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Tableau géopolitique du monde en 1913 : hiérarchie des puissances, première

mondialisation
Intro :
 tableau : état des lieux à instant ayant intérêt. Géopolitique : relations entre acteurs + dimension spatiale. 1913 :
apogée Europe : ordre européen avec volonté dominer monde à travers colonisation et impérialisme, puissance
industrielle, volonté d’organiser géopolitique (Congrès de Vienne 1815).
 Hiérarchie : RU domine par éco, influence, contrôle colonial, puissance £, normes, océans et mers, à tête DIT,
usine monde, attaché à équilibre et paix ("Concert Nations") mais craint Allemagne. Plusieurs alliances
équilibrant continent mais aussi facteurs de désordre.
 US peuvent contester ordre (1ère puissance agri et indus mais débiteurs RU). Isolationnistes mais présence en
Chine, Philippines, canal Panama en 1914 (théorie "Sea Power" de Mahan). Restent non producteurs normes.

Problématiques : Dans quelle mesure l’Europe est-elle à la tête d’un ordre mondial en 1913 ? Peut-on parler
d’un ordre mondial européen ?

A. Un monde dominé par l’Europe.

 ordre mondial européen : domination écrasante sur reste monde et organisation des relations entre populations
(facteur stabilité). Ordre mis en place par Europe et pour Europe.

A. Une domination européenne multiforme.

 Europe exporte hommes, capitaux, marchandises (domination politique, culturelle et commerciale).

A. L'expansion coloniale, principale manifestation de puissance des pays industrialisés d’Europe.

 empires coloniaux en 1913 datent du XIXème :


 RU et France dominent (Afrique/Asie principalement). Peut aussi y
avoir Italie (1870) et Allemagne (1871) mais moins développés par
unifications tardives.
 Empires sur le déclin ou en voie de disparition (Espagne perd
territoires à partir 1898 [Cuba et Philippines] et Portugal avec encore
quelques territoires [Angola, Mozambique, Cap vert]).
 Pays-Bas et Belgique dominent une colonie (Inde néerlandaise et
Congo Belge).
 Empires aussi non européens : Japon se contentant environnement
proche (Taïwan 1895, Corée 1910 et Manchourie 1931). Japon : pour
affirmer sa puissance. Fièvre coloniale.
 1884-1885 : conférence de Berlin, déclenche partage Afrique et établit règles pour s'emparer territoires.
Afrique : lieu de rivalités européennes sauf Liberia et Abyssinie.

b. La prépondérance commerciale et financière de l'Europe, élément clé de sa domination et de l'ordre


européen.

 système commercial dominé par Europe. RU, France et Allemagne = 43% production industrielle mondiale.
2/3 des échanges mondiaux. 40% des échanges entre pays européens. Exportation à 60% de produits
manufacturés mais aussi matières premières (charbon). Organisation DIT permet imposer domination.
Concurrence extérieure réduite. Europe domine car fixe prix et £ est étalon de référence et monnaie
internationale de paiement, monnaie de réserve et assure suprématie RU. Contrôle espaces maritimes (flotte
marchande RU = première monde) favorise aussi domination. 90% commerce extérieur US dépend flotte RU.
Aussi points d'appui partout dans monde.
 Europe exporte capitaux comme monopole européen pour recherche profit, domination sur autres pays,
investissements dans extraction matières premières. RU : 1er exportateur d'IDE (50% en 1913). Moitié dans
empire colonial et avant tout vers dominions. France : 25% IDE totaux et 2/3 vers Europe surtout Russie (donc
plus fragiles car concentrés), moins de 10% dans colonies. Allemagne : investissements surtout dans économie
allemande. Exportation capitaux contestée : pourraient être utilisés dans le pays même pour moderniser
l'économie à fin XIXème. Montée en puissance capitaux US en Amérique Centrale ($ s'installe et
investissements dans plantations : "République bananière").

c. Une Europe, point de départ de flux migratoires exceptionnels.

 50M migrants européens vers pays neufs (50% Amérique du Nord), colonies entre 1850/1913 => reflet
vitalité démographique européenne. 1913 : 450M d'habitants en Europe (1/3 pop mondiale). Europe en
transition démographique (natalité élevée + mortalité faible) grâce à progrès médecine, alimentation,
hygiène... France fait exception (stagnation pendant 50 ans à 40M), comportement malthusien : Français
attachés à l’exploitation ont fait moins d’enfants pour ne pas morceler les terres. Dès fin XIXème, France
devient pays immigration (Italie, Belgique).
 Emigration favorise diffusion modèle européen/sécurité : évacuation surpopulation vers colonies. Atténue
questions sociales, risques révolutionnaires, diffusion langue, religion, culture, technique... Dominions et
Amérique Sud adoptent modèle européen et rejettent natifs.
 Emigration favorisée par révolution transports (1ière RI) : chemin fer et navigation à vapeur. Permettent de
pousser migrants vers ports (Hambourg, Liverpool) et de traverser rapidement l'Atlantique. Permet mise en
réseau planète et support internationalisation économies : "première mondialisation" au début XXème.

B) Une Europe dominée par la puissance britannique, facteur de stabilité économique et d'ouverture à l'échelle
mondiale.

A. Le RU, économie dominante, s'est rallié aux thèses libre-échangistes.

 Economie dominante : Etat-Nation influençant reste monde par dimension, pouvoir négociation et nature
activités (F. Perroux). RU : arbitre relations internationales, £ : étalon de référence. Responsabilités
économiques : RU ouvre marché intérieur en 1846 aux produits étrangers (abolition Corn Laws). Se retourne
contre RU quand Allemagne devient puissance industrielle (Made in Germany, Williams + anecdote teinture).
Balance commerciale déficitaire mais balance paiements excédentaire grâce à revenus capitaux et assurances.
Vision RU à long terme. 1913 : RU est économie dominante, pays moteur du bon fonctionnement de
l'économie et du commerce mondial. Situation chancelle car a plus avance industrielle permettant de jouer ce
rôle.

b. Le RU a la maîtrise des liaisons mondiales.

 permet de s'approvisionner en matières premières, etc... S'appuie sur flotte britannique marchande (44%
tonnage mondial mais en déclin : 65% en 1885). Construction navale puissante : Glasgow. Points d'appui
stratégiques : Gibraltar, Malte, Chypre, canal de Suez, Aden, Singapour, Hong Kong... Parle parfois de
thalassocratie mais discutable car aussi rôle économique et financier... Plus grandes compagnies de transport
(Peninsula and Oriental).
 Domination réseau communication (réseau télégraphique sous-marin : 60% réseau mondial). Permet
accélération intégration économie mondiale.

c. Mais le RU est une puissance fragile.

 plusieurs signes : aggravation concurrence extérieure (face à industrie allemande et américaine en pleine
expansion, agriculture en difficulté car sacrifiée dès première moitié XIXème, à 90% dépendant importations),
perte de compétitivité (industrie peu moderne car capitaux exportés ne s'injectent pas dans industrie, semble
rater 2ème RI car distancé dans automobile et chimie), de plus en plus dépendant débouchés assurés par
empire colonial et pays neufs.
 reste quand même dominant dans transports, communication. Reste maître producteur de normes
économiques (Keynes), géographiques (méridien Greenwich 1884). Poids politique important (crise
marocaine + Fachoda) : Pax Britannica.

C) Une Europe extrêmement diverse.

A. L'Allemagne, nouvelle puissance industrielle.

 1er Etat industriel Europe et 2ème mondial. Modèle industrialisation différent celui RU : sacrifie pas
agriculture (protectionnisme agricole + mécanisation + engrais chimiques), 1/3 population agriculteurs, Prusse :
grande région agricole avec Junkers, développement industriel sur industrie lourde (sidérurgie pour chemin
de fer et unifier territoire) et industrie chimique (anecdote teinture uniforme militaire RU pendant WW1).
Force Allemagne est investissements constants/organisés. Recherche universitaire de très haut niveau en
collaboration avec entreprises.
 4 acteurs industrialisation : Etat (adopter immédiatement innovations les plus efficaces, limiter dépendance
extérieure pays, protectionnisme éducateur (Friedrich List)), Konzerne comme KRUPP, THYSSEN,
concentration industrielle), banques (investissement dans industries), population (main d'œuvre [67M en
1913] + consommateurs).
 faiblesse financière ("nain financier" face à RU), empire colonial peu développé, besoin de l'ouverture d'autres
marchés et donc dépendante d'autres pays (attitude agressive dans colonies). Faiblesse géopolitique : pays
jeune.

b. La France, un pays en retard ?

 pays semi-industrialisé : à 50% rural. Se heurte à stagnation démographique (39M hab jusqu’à WW2).
Dépassé par RU dans 1ère RI et par Allemagne et US dans 2ème RI. Toutefois, 2ème producteur automobile
mondial, invention cinéma, pionnier en aviation, secteur du luxe, sidérurgie et textile assez développés dans
Nord-Est. Dualité : très petites entreprises et grandes entreprises avec recherche dans innovation (parfumerie et
pharmacie).
 vision retard et déclin est vision française (seulement par rapport à US, Allemagne et RU). Dans domaine
politique, militaire et économique : ne serait pas alliance recherchée si en retard… 4ème puissance mondiale,
2ème empire colonial (approvisionnements).

c. Une Europe du Sud et de l'Est partiellement industrialisée.

 Russie : Etat cherchant développement et modernisation depuis 1855 (humiliation défaite guerre de Crimée).
5ème industrie mondiale, 2ème pétrole et grand exportateur céréales. Pays en émergence. Rôle Etat :
autoritarisme (comble retard dans domaine ferroviaire [Transsibérien 1910] + protectionnisme pour recettes et
protection agriculture). Importance investissements étrangers dans mines et trains. Economie contrastée :
îlots modernité (Moscou, Saint Petersburg, Ukraine). Campagnes traversées par émeutes. Majoritairement rural
(80%) et en retard dans domaine social (70% analphabètes contre 5% en Europe Occidentale + 25% mortalité
infantile). Russie est colosse (superficie, nombre hab, industrie) aux pieds d'argile (retard dans agriculture,
tensions sociales, régime autocratique).
 pays avec caractéristiques communes : Autriche-Hongrie, Italie et Espagne : îlots modernité (Prague,
Barcelone, Milan-Gênes-Turin). Campagnes vivant sous régime grandes exploitations souvent archaïques et
peu productives d'où migrations internes/externes.

II. Mais une Europe fragilisée à la veille du premier conflit mondial par les contestations croissantes de cet
ordre européen.

A. La montée en puissance de concurrents.

A. Les Etats-Unis.

 1ère industrie mondiale (1/3 production). Rôle de plus en plus important dans sphère géographique proche.
Croissance rapide, marché intérieur important (100M), maîtrisé (routes, chemins de fer : transcontinental,
jonction en 1869 à Promontory Point) et protégé (protectionnisme : recettes + protection industrie naissante,
agriculture). Pays immigrants : main d'œuvre bon marché/qualifiée pour 2ème RI. Mentalité pionnière
(valorise initiative individuelle). Grandes entreprises en cartels et popularisent trusts et holdings (Standard Oil
de Rockefeller, Carnegie magnat de l’industrie agroalimentaire) mais critiques : monopole d'où lois antitrust.
OST (Taylor) : études pour rendre travail le plus productif possible (fordisme technique : travail à la chaîne et
spécialisation des ouvriers et vision sociale : "five dollars a day"). Internationalisation des firmes US pour
contourner douanes des marchés étrangers protégés et recherche matière première.
 agriculture performante : vaste territoire. Mécanisation au cours XIXème et motorisation début XXème.
Organisation en "belt" (proximité industrie agroalimentaire par chemins de fer).
 US : géant économique mais dépendance financière : débiteurs RU et bourses NY concurrencent pas City.
Mais aire d'expansion disponible pour $ en Amérique (doctrine Monroe 1823). Impérialisme : Mahan (The
Sea power) et Théodore Roosevelt (« big stick ») justifient expansionnisme. Cherchent pas à occuper territoires
mais à les dominer sur plan économique et commercial. Puissance en pleine ascension. Se voit pas en arbitre
relations internationales.

b. Le Japon.

 émergence en tant que puissance asiatique grâce à 2 éléments (suite à traumatisme baie Edo 1853, commodore
Perry, traités « Ansei ») : révolution Meiji en 1868 (suite à renversement Shogun par empereur Mitsuhito) =>
réformes politiques/économiques. S'inspire Occident et prend appui sur techniques pour faire concurrence :
domaine économique (industrie lourde et textile), politique (constitution), social (mettre fin à système castes
et reconvertir samouraïs en cadres et politiques + enseignement primaire pour tous). Création du Yen (1871).
Refuse investissements étrangers. Création zaibatsu (Mitsui, Mitsubishi). Population double en 50 ans (30M
➔ 60M).
 se lance dans aventure coloniale et impérialiste : territoire exigu, sans ressources naturelles + cherche
débouchés et marchés de consommation. Chine visée lors guerre sino-japonaise : 1895 avec traité
Shimonoseki récupère Taïwan (Formose) et quelques îles archipel Pescadores. 1904-1905 : guerre
Mandchourie avec Russie et victoire Japon mais sous pression Occident peut pas la récupérer. 1910 :
protectorat sur Corée. Perçu comme "péril jaune" par européens et comme libérateur par peuples colonisés.
Puissance avérée mais entravée (Europe ne souhaite pas concurrence Japon).

B) Une remise en cause du modèle européen dans les mondes dominés.

A. L'essor des mouvements nationalistes.


 Formalisation mouvements nationalistes : Parti du Congrès en Inde 1886, en Indochine le groupe Pirates
mènent attentats/sabotages/enlèvements (1880 empereur se révolte contre Français).

b. L'émergence de mouvements anti-impérialistes en Europe.

 contestent expansion européenne : pacifistes et internationalistes (mouvements ouvriers de gauche).


Colonisation empêche développement pays : source de morts, dépenses… Réfutent devoir civilisateur.
Veulent règlement question sociale : prolétariat avec espérance de vie faible, peu espoir ascension sociale et
se disent opprimés. Demandent système assurance contre chômage, vieillesse. Prônent soit révolution soit
réformisme (suivi au RU et en Allemagne).
 grèves (plusieurs mois à un an) : accidents (conditions de travail désastreuses : coup de Grisou de Courrières en
1906 : 1000 morts  60 000 manifestants). Création code minier, ministère du travail et SFIO veut
nationalisation mines au nom sécurité. 3 modèles en Europe :
- RU : syndicats organisés pour former Trade Union Congress en 1868 et dotation bras
politique en 1906 avec Labour Party (syndicalistes réformistes). Puissant au RU.
- Allemagne : parti politique inspiration marxiste émerge en 1875 au congrès de Gotta
rassemblant socialisme allemand : 1/3 électeurs. Se dote bras syndicaliste réformiste. Mais marginalisé,
pas au pouvoir et peu implanté dans campagnes et régions catholiques (Bavière).
- France : parti et syndicats apparaissent en même temps mais restent indépendants l'un de
l'autre. Pas unité, affaiblit mouvement. 1895 : naissance CGT. 1905 : création SFIO. 1906 : charte
Amiens régit rapports entre CGT et SFIO. Syndicat plus puissant que parti (100 000 adhérents). CGT :
700 000 (7% salariés contre 25% RU et 28% Allemagne). Moins puissant en France car moins
industrialisé et mouvement français anarcho-révolutionnaire.
 point commun : aucun mouvement ouvrier se dresse contre WW1 et tous soutiennent gouvernement (Union
Sacrée).

C. Un ordre remis en cause par des rivalités internes à l’Europe.

A. Les tensions Allemagne, RU et France.

 Allemagne confrontée à décalage entre puissance économique et faiblesse extérieure  agressive. RU s'alarme
construction flotte de guerre Allemande, expansion vers Moyen-Orient à travers pangermanisme : met main
sur pétrole, prend pieds dans mers et océans Sud et gêne passage Suez.
 Allemagne aussi face à France : France a perdu territoires (Alsace et partie Lorraine en 1870), convoitises sur
Maroc au début XXème. RU fait pencher balance en faveur France pour crise marocaine et alliances se
dessinent.

b. Panslavisme contre pangermanisme.

 pangermanisme : volonté réunir tous peuples langue allemande.


 panslavisme : réunir Slaves par Russie. Deux mouvements se heurtent dans zone Balkans. Russie se voit
défenseur orthodoxie.

III. Les rivalités européennes sont ainsi des facteurs de désordre international.

A. L'interdépendance des économies …

a. Une interdépendance commerciale.


 WW1 rassemble trois grandes puissances économiques monde puis 4 en 1917. Pays dépendants les uns des
autres car au cœur système échange. 1913 : 40% échanges entre pays européens. 80% exports allemands en
Europe, 60% exports français. RU : 44% achats en Europe. Allemagne le plus dépendant car peu colonies.
Concurrents mais aussi partenaires et conflit semble irréaliste en 1913.
b. Une interdépendance financière.

 £ monnaie de réserve, France et Allemagne placent principalement en Europe (Russie). Guerre remettrait en
cause liens économiques et capitaux européens. Pays appartiennent en plus à même civilisation. Lyautey
(général) : "Ils sont complètement fous, une guerre entre européens, c'est une guerre civile, la plus
monumentale ânerie que le monde n’ait jamais faite". Destructeur Europe.

B) … n'empêche pas l'entrée dans une logique de guerre.

A. La question des débouchés, une question cruciale.

 Causes économiques (rivalités économiques débouchent sur logique de guerre), internationalisation économies
réelle et grande expansion économique début XXème a rendu cruciale question débouchés surtout pour
Allemagne car marché intérieur trop faible.

b. La course aux armements.

 guerre de Sécession montre que victoire pour celui qui a puissance industrielle et puissance de feu la plus
grande. Allemagne se lance dans dernier quart XIXème en s'appuyant sur grands groupes industriels pour
mettre au point armes modernes et dirigeables. Recherche dans industrie chimique. 1898 : Reich se lance
dans flotte militaire (=> loi du « 2 power standard »). Course aux armements soutenue par Ratzel (père
géopolitique allemande) : empire colonial + puissance maritime + extension et invasion des pays voisins.
Remet en cause traité de Westphalie de 1648 (Etat avec frontières fixes).
 France privilégie acte héroïque en 1909 : "Vous nous parlez d'artillerie lourde, Dieu merci nous n'en avons pas"
et "Pour l'armée, l'avion c'est zéro". Déséquilibre démographique France-Allemagne (700 000 en prolongeant
service militaire à 3 ans en 1913 contre 800 000 + 5M réserve). Militarisation opinion publique.

c. Le système des alliances.

 Triple Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie) : 1882 renouvelée en 1912. Aide mutuelle en cas guerre.
Bismarck veut former bloc central Europe pour isoler France.
 Triple Entente : 1892 entre France et Russie, 1904 (Entente Cordiale) entre France et RU et 1907 : Russie et
RU scelle Triple Entente. S'ajoute accord secret entre France et Italie en 1902 (Italie restera neutre). Système
précipite Europe dans guerre alors que conçu pour équilibrer et comme sauvegarde empêchant Etat d'en
attaquer un autre.

C) La déstabilisation du système international.

A. La multiplication des crises diplomatiques.

 crises coloniales : Fachoda en 1898 entre France et RU, guerre des Boers de 1899-1902 : révolte colons
blancs Afrique Sud refusant colonisation britannique se terminant par victoire RU, Maroc en 1905-1906 et
1911 entre France et Allemagne.
 crises balkaniques : 1912-1913 : Grèce, Bulgarie, Serbie et Monténégro attaquent Empire Ottoman pour
récupérer ses possessions européennes. Victoire 4 Etats et 1913. Pas arbitrage collectif, pas pays européen
capable imposer cessez-le-feu, pas organisation diplomatique.

b. Une poudrière, la zone des Balkans.


 trop acteurs présents et aucun dominant par rapport aux autres : Russie, Autriche-Hongrie (Allemagne
derrière elle) qui a annexé Bosnie en 1908 et pour faire taire revendications serbes compte annexer Serbie,
Empire Ottoman sur recul et confronté à révolte turcs et naissance nationalisme turc.
 Balkans empoisonnent relations internationales car petits pays se cherchent alliés à extérieur (Serbie avec
Russie, Empire Ottoman avec Allemagne, Bulgarie avec Allemagne). Ingrédients crise internationale majeure
réunis en 1913.

CONCLUSION :

 28 juin 1914 : assassinat François Ferdinand à Sarajevo en Bosnie-Herzégovine par Princip (Serbe).
Assassinat instrumentalisé par Autriche-Hongrie pour essayer résoudre question serbe et déclaration guerre un
mois après. Entre-temps, Autriche-Hongrie s'assure soutien Allemand. Espèrent guerre rapide pour éviter
entrée en guerre Russie puis toute Europe Ouest.
 Eté 1914 : tous pays européens rentrent en guerre sauf Italie. France et RU entrent en guerre car : intérêts en
Russie, intervention au nom défense Belgique (RU garantit neutralité depuis 1830) mais surtout car Allemagne
pourrait contrôler port Anvers et se rapprocher RU. Guerre sera totale et consacre déclin Europe au profit US.
 Fin ordre européen mais pas forcément perçu en 1918-1919: grands vainqueurs européens souhaitent refermer
parenthèse pour revenir à ordre antérieur. US souhaitent pas non plus s'investir dans nouvel ordre mondial.

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