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Les formes juridiques d’entreprises privées au Bénin

Entreprise - Industrie

Les types d’entreprises reconnus au Bénin sont régis par les Actes Uniformes du traité de l’Organisation
pour l’Harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) en vigueur depuis le 1er janvier 1998. Ce
traité a uniformisé le droit des affaires dans l’ensemble des pays africains. On distingue en général au
Bénin deux (02) formes juridiques d’entreprises notamment l’entreprise individuelle et la société.

1- L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE

L’Entreprise individuelle est enregistrée sous le Régime A et est communément appelée « Etablissement
». Elle se caractérise notamment par: l’exercice de l’activité par l’entrepreneur de façon indépendante;
par une seule personne; par la non-distinction du patrimoine de l’entreprise et des biens propres de
l’entrepreneur. L’avantage de l’entreprise individuelle est que le promoteur exploite ses affaires pour
son propre compte et n’a pas de capital à constituer. Quant à son inconvenient, c’est que le patrimoine
personnel de l’entrepreneur est engagé: toute perte ou faillite est imputée à ses biens propres ou
familiaux (responsabilité illimitée)

2- LA SOCIETE

Au Bénin, une société peut être constituée par une personne physique ou morale ou entre deux ou
plusieurs personnes physiques ou morales.

Les formes de société que l’OHADA distingue sont au nombre de sept (07)

La Société à responsabilité limitée (SARL)

La société à responsabilité limitée (SARL) est constituée par un associé (SARL unipersonnelle) ou entre
deux ou plusieurs associés. Ceux-ci sont responsables des dettes sociales à concurrence de leurs apports
au capital social et leurs droits sont représentés par des parts sociales.

Le capital social doit être de un million (1.000.000) de francs CFA au moins et doit être libéré
intégralement et immédiatement. Il est divisé en parts sociales égales dont la valeur nominale ne peut
être inférieure à cinq mille (5.000) francs CFA.

La SARL est gérée par une ou plusieurs personnes physiques, associées ou non. Un commissaire aux
comptes peut être également désigné pour le contrôle de la gestion de la société.

Cette désignation devient obligatoire pour la SARL dont le capital social est supérieur à dix millions
(10.000.000) de francs CFA ou qui remplit l’une des deux conditions suivantes:

Chiffre d’affaires annuel supérieur à deux cent cinquante millions (250.000.000) de francs CFA;

Effectif permanent supérieur à 50 personnes.


La Société Anonyme (SA)

La société Anonyme (SA) est une société commerciale dont les associés ou « actionnaires » détiennent
un droit représenté par un titre négociable appelé « action ». Ils ne supportent les pertes éventuelles
qu’à concurrence de leurs apports.

Il est possible de constituer une SA ou d’en maintenir durablement l’existence avec une seule personne
physique ou morale (SA unipersonnelle)

Le capital social minimum est fixé à dix millions (10.000.000) de francs CFA et le quart libéré
immédiatement. Il est divisé en actions dont le montant nominal ne peut être inférieur à dix mille
(10.000) francs CF A. Le mode d’administration de chaque société anonyme est défini dans ses statuts.
C’est ainsi que l’on distingue:

La société anonyme avec Conseil d’Administration: elle est dirigée soit par un président directeur
général, soit par un président du Conseil d’Administration et un directeur général;

La société Anonyme avec Administrateur général. Elle est dirigée par un administrateur général qui
assume, sous sa responsabilité, les fonctions d’administration et de direction de la société.

C’est le cas des SA dont le nombre d’actionnaires est égal ou inférieur à trois.

La Société en Nom Collectif (SNC)

Elle ne regroupe qu’un petit nombre d’associés (au moins deux) qui se connaissent et se font
mutuellement confiance. Le capital social est divisé en parts sociales de même valeur nominale.

Le décès ou l’incapacité de l’un des associés met généralement fin à la société;

Tous sont solidairement et indéfiniment responsables des dettes sociales (comme dans le cas de
l’entreprise individuelle)

La gestion d’une société en Nom Collectif (SNC) est assurée par un gérant associé ou non.

La Société en Commandite Simple (SCS)

C’est une société dans laquelle coexistent un ou plusieurs associés indéfiniment et solidairement
responsables des dettes sociales dénommés » associés commandités «, avec un ou plusieurs associés qui
ne sont responsables des dettes sociales que dans la limite de leurs apports dénommés » associés
commanditaires » ou » associés en commandite «, et dont le capital est divisé en parts sociales.

La SCS est gérée par tous les associés commandités, sauf stipulation contraire des statuts qui peuvent
désigner un ou plusieurs gérants, parmi les associés commandités.

La Société en participation
La société en participation est celle dans laquelle les associés conviennent qu’elle ne sera pas
immatriculée au Registre du commerce et du crédit mobilier et qu’elle n’aura pas la personnalité
morale. Elle n’est pas soumise à publicité; Son existence peut être prouvée par tous moyens.

Elle ne regroupe comme dans le cas d’une SNC, qu’un petit nombre d’associés (au moins deux) qui se
connaissent et se font mutuellement confiance:

Le décès ou l’incapacité de l’un d’eux met généralement fin à la société;

Tous sont solidairement et indéfiniment responsables des dettes sociales (comme dans le cas de
l’entreprise individuelle).

La gestion d’une société en participation est assurée par un Gérant associé ou non.

La Société de fait

Il y a société de fait lorsque deux ou plusieurs personnes physiques ou morales:

se comportent comme des associés sans avoir constituer entre elles l’une des sociétés reconnues par les
Actes uniformes;

ont constitué entre elles une société reconnue par les Actes Uniformes mais n’ont pas accompli les
formalités légales constitutives ou ont constitué entre elles une société non reconnue par les Actes
Uniformes.

L’existence d’une société de fait est prouvée par tout moyen et lorsqu’elle est reconnue par le juge, les
règles de la société en Nom Collectif (SNC) sont applicables aux associés.

Le Groupement d’Intérêt Economique (GIE)

Le GIE est constitué par deux ou plusieurs personnes physiques ou morales et met en oeuvre pour une
durée déterminée, tous les moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses
membres, à améliorer ou à accroître les résultats de cette activité.

L’activité du GIE doit se rattacher essentiellement à l’activité économique de ses membres et ne peut
avoir un caractère auxiliaire par rapport à celle-ci.

Il est administré par une personne physique ou morale (qui désigne un représentant permanent).

Les états financiers sont une représentation financière structurée des événements affectant une
entreprise (ou une organisation), et des transactions réalisées par celle-ci. Leur objectif est de fournir
des informations sur la situation financière, la performance, et les flux de trésorerie d'une entreprise,
ces informations étant utiles à une gamme variée d'utilisateurs lors de leur prise de décisions
économiques. Les états financiers servent ainsi à comparer dans le temps la performance d'une
entreprise par rapport à ses performances passées, mais aussi par rapport à d'autres entreprises.
Les états financiers et l’information comptable ne sont pas définis de la même façon dans le référentiel
français et dans le référentiel international (IFRS). En IFRS, les états financiers comprennent désormais
(IAS 1 article 10):

le bilan, ou « état de situation financière »;

le compte de résultat, ou « état du résultat global »;

d’état des variations de capitaux propres;

le tableau de flux de trésorerie (IAS 7, optionnel en France);

les annexes à ces états financiers.

Les annexes sont ainsi partie intégrante des états financiers. Elles contiennent un résumé des principales
méthodes comptables, certaines autres informations explicatives, ainsi que « tout autre document utile
à la compréhension des comptes ».

Ces documents forment un tout indissociable. Pour être utiles et valides, les informations comptables
qu'ils contiennent doivent être:

« intelligibles »: son lecteur doit pouvoir se forger une opinion sur l’activité de l’entreprise à la simple
lecture des informations comptables

« pertinentes »: les informations doivent permettre au lecteur de prendre des décisions économiques
appropriées sur le futur de l’entreprise

« d’une importance relative »: une information comptable ne doit être divulguée que si et seulement si
elle apporte des éléments utiles à la prise de décision. Ce seuil de signification (langage usuel des
auditeurs financiers) dépend du jugement du professionnel. Par exemple, une baisse infime de la valeur
d'un actif de l'entreprise ne doit pas forcément être reportée.

L'information doit enfin être « fiable », utilisée sans risque d’erreur. La fiabilité repose sur quatre
principes fondamentaux:

la neutralité,

l’apparence juridique,

la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique et

le respect de l’image fidèle.

Bien que la réglementation diffère de pays en pays, les états financiers d'entreprises cotées doivent
généralement être audités et approuvés par des auditeurs indépendants
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Bilan

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Définition de bilan

Le bilan résume les actifs, le passif et les capitaux propres d’une entreprise à une date donnée (indiquée
en haut du document). C’est l’un des documents fondamentaux qui composent les états financiers d’une
entreprise.

Le bilan est l’un des documents fondamentaux des états financiers d’une entreprise, qui comprennent
aussi l’état des résultats, l’état du flux de trésorerie et l’état des bénéfices non répartis.

Le bilan est une synthèse de la situation financière de l’entreprise à un moment précis; il indique
clairement ce que votre entreprise possède et ce qu’elle doit. L’examen d’une suite de bilans permet de
suivre l’évolution de laliquidité d’une entreprise.

Les banques ainsi que les investisseuses et investisseurs consultent aussi le bilan pour se faire une
meilleure idée de la santé financière de votre entreprise avant d’y investir ou de vous prêter de l’argent.

«Le bilan donne un aperçu de la situation de l’entreprise à un moment donné, mais c’est également un
document important pour les institutions prêteuses lors de l’évaluation des demandes de prêt»,
explique Fanny Cao, conseillère principale, Développement de produits à BDC.

Elle ajoute que le bilan permet de voir comment l’entreprise se porte, sur le plan financier, et si elle
dispose de fonds suffisants pour investir dans ses activités. «On y voit les actifs et le passif à court et à
long terme, les obligations dont vous devez vous acquitter au cours des 12 prochains mois. »

Quelles sont les principales composantes d’un bilan? Actifs à court terme
L’encaisse, ainsi que les autres actifs que vous comptez convertir en espèces au cours des 12 prochains
mois. Les comptes débiteurs et les stocks en sont des exemples.

2. Actifs à long terme

Les biens et l’équipement que l’entreprise possède et utilise dans le cadre de ses activités d’exploitation
pour générer des bénéfices. Les actifs à long terme (ou immobilisations) sont achetés en vue d’une
utilisation à long terme (plus d’un an). Leur valeur diminue au fil du temps en raison de l’usure, ce qui
est comptabilisé au poste de l’amortissement dans l’état des résultats.

3. Passif à court terme

Les dettes et autres montants à payer à des créancières et créanciers dans les 12 prochains mois. Le
passif à court terme comprend les comptes fournisseurs, les soldes de cartes de crédit, les taxes de
vente perçues, les charges salariales et le remboursement des prêts.

4. Passif à long terme

Les dettes et autres montants à payer aux créancières et créanciers dans plus de 12 mois. Les prêts à
terme et les prêts hypothécaires en sont des exemples.

5. Capitaux propres

Les capitaux propres sont constitués des actions ordinaires et privilégiées, du capital d’apport et des
bénéfices non répartis (que l’entreprise a accumulés, mais n’a pas distribués aux actionnaires).

La banque examine le bilan de votre entreprise pour déterminer dans quelle mesure elle pourrait lui
prêter de l’argent.

Fanny Cao

Conseillère principale, Développement de produits, BDC


À quoi sert le bilan?

Le bilan sert à mesurer certains ratios clés de l’entreprise, comme le ratio d’endettement, le ratio
emprunts/capitaux propres et le ratio de liquidité générale à certaines dates fixes, comme dans les
rapports annuels, trimestriels ou mensuels. D’autres ratios sont utilisés pour faire des calculs à partir de
l’état des résultats et de l’état des flux de trésorerie qui renvoient au bilan.

Fanny Cao explique: «Cela permet de voir à quel point l’entreprise est efficace et liquide. La banque
examine le bilan de votre entreprise pour déterminer dans quelle mesure elle pourrait lui prêter de
l’argent. »

Le bilan révèle aussi la valeur comptable des actifs, du passif et des capitaux propres de l’entreprise.

Fanny précise que les chiffres du bilan présentent les actifs et le passif à court et à long terme. «Il faut
s’assurer que les actifs à court terme excèdent les éléments du passif à court terme. Ainsi, si vous devez
rembourser la totalité des éléments du passif à court terme demain, vous savez que l’encaisse
provenant des actifs à court terme vous le permet juridique,

la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique et

le respect de l’image fidèle.

Bien que la réglementation diffère de pays en pays, les états financiers d'entreprises cotées doivent
généralement être audités et approuvés par des auditeurs indépendants

La définition du « haut de bilan »

Le terme "haut de bilan" est issu de la présentation réelle du bilan qui fait apparaître en haut du bilan,
les emplois et les ressources à long terme de l'entreprise que sont les fonds propres, les dettes à long
terme et les financements sur le long terme.

On parle couramment de « haut de bilan » lorsque l'on désigne les éléments à long terme qui
constituent le bilan et ce, que ce soit à l'actif ou au passif. On dit également que le « haut de bilan » est
composé d'éléments solides alors que le « bas de bilan » est composé d'éléments plus liquides
(Trésorerie). Le haut de bilan correspond aux postes comptables liés au financement à long terme des
sociétés, aux comptes d'actifs et de passif qui constituent les ressources et les emplois durables d'une
entreprise. Au sein du haut de bilan, les ressources durables sont essentiellement les fonds propres et
l'endettement à moyen terme et à long terme, tandis que les emplois durables sont:
les immobilisations incorporelles,

les immobilisations corporelles

les immobilisations financières

En comptabilité, le passif du bilan est la partie du bilan comptable qui regroupe à la fois les dettes de
l'entreprise mais également ses capitaux propres et ses provisions pour risques et charges. Dans ce sens,
on peut dire que le passif du bilan met en évidence les dettes qu’une société possède auprès des tiers
mais aussi de ses différents actionnaires.

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