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ENIM 2016/2017
DEFINITION
Le mot anglais «lean» signifie littéralement «maigre».
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Constat :
Les processus mis en œuvre
pour satisfaire un client sont
alourdis, obèses, multitude de
gaspillages, d’opérations inutiles
sans valeur ajoutée, tout en
consommant des ressources.
Taiichi Ohno, responsable
de production
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Historique du Lean
C’est ce constat que Toyota a fait, et que les entreprises japonaises ont
exploité dans son sillage, avant que la vague touche l’Occident dans les
années 1980.
Plus largement, on emploie de plus en plus le seul mot lean, qui convient à
tout type d’activité.
Historique du Lean
1980 : Automobile.
5. Viser la perfection.
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Du Juste-à-temps au Lean management
Le juste-à-temps avait pour objectif de ne produire que ce qui serait
vendu mais tout ce qui serait vendu, et ce juste à temps.
Le Lean Management vise à rendre l’entreprise plus performante,
plus compétitive, plus apte à s’adapter rapidement aux fluctuations
incessantes et rapides des marchés.
Lean Management se traduit littéralement par « management
minceur », « management au plus juste ». Un système de
management lean sera un système de management svelte, agile,
athlétique, capable de s’adapter rapidement à tout changement de
son environnement en n’utilisant que l’énergie nécessaire sans
gaspillage.
Le concept de Lean Management peut être vu comme une évolution
des concepts de production au plus juste développés à la fin du XXe
siècle.
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Dans le concept du Système de production de Toyota, heijunka est le lissage de la
production par le volume mais aussi le mix produits au cours d'une période de temps
donnée. 11
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La méthode Lean
Lier les problèmes de satisfaction des clients à des problèmes
techniques de production ou de conception.
Lier les problèmes de rentabilité à des problèmes opérationnels.
Animer les équipes pour résoudre ces problèmes, un à un.
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5 principes de base
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1. La suppression des gaspillages
Le Lean Management a pour objet la suppression de tous
les gaspillages.
La communauté industrielle doit aux équipes de Toyota,
dirigé par Taiichi Ohno, l’identification des sept types de
gaspillages dans les ateliers :
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Les principales causes sont au nombre de sept :
1. mauvaises implantations, trajets trop longs ;
3. problèmes de qualité ;
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Si les causes principales de non-compétitivité sont
effectives, cela se traduit par :
− des stocks élevés ;
− des délais excessifs ;
− du retard dans les livraisons ;
− des pièces manquantes ;
− un manque de motivation ;
− du gaspillage (hommes, temps, matières, locaux, équipements) ;
− une mauvaise utilisation des moyens...
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On a l’habitude de représenter les sept causes fondamentales comme
des récifs au fond d’un chenal.
La seule solution pour naviguer quand même (pour produire est
d’augmenter le niveau d’eau (augmenter les stocks).
− gagner de la place ;
− améliorer l’efficacité ;
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3. La réduction des cycles de
développement des produits
Le Lean Management est lié à l’accélération du fonctionnement de
tous les processus : cycle de développement
Pour adapter l’entreprise aux situations fluctuantes du marché, il
faut être capable de développer en un temps record de nouveaux
produits satisfaisants les clients.
Le délai de développement est un facteur décisif de compétitivité. Il
est donc vital de réduire les temps de cycle.
Traditionnellement, le processus de développement est un
processus séquentiel composé d’une succession d’étapes et de
jalons. Cette façon de faire est très consommatrice de temps.
Un développement Lean consistera à économiser du temps en
faisant le plus d’étapes possibles en parallèle ou au moins en
chevauchement. 23
Pour réduire le temps de développement, il faudra :
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Le second point qui permet de développer dans un temps record
consiste à réaliser des développements sur des connaissances
solides et sur des progrès validés par des essais.
Il est fondamental de séparer les essais expérimentaux des essais
de validation.
Les essais expérimentaux valident de nouveaux concepts. Ils ne
sont pas intégrés dans un cycle de développement de produit.
Lorsque le concept est validé, on peut l’intégrer comme un module
dans un cycle de développement de produit. Les essais de
validation n’ont alors comme autre fonction que de valider la
conception.
Dans le cas d’une conception bien conduite, à partir de concepts
validés, et avec une étude sérieuse des défaillances potentielles par
l’AMDEC, la validation ne doit conduire qu’à des modifications
mineures ne pénalisant pas le délai de développement.
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Cette méthode de développement accéléré porte le nom
d’ingénierie simultanée. Elle a été tout d’abord mise en oeuvre
dans l’automobile.
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Six sigma, le moteur de la percée
L’approche Six sigma est une approche globale de la performance
industrielle et des services rendus aux clients.
Partant de cette meilleure satisfaction du client, Six sigma apporte
un accroissement de la rentabilité à l’entreprise avec les effets
cumulés suivants :
− diminution des rebuts, retouches et plus généralement des coûts de
non-qualité ;
− amélioration de la disponibilité des machines et du taux de rendement
synthétique (TRS) ;
− accroissement des parts de marché consécutif à l’amélioration de la
qualité des produits.
Cette approche globale de la qualité et de la performance
industrielle lui donne une parfaite complémentarité avec le Lean
Management.
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Six sigma se décline de plusieurs façons, c’est :
− une certaine philosophie de la qualité tournée vers la satisfaction
totale du client;
− un indicateur de performance (le z du procédé qui doit atteindre
le niveau 6) permettant de savoir où se situe l’entreprise en
matière de qualité ;
− une méthode de résolution de problèmes permettant de réduire
la variabilité sur les produits ;
− une organisation des compétences et des responsabilités des
hommes de l’entreprise ;
− un mode de management par la qualité qui s’appuie fortement
sur une gestion par projet.
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5. Une attitude prospective vis-à-vis de
ses clients
Pour pouvoir réagir rapidement, une entreprise doit se doter d’une
structure agile et réactive, mais il lui faut également développer des
organes quasi sensoriels pour se placer à l’écoute de la société.
Pour se mettre à l’écoute des clients, il faut engager une action en
profondeur dans leur sens.
Il est donc indispensable d’instaurer un système d’étude de
marché permanent et le plus complet possible pour bien identifier
les besoins.
Pour ce faire, il convient de :
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Identifier les différentes catégories de clients potentiels ;
Analyser les produits :
− produits vendus par l’entreprise,
− produits concurrents ;
Ecouter la voix des personnes intéressées directement ou
indirectement par le produit :
− les clients,
− les propriétaires,
− ceux qui ont acheté vos produits,
− ceux qui ont acheté les produits concurrents,
− ceux qui sont passés aux produits concurrents,
− ceux qui sont satisfaits,
− ceux qui ne sont pas satisfaits ;
Identifier toutes les attentes clients par rapport au produit :
− les innovations souhaitées,
− la hiérarchie entre les différentes attentes,
− les fonctions essentielles ou facultatives,
− la liste des améliorations potentielles à apporter.
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Cette étude doit couvrir les aspects techniques et émotionnels en
recourant à différentes méthodes :
− sondage (courrier, téléphone) ;
− cliniques (les clients viennent avec leurs produits et discutent du
produit) ;
− groupes de discussion (une heure ou deux avec des personnes
représentatives) ;
− interviews individuelles (pour faire ressortir les attentes des personnes
silencieuses) ;
− écoute dans la structure de vente, les foires, expositions…
− information existante au sein des archives de l’entreprise.
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Pour développer ces deux aspects (sensitif et prospectif),
l’entreprise doit se mettre à l’écoute de ses clients, mais aussi du
monde extérieur et des grandes évolutions de pensées.
Par exemple : la recherche d’un commerce équitable, une prise de
conscience majeure des enjeux écologiques…
Face à ces évolutions de la société, quelle est la réflexion de
l’entreprise, comment situe-t-elle les développements de ses
nouveaux produits, réagit-elle positivement ou bien reste-t-elle arc-
boutée sur des positions qui – à la longue – deviendront intenables
?
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Le but du Lean n’est pas d’appliquer les
outils Lean à chaque processus mais de
développer l’esprit kaizen dans chaque
personne
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