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Banques et marchés financiers Chapitre 3

CHAPITRE 3 - Comment maximiser le profit bancaire ?


Le principe général c’est la transformation d’actifs c’est à dire que la banque transforme
un actif détenu par un déposant en un actif détenu par elle même. Par exemple, on prend les
CC des clients qui sont un actif détenu par les clients et bien par là ils fournissent de la liquidité
pour prêter à un autre client. Finalement, on gagne le plus possible si le coût de la ressource est
inférieur au produit de son emploi. Sur le CC ont à des agents économiques qui apportent de la li-
quidité gratuitement donc la banque la transforme en un actif qu’elle détient et essaye ensuite de la
revendre plus cher.
Cette transformation qui permet un gain d’argent se réalise en prenant un risque de trans-
formation. Autrement dit, du point de vue de la banque, un banquier emprunte court et prête
long. J’emprunte à CT ma ressource, par exemple, je me refinance auprès de la BC pour rééquili-
brer mon bilan (très court terme) ou au travers des CC puisqu’ils augmentent au début du mois puis
diminue tout au long. Globalement on a de la ressource qu’on tire tous les jours de la clientèle. Je
prête long puisque c’est en général sur plusieurs années car les taux d’intérêt sont sur une période
plus longue. Ce risque pourrait conduire à l’insolvabilité des banques.
Cette maximisation s’exécute sous plusieurs contraintes : règlementaires, de risque
puisque sa réalisation provoque une baisse du rendement et celle lié à la concurrence. Une banque
de manière général sur cette transformation essaie d’acheter le moins cher et vendre le plus mais
face à d’autres banques qui vendent moins cher capte alors les ressources.

Comment en pratique font-elle ?


Elle essaie de gérer de manière optimale les différents posts de leur bilan soit des liquidités, des
actifs, des passifs et en ayant la meilleur adéquation du capital.

I. La gestion de la liquidité

L’idée de base est la suivante : une banque doit avoir suffisamment de liquidités pour
faire face aux retraits sur les comptes courants, ce qui doit donc être géré. Les banques et insti-
tutions ont déjà prévu le coût avec les réserves obligatoires. Dans un premier temps, on va voir
quand ces dernières sont suffisantes et quand elles ne le sont pas.

A. Les RO couvrent la fuite (baisse CC)

On suppose une situation initiale dans laquelle les comptes des différentes banques se présentent
ainsi :

Banque A BC Banque B

Avant Réserve BC Dépôt Comptes ré- Réserve BC Dépôt


2 100 serves banques 2 100
- banque A
2
- banque B
2

Après RO Dépôt Comptes ré- RO Dépôt


1 100 -> 99 serves banques 3 100 -> 101
- banque A
2 -> 1
- banque B
2 -> 3

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Banques et marchés financiers Chapitre 3

Crédits Crédits
98 98
Mais le taux des RO n’est pas respecté pour le banque A donc la BC indique comment faire
pour revenir à la normal. La banque B quant à elle le respecte plus qu’elle ne le devrait et n’a pas
d’intérêt à rester dans une telle situation car il y a trop de réserve. Ainsi, la banque apporte des
bons du Trésor à la BC qui remet de l’argent en échange sur son compte de RO, c’est un refi-
nancement classique.

B. Les RO ne couvrent pas la fuite

C’est dans ce cas présent que les gestionnaires de liquidité interviennent car la banque
doit se refinancer. S’il n’existait qu’un moyen de refinancement alors on ne parlerait pas de gestion
de la liquidité, c’est pour ça qu’il existe plusieurs modalités de refinancement.
On a donc une banque qui devient sous liquide mais dont les RO sont insuffisantes et né-
cessite donc un refinancement. Les différentes techniques qui s’offrent à lui sont donc les
suivantes :
- les emprunts interbancaires : j’emprunte de l’argent à très court terme à une autre banque
qui est elle sur liquide en échange d’un certificat de dépôt ou d’emprunt à sec qui peut lui
même être échangé
- la cession de titres : la banque détient un portefeuille d’actifs ou certains titres par exemple
les BdT qu’elle peut vendre sur le marché ou directement les donner à la BC pour regonfler
son compte de RO
- en dernier ressort, la banque peut faire un emprunt à la BC : en période normale c’est très peu
utilisé mais par exemple pendant la période covid, la BC a accepté de prendre des titres du sec-
teur privé détenu par les banques commerciales en échange, ces dernières recevaient des liquidi-
tés
- la technique de réduction de prêts : c’est une façon d’avoir moins besoin de liquidité et peut
se faire via deux axes
➡ le non renouvellement des crédits CT : les crédits arrivant à échéance ne sont pas renouve-
lés aux clients qui peuvent pourtant en être de longue date mais c’est un risque concernant
l’image de la banque puisque le client peut décider de s’en aller
➡ la vente des crédits accordés : on parle d’opérations de titrisation
C. La titrisation

Pour résoudre le problème de non couverture des fuites, on a inventé aux EU le proces-
sus de titrisation qui a notamment fait basculer la crise de 2008 au monde entier. C’est une tech-
nique financière qui naît dans les années 1960 et qui permet de transformer des actifs peu li-
quides (crédits) en valeurs mobilières facilement négociables (obligations). On rappelle que
l’actif est quelque chose rapportant de l’argent. Dans cette définition, actifs peu liquide désigne les
crédits puisque ces derniers figurent à l’actif et peu liquide car c’est une ressource à CT. La titrisa-
tion est un mécanisme qui consiste à transformer des actifs peu liquides en actifs liquides.
La titrisation se réalise en plusieurs étapes. Tout d’abord, la banque crée une société « ad-
hoc » (=pour les besoins de la cause) à personnalité morale juridique (pas une banque mais éta-
blissement financier spécialisé) qui lui appartient et s’appelle un SPV (Special Purpose Vehicule)
ou FCC (Fonds commun de créance). C’est une entité juridiquement autonome même si c’est
une filiale de la banque. Si une banque a besoin de liquidité, alors elle prend un ensemble de
crédits dans ceux qu’elle détient, on parle de portefeuille de crédits, qu’elle vend au SPV qui
émet en échange des obligations en son nom, les ABS, qui sont ensuite vendues à des investis-
seurs. Le SPV perçoit de l’argent suite à la vente qu’il redonne après à la banque.

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Banques et marchés financiers Chapitre 3

La titrisation est donc un apport de liquidité et un moyen de maximisation du profit ban-


caire.

Concernant les ABS, ceux sont des obligations adossées à des crédits donc des actifs adossés à des
titres. Ce sont des actifs pour celui qui les achète car ces obligations rapportent un revenu. Il en
existe différents types puisqu’on ne mélange pas l’ensemble des crédits destinés à faire face aux
risques :
- originellement il s’agit des CDO (Collateralized Debt Obligation) adossé à des dettes (garan-
ties). C’est une façon de gérer le risque de crédit. Plusieurs classes de titres sont créées à par-
tir d’un portefeuille obligataire, chacune ayant une exposition différente au risque de crédit
du portefeuille. Ici, les actifs sous-jacents sont des obligations à taux fixes et les risques sont
plus importants que les autres ABS puisque le crédit peut être accordé à n’importe qui :
➡ les CLO (Collateralized Loan Obligation) adossé à des crédits d’entreprises qui sont une
forme de sécurisation collectives de dettes
• les CMBS (Commercial …) adossés aux crédits hypothécaires aux entreprises. Ces obliga-
tions sont recherchées puisque la tertiarisation de l’économie implique que des entreprises inves-
tissent dans des bureaux mais souhaitent tout de même être protégé
➡ les RMBS (Residential Mortgage Backed Securities) adossés aux crédits hypothécaires aux
ménages ce sont des crédits qui procurent une grande sécurité
- puis se sont ajoutés les CBO (Collateralized Bond Obligation) adossé à des titres (emprunt obli-
gataire). Les risques sont ici bien moins importants que d’en un ABS CDO

D. L’envers du décor

La titrisation a été conçue pour augmenter le profit bancaire et permettre aux banques de se
séparer d’une partie de leurs actifs par le biais de sociétés financières spécialisées. Cependant, elle a
également eu des effets pervers.
Tant que les SPV sont en mesure de rembourser les obligations émises, il n’y a pas de
problème mais s’il y a défaut de paiement alors il y a un problème car on a une irrigation du
problème dans les banques ayant acheté et vendu les obligations. Dès qu’il y a un défaut ma-
jeur, cela fragilise un certain nombre de banque par effet de contagion mais aussi de peur dans
tout le système.

II. La gestion de l’actif

Le second levier pour maximiser le profit bancaire est de gérer au mieux l’actif. Une
banque cherche à avoir le rendement le plus élevé possible de l’actif mais aussi en prenant le
risque minimum. Il faut également choisir les actifs les plus liquides possibles c’est à dire ceux
avec lesquels on peut revenir rapidement sur la liquidité.
Dans la démarche, la banque essaye de chercher des emprunteurs les plus fiables pos-
sibles. Elle met donc en oeuvre tous les outils permettant d’éviter l’antisélection : les gestion-
naires d’actifs s’en occupe. Il faut aussi que ces emprunteurs acceptent de payer le taux d’intérêt
le plus élevé possible mais cela est limité par la concurrence. Dans le bilan, les banques peuvent
aussi dégager un revenu en achetant des actions, obligations, bons du Trésor même si le rende-
ment n’est pas très élevé.
Les banques achètent des titres dans l’espoir de les revendre plus tard et plus cher qu’elles
ne l’ont acheté, la différence correspond à la plus value. On intègre tout de même la probabilité
d’un défaut de dette mais également le risque que le titre perde de la valeur plus qu’il n’en
gagne.

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Banques et marchés financiers Chapitre 3

La gestion d’actif se porte sur le volume et les rendements donc il faut faire attention aus-
si aux liquidités.

Cette gestion est une démarche classique de s’assurer de la fiabilité de l’emprunteur puis
de chercher à minimiser le risque mais pas trop non plus et à les diversifier pour chercher le profit
maximum.
La diversification des risques signifie de ne pas trop se spécialiser. Il y a eu un débat car
la diversification des risques obéit à un bon sens populaire qui stipule « qu’il ne faut pas mettre tous
les oeufs dans le même panier » car si on prêt de l’argent, la probabilité que tous les secteurs se
cassent la figure en même temps est relativement faible. Certains banquiers disent donc qu’il
vaut mieux avoir des risques diversifiés et multiples. Certaines banques se sont néanmoins
spécialisées car cela permet de réduire les risques d’antisélection afin de choisir le bon client et
anticiper les retournements de conjoncture. La non-spécialisation l’emporte sur la spécialisa-
tion, on remarque d’ailleurs que les banques spécialisées sont plus touchées par les crises que les
autres.
La structuration du portefeuille est une autre façon de se diversifier c’est à dire qu’on es-
saye d’avoir des actifs à maturité différente (CT et M-LT). L’actif de CT permet surtout de re-
venir sur la liquidité. Cette diversification selon la temporalité permet de diminuer les risques.
On essaye aussi de bien mélanger les classes de risques pour ne pas être trop exposé au risque.
Enfin, on fait attention à détenir en portefeuille des titres extrêmement liquide qu’on peut revendre
sans difficulté. Il faut donc faire attention à ne pas acheter des titres qui pourraient devenir illiquide.

III. La gestion du passif


E. La gestion de la liquidité

C’est surement là que le métier a le plus évolué dans le temps. Historiquement, les gestion-
naires de passif étaient des commerciaux dont l’objectif était de récupérer un maximum de clients
pour avoir un maximum de comptes courants, c’est sur ce point que les banques cherchaient à maxi-
miser le profit bancaire.
Le gestionnaire de passif essaie de gérer la liquidité et de trouver de nouveaux finance-
ments afin de faciliter l’octroi de crédits. Il y a eu des inventions et produits innovants. On a vu
que les banques ont pu émettre des certificats de dépôts à partir de 1986 qui sont des titres repré-
sentatifs d’une dette à CT émis par un établissement bancaire qui sera dans 99% des cas racheté par
un autre établissement bancaire. Une autre innovation un peu plus ancienne, les nouveaux finance-
ments et le recours à l’interbancaire entre banques sur et sous liquides.

F. La gestion du risque de transformation

Le gestionnaire de passif essaye également de gérer au mieux le risque de la transfor-


mation. Ce dernier correspond au risque que prend un banquier lorsqu’il emprunte cours et
prête long. Il essaye donc dans la mesure du possible, de regarder les encours de crédits du côté
du passif et faire une adéquation entre la ressource et l’emploi en termes de temporalité. Ain-
si, quand on a un emploi de CT, on essaye de le financer par une ressource de CT.

IV. L’ajustement du capital (social)

Il reste un dernier levier sur lequel agir pour maximiser le profit bancaire, c’est l’ajuste-
ment du capital. On parle du capital social de la banque et l’idée est la suivante : moins on met
de capital, plus le taux de profit est élevé puisque le capital intervient au dénominateur du taux de
profit mais d’un autre côté, si je n’en met pas assez, je risque la faillite et d’être bloqué dans
mon développement ultérieur. Il faut donc trouvé la juste quantité de capital à mettre en

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Banques et marchés financiers Chapitre 3

banque. Dans cette dernière, le capital a une fonction tout à fait particulière : c’est lui qui est utilisé
si les crédits accordés ne sont pas remboursés, il sert donc à financer les crédits non-remboursés.

On va se donner l’importance de ce dernier au travers d’un exemple :


Soit deux banques A et B avec les comptes suivants :
Banques A Banques B
Réserve Capital Réserve Capital
10 10 10,5 5
Crédits Dépôts Crédits Dépôts
100 100 99,5 105

On suppose un accident similaire pour les deux banques soit 6 créances douteuses qu’on doit sortir
en pertes et profits c’est à dire reconnaitre la perte. Le capital sert donc à financer la perte des deux
banques.
Banque A Banque B
Réserve Capital Réserve Capital
10 10-6 = 4 10,5 5 - 6 = -1
Crédits Dépôts Crédits Dépôts
94 100 93,5 105
Chez la banque A, ça passe parce qu’il lui reste 4 de capital mais la banque B, elle, est en faillite
puisqu’on ne peut avoir un capital négatif. Elle est dans l’incapacité de financer ses créances irré-
couvrables.
=> S’il n’y a pas assez de capital et qu’on a un accident alors la banque risque la faillite

On comprend que l’ajustement du capital est le jeu entre deux impératifs :


=> plus le capital est important plus le risque de faillite est faible donc la stratégie est de mettre
beaucoup de capital
=> si le capital est trop élevé cela engendre un taux de profit faible soit une profitabilité/renta-
bilité faible donc il ne faut pas trop en mettre

Les banques ne sont pas les seules à avoir leur mot à dire dans cet arbitrage car les régula-
teurs connaissent l’incidence du prêt bancaire et encadre donc la partie en imposant des ra-
tios entre le capital et les crédits. Dans la décision, les banques sont de ce fait fortement enca-
drées par des textes/règlements internationaux le concernant. Si on laisse juste l’appétit du gain
alors on en mettrait le moins possible.

L’indicateur de rentabilité appelé le ROE (Return On Equity) est un ratio :


ROE = profit net bancaire après impôts (rémunération actionnaire) / capital
Il permet de calculer la rentabilité financière des fonds propres. C’est un ratio important pour les
analystes financiers qui l’évaluent en fonction du type d’entreprise et du secteur d’activité.

CONCLUSION

La rentabilité des capitaux propres (ceux qui appartiennent à la banque) :


Rentabilité capitaux pro- 2012 2015 2020
pres
Ensemble Banques FR 2,9 % 6,4 % 3,4 %

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6 grands groupes (BNP 3,1 % 6,5 % 4,7%


Paribas, SG, Crédit Agri- Les grandes banques s’en
cole, BPCE, Crédit mutuel, sorte mieux pdt covid
Banques postale)

Si on reste à ce premier indicateur alors on en conclue que la banque paie bien mais c’est vraiment
rentable lorsqu’on atteint les 17%.

Un autre indicateur est celui de la rentabilité des actifs c’est à dire qu’on rapporte les marges d’in-
termédiation sur le total des actifs soit ce que rapporte l’actif.
Rentabilité des act- 2012 2015 2018 2020
ifs = Marge d’inter-
médiation/nb actifs

Ensemble 0,14 % 0,38 % 0,4 % 0,2 %


6 grands groupes 0,16 % 0,40 % 0,42 % 0,28 %

Autre critère, le Return on Equity (cf au dessus)


Return on equity 2005 2008 2020
FR 12 % -15 % 5 %
US 15 % -10 % 8 %
Les ROE sur les banques françaises sont moins favorables que pour les américaines mais on voit
qu’on ne revient pas directement au taux d’avant crise de 2008.
Aujourd’hui on est obligé de tenir compte des risques.

Pour max le profit il faut donc gérer les deux parties du bilan, récupérer de la ressource la
moins onéreuse du côté du passif et la revendre plus chère du côté de l’actif. Il faut également faire
attention à qui ont prête et avoir un portefeuille diversifier. … Tout cela sous un contrôle fort et la
contrainte.

ACTU :
La Silicon Valley Bank (SVB) :
La modalité économique de la SVB :
C’est une société de capital-risque qui est spécialisée dans le financement des start-up de la Silicon.
Cette banque n’est pas subprime mais la 16ème institution financière des EU. Elle compte 210 mil-
liards de dollar à l’actif. La SVB offre de manière privilégié des comptes courants aux start-up ainsi
que des crédits à celles-ci. Ici, les start-up se finance très rarement à crédit mais à l’aide d’investis-
seurs ou subventions. Elles sont donc peu financer par la SVB via les crédits mais par des apports
extérieurs qui ne sont pas des crédits. Ainsi, la SVB détient de la liquidité qu’elle va investir dans
des obligations (moins liquide et + de risque) et BdT (liquide et sans risque).
La fragilisation du modèle a eu lieu durant la crise du covid avec les BC qui pratiquent des poli-
tiques non conventionnels avec des taux d’intérêt négatifs et l’argent qui coule à flot. Ainsi, les in-
vestisseurs avec cet excès de liquidité inondent les start-up.
La crise sanitaire provoque donc le sur-financement des start-up soit une variation des CC comme
chez SVB alors il y a une augmentation de l’achat de titres (Actif) à taux d’intérêt très faible.

La réalisation du risque de taux :


Lorsque la crise s’arrête aux EU et en Europe avec un contexte internationale imprévu puisque les
politiques diverges par exemple la Chine poursuit le confinement soit sa politique 0 covid. Cela pro-

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voque une rupture de la chaine de production qui se répercute en une hausse des prix donc en un
choc inflationniste dont on est toujours pas sorti.
La hausse brutale et massive des taux d’intérêt conduit à une dévalorisation des actifs.
On suppose en t0 que la SVB achète une obligation à 100 dollar (soit qu’elle prête à l’émet-
teur de l’obligation) au taux de 1%. En t1, les taux bondissent et r passe ainsi à 2%. On part de l’hy-
pothèse que SVB doit revendre l’obligation mais à quel prix ? On regarde sur le marché obligataire
où on trouve des investisseurs souhaitant acheter des obligations nouvelles émises en t1 avec un
rendement de 2% ou des anciennes obligations avec un rendement initial de 1% mais elles ne seront
achetés que si le rendement passe à 2%. Or comme elle ne me ramène pas à 2% pour un achat à 100
dollar, il faut acheter l’obligation à 50 dollar pour que le rendement soit cette fois de 2%. C’est donc
une chute considérable de l’actif.
A la fin de la crise on a donc des taux d’intérêt qui ont augmenté impliquant une raréfaction du fi-
nancement des start-up donc un tirage sur les CC

Le risque de contagion :
Le risque de contagion est que toutes les banques sont détentrices d’un portefeuille de titres, obliga-
tions… et en ont acheté beaucoup donc risque de taux. Les plus exposées sont celles les plus spécia-
lisées comme SVB, les autres le sont moins car elles ont un portefeuille, une structure de bilan plus
équilibré. Tôt ou tard elles vont toutes devoir encaisser des pertes liées au risque de taux. Celles ci
sont en valeur plus ou moins importantes selon les banques.
Aux EU, vendredi 10/03, le décrochage sur les banques régionales il y avait -20% et Western Al-
liance -40%. L’ensemble des banques sont touchés mais avec une déviance.
La réaction qu’on peut prévoir est soit aucune au quel cas la banque fait faillite soit les BC consi-
dère que le risque qui s’est réalisé a un risque de contagion et …

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