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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Union discipline travail

Ufr sjap
Licence 3 prive
Departement droit

Expose droit civil des obligations

LES MODALITES DE
L’OBLIGATION

Td L3AE18-1

PRESENTE PAR : Eseignant :


 GNINHO Semoni Franck Dilane Dr. SERY Bi Sey
 KOUAKOU Kouame Alex Junior
 KOUASSI Ahou Anne Naomi
 KOHON Gnonbletche Charlene
 KOUAME Grace Mary Sorele Francesca
 DAKOUA Affoua Kra Laurence
 NONDY Marie Denise Emilla
COMMENTAIRE DE L’ARRÊT CASS.CIV.3eme ,9 JUILL.2013, nº12-17489
L’obligation, entant que rapport de droit entre deux personnes peut être pure et
simple c’est-à-dire dans modalités ou complexe c’est-à-dire assorti d’une
modalité. Cette modalité peut se rapporter à l’exécution de l’obligation, c’est-à-
dire une modalité de terme, où elle peut se rapporter à l’existence même de cette
obligation, c’est-à-dire une modalité de condition. Ainsi l’obligation est
conditionnelle lorsque son exécution est subordonnée à la réalisation d’un
événement futur. C’est ce que nous témoigne un arrêt de rejet rendu par la 3ème
chambre civile de la cours de cassation en date du 9 juillet 2013. En l’espèce, le
consort Z a confié à M.X l’architecte une mission de la réalisation d’un immeuble.
L’une des clauses de leurs contrat disposait que le versement des honoraires de
M.X l’architecte ne pourrait intervenir qu’après une pré commercialisation et le
lancement des travaux de construction et sous la demande d’un tiers, le permis de
construire dont disposait le consort Z a été annulé. Les faits tels que relatés sont
s’apparentent aux modalités de l’obligation. Dans l’intention d’obtenir le
paiement de ses honoraires, l’architecte assigne les consorts Z en paiement de ses
honoraires. Insatisfait de la décision rendue devant par la cours d’appel, il forme
un pourvoir en cassation sur les moyens que la modalité son contrat avec les
consorts Z était un terme et non une condition de la naissance de ses honoraires.
Des lors, la question que l’on se pose est la suivante : un architecte lié par un
contrat dont la clause subordonne le paiement de ses honoraires au lancement des
travaux peut-il à bon droit réclamer le paiement des dits honoraires nonobstant la
défaillance de cette clause ? À cette interrogation, la cours de cassation a répondu
par la négative à travers un arrêt de rejet au motif que cette clause était une
condition de la naissance des honoraires et donc l’impossibilité de sa réalisation
empêche l’architecte à obtenir le paiement des honoraires qu’il réclame. En vue
de mieux appréhender la position de la cours de cassation, nous montrerons dans
un premier mouvement la nature de cette clause contractuelle qui lie l’architecte
aux consorts Z (I). Et dans un second, les effets de la réalisation impossible de
cette clause (II).
I_ LA DETERMINATION DE LA NATURE DE LA CLAUSE DU
CONTRAT QUI LIE M.X AUX CONSORTS Z

Pour nous donner la nature de cette clause selon laquelle :<< le versement des
honoraires de l’architecte ne pourra intervenir qu’après une pré commercialisation
et le lancement des travaux de construction >>, les juges de la cours de cassation
ont commencé par précisé que cette clause une condition (A) avant de montrer
qu’elle était défaillante du fait de l’impossibilité de sa réalisation (B )

A_ UNE CLAUSE DE CONDITION

Selon la décision de la cours de cassation, cette clause qui subordonne le


versement des honoraires de l’architecte la pré commercialisation et au lancement
des travaux est une condition de la naissance de cette obligation que est le
versement des honoraires. Cette idée s’est traduite par l’expression <<le paiement
des honoraires était soumis à la condition de lancement…>>. En effet pour elle,
du fait que le paiement des honoraires qui constitue l’obligation des consorts Z,
dépend d’un événement que est l’achat et lancement des travaux de construction,
cette clause devient une condition de la naissance de de cette obligation. Elle
suspend l’exécution de cette obligation à une condition donc elle ne peut être
qualifiée de terme car l’obligation ici naîtra que si la condition suspensive, c’est-
à-dire la pré commercialisation et lancement des travaux se réalise.
B_UNE CONDITION DÉFAILLANTE

Après nous avoir démontré que cette clause est une condition, la cours de
cassation nous précise que cette condition était défaillante car l’événement auquel
était suspendue cette obligation est s’est pas réalisé et ne se réalisera plus du fait
de <<l’annulation du permis de construire >>. Cette pensée s’est extériorisée par
l’utilisation de cette expression qui dit qu’il y a << impossibilité de la réalisation
de cette condition >>. Par cette expression, les juges de la cours de cassation
affirment sans détour que cette condition était défaillante.

De ce qui précède, nous retenons que la cours de cassation à démontrer que


cette clause est une condition défaillante et non un terme. Cependant quels sont
les effets qui découlent de cette condition au regard de cet arrêt ??

II_LES EFFETS DE LA RÉALISATION IMPOSSIBLE DE LA CONDITION


AU REGARD DE CET ARRÊT

Pour nous préciser les effets de cette condition défaillante, la cours de cassation a
commencée par prononcé l’impossibilité pour l’architecte d’obtenir le paiement
des honoraires qu’il réclame (A) avant de rejeter sa demande (B)

A_ LA PRONONCÉE DE L’IMPOSSIBILITÉ POUR L’ARCHITECTE


D’OBTENIR LE PAIEMENT DES HONORAIRES

Après avoir déterminer la nature conditionnelle de la clause qui lie l’architecte


aux consorts, et après avoir également ressorti le caractère défaillant de cette
condition qui est déterminante à l’existence de cette obligation, c’est-à-dire le
paiement des honoraires, la cours de cassation a tranché que M.X l’architecte ne
peut obtenir les honoraires qu’il réclame car la condition à laquelle leurs
existences était subordonné ne s’est pas réalisée. Cette idée s’est traduite dans cet
arrêt à travers les expressions telles que << impossibilité… en paiement de ses
honoraires >> pour nous dire que l’architecte est débouté de sa demande car il
n’obtiendra pas le paiement des Homo qu’il réclame.

B- LE REJET DE LA DEMANDE DE PAIEMENT DES HONORAIRES DE


L’ARCHITECTE

Au regard de la nature conditionnelle, suspensive déterminant et défaillante qui


subordonne le paiement des honoraires au pré commercialisation et le lancement
des travaux, au regard de l’impossibilité de l’architecte d’obtenir les honoraires
qu’il réclame, la cours de cassation a rejeté sa demande car les conditions de
l’existence de cette obligation et sont pas réalisées. Ces arguments sont exprimés
par des expressions telles que << le moyen n’est pas fondé >>, << la demande en
paiement des honoraires ne pouvait être accueillie >> et << rejette le pourvoi >>.
Ces expressions justifie et traduisent clairement la position de la cours de
cassation, une position qui en notre sens mérite l’approbation de l’auditoire en ce
sens quelle est logique et purement juridique.

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