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La ration sèche:
GROUPE SICAREV une révolution
dans l’alimentation
ACTIS BOVINS • CHAROLAIS HORIZON • COOP DU MÉZENC • COVIDO-BOVICOOP • DAUPHIDROM des jeunes bovins
Des éleveurs dépassent
régulièrement les 1 800 g de
GMQ. Auvergnats et
Vendéens témoignent. Les
deux points clés de la réussite :
réussir la phase de démarrage
et ne pas prolonger inutilement
la durée de l’engraissement.
p. 12 à 14
Sicarev édite
un catalogue
de tous ses produits
Objectif : faire connaître et
valoriser le travail réalisé tout
au long de la filière, depuis les
élevages jusqu’aux ateliers
d’abattage et de
transformation. p. 21
Synergie
coopératives: un
contrat gagnant-gagnant
entre les éleveurs laitiers
et leurs coopératives
La méthode : réguler la
production en dessaisonnant
les vêlages. Les buts : valoriser
mieux la production et
améliorer le revenu des
éleveurs, tout en confortant les
filières. Sont impliquées les
coopératives laitières, la
coopérative d’insémination de
Keenan
La production de jeunes
bovins ne manque ni
de débouchés ni de
Et si l’engraissement
perspectives. Et
contrairement aux idées
reçues, la réforme de la
de jeunes bovins avait
un bel avenir en France ?
Pac lui ouvre des
opportunités nouvelles
(pages 4 à 7)
actu x vos questions, nos réponses
Gaec BIALOU, Château, abcès multiples au foie, tout en
actu
x diagonale
2 | Alliances
vos questions, nos réponses v actu
N
ous avons les broutards : d’une qualité exceptionnelle qui a
fait leur renommée bien au-delà de nos frontières. Qualité gé-
nétique, d’abord, avec des animaux dont le potentiel de crois-
sance peut aller jusqu’à 1 800 g/j, voire plus. Qualité sanitaire, en-
suite, avec, dans nos exploitations, des protocoles de vaccination,
de déparasitage, qui permettent à l’animal d’exprimer tout son po-
tentiel.
Nous avons l’alimentation : la Fran-
ce est le premier pays européen pour la
production de céréales. La valorisation
de celles-ci reste primordiale, et doit se
faire sur les lieux de production ou à
proximité. Nous relevons ainsi le chal-
lenge d’apporter toutes les garanties de
traçabilité alimentaire des animaux, ga-
ge de satisfaction du citoyen-consom-
mateur dans un contexte de mondiali-
sation des échanges.
Sans sélénium, la dégénérescence sélénium dans l’aliment complet Nous avons les filières : des outils
musculaire est la première lésion pour le bovin est de 0,5 mg par d’abattage et de transformation perfor-
à apparaître. La carence se kg de matière sèche. mants. Une organisation en filières, de l’amont à l’aval, que nous
traduit avant tout par une En effet, quoique exceptionnel, un pouvons encore à améliorer, mais qui capable de créer la dynamique
diminution des défenses excès de sélénium nécessaire autour de l’engraissement.
immunitaires qui favorise les se caractérise par Nous avons les marchés : le premier débouché du jeune bovin
infections mammaires ou utérines, des modifications est en effet notre marché intérieur, preuve s’il en était besoin que le
et suite à un défaut de transfert des poils et des produit répond aux attentes des consommateurs, en termes de qua-
d’immunité maternelle, tous les sabots. L’intoxication lité, de tendreté et de prix. Autre argument dans un contexte de bais-
troubles infectieux du nouveau- aiguë se manifeste se générale de production de viande bovine en Europe: de nouveaux
né. par des coliques, des paralysies marchés peuvent s’ouvrir à notre production. Mais nous devons
En outre, la carence en sélénium et une forte mortalité. d’abord servir notre marché français, limitant ainsi l’entrée de vian-
affecte la reproduction chez la de des pays tiers, faute de quoi nous risquerions de souffrir de la com-
vache, favorise la rétention Jean-François LACROIX,
paraison des prix !
placentaire et les avortements. Neuvy-Grandchamp, Saône- Alors, qu’attendre de plus ?
Chez le veau, la principale et-Loire (adhérent Charolais Nous manquons cruellement de références techniques et éco-
pathologie observée est la Horizon) nomiques, qui, à partir d’un itinéraire précis, donnent une vision clai-
myopathie des veaux (troubles re à l’éleveur sur l’intérêt de cette production. Nous devons, en col-
locomoteurs) avec risque de Pourrait-on avoir un retour de laboration avec les instituts techniques, les centres de gestion, les
défaillance cardiaque. Les l’information du motif de saisie fournisseurs d’aliments, de génétique, etc. mettre en place des fiches
besoins d’un bovin allaitant en d’un foie ? de références, comme cela a été réalisé dans d’autres productions.
sélénium sont de 0,1 mg par kg Nous devons travailler à la régularité de la production, si nous
de matière sèche d’aliment. Les ■ Pour les bovins abattus à voulons accéder à de nouveaux marchés et être capables de les ho-
fourrages d’origine herbacée Roanne, l’information figure norer 52 semaines sur 52.
sont, de façon générale sur le désormais sur le ticket de pesée Nous avons mis en place un concept “engraissement” au niveau
territoire français, peu pourvus en du bovin (voir article page 29). de Sicarev, qui amène, sous certaines conditions, des garanties aux
sélénium. La complémentation est C’est aussi le cas pour les bovins engraisseurs. Aujourd’hui, nous réfléchissons à une sécurisation fi-
souvent nécessaire sachant que la abattus à Paray-le-Monial (petite nancière renforcée pour les nouveaux investisseurs. Nous ne pou-
limite d’incorporation du douve, grande douve, abcès). vons le faire seuls ; un accompagnement des pouvoirs publics et des
collectivités territoriales doit être envisagé. La filière ne peut assurer
une garantie de revenu à tous les producteurs. En revanche, nous
devons pouvoir accompagner les éleveurs sur des garanties tech-
197, route de Charlieu niques et sur la qualité des animaux mis en place permettant ainsi
42300 Roanne un meilleur GMQ, synonyme de rentabilité de l’atelier.
Tél. 04.77.72.28.28 Dans ce contexte, nous devons croire que l’engraissement, sour-
fax. 04.77.72.01.06 ce de valeur ajoutée pour toute la filière, est possible. La réforme de
la Pac ? Nous devons la saisir comme une opportunité pour adap-
• Directeur de la publication : Philippe DUMAS. ter notre filière : c’est bien le marché et non la prime qui guidera la
• Directeur de la rédaction : Jean-Yves BESSE. production. Le choix français d’un recouplage maximal des primes
• Rédaction, maquette, mise en page : André GUILLOUX, doit nous aider dans cette phase d’adaptation à faire évoluer nos ex-
56, rue des Noyers, 63540 Romagnat, ploitations. Nous devons les mettre en ordre de marche pour l’après-
tél. 06.70.10.90.62 ; a.guilloux.alliances@journaliste.net. Pac, qui risque d’être bien différent de ce que nous avons connu jus-
• Imprimerie : DECOMBAT, 63360 Gerzat, 04.73.25.06.62. qu’ici.
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actu x le débat d’alliances
Et si la réforme de la Pac, contrairement à ce que l’on en dit souvent, n’était pas une
« menace » pour l’engraissement français ? Et si, quoi qu’il en soit, elle était une
occasion à saisir pour un bassin allaitant riche d’une génétique qu’on lui envie mais
qu’il ne valorise pas assez ? Et si l’on acceptait d’analyser le contexte pour ce qu’il
est : incertain comme toujours, mais motivant comme jamais ? Resterait alors aux
partenaires de la filière (de l’éleveur à l’abatteur, en passant par le généticien et le
nutritionniste) à créer, ensemble, les conditions pour distribuer du revenu, des
perspectives et de l’espoir aux éleveurs d’Auvergne, de Bourgogne et de Rhône-Alpes. x
En deux mots…
Et si l’engraissement
l’engraissement : la baisse
de l’engraissement dans
l’Union européenne.
■ Parmi les atouts du bassin
ques mois Geneviève Cotto, de l’Ins- N’EST PAS AUSSI NOIR QUE
2000
titut de l’élevage. À cela deux raisons CERTAINS VEULENT BIEN LE DIRE »
principales : le découplage total en En Vénétie, la région de Venise et 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05
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le débat d’alliances v actu
« Naisseurs et engraisseurs sont dans le
même bateau : il faut que l’engraisseur
x autour de la table…
gagne sa vie ; il faut que le naisseur
gagne sa vie. Quand l’un des deux
boite, l’autre n’en a pas pour longtemps
■ Guy HERMOUET, naisseur-
pour se mettre à boiter, lui aussi. Nous
engraisseur (150 jeunes bovins),
devons créer les conditions favorables à
président du Groupement des
l’engraissement, et ceci dans l’intérêt, et des engraisseurs, et des éleveurs de l’Ouest (Géo, Vendée):
naisseurs. » [Philippe DUMAS, président de Sicarev] «L’engraissement a toute son utilité en
France, car c’est la pérennité des
producteurs de maigre qui est en
question. Si, demain, on délaissait
l’engraissement, on risquerait un
le dire », assure Roger Palazon, de vage pointent néanmoins la progres- afflux de maigre sur le marché, ce qui
risquerait de provoquer une baisse du
l’Institut de l’élevage. Primo, analyse- sion « sensible » des importations en prix des animaux maigres.»
t-il, l’Italie va devoir importer plus de provenance d’Irlande, de Pologne et
viande. Secundo, « si les Italiens en- du Brésil. ■ Jean-Pierre MOISAN,
graissent un peu moins, ils auront be- Et le Brésil, justement, dont on dit responsable technique de CAPV
soin de moins de broutards français», que les viandes pourraient déferler (Moselle): «L’année dernière, la
production de jeunes bovins a
même si les prévisionnistes prévoient sur la vieille Europe? Nul ne le contes- progressé de 8%. Cette année,
aussi une forte baisse du cheptel al- te : la menace existe. Mais peut-être encore, nous pensons progresser de
laitant italien, en raison du découpla- est-elle surestimée. « Qui dit que, de- 7-8%. Notre coopérative a souhaité
ge des aides de la Pac. Roger Pala- main, l’Union européenne ne ferme- développer la production de jeunes
zon : « Cela veut dire que, si la con- ra pas ses frontières pour des raisons bovins face à la diminution de viande
sommation se maintient, ce qui sem- sanitaires ? », suggère Jean-Claude bovine. Cette progression résulte d’un
ble le cas, les Italiens risquent d’être L’Huriec, le directeur de la DNA (Dau- plan de développement que la
coopérative a initié après la crise.»
un peu plus déficitaires en viande bo- phinoise de nutrition animale), rap-
vine qu’ils ne l’étaient. Conclusion : il pelant que le Brésil est aujourd’hui ■ Jean-Claude L’HURIEC,
y aura, en France, des broutards qu’il aux prises avec la fièvre aphteuse. directeur de La Dauphinoise de
faudra bien valoriser, et le marché du Surtout, ajoute Guy Hermouet, « la nutrition animale (DNA, Isère): «Il y a
maigre pourrait bien devenir en par- consommation mondiale se dévelop- un tri énorme à faire sur les animaux
qu’on veut mettre à l‘engraissement.
tie un marché du gras. » À deux pe. Des pays émergents tels que les
Derrière, nous avons ce qu’il faut
conditions, toutefois : que l’offre fran- pays asiatiques peuvent augmenter pour les alimenter. Ce sont les
çaise suive et que les jeunes bovins leur consommation. Le Brésil exportait animaux à fort potentiel qui sortiront
français soient produits « à des coûts dans 55 pays ; aujourd’hui, il expor- le plus tôt. Or, plus un animal est
compétitifs ». Les principaux fournis- te dans 115 pays. L’Union européen- jeune, plus son indice de consomma-
seurs de viande fraîche à l’Italie sont ne est l’une des priorités du Brésil, tion est faible […], ce qui permet à
actuellement l’Allemagne (23 %), les mais elle n’est pas la seule. Si les Chi- l’éleveur de dégager du revenu.»
Pays-Bas (21 %) et la France (17 %). nois, qui consomment aujourd’hui ■ Roger PALAZON, responsable
Les économistes de l’Institut de l’éle- 3 kg de viande par habitant, mon- Rhône-Alpes de l’Institut de l’élevage:
«Certains, au niveau européen,
pensent qu’il faut laisser faire le
marché et que des pays tels que le
Brésil se feront plaisir de nous appro-
x témoignage d’éleveur visionner. On risquerait d’arriver un
jour à la situation dans laquelle sont
les ovins: c’est le marché extérieur qui
Gérard Dalbègue : fait la pluie et le beau temps, et les
« Le jeune bovin, nous, on en vit » éleveurs nationaux subissent encore
plus la conjoncture extérieure.»
85 ha. 200 places d’engraissement. 300 jeunes bovins engraissés chaque
■ Gérard DALBÈGUE, engraisseur
année. Deux races: limousin et charolais. L’engraissement représente 95% (300 jeunes bovins par an),
du chiffre d’affaires de l’exploitation (Gaec à deux associés, dans la Loire). administrateur d’Actis Bovins (Loire):
Gérard Dalbègue: «À la retraite de mon père, j’aurais pu faire d’autres «Les signaux envoyés par les pouvoirs
choix que ceux que j’ai faits. J’ai choisi d’intensifier par l’engraissement. publics ne vont pas dans le sens de
Pour ceux qui disent “le jeune bovin, ça ne paie pas”, il faut savoir que le l’engraissement […] Si on perd le
jeune bovin, nous, on en vit. savoir-faire, les outils et les clients, ce
«Aux jeunes, il faut leur dire qu’on fait de l’engraissement, comme on sera dur de repartir. Il faudrait que
cette période – jusqu’en 2013 – serve
fait du lait, avec la même technicité et la même rigueur. Il faut être très
à adapter les élevages et à conforter
pointu sur le plan technique, car on travaille sur des marges faibles. On les outils, au lieu d’encourager les
ne fait pas un bon jeune bovin avec du mauvais maïs. Il faut commencer éleveurs à arrêter la production.»
par là. Ensuite, il faut trier les animaux. Le tri ne suffira peut-être pas ; il
■ Philippe DUMAS, président de
faudra peut-être sélectionner les animaux pour l’engraissement.
Sicarev: «Nous devons tous tirer dans
« Il faut aussi s’engager dans des circuits organisés, dans le cadre de
le même sens (éleveurs, coopératives,
coopératives. Il faut aussi que les naisseurs comprennent que nous avons banques, organismes techniques, etc.)
besoin d’animaux de 350 kg qui entrent en atelier de taurillons toute et être convaincus que l’on a besoin
l’année. On me dit “les naisseurs ont des contraintes ; moi aussi”. Il faut de l’engraissement pour créer de la
traiter ce problème ; il ne faut pas que les broutards sortent tous au mois valeur ajoutée dans notre région,
d’octobre, à 330 kg. » pour les éleveurs et pour nos filières.»
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actu x le débat d’alliances
L
’Institut de l’élevage et l’Ofival CAPV (Moselle): «L’engraisseur,
ont étudié l’évolution de la plus- quand il est en vitesse de
value dégagée par les jeunes croisière, vend cher et rachète 0
bovins sur une quinzaine d’années, cher. À la limite, c’est le marché 89 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04
entre 1989 et 2004. qui permet de sécuriser le cours du JB U 400 kg (€/kg) cours du broutard U 300 kg (€/kg)
Premier enseignement: les cours revenu des éleveurs. Il faut valeur ajoutée (€/tête) aides (€/tête)
des jeunes bovins, comme ceux des l’expliquer aux éleveurs et aux
broutards, varient dans des autres prescripteurs. La valeur
proportions importantes ajoutée, à l’année civile, est une broutard est cher. Demain, si le jeune bovin, mais pas dans la
(l’amplitude atteint jusqu’à constante depuis quinze ans, jeune bovin descend au niveau réalité, puisque, avec le prix du
1,50 euro/kg entre 1989 et les avec ou sans primes. Il existe une où il était en 2001, vers jeune bovin, on rachète du
deux crises de l’ESB). forte corrélation entre le prix du 15 francs, le prix du broutard broutard. Ce qui, en rapport de
Deuxième enseignement: les cours jeune bovin et le prix du descendra à 12 francs. Il y a un prix, est équivalent. Il y a une
des jeunes bovins et ceux des broutard. Aujourd’hui, le jeune décalage dans le temps entre forte corrélation à un moment
broutards évoluent quasiment en bovin est à 22 francs et le l’achat du broutard et la vente du donné. »
taient seulement à 5 kg, ça représen- estime Roger Palazon. Selon une en- d’exploitation qui ne leur permet pas
terait 2,6 millions de tonnes de vian- quête réalisée par BVA, en effet, 10 % de réaliser d’investissement. »
de. » [L’Union européenne en d’entre eux disent vouloir arrêter l’en- Le plus important est ailleurs, se-
consomme 8 millions de tonnes par graissement et 10% disent vouloir op- lon lui : « Donner une orientation et
an]. Sans oublier la grippe aviaire et ter pour le statu quo, mais n’excluent un espoir dans la production. Aujour-
la crise de confiance du consomma- pas d’engraisser « un peu plus ». Les d’hui, il s’agit de proposer un projet
teur à l’égard de la volaille, dont nul éleveurs spécialisés, en revanche, sont aux jeunes et il faut que ce projet soit
ne sait encore comment elle évoluera, plus circonspects : 40 % d’entre eux sécurisé et soutenu. » La sécurisation,
comme nul ne sut comment évolue- ont décidé d’arrêter ; 30 % veulent au Groupement des éleveurs de
raient les crises de l’ESB. poursuivre, mais, « si la conjoncture l’Ouest, passe par deux types d’en-
Et les engraisseurs français, com- se dégrade, ils plieront les gaules », gagements réciproques : un contrat
ment la voient-ils, eux, la Pac ? « La commente Roger Palazon. « à risques partagés » et un contrat
grande majorité des naisseurs-en- « nouvel investisseur » (encadré page
graisseurs ne se posent pas beaucoup GUY HERMOUET : « IL S’AGIT DE suivante). Le système vise en substan-
de questions par rapport à la Pac », PROPOSER UN PROJET AUX ce à sécuriser le revenu des éleveurs,
JEUNES ET IL FAUT QUE CE PROJET tout en sécurisant l’approvisionne-
SOIT SÉCURISÉ ET SOUTENU » ment de l’entreprise d’abattage, Cha-
Reste une question : la conjonctu- ral en l’occurrence.
re est-elle la responsable ? Plus exac- Système inutile, estime Jean-Pier-
tement, est-elle la vraie responsable ? re Moisan, responsable technique à
« Attention à l’interprétation de ces CAPV, en Moselle (35 000 animaux
chiffres, met en garde Jean-Yves Bes- commercialisés, dont 12 000 jeunes
se, le directeur des productions ani- bovins). « C’est le marché qui permet
males à Sicarev. Quand on analyse de sécuriser le revenu des éleveurs. »
les résultats des ateliers spécialisés, cer- Certes, reconnaît-il, « on souhaite ap-
tains enregistrent des GMQ de 1200 g porter toutes les sécurités aux engrais-
et d’autres, des GMQ de 1800 g. Ce seurs, notamment aux nouveaux in-
sont les ateliers à 1 200-1 300 g qui vestisseurs et aux jeunes qui s’instal-
veulent arrêter, et l’on peut comprendre lent, en leur accordant du finance-
pourquoi. En revanche, ceux dont les ment pour les premières bandes d’a-
GMQ se situent entre 1500 et 1800 g nimaux ». Mais, là aussi, l’important
ne parlent pas d’arrêter.» Même ana- est ailleurs, poursuit Jean-Pierre Moi-
« Aux jeunes, il faut leur dire qu’on fait de l’engraissement, comme lyse chez Guy Hermouet: «Je ne crois san : « C’est un mal bien français que
on fait du lait, avec la même technicité et la même rigueur. Il faut pas que les agriculteurs vont arrêter de toujours voir le côté négatif des
être très pointu sur le plan technique, car on travaille sur des de produire. Quelques-uns vont arrê- choses ; il ne manque pas de gens
marges faibles. On ne fait pas un bon jeune bovin avec du
mauvais maïs. » [Gérard Dalbègue, éleveur engraisseur] ter, car ils sont dans une situation bien pensants pour dire que demain
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le débat d’alliances v actu
vendéens du 2,90
groupement Géo 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 22 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43
L
L’engraissement italien soumis à une e contrat “risques
double contrainte : la directive
partagés” mis en place en
“nitrates” dans les zones intensives maigre) s’élève à 420 € en situation était inverse:
de Vénétie ; l’exode agricole dans le 2003 par le Groupement
des éleveurs de l’Ouest (Géo) 2005. Le coût de production l’éleveur a récupéré
Piémont, l’Émilie-Romagne et passe à 528 € en 2006, 11 centimes d’euro par kilo.
Lombardie. en collaboration avec
Charalvise à «soutenir pour tenir compte des Parmi les avantages du
l’engraissement» chez les modifications en matière système, selon Olivier
sera plus mal qu’hier. Demain, il y a adhérents du groupement. d’attribution de primes Jeannot: la simplicité (pas de
Ce contrat, explique Olivier (découplage total de la PSBM caisse de péréquation à
de l’espoir de gagner de l’argent avec
Jeannot, directeur adjoint du et découplage partiel de la gérer, le prix de revient est
l’engraissement. Dans notre coopéra- prime à l’abattage). établi au moment de la mise
tive, que les broutards soient chers ou groupe Géo, concerne les
éleveurs engraisseurs déjà en contrat des animaux).
pas chers, des éleveurs vivent de l’en-
installés. Il repose sur quatre
« UN CONTRAT Autre avantage: «Il engage
graissement.» Et de s’appuyer sur une GAGNANT-GAGNANT » l’ensemble de la filière,
références:
étude réalisée par l’Institut de l’éleva- 1. la cotation régionale du Le mécanisme financier du responsabilise les éleveurs et
ge et l’Ofival, qui démontre que la broutard charolais de 300 kg contrat “risques partagés” encourage les éleveurs
plus-value d’un atelier d’engraisse- (moyenne 1re et 2e catégorie); repose sur un double performants.» Le système est
2. la cotation régionale du principe: en effet basé sur des normes
ment évolue peu au fil des années, en
jeune bovin U; 1. lorsque la cotation du techniques et économiques
dépit des variations importantes des jeune bovin est inférieure au «raisonnables» et des coûts
cours (encadré ci-dessus). « Pac ou 3. le coût de production
(420 € en 2005); prix de revient, la différence de production «moyens»,
pas Pac, on a toujours tendance à est partagée en deux: la précise Xavier Guérin,
4. un prix de revient par kilo,
vouloir faire du catastrophisme. Avant qui correspond au prix du moitié reste à la charge de responsable du suivi des
la Pac, on entendait déjà que le JB broutard “primable” (cotation l’éleveur, l’autre moitié étant éleveurs. En particulier, le
avait des difficultés. Depuis avant X 300 kg), augmenté du coût prise en charge par Charal GMQ de référence est de
1992 ou 1993, on entend dire que le production, le tout divisé par (autrement dit, Charal verse 1400 grammes.
jeune bovin est une production diffici- 425 kg (objectif du poids de un complément de prix Commentaire de Guy
carcasse du jeune bovin). équivalant à 50% de la Hermouet, le président de
le. Mais on se rend compte que des Géo: «C’est un système
Le coût de production a été différence entre la cotation et
éleveurs ont fait des investissements, y le prix de revient); gagnant-gagnant, qui
ont cru, ont été audacieux, et, aujour- établi en collaboration avec le
centre de gestion de Vendée, 2. lorsque la cotation est sécurise les deux
d’hui, n’en sont pas mécontents. » En supérieure au prix de revient, partenaires, l’éleveur et
auprès d’une dizaine
témoigne la progression de la pro- d’engraisseurs. Il prend en l’éleveur abandonne la moitié l’abatteur. »
duction de jeunes bovins au sein de la compte l’ensemble des postes de la différence à Charal. Le contrat “risques partagés”
coopérative lorraine : +8 % en 2005, de charges, y compris la En 2005 (graphique ci- a été adapté pour les
+10 % en 2004. main-d’œuvre de l’exploitant dessus), compte tenu des “nouveaux investisseurs” pour
sur la base de 76 € par cours des jeunes bovins, sécuriser l’investissement en
animal. Une fois déduites la l’éleveur a abandonné une bâtiment.
JEAN-PIERRE MOISAN : « C’EST partie du prix (4 à 5 centimes La coopérative lorraine CAPV
LE MARCHÉ QUI PERMET DE PSBM (160 €) et la prime à
l’abattage (80 €), le total des d’euro par kilo, tout au long avait aussi envisagé de mettre
SÉCURISER LE REVENU DES
charges (hors achat du de l’année. En 2004, la en place un prix minimal
ÉLEVEURS » garanti, qui prendrait en
D’ailleurs, « est-ce que la sécuri- charge les coûts de
sation ne passe pas aussi par la tech- production, avec
nicité ? », interroge Marie-France Ni- QUESTION À… rémunération de la main-
d’œuvre. «Ce qui nous a
gay, la directrice d’Actis Bovins. Est-ce Un tel type de contrat est-il envisageable à Sicarev ?
arrêté, explique Jean-Pierre
que les progrès réalisés en matière ■ Jean-Yves BESSE, directeur des productions
Moisan, c’est que, quand on
d’alimentation, notamment, n’obligent animales à Sicarev: « Nous avons déjà, au niveau de met un prix garanti, on
pas à reconsidérer les schémas d’en- Sicarev, un système de garantie de prix pour les éleveurs garantit aussi un prix
graissement hérités d’une époque où produisant des jeunes bovins à contre-saison. Nous maximum. Donner plus que le
le jeune bovin était surtout un produit réfléchissons aujourd’hui à savoir comment étendre cette marché, ça ne pose jamais de
d’intervention ? [43 % des jeunes bo- garantie pour tout nouvel investisseur, pour l’ensemble de problème. Quand on dit que
vins produits en France sont aujour- sa production, dans le cadre d’une contractualisation avec l’on va donner un petit peu
d’hui consommés en France]. Une dif- une sortie échelonnée des jeunes bovins. D’autre part, il moins, et quand tout flambe,
les éleveurs sont parfois
ficulté pour la filière, peut-être même est impératif que nous trouvions des relais financiers au
chatouillés par les concurrents
une lacune : le manque de références niveau des pouvoirs publics, des collectivités territoriales et il est difficile parfois de
technico-économiques. « Autant, il et, pourquoi pas, des banques. » résister à ces pressions.» ■
faut sécuriser à travers la filière, autant
Alliances | 7
le débat d’alliances v actu
« Nous avons un potentiel énorme. Nos
groupements exportent 60 000 maigres
x dans la salle…
par an. Nous avons tout le potentiel
génétique entre nos mains. Nous som-
mes en train de réfléchir à trier les brou-
tards, non plus sur leur phénotype, mais
sur leur génotype. Aujourd’hui, nous
avons la possibilité de connaître le poids à âge type (PAT) des
animaux. Le vrai défi est là. Nous avons une mine d’or entre les
mains. À nous de l’utiliser au mieux, tout au long de la filière. »
[Jean-Yves BESSE, directeur des productions animales à Sicarev]
■ Guy FONTENIAUD, président de
Charolais Horizon, Saône-et-Loire: «On
s’accorde tous à dire que la filière doit
sécuriser l’engraisseur; je pense aussi que
il nous faut travailler les aspects tech- re page 11). Le potentiel existe ; reste l’éleveur doit sécuriser sa filière en
niques, insiste François Chaintron, le à le déceler : « Nous sommes en train s’engageant dans son groupement de
directeur de Charolais Horizon (Saô- de réfléchir à trier les broutards, non producteurs, et le groupement de
ne-et-Loire). On ne peut plus se per- plus sur leur phénotype, mais sur leur producteurs s’engager dans son outil
mettre de produire des jeunes bovins génotype, annonce Jean-Yves Besse. d’aval […] Pour moi, c’est capital.»
avec des GMQ de 1 200 g/j. Mais, Aujourd’hui, nous avons la possibili- ■ Georges DAVID, président de Génésia,
aujourd’hui, il nous manque des fi- té de connaître le poids à âge type Puy-de-Dôme: «Les résultats des deux
ches techniques, comme il en existe en (PAT) des broutards. Le vrai défi est là. ateliers qui engraissent les taurillons de
production de volailles ou de veaux, Nous avons une mine d’or entre les testage montrent que, entre la série qui a
qui nous permettrait de dire à un éle- mains. À nous de l’utiliser au mieux, les meilleures performances et celle qui a
veur : “Si tu respectes tel parcours tout au long de la filière.» Sait-on suf- les plus mauvaises, il y a une différence de
technique, tu gagneras tant.” Il n’y a fisamment, comme le rappelle Michel 450 francs par animal.»
pas que la garantie de prix qui soit Villemagne, le directeur de la Co- ■ M. LAFARGE, président du centre de
importante.» Autre difficulté, autre la- opérative d’élevage de la Loire, que gestion Céral, Allier: «Un levier pour
cune: les normes alimentaires établies « 40 % des vaches reproductrices sont développer l’engraissement, ce pourrait
par l’Inra – le fameux Livre rouge – ne fécondées par des broutards, c’est-à- être les naisseurs-engraisseurs. Il me
sont plus pertinentes, notamment avec dire par des animaux de qualité semble que le fait d’engraisser le produit
le développement des rations sèches, moyenne, non contrôlée » ? qu’on a fait naître dans l’exploitation est
très concentrées, seules capables de favorable en terme de valeur ajoutée.»
valoriser pleinement un potentiel gé- PHILIPPE DUMAS : « DANS ■ Yves ROUBARDEAU, directeur nutrition
nétique de haut niveau. « Les firmes L’ENGRAISSEMENT, IL N’Y AURA animale d’Eurea, Loire: «Il est légitime que
d’aliments ont un rôle à jouer sur ce PAS DE PLACE POUR LES tous les partenaires de la filière, qui ont
plan », estime Jean-Yves Besse. Et les OPPORTUNISTES » une surface financière plus importante que
firmes d’aliments ne s’y sont d’ailleurs À la fois financière et technique, les producteurs isolés, participent à gérer
pas trompées, qui s’y engagent avec la sécurisation est aussi commerciale. ce risque de péréquation dans le temps
conviction et avec des arguments son- Hors des filières organisées, point de […] pour limiter les à-coups de
nants et trébuchants. Jean-Claude salut, plaide Philippe Dumas, le pré- conjoncture […] Mais, à aucun moment, il
L’Huriec : « La ration sèche coûte plus sident de Sicarev : « Dans l’engraisse- ne faut que le producteur soit dissocié de
cher à la journée, mais, sur la durée ment, il n’y aura pas de place pour les la responsabilité technique. Dans le hors-
totale de l’engraissement, les coûts opportunistes. Au contraire, cela sup- sol, chaque fois qu’on l’a fait, on est arrivé
sont similaires, car la durée d’engrais- pose un engagement réciproque entre à des catastrophes.»
sement est beaucoup plus courte. » les éleveurs et la filière. C’est le rôle ■ Dominique VAIZAND, naisseur-
Autres avantages : une rotation plus de l’abatteur que d’apporter sa pier- engraisseur, Saône-et-Loire: «La bonne
rapide des animaux et une améliora- re à la construction de cette filière, génétique, on est prêts à la payer plus
tion des conformations, « d’un tiers à mais c’est toute la filière qui est con- cher. Avant les centres d’allotement, on
deux tiers de classe, en moyenne », cernée et qui doit s’engager, y com- connaissait les élevages; beaucoup de
selon Jean-Claude L’Huriec (lire aussi pris les fournisseurs d’aliments, y gens ne comprenaient pas pourquoi on
page suivante). compris les fournisseurs de génétique, payait les animaux 200 ou 300 francs de
y compris, bien sûr, les éleveurs eux- plus que les autres. Nous, on savait
JEAN-YVES BESSE : « TRIER LES mêmes.» La rigueur de l’organisation pourquoi: on s’y retrouvait à la sortie.»
BROUTARDS, NON PLUS SUR LEUR sera d’autant plus impérative que les ■ François CHAINTRON, directeur de
PHÉNOTYPE, MAIS SUR LEUR mécanismes de gestion du marché Charolais Horizon: «Pour l’engraissement,
GÉNOTYPE » disparaissent avec la réforme de la c’est une force d’être dans un bassin de
Sur le plan génétique, « nous Pac (intervention, restitution à l’ex- maigre. Il faut qu’on arrête de dire le
avons un potentiel énorme, rappelle portation). « Nous avons la chance contraire, de dire que d’être dans un
Jean-Yves Besse. Nos groupements d’avoir une période d’adaptation, bassin de maigre, c’est une force pour
exportent 60 000 maigres par an. peut-être jusqu’en 2013, poursuit Phi- valoriser du maigre.»
Nous avons tout le potentiel génétique lippe Dumas. Profitons-en. Considé-
entre nos mains. » En témoignent les rons la Pac comme un outil d’adap-
résultats de croissance obtenus en ra- tation. On a régulé le marché avec
tion sèche par certains éleveurs, qui, des primes. Il faut se préparer à ré-
tels Gérard Guillet ou Patrick Mont- guler le marché avec une produc-
joie, flirtent avec les 2 kg de GMQ (li- tion. » ■
8 | Alliances
baromètres des marchés v amont
vaches “R+”/380 kg
3,2 euros/kg de carcasse
x Les tendances des derniers mois
3,1 2005
3,0 Beaucoup de perturbations liées au
2004
2,9
2,8
découplage des primes à l’abattage
2,7
2,6 2003 > Femelles : offre plus importante, prix en
2,5 baisse
2,4 Les abattages ont fortement progressé, surtout en novembre et
2,3 décembre. On peut dire qu’on a évité une situation qui aurait pu
2,2 être catastrophique : la demande soutenue des abattoirs a permis
J F M A M J J A S O N D l’écoulement progressif et d’éviter un effondrement des prix.
Début 2006, les perturbations liées au découplage des primes à
l’abattage se poursuivent. Les abattoirs sont confrontés à un manque
vaches “O”/310 kg d’approvisionnement, ce qui conduit à une envolée des prix.
Un point d’équilibre devra être trouvé, la hausse des bovins sur pied
2,6euros/kg de carcasse ne correspondant pas aux réalités de marché à la vente.
2,5 Mi-janvier, les prix en augmentation « font sortir les vaches des
2,4 étables » ; les cours ont tendance à se réguler.
2,3 2004
2,2
> Jeunes Bovins : demande soutenue fin 2005,
2,1
cours en augmentation constante
2,0 2003 Début 2006, la pénurie de JB se fait ressentir. Très peu de jeunes
1,9 2005 bovins étaient disponibles début janvier ; la demande soutenue de
1,8 décembre a accéléré les plannings d’abattage. On se retrouve début
1,7 janvier avec un trou dans les sorties. En attendant les sorties
massives de mi-mars à mi-juin…
1,6
■ Marie-France NIGAY
J F M A M J J A S O N D
directrice d’Actis Bovins (Loire) et responsable des
approvisionnements de l’abattoir de Sicarev
jeunes bovins “U”/400 kg
■ IDENTIFICATION (rappels). Les différents marquages officiels des
3,3 euros/kg de carcasse
bovins identifiés en France :
3,2 2005
– Bovins nés avant juillet 1995. Oreille droite : numéro national
3,1 (tatouage, boucle métallique ou boucle plastique). Oreille gauche :
2003 numéro de travail (boucle plastique).
3,0
2,9 – Bovins nés entre juillet 1995 et septembre 1998. Oreille droite :
2004 numéro national (boucle métallique ou boucle plastique). Oreille
2,8
gauche : numéro de travail (boucle plastique).
2,7
– Bovins nés après septembre 1998. Oreille droite : numéro national
2,6 (boucle plastique). Oreille gauche : numéro national (boucle
2,5 plastique).
2,4 Attention : une boucle de travail à chaque oreille, ce n’est pas
2,3 réglementaire.
J F M A M J J A S O N D
2,4 2005
2,8
2,7 2005 2,2
2003 2003
2,6 2,3
2,5 2004 2,1
2,4 2,0 2004
2,3 1,9
2,2 1,8
2,1 1,7
2,0 1,6
J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D
Alliances | 9
amont x perspectives commerciales
MAIGRE.
JEUNES BOVINS. Fin d’année en liesse, malgré une offre soutenue Demande
italienne
D epuis début octobre,
le prix des jeunes bo-
vins a connu en France
ventes des animaux vi-
vants sur le Liban de 30%.
En Italie, les prix des
au niveau record de
3,98 €, soit 24 % au-des-
sus de son niveau de l’an
abattages étaient en recul
de 4%, s’inscrivant dans la
tendance de l’année, qui a
dynamique et
une ascension fulgurante, jeunes bovins ont connu passé. C’est que les dispo- pu s’accentuer depuis. recul de l’offre
malgré une offre plus four- De plus, la pression des
nie en France. Les abat-
tages sont toujours élevés.
viandes brésiliennes s’est
relâchée, suite à l’exten-
L e début de la cam-
pagne 2005-2006
s’est inscrit dans la ten-
Avec 84 000 têtes en no- sion des cas de fièvre aph- dance baissière de l’année
vembre, ils ont dépassé de teuse dans ce pays.
2005 et les volumes de
7 % ceux de 2004. Cette Enfin, et surtout, la de-
maigre exportés vers l’U-
hausse des abattages dure mande italienne en viande
nion européenne ont re-
depuis le début de l’année; bovine a dû s’accroître
elle s’établit, en cumul sur considérablement à l’ap- culé de 4 % sur les trois
les onze premiers mois, à proche des fêtes, bénéfi- premiers mois. Ce recul
6 % en têtes et 7 % en ton- ciant de la désaffection en- des ventes s’explique sur-
nage. Les abattages ont core importante vis-à-vis tout par un effritement
été grossis par le recul des de la volaille. Déjà sur la des disponibilités. Au-delà
exportations en vif des ani- En Italie, la progression des cours est fulgurante. période de mi-septembre de la réduction du cheptel
maux laitiers, qui sont pas- à mi-octobre, les achats allaitant, cet effritement
sées de 90 000 têtes sur une ascension fulgurante nibilités en jeunes bovins des ménages avaient pro- résulte d’une augmenta-
les dix premiers mois de depuis la mi-octobre. Le sont réduites, suite au re- gressé de 4 % par rapport tion de la demande inté-
2004 à 73 000 têtes en prix des jeunes bovins cha- cul des mises en place en à l’an passé suite au recul rieure en broutards pri-
2005, essentiellement en rolais de 680 à 720 kg vif fin de printemps et début de la volaille de 31 %. mables et primés et de la
raison d’une baisse des s’établissait fin décembre d’été. En septembre, les ■ d’après Tendances recapitalisation en chep-
tel en 2005. Ainsi, l’offre
n’a pu satisfaire la deman-
de italienne qui est restée
Remontée
VEAUX.
Baisse modeste des prix avant le
FEMELLES. active, soutenue par les
saisonnière prix records des jeunes
découplage bovins gras.
accélérée Dans ce contexte d’offre
10 | Alliances
décodages scientifiques v amont
Alliances | 11
amont x solutions techniques
JEUNES BOVINS.
améliorer « la gestion des
fumiers mous » sèche, chez Gérard Guillet et Patrick Montjoie
■ Les fumiers mous, de
consistance intermédiaire,
sont difficiles à manipuler et REPÈRES
à épandre: leur gestion pose •215 ha de SAU • 39 ha de
problème. Une étude de l’Institut céréales (triticale, blé et orge),
de l’élevage, publiée en dont 27 en autoconsommation
mars 2005, présente un •95 ha de prairies temporaires
ensemble de techniques à base de RGA et de dactyle •
opérationnelles basées sur 82 ha de prairies naturelles •
l’égouttage et le tri des Poids moyen de carcasse
déjections, qui permettent 2003-2005: JB, 443 kg;
d’améliorer la consistance des Vaches, 483 kg; Génisses,
fumiers mous pour obtenir du 436 kg •
fumier compact et/ou de lisier. « Au départ, nous ne pensions pas que nos animaux avaient un tel
Ce document décrit, analyse et potentiel. Nous avons réduit la durée d’engraissement de plus d’un mois.
compare, les six techniques Les taurillons sont abattus de début mars à fin mai ; nous profitons des ser une botte en libre-service, la
envisageables. Il apporte des cotations plus élevées de fin d’hiver. » présence d’une barre au garrot
éléments concernant la facilite la préemption, la quan-
conception et la mise en œuvre, Après vingt-cinq années Montjoie : « Avant de faire con- tité consommée est augmentée
les types de déjections obtenues, d’ensilage de maïs, les sommer de grandes quantités par rapport à une botte dépo-
le dimensionnement des associés du Gaec des de concentrés aux broutards, il sée dans un râtelier suspendu.
ouvrages de stockage associés… faut les apprendre à consom- Nous avons aussi remarqué
Vallots, à Sazeret, dans
15 €, à Technipel, 149, rue de mer de la paille. Les trois pre- une consommation importan-
Bercy, 75595 Paris Cedex 12. l’Allier, sont passés à la mières semaines sont primor- te lors du paillage ; pour cette
ration sèche en 2001. diales. Ensuite, nous augmen- raison, nous paillons tous les
Une décision concluante. tons progressivement la distri- jours ; les animaux consom-
bution des céréales et du ment de la paille pendant dix
par Gérard MONGIS concentré par palier de 350 g, minutes avant de se coucher. »
Covido-Bovicoop deux fois par semaine. Après
six semaines, la quantité de Un GMQ en progrès de
25 % avec la ration sèche
T erres desséchantes, rende-
ments « à peine moyens »,
valeurs alimentaires irrégulières,
Briocel distribué est de 2,5 kg
par jour ; elle ne bougera plus
jusqu’au départ des animaux
Le verdict de la balance est
sans appel. Les animaux sont
■ PRAIRIES. La superficie des « sans oublier les problèmes de pour l’abattoir. À la fin de la pesés au sevrage et deux fois au
prairies a diminué de 7% en conservation à l’ouverture et à période de transition, la quan- cours de l’engraissement. En
France, entre 1992 et 2003, la fin du silo lorsque la vitesse tité de céréales (triticale seul ou 2000, avec la ration à base d’en-
soit 900 000 ha, selon le d’avancement est insuffisan- mélange 2/3 blé et 1/3 orge) est silage de maïs, le GMQ moyen
ministère de l’Agriculture. Les te » : en 2001, Gérard Guillet et stabilisée vers 4 kg. La quanti- des JB «plafonnait» à 1450 g/j.
régions laitières sont les plus Patrick Montjoie arrêtent la cul- té de céréales distribuée fluc- « Aujourd’hui, le GMQ moyen
touchées, et les transferts ture de maïs, «trop aléatoire», et tue ensuite à la demande, l’ob- est proche de 1900 g/j. Au dé-
profitent aux terres arables en passent à la ration sèche. « À cet- jectif étant de distribuer une ra- part, nous ne pensions pas que
pourtour des bassins céréaliers te époque, expliquent-ils, on fi- tion à volonté sans refus. La ra- nos animaux avaient un tel po-
(+135 000 ha). nissait déjà les derniers tau- tion est distribuée manuelle- tentiel. Nous avons réduit la
La nouvelle Pac devrait atténuer rillons avec une ration à base ment. Nous ajustons les quan- durée d’engraissement de plus
les disparitions de prairies, car de céréales ; le résultat était tités de céréales distribuées à d’un mois. Les taurillons sont
elle impose à chaque État le plutôt satisfaisant. » chaque case pour que l’auge abattus de plus en plus tôt : de
maintien de la part des prairies Au sevrage, les broutards, soit propre le lendemain ma- début mars à fin mai, en 2005,
dans les surfaces agricoles. qui ne sont pas complémentés tin. Les quantités consommées contre avril à juillet en 2000.
au pré, présentent « un bon dé- augmentent jusqu’à 600 kg de Nous profitons des cotations
veloppement squelettique». De poids vif pour plafonner autour plus élevées de fin d’hiver. Les
plus, ils consomment beaucoup de 8 kg. Pour une consomma- animaux ont une meilleure fi-
d’herbe, ce qui augmente leur ca- tion de paille régulière et suffi- nition : les carcasses sont plus
pacité d’ingestion. Mais ils ont sante, il est nécessaire que les lourdes et la conformation
Charpentes métalliques néanmoins besoin d’une phase taurillons y aient accès facile- améliorée d’environ un tiers de
agricoles & industrielles de transition alimentaire. La re- ment, nous avons réservé un classe. »
Aménagement intérieur : cette de Gérard Guillet et Patrick emplacement à l’auge pour po- Une nuance, toutefois : « Les
étude et fabrication cours élevés des broutards à
12 | Alliances
solutions techniques v amont
x l’actualité en bref
1 000 euros par
exploitation qualifiée en
agriculture raisonnée
■ Dominique Bussereau a
annoncé le 12 octobre avoir
arrêté le principe d’une aide
au lancement de l’agriculture
raisonnée. Le dispositif d’aide
sera mis en place début 2006
Les collaborateurs des groupements de producteurs du GIE Charolais Alliance en visite dans les élevages de pour une durée limitée de trois
Vendée, une visite organisée et animée par le groupe Évialys-Guyomarc’h.
ans. Selon le ministre, toutes les
exploitations agricoles qualifiées
La ration sèche selon Guyomarc’h:
JEUNES BOVINS. entre 2005 et 2007 seront
performante sur le plan technique, performante sur le concernées « et nous ajouterons
celles de 2004 ». Selon les
plan économique chambres d’agriculture (APCA)
et les services du ministère de
Premier point clé, que », est composée de 100 kg ÉVOLUTION DU GMQ SELON LE POIDS VIF l’Agriculture, les coûts d’accès à
premier point capital : la de matière sèche d’ensilage de 1800 g/j
la qualification varieraient de
laitier
Alliances | 13
amont x solutions techniques
Géo
troubles cardiaques. Pas de traitement.
La ration sèche est plus coûteuse par jour d’engraissement, mais « le coût – Pénicilline : allergie possible, avec choc mortel. Pas de
du programme alimentaire est équilibré entre maïs et ration sèche »,
traitement.
souligne Bertrand Bourmaud. Surtout, la rations sèche présente des
avantages décisifs : performances supérieures et meilleure conformation. – Vitamine E, sélénium : surdosage ou allergie. Symptômes :
difficultés locomotrices ou respiratoires, possibilité de choc
foin est quand même plus ap- tiers à deux tiers de classe) ; des mortel. Pas de traitement.
pétent que la paille. Mais, au performances régulières ; une
bout d’un moment, on appor- durée d’engraissement raccour- Les veaux diarrhéiques ont besoin d’un
te de la paille, car c’est une cie de 8 à 10 % (et, donc, plus de apport nutritif complémentaire
source de fibres plus abrasive taurillons sortis par place d’en-
qui fassent ruminer le mieux graissement). Autre « message ■ La réhydratation orale doit être mise en œuvre dès
possible. » Coût de la première important » à l’adresse des éle- l’apparition de la diarrhée et quel que soit le degré de
ration pour le premier mois d’en- veurs : « Les animaux à haut po- déshydratation. Ses buts : faire absorber des grandes quantités
graissement : 19,91 € ; coût de tentiel génétique, nous en som- d’eau, assurer un apport équilibré en électrolytes, lutter contre
la seconde ration : 25,84 € ; soit mes convaincus, peuvent valo- l’acidose métabolique et apporter l’énergie nécessaire au
une différence de près de 6 €. riser concrètement et pleine- métabolisme. Parmi les très nombreuses spécialités du marché, le
Sur le plan technique, les ré- ment les rations sèches. Avec réhydratant est choisi en fonction du type de diarrhée, de l’état
sultats sont, eux aussi, très im- des rations à base de maïs, on du veau et de l’existence d’une acidose métabolique. Pour les
portants : 700 g de GMQ, soit n’exploite que partiellement ce veaux présentant une diarrhée importante, l’apport de solutions
21 kg de poids vif en 30 jours, potentiel. » A contrario, la ra- électrolytiques simples est suffisant en première intention,
avec la ration classique ; 1 300 g tion sèche, plus coûteuse que la accompagné d’une diète lactée afin d’éviter les fermentations
de GMQ, soit 39 kg de poids vif, ration classique, sera plus diffici- intestinales des nutriments non digérés. Lorsque l’état général du
avec la ration concentrée. Au le à amortir sur des animaux veau est peu altéré, on peut utiliser des réhydratants avec une
bout du bout, donc, une différen- standards. « Une vérité de Lapa- faible teneur en bicarbonate (caillage du lait) en complément du
ce de 18 kg. Si l’on considère un lisse dont il faut être conscient, lait maternel. Lorsque l’état général est mauvais
rendement carcasse de 55 % et souligne Bertrand Bourmaud. (cryptosporidiose, par exemple), on utilisera de préférence des
un prix au kg de carcasse de Compte tenu de ce qui se pré- solutions riches en énergie. Ces solutions seront apportées deux à
3 €/kg la différence est de 30 € pare dans les années qui vien- trois fois par jour, pendant au moins deux jours avant de
par animal et pour 30 jours. Ce nent, on sait que la production repasser de manière progressive à une alimentation lactée.
qui donne une marge nette de de jeunes bovins ne perdurera [source : Bulletin des GTV, octobre-décembre 2002]
24 € par animal (30 € de plus- que si la performance écono-
value – 6 € de surcoût alimen- mique est au rendez-vous. Ce Le ministère annonce la mise en œuvre d’un
taire). De plus, « le gain observé sera donc avec des animaux à plan sur la propreté des animaux
durant la phase de transition haut potentiel et avec ce type
se prolonge durant la suite de de ration. Ça ne condamne pas ■ DERNIÈRE HEURE. Une étude l’Institut de 1'élevage a
l’engraissement ». forcément les rations à base montré qu’un quart des animaux entrant à l’abattoir sont
d’ensilage, mais la performan- sales (lire page 26). Dans le prolongement de cette étude, le
« Les animaux à haut ce sera plus difficile à obtenir ministère de l’agriculture (DGAL) a appelé les professionnels à
potentiel génétique avec les rations classiques. » mettre en œuvre des outils « pertinents », suite à l’entrée en
peuvent valoriser Un éleveur doit-il opter à la vigueur, le 1er janvier 2006, du « paquet hygiène » permettant
pleinement les rations ration sèche ? C’est selon. Un d’assurer la sécurité sanitaire des produits (lire page 17). Parmi
sèches » jeune qui s’engagerait dans la les outils « pertinents », le ministère demande notamment à
Parmi les autres avantages production de jeunes bovins « a l’interprofession bovine de mettre en place une « grille de notation
de la ration sèche, selon Ber- intérêt à la ration sèche », assu- de la propreté des bovins ». Cette notation se fera sur des
trand Bourmaud : une distribu- re Bertrand Bourmaud. La ré- animaux vivants en bouverie et ne concernera que les souillures
tion simplifiée ; des charges de ponse est bien sûr plus nuancée sèches (liées à l'élevage). La notation se fera en quatre classes (A,
mécanisation réduites (pas de pour un éleveur qui serait déjà B, C, D), la classe D correspondant à la classe des animaux non
matériel lourd); des animaux plus entièrement équipé pour le maïs abattable en l'état. D’ici à la fin mars, un guide de préconisations
calmes (pas de compétition, car (matériel de culture et de distri- sur la propreté des bovins en élevages sera édité à l’attention des
les animaux disposent d’une ra- bution, silos), car « il conservera éleveurs, pour mettre en avant les avantages d'une bonne
tion riche en permanence) ; des ses charges de structure, même propreté des animaux (hygiène, confort de l'animal, etc.)
conformations améliorées (un s’il adopte la ration sèche ». ■
14 | Alliances
solutions techniques v amont
x l’actualité en bref
Calendrier 2006 des
La génétique évaluée sur les résultats
TENDANCE. ventes dans les stations
d’évaluation de la race
économiques des ateliers d’engraissement charolaise
Une base de données res différentes. ■ CIALYN (89) : vente le
propose une nouvelle L’expression du potentiel gé- x La marge 1er février, station d’évaluation,
approche économique nétique d’un reproducteur à 7, rue Jules-Rimet, Migennes.
transmettre ces deux aptitudes économique en Contact : Isabelle Lelièvre,
basée sur la valeur
économique des
élémentaires (PC et AV) se me- quatre graphiques 03.86.92.35.96.
sure grâce à l’index de croissan- ■ BRESSUIRE (79) : vente le
reproducteurs, exprimée ce en carcasse sur jeunes bovins 15 février, station d’évaluation
1. En l’espace de vingt années, la
en euros. Avec le en ferme (ICRCjbf), exprimé en marge économique a progressé Charolais Diffusion, Lycée
découplage de la PSBM écart de marge économique par de 14,60 € pour les taureaux agricole de Bressuire. Contact :
et du complément rapport à une base de référence. d’insémination artificielle; en Arnaud Oblé, 05.49.65.24.11.
Objectif : maximiser la marge ■ UCC (89) : vente le 15 février
extensif, le choix des l’espace de dix années, elle a
économique sur coût alimentaire progressé de 4,80 € pour les (bande A), station d’évaluation
reproducteurs sera plus de l’engraisseur (paramètres utili- Union Charolais Croissance, 7,
important que jamais taureaux de monte naturelle.
sés : produit : prix de vente du JB 7 marge économique (euros)
rue Jules-Rimet, Migennes.
pour la compétitivité des = 2,75 €/kg carcasse ; charges 6
5 Contact : Isabelle Lelièvre,
4
ateliers d’engraissement, = 0,20 €/UFV). 3
2
03.86.92.35.96.
■ MARNE (51) : porte ouverte le
1
et, par conséquence, Les écarts de marges écono- 0
-1
Pays-de-Loire, alimentent une ba- de 0,75 €/an en moyenne. taureaux agréés "AB"
>110
marge économique (euros) adresse : idem ci-dessus.
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
père non évalué sur production (n = 254)
■ UCC (89) : vente le 22 mars
En monte naturelle, les taureaux inscrits présentent une supériorité père RVS (n = 445) (bande C), Migennes. Contact et
père QM (n = 121)
économique par taurillon par rapport aux non-inscrits. père ABQM (n = 84) adresse : idem ci-dessus.
Alliances | 15
amont x solutions techniques
x l’actualité en bref
Ucef
pendant les transports. propre).
L’intérêt de l’insémination artificielle est vérifié une nouvelle fois. Cumulé • RJR (reproducteur jeune
■ BIO. La Commission avec la voie femelle, en utilisant des taureaux à double agrément recommandé): qualification
européenne a adopté le (aptitudes bouchères et qualités maternelles), les chances sont multipliées attribuée après évaluation sur
aussi bien pour assurer le renouvellement des femelles que pour produire performances individuelles en
21 décembre un nouveau
des mâles à fort potentiel de croissance. station (≥ 100 en station
règlement sur l’alimentation d’évaluation, ≥ 99 en station
biologique qui sera, estime-t- + 5,20 € ou QM : + 4,10 €), identique entre taureaux inscrits de contrôle individuel).
elle, « plus clair pour les consom- pour une évaluation réalisée à et non inscrits. • RVS (reproducteur confirmé
mateurs et les agriculteurs ». En partir d’un effectif moyen par L’impact économique de la veaux sevrés): Isevr ≥ 104
particulier, les producteurs taureau de 55 taurillons. Les tau- qualification raciale en monte na- (au moins 25 veaux sevrés).
d’aliments biolo- reaux de testage se situent à un turelle (RJ, RJC, RJR, RVS, lire
giques auront le niveau un peu supérieur aux tau- les définitions ci-contre) aug-
choix d’utiliser ou reaux AB-QM, mais avec une mente en fonction du niveau de apportée par le taureau croît
non le logo de précision moindre (4 taurillons qualification. L’écart global entre avec le niveau d’indexation de sa
l’UE (ci-contre) évalués/taureau). les groupes «taureaux qualifiés» mère entre les deux classes ex-
signalant les produits issus de • Par niveau de qualification et « taureaux non qualifiés » est trêmes (Isevr < 90 et Isevr
l’agriculture biologique. S’ils raciale pour les taureaux de de 4 € par taurillon. > 110) : l’écart d’efficacité éco-
décident de ne pas l’utiliser, leurs monte naturelle (MN) (graphi- • Par type d’ascendance des nomique est de 12,80 € par tau-
produits devront obligatoirement que n° 3). Depuis 1990, 2 820 taureaux MN (graphique n° 4). rillon, sachant que la qualité des
porter la mention standard « UE- taureaux de monte naturelle sont Le graphique n° 3 ne révèle les mères des taureaux n’est proba-
biologique ». Seuls les aliments nés ; 80 % d’entre eux sont ins- écarts de marge économiques blement pas identique entre les
pour lesquels 95 % au moins du crits. Les taureaux inscrits pré- qu’a posteriori, puisque le tau- deux groupes de mères (accou-
produit final est issu de sentent une supériorité écono- reau a déjà produit. Autrement plements raisonnés) en intégrant
l’agriculture biologique pourront mique de 1,70 € par taurillon. dit, cela revient à choisir un tau- l’effet paternel. L’écart se creuse
être ainsi étiquetés. L’amélioration est quasiment reau sans garanties de produc- pour atteindre 17 € par taurillon
tion. Les seuls paramètres dis- lorsque l’on accouple une mère
ponibles pour l’éleveur, hormis dont l’Isevr est supérieur à 110
l’aspect visuel, sont les niveaux avec un père AB-QM, par rap-
d’indexation et les qualifications port à une mère dont l’Isevr est
des ascendants (parents, grands- inférieur à 90 accouplée avec un
parents). Le graphique n° 4 taureau non évalué sur descen-
montre l’importance de l’ascen- dance. Les taureaux dont les
dance paternelle et maternelle mères ont un Isevr < 95 produi-
dans les résultats économiques sent globalement des taurillons
d’une production de taurillons. plus coûteux de 6,90 € par tau-
La plus-value économique rillon. ■
À SAVOIR…
16 | Alliances
règles de droit v amont
La nouvelle
PAQUET HYGIÈNE.
[JO du 4 octobre conditionnalité des
réglementation sanitaire européenne 2005] aides Pac. [JO du
24 novembre 2005]
est en place depuis le 1er janvier 2006 ■ Équarrissage. Un
décret du ministère de
Alliances | 17
amont x conseils vétérinaires
SANITAIRE.
le bœuf britannique
pourrait intervenir fin acheteurs demandant de plus en plus de garanties
mars
■ En juillet dernier, la
sanitaires
Commission européenne
La difficulté : la
avait estimé que le système
de restrictions aux prophylaxie et le
exportations britanniques dépistage varient selon
n’avait plus de raison d’être, les pays et selon les
compte tenu de la forte baisse départements.
du nombre de cas de vaches
folles. Le Comité permanent de par le Dr Hubert DE RIVOIRE
la santé animale de l’Union
Covido-Bovicoop
européenne pourrait être saisi
fin février d’un projet de la
Commission européenne visant à
lever fin mars l’embargo sur la
E n France, chaque groupe-
ment de défense sanitaire
(GDS) est maître d’œuvre dans la
viande bovine britannique en lutte contre l’IBR. Depuis quel-
place depuis 1996. L’initiative ques années, dans la Saône-et-
visant à mettre prochainement Loire, la Loire, l’Allier, l’Isère et Forte température, lésions de la langue, de la bouche, du nez, du larynx,
fin à cet embargo a été l’Ardèche, des arrêtés préfecto- de la trachée… Et si c’était l’IBR ?…
accueillie favorablement par la raux rendent obligatoire le dé-
moitié des États membres le pistage sérologique des animaux an. Dans la Drôme, enfin, le dé- ranties pour préserver leur statut.
10 janvier, tandis que les autres âgés de plus de deux ans, lors de pistage est seulement volontaire, En Allemagne, il existe un
pays, en particulier la France, la prophylaxie annuelle et lors de tant en prophylaxie qu’à l’intro- programme de lutte obligatoire
l’Allemagne et l’Espagne, ont l’introduction de tout bovin dans duction des animaux. Seul un ar- contre l’IBR, programme recon-
fait savoir qu’ils étaient encore un cheptel. Des garanties con- rêté ministériel permettrait d’uni- nu par l’Union européenne.
en train d’élaborer leur position. ventionnelles permettent le re- fier toutes ces démarches. En Belgique, la prévalence
La France, après avoir reçu un tour de tout animal acheté séro- de l’IBR sur l’ensemble des trou-
avis positif de l’Agence française positif. Dans de nombreux dé- Des pratiques très peaux a été évaluée à 67 % en
de sécurité sanitaire des aliments partements, la vaccination des différentes en Europe 1997. Cette année-là, un plan
(Afssa) sur la réouverture des animaux reconnus positifs est En Europe, chaque État est de lutte volontaire a été instauré,
frontières aux viandes obligatoire (généralement, une libre d’instaurer ou pas une lutte auquel n’a participé qu’une ving-
britanniques, attend des seule injection annuelle est prise contre l’IBR sur son territoire. taine de cheptels. Le coût de dé-
renseignements de cette même en charge par le GDS, le reste du Cette affection est reconnue pistage des animaux porteurs la-
agence sur la fiabilité protocole correct de vaccination comme une maladie contagieuse tents et l’absence de contrepar-
des contrôles exercés outre- étant à la charge de l’éleveur). pouvant donner droit à des ga- tie financière suffisante, lors-
Manche sur le bétail. Dans le Puy-de-Dôme, un arrêté ranties additionnelles lors des qu’un cheptel est reconnu in-
préfectoral d’octobre 2005 im- échanges commerciaux intra- demne, sont les principales rai-
■ OFFICES. L’Ofival et pose le dépistage IBR en pro- communautaires. Le Danemark, sons de manque d’intérêt des éle-
l’Onilait fusionnent pour phylaxie à tous les bovins de plus l’Autriche, la Finlande, la Suède veurs pour cette lutte.
devenir l’Office de l’élevage de deux ans (ou un ring-test sur et la province italienne de Bolza- Aux Pays-Bas, la lutte contre
(en réalité, l’Office national lait de mélange) et à l’introduc- no sont reconnus indemnes l’IBR est volontaire depuis 1999.
interprofessionnel de l’élevage et tion de tout bovin de plus d’un d’IBR et peuvent exiger ces ga- Le statut indemne d’un troupeau
de ses productions). Le décret est est obtenu si tous les animaux de
paru au Journal officiel le l’IBR, un herpès virus plus d’un an sont séronégatifs.
31 décembre 2005. À la clé, un Pour maintenir ce statut chez les
nouveau logo qui symbolise les Le virus de l’IBR (rhinotrachéite infectieuse bovine) est un herpès virus, le éleveurs laitiers, une analyse
trois produits concernés par le BHV 1. Premier symptôme: une forte température, jusqu’à 41 °C. Autres mensuelle du lait de tank est réa-
nouvel office (viande, volaille, symptômes: des lésions de la langue, de la bouche et du nez, puis du lisée. Pour les troupeaux allai-
lait). larynx et de la trachée, voire une pneumonie dans les cas graves. La tants, trois animaux sont tirés au
mort peut alors rapidement toucher jusqu’à 30% des animaux d’un lot sort et soumis à deux bilans
contaminé. D’autres formes plus rares sont parfois observées sérologiques. L’introduction de
(avortements tardifs, lésions de l’œil…) À noter, cependant, que la
nouveaux animaux n’est possible
plupart des animaux atteints sont des porteurs sains, qui ne sont pas
malades. Le virus est alors à l’état latent et les animaux ne sont pas qu’à partir de troupeaux in-
contagieux, sauf s’ils subissent un stress (transport, allotement…) et si demnes, avec une quarantaine
■ LOA. La loi d’orientation leur immunité n’est pas suffisante. Les animaux se remettent alors à obligatoire.
agricole a été définitivement excréter le virus et à contaminer leurs congénères, par contact direct. En Italie, la politique IBR est
adoptée le 22 décembre. Après l’infestation, les animaux excrètent le virus pendant deux à trois provinciale. La province de Bol-
Parmi les compromis négociés en semaines, le temps que leurs anticorps soient actifs. zano a été la première à mettre
dernière minute, entre l’Assem- Le dépistage se fait par la recherche des anticorps dans le lait ou dans le un plan en place et est reconnue
blée nationale et le Sénat, les sang. indemne. Depuis d’autres pro-
Les traces de l’infection sans troubles cliniques sont assez banales.
élus ont décidé de limiter à un an vinces ont adopté un plan de lut-
L’enjeu de l’IBR est essentiellement commercial, car de plus en plus
le délai de recours des tiers d’acheteurs souhaitent bénéficier de garanties sanitaires pour éviter te obligatoire et classent les trou-
contre les décisions qu’un animal acheté ne réexcrète le virus dans un troupeau sain. peaux en « indemne IBR » ou
d’autorisation des élevages. « contrôlé en IBR ». ■
18 | Alliances
conseils vétérinaires v amont
x l’actualité en bref
Les visites sanitaires
Comment se préparer à ces vêlages qui «se
SAVOIR-FAIRE.
annuelles des élevages
présentent mal» et nécessitent une intervention sont reportées au
31 mars 2006
La bête présente des
signes d’anxiété, se ■ Un arrêté ministériel du
couche, se lève, parfois 24 janvier 2005 instaure
une visite annuelle
même se roule par terre.
obligatoire des élevages
Son inquiétude vous bovins pour la prévention et à
gagne. Comment vous la maîtrise des maladies réputées
préparer à intervenir. contagieuses (lire notre édition
d’avril 2005). Il était initialement
Dr Jean-Pierre BERRAUD prévu que ces visites seraient
Actis Bovins conduites sur une année civile.
Dans une note de service datée
du 8 novembre dernier, le
À préparer : un seau d’eau, du
savon (Vétédine), de l’huile
(ou Istogel), des gants de fouille,
ministère de l’Agriculture a
reporté au 31 mars 2006
des cordes pour la contention de l’échéance pour la réalisation
la vache, la vêleuse, le nécessai- Tirer ou faire appel à l’homme de l’art ? Prenez votre temps et évaluez la des visites sanitaires 2005. Le
re pour les premiers soins au position du veau, le rapport entre sa grosseur et la taille du bassin de la ministère explique qu’un bilan
veau, un aiguillon électrique (ou vache. intermédiaire sur l’avancement
une fourche) pour faire relever la main trouve une masse difficile à Au terme de cette réflexion, l’ac- des visites pour l’année 2005 a
vache au plus vite avant qu’elle identifier? Parfois la présence de coucheur doit estimer franche- montré qu’au 25 octobre 2005,
expulse la matrice. L’eau : froi- la queue vous confirme que le ment ses chances d’extraire cor- seules 21 % des visites ont été
de, chaude ou tiède, mais pro- veau se présente par le siège. rectement le veau de la vache par réalisées au niveau national.
pre. Les gants de fouille : neufs. Le plus souvent, ou trouve les voies naturelles. Sinon, mieux
■ La préparation de la vache. des pattes : pattes avants ou pat- vaut faire appel à l’homme de Les antibiotiques interdits
La bête doit obligatoirement être tes arrières ? Il faut être sûr de l’art. comme facteurs de
attachée ou prise (le cornadis soi. Il n’est pas rare que les éle- Votre décision peut être en- croissance dans les
n’est pas le meilleur moyen). Se- veurs mettent la vêleuse sur ce tâchée par un mauvais raisonne- aliments pour animaux
lon le caractère de la bête : une qu’ils croient être les pattes ar- ment : manque de lucidité, refus
simple corde dans les cornes, ou rières, alors que la tête est re- de faire les choses correctement ■ Depuis le 1er janvier 2006,
un licol et des entraves serrées pliée le long de l’encolure. Gare (animal non isolé, impossibilité la commercialisation ou
dans les pattes. La barrière de aux dégâts !… de mettre une vêleuse par man- l’utilisation des quatre
contention, amovible et trans- ■ La prise de décision: sans re- que de place, animal irascible derniers antibiotiques à avoir
portable de case en case, est ex- tard, mais sans précipitation. mal contenu, conditions d’hygiè- été autorisés pour faciliter
trêmement pratique (Soromot : Prenez votre temps, et sachez ne déplorables…) Tout un en- l’engraissement du bétail sont
180 € environ). évaluer la position du veau, le semble de situations qui peuvent interdites. Cette interdiction
L’animal étant contenu, la rapport entre la grosseur du veau s’enchaîner jusqu’à la mort du s’inscrit dans la stratégie
queue attachée sur le côté par et la taille du bassin de la vache veau, voire de la vache. ■
une ficelle, lavez soigneusement (la fameuse filière pelvienne).
la vulve, en faisant couler l’eau et
sans mettre la brosse sale dans le
seau pour ne pas la souiller avant
L’après-vêlage : prendre
SAVOIR-FAIRE.
de vous en servir. soin de la vache et de son veau
Mettez les gants, lavez vos
mains gantées dans l’eau savon- ■ Les soins à la parturiente. « abîmée ».
neuse, passez de l’huile (ou Isto- Dès le veau extrait, faites relever ■ Les soins au veau. Immédia-
gel). Vous êtes prêt… la mère pour limiter les risques de tement dégager les voies aé-
■ L’exploration vaginale et voir apparaître la matrice, expul- riennes du veau. Le bon geste : le générale de la Commission
utérine. La fouille doit être dou- sée dans un dernier effort de la pendre par les pattes arrières jus- européenne pour contrer
ce et ne pas provoquer de trau- vache couchée. Si l’éleveur en a qu’à ce que le liquide pulmonaire l’émergence de bactéries
matisme. les compétences il peut “fouiller” s’écoule et que le veau prenne un résistantes aux antibiotiques en
Le vagin semble bien dilaté ; la bête, pour s’assurer qu’il n’y a rythme cardio-respiratoire ample raison de l’exploitation excessive
le col est au fond, bien centré ; le pas un second veau ou que la bê- et régulier. Ne pas hésiter à faire ou incontrôlée de ces derniers.
bouchon muqueux encore là, un te n’est pas déchirée (lésion par- un « clapping » en frappant du En particulier, sont désormais
peu caoutchouteux ? La bête fois grave, mais qui peut être ré- plat de la main les côtes, par supprimés du registre
n’est pas prête. Il faut attendre. cupérée, si le vétérinaire inter- coups successifs saccadés en des- communautaire des additifs
Le vagin est bien dilaté mais vient immédiatement avant que cendant de l’abdomen vers l’en- autorisés dans l’alimentation
la main ne peut pas progresser et la péritonite compromette défini- colure (le veau toujours pendu par animale, le monensine sodium
semble entraînée vers le bas, tivement l’avenir de la vache). les postérieurs). utilisé pour l’engraissement des
comme dans une spirale ? Sans Boire quelques gorgées d’eau et Dès que le rythme est bon, veaux et le lavophospholipol
doute une torsion de matrice. manger quelques bouchées de redescendez le veau. Éventuelle- utilisé pour plusieurs productions
Le vagin est dilaté, voire ac- foin ou de farine sont des réac- ment faîtes lui un toni cardiaque animales, dont les veaux et le
cueillant ; le col est ouvert et la tions normales d’une bête non (Suite page 20) bétail d’engraissement.
Alliances | 19
amont x conseils vétérinaires
ou, mieux, un vasodilatateur cen-
x l’actualité en bref
20 | Alliances
filière viande v aval
x l’actualité en bref
PROMO. Le groupe Sicarev édite un catalogue de ■ PROMOTION. L’Union
européenne va consacrer
tous ses produits, commercialisés sous la marque 25,5 millions d’euros à la
promotion des produits
Alliances | 21
aval x filière laitière
LAIT.
est une nouvelle menace
pour l’agriculture vers l’Espagne des vaches en lactation
française (Sniv)
■ Deux secteurs ne Sicarev et sa filiale
bénéficient pas de Deltagro Union se sont
l’amélioration constatée par tournées vers l’Espagne
l’Insee: l’énergie et les
pour réguler le marché
industries agroalimentaires.
« S’il devait se confirmer, des vaches “au lait”,
l’affaiblissement du tissu mises en vente par les
agroalimentaire menacerait adhérents d’Actis.
toutes les filières agricoles
françaises », s’inquiète le par Jean-Marc THÉLISSON
Syndicat national de l’industrie Sicarev
des viandes (Sniv). En cause,
notamment, la poussée du hard
discount, qui a bousculé les
équilibres en place en relançant
C ette année, les dépasse-
ments de quotas risquent
d’être importants (avancement
la guerre des prix et en condui- des vêlages, suite aux incitations Joaquin Diego Monserrat : « J’ai été frappé dès le départ par le
sant les GMS à revoir leur financières des laiteries ; prêts de dynamisme et l’accueil de vos éleveurs adhérents […] Vous disposez
stratégie commerciale. En 2003- quota moins importants que les d’un cheptel de grande qualité, avec de fortes potentialités de
production, parfois sous-utilisées par rapport au potentiel génétique. »
2004, les marques de distribu- années précédentes…) L’expor-
teurs (MDD) 1ers prix ont tation de vaches vers l’Espagne du départ, le transport et l’adap- départ par le dynamisme et l’ac-
progressé de 64 % sur l’ensem- peut alors être une solution pour tation se passent très bien, si tou- cueil de vos éleveurs adhérents.
ble des produits frais de grande ajuster la taille des cheptels. tes les conditions de bon travail Ils dégagent de suite un climat de
consommation PGC, menaçant Questions à Joaquin Diego Mon- sont respectées au départ. Les confiance et de respect vis-à-vis
du même coup la rentabilité des serrat, notre client de la société animaux doivent quitter les ex- du client. Vous disposez d’un
Cipsa. ploitations après la traite du ma- cheptel de grande qualité, avec
tin et être réexpédiés quelques de fortes potentialités de pro-
– Quel type d’animaux heures après vers l’Espagne, duction, parfois sous-utilisées par
recherchez-vous ? pour être livrés dès le lendemain rapport au potentiel génétique.
– Jusqu’à ces dernières années, matin chez l’acheteur. Je dois di- Lorsque ces animaux sont pla-
le commerce de la génisse était re que l’organisation des trans- cés, comme généralement en Es-
exclusivement composé de gé- ports et la réactivité de la logis- pagne, dans des conditions de
nisses gestantes de 7 à 8 mois. tique de votre société permettent production optimales (zéro pâtu-
Aujourd’hui, le marché a com- de réunir les conditions d’une rage alimentation très complè-
plètement évolué, comme en réussite maximale de l’opération. te, etc.), nous obtenons des ré-
France je crois savoir, vers l’achat sultats absolument extraordi-
industries agroalimentaires. Le de génisses et jeunes vaches (2e – Quels clients avez-vous en naires. Globalement, vous dis-
hard discount, avec plus de 12 % lactation) fraîchement vêlées. Espagne ? posez des animaux possédant le
des ventes alimentaires, pourrait Nous recherchons des animaux – Ce sont en général des unités phénotype que nous recher-
ne pas avoir atteint son plafond, très typés, avec de très bonnes de production de 50 à 150 lai- chons. Vos conditions d’élevage,
souligne le Sniv. « Si l’on s’en mamelles et des pattes solides. tières basées sur toute l’Espagne, souvent difficiles, permettent une
réfère au modèle allemand (où mais, plus particulièrement, dans excellente adaptation chez nos
le hard discount représente entre – Comment s’effectuent le le Nord (région de Santander) et éleveurs.
45 et 53 % des ventes alimentai- transport et l’acclimatation dans le Sud (Andalousie).
res selon les sources), cela de ces animaux en pleine En ce qui concerne notre client – Comment envisagez-vous
débouche sur une massification production ? actuel, c’est un jeune éleveur, qui l’avenir ?
industrielle et logistique, une – Contrairement à nos craintes a eu un problème sanitaire sur – L’avenir appartient aux struc-
spécialisation des sites de pro- son troupeau et qui doit le re- tures et aux éleveurs qui feront
duction, l’usage de technologies nouveler entièrement, soit envi- un travail de qualité. Le temps
ultramodernes, des équipes CONSEIL ron 100 têtes. Il souhaite ache- des clients peu exigeants et pas
restreintes. » Joaquin Diego Monserrat: ter uniquement des animaux en connaisseurs est révolu. Aujour-
«Lors des tournées d’achat, il lactation. d’hui et demain, ce sont des spé-
■ REPRODUCTEURS. La faudrait que les animaux soient cialistes et les meilleurs éleveurs
Russie rouvre partiellement présentés et mis en valeur de – Que pensez-vous du cheptel qui resteront. Je ne peux que
son marché à partir du manière optimale. N’oubliez de notre région ; avez-vous été vous inciter à conserver le sé-
1er février, pour les animaux jamais que le premier coup satisfait de vos achats rieux et le suivi de vos adhérents,
issus d’une soixantaine de d’œilreste le plus important; précédents ? tout en améliorant encore la qua-
départements français. En 2004, aussi, n’hésitez pas à tondre – À vrai dire, lors de ma premiè- lité des animaux présentés. La
la Russie avait fermé totalement vos animaux, à les présenter re venue, je ne connaissais ab- concurrence est forte, en parti-
ses frontières, invoquant des sur une aire bien paillée, et solument pas votre région et son culier avec nos amis Hollandais
risques sanitaires liés à l’ESB. La pleins de petits détails qui cheptel laitier. Les structures et Allemands qui, en matière de
feront la différence et
Russie souhaite importer, tous d’exploitation sont plus petites professionnalisme et de prépa-
décideront le client à retenir
pays confondus, quelque 50 000 que dans de nombreuses ré- ration des animaux, restent des
votre génisse.»
bovins reproducteurs par an. gions, mais j’ai été frappé dès le modèles pour nous tous. ■
22 | Alliances
filière laitière v aval
Alliances | 23
aval x décodages scientifiques
QUALITÉ.
bactérie bénéfique pour
la conservation de la tendreté de certains muscles
viande
■ Elle se nourrit de viande, Sur huit muscles étudiés, ge de la viande se cumulent avec
résiste au froid et produit des le procédé n’améliore la ceux de la maturation.
molécules capables de tuer tendreté que du faux-filet
d’autres espèces bactériennes, Un effet qui se cumule
et du tende de tranche. avec la maturation
en particulier des espèces
dangereuses pour l’homme Par exemple, en ce qui
(Listeria monocytogenes,
certaines formes d’Escherichia
coli…) C’est la conjugaison de
L ’Institut de l’élevage a publié
en novembre les résultats
d’une étude sur l’amélioration de
concerne le long dorsal, lors-
qu’on associe les deux effets (ma-
turation et Tendercut) on obtient
ces trois caractéristiques qui fait la tendreté de la viande par l’ap- un gain de tendreté de 2,7 fois
que la bactérie lactobacillus plication du procédé américain supérieur au gain de tendreté ob-
sakei présente des atouts pour Tendercut. Ce procédé, comme tenu avec un circuit classique
être utilisée comme agent de la suspension pelvienne (1), s’ap- (simple maturation pendant 7
conservation de la viande, atouts puie sur le principe de l’étire- jours sans traitement particulier
qui ont été révélés début ment des muscles avant l’entrée La mise en œuvre du procédé de la carcasse après abattage).
novembre, suite au séquençage en rigor mortis. Il consiste en Tendercut en abattoir supposerait Loin d’être aussi efficace que
du génome de la bactérie par trois coups de scie donnés, avant l’adaptation des chaînes la suspension pelvienne (moins
une équipe de chercheurs de le ressuage, sur le quartier arriè- d’abattage et de la de muscles améliorés et gain de
réglementation.
l’Inra. Lactobacillus sakei est déjà re: le premier, entre la 12e et 13e tendreté moindre), l’Institut de
utilisée couramment en Europe vertèbre dorsale ; le deuxième, à L’analyse des résultats révè- l’élevage estime toutefois que le
pour la fermentation des produits la hauteur de la tête du fémur ; le le trois types de muscles : procédé Tendercut pourrait être
carnés comme le saucisson sec ; troisième, à la jonction de la 4e – Des muscles dont la tendreté simplifié et utilisé sur le seul long
l’analyse du génome bactérien et de la 5e vertèbre sacrée. est améliorée par le procédé dorsal, pour la viande destinée à
révèle des propriétés qui L’Institut de l’élevage a ap- Tendercut : long dorsal (faux-fi- certains marchés. Il permettrait
pourraient être aussi utilisées pliqué le procédé à quinze car- let), dont la tendreté augmente d’attendrir efficacement ce mus-
pour une meilleure conservation casses de gros bovins : une demi- de façon significative, quelle que cle, tout en limitant les durées de
de la viande fraîche. carcasse subit le procédé Tender- soit la durée de maturation (+12 maturation. ■
cut ; l’autre, pas. points à 2 et à 9 jours de matu-
■ MASTICATION. L’Inra de ration). L’amélioration, bien que (1) lire notre édition d’avril 2003.
Dijon et la plate-forme
Moins efficace que la réelle, est moindre pour le tende
technologique du Creusot
suspension pelvienne de tranche. Le gain équivaut à
(Saône-et-Loire) ont mis au Concernant la maturation, 1,7 fois une semaine de matura- RÉGLEMENTATION
point une machine à mâcher. Ce deux durées ont été comparées. tion pour le long dorsal et à 0,7 Sur le plan réglementaire,
simulateur de mastication, La durée la plus courte a été fixée fois pour le tende de tranche. l’Institut de l’élevage note qu’«il
explique un communiqué de à deux jours, correspondant au – Des muscles dont la tendreté subsiste encore des barrières».
l’Inra daté du 10 novembre, temps de conservation des car- n’est pas modifiée: aiguillette ba- En particulier, la réglementation
reproduit « fidèlement » les casses avec os. La durée la plus ronne, gîte de noix et rond de gî- stipule que la présentation de la
carcasse ne doit pas être
fonctions mécaniques et longue a été choisie afin d’avoir te.
modifiée pendant un délai de
physiologiques de la bouche un écart relativement substantiel – Des muscles dont la tendreté six heures après la pesée. Or,
humaine, destinées notamment à sur la tendreté tout en veillant à est dégradée par le procédé Ten- pour être efficace, le procédé
libérer les composés de la saveur ne pas trop s’éloigner de la réa- dercut : plat de tranche grasse, Tendercut doit être appliqué le
et de l’arôme. La machine lité des circuits de commerciali- mais uniquement après 2 jours plus tôt possible après
pourrait remplacer l’homme sation. Cette durée a été fixée à de maturation (- 5 points). l’abattage, avant l’installation
dans les jurys d’analyse 9 jours (soit 7 jours d’écart entre Lorsque le procédé est effi- de la rigor mortis.
sensorielle et permettrait de les deux durées de maturation). cace, ses effets sur l’attendrissa-
s’affranchir des inconvénients
liés aux mesures faites sur des
personnes (variabilité importante
entre individus, répétition limitée
INRA. Une nouvelle variable pour prédire la tendreté de la viande
des tests en raison de la lassitude ■ Les inhibiteurs de la sérine l’évolution de la structure protéases autres que les
engendrée, etc.) peptidase – une enzyme qui musculaire, qui agit sur la calpaines, au processus de
agit sur la dégradation du tendreté, est consécutive à une maturation et suggère une
■ TENDRETÉ. Les traitements muscle, et, donc, sur sa attaque des fibres musculaires par contribution variable de ces
aux ultrasons améliorent la tendreté – seraient un bon des enzymes musculaires différentes protéases selon les
tendreté de la viande. C’est marqueur biologique de la (protéases). conditions de pH et selon le type
ce que révèle une étude réalisée tendreté de la viande bovine. Le modèle mis au point permet de muscle.
par des scientifiques allemands. C’est ce qu’indiquent, dans un d’expliquer 70 % de la variabilité Les recherches se poursuivent,
Le traitement aux ultrasons serait communiqué d’octobre dernier, des animaux (jeunes charolais) au notamment sur la caractérisation
sans impact négatif sur la flaveur des chercheurs de l’Inra de niveau de la tendreté du muscle des autres inhibiteurs de sérines,
ou les pertes en cuisson. Clermont-Ferrand, qui ont élaboré longissimus à 6 jours post approche qui devrait permettre de
Toutefois, les recherches un modèle de prédiction de la mortem. Ce travail apporte pour mieux identifier les enzymes cibles
devraient se poursuivre afin de tendreté de la viande. la première fois des preuves susceptibles de contribuer à
confirmer ce résultat. En substance, expliquent-ils, concrètes de la participation de l’attendrissage de la viande.
24 | Alliances
tendances de la consommation v aval
ENQUÊTE.Les consommateurs entre ■ L’effet «coupe-faim» des protéines, utilisé dans les
régimes alimentaires et le traitement de l’obésité, a
«inquiets pressés», «solitaires trouvé un début d’explication, grâce aux travaux d’une
équipe du CNRS, de l’Inserm, et de l’Inra. L’ingestion de
désimpliqués» et «bons vivants» protéines stimule la synthèse de glucose par l’intestin et génère
un signal de satiété pour le cerveau.
Le Crédoc vient de préparation des repas est long et
publier son étude sur les la nutrition peu valorisée.
5. Les « inquiets pressés »
« comportements et
(11 %) : ouvriers ou employés, ce
consommations sont des consommateurs qui sont
alimentaires des Français pour la plupart issus du milieu ur-
en 2004 ». L’étude bain. Le temps du repas est court
dégage neuf catégories et mangent « sur le pouce » : en-
de consommateurs. cas, plats surgelés ou traiteurs,
plateaux-repas. L’essentiel: man-
1. Les «adeptes de nutrition» ger vite et être rassasiés.
(21 %) privilégient une alimenta- 6. Les « solitaires désimpli-
tion saine et équilibrée sans né- qués » (9 %) : majoritairement
gliger le plaisir de manger. Ils des femmes seules à la retraite.
consomment allégrement fruits, Simplifiés à l’extrême, les repas
légumes, poissons, soupe, pro- ne tiennent pas compte des ap-
duits laitiers ultra-frais, boissons ports nutritionnels. Pour cette ca-
chaudes et l’eau. tégorie, manger est une corvée.
2. Les «seniors traditionnels» 7. Les « décontractés » (10 %) :
CIV
Alliances | 25
aval x filière veaux
ITALIE.
pour la consultation
publique de Bruxelles nouveau site de l’élevage Colomberotto est l’un des plus
■ Plus de 40000 personnes
de plus de 30 pays ont
importants d’Europe
répondu à la consultation
publique en ligne sur le bien- Compte rendu d’une étaient en fonctionnement. Lors-
être animal organisée par la visite des techniciens et qu’il sera achevé, le site sera l’un
Commission européenne du commerciaux d’Actis, des plus grands d’Europe.
8 novembre au 20 décembre. • Les bâtiments: confortables.
chez l’engraisseur italien,
Plus de 78 % d’entre elles sont Les murs extérieurs sont en bri-
favorables à un étiquetage des client de Sicarev. ques et mortier naturel. Le reste
produits respectant le bien-être est à l’avenant : toits ventilés et
animal. Ils sont aussi 87 % à
par Marie-France NIGAY double isolation thermique, bo-
demander que les produits Actis Bovins xes de 4 veaux, 20 m2/animal,
importés soient produits dans structures en acier inoxydable,
des conditions de bien-être
animal aux moins aussi élevées
que dans l’UE.
2 0 000 places aujourd’hui.
30 000 bientôt, lorsque le
projet en cours sera achevé :
revêtements carrelés, caillebotis
en azobé, barres anti-glissement,
sondes permettant de réguler
Pour Loris Colomberotto, le
nombre important de veaux
produits permet de faire face aux
La Commission a indiqué que créer sur un même site 12 bâti- l’écart de température entre l’ex- pics du marché, de garantir
l’approvisionnement, de réduire
ces résultats l’inspireront dans la ments de 830 veaux chacun. térieur et l’intérieur. Au bout de les coûts fixes de gestion et de
poursuite de sa politique dans le Lors de notre visite, huit bâti- la chaîne, une station d’épura- production, et de niveler les écarts
domaine du bien-être animal, ments étaient déjà construits ; tion, avec, en cours de réalisa- de prix du produit final. Loris
qui devait être débattue le quatre d’entre eux (3 300 veaux) tion, une installation permettant Colomberotto, lors du colloque
inaugural du centre d’allotement
23 janvier, au moment où nous de récupérer les gaz de la station de Sicarev, à Fontannes (Loire), le
mettions sous presse. pour fabriquer de l’électricité. Le 1er juillet dernier.
■ BRÉSIL: des exportations détail qui tue: les couloirs sont la-
records en 2005. Selon vés à grande eau tous les jours. Un veau consomme de 280
l’Association brésilienne des • Les animaux : choyés. Les à 300 kg de poudre de lait et en-
industries exportatrices de veaux sont mis en place à un viron 100 kg de céréales. Le res-
viande (Abiec), la hausse serait poids de 70 kg. L’objectif est de ponsable technique souligne que
de 26 % en valeur par produire des animaux de 180 kg les veaux français sont plus ré-
rapport à 2004 et de 35 % en Quatre veaux par case, 20 m2 par de carcasse (280 kg vif). La du- sistants et plus robustes. En re-
volume, soit 2,3 millions de animal : l’accent est mis sur le rée d’engraissement varie de vanche, ils boivent moins (1 à
tonnes. Et cela malgré des grand confort des animaux. 140 à 150 jours. 2 % des veaux sont sevrés pour
limitations imposées par L’origine des veaux : 50 % être engraissés en jeunes bovins).
l’apparition d’un foyer de fièvre proviennent d’Italie, 40% de Po- • Le sanitaire: pointu. À la mi-
aphteuse… Le principal logne et 10% de France. La moi- se en place, chaque veau est dé-
importateur a été la Russie, tié est de race mixte ou croisée parasité (ascaris et parasites ex-
suivie de l’Égypte. L’Abiec estime (simmental, prim’holstein x bleu ternes). Pendant les dix premiers
qu’en 2006 les exportations blanc belge), et l’autre moitié, de jours, les veaux reçoivent en pré-
de viande bovine augmenteront race laitière. ventif un traitement à base de co-
de 15 % en volume et de 5 à Les veaux sont logés en box listine et d’amoxyciline. Chaque
10 % en valeur. Briques et mortier : une qualité de quatre, et non de cinq comme bâtiment est suivi par deux tech-
■ CUIRS. Pour les architecturale de très haut niveau cela était prévu à l’origine du niciens. Un vétérinaire supervise
pour les bâtiments d’élevage.
professionnels du cuir, la projet. L’explication du respon- l’ensemble du site.
saleté est responsable, sable technique : les veaux « mar- • La filière: maîtrisée de A à
notamment, de contaminations chent » par paire ; avec un Z. La société Colomberotto est
bactériennes de la chaîne nombre impair, un veau se re- une entreprise de commercialisa-
d’abattage. Une étude réalisée trouve seul et « déprime » : moins tion de viande, qui a intégré la
par l’Institut de l’élevage sur près de croissance, plus de mortalité, production pour sécuriser ses ap-
de 200 000 bovins (vaches et plus de morbidité. provisionnements. Cette maîtri-
jeunes bovins) montre que 75 % • L’alimentation: informatisée. se de la production permet de
des bovins ont été notés Chaque bâtiment est équipé d’un mettre au point un produit cor-
“propres” mais que 12 % étaient Un logiciel informatique calcule les local de préparation de la buvée. respondant aux exigences des
quantités de poudre et d’eau en
“sales” et 13 % “très sales”. fonction de l’arrivée des veaux.
La préparation du lait est auto- clients, grâce à des achats cen-
Parmi les facteurs discriminants : matisée grâce à un logiciel infor- tralisés (poids homogènes des
la saison (les animaux sont plus matique qui calcule les quantités lots, qualité, sanitaire) ; une ali-
propres entre mars et octobre) ; de poudre de lait et d’eau en mentation unique (ce qui conduit
la catégorie d’animal (les vaches fonction de l’arrivée des veaux. à des carcasses uniformes en
sont les bovins les plus propres) ; Le lait est distribué par lactoduc poids, conformation, couleur,
la race a un effet marqué (les dans des seaux équipés de tétine état d’engraissement) ; une pro-
vaches laitières sont nettement flottante. Après la buvée, les ani- grammation des mises en place
plus propres que les vaches maux reçoivent une ration com- et des abattages (moins de stress,
allaitantes) ; la région (les ani- posée de maïs grain et d’orge. moins de coût de transport jus-
Une installation de récupération
maux de l’Ouest sont plus sales des gaz d’épuration permettra
Chaque box dispose de pipettes qu’à l’abattoir, meilleur rende-
que ceux du bassin allaitant). bientôt la production d’électricité. d’abreuvement. ment en élevage et à l’abattoir). ■
26 | Alliances
filière x sicarev
Alliances | 27
filière x actis bovins (loire)
d’ensemble laitonnes, et
Catherine Pierron, le prix
de l’Ajec.
Lors de cette
WWW.ACTIS.COOP.Les tickets de pesée
manifestation, ont été
remis les Sabots de
disponibles le jour même de l’abattage
x bronze (élevages classés ainsi que les poids des broutards et laitonnes
sur leurs performances
en techniques et leurs index
génétiques). Cette année L a rubrique “ticket de
pesée” du site internet
28 | Alliances
filière x coopérative du mézenc (haute-loire)
■ Attestation de
non-vêlage. Afin
d’assurer la
traçabilité, veuillez
joindre, lors de tout BILAN. En trois années de partenariat avec Sicarev,
x
enlèvement, un
certificat de non-
l’activité de la Coopérative du Mézenc a
vêlage pour les progressé de plus de 70%
en génisses quel que
soit leur âge :
Le bilan de
bref l’abattoir n’est
autorisé à
mentionner
développement est
tout à fait conforme
“génisse” sur le ticket aux objectifs fixés par
de pesée que pour le conseil
les animaux d’administration de la
accompagnés de
coopérative.
■ Aides aux l’attestation de non-
investissements de vêlage.
contention, bascule
et caméras. Taux de
subvention : 15 %
■ Qualification
élevages aubrac. La
L ’activité de notre coopé-
rative a progressé dans
tous les domaines, que ce
pour les éleveurs coopérative s’est soit en vif, en viande ou en
engagés en niveau 1 engagée dans le animaux d’élevage. Sur ces
dans l’organisation trois années, elle enregistre
de producteurs ; une progression supérieure Notre coopérative, si modeste soit encore son activité, a trouvé
30 % pour les à 70 %. C’est une bonne sa place au sein du GIE Charolais Alliances et de Sicarev.
éleveurs engagés chose, mais certainement
en niveau 2 ; + 5 % pas une fin en soi, et l’en- sions intradépartementales, esprit de partenariat.
Sommet de l’élevage
supplémentaires semble de l’équipe – prési- le choix s’est orienté sur Si- L’abattoir de Roanne est
pour les jeunes dent, administrateurs et sa- carev. Il est bon de rappeler l’outil industriel du groupe. Il
agriculteurs. lariés – mettra toute son le fonctionnement de Sica- est approvisionné à plus de
Niveaux énergie pour un développe- rev et comment notre co- 80 % par les coopératives
d’investissements ment bien supérieur. opérative, si modeste soit adhérentes. Le GIE Charo-
compris entre Label Rouge "Bœuf Le dossier de reconnais- encore son activité, y trouve lais Alliance (qui regroupe
5 000 € (main- fermier aubrac". Les sance en tant qu’organisa- sa place. cinq groupements de pro-
d’œuvre comprise) et éleveurs désirant tion de producteurs a été le ducteurs) permet de mettre
15 000 € (hors qualifier leur élevage déclenchement de ce déve- L’abattoir de Roanne en adéquation la production
main-d’œuvre). peuvent prendre loppement, avec, à l’origine, est approvisionné à des coopératives de base
Cas particuliers : contact avec le une question : que faire pour
plus de 80 % par les avec des besoins de l’outil in-
pour les caméras, service technique au accroître notre activité, pour
coopératives dustriel. C’est notamment
l’investissement 04.71.07.21.15. arriver au seuil des 5 000 Si tout n’est pas simple, au sein du GIE que se déter-
maximal est de têtes et assurer l’avenir de la nos méthodes de travail ont minent les orientations fu-
5 000 € par site. ■ Centre structure ? évolué et la transition s’est tures de tous les acteurs de la
Contactez la d’allotement. Nous Après bien des discus- déroulée dans un très bon filière. ■ Guy MAZE
coopérative pour vos avons reçu l’accord
devis (couloir, de l’Ofival pour la techniciens qui montent en relancées très rapidement et
bascule, barrières…) construction du PERSPECTIVES activité. tous les acteurs doivent
À noter que la MSA centre d’allotement. 2006 : relance de Le dossier viande de qualité prendre conscience que c’est
de Haute-Loire Les travaux deviendrait préoccupant si les le maintien de tout le travail
l’engraissement et adhérents se désintéressaient effectué à ce jour qui est en
accorde une aide débuteront au
premier trimestre, de
développement d’une de la finition. Tout le monde a jeu.
façon à ce que le filière laitière fait de gros efforts pour créer L’implication de la
une filière de qualité avec des coopérative dans les
centre devienne La progression s’est bien marchés de proximité et sur troupeaux laitiers constitue un
opérationnel en déroulée sur les premières la région stéphanoise, avec le pôle de développement très
juillet-août 2006. années. Que nous réserve support de Sicarev et de VLF. important. Des projets de
2006? Quel sera L’activité doit monter partenariat dans le domaine
■ Abattoir du Puy-
l’engagement des adhérents rapidement de façon à laitier sont en discussion et
en ce qui concerne rentabiliser les devraient aboutir dans des
en-Velay. Avec l’avis l’engraissement des
favorable du Feoga investissements. À ce jour, délais relativement courts.
animaux? nous ne pouvons pas prendre Mais ceci ne doit pas laisser
forfaitaire de 300 € (fonds européen), le Sur l’activité traditionnelle de nouveaux marchés en supposer que nous serons
pour un dossier de (broutards, veaux de trois toute sécurité moins motivés pour continuer
investissement financement est semaines, vaches de d’approvisionnement. Les à développer les filières
minimal de 600 € bouclé. Les travaux réforme), notre coopérative solutions d’ouverture qui qualité que nous avons eu
(aide réservé aux devraient débuter est très bien positionnée pour avaient été discutées avec tant de peine à mettre en
jeunes agriculteurs). rapidement. une nouvelle progression: des d’autres régions devront être place.
filières adaptées, des jeunes
Alliances | 29
filière x charolais horizon (saône-et-loire)
essentiellement
composé d’épouses
d’adhérents, est bien
apprécié des clients.
Ses caractéristiques : En avant-première, les grandes lignes du
GÉNÉTIQUE.
x
professionnalisme et
dynamisme.
nouveau programme d’amélioration
génétique charolaise en Bourgogne
en ■ Charolais Label
Rouge change de
30 | Alliances
filière x charolais horizon (saône-et-loire)
L es réunions de secteurs,
qui se sont déroulées ces
dernières semaines, ont été
tion de la filière (jeunes bo-
vins, planification, dessaison-
nement…)
courant de l’été 2006.
■ La coopérative: son fonc-
tionnement, ses choix. Les x
80 % du montant
prévisionnel de la
subvention.
l’occasion, pour les adhérents La coopérative est en cours responsables ont réorganisé
de Charolais Horizon, de fai-
re le point sur l’activité de la
de versement des plus-values,
qui représentent plus de
les équipes de salariés de la
coopérative.
en ■ Ramasse des
animaux. Nous vous
coopérative, les évolutions du
marché, ainsi que sur le fonc-
266 000 € pour 2005.
■ Le conseil d’administra-
Une approche de la (bonne)
situation financière de la co- bref rappelons que les
bovins, ainsi que
tionnement de la coopérative tion a été amené à posi- opérative a également été leurs documents
et ses objectifs. tionner la coopérative dans évoquée, de même que sa d’accompagnement,
■ Une activité en hausse de ses évolutions, à savoir : les stratégie, notamment l’inté- ■ Plan de doivent être prêts à
5% en 2005. Plus de 29000 dossiers AOC Bœuf de Cha- rêt de continuer à développer modernisation des l’arrivée du
bovins commercialisés (envi- rolles et Charolais de Bour- l’activité et de renforcer son bâtiments chauffeur. Une
ron 10 000 bovins finis et gogne, le développement de engagement dans l’aval en d’élevage. Les génisse destinée à
19000 bovins maigres). L’ac- l’engraissement, le renforce- souscrivant du capital à Sica- notifications tant
l’abattage doit
tivité a fortement augmenté ment les outils (Sicarev, abat- rev. Le président Guy Fonte- attendues ont été
toujours être
en animaux maigres, plus toir de Paray-le-Monial, Cha- niaud a notamment insisté transmises aux
accompagnée d’une
particulièrement en broutards rollais Viandes), l’impact de sur « la nécessité de se doter agriculteurs fin
attestation de non-
(+700) et en vaches maigres la création de Deltagro d’outils performants tour- décembre : l’une, en
vêlage.
(+650). Union, l’importance du des- nés vers l’avenir, au service provenance du
Concernant les débouchés, saisonnement du maigre, le des adhérents ». Conseil régional,
■ Vous souhaitez
Charolais Horizon renforce renforcement des mises en À noter, également, le choix informe du montant
engraisser ou
son partenariat avec Sicarev. place d’animaux maigres. des conseils d’administration de la subvention ;
repousser des
À noter, toutefois, que le ■ La démarche Agri Con- de Charolais Horizon et de l’autre, de la DDAF,
nombre d’animaux maigres fiance, une certification d’en- Sicarev de développer la pro- est une convention à bovins (mâles et/ou
mis en place chez les adhé- treprise, a été présentée dans duction à travers des con- signer et à retourner femelles) ? Nous vous
rents est en forte progression son ensemble (intérêt, fonc- cepts novateurs d’engraisse- en DDAF. proposons des
(+ 27 %). tionnement, planning de mi- ment et de repousse, permet- À compter de la date concepts sécurisant
Au cours de ces réunions, il a se en place, engagements de tant au producteur de déve- de notification, les marges, des
été rappelé l’importance des la coopérative et des adhé- lopper des activités nouvelles l’éleveur dispose financements…
démarches de qualité, ainsi rents, etc.) La certification et d’améliorer ses revenus. d’un délai d’un an Dans ce cadre, nous
que les concepts d’organisa- pourrait intervenir dans le ■ François CHAINTRON pour commencer les recherchons en
travaux (si le délai urgence des éleveurs
dépassé, le montant souhaitant repousser
d’aide notifié devient des laitonnes dans le
VOTRE CAPITAL NUTRITION ANIMALE caduc). Le cahier des charges
bénéficiaire de la non-OGM de février
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Présence de nos partenaires techniques,
«Parce que votre élevage est un investissement… ainsi qu’une présentation de matériels
Son alimentation est capitale» d’élevage (promotions sur la journée)
Alliances | 31
filière x covido-bovicoop (puy-de-dôme et allier)
bref L’occasion de
constater tous les
des plus-values liées
au dessaisonnement, à
engagé en VA0. Il doit aussi
respecter le calendrier de
production concernant le dé-
intérêts de la cage
la qualité du produit et calage des vêlages (naisseurs
Mazeron avec,
notamment, sa porte
à la logistique. et naisseurs-engraisseurs) et
anti-recul, son des ventes (naisseurs-engrais-
cornadis
autobloquant et le
■ Contention. Les 25 système de
L e contrat d’engagements
réciproques proposé aux
éleveurs a été révisé par le co-
seurs achetant au moins dix
animaux à l’extérieur) pour
bénéficier d’une plus-value
et 26 octobre, une contention de la tête. mité de pilotage et le conseil annuelle proportionnelle au
trentaine de d’administration de Covido- chiffre d’affaires pendant les
personnes a ■ Journée viande à Bovicoop. Deux évolutions trois premières années de
participé aux Lapeyrouse. Le majeures à noter : un décou- son engagement.
journées contentions 13 octobre dernier, page en niveaux et des plus- L’engagement dans la procé-
organisées par une soixantaine values liées à la logistique, à dure Agri Confiance demeu-
Covido-Bovicoop, d’éleveurs a la qualité du produit et au des- L’engagement dans la re une démarche volontaire
avec la participation saisonnement de la produc- procédure Agri Confiance est de l’éleveur. Si vous êtes en-
participé à la une démarche volontaire de
de la MSA, de Bovin tion. Ces plus-values sont va- gagés en niveau 2 à l’OP et
journée viande, l’éleveur.
Croissance et du riables selon les niveaux d’en- que vous souhaitez en savoir
organisée en
commercial CK. gagement. ter sa mise en contrat à 80%, plus, n’hésitez pas à contac-
partenariat avec
Après une matinée pour bénéficier d’une plus-va- ter votre technicien de sec-
l’entreprise Keenan. Trois “niveaux” :
en salle, les après- lue annuelle proportionnelle teur. Il réalisera un diagnostic
midi sur les
L’occasion de faire le or, argent, bronze au chiffre d’affaires. d’engagement et vous indi-
point sur le marché
exploitations ■ Niveau bronze: accessible ■ Niveau or : accessible aux quera si vous pouvez adhérer
de la viande et
donnent l’occasion à aux éleveurs engagés en ni- éleveurs en niveau 2 à l’OP et à la démarche ou si des ac-
l’intérêt de finir ses
chacun de réfléchir à veau 2 à l’OP. s’engageant en apport total tions sont à mettre en œuvre
animaux. La
son projet devant On y retrouve tous les enga- viande et maigre. pour remplir les conditions
conclusion de cette
une réalisation gements existants (message- L’éleveur doit (en plus des en- d’engagements.
journée :
concrète. Eles rie, aire facilitant le charge- gagements argent) disposer ■ Aline BÉGUET
l’engraissement des
permettent aussi ment…) La nouveauté réside
d’évaluer la animaux est rentable dans l’incitation des éleveurs
polyvalence d’un pour nos à regrouper les annonces d’a- BILAN
couloir mobile ou exploitations et il nimaux dans le but de dimi- Depuis la certification de Covido-Bovicoop, le nombre
fixe, comme le reste des marchés à nuer les coûts de la logistique. d’adhérents à la démarche Agri Confiance a doublé. 135
nouveau couloir de prendre pour le ■ Niveau argent: accessible éleveurs sont aujourd'hui engagés. Objectif pour 2006: 100
contention fixe CK. jeune bovin fini en aux éleveurs en niveau 2 à adhésions nouvelles.
France. l’OP et s’engageant en ap- De nombreuses améliorations ont pu être notées depuis la mise
en place du système qualité Agri Confiance: exactitude de
■ Écornage. Un port total viande.
■ Les gagnants de l’heure de ramasse, délai entre l’avis de passage et la ramasse,
public nombreux a L’éleveur doit (en plus des en- aires facilitant le chargement ou transparence des informations
assisté aux quatre la loterie du Sommet gagements bronze) mettre en transmises (grille de prix…)
demi-journées de l’élevage : Franck contrat ses animaux, respec-
organisées par Bonnot, Patrick
Covido-Bovicoop sur Cottet et Jean-Michel
l’écornage des Schneider gagnent
veaux à l’aide du
Buddex. Un appareil
deux entrées à
Vulcania ; Jean-
Engraissement, repousse: 2000 places à pourvoir
simple qui demande Pierre Gillet, Jean Vous disposez de places en bâtiment? de animaux, nous proposons, en partenariat avec
Philip et la Scea surfaces fourragères? de concentrés à le Crédit agricole, un crédit de trésorerie à taux
néanmoins certaines
Mestas gagnent un valoriser? avantageux (2,90%) débloqué sous 3 jours
précautions : une Dans le cadre d’un approvisionnement régulier pour 90 jours renouvelables à la demande.
contention parfaite blouson ; le Gaec du de ses filières, Covido-Bovicoop et Sicarev Nous disposons également de laitonnes légères
de la tête du veau, la Roc, le Gaec recherchent des engraisseurs de vaches, de à mettre en pension, moyennant une
tonte au niveau de Laurençon et génisses et de taurillons. rémunération au kg de croît pour une durée de
l’emplacement du Jacques Rouderon Pour l’engraissement de femelles, votre coopé- 90 à 120 jours.
cornillon et une gagnent une rative propose des garanties financières pour Pour tout renseignement complémentaire,
pression importante bouteille de partager les risques. Pour le financement des contacter votre technicien.
sur le cornillon champagne.
32 | Alliances
filière x covido-bovicoop (puy-de-dôme et allier)
L es 150 coproscopies,
réalisées dans environ
80 élevages, ont révélé la
des analyses de foie à
l’abattoir indiquent envi-
ron 10 % de présence de
■ Le premier rallye
bâtiment de Covido-
présence du paramphisto- la petite douve et 7 % de ■ Bovitel. Covido- Bovicoop aura lieu le
me dans plus de 70 % des grande douve et/ou cho- Bovicoop organise, avec 16 mars 2006. Objectif :
prélèvements ; des cocci- langite. l’EDE du Puy-de-Dôme, permettre aux éleveurs
dies, dans près d’un éleva- ■ Dr Hubert de Rivoire des demi-journées de qui envisagent de
ge sur deux ; et des œufs formation pour présenter construire un bâtiment
de douve (grande ou peti- Pour vous aider à raisonner toutes les fonctionnalités d’acquérir des éléments
te) dans seulement 5 pré- les traitements du logiciel Bovitel. techniques, afin de
lèvements, ce qui confir- antiparasitaires d’automne, – 16 février. 10 h : Gaec finaliser leur projet.
me la faible sensibilité de Covido-Bovicoop vous de Chauviat (MM. et Programme : visite de
cette méthode pour ces propose des sérologies Mme Richard), quatre bâtiments récents,
parasites. Les œufs de grande douve de mélange Charbonnière-les-Vieilles. avec présentation des
strongles sont rarement Les sérologies grande (sur des échantillons de 13 14 h 30 : Gaec de la caractéristiques techni-
en nombre important, no- douve ont concerné six adultes et 13 jeunes) et des Grange du Bois ques et des coûts. Des
tamment sur les vaches élevages avec un taux analyses parasitaires (MM. Condat) Saint- techniciens spécialisés
adultes, ce qui pose la d’infestation de 100 %, coproscopiques (une Maurice-de-Pionsat. aborderont les normes de
question de la pertinence tant sur les bêtes adultes coproscopie gratuite par – 21 février. 10 h : Earl logement, les finance-
d’un traitement strongyci- que sur les femelles de re- exploitation). Ces actions se Berthin, Trachaize, ments, la charpente,
de systématique sur ces nouvellement. poursuivent. N’hésitez pas Condat-en-Combrailles. l’ambiance… Inscriptions
animaux. Les premiers résultats à en profiter. 14 h 30 : Gaec du auprès de votre technicien
Chartier (MM. Chaffreix), ou de Philippe Montelier,
Biollet. au 04.73.33.49.20.
EN BREF
Alliances | 33
filière x dauphidrom (isère, drôme, ardèche)
travail au sein de la
coopérative.
■ Pensez à
annoncer les veaux
de huit jours, le plus
x tôt possible, au
04.74.54.11.15. Vaches plus lourdes, broutards plus lourds,
ALLIANCE.
34 | Alliances
primes v actu
UN
UN CONSTRUCTEUR
CONSTRUCTEUR A
A L’ECOUTE
L’ECOUTE DES
DES ELEVEURS
ELEVEURS
Timon haute
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entièrement
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(aucune perte de
Pied place)
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sur toute la
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du râtelier. manutention
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plis
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du transport. Essieu
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Alliances | 35