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La raison principale de droit fiscal est de procurer à l’état le maximum de ressources d ou le réalisme
du DF dans certains cas l’amoralisme
Son autonomie découle du fait que la loi fiscale n’atteint pas des situations en tant que situations juridiques
mais en tant qu’état de fait
L’un des particularismes du droit fiscal est qu’il se contente de constater l’existence de la matière imposable
sans s’intéresser au caractère licite ou illicite de son origine.
2/ la manifestation de l’autonomie de droit fiscal ?
Cependant, le droit fiscal a développé une certaine autonomie, un certain particularisme. Ainsi, la loi et la
jurisprudence fiscales ont forgé des concepts et des procédures qui sont propres au droit fiscal. A cet égard, la
notion de domicile fiscal ne recouvre pas exactement les mêmes contours que la notion civiliste de domicile.Il
en va de même pour d’autres concepts comme par ex le concept de revenu fiscal, le concept de transparence
fiscale
3/ le consentement à l’impôt
Le consentement à l'impôt est le principe selon lequel un impôt prélevé par l’État doit avoir été
accepté par les représentants de la nation.
Ainsi, le gouvernement ne peut lever un impôt de par sa simple autorité ; le parlement, en tant
qu'assemblée des représentants des citoyens de la nation, doit avoir donné son accord, sans quoi
l'impôt n'est pas juridiquement valable. En effet, il irait à l'encontre de l'article 14 de
la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, qui consacre expressément le
principe du consentement à l'impôt :
"Tous les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leur représentant la nécessité de la
contribution publique,
de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la
durée."
La nécessité de l’impôt doit être constatée. L’impôt doit être consenti périodiquement
4/ Les sources du DF ?
La loi :l’un du fondement du DF est la légalité qui se rattache à la règle tradi du consentement à l’impôt , en
général l’initiative des loi appartient au chef du gouv et au parlement exceptionnelles en matière fiscale article
50 ce pouvoir des parlementaire est considérablement limité ( pas de diminution des ressources public ou
aggravation de la charge publique )
Les sources du droit fiscal marocain :
La fiscalité marocaine tire ses lois de plusieurs sources notamment :
o La constitution : c’est la loi suprême qui contient des dispositions intéressant les fondements
de l’obligation fiscale et l’autorité compétente pour l’établir ;
o La loi des finances : conformément à l’article 49 de la constitution, la chambre des
représentants vote la loi de finances dans les conditions prévues par le dahir portant loi
organique des finances. Ainsi, cette loi de finances prévoit et autorise, pour chaque année
civile, l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat que seules les lois de finances dites «
rectificatives » peuvent en cours d’année modifier ;
o La loi rectificative : Généralement, on a recours à cette loi lorsque l’évaluation de la
conjoncture, en égard aux prévisions, rend nécessaire une réévaluation et une actualisation
des objectifs en matière de recettes et de dépenses ;
o La jurisprudence : Les contribuables qui ne sont pas satisfaits d’une décision prise à leur
encontre par l’administration ont le droit de contester la légalité de cette décision devant les
tribunaux ;
o La doctrine administrative : Ce sont l’ensemble des opinions émises par les auteurs sur les
problèmes juridiques. Elle s’exprime par des écrits qui peuvent prendre des formes très
diverses tel que les chroniques ou les notes d’arrêt, les articles manuels, les traités, les thèses
de doctorat…
o Les sources internationales : Inspiré de la législation française, le système fiscal marocain
prend place dans un cadre national et c’est ainsi que la Maroc a pu passer, avec bien d’autres
pays étrangers, des conventions fiscales de réciprocité tendant à éliminer les doubles
impositions ;
o Les circulaires : Ce sont l’ensemble des commentaires formulés par l’administration à propos
des textes législatifs et réglementaires. Ces commentaires sont rédigés dans le but
d’interpréter le contenu des dispositions fiscales.
Un prélèvement définitif Il n’est en principe pas remboursable. Il existe quelques exceptions : par exemple,
l’avoir fiscal sur les dividendes de sociétés passibles d’impôt sur les sociétés = cet avoir fiscal, peut, sous
certaines conditions, être remboursé au bénéficiaire du dividende.
Un prélèvement opéré par voie d’autorité ou de contrainte Dans la mesure où l’impôt est obligatoire, tout
contribuable qui essaierait de se soustraire à son paiement pourrait se voir contraindre à payer
Un prélèvement sans contrepartie Les ressources ne sont pas affectées aux charges, c’est le principe de
non-affectation des ressources aux charges, il n’y a pas de contrepartie directe en échange du paiement de
l’impôt. Le prélèvement fiscal est destiné à servir de manière globale et indifférenciée à l’ensemble de la
collectivité.
Un prélèvement effectué pour couvrir les charges publiques Si l’impôt a certes des fonctions et des
finalités autre que financières, son objectif premier est de couvrir les dépenses des collectivités publiques et en
particulier de l’Etat.
6/ impôt/ taxe/redevance
L’action économique de l’impôt peut être soit globale ( c’est le cas par
exemple d’une augmentation du taux de TVA qui va concerner tout le monde )
soit sélective ( ex : dégrêvement d’impôt accordée à certaines entreprises) ;
cette action économique peut également être incitative ( ex : une détaxation )
ou au contraire dissuassive ( ex : une surtaxation ).
L’impôt peut agir sur le plan social en tant que moyen de réaliser une
redistribution de la richesse entre les particuliers et d’assurer ainsi un certain
nivellement des revenus et des fortunes. (Ex : si on augmente le taux
marginal d’impôt sur le revenu).
Rôle financier
L'impôt sert à la couverture des dépenses publiques de la communauté ou société, c'est le rôle original de
l'impôt ; l’Etat par le biais de l’instrument fiscal, doit être financé suffisamment en réalisant une rentabilité
financière importante, pour cela il faut que l’ensemble du système fiscale présente des qualités obligatoires :
La généralité : L’impôt doit toucher tous les citoyens, toutes les capacités contributives et toutes les
matières imposables, et toutes les assiettes fiscales possibles.
La pluralité : Le devoir d’imposer toutes les assiettes fiscales possibles, par le moyen de plusieurs
impôts, car seule la multiplicité pourra nous satisfaire une rentabilité financière accrue. Actuellement,
le Maroc a opté pour un système synthétique d’impôt : la division tripartite : IGR, I.S, et T.V.A.
L’automaticité :L’augmentation du taux de l’impôt engendre automatiquement, l’accroissement de
la rentabilité d’impôt.
La stabilité et l’élasticité :Un système fiscal, pour être productif doit comprendre :
Des impôts stables qui garantissent des recettes et des ressources constantes, non soumises à la
conjoncture économique.
Des impôts élastiques qui permettent une rentabilité en corrélation avec la conjoncture économique.
Rôle social : La justice fiscale
Nous éclaircissons cette notion, à travers deux niveaux : L’égalité devant l’impôt et l’égalité par l’impôt.
1) L’égalité devant l’impôt : C’est-à-dire la participation de tous et de chacun à l’effort fiscale
selon le principe de la capacité contributive. L’article 5 et 17 de notre constitution posent ce principe, mais en
réalité cette égalité n’est pas appliquée dans le système fiscal, On peut justifier ce disfonctionnement par des
réalités éclatantes L’hégémonie de l’imposition indirecte (70 % des recettes fiscales proviennent des impôts
indirectes) L’application restreinte de la retenue à la source : c’est un tiers qui calcule, déclare et collecte
l’impôt et le verse au trésor public. Les assujetties à cette technique payent leur impôt avec une monnaie
valorisée (valeur jour), alors que les autres payent par une monnaie dévalorisée. la fraude fiscale : Elle porte
au principe de l’égalité devant l’impôt à plusieurs niveaux :
La théorie générale de l’impôt propose plusieurs moyens pour redistribuer les revenus
1) La progressivité de l’impôt :Il faut que le taux de l’impôt soit progressif, en relation avec les facultés
contributives : le taux augmente au fur et à mesure que le volume et le montant du revenu augmentent, afin
d’arriver à une certaine égalités des sacrifices entre les différentes catégories de contribuables. De même
l’impôt progressif pourra jouer un rôle important pour rendre le système fiscal plus juste dans sa globalité,
Paul Marie Gaudemet disait que : ‘’ l’impôt progressif serait préconisé comme un impôt de
redressement pour établir la justice fiscale au sein d’un système fiscal faussé par l’injustice de
fiscalité indirecte. ‘’
Cette technique permettra un avantage pour ceux qui détiennent les revenus travail.
4) La sélectivité des impôts indirects :La sélection se fait en fonction de la nature du besoin :
Rôle économique
L’impôt peut jouer un rôle très important dans le développement économique à plusieurs niveaux :
1/Mobiliser les ressources internes /financement interne du développement : c’est-à-dire les collecter pour
les acheminer vers les dépenses publiques d’investissement surtout si on prend en considération que la
partie essentielle des investissement du Maroc est réalisée par le secteur public, de même cette
mobilisation optimale des ressources internes par la fiscalité accroît et renforce l’indépendance vis-à-vis
de l’extérieur, car le recours à des solutions de facilité immédiate (l’endettement extérieur) ne peut que
porter atteinte à la liberté de décision économique et financière.
2/la fiscalité et l’épargne :Partant du principe que les agents économiques changent et modifient leur
comportement de consommation (épargne devant l’impôt), ce dernier influence et détermine le choix
entre l’épargne et la consommation, donc la fiscalité peut intervenir pour favoriser la formation de
l’épargne et son consommation, c’est-à-dire, non pas l’encouragement de l’épargne en soi, mais cette
dernière sera acheminer vers les circuit d’investissement. De même que l’Etat peut exercer une action
de freinage des consommations de luxes et le gaspillage des revenus et fortunes en pénalisant la
dépense pour inciter les agents économiques à épargner.
Plusieurs techniques d’encouragement de l’épargne :
Encourager l’épargne liquide (D.A.T) et les bons de trésor.
Inciter l’épargne logement.
Favoriser l’épargne collectif (régimes d’assurances).
3/La fiscalité et l’investissement :Théoriquement, l’instrument fiscale peut jouer un rôle très important
dans l’encouragement des investissement en accordant des avantages aux investisseur, depuis 1959 le
Maroc a entrepris la politique d’initiation à l’investissement par les fameux codes d’investissement :
Codes d’Investissement Industriel, Maritimes, Miniers, Exportation, Enseignement privé. Ces codes
accordent automatiquement et de façon arbitraire un ensemble d’avantages fiscaux pour
inciter l’investissement privé national et international, mais malheureusement cette politique
n’a pas pu donner de résultats escomptés, car le capital privé marocain n’investi que dans les
activités faciles, mais pas risqués et à rentabilité immédiate : L’esprit de commerçant domine
plus que celui de l’entrepreneur.
S’agissant de l’investissement étranger, il est généralement admis que la décision d’investir dans un
pays prend en considération certains éléments :
Politiquement : la stabilité des institutions et respect de la justice et son autonomie.
Administrativement : l’investisseur cherche les lois modernes et efficaces, de
procédures faciles et une communication adéquate.
Techniquement : il cherche une infrastructure moderne et générale.
économiquement : il cherche une politique économique claire, un marché suffisant et
en expansion, et des perspectives d’exportation.
Critère Supporté par celui qui le doit « le Il ne reste pas à la charge de la pers qui le
redevable légal » et qui le paye « le doit »le redevable » puisque cette pers répercute
Economique contribuable » (salarié) la charge fiscal sur un tiers n’est pas
supporté par le débiteur légal (le redevable)
mais par le débiteur de fait ( le contribuable)
Rendement Entrées régulières et stable , peu Très productif mais peu stable sensible à aux
sensible à la conjoncture , peu de frais flucuation econ
de perception
Justice parce qu’il frappe des situations stables Les impôts indirects seraient au contraire
et assure l’identification des injustes.En proportion, ils frappent davantage
contribuables, permet de saisir les les familles pauvres ou à revenus modestes qui
facultés contributives de chaque individu. consomment l’intégralité de leurs revenus, que
De ce fait, la prise en compte des charges les familles riches, lesquelles ont la faculté
familiales ainsi que la progressivité du d’épargner.A revenu égal, les familles nombreuses
taux sont possibles, ce qui introduit plus sont touchées plus lourdement que les autres (
de justice sociale. plus de consommation donc plus d’impôts).
Rapport Le contrib est avisé et reçoit lui mm son Anesthésie fiscale et une grde facilité de
avis d’imposition par de répercussion paiement ( prix des produits)
adm/contrub sur un tier conscience fiscale
La diff acutel La matière imposable de IR est ni stable Certains ne sont pas répercutables
ni permanente
de distinction Certains sont perçus sans établissement
d’un titre exécutoire( impôt sur les scte)
B)Impôt sur le revenu ;Impôt sur le capital ;Impôt sur la dépense
1) Impôt sur le revenu
Il touche les contribuables selon ce qu’ils touchent ou gagnent réellement vraie capacité
contributive
Impôt sur total revenuI général impôt synthétique Impôt sur une catégorie de revenus impôt Analytique ou
cédulaires: impose séparément chq catégorie de revenus par un
impôt spécifique (propres règles en matière d’assiette de
liquidation et recouvrement