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RAPPORT DE STAGE
Février 2015 - Mai 2015 ACADEMIQUE
Analyse des risques et voies de
couverture

Sous l’encadrement de :


Madame NGANGOUA NANA Natacha
Gestionnaire de Fonds de Commerce Institution

TOBIT Russel Yvan


AFRILAND FIRST BANK
REMERCIEMENTS

Je tiens tout d’abord à remercier ma famille pour le soutien inconditionnel qu’elle m’accorde
en permanence et sans qui ma formation actuelle n’aurait pas été possible.

Je remercie également l’équipe pédagogique de l’Institut d’Excellence Paul K. Fokam pour la


formation de haute qualité et l’encadrement effectif que je reçois de sa part dans ma
formation de MBA en Management et Sciences Sociales.

Mes remerciements vont également à Afriland First Bank pour l’opportunité accordée à ma
personne d’y effectuer un stage académique et qui s’est révélé être d’une aide précieuse
dans l’avancée de ma formation.

Plus particulièrement, mes remerciements chaleureux vont à Madame NGANGOUA NANA


Natacha, Gestionnaire de Fonds de Commerce Institutions et marraine de mon stage au sein
de la First Bank, à qui je dois toute l’expérience acquise durant mon parcours de stagiaire.
Elle a été d’une aide cruciale dans le bon déroulement de mon apprentissage et est pour moi
un modèle à suivre dans le milieu professionnel.

Enfin, je tiens à remercier tous ceux qui de près ou de loin ont contribué d’une quelconque
manière à ma quête d’expérience professionnelle.

RAPPORT DE STAGE ACADEMIQUE


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TOBIT RUSSEL YVAN
SOMMAIRE

Introduction………………………………………………………………………………………….3
Historique…………………………………………………………………………………….6
Première partie: Présentation de l’entreprise Afriland First Bank……….…………………….7
I. Présentation de la First Bank…………………………………………..………………….7
II. Organisation de la First Bank…………………………………………………..…………7
III. Réseau de la First Bank………………………………………………………..………….8
IV. Organigramme de la First Bank, siège social, Yaoundé………………………….………9

Deuxième partie: Présentation des services et produits…………………………………….......11


Chapitre I: Les produits………………………………………………....………………………….11

A- Les produits classiques…………………………………………………………………….11


B- Les produits spécifiques…………………………………………...………………………13
I. La i-Card plus…………………………………….......…….…………………….……...13
II. La i-Card…………………………………………………………………...……..……...13
III. La First Home Pack…………………………………………..……………….………....14
IV. Les contrats d’assurance……………………………………………….……….………..15

Chapitre II: Les services……………………………………………………………………………17

A- Les opérations locales…………………………….………..……………..……………….17


I. Le portefeuille……………………………….......................…………….………...…….17
II. Le virement……………………………………...…………...……………………..……20
III. La compensation……………………...........................…….………………....……..…..23
IV. Analyse des risques et voies de couverture…………………………….......……………25

B- Les opérations extérieures………………………………………..……………………….26


I. Les opérations de guichet………………….……….…………………………...……….26
II. Les opérations de portefeuille……………………….…………………….…...………..29
III. Analyse des risques et voies de couverture………………………......……………....….31

C- Les financements...………………..…….……………………………..…...….…………..32

Troisième partie: Le Gestionnaire des Fonds de Commerce...……………….………….…….35


I. Les fonctions du GFC……………………………………………………………..…………35
II. Les activités du GFC……………………………………………………………………..…..36
III. Analyse des risques encourus par le GFC et voies de couverture……………………......….40

Conclusion ……………………………………...…………………………………….…………….42
Bibliographie ………………………………………………………………………………………43

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TOBIT RUSSEL YVAN
INTRODUCTION

Dès mon admission à l’Institut d’Excellence Paul K. Fokam en MBA de Management


et de Sciences Sociales, il m’est tout de suite venu à l’esprit qu’il me fallait en priorité
allier tout ce que j’aurais à apprendre en théorie à la pratique dans le milieu
professionnel. En effet, avant de débuter ma formation en MBA, j’étais encore assez
novice en termes d’expérience professionnelle, et à la suite de mon obtention d’une
licence en Economie du Développement, je n’avais pas encore bénéficié d’une
opportunité d’accroître mes connaissances. J’ai eu sans aucun doute à bénéficier de
quelques bribes de connaissance pratique sous la forme d’enquêteur sur le terrain pour
le compte d’une société spécialisée en ressources humaines sur la place, mais rien de
bien concret en fin de compte. Au cours de ma formation en MBA de Management,
une opportunité s’est présentée sous la forme d’Afriland First Bank. En effet lorsque
le besoin de mettre en pratique ma formation de Manager s’est fait ressentir, je me suis
mis en quête de possibles institutions qui pourraient m’offrir l’opportunité de réaliser
mes objectifs. La First Bank s’est révélée être le cadre idéal où je pouvais non
seulement mettre en pratique tout ce que j’avais eu à acquérir comme formation
jusque-là, mais également un moyen de me permettre de devenir le professionnel que
ma formation exige : un manager qui pourra répondre aux besoins actuels des
entreprises sur le marché du travail.

Afriland First Bank est placé dans un environnement disposant d’une couverture
bancaire mitigé et d’un taux de bancarisation assez faible. En effet, le marché bancaire
au Cameroun est constitué de 13 banques dont 3 nationales. Elle est créée le 24 Octobre
1987 sous la dénomination de Caisse Commune d’Epargne et d’Investissement (CCEI)
par le Dr Paul K. FOKAM.

Comme toutes les banques traditionnelles, la First Bank est essentiellement tournée
vers trois activités principales : la collecte des dépôts de la clientèle, la mise à
disposition des moyens de paiement et la distribution des crédits. Le dernier point est
celui qui nous intéresse. Le crédit se définit comme étant la mise à disposition par une
personne ou une organisation (le créancier) d'une ressource (en général une somme

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TOBIT RUSSEL YVAN
d’argent) à une autre (le débiteur) contre l'engagement d'être payé ou remboursé dans
le futur, à une date déterminée. La personne habilitée à assurer et à réaliser le besoin
du client quant au financement au sein de la banque est le Gestionnaire de Fonds de
Commerce. C’est donc sur ce dernier et sur ses fonctions que va se porter notre
principale attention dans ce présent rapport.

Néanmoins, je souhaite que nous nous penchions tout d’abord sur une description
brève de la First Bank ainsi qu’une description de quelques-unes de ses activités que
j’ai eu à parcourir. Notons que ces descriptions seront suivies d’une présentation des
risques encourus dans la matérialisation de ces activités et des voies et moyens de
réduction de ces risques.

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TOBIT RUSSEL YVAN
ABBREVIATIONS

FCFA: FRANC DE LA COOPERATION FINANCIERE FRANÇAISE EN AFRIQUE


CENTRALE
CEMAC: COMMUNAUTE ECONOMIQUE ET MONETAIRE DE L’AFRIQUE
CENTRALE
UMAC: UNION MONETAIRE D’AFRIQUE CENTRALE
BEAC: BANQUE DES ETATS DE L’AFRIQUE CENTRALE
COBAC: COMISSION BANCAIRE DE l’AFRIQUE CENTRALE
SWIFT: SOCIETY WORLWIDE INTERBANK FINANCIAL TELECOMMUNICATIONS
GFC: GESTIONNAIRE DE FONDS DE COMMERCE
GE: GESTIONNAIRE DES ENGAGEMENTS
CREDOC: CREDIT DOCUMENTAIRE
REMDOC: REMISE DOCUMENTAIRE

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TOBIT RUSSEL YVAN
HISTORIQUE
La First Bank a vu le jour au Cameroun en 1987 sous le nom de la « Caisse Commune
d’Epargne et d’Investissement » (CCEI). Le nom actuel a été attribué en 1996.
L’environnement économique à l’origine était très défavorable à la bancarisation et le résultat
qui en ressortait était la faillite généralisée des banques. Cela n’a atténué en rien les fortes
convictions de l’initiateur du projet «First Bank », Dr. Paul K. Fokam, qui croyait fermement au
développement du Cameroun, et de l’Afrique, à travers l’investissement et l’entreprenariat
ainsi que la promotion des entreprises. Quatre objectifs ont permis à la First Bank de voir le
jour :

 Promouvoir l’émergence d’une nouvelle espèce d’entrepreneurs africains


 Créer des liens d’affaire entre les secteurs formel et informel de l’économie
 Accroître l’intégration du milieu rural dans le secteur bancaire
 Encourager le développement des entreprises existantes

Les missions à court terme qui s’en sont suivies sont les suivantes :

 Revaloriser la culture africaine afin d’en faire la base d’un éveil des consciences et d’un
développement économique
 Fournir des alternatives de financement afin de promouvoir l’entreprenariat
 Faire des PME/PMI les piliers de la relance économique
 Encourager le renforcement de l’éducation en Afrique et mettre en avant la confiance
en la jeunesse africaine
 Offrir des services de haute qualité

Retraçons ensemble les dates phares de l’histoire de la First Bank afin d’avoir une meilleure
connaissance de son évolution au cours des années :

 12 Septembre 1992 : Ouverture de la première MC²


 21 Mars 1994 : Changement de la dénomination « Caisse Communautaire d’Epargne et
de Crédit » en CCEI Bank
 25 Mai 1994 : Création d’une succursale en Guinée Equatoriale
 1er Janvier 2002 : CCEI Bank devient Afriland First Bank
 2008: Création d’une société à portefeuille dénommée Afriland First Bank Group qui
devient l’actionnaire majoritaire de Afriland First Bank.

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PREMIERE PARTIE: PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
AFRILAND FIRST BANK

I. Présentation de la First Bank

Raison sociale : AFRILAND FIRST BANK

Forme juridique : Société Anonyme (SA)

Siège social : 1063 place de l’Indépendance Yaoundé

Contact : BP : 11834 Yaoundé – CAMEROUN


SWIFT : CCEICMCX
Tel: 00237 22 23 30 68
Fax: 00237 22 22 17 85

Création : 1987 : sous dénomination CCEI « Caisse Commune d’Epargne et


d’Investissement » avec un capital social de 300 Millions
1994 : changement de dénomination ; elle devient la CCEI Bank
2002 : adoption de la dénomination « Afriland First Bank »

Capital social : FCFA 15 800 000 000

II. Organisation de la First Bank

Conseil Organe de gestion stratégique de la banque : il est chargé de la définition de la


d’Administration politique générale de la banque et veille à son application.

Direction Générale Organe de gestion de la banque : elle est chargée d’implanter la politique
générale définie par le Conseil d’Administration. Elle est composée d’un
Directeur Général, de deux Directeurs Généraux Adjoints (N°1 et N°2) et d’un
organe d’Audit Interne

Audit Interne Organe qui veille au respect des procédures et à la rectitude des transactions
bancaires. Il s’assure aussi du bon fonctionnement des dispositifs de sécurité.

Direction des Systèmes d’Information Assure la gestion de tous les moyens


informatiques de la banque
Directions Direction des Engagements Coordonne les activités liées à la
Et gestion du fonds de commerce à

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TOBIT RUSSEL YVAN
Rôle travers l’administration et le suivi
des portefeuilles
Direction des Risques Identifie, évalue, mesure, et réduit
les divers risques liés aux activités de
fonctionnement de la banque
Direction de la Recherche et des Coordonne les activités liées à la
Investissements recherche et à l’investissement, au
développement, à la promotion et à
la gestion des projets, à la diffusion
des produits de la banque
Direction Financière, Comptable et de Assure la gestion et le contrôle des
Contrôle de Gestion activités comptables et financières au
sein de la banque
Direction Commerciale et Marketing Assure l’entrée en relation, la
fidélisation et le suivi de la clientèle
Direction des Ressources Humaines Administre, mobilise et développe
les ressources humaines impliquées
dans l’activité de la banque
Direction d’Exploitation et des Coordonne les activités
Ressources commerciales de la banque à travers
la prise en charge des aspects
marketing de l’offre des services et
de la communication interne et
externe
Direction des Affaires Juridiques et de Assure la mise en application des
la Conformité lois et dispositions qui régulent le
système bancaire et a en charge de
répondre à toute question ayant trait
au droit

III. Réseau de la First Bank


Réseau au Cameroun Filiales en Afrique Représentations Réseau de Correspondants
Internationales
1. Région Centre  La Guinée  Bureau de  NATIXIS BANQUE
Equatoriale France (Paris) POPULAIRE (Paris)
 Succursale de Yaoundé
 Le Congo  Bureau de Chine  ING (Bruxelles, Paris, et
 Agence Retraite Démocratique (Beijing) Amsterdam)
 Agence Messa
 Agence Etoudi  Le Libéria   NERTHERLANDS
 Agence Biyem Assi

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TOBIT RUSSEL YVAN
 Agence Mvog Mbi  Le Sud Soudan  BANQUE NATIONALE DU
 Agence de Bastos CANADA
 Agence Nfoundi  La Zambie 
 Agence d’Essos  CITY BANK ENGLAND
 Agence Mendong  Sao Tomé et (London et New York)
 Agence Mimboman Principé
 DEUTSHE
2. Région de l’Ouest  La Guinée GNODDENSCHAFT BANK
Conakry
 Succursale de Bafoussam  BANK OF CHINA
 La République du
 Agence de Bamenda Congo  BHF-BANK (Frankfurt)
 Agence de Bafoussam
 Agence de Dschang  DZ BANK (Frankfurt)
 Agence de Mbouda
 Agence Bafoussam-  STANDARD CHARTERED
Baleng (Frankfurt)

3. Région Littoral  UNICREDIT (Milan)

 Succursale de Bonanjo
 ECOBANK (Sénégal)
 Agence Akwa
 Agence New Bell  ACCESS BANK (Côte
d’Ivoire)
 Agence Mboppi
 Agence Ndokoti
 Agence Nkongsamba
 Agence Limbé
 Agence Akwa Millenium
 Agence Bonamoussadi
 Agence de Dakar
 Agence Bonabéri
 Agence de Kumba
 Agence Saint Michel
 Agence Bessengue

4. Région Nord

 Succursale de Garoua

 Agence Ngaoundéré
 Agence Maroua
 Agence Kousséri

IV. Organigramme De La First Bank, Siège social, Yaoundé

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TOBIT RUSSEL YVAN
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TOBIT RUSSEL YVAN
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DES SERVICES ET PRODUITS

Chapitre I: Les produits

La banque propose un ensemble de produits à sa clientèle à travers son service d’accueil. Ce


dernier fait partie du front office, c'est-à-dire que l’opérationnel est en contact direct avec les
clients. On distingue :
Les produits classiques : ce sont les produits que l’on trouve dans toutes les banques
à savoir : le compte épargne, le compte courant, le compte de dépôt.
Les produits spécifiques : ce sont les produits propres à la banque à savoir : la i-Card
plus, le First Home Pack, la i-Card, les contrats d’assurance (Ass Millenium, Flash
Millenium, Malaïka, Akiba).

A. Les produits classiques

Les types de comptes Leurs caractéristiques


Compte courant particulier (CCP) - Offert aux personnes physiques,
- Pas de versement minimum à l’ouverture
exigé,
- Agios divers,
- Attestation de domiciliation bancaire,
- Donne droit à un carnet de chèque.

Compte courant entreprise (CCE) - Offert aux personnes morales,


- Agios divers,
- Frais de tenue de compte,
- Donne droit à une attestation de
domiciliation bancaire
- Donne droit à un carnet de chèques.

Compte de dépôt spécial (CDS) - Versement minimum à l’ouverture (FCFA


150 000),
- Solde minimum permanent (FCFA 25 000),
- Frais de tenue de compte,
- Génère des intérêts,
- Donne accès à une carte d’identité bancaire,
- Les particuliers sont exempts des frais de
tenue de compte.

Compte de dépôt islamique (CDI) - Versement minimum à l’ouverture (FCFA


100 000),
- Solde minimum permanent (FCFA 10 000),
- Pas d’agios prélevés,

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- Pas de frais de tenue de compte,
- le compte ne génère pas des intérêts,
- Donne accès à un livret de dépôt.

Compte d’épargne sur livret (CEL) - Versement minimum à l’ouverture (FCFA


100 000),
- Solde minimum (FCFA 50 000),
- Génère des intérêts,
- Frais de tenue de compte,
- Opérations accessibles limitées aux retraits
et aux versements,
- Donne droit au livret d’épargne.

Les conditions de l’ouverture de compte sont présentées dans le tableau ci-dessous :

Types de compte Documents à fournir Service attendu

 Particuliers : - Versement
- Photocopie légalisée CNI - Retrait
- 1 photo 4*4 - Virement
- Plan de localisation du - Chéquier
domicile - Remise chèque
- Facture ENEO/CDE du lieu de - Attestation de domiciliation
résidence
Compte courant - Justificatif du revenu

 Entreprises :
Fournir les mêmes documents que
pour un particulier en plus,
rajouter :
- Statuts de l’entreprise
- PV du conseil d’administration
nommant les principaux
dirigeants
- Attestation de non redevance
aux impôts
- Extrait du registre de
commerce en cours de validité
- Copie certifiée de la carte de
contribuable
- Copie certifiée du titre de
patente
- Plan de localisation de
l’entreprise

- Photocopie légalisée CNI - Retrait


Compte - 1 photo 4*4 - Versement
d’épargne - Plan de localisation du
domicile

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- Facture ENEO/CDE du lieu de
résidence
- Justificatif de revenu

B. Les produits spécifiques

I. La i-Card plus

C’est une carte qui permet à un client de pouvoir retirer dans un distributeur automatique
(Afriland First Bank) sans frais et de pouvoir effectuer ses achats dans les supermarchés grâce
à une borne mise à leur disposition. Elle est une carte à bande magnétique et protégée par un
code confidentiel. La i-Card plus a été créée en Octobre 2010 et a remplacé la i-Card qui était
limitée au paiement. C’est une amélioration de la i-Card.
Elle est offerte à une clientèle bien spécifique qui ne peut ouvrir de compte courant (un
compte normal) à savoir :
Les pensionnés
Les jeunes
Les salariés des petites et moyennes entreprises

Sa souscription nécessite un coût de 6 000 FCFA pour le client.


Obtention de la i-Card plus  :
Pour obtenir la i-Card plus, il faut :
 Verser les frais de souscription : 6 000 FCFA
 Remplir un formulaire selon le client (pensionné, jeune ou salarié)
 Signer le contrat
 Joindre la photocopie de la carte nationale d’identité et signer sur cette photocopie

La carte est disponible après une semaine suivant la date de dépôt de la demande par le
souscripteur.

II. La i-Card

Cette carte permet au client de faire des opérations à partir d’un guichet automatique (faire
des achats, consulter son compte,…)
Il existe trois types de cartes de guichet à la banque qui permettent d’effectuer ces différentes
opérations :
 Carte fellow
 Carte partner
 Carte du personnel

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TOBIT RUSSEL YVAN
Particularité de chacune d’elles  :
Carte fellow :
 Abonnement annuel : 6 000 FCFA
 Effectuer les retraits jusqu’à 150 000 FCFA par jour et 250 000 FCFA par semaine
 Possibilité de modifier le plafond
 Carte réservée exclusivement aux personnes ayant un CEL, CDS ou CDI
 Elle est de couleur grise

Carte partner :
 Abonnement annuel : 12 000FCFA
 Effectuer les retraits jusqu’à 750 000 FCFA par jour et 1 000 000 FCFA par semaine
 Carte exclusivement réservée aux personnes ayant un compte courant, un CEL, CDS
ou CDI
 Elle est de couleur rouge

En plus, elles peuvent être multi compte, avoir des multi porteurs et peuvent maitriser le
risque. Elles permettent d’effectuer des opérations gratuites (opérations de retrait, consultation
d’opérations, consultation de solde, virement de compte à compte, demande de chéquier),
elles facilitent la rapidité et la disponibilité (plus de contrainte d’horaires d’ouverture de la
banque, plus de file d’attente au niveau des caisses), la simplicité et l’efficacité (accès à
l’information, plus d’encombrement), la praticabilité et la sécurité (code de sécurité,
discrétion).
Carte du personnel :
Elle a les mêmes caractéristiques que la partner, possède la couleur de la fellow et est gratuite.
Elle est destinée au personnel de la banque. Elle est de couleur grise.
Ces cartes sont délivrées après une semaine, elles ont été créées en 2007, ont une durée de
validité de quatre ans et sont classées par ordre alphabétique.
Pour renouveler une des cartes, il faut déposer l’ancienne et récupérer la nouvelle et en ce qui
concerne une demande, il faut sa carte nationale d’identité. Elles ne sont activées que le
lendemain de la remise de la carte au client.

III. First Home Pack

C’est un service qui permet au client d’accéder à son compte via Internet, le téléphone ou
encore d’effectuer des opérations.
Il existe deux types de produit :
E-FIRST : qui permet au client d’accéder à son compte via Internet
SMS FIRST : le client accède à son compte par le téléphone en envoyant un SMS

Ces différents services sont regroupés en quatre types de pack à savoir :

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Pack épargne : il concerne les comptes de dépôt islamique et les comptes d’épargne.
Les frais de souscription s’élèvent à 2 000 FCFA par semestre. Il comprend deux
produits: HOME FIRST et SMS FIRST.
Pack particulier : il concerne les comptes courants des particuliers et les comptes de
dépôt spécial particuliers. Il comprend les trois produits : SMS FIRST, HOME FIRST
et NET FIRST. Il est souscrit pour un montant de 1 000 FCFA par mois.
Pack entreprise : il concerne les comptes de dépôt spécial et les comptes courants
entreprises. Il comprend les mêmes produits que le pack particulier et est souscrit pour
un montant de 3 000 FCFA par mois pour les CCE et de 2 000 FCFA par mois pour
les CDS.
Pack diaspora : il concerne les clients qui vivent à l’étranger. Il comprend deux
produits : HOME FIRST et NET FIRST et il est souscrit pour un montant de 5 000
FCFA par mois.

IV. Les contrats d’assurance

1- As Millenium

C’est un produit de banque assurance qui permet au souscripteur de préparer le financement


des études supérieures de ces enfants quel que soit les aléas de la vie. C’est un compte bloqué
dans lequel le souscripteur verse un capital pendant une durée déterminée par lui-même.
 La cotisation minimum est de 5 000 FCFA. Au-delà, il verse comme il le désire
 Le taux d’intérêt varie en fonction de la durée : 4,25 à 6%

Aspect assurance  :
 protéger le capital contre les différents aléas de la vie
 peut garantir le financement des études supérieures de ces enfants au-delà du décès, de
la maladie, d’un accident,…

Les garanties vie  :


Elles sont facultatives. Il existe différents types de garanties :
 capital décès ou IPT (invalidité permanente totale ou temporaire)
 indemnité en cas de décès ou d’IPT
 exonération des primes en cas de décès ou d’IPT
 hospitalisation avec la durée
 capital accident
 chômage : exonération du paiement des primes pendant douze mois.

Les pièces à fournir  :


 acte de naissance de l’enfant
 photocopie de la carte nationale d’identité du parent

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 la photocopie des pièces d’identité des éventuels bénéficiaires (un bénéficiaire)
 le formulaire dûment rempli par le parent
 le versement d’une prime

A la fin du contrat, le client ramène le ou les contrats et la photocopie pour remboursement.

2- Flash Millenium

Il présente les mêmes conditions qu’As Millenium. Il permet de préparer sa retraite. Le capital
est versé pendant que l’on travaille.
Les pièces à fournir  :
 photocopie de la carte nationale d’identité du souscripteur
 photocopie des pièces d’identité des éventuels bénéficiaires (deux bénéficiaires)
 le formulaire dûment rempli par le souscripteur

A l’échéance, le remboursement se fait sous forme de rente ou de capital unique.

La rupture d‘un contrat d’assurance  :


Le client peut décider de rompre son contrat à tout moment. S’il est inférieur à deux ans,
aucun prélèvement n’est effectué sur le capital constitué par contre, s’il est supérieur à deux
ans alors, on prélève 25% sur le capital constitué.
La rupture de ce type de contrat se fait par le client accompagné d’une lettre adressée au chef
d’agence et des contrats signés par le client.
3- Malaïka

C’est un contrat d’assurance par lequel la compagnie d’assurance assure les découverts que la
First Bank octroi à un client.
Pour adhérer à ce contrat, le client doit signer un bulletin d’adhésion sur lequel figure les
caractéristiques de l’assurance, ensuite, il doit payer la prime. Le contrat prend effet dès sa
signature par le souscripteur et prend fin à la date d’expiration du contrat ou à sa résiliation
par l’une des parties ou en cas de manquements de cotisations de la part du souscripteur.
4- Akiba

C’est un contrat d’assurance par lequel la compagnie d’assurance assure les comptes
d’épargne des clients. Il peut être souscrit par les titulaires d’un compte épargne, par une
personne âgé entre 18 et 64 ans lors de l’adhésion.
En cas de décès d’un client, la banque verse aux bénéficiaires du contrat le solde du compte
du client décédé et la compagnie d’assurance se charge de versé un capital additionnel en
fonctions des options. Pour cela, ils doivent fournir :
 la fiche d’état civil mentionnant la date de naissance et la date de décès e l’assuré

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 le certificat de genre mort
 le relevé de compte de l’assuré

Chapitre II : Les services

A- Les opérations locales


Ce sont les opérations qui permettent d’effectuer des transactions entre des agents
économiques qu’ils soient de la même banque ou de banque différente.
Il est composé de trois services à savoir :
 Le service de portefeuille
 Le service du virement
 Le service de compensation

I. Le portefeuille

Le service de portefeuille gère les valeurs dont le tireur et le bénéficiaire possèdent leurs
comptes domiciliés dans nos livres. Il offre au client deux types d’opérations :
Les opérations de front office
Les opérations de back office

1- Les opérations de front office

Ce sont toutes les opérations effectuées en contact direct avec le client. On distingue :
 Les opérations de certification
 Les opérations de chèque banque

a- Les opérations de certification

Certifier un chèque consiste à attester que le montant indiqué sur le chèque du tireur a été
prélevé sur son compte et déposé dans un compte DAP en attendant la présentation du chèque
par le bénéficiaire. C’est une manière de garantir la disponibilité du montant au bénéficiaire,
la banque se met donc entre le tireur et le bénéficiaire.
Le déroulement de l’opération  :

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TOBIT RUSSEL YVAN
Le client présente le chèque qu’il veut certifier auprès de l’opérationnel suivi du formulaire de
demande de chèque certifié dûment rempli par ce dernier. L’opérationnel vérifie si la
signature est conforme et si le compte du tireur est approvisionné. S’il y a provision,
l’opérationnel établit le chèque certifié dans le cas contraire, il saisit l’opération mais l’envoie
en dérogation.
Dans le cas où la signature est correcte et le compte approvisionné, l’opérationnel effectue le
nettoyage dudit bordereau et le décharge. Il remet la souche jaune au client qui servira de reçu
pour récupérer le chèque.
A son tour, le chargé du portefeuille insert au recto du chèque la mention « chèque certifié »,
il gaufre le montant sur le recto, au verso du chèque il applique le cachet de provision
bloquée. Ce cachet permet d’informer les responsables de la banque qui signent le chèque sur
son but. Il saisit ensuite l’opération dans DELTA. Une fois effectuée, le chèque est envoyé au
chef d’agence et à un gestionnaire pour signature. L’opérationnel pourra donc enfin débiter le
compte du client et créditer le compte DAP chèque certifié.

Mentions obligatoires selon la loi  :


 Mention du mot « chèque »
 Ordre de payer un certain montant
 Date et lieu de création
 Lieu de paiement
 Le tiré
 La signature du tireur

Mentions facultatives  :
 Le chèque doit être normé
 La matérialisation du chèque
 Le montant en chiffres doit correspondre au montant en lettres
 Le bénéficiaire (chèque sans bénéficiaire : chèque porteur)

b- Les opérations de demande de chèque banque

La demande de chèque banque consiste à prélever sur le compte de notre client une certaine
somme. Le chèque banque a le même objectif que le chèque certifié qui est de garantir au
bénéficiaire le paiement du montant indiqué sur le chèque. Il est émis par la banque.
Le déroulement de l’opération  :
Le client remplit le formulaire de demande de chèque certifié et le remet au chargé de
portefeuille. Celui-ci vérifie s’il y a bien provision sur le compte. S’il y a provision, le chargé
de portefeuille décharge ledit bordereau et remet une souche jaune au client qui servira de
reçu à ce dernier. Il établit donc le chèque qu’il enverra aussi en signature auprès du chef
d’agence et d’un gestionnaire. Le chargé de portefeuille débitera donc le compte du client et
créditera le compte DAP chèque banque.

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TOBIT RUSSEL YVAN
S’il n y a pas de provision sur le compte, alors le chèque part en dérogation et se passe de la
même manière que le chèque certifié.
Pour les clients n’ayant pas de compte, un compte DAP opérations est ouvert pour eux où le
chèque sera déposé. Le client doit aussi remplir le formulaire de demande de chèque banque,
le chargé de portefeuille lui attribue un compte où il déposera le montant qu’il désire pour le
chèque.

2- Les opérations de back office

Elles portent sur :


 Les opérations de remise chèque
 Les opérations d’effet à l’encaissement et à l’escompte

a- Les opérations de remise chèque

Définition  :
Un chèque est un écrit par lequel le titulaire d’un compte donne l’ordre à sa banque de payer
une certaine somme à une autre personne qui est le bénéficiaire.
C’est une opération par laquelle une personne (le tireur) remet un chèque à la banque pour
débiter son compte et créditer le compte du bénéficiaire.
Le déroulement de l’opération  :
Le client bénéficiaire remplit le bordereau de remise chèque qu’il dépose auprès de l’agent de
portefeuille avec le chèque qui à son tour se chargera du suivi du chèque. Ce dernier vérifie
que le compte du client est bien approvisionné. On peut distinguer :
- Le tireur et le bénéficiaire sont dans la même agence : l’opération se traite dans
DELTA. On créditera le compte du bénéficiaire avant même de vérifier si le compte
du tireur a la provision. En cas de provision insuffisante, le chèque passe en attente de
décision car la banque peut autoriser certains comptes à passer débiteur.
- Le tireur et le bénéficiaire sont d’agence différente : on parle d’inter agence sur place.
C’est une opération de remise chèque dont le tireur et le bénéficiaire ne sont pas dans
la même agence mais dans la même ville. Ce type d’opération passe par un compte
qu’on appelle compte liaison en cas de provision suffisante sur le compte du tireur.
Dans le cas contraire, le chèque ira en attente de décision.
- Le tireur et le bénéficiaire sont d’agence et de ville différente : on parle d’inter agence
hors place. L’opération est traitée dans MIDDLEWARE. C’est une opération de
remise chèque dont le tireur et le bénéficiaire sont de ville et d’agence différente. En
cas de provision sur le compte du tireur, cette opération passe par le compte liaison et
les frais seront imputés au bénéficiaire.

b- Les opérations de remises d’effet à l’encaissement et à l’escompte

RAPPORT DE STAGE ACADEMIQUE


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TOBIT RUSSEL YVAN
Elles concernent les opérations portant sur les effets de commerce. Un effet de commerce est
un titre de créance négociable à l’échéance. On en distingue trois types d’effet de commerce :
 Lettre de change : c’est un écrit par lequel une personne dénommée tireur donne
l’ordre à une autre personne (tiré) de payer un montant à une échéance donnée à une
personne appelée le bénéficiaire.
 Le billet à ordre : c’est un écrit par lequel une personne dénommée (le souscripteur)
promet de payer le montant déterminé à une échéance déterminée au bénéficiaire.
 Le warrant : c’est un billet à ordre assorti d’une garantie constituée par les
marchandises stockées.

Un effet peut être remis à l’encaissement ou à l’escompte.


La remise à l‘encaissement  :
Elle s’apparente à une remise chèque sauf qu’on domicilie l’effet dans le compte du tiré en lui
attribuant un numéro de référence pour qu’à l’échéance le compte du tiré puisse reconnaitre
l’effet. On matérialise l’entrée en portefeuille par sa comptabilisation dans nos livres.
L’effet est ainsi rangé dans l’échéancier. A l’échéance, on rappelle juste l’opération de remise
et le reste se gère automatiquement.
La remise à l’escompte  :
L’escompte est une demande de crédit à court terme ayant pour garantie un effet de
commerce. Le client remet son effet à sa banque avant l’échéance celle-ci à son tour, crédite
le compte du client après avoir déduit les agios.
On distingue deux types d’escompte :
 L’escompte en valeur : c’est le fait que le client dépose un effet de commerce avant
l’échéance et demande à l’escompter. Entre la date de dépôt de l’effet et la date
d’échéance, le client aura des écritures qui passeront sur son compte en plus du crédit
qui lui sera accordé (TVA + les intérêts sur le crédit) et les autres écritures seront
remboursées par le bénéficiaire. Ici, les agios sont prélevés dans le compte du client
lorsque le crédit est réellement consommé par le client.
 L’escompte en intérêt : c’est le même principe que l’escompte en valeur sauf que les
agios sont déduits le même jour de l’opération.

II- Le virement

le virement est une opération qui consiste à prélever un certain montant du compte d’un client
( le donneur d’ordre) à sa demande en faveur d’un autre compte qui peut être un de ces
comptes ou le compte d’une autre personne que lui.
On distingue deux types de virements :
 Les virements émis : ce sont les opérations que nous initions
 Les virements reçus : ce sont les opérations que nous dénouons

RAPPORT DE STAGE ACADEMIQUE


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TOBIT RUSSEL YVAN
Ces virements sont classés en fonction de certains critères à savoir :
 Selon la périodicité : Il s’agit des virements immédiats ou uniques, des virements
permanents, et des virements différés.
 Selon le nombre de bénéficiaires : ce sont les virements simples et/ou les virements
multiples
 Selon la destination : Ce sont les virements internes et les virements externes
 Selon le système : Ici il est question de connaître le canal de transmission à travers
lequel sera effectué le virement.

1- Les virements selon les critères

a- Les virements selon la périodicité

Les virements immédiats ou uniques : ce sont des opérations qui sont effectuées le même
jour où l’ordre a été donné par le client.
Les virements différés : ce sont des virements qui sont caractérisés par un décalage entre leur
date de dépôt et leur date réelle d’exécution.
Les virements permanents : ce sont les opérations dont la validité de l‘ordre est subordonnée
à la réalisation d’une suite d’opération de virement.

b- Les virements selon le nombre de bénéficiaires :

Les virements simples : ce sont les opérations qui sont effectuées par le chargé de virement
et dont l’ordre ne concerne qu’un seul compte.
Les virements multiples : ce sont les opérations qui sont effectuées par le chargé de virement
et dont l’ordre concerne plusieurs comptes.

c- Les virements selon la destination

Les virements même agence  (intra agence):


C’est lorsque le donneur d’ordre et le bénéficiaire sont dans la même agence. Le client
donneur d’ordre remplit le bordereau « ordre de virement » en mentionnant son nom et
prénom, son numéro de compte, le nom du bénéficiaire, le montant à prélever en lettre et en
chiffre, le numéro de compte du client, appose sa signature puis remet ledit bordereau à
l’opérationnel qui se charge à son tour de nettoyer le bordereau et de saisir l’opération si
toutes les mentions sont exactes. La saisie de l’opération se fait donc dans DELTA et se fait
directement du compte du donneur d’ordre vers celui du bénéficiaire.
Les virements inter agence sur place  :

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TOBIT RUSSEL YVAN
C’est lorsque le donneur d’ordre et le bénéficiaire sont dans deux agences différentes mais
dans la même ville. Le traitement de l’opération se fait de la même manière que le virement
même agence à la seule différence que l’opérationnel utilise le compte liaison pour saisir
l’opération. L’opération se fait toujours dans DELTA.
Les virements inter agence hors place  :
C’est lorsque le donneur d’ordre et le bénéficiaire sont d’agence différente et de ville
différente. Le virement peut se traiter de deux manières :
 Manuellement : après avoir dument rempli le bordereau d’ « ordre de virement », le
client remet ledit bordereau à l’opérationnel qui se charge du nettoyage de ce dernier.
On passe par le compte liaison en débitant le compte du donneur d’ordre et en
créditant le compte liaison, on monte un message qui est un ordre de virement déplacé
que l’on fait coder par le chef des opérations et l’envoie par message interne à
l’agence du bénéficiaire.
 Par Middleware : le traitement de l’opération se fait comme des virements inter
agence sur place à la différence que l’opération supporte des frais.

Pour les virements reçus, on décode le message reçu par l’agence du donneur d’ordre puis on
débite le compte liaison pour créditer le bénéficiaire qui est dans nos livres.

d- Les virements selon le système

Lorsque les comptes impactés sont ceux de la même banque, on utilise le système de la
banque (Delta).
Les virements inter bancaire  :
Ce sont les virements qui s’effectuent entre deux banques (agences) c'est-à-dire que le
donneur d’ordre et le bénéficiaire sont deux banques différentes.
Ces opérations se traitent dans :
 SYSTAC pour les montants inférieurs à 100 Millions FCFA par télé compensation.
 SYGMA pour les montants supérieurs ou égaux à 100 Millions FCFA. Cependant, en
cas d’urgence, l’opération peut être traitée dans ce logiciel pour les montants inférieurs
à 100 Millions FCFA. Ce type d’opérations est traité sans passer par la compensation.
On les envoie au service de l’exploitation qui monte un message Swift et l’envoie à la
BEAC.

2- Cas atypiques du virement

a- La mise à disposition

C’est une opération qui consiste pour un client à donner l’ordre à sa banque de prélever un
certain montant sur son compte en faveur d’une autre personne que ce dernier ait ou pas un
compte. Le bénéficiaire pourra toucher directement les fonds dans un guichet.

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TOBIT RUSSEL YVAN
Le déroulement de l’opération  :
Le client donneur d’ordre remplit un bordereau hors place en mentionnant au niveau du motif
« MAD ». Il le remet à l’opérationnel qui se charge de nettoyer le dit bordereau.
Il exécute l’opération en débitant le compte du donneur d’ordre et en créditant le compte
liaison de l’agence concernée. On remet l’ordre au chef des opérations qui le code et l’envoie
par message interne à l’agence concernée.
Au niveau de l’agence concernée, le chef des opérations reçoit le message, le décode et le
remet à l’opérationnel qui se charge du traitement : il débite le compte liaison et crédite le
compte DAP MAD puis il monte un chèque guichet au nom du bénéficiaire et le fait valider
par les personnes habilitées. La validation étant faite, l’opérationnel enregistre le chèque et le
range en attente du client bénéficiaire. Lorsque celui-ci se présente, on vérifie son identité
pour savoir si c’est bien lui le bénéficiaire du chèque si c’est le cas, on lui remet le chèque
après signature dans le registre pour qu’il aille le toucher en caisse.

b- Le Prélèvement

C’est une forme particulière de virement. Le titulaire du compte signe l’ordre qu’il remet au
bénéficiaire. Ce dernier va se présenter à la banque avec cet ordre afin de se faire créditer son
compte. Mais pour éviter toute escroquerie ou fraude, le titulaire du compte signe un avis de
prélèvement qu’il remet au bénéficiaire et une autorisation de prélèvement qu’il remet à sa
banque.

III- La compensation

La compensation peut être définie comme étant un échange des valeurs (chèque, virement,
effet de commerce,…) entre les banques secondaires dans le but d’éteindre respectivement
leurs dettes nées de leurs transactions entre les différents clients.
Elle se fait sur des ordres dont le bénéficiaire et le donneur d’ordre ne sont pas de banque
différente. Elle utilise deux moyens à savoir :
 La télé compensation
 La compensation manuelle ou bilatérale

Elle s’effectue en deux grandes phases :


 La phase allée : elle concerne les remises chèque normés payables chez un confrère,
les Gold chèque normés, les virements émis dont le montant est inférieur à 100
Millions FCFA, les remises flash cash.
 La phase retour : elle concerne les remises chèque normés, les virements reçus pour
nos clients dont le montant est inférieur à 100 Millions FCFA, les flashes cash normés
reçus de nos confrères.

1- La télé compensation

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TOBIT RUSSEL YVAN
C’est un moyen d’échanges des valeurs (chèques normés, gold chèque normés,…) virtuelles
entre différentes banques afin d’éteindre respectivement leurs dettes entre elles à l’aide du
logiciel SYSTAC (logiciel permettant d’unir les places en zone CEMAC dans le but de rendre
plus facile et plus rapide les transactions entre elles). Elle permet donc aux banques de traiter
directement les opérations chez elles sans avoir à se déplacer chez les confrères.

a- Le déroulement de l’opération

Elle se passe en deux phases :


 La phase allée  :

Le client remet à l’opérationnel chargé de la compensation le chèque et le formulaire de


remise chèque dûment rempli celui-ci décharge le dit bordereau et remet la souche jaune au
client qui lui servira de reçu.
L’opérationnel commence par scanner les chèques normés, les gold chèque normés à l’aide de
Barberousse capture dans le but d’obtenir des images des chèques dans SYSTAC, puis on
introduit le montant et la date d’émission du chèque manuellement.
Une fois le scannage effectué, on regroupe les images capturées en un seul fichier. La
génération effectuée, on procède au transfert DATA qui permet de transférer les images
générées vers DELTA.
 La phase retour  :

Elle se traite généralement dans l’après-midi. Elle se fait dans Barberousse consultation. On
l’utilise pour consulter les lots d’images que nos confrères nous ont envoyés. L’opérationnel
charge les lots d’images reçus, les collecte et procède au nettoyage. Il effectue un transfert qui
lui permet de voir en plus des images des chèques et des FC reçus, les virements reçus.
Pour les chèques hors place, on utilise le compte DAP Compensation car Barberousse capture
ne reconnait pas le compte du client qui n’est pas domicilié chez nous.

2- La compensation manuelle ou bilatérale

C’est l’échange des valeurs physiques entre les banques. Elle concerne toutes les opérations
portant sur les chèques normés fautés, les effets de commerce qui ne peuvent être traités dans
Barberousse capture.
Elle se fait aussi en deux phases :
 La phase allée  :

C’est la présentation des effets de commerce échus payables chez nos confrères, les
chèques normés fautés et les impayés. Avant de les déposer chez les confrères, l’agent
chargé de portefeuille procède d’abord au traitement des valeurs dans DELTA.
 La phase retour  :

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TOBIT RUSSEL YVAN
Ce sont les effets payables dans nos caisses, nos chèques normés fautés, les flashes cash, les
impayés présentés la veille.
Lors de la confrontation des valeurs, nos confrères nous remettent nos valeurs payables dans
nos caisses et on leur présente leurs valeurs payables dans leurs caisses. Après, l’opérationnel
chargé de la compensation saisit l’opération les valeurs que les confrères nous ont remises
après nettoyage.
3- Le contrôle de justesse

Ce contrôle est effectué à la fin d’une journée de compense. Le lendemain de la journée de


compensation, l’opérationnel doit vérifier que les différents comptes intermédiaires de
compensations rattachées aux opérations de compensation soient nuls.

IV- Analyse des risques et voies de couverture

Le service des opérations locales est sujet à divers risques et plus précisément le risque
opérationnel. En effet le risque opérationnel représente une perte potentielle résultant de
procédures internes inadéquates ou fausses, des personnes, des systèmes ou d’évènements
extérieurs à l’organisation. Voici quelques exemples de risques que court le service :
- Erreurs dans l’exécution des opérations
- Violations des procédures ou du règlement
- Erreur du système lors de la saisie des données
- Panne des ordinateurs
- Informations reçues erronées
- Interruptions subites du courant électrique

Afin de couvrir la survenance de ces éventuels risques, voici ci-après quelques approches de
solution :
 Amélioration du suivi et du contrôle interne des opérations
 Maintenance permanente des outils de travail (ordinateurs, imprimantes, …)
 Amélioration des logiciels de travail (Delta, …)
 Répartition des activités et limitation des responsabilités
 Analyse effective (vérification) des informations reçues avant tout traitement

Notons que le risque des interruptions subites du courant électrique est entièrement couvert
par la présence d’un générateur électrique. Toutefois, le risque de panne technique subsiste
toujours et ne peut être couvert entièrement.

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B- Les opérations extérieures
C’est un service qui s’occupe des opérations internationales c'est-à-dire les opérations hors
zone CEMAC. Il est aussi appelé COMEX. Il est soumis à un cadre règlementaire qu’il doit
respecter :
- Soumission aux règles et usages uniformes 522, 525 et 600 qui définissent les
responsabilités entre vendeur et acheteur dans le cas des échanges internationaux fixés
par la CCI (Chambre de commerce internationale) de Paris.
- Règlementation du service de change
- Conditions de banque car la banque est une institution

Les opérations traitées au Comex sont de deux catégories :


 Les opérations de guichet
 Les opérations de portefeuille

I. Les opérations de guichet

Les opérations de guichet sont des opérations dont la réalisation et l’exécution se fait
immédiatement et devant le client (c'est-à-dire le même jour). On peut citer :
 Les transferts (émis et reçus)
 Le rachat de traveller chèque
 Les domiciliations
 Les ventes de Traveller chèque
 Les achats et ventes des devises

1- Les transferts

Le transfert est la réalisation de l’envoie d’un montant dont le bénéficiaire est à l’extérieur de
la zone CEMAC. Il peut se faire soit :
- En versant le montant du transfert exigé par notre client sur le compte du bénéficiaire si
on a le numéro de compte,
- En demandant une MAD (mise à disposition) à notre correspondant à l’étranger si le
bénéficiaire n’a pas de compte,
- En demandant à notre correspondant de transférer le montant exigé par le client vers une
autre banque bénéficiaire.

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TOBIT RUSSEL YVAN
Les transferts sont saisis dans DELTA qui est un logiciel bancaire pour la First Bank. Ces
transferts sont composés de formulaire qui permet de rendre compte à l’administration. Le
compte rendu peut se faire automatiquement à l’aide du logiciel du ministère des Finances qui
GACHA (gestion automatisée de change).
Ce logiciel nous permet de basculer les informations auprès du ministère des finances.
On peut distinguer :
 Les transferts émis
 Les transferts reçus

a. Les transferts émis :

Ce sont les mouvements de fonds d’un pays vers l’étranger. On peut citer :
- Les transferts courants
- Les transferts commerciaux

Les transferts courants et les commerciaux sont des opérations qui sont effectuées de la même
manière à la différence que c’est l’objet qui diffère. Les transferts courants concernent les
transferts divers (frais de scolarité, caution, voyages,…)
C’est le même type de transfert qui est effectué à la différence qu’il n’y a que l’objet qui
change. Les transferts courants concernent tous les transferts divers (frais de scolarité, aides
familiales, caution,…) mais aussi les marchandises dont le montant est inférieur à 5 Millions
de FCFA tandis que les transferts commerciaux concernent tous les transferts de
marchandises dont le montant est supérieur à 5 Millions de FCFA.

La composition d’un dossier de transfert  :

Transferts courants Transferts commerciaux


- Ordre de transfert dument rempli par le - Un ordre de transfert dument rempli par le
donneur d’ordre client
- Tous les documents ayant un rapport avec - Une déclaration d’importation
le transfert à effectuer (ex : pour les frais - Une facture définitive ou une pro forma
de scolarité : les documents justifiants les - Un titre de transport : connaissement, lettre
montants des frais de scolarité à envoyer, de transport,…
la photocopie du passeport du bénéficiaire, - Copie de message SWIFT
une attestation d’inscription dans une école
à l’étranger ou la photocopie de la carte
étudiante du concerné)
- Formulaire de transfert courant dument
rempli en 2 exemplaires par le client
- Compte rendu BEAC (formulaire 1)
rempli aussi en 2 exemplaires par le client
- Copie de message SWIFT

RAPPORT DE STAGE ACADEMIQUE


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TOBIT RUSSEL YVAN
Le déroulement de l’opération de transfert  :
Etape 1 :
 Comprendre les besoins du client
 Une fois ces besoins compris, on l’informe sur toutes les conditions qui encadrent
l’opération demandée et les pièces à fournir pour la réaliser :

Opération commerciale Pour études ou Pour missions Pour voyage


stages officielles touristique
Pièces Facture pro forma ou Photocopie de Photocopie du Photocopie du
à facture définitive, passeport avec passeport et du passeport et du
fournir déclaration d’importation visa, un titre de visa, titre de visa, un titre de
(DI), ordre de transfert à transport (billet transport, une transport
l’étranger, 2 exemplaires de d’avion), lettre de mission
fiche de transaction attestation
commerciale, 2 d’inscription, la
exemplaires de formulaire carte étudiante ou
de compte rendu BEAC F1 attestation de
bourse

 Vérifier s’il y a provision suffisante sur le compte dans le cas contraire, il faudrait
l’autorisation du gestionnaire chargé de son compte.
 Vérifier la signature

Après avoir effectué la première étape, l’opérationnel se charge de l’étape suivante :


Etape 2 :
 Saisir l’opération dans DELTA afin de lui attribuer un numéro de référence
 Envoyer l’opération à la double signature : chef de service et chef d’agence

On pourra ensuite passer à l’étape suivante en basculant l’opération saisie dans DELTA en
message SWIFT.
Etape 3 :
 Autoriser l’opération en validant le message SWIFT
 Renseigner le système GACHA

b. Les transferts reçus :

Ce sont des virements en provenance de l’étranger dont les bénéficiaires sont domiciliés dans
nos livres et même ceux qui sont domiciliés chez nos confrères. Les transferts reçus sont
traités par la DER. Il arrive par message Swift.

2- Les domiciliations

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TOBIT RUSSEL YVAN
La domiciliation est un engagement pris par la banque de suivre les opérations (importation et
/ou exportation) d’un client jusqu’à son dénouement. Le COMEX a un mandat qui provient
du MINFI et il est chargé de rendre les comptes à l’Etat sur les sorties d’argent. Pour effectuer
une domiciliation, il est obligatoire d’ouvrir un compte.
Elle se matérialise par l’apposition d’un cachet « domiciliation », d’une attribution de numéro
de référence qui est donnée par DELTA lors de la saisie et qui permet à l’administration
d’identifier la banque qui pose son cachet de domiciliation, de la date et de la signature de
l’opérationnel sur tous les documents fournis.
C’est le client qui décide lui-même de la banque où il désire domicilier son importation ou
son exportation.
Pour faire une domiciliation, il faut :
 Une pro forma ou une facture définitive si le montant est supérieur à 5 Millions de
FCFA
 Une déclaration d’importation (DI) qui est établie par la SGS (Société Générale de
Surveillance). La banque conserve une copie de cette DI.
 Les licences pour les exportations

La domiciliation est une obligation pour l’acheteur et pour les banques, c’est un service.
Les mentions obligatoires sur une DI  :
 Nom, prénom et adresse de l’importateur et du vendeur
 Pays d’origine et de provenance
 La banque domiciliatrice
 Le mode de transport
 La signature de l’importateur
 Le cachet de la banque domiciliatrice et la signature ainsi que celui de la SGS

Un client qui est dans nos livres peut décider de domicilier son opération dans une autre
banque et d’effectuer le règlement chez nous. Nous envoyons une demande d’imputation et
une demande d’autorisation d’effectuer le transfert sur la base de la DI que l’on détient.
Il peut aussi décider de domicilier chez nous et d’effectuer le règlement dans une autre
banque. Dans ce cas, la banque nous envoie une demande d’autorisation et une demande
d’imputation sur la base de la DI qu’elle détient.

II- Les opérations de portefeuille

Ce sont les opérations qui se font avec un certain délai. Elles concernent :
 Les effets libres en l’encaissement
 Les effets à recouvrer
 Le crédit documentaire
 La remise documentaire

RAPPORT DE STAGE ACADEMIQUE


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TOBIT RUSSEL YVAN
1- Les effets libres à l’encaissement

Les effets libres ce sont les valeurs en devise de nos clients que nous devons envoyer à
l‘encaissement chez les correspondants. C’est sans engagement de la part de la banque. Ce
sont : les chèques, les traites,… remis à nos clients et payables à l’étranger (hors zone
CEMAC).
Le déroulement de l’opération  :
 On prépare la valeur remise par le client (nettoyage, endossement, attribution d’un
numéro de référence,…)
 On envoie la valeur chez le chef de département qui imposera sa signature
 On monte un bordereau d’accompagnement qui récapitule l’ensemble des valeurs
remis avec le montant
 On envoie donc les valeurs chez le correspondant pour encaissement via DHL
 A la réception du sort, on extourne l’opération d’entrée en portefeuille
 Le compte du sera crédité du montant de sa valeur envoyée à l’encaissement moins
les frais

2- Les effets libres à recouvrer

Les effets libres à recouvrer ce sont des valeurs payables en CFA localement que nous devons
recouvrer pour les comptes de nos correspondants.
Le déroulement de l’opération  :
 On constate l’entrée en portefeuille
 On appelle le client pour qu’il ait connaissance de l’opération qui sera exécutée sur
son compte. S’il est d’accord, il doit nous fournir les documents nécessaires qui
justifieront l’émission de la valeur
 Le sort de la valeur : on débite le compte du client et on crédite le compte du
correspondant

3- Le crédit documentaire

C’est un engagement pris par la banque de payer un montant déterminé au fournisseur d’une
marchandise ou d’une prestation contre une remise de documents conformes prouvant que la
marchandise a été bien expédiée ou la prestation effectuée dans un délai fixé. Ce moyen de
paiement est plus couteux.
Les participants à une opération de CREDOC  :
 Le donneur d’ordre : personne qui demande à la banque l’ouverture du Credoc
 La banque émettrice : celle du donneur d’ordre
 La banque notificatrice : celle qui reçoit le Credoc et le transmet au bénéficiaire (la
banque correspondante)
 La banque confirmante : celle qui confirme le crédit documentaire

RAPPORT DE STAGE ACADEMIQUE


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TOBIT RUSSEL YVAN
 Le bénéficiaire : personne qui reçoit le crédit documentaire par l’intermédiaire de sa
banque

Les différents Credoc  :


 Credoc irrévocable : c’est un crédit documentaire dans lequel on ne peut pas apporter
de modification sans accord des trois parties :
 Vendeur
 Banque émettrice
 Acheteur
Credoc irrévocable et confirmé : c’est un crédit documentaire dans lequel la banque
notificatrice devient confirmatrice (banque du vendeur).

4- La remise documentaire

C’est une opération par laquelle un exportateur mandate sa banque de recueillir, selon ses
indications, une somme due ou l’acceptation d’un effet de commerce par un acheteur contre
remise de documents. Il s’agit de documents commerciaux (factures, documents de transport,
titres de propriété, …) accompagnés ou non de documents financiers (lettres de change, billets
à ordre, chèques ou autres instruments analogues pour obtenir le paiement d’une somme
d’argent).
La remise documentaire peut se faire selon deux formes :
 Documents contre paiement (D/P) : la banque située à l'étranger, correspondante du
banquier de l’exportateur, ne remettra les documents que contre paiement immédiat.
Cette formule présente une bonne sécurité pour l'exportateur. Celui-ci reste néanmoins
soumis au risque de refus des documents et de la marchandise par l'acheteur.
 Documents contre acceptation (D/A) : la banque située à l'étranger, correspondante
du banquier de l’exportateur, ne donnera les documents à l'acheteur que contre
l'acceptation par ce dernier d'une ou plusieurs traites payables à une échéance
ultérieure. Cette formule n'offre pas de garantie sûre au vendeur, puisque le règlement
de l'acheteur n'interviendra qu'à l'échéance de la traite. L'exportateur veillera donc à
demander un aval de la banque sur les traites afin d'éviter le risque d'insolvabilité.

Les participants à une opération de REMDOC  :


 Le donneur d’ordre : personne qui demande à la banque l’ouverture du Remdoc
 La banque remettante : celle du donneur d’ordre
 La banque présentatrice : La banque à l’étranger chargée de l’encaissement
 Le bénéficiaire : celui à qui doit être faite la traite selon l’ordre d’encaissement.

III- Analyse des risques et voies de couverture

RAPPORT DE STAGE ACADEMIQUE


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TOBIT RUSSEL YVAN
Le service du commerce extérieur est sujet aux mêmes risques que celui des opérations
locales. Il faut noter que c’est un service assez délicat car ses agents font face au traitement de
plusieurs devises étrangères dans l’exécution des activités. Tout comme le service des
opérations locales, il ressort que le risque opérationnel représente le risque le plus encouru. En
effet, nous pouvons noter comme risques possibles :
- Erreurs lors du traitement des transactions
- Problèmes légaux causés par une mauvaise gestion des données
- Perte négligente des informations sur le client
- Mauvais fonctionnement ou panne des logiciels de traitement des opérations
- Panne des ordinateurs
- Mauvaise gestion de la demande du client

Afin de couvrir ces divers risques, certaines solutions peuvent être envisagées telles que :
 Amélioration des procédures de contrôle et de suivi des diverses opérations
 Mise en place d’un système d’archivage des données et opérations
 Maintenance effective et permanente des équipements de travail (ordinateurs, …)
 Amélioration du suivi des demandes du client par un traitement immédiat et une
gestion axée sur les résultats

C- Les financements
La First Bank propose à ses clients différents types de crédits qui sont :

 La facilité de caisse

Pour tout client qui attend de bénéficier d’un encaissement précis à la suite d’une prestation
donnée et souhaite effectuer une dépense urgente ou immédiate, la First Bank met à sa
disposition la liquidité nécessaire à travers ce mode de financement qu’est la facilité de caisse.

 Le découvert

Ce type de financement est adapté aux clients qui font face à des besoins importants de
financement dus à leurs activités dont les encaissements sont décalés des décaissements dans
le temps. Pour pallier à ce décalage, la First Bank assure à ces clients un volant de trésorerie
qui leur est nécessaire pour le déroulement de leurs activités.

 Le crédit d’accompagnement des marchés publics

RAPPORT DE STAGE ACADEMIQUE


32
TOBIT RUSSEL YVAN
Ce type de financement est destiné aux clients dont l’activité porte sur la réalisation des
marchés publics sous forme de lettres ou bons de commande, et qui se retrouvent en besoin de
trésorerie durant l’exécution de ces marchés dû aux délais prolongés de traitement de leurs
factures ou décomptes. Pour pallier à ce besoin, la First Bank met à leur disposition la
liquidité nécessaire à la poursuite et au respect des délais de leurs travaux. La First Bank leur
permet également de couvrir leurs premières dépenses grâce à des crédits de préfinancement.

 Le crédit à l’investissement

Ce type de crédit est destiné aux entreprises qui sont en phase d’expansion, de diversification
ou de modernisation de leurs matériaux de production. Grâce à ce financement, les entreprises
concernées peuvent assurer l’acquisition des immeubles destinés à un usage commercial, des
matériaux et équipements de production, …

 L’escompte commercial

Ce financement est destiné aux clients qui souffrent d’un déséquilibre de leur trésorerie dû à
leurs activités qui les poussent à accorder un crédit à leurs clients à travers des effets de
commerce sur une période variable (1, 2 ou 4 mois) en plus d’avoir un cycle de production
plutôt long et des délais de paiements des fournisseurs assez réduits. La First Bank leur
permet de pallier à ces divers problèmes à travers l’escompte de leurs effets de commerce, ce
qui leur permettra de rétablir leur trésorerie et honorer leurs divers engagements.
 Le crédit spot

Ce financement est destiné aux clients qui ont un besoin de trésorerie d’une durée assez courte
(quelques jours ou quelques heures). L’avantage de ce type de financement est le coût qui est
moins élevé en comparaison du découvert.

 L’avance sur stock 

L’avance sur stock est adapté aux clients qui se retrouvent en besoin de trésorerie dû à leurs
marchandises qui sont stockées dans leurs magasins ou dans des magasins de tiers. La First
Bank leur accorde un soutien financier sur la base de ces marchandises afin de leur permettre
de poursuivre leurs affaires.

 Le crédit de campagne

Pour les clients qui mènent des activités agricoles saisonnières entraînant un décalage entre
les encaissements et décaissements et donc une incapacité à faire face aux besoins importants
qui naissent, la First Bank met à leur disposition le financement nécessaire à la couverture de
ces besoins et de leurs activités.

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TOBIT RUSSEL YVAN
 L’avance sur facture ou sur décompte

Ce type de crédit est destiné aux clients qui se retrouvent en besoin de liquidité pour la
poursuite de leurs activités du à des encaissements tardifs répartis sous forme de décomptes
dans le temps, suite à diverses prestations telles que l’exécution d’un marché, la livraison de
marchandises, ou encore l’exécution d’un service. La First Bank leur délivre la liquidité
nécessaire sous forme d’avance adossée à leurs factures ou décomptes.

 Le crédit relais

Le crédit relais est adapté aux clients qui se retrouvent en besoin rapide de fonds en vue de
réaliser des opérations financières dans le but d’obtenir des liquidités et dont les formalités
sont très longues à savoir un déblocage d’une ligne de financement obtenue d’un bailleur de
fonds, une augmentation de capital ou une cession d’un bien de leur patrimoine. La First Bank
leur fournit la liquidité dont ils ont besoin pour l’aboutissement de leurs opérations.

Les éléments à fournir par le client pour l’obtention d’un financement sont les suivants :

Client Eléments à fournir

Particulier - La demande du client comportant le n°


de compte, l’objet du financement ainsi
que le montant sollicité ;
- Une copie certifiée conforme de la CNI
du client ;
- Une attestation de présence effective au
service ;
- Les bulletins de paie des 3 derniers
mois ;
- Une attestation de virement irrévocable
de l’employeur ;
- Le certificat de propriété des éléments
de couverture ;
- Le rapport d’expertise des garanties ;
- L’assurance AIRD du client.

Entreprise - La demande du client comportant le n°


de compte, l’objet du financement ainsi
que le montant sollicité ;
- Les documents administratifs à jour (la
patente, la carte de contribuable, le

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TOBIT RUSSEL YVAN
RCCM, les statuts).
- Les documents financiers soient les DSF
des 3 derniers exercices, le plan de
trésorerie ou le budget prévisionnel
etc…
- Le rapport de visite du site
d’exploitation avec photos
- Le certificat de propriété des éléments
de couverture ;
- Le rapport d’expertise de garanties.

TROISIEME PARTIE : LE GESTIONNAIRE DES FONDS DE


COMMERCE

Un fonds de commerce est défini comme «un ensemble de moyens qui permettent à un
commerçant d’attirer et de conserver une clientèle. Il regroupe différents éléments mobiliers,
corporels et incorporels », selon l’article 103 de l’acte uniforme OHADA. Pour plus de
précisions, le fonds de commerce est l’ensemble des éléments mobiliers corporels comme le
matériel, l’outillage ou le mobilier et incorporel comme la clientèle, le nom commercial
(brevet, licence, marque, enseigne etc.), ou le droit au bail que possède une entreprise
commerciale, industrielle ou de service.
Dans notre contexte actuel qu’est le secteur bancaire, et plus précisément la First Bank, le
fonds de commerce comporte une composante matérielle ou palpable qui est le portefeuille et
une composante immatérielle qui est l’ensemble des éléments non palpables tels que le nom,
l’enseigne et l’image de la First Bank.
Le portefeuille pour un gestionnaire représente l’ensemble de sa clientèle à savoir les
apporteurs de capitaux/ressources et les demandeurs de ressources/financement.
Au regard de ce qui précède, le fonds de commerce du gestionnaire est constitué d’éléments
tels que les clients, les produits souscrits, le portefeuille (les crédits accordés et les ressources
constituées). Donc le fonds de commerce dans notre contexte se focalise plus sur la
composante matérielle.

I. Les fonctions du GFC

Les objectifs visés par le gestionnaire du fonds de commerce sont :


 Le développement du portefeuille

En effet, en bon commercial qu’est le GFC, l’accroissement de son portefeuille constitue un


objectif majeur. Il s’agit là de prospecter de potentiels clients, d’amener les clients à entrer en
relation avec la banque, de leur proposer les divers services de la banque (ouverture du
compte, crédit, produits commerciaux, …).

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TOBIT RUSSEL YVAN
 La fidélisation du portefeuille

Ici l’objectif visé est le maintien des relations du client avec la banque. En effet, une fois le
client en relation avec la banque, il est primordial pour le GFC de développer les voies et
moyens nécessaires à la bonne tenue de son portefeuille. Pour y arriver, le GFC procède à
certaines stratégies telles que les visites client, le suivi du client dans ses engagements envers
la banque, la gestion rapide des réclamations du client, le suivi et la mise en place dans les
meilleurs délais des demandes de financement du client. Bref, il est question pour le GFC
d’être le meilleur représentant du client au sein de la banque ainsi que son meilleur partenaire
et collaborateur.

 La rentabilisation du portefeuille

Un portefeuille rentable est synonyme d’un fonds de commerce rentable. Il incombe au


gestionnaire la responsabilité de s’assurer que son portefeuille produit des bénéfices à la
banque. Pour ce faire, le GFC doit s’assurer de certaines choses telles que : la consommation
par le client des divers produits de la banque, la constitution de ressources à travers la
prospection, le suivi du client dans la domiciliation de ses marchés, la réduction des
anomalies constatées dans le portefeuille, le recouvrement effectif des créances en souffrance.
Toutes ces mesures visent pour le GFC à maximiser la productivité du portefeuille.

II. Les activités du GFC

Quelles sont au regard de ce qui précède les activités que le GFC entreprend pour atteindre
ses objectifs ?

- La prospection

Par souci d’accroître son portefeuille, et par ricochet accroître les bénéfices de la banque, le
GFC doit rester en quête perpétuelle de nouveaux clients à mettre relation avec la banque. En
effet, cette dernière pour évoluer ne saurait se contenter de clients qu’elle possède déjà. Il est
donc primordial pour le GFC de maintenir un accroissement en nombre et en qualité de son
portefeuille.

- L’ouverture du compte

En effet pour marquer l’entrée en relation du client avec la banque, une ouverture de compte
est obligatoire. Les différents types de compte qui sont proposés au client sont présentés un
peu plus haut dans les produits classiques.
Notons que le GFC fait face à divers risques lorsque l’ouverture du compte est enclenchée.
Ces risques sont présentés dans le tableau ci-dessous ainsi que les voies de couverture :

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Risques liés à l’ouverture du compte Voies de couverture

- Pièces d’identité du client non - Exiger des pièces légales et valides


conformes ou invalides avant toute entrée en relation,
éventuellement transférer le risque vers
- Insuffisance des informations présentées l’administration compétente par la
par le client conformément à celles certification
requises
- S’assurer que le client dispose de tous
- Informations du client erronées ou les éléments requis avant de procéder à
fausses l’ouverture de compte

- Engagements non déclarés par le client - Ne pas procéder à l’ouverture du compte


pour le client

- S’assurer que les engagements du client


- Présence du client sur la liste noire de la sont justifiés. Au pire des cas, ne pas
banque centrale procéder à une ouverture de compte

- Mauvaise foi du client - Ne pas procéder à l’ouverture du compte

- Incidents de paiements antérieurs non


déclarés - Ne pas procéder à l’entrée en relation

- S’assurer que le client est de bonne foi et


suspendre l’entrée en relation jusqu’à la
- Activité du client illicite ou non déclarée résolution de l’incident. Au cas
contraire, suspendre l’entrée en relation
- Localisation du client invalide
- Ne pas procéder à l’entrée en relation
- Ouverture du compte dans le système
retardée ou non achevée - Suspendre ou refuser l’entrée en relation

- S’assurer dans la mesure du possible


d’une ouverture immédiate du compte si
- Insuffisance des informations entrées le client fournit tous les éléments requis
dans le système et que ces éléments sont valides

- S’assurer avant toute entrée en relation


- Erreurs dans l’enregistrement des que les informations présentées par le
informations dans le système client sont complètes et valides

- S’assurer au cours de l’enregistrement


- Echec ou lenteur du système
que les données entrées dans le système
sont conformes à celles physiques
- Ouverture partielle du compte
- Assurer une maintenance permanente du
système par les informaticiens

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- Ne pas procéder à une ouverture de
compte dans le cas d’une insuffisance
d’informations fournies par le client. Au
pire des cas, exiger au client de
compléter son dossier avant toute future
opération

- La gestion des dossiers de crédit

Etant l’une des activités de base d’un établissement financier, l’octroi de crédit est une
opération par laquelle la banque, à la demande du client, met à la disposition de ce dernier des
fonds remboursables selon un échéancier et moyennant des intérêts. Afin de procéder à
l’octroi du crédit à un client, le GFC suit des étapes bien précises telles que :
 la réception de la demande du client (à travers le courrier)
 la réception du dossier de crédit (par voie du courrier ou par décharge sur dossier)
 l’étude du dossier de crédit par le GFC
 la présentation du dossier au comité de crédit
 la validation du dossier
 la matérialisation de la garantie
 la mise en place du crédit
 le suivi du bon déroulement du crédit
 éventuellement le recouvrement précontentieux

Le GFC dans le cadre de l’analyse et le suivi du dossier de crédit fait face à divers risques qui
peuvent, s’ils se réalisent, entraîner des conséquences allant du faible au catastrophique. Voici
quelques risques ainsi que les voies de couverture :

Risques liés à la gestion du dossier de Voies de couverture


crédit

- Demande de financement du client - Ne pas faire suivre la demande. Demander


incomplète ou non conforme des informations supplémentaires
nécessaires avant tout suivi

- dossier de crédit incomplet - Exiger du client tous les éléments


nécessaires au suivi du dossier

- Informations du dossier de crédit non - S’assurer de la conformité et de la légalité


valides ou falsifiées des informations du client avant tout suivi

- Etude du dossier non exhaustive ou

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TOBIT RUSSEL YVAN
partielle - Effectuer une étude rigoureuse du dossier
sur la base de tous les outils nécessaires à
son analyse et suivi
- Analyse du dossier faussée ou non
représentative de la réalité - Procéder à une analyse sur la base
d’informations valides et exhaustives.
S’assurer de la véracité des informations
présentées par le client
- Corruption ou pots-de-vin par le client
- Refuser tout suivi du dossier de crédit sur
la base de toute motivation contraire à
l’éthique
- Rejet ou refus du dossier de crédit par le
comité - S’assurer avant la soumission du dossier
au comité que le dossier a subi une étude
et une analyse rigoureuses et méticuleuses
- Garanties requises pour la mise en place
du crédit non fournies ou fournies
- Suspendre la mise en place du crédit
partiellement

- Habilitations pour la mise en place du


crédit non conformes ou absentes - Procéder au recueillement des
habilitations requises et s’assurer qu’elles
sont valides
- Conventions mal établies ou non
conformes - Suivre rigoureusement l’établissement des
conventions
- Absence des accords ou habilitations
requis pour la mise en place
- Ne pas procéder à la mise en place du
crédit
- Suivi des engagements faible ou non
rigoureux
- Procéder à un suivi journalier des
engagements du client
- Non respect par le client des échéances
de remboursement du crédit
- Suivre le client à travers des
réchauffements et relances réguliers
- Recouvrement tardif des fonds
- S’assurer du recouvrement à travers des
relances effectives et suivies
- Non recouvrement des fonds
- Réaliser des investigations quant à la
capacité du client à rembourser. Au pire
des cas, recourir à la réalisation des
garanties

- Le recouvrement

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Ici il est question des actions entreprises par le GFC pour amener le client à rembourser la
totalité des fonds qui ont été mis en place en sa faveur. En effet, lorsque la banque accorde le
crédit au client, il arrive que ce dernier ne rembourse pas à temps selon les conditions de
recouvrement de fonds prévues. Il incombe donc au GFC de veiller au recouvrement effectif
des fonds à travers des étapes bien précises à suivre qui sont :
 Lettre au client portant sur la situation de ses engagements dans nos livres :

Cette lettre vise à réchauffer le client lorsque le GFC constate qu’aucun mouvement
significatif n’a été enregistré sur le compte depuis un certain moment.
 La lettre de relance :

A ce niveau, le GFC invite le client à procéder au remboursement des fonds dus. Pour ce
faire, le GFC fait parvenir deux lettres de relance au client dans un intervalle de temps donné.
 La lettre de mise en demeure :

A ce niveau, et les lettres de relance étant restées infructueuses, le GFC adresse au client une
lettre de mise en demeure dans laquelle ce dernier est sommé de rembourser la somme due au
risque d’être poursuivi et contraint à apurer sa dette. Notons que la mise en demeure est
adressée au client en deux temps.
 La lettre de transfert au contentieux :

Il s’agit du dernier recours utilisé par le GFC pour procéder au recouvrement de fonds du
client. A ce stade, et toutes les précédentes étapes étant restées sans suite, le GFC procède au
recouvrement par toutes les voies et moyens de droit en allant jusqu’à la réalisation des
garanties pour recouvrir la créance. Le client se retrouve poursuivi.

III. Analyse des risques encourus par le GFC et voies de couverture

Le GFC mène des activités qui ne sont pas à l’abri de risques. En effet, plus les
responsabilités sont grandes, plus les risques encourus sont important. Dans la réalisation de
ses objectifs, le GFC est soumis à des risques importants tels que le risque crédit, le risque
opérationnel et le risque de marché.
- Le risque opérationnel

Il s’agit ici des risques émanant des actions menées par le GFC, des systèmes mis en
exécution, des procédures internes inadéquates tels que : le mauvais traitement d’un dossier
de crédit, les erreurs dans l’ouverture d’un compte client, le suivi non effectif des
engagements du client, la mauvaise connaissance du client.
- Le risque crédit

Le risque crédit se réfère à la perte potentielle résultant de l’incapacité ou de l’impossibilité


d’un client à honorer ses engagements envers la banque. Dans ce cas, les principaux risques
sont : l’incapacité du client à rembourser les fonds dus à la banque, le non payement des

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frais dus pour services souscrits par le client (la carte bancaire, la consultation du compte à
distance, …)
- Le risque de marché

Il s’agit principalement de la perte potentielle d’un client résultant de la concurrence sur le


marché. En effet, le GFC est exposé au risque de la perte d’un client parce que ce dernier
aurait été séduit par les offres d’un concurrent ou insatisfait des services rendus et déciderait
de quitter la banque. Ce risque est très élevé dans le secteur bancaire.

Afin de pallier à tous ces risques, voici quelques approches de solution :


 Augmenter les procédures de traitement des demandes du client
 Renforcer le contrôle et le suivi des engagements du client
 S’assurer d’une connaissance approfondie du client
 Mettre en exécution des stratégies de relance effective du client pour le recouvrement
des fonds dus
 Fidéliser le client et mettre en place des actions marketing afin de maintenir la relation
entre ce dernier et la banque
 Mettre en place des offres constantes de nouveaux produits et de nouveaux services
afin de satisfaire le client.

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CONCLUSION
Au terme de notre expérience au sein de la First Bank qui s’est révélée être extrêmement
enrichissante et formatrice, nous pouvons affirmer sans nul doute que les objectifs visés ont
été largement atteints. En effet, le passage aux différents départements à savoir l’accueil, la
clientèle, les opérations locales, les opérations internationales, les engagements et le
département commercial a été couronné d’un apprentissage à la hauteur de nos attentes.
Néanmoins, nous tenons à relever que pour une organisation qui vise un développement
constant et la survie dans le long terme, la prise de risques est inévitable. En effet dans un
secteur comme celui de la banque, les risques encourus par la First Bank sont omniprésents et
impossible à limiter entièrement. Il est crucial pour cette dernière de savoir manager les
risques encourus et de réduire leur impact négatif sur les objectifs visés afin d’augmenter le
potentiel de succès et de pérennité. Comme nous devons le savoir, les organisations sont des
systèmes complexes et ouverts au monde extérieur, et toute action menée conduit à
l’apparition et à la survenance d’un risque.

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BIBLIOGRAPHIE

 Règlement CEMAC relatif aux Systèmes, Moyens et Incidents de Paiement ;

 Guide du Gestionnaire de Fonds de Commerce ;

 Différentes Publications de la Banque;

 Anciens rapports de formation générale ;

 Site Internet de la Banque ;

 Conditions de Banque ;

 Différents Manuels de Procédures (Opérations Locales, COMEX, …).

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