Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Épilepsie
Causes
Absence (petit mal): crise épileptique d’une durée d’au plus 30 (le plus souvent 5 à 10)
secondes, dont le seul ou le principal signe est une perte de conscience soudaine
souvent accompagnée d’une révulsion des yeux, de clignements de paupières ou
de légers spasmes musculaires
EN BREF
Crise focale (ou partielle) : crise qui ne touche qu’une partie du cerveau,
avec ou sans trouble de la conscience
FORMES DE CRISE
En cas de crises occasionnelles ou symptomatiques aiguës, ce sont
principalement des crises tonico-cloniques (Grand mal) générali-
sées. Des crises focales avec et sans trouble de conscience ainsi
que des crises toniques sporadiques peuvent par ailleurs se
produire, tandis que l’absence et les myoclonies sont presque
toujours l’expression de l’épilepsie. Les crises focales occasion-
nelles montrent souvent une transition rapide vers des crises
tonico-cloniques généralisées secondaires.
CIRCONSTANCES DE DÉCLENCHEMENT
Tout être humain peut faire des crises épileptiques avec des
stimuli suffisamment importants. S’il devait y avoir une forte
chute de pression dans un avion à très haute altitude et que les
masques à oxygène fournis pour ce type d’urgence ne devaient pas
fonctionner, tous les passagers feraient inévitablement des crises
en quelques minutes. Mais ces crises ne seraient cependant pas
simultanées, en effet, certaines personnes les feraient plus tôt que
d’autres, et la gravité et la durée de ces crises seraient probable-
ment également différentes. Les personnes souffrant d’épilepsie
ou ayant un «seuil épileptogène» génétiquement plus bas seraient
les premières à pâtir d’une telle crise qui serait plus grave et plus
longue que celle des autres. Chez les autres personnes, la crise se
produirait en décalé. Les agents spasmogènes peuvent également
déclencher une crise épileptique chez tout un chacun. D’autres
circonstances, telles que la fièvre, n’affectent quant à elles que
les enfants au cours de leurs cinq premières années de vie, des
facteurs génétiques jouant également un rôle.
Les causes les plus évidentes de crises symptomatiques aiguës
occasionnelles pour les différentes classes d’âge sont résumées
dans le tableau suivant. Les stimuli ambiants de déclenchement ne
jouent un rôle que pour certaines personnes ayant une sensibilité
particulière.
Déclenchements fréquents de crises occasionnelles
› F
ièvre (seulement › Arrêt de médicaments Seulement chez
jusqu’à la 5e année de vie) certaines personnes
› Déshydratation
particulièrement
› Traumatismes crâniens (nourrissons)
sensibles, p. ex.
› Tumeurs cérébrales › Manque de sommeil
› stimuli lumineux,
› Méningite et encéphalite › Intoxications à l’alcool p. ex.
et aux drogues › discothèques
› A ccidents vasculaires
cérébraux › Désintoxications à › télévision et
l’alcoolet aux drogues jeux vidéos
› Hémorragies cérébrales
› musique, etc.
› S evrage
› Troubles
métaboliques
médicamenteux
› dérèglement du taux
de glucose › Stress excessif suivi
› trouble électrolytique de détente
› hyponatrémie
› Épuisement physique
› hypocalcémie
› hypomagnésémie
› dysfonction rénale
EXAMENS
TRAITEMENT ET ÉVOLUTION
Un traitement préventif permanent ou temporaire
( « prophylaxie » ) était autrefois conseillé dans le cas de
crises épileptiques liées à la fièvre ( « convulsions fébriles » ).
Cependant, un traitement de longue durée de simples
convulsions fébriles n’est aujourd’hui que rarement mis en
place, divers tests n’ayant pas été en mesure de prouver
l’efficacité des médicaments utilisés, et ayant au contraire
révélé des effets secondaires importants dans certains cas.
Une autre possibilité est l’administration préventive de benzodiazé-
pines ou de suppositoires et d’autres mesures visant à faire retom-
ber la fièvre.
D’autres crises aux causes identifiables et évitables ne sont pas non
plus une raison de traitement antiépileptique. Même dans les rares
cas où il ne s’agit pas d’une seule crise mais d’un état de mal épi-
leptique, seul cet état doit en
principe être traité et aucun De nombreuses crises occasion-
traitement de longue durée nelles peuvent, chez les adultes,
ne doit être initié. être empêchées en évitant cer-
taines causes de déclenchement
Si aucune cause de déclen-
telles que la privation de sommeil
chement n’est perceptible
ou la consommation excessive
( = crise « non provoquée » ) et
d’alcool.
que l’EEG ou l’IRM n’indiquent
aucun risque accru de réci-
dive, la plupart des experts conseillent aujourd’hui plutôt une ap-
proche d’attente et un traitement médicamenteux seulement par la
suite quand la deuxième crise est relativement proche. En fonction
de la nature prévisible des éventuelles conséquences d’une telle
deuxième crise (diagnostic certain d’épilepsie, au moins une
incapacité musculaire temporaire, etc.), un traitement médical peut
déjà être considéré après une première crise et des résultats
d’examen non parlants.
Les crises occasionnelles ne sont certes pas de l’épilepsie,
mais elles peuvent exceptionnellement se développer de
cette façon. Ainsi, 2 à 3 % des enfants souffrant de crises épi-
leptiques liées à la fièvre («convulsions fébriles») souffriront
par la suite d’épilepsie. Des crises occasionnelles répétées
peuvent même évoluer chez des adultes et donner lieu à des
crises qui sont de moins en moins liées à des causes déclen-
chantes reconnaissables. Selon certaines indications, chaque
nouvelle crise est un pas dans la direction de l’épilepsie et
devrait, dans la mesure du possible, être évitée.
Les informations contenues dans ce bulletin ont été compilées avec soin sur la base
des connaissances scientifiques actuelles. Toutefois, ces informations ne sauraient
se substituer aux consignes et conseils d’un médecin. Pour toutes questions ou
problèmes de santé, veuillez vous adresser à votre médecin traitant.
AUTEUR :
Dr Günter Krämer
Spécialiste FMH en neurologie
Neurozentrum Bellevue
Theaterstr. 8
CH-8001 Zürich
g.kraemer@epilepsie-med.de
12 | 2017 | 50070830
REMISE PAR :