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DR : MS

EFP : ISTA YOUSOUFIA

Module N° : 19(201) Logique séquentielle

Filière : Electromécanique

Niveau : Qualification

Formateur : EL KACEM EL MOSTAFA

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Les Différents représentations graphiques

1- Définition :
Toute machine fonctionne selon un cycle, c.-à-d. que partant d’un état donné, la machine effectuera
différents mouvements, différentes actions et repassera à l’état de départ.
Pour expliquer le fonctionnement d’un système automatisé ou d’une machine, on utilise des
représentations graphiques ; Ils permettent aussi d’établir les schémas de réalisation

2- Différents représentations graphiques


2.1- Chronogramme
Le chronogramme est une représentation graphique de l'évolution temporelle d'un signal électrique ou d'un
état.
Il permet de visualiser l’interaction des variables binaires d’un circuit. Il représente par un graphique
les états 0 et 1 de celles-ci en fonction du temps.
Exemple :
Chronogramme de la fonction ET

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2.2 – Schéma fonctionnel

Un diagramme synoptique ou schéma fonctionnel indique comment fonctionne un moteur électrique

Exemple :

Démarrage semi-automatique d’un moteur asynchrone triphasé couplé en étoile par contacteur en 2 sens
de rotation
2.3- Algorithme – Algorigramme :
Un algorithme est une règle qu’exprime par une suite ordonnée de directives composées d’actions et
de décisions qu’il faut exécuter suivant un enchaînement strict pour accomplir une tâche quelconque.

Exemple : Chauffage d’un local


Dans un local le chauffage ne doit fonctionner que pour des températures inférieures à 18°C.

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2.4- Grafcet

Le Grafcet est une représentation graphique du comportement d’un système automatisé.

Exemple 1 : Tête d’usinage.

Les règles de construction de diverses


représentations graphiques d’une séquence

1- Introduction

Tout système automatisé comprend deux parties essentielles :


- Une partie opérative (PO) qui comporte des actionneurs permettant de réaliser les opérations sollicitées
par la partie commande.
- Une partie commande (PC) permettant de piloter la partie opérative en fonction des informations qu’elle
reçoit :
• Soit des personnes extérieures au système par l’intermédiaire des boutons poussoirs, claviers etc.
• Soit des capteurs contrôlant la partie opérative.

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2- Structure d’un système automatisé

Pré-actionneurs : contacteur, distributeur, relais, etc.

Actionneurs : moteurs, vérins, etc.

Capteurs : Boutons poussoirs, fin de course, interrupteur de position, thermostat, etc.

3- Règles de construction :
Pour pouvoir construire les diverses représentations graphiques d’une séquence ou d’un cycle, il
faut déterminer :

3.1- Les grandes étapes :


Ce sont des comportements de l’automatisme où il y a un fonctionnement constant.

Etape1 : étape initiale (repos)

Etape 2 : Déplacement à droit du chariot

Etape 3 : Déplacement à gauche du chariot

Etape 4 : Déplacement à droit du chariot

Etape 5 : Déplacement à gauche du chariot

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3.2- les points de prises de décisions

Ce sont les conditions logiques (=0, ou =1) pour passer d’une étape à une autre suivante.

Point de décision 1 (passage de 1 à 2) : chariot en position poste 1 (S2) et action sur départ cycle (S1)

Point de décision 2 (passage de 2 à 3) : chariot en position poste 3 (S4)

Point de décision 3 (passage de 3 à 4) : chariot en position poste 2 (S3)

Point de décision 4 (passage de 4 à 5) : chariot en position poste 4 (S5)

Point de décision 5 (passage de 5 à 1) : chariot en position poste 1 (S2)

3.3 - s’il y a un choix conditionnel entre plusieurs séquences :

Dans le fonctionnement d’un équipement automatisé, il est nécessaire d’effectuer une sélection exclusive
d’une séquence parmi plusieurs séquences (aiguillage).
Exemple : station de pompage

Séquence 1 : marche manuelle


Position du commutateur sur ML
S2 : Mettre le groupe en marche.
S1 : Arrêter le groupe
Séquence 2 : Marche automatique
Position du commutateur sur AQ
S3 : Mettre le groupe en marche
S4 : Mettre le groupe en arrêt

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3.4 - S’il y a des séquences simultanées :
Exemple : poste de remplissage des bidons d’huile

Après l’avance du tapis deux séquences démarrent simultanément c.à.d. en même temps le poste de
remplissage (10s) et le poste de bouchage (3s) ; pour que le tapis avance de nouveau il faut que les deux
séquences soient achevées.

3.5 - S’il y a saut de séquence :

Exemple : Perceuse avec ou sans débourrage.

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Cycle avec débourrage (Acier dur) Cycle sans débourrage (Acier doux)

Dans le cycle sans débourrage il y a un saut d’étapes 4 et 5 qui sont inutile.

3.6 – Reprise d’étape

Lorsqu’on a une condition non satisfaite (exemple : comptage, une température, un niveau) il peut y avoir
une répétition d’une séquence tant que celle-ci n’est pas réalisée, une fois la condition logique est vrai le
cycle évolue et complète son avancement.

GRAFCET

1. Introduction :
Le GRAFCET (GRAphe Fonctionnel de Commande des Etapes et Transitions) est un outil de
représentation graphique de tout système automatisé. C'est un langage clair qui permet de décrire
sans ambiguïté le fonctionnement séquentiel du système.

2. Eléments graphiques de base

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Etape : Une étape représente une situation ayant un comportement stable.
L’étape initiale s’active au début du fonctionnement et se représente par un double carré.
Transition : Une transition indique une possibilité d'évolution entre deux ou plusieurs étapes.
Liaisons orientées : Les liaisons orientées relient les étapes aux transitions et les transitions aux
étapes. Le sens général d’évolution est du haut vers le bas. Dans le cas contraire, des flèches
doivent être employées.
Réceptivité : Une réceptivité associée à une transition se traduit par une ou plusieurs conditions
logiques.
Action : Une action indique, dans un rectangle, comment agir sur la variable de sortie. Elle n’est
exécutée que lorsque l’étape associée est active
2.1- Grafcet niveau 1

2.2- Grafcet Niveau 2

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3. Structures de base :
3.1- Séquence linéaire :

Une séquence linéaire ou unique est composée d'un ensemble d'étapes


successives où chaque étape est suivie d'une seule transition et chaque
transition n'est validée que par une seule étape.

3.2- choix conditionnel entre plusieurs séquences : 3.3- Séquences simultanées

3.4- saut d’étape : 3.5- Reprise d’étape :

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4. Règles d’évolution
4.1. Règle 1 : Situation initiale
L'initialisation précise l'étape ou les étapes actives au début du fonctionnement. Les étapes
initiales sont activées inconditionnellement en début de cycle.
4.2- Règles 2 : Franchissement d’une transition
Une transition est soit validée soit non validée, elle est validée lorsque toutes les étapes
immédiatement précédentes sont actives, elle ne peut être franchie que :
 Si elle est validée.
 Et si la réceptivité associée à la transition est vraie.

4.3- Règles 3 : Evolution des étapes actives

Le franchissement d’une transition provoque simultanément :

 L’activation de toutes les étapes immédiatement suivantes.


 La désactivation de toutes les étapes immédiatement précédentes.

Exercice1

Cycle du chariot :

Etablir le grafcet Niveau 1 et Niveau 2

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Exercice 2

Perceuse avec débourrage :

Etablir le grafcet Niveau 1 et Niveau 2

De cette perceuse effectuant le cycle suivant :

Exercice 3 :

Même exercice précédent (2) mais avec le cycle sans débourrage

Exercice 4 :

Même exercice précédent (2) mais avec les deux cycles avec et sans débourrage

Avec commutateur AD/SD

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Mise en équation d’un Grafcet

1- Introduction :
Pour réaliser le schéma d’un automatisme à partir d’un grafcet il faut mettre en équation chaque
étape
2- Equation d’une étape
a) Avec relais monostable

b) Avec relais bistable


Bobine enclenchement A1-A2
Bobine déclenchement B1-B2

En= Xn-1. Rn
Dn= Xn+1

c) Avec bascule RS

Sn= Qn-1. Rn S : Set (mise à 1 de la sortie Q)

Rn= Qn+1 R : Reset (mise à 0 de la sortie Q)

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Exemple d’application :

1)

X2= ………………………………………………………………………………

S2= …………………………………………

R2= ……………………………………………

2)

X4= ………………………………………………………………………………

S4= …………………………………………

R4= ……………………………………………

3)

X4= ………………………………………………………………………………

S4= …………………………………………

R4= ……………………………………………

4)

X16= ………………………………………………………………………………

S16= …………………………………………

R16= ……………………………………………

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5)

X16= ………………………………………………………………………………

S16= …………………………………………

R16= ……………………………………………

6)

X7= ………………………………………………………………………………

S7= …………………………………………

R7= ……………………………………………

X9= ………………………………………………………………………………

S9= …………………………………………

R9= ……………………………………………

7)

X31= ………………………………………………………………………………

S31= …………………………………………

R31= ……………………………………………

X34= ………………………………………………………………………………

S34= …………………………………………

R34= ……………………………………………

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Exercice :

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LES BASCULES

Définition :

Une bascule est un circuit de mémorisation qui pour une combinaison d’états logiques de ses entrées
présente sur sa sortie deux états complémentaires stables.
Une bascule est une mémoire élémentaire qui ne peut mémoriser qu’un seul bit.

1.1 Bascule RS :
La bascule RS présente :
• S: entrée de mise à 1 (SET) de Q
• R: entrée de mise à 0 (RESET) de Q
• Q et Ǭ: sortie complémentaires.

Table de fonctionnement :

1.2. Bascule RSH :

Dans une bascule synchrone RSH le changement d’état de la sortie qui correspond à une nouvelle
combinaison d’états d’entrées ne peut s’effectuer que sur le front actif, montant ou descendant, d’un
signal d’horloge.

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La bascule RSH comprend :

- Trois entrées :
• S : mise à 1 ;
• R : mise à 0 ;
• H : entrée d’horloge, active sur le front montant ou descendant du signal.
- Deux sorties : Q et Ǭ dont les états sont complémentaires.

Bascule synchrone active sur


le front montant du signal
d'horologe

Bascule synchrone active sur


le front descendant du signal
d'horologe

Table de fonctionnement :

1.3. Bascule JK :

La bascule JK présente :
• Deux entrées J et K ;
• Une entrée d’horloge H ;
• Deux sorties Q et Ǭ dont les états sont complémentaires.

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Table de fonctionnement :

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1.4. Bascule D :
La bascule D est une bascule synchrone à une seule entrée de donnée.
Une bascule D présente :
• Une entrée D (Data)
• Une entrée d’horloge H
• Deux sorties Q et Ǭ dont les états sont complémentaires.

Table de fonctionnement :

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Compteurs

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Exercices :

a- Réaliser un compteur binaire asynchrone modulo 13

b- Réaliser un compteur binaire asynchrone modulo 11

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Registres

Un registre mémorise un mot binaire de n bits, il est constitué de n mémoires élémentaires qui sont les
bascules.
Types de registre (pour 4 bits) :

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