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L'existence de banques islamiques est un phénomène qui a rapidement gagné une part dans

plusieurs pays, en suscitant l'engouement de marché pour leurs produits, même aux pays à
forte minorité musulmane, notamment l'Europe et les Etats-Unis. Ainsi, aux cours des
années, le secteur des banques islamiques s'est projeté dans une sphère de taux de
croissance très enviable.
Avant de présenter la problématique, l’intérêt, l'objet de la recherche et l’architecture du
projet, il serait opportun de commencer par un bref descriptif de la place de cette
nouvelle institution au sein du système financier global.
La finance islamique est l'un des segments à la croissance la plus rapide de l'industrie
financière mondiale. En effet, selon Thomson Reutters, le potentiel de croissance de cette
industrie est estimé à 3.800 milliards de dollars d’actifs à l'horizon 2023 . Soit une
croissance annuelle moyenne projetée de 10%. Cette nouvelle institution financière
enregistre un essor fulgurant principalement dans les pays du Golfe et du Sud-Est
asiatique, quant au monde occidental, il commençait à s'y intéresser de plus en plus.
Après la crise financière mondiale de 2008, il s'est avéré que les institutions financières
islamiques, notamment les banques, ont été solide et moins touché par la crise, ce qui a
suscité la curiosité non seulement des financiers, mais également des dirigeants,
chercheurs universitaires, des journalistes et de l'opinion public.
En outre, plusieurs courants de pensée de la finance éthique s'intéressent également à
cette nouvelle finance puisqu'elle répond parfaitement aux normes d'une finance éthique,
durable et socialement responsable. Belabes, présente la finance islamique comme « (…)
une forme de finance éthique, participative, socialement responsable, équitable,
alternative profondément ancrée dans l'économie réelle ». Forget cite dans une étude sur
le développement durable dans la finance éthique: « la Charia propose un ensemble de
directives qui rejoignent ce que nous appelons aujourd’hui le développement durable ».
Dès l'ors, la finance islamique commence à prendre place et à s'imposer, grâce à ses
principes éthiques et moraux. Ces derniers diffèrent à fond de ceux de la fiance
conventionnelle, qui a pour but principale; l'optimisation du couple rendement-risque.
Par ailleurs, il existe d'autres déterminants du développement bancaire islamique qui ont
un effet significatif sur la réalisation d'importants résultats, notamment la perception des
clients. Ce facteur revêt une importance particulière dans le secteur bancaire islamique,
qui se considère encore en phase de croissance.
En effet, les auteurs ont utilisé différentes approches, y compris des études empiriques et
théoriques pour comprendre l'effet de la perception sur la performance bancaire
islamique. Etant donné que le but ultime de toute organisation est de générer des profits
et cela ne peut être atteint qu'en étudiant la perception du client. Ainsi aujourd'hui, en
plus de l'image, de l'identité et de la réputation, les aspects liés à la perception des
consommateurs sont d'autant plus intéressants.
Devant cette évolution internationale de l'industrie financière islamique, le Maroc se
devait tenter sa propre expérience. En effet, l'existence des banques islamiques au Maroc
est le résultat de plusieurs tentatives et d'efforts persistants de nombreuses parties, y
compris des clients potentiels, des associations financières et économiques, des partis
politiques…
La première tentative de création d'une banque islamique nationale a été faite en 1985 par
WAFA Bank. Cependant, les banques islamiques n'ont effectivement eu lieux qu'au 2007,
quand le wali du Bank Al-Maghreb Abdellatif Jouahri Bank Al-Maghreb a annoncé
l'introduction de nouveaux produits bancaires conformes à la Charia, lors d'une conférence
de presse tenue à Rabat mardi 23 Mars 2007.
Ces produits financiers islamiques sont supposés être commercialiser uniquement par des
institutions financières certifiées et par des filiales spécialisées, pour lesquelles le Maroc a
choisi le nom "Banques participatives". Le législateur marocain et les autorités monétaires
ont opté pour cette appellation dans l'esprit de la prudence quant à la stabilité du système
bancaire, et de la distance à garder avec ce qui est considéré comme idéologie et
islamisation. Ainsi, cette appellation est, plutôt fonctionnelle qu'identitaire. Vue que ces
banques adoptent, dans la collecte de leurs ressources, exclusivement le mode participatif
aux bénéfices et pertes.
Au Maroc, l'introduction des banques islamiques n'est pas très récente, et bien que leurs
arrivées venaient en réponse à un enthousiasme croissant et une grande demande, il parait
encore qu'elles ont une faible part de marché, une réticence de la demande et des
difficultés dans la commercialisation des produits.
Ainsi, le principal but de ce projet est de mettre la lumière sur les raisons derrière ce
constat à travers l'étude de la perception de la population au Maroc envers ce nouveau
secteur, reconnaissant la perception comme une source potentielle de croissance et de
succès et qui revêt une importance particulière dans le secteur bancaire islamique. En
d'autres termes, examiner l'impact de la perception des individus sur le développement du
secteur bancaire islamique. En outre, proposer quelques remèdes dans le but de donner à
la finance islamique la place qu'elle mérite pour qu’elle contribue au développement
économique de notre pays.
En dépit de l'engouement suscité par la finance islamique au niveau international, le
contexte marocain tarde encore à l'adopter pleinement, et le potentiel d'intégration des
banques islamiques s'avèrent pour l'heur limitée. Il parait alors pertinent de se demander si
la perception et les prédispositions des individus influencent-elles le développement de
banques islamiques au Maroc ?
Ainsi, de cette question de recherche principale, découle d’autres questions : La
connaissance des banques islamique et de leurs produits influencent-elles la perception
des agents économiques au Maroc à l'égard des banques islamique ? Les facteurs socio-
économiques et démographiques influencent-ils les attitudes des gens envers le recours
aux banques islamiques ? Quels sont les principaux facteurs de motivation pour l'utilisation
des produits de financement islamiques par les agents économiques au Maroc ? A quel point
les banques islamiques puissent aspirer une part de marché significative dans le futur?
Ce projet est structuré comme suit : Le chapitre 1: Présente la revue de travaux antérieurs
donnants un aperçu détaillé sur les études exploratoires en rapport avec ce sujet de
recherche. Le chapitre 2: Présente d'une manière détaillée les principes et les fondements
de la finance islamique ainsi que ses instruments et techniques de financement liés au
secteur bancaire. Le chapitre 3 : Dresse un diagnostic sur la situation des banques
islamiques au Maroc, à savoir l'historique de son introduction, les produits offerts, ses
apports et les limites qui freinent son développement. Le chapitre 4: Décrit la
méthodologie choisie pour la recherche exploratoire, à savoir les méthodes de collecte de
données, les hypothèses de recherches et l'outil statistique utilisé pour analyser les
données. Le chapitre 5 : Présente une analyse descriptive et inférentielle des données
collectées. Le chapitre 6 : Consacré aux constatations, suggestions et recommandations,
ainsi qu'aux limites affrontées au cours tout au long du projet.

CHAPITRE 1 : REVUE DE TRAVAUX ANTERIEURS


SECTION 1: REVUES THEORIQUES
SECTION 2: REVUES EMPIRIQUES
CHAPITRE 2 : LES FONDEMENTS ET LES INSTRUMENTS DE LA FINANCE ISLAMIQUE
SECTION 1: LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA FINANCE ISLAMIQUE
I. Les injonctions de la finance islamique
1. Le partage des pertes et profits (PPP)
2. L'adossement à un actif tangible « Asset Backing »
II. Les interdictions en finance islamique
1. La prohibition du prêt à intérêt (riba)
2. L’interdiction de l’incertitude (Gharar) et de la spéculation (Maysir)
3. L’interdiction de vendre ce que l’on ne possède pas
4. La prohibition de participer aux activités illicites
5. L’interdiction de la thésaurisation
SECTION 2: LES TECHNIQUES DE FINANCEMENT ET D'INVESTISSEMENT ISLAMIQUES
I. Les instruments de financement (opérations commerciales)
1. Mourabaha (vente à tempérament)
2. Ijara (crédit-bail)
3. Salam (achat prépayé)
4. Istisnaa (vente en état futur d'achèvement)
5. Quard Hassan (prêt)
II. Les instruments de financement participatif
1. Moudaraba
2. Moucharaka
CHAPITRE 3 : L'ARRIVE DE LA FINANCE ISLAMIQUE AU MAROC
SECTION 1: LES INSTRUMENTS DE FINANCEMENT PARTICIPATIVES AU MAROC ET LEURS
REGLES D'OCTROIS
I. Le financement participatif : Mourabaha
1. Mourabaha immobilier
2. Mourabaha automobile
3. Mourabaha équipement
II. Les comptes d'investissement
1. Les comptes avec autorisation
2. Les comptes sans autorisation:
SECTION 2: LES APPORTS POTENTIELS ET LES LIMITES AU DEVELOPPEMENT DE LA FINANCE
PARTICIPATIVE AU MAROC
I. Apports potentiels et facteurs de succès
II. Les limites au développement de la finance participative au Maroc
CHAPITRE 4 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE EMPIRIQUE
SECTION 1: OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE LA RECHERCHE
I. Objectifs et questions de recherche
II. Hypothèses de recherche
SECTION 2: INSTRUMENTS DE COLLECTE ET D'ANALYSE DE DONNEES
I. La méthode de collecte de donnés
II. Instrument d'analyse de données
CHAPITRE 5 : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
SECTION 1: ANALYSE DESCRIPTIVE
I. Lecture des résultats
SECTION 2: ANALYSE INFERENTIELLE (EXPLICATIVE)
I. Rappel de la théorie, et des hypothèses de recherches
II. Démarche à suivre et vérification des hypothèses
CHAPITRE 6 : CONSTATATIONS, DISCUSSION DES RESULTATS ET SUGGESTIONS POUR
FUTURS INVESTIGATIONS
SECTION 1: DISCUSSION DES RESULTATS ET LIMITES DE L'ETUDE
I. Constatation et discussion des résultats
II. Les Contributions et les limites de la recherche
1. Les limites théoriques:
2. Les limites méthodologiques
SECTION 2: PRESENTATION DES SUGGESTIONS ET DES DOMAINES A EXPLORER DAVANTAGE
I. Suggestions et recommandations
II. Pistes de réflexions

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