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3ème année
Semestre 2
Module : linguistique 3
Les mots voyagent en passant d’une langue à l’autre, accompagnés des réalités
qu’ils désignent et des sens qu’ils véhiculent. Grâce aux échanges commerciaux et
scientifiques, des mots sont introduits dans d’autres langues de façon totale ou partielle.
Le phénomène de l’emprunt fait partie de ces héritages linguistiques. Ce procédé n’est
pas récent et ses origines sont multiples.
Les différentes composantes citées supra ont donné lieu à une typologie détaillée des
différents emprunts ; on retrouve ces derniers sous la classification suivante :
C’est au niveau du lexique que les langues sont le plus fréquemment influencées par les
autres langues. Ce procédé leur permet de se requinquer, d’évoluer. Le transfert d’une
langue à une autre sur le plan de l’unité comme « le lexème » peut être total ou partiel.
L’emprunt hybride est une forme mixte qui combine des éléments de nature différentes.
Le sens correspond à celui de la langue prêteuse ainsi traduite. On peut, construire une
forme en ajoutant un élément français à un mot anglais.
Par exemple :
- Switcher qui vient de l’anglais « to switch » avec ajout de la forme des verbes français
en er.
- Les noms hockeyeur et hockeyeuse sont formés de l’emprunt intégral hockey et des
suffixes français -eur et -euse.
- Dopage qui est construit à partir de «Doping».
Il y a une autre catégorie d’emprunts qui fait illusion. La structure fait penser à de
véritables emprunts (intégraux) alors qu’aucune trace n’est attestée dans la langue
prêteuse. Autrement dit, il peut s’agir d’un terme utilisé dans la langue emprunteuse
avec une structure qui semble provenir de la langue prêteuse.
Par exemple:
- tennisman est un mot créé en français et qui s’apparente à une forme anglaise alors
qu’en anglais, on utilise plutôt tennis player.
- baskets utilisé en français pour désigner une catégorie de chaussures alors qu’en
anglais, ce type de chaussure se dit trainers, sneakers, tennis shoes.
Ce type d’emprunt traduit le fait de lexèmes -qui sont déjà existants dans une langue -
auxquels on attribue un sens nouveau sous l’influence d’une autre langue.
Par exemple :
- le mot français et le mot anglais « portable » sont identiques formellement mais
l’adjectif portable en français a acquis de l’anglais portable le sens de « portatif »,
comme dans ordinateur portable et téléphone portable
- réaliser , a pris de to realize le sens de « se rendre compte (de quelque chose) » alors
que réaliser existait d’emblée en français avec le sens de faire.