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L’entreprise se définie comme étant une unité économique juridiquement autonome dont la

fonction principale est de produire des biens et services sur le marché. En revanche, la
réputation s’assimile à la façon dont celle-ci est perçue par un groupe social ou par un grand
public dans son ensemble ; autrement dit, il s’agit d’une appréciation, de l’image collectivement
partagée qui peut être positive, neutre ou négative. Outre un intérêt juridique illustré par
l’existence d’une panoplie de textes régissants la création d’une entreprise, ce sujet présente
égalementun un intérêt social dans la mesure où nous verrons comment la croissance d’une
entreprise est tributaire de la confiance que ses clients lui accordent en d’autres termes de son
image. Dès lors, le problème sus posé est dans un premier temps relatif aux bases juridiques de
création d’une entreprise et dans un second à la réputation dont celle-ci jouie lorsqu’elle
respecte ou non les principes éthiques. Par conséquent, les questions qu’il convient de se poser
sont celles de savoir comment monter une entreprise ? La faire prospérer tout en gardant une
noble réputation ? De ce fait, nous articulerons d’abord notre travail autour d’une définition
générique du terme « entreprise », ainsi que de ces différentes formes, ensuite nous présenterons
le fondement juridique sur lequel celle-ci s’appuie pour voir le jour, et enfin nous montrerons
comment le respect ou non des valeurs éthiques impactent sur la réputation d’une entreprise.

I – DEFINITION DE L’ENTREPRISE ET SA TYPOLOGIE

De prime abord, il convient dans le cadre de cette section de définir la notion


d’entreprise et ensuite de présenter les différents types d’entreprises.

A – Définition de la notion d’entreprise

La définition du concept d' entreprise semble à priori une tâche aisée puisque
l’entreprise est une réalité familière dans la vie quotidienne ou dans les médias.
Cependant, son appréhension diffère selon le contexte .

1 – Du point de vue Économique

Du point de vue économique, plusieurs auteurs ont eu à donner une définition de


l’entreprise . Nous en présenterons trois.
De prime abord, selon Élie Cohen dans son dictionnaire de gestion, l’entreprise est «
une organisation relativement autonome dotée de ressources humaines, matérielles et
financières en vue d’exercer une activité économique stable et structurée ». On note
qu'il s’agit là d’une définition générale puisqu’elle peut également correspondre aux
administrations.
Ensuite, Abraham-Frois dans son dictionnaire de sciences économiques, il définit
l’entreprise comme « une unité économique dotée d’une autonomie juridique qui
combine des facteurs de production ( travail et capital ) pour produire des biens et des
services destinés à être vendus sur un marché ».
Enfin, l’institut national de la statistique et des études
économiques( INSEE ) appréhende l’entreprise comme étant « une unité économique
juridiquement autonome dont la fonction principale est de produire des biens ou
des services pour le marché », autrement dit il y’a entreprise dès lors que des
personnes mobilisent leur talent, et leur énergie ; rassemblent des moyens matériels et
de l’argent pour apporter un produit ou un service à des clients.

2 – Du point de vue juridique

D' après le Lexique des termes Juridiques le terme « entreprise »est


défini non seulement en matière de droit commercial, mais aussi en matière de droit du
travail.
- En droit commercial l’entreprise est une entité économique qui implique la mise en
œuvre des moyens humains et matériels de production ou de distribution des richesses
reposant sur une organisation préétablie.
- En droit du travail une entreprise est « un ensemble organisé de personnes et d’éléments
corporels et incorporels permettant l’exercice d'une activité économique qui
poursuit un objectif propre ».
De plus, il faut noter que plusieurs sociétés juridiquement distinctes peuvent, au regard
du droit du travail constituer une seule entreprise.

B – La typologie des entreprises

Conformément à l'acte uniforme OHADA , il existe plusieurs types d’entreprises


notamment :

1 – Les sociétés en commandite simple et les sociétés en nom collectif

• LaSociété en commandite simple (SCS)


La société en commandite simple est celle dans laquelle coexistent un ou plusieurs
associés indéfiniment et solidairement responsables des dettes sociales dénommés
« associés en commandite », avec un ou plusieurs associés responsables des dettes
sociales dans la limite de leurs apports dénommés « associés commanditaires » ou
« associés en commandite », et dont le capital est divisé en parts sociales.
La société en commandite simple est désignée par une dénomination sociale qui doit être
immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots : « société en
commandite simple » ou du sigle : « SCS ».
Le nom d’un associé commanditaire ne peut en aucun cas être incorporé à la
dénomination sociale, à défaut de quoi ce dernier répond indéfiniment et solidairement
des dettes sociales. Quant au capital social nécessaire, la loi n’en fixe ni le minimum ni
le maximum.
• LaSociété en nom collectif (SNC)
La société en nom collectif est celle dans laquelle tous les associes sont commerçants et
répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Elle est désignée par une
dénomination sociale, a laquelle peut être incorpore le nom d’un ou plusieurs associes, et
qui doit être immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots « société
en nom collectif » ou du sigle « S.N.C. ». La loi ne fixe aucun capital minimum.
2 – Les sociétés à responsabilité limitée et les sociétés anonymes

• LaSociété à responsabilité limitée (SARL)


La société a responsabilité limitée est une société dans laquelle les associés ne sont
responsables des dettes sociales qu’a concurrence de leurs apports et dont les droits sont
représentés par des parts sociales. Elle peut être instituée par une personne physique ou
morale, ou entre deux ou plusieurs personnes physiques ou morales. Elle est désignée par
une dénomination sociale qui doit être immédiatement précédée ou suivie en caractères
lisibles des mots :« société à responsabilité limitée » ou du sigle :« SARL ».
• LaSociété anonyme (SA)
La société anonyme est une société dans laquelle les actionnaires ne sont responsables
des dettes sociales qu’a concurrence de leurs apports et dont les droits des actionnaires
sont représentés par des actions.
Elle peut ne comprendre qu’un seul actionnaire, donc elle peut être pluripersonnelle ou
unipersonnelle. Elle est désignée par une dénomination sociale qui doit être
immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots : « société anonyme »
ou du sigle : « S.A. » et du mode d’administration de la société tel que prévu a l’artic1e
414 de l’Acte Uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement
d’intérêt économique. Le minimum de capital social est de 100 000 000 F CFA en cas
d’appel public à l’épargne, 10 000 000 F CFA dans le cas contraire.

3 – Les sociétés par action simplifiée et les Groupements d’intérêt économique

• LesSociétés par action simplifiée (SAS)


La société par action simplifiée est une société instituée par un ou plusieurs associés et
dont les statuts prévoient librement l’organisation et le fonctionnement de la société sous
réserve des règles impératives du présent livre. Les associés de la société par actions
simplifiée ne sont responsables des dettes sociales qu’a concurrence de leurs apports et
leurs droits sont représentés par des actions.
Lorsque cette société ne comporte qu’une seule personne, celle-ci est dénommée
« associé unique ». L’associe unique exerce les pouvoirs dévolus aux associés lorsque le
présent livre prévoit une prise de décision collective.
Toutes les décisions prises par l’associé unique et qui donneraient lieu a publicité légale
si e1les étaient prises par une assemblée doivent être publiées dans les mêmes formes.
La société est désignée par une dénomination sociale qui doit être immédiatement
précédée ou suivie en caractères lisibles des mots « société par actions simplifiée » ou du
sigle« SAS ».
Lorsque la société ne comprend qu’un associé, elle est désignée par une dénomination
sociale qui doit être immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots
« société par actions simplifiée unipersonnelle » ou du sigle « SASU ».
• Les
Groupements d’intérêt économique (GIE)
Le groupement d’intérêt économique est celui qui a pour but exclusif de mettre en œuvre
pour une durée déterminée, tous les moyens propres à faciliter ou à développer l’activité
économique de ses membres, à améliorer ou à accroître les résultats de cette activité. Son
activité doit se rattacher a l’activité économique de ses membres et ne peut avoir qu’un
caractère auxiliaire par rapport a celle-ci.
Deux (02) ou plusieurs personnes physiques ou morales peuvent constituer entre elles un
groupement d’intérêt économique, y compris les personnes exerçant une profession
libérale soumise à un statut législatif ou réglementaire ou dont le titre est protégé. Il jouit
de la personnalité morale et de la pleine capacité à compter de son immatriculation au
registre du commerce et du crédit mobilier.

4- Les sociétés sans personnalité juridique

Il peut s'agir soit des sociétés en participation, soit des sociétés créées de fait et des
sociétés de fait.
• La
Société En participation (SEP)
La société en participation est celle dans laquelle les associés conviennent qu’elle n’est
pas immatriculée au registre du commerce et du crédit mobilier. Elle n’a pas la
personnalité morale et n’est pas soumise à publicité. L’existence de la société en
participation peut être prouvée par tous moyens.
• Sociétécréée de fait et Société de fait
Il y a la société créée de fait lorsque deux (02) ou plusieurs personnes physiques ou
morales se comportent comme des associés sans avoir constitue entre elles l’une des
sociétés reconnues par le présent Acte Uniforme.
Lorsque deux (02) ou plusieurs personnes physiques ou morales ont constitué entre elles
une société reconnue par le présent Acte Uniforme mais qui comporte un vice de
formation non régularisé, ou ont constitué entre elles une société non reconnue par le
présent Acte Uniforme, il y a société de fait.
Tout intéressé peut demander à la juridiction compétente la reconnaissance de la société
créée de fait entre deux (02) ou plusieurs personnes dont il lui appartient d’apporter
l’identité ou la dénomination sociale. L’existence d’une société créée de fait ou d’une
société de fait est prouvée par tout moyen.
Lorsque l’existence d’une société créée de fait ou d’une société de fait est reconnue par
le juge, les règles de la société en nom collectif sont applicables aux associés.

5 - Les Sociétés civiles

On peut distinguer les sociétés civiles de droit commun d’autres sociétés civiles à statut
particulier, telles que les sociétés civiles professionnelles (SCP) et les sociétés civiles
immobilières (SCI).
La société civile peut constituer une structure d’accueil pour toutes les activités qui ne
sont pas commerciales : agriculture, activités intellectuelles (activités artistiques,
activités de recherche), professions libérales, activités immobilières non commerciales
(location d’immeubles non meublés).
En général, les sociétés civiles font l’objet des régulations dans les Codes civils, qui se
bornent à présenter quelques règles générales et laissent aux parties une entière liberté en
matière d’organisation de la société.
Pour constituer une société civile, un contrat suffit, car la société civile acquiert la
personnalité morale dès la signature de l’acte constitutif. Certains associés peuvent
apporter de l’argent, d’autres des biens en nature et d’autres leur savoir-faire. La gérance
de la société peut être assurée par un ou plusieurs gérants statutaires ou non, personnes
physiques ou personnes morales.
On distingue ainsi : les Sociétés civiles professionnelles (SCP),les Sociétés civiles
immobilières (SCI), la Société civile par sa forme et commerciale par son objet.
• Sociétécivile professionnelle (SCP)
Les SCP ont pour objet l’exercice d’une profession libérale par l’association de plusieurs
personnes physiques habilitées à exercer la profession en question. Ainsi, la SCP est une
réalité dans les professions d’avocat, d’architecte, de conseil en brevet d’invention, de
médecin, de notaire, de vétérinaire, etc.
S’agissant des règles de forme, les statuts de la SCP doivent être établis par écrit, de
préférence par acte notarié. La SCP acquiert la personnalité juridique dès son inscription
au Registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM).
Le capital social, dont le minimum n’est pas fixé, est divisé en parts sociales. La SCP
peut recevoir des apports en nature, numéraire ou en industrie.
• Sociétés
civiles immobilières (SCI)
C’est la forme de collaboration utilisée dans la plupart des cas par des personnes
désireuses d’accroître leur force en gérant ou en construisant ensemble des immeubles.
• Société
d’État
Les sociétés d’État (ou sociétés publiques, ou sociétés nationales) comme des entreprises
publiques constituées sous la forme de personne morale commerçante de droit privé.
L’application des règles OHADA aux sociétés d’État ne fait donc pas de doute dans son
principe.
On distingue :
Les sociétés d’État commerciales de droit : il s’agit des sociétés d’État, quelle que soit
l’appellation utilisée, ayant opté pour l’une des formes des sociétés commerciales par
détermination de la loi : société en nom collectif, société en commandite simple, société
à responsabilité limitée, société anonyme.
Les sociétés d’État sans forme sociétaire commerçante : il s’agit de sociétés d’État qui
seraient des sociétés civiles agissant dans un domaine comme le domaine agricole et qui
n’est pas régi par le droit OHADA. Il peut s’agir aussi d’établissements publics
administratifs qui n’entrent pas dans le champ d’application du droit (OHADA : il s’agit
des démembrements de l’État purement et simplement sans visée commerciale).
Les Sociétés d’économie mixte : la société d’économie mixte ou société mixte est une
société fondée sous un statut commercial et soumise aux règles du droit des affaires,
mais associant dans des proportions très variables des capitaux d’origine publique
toujours majoritaire (État, collectivités locales, établissements publics) et d’origine
privée, et dont l’activité diffère profondément des unes aux autres.
Il s’agit, en d’autres termes, d’une société formée entre l’État et des particuliers. Elle
fonctionne exactement comme une société formée entre particuliers mais avec cette
particularité que l’État y détient une part dans le capital.

Après avoir défini la notion d’entreprise et présenter ses différents types, il convient pour
nous d’énoncer les différentes étapes de création de cette dernière.

II- LES DIVERSES ETAPES D’ELABORATION D’UNE


ENTREPRISE

Il est question pour nous ici de citer les différentes étapes de création d’une entreprise et le
fondement juridique qui encadre cette création.

A – Les étapes de création

La réussite de la création d’une entreprise exige une demande rigoureuse et consciente ; elle
suppose de la part du futur entrepreneur des qualités et des capacités entrepreneuriales pour
construire de manière progressive, les différentes étapes du processus de création :

1 - L’idée d’entreprise

Tout projet commence par une idée de création et surtout par une volonté farouche de
réussir. L’idée qui va aboutir à la création d’une entreprise peut avoir de nombreuses origines.
Elle peut être le fruit d’une expérience professionnelle, naitre d’un savoir-faire, d’une formation
ou tout simplement, être le résultat d’une série de circonstances engendrées par un désir profond
ou une intuition. L’idée peut être soit un nouveau concept, soit l’accomplissement d’un ancien
concept qu’on développe avec un accord juridique. La réalisation de cette idée est ensuite liée à
la motivation et à la détermination de vouloir investir et parvenir à surpasser les difficultés qui
se présenteront dans le parcourt de la création du projet.

Il y’a deux types d’idées de création d’une entreprise. La nouvelle idée et l’idée classique. La
nouvelle idée c’est celle qu’il faut savoir faire accepter par les clients potentiels, il faudra donc
plus de temps pour la faire connaître. L’idée classique est une idée déjà rependue auprès d’autres
entreprises. Il est donc nécessaire de prouver son utilité et la faire se distinguer de la
concurrence en y ajoutant d’autres particularités.

2 - L’étude du marché

Une fois l’idée globale de l’entreprise établie, il est impératif pour l’entrepreneur d’effectuer une
étude du marché afin d’évaluer la faisabilité du projet. Pour cela, plusieurs éléments sont à
respecter :

 Identifier le positionnement stratégique des concurrents : leurs sites, la clientèle visée et


surtout leurs difficultés.
 Cibler les clients potentiels : identifier ces clients, connaitre leurs besoins, leurs
budgets, et leurs comportements.
 Identifier les fournisseurs : Recenser leurs nombres, leurs coûts de prestations, leurs
spécificités

3 - Recherche de financement
Ici il s’agit de rechercher les ressources financières capables de matérialiser le projet. Deux
types de financements sont envisageables. Le financement interne et externe. Le financement
interne renvoie aux fonds propres des associés. Les associés peuvent investir une partie de leurs
fonds personnels dans l’entreprise, grâce aux apports en numéraires ou aux avances en compte-
courant d’associé. Ces fonds permettent de construire un capital propre à l’entreprise. Le
financement par les fonds propres des associés reflète une véritable implication de leur part. Si
la société est financée uniquement grâce aux fonds propres des associés, on parle d’auto-
financement. C’est une pratique bénéfique pour l’entreprise qui est libérée de tout engagement
vis-à-vis d’une tierce personne ou entreprise. Si ces fonds propres ne suffisent pas à financer
entièrement l’entreprise, ils aident néanmoins à solliciter des emprunts bancaires.
Dans le cadre d’une recherche de financement pour une entreprise, vous pouvez vous tourner
vers vos proches, afin de leur demander une contribution. On appelle cela la love money. Vos
proches peuvent vous proposer :

 Des dons ;
 Des prêts à taux très faible ;
 Des prêts à taux zéro.

Le financement externe est constitué des emprunts et micro-crédits. Un établissement bancaire


peut accepter de prêter de l’argent à une entreprise qui recherche un financement de projet ou à
un entrepreneur qui souhaite se lancer. C'est ce que l'on appelle le financement bancaire. Bien
sûr, cette somme devra être intégralement remboursée, avec le paiement des intérêts qui
l’accompagnent. Il s'agit d'une source de financement externe très populaire. En pratique, pour
obtenir un emprunt bancaire lors de la création de votre entreprise ou au cours de sa gestion,
la capacité d'endettement de votre entreprise sera prise en compte par la banque.

Nous avons aussi les prêts inter-enterprises. Les prêts inter-entreprises permettent également de
répondre à une recherche de financement d’entreprise et de concrétiser un projet. Cependant,
une entreprise ne peut financer n’importe quel projet :

 Faire un prêt à une autre entreprise doit être une activité accessoire de l’entreprise, et non
son activité principale ;
 Le prêt doit être réalisé sur deux ans, mais pas plus ;
 Un contrat de prêt doit être conclu entre les deux parties ;
 Il doit exister un lien économique entre les deux entreprises, il peut s’agir d’un sous-
traitant ou même d’un GIE.

4 - Le choix du statut juridique de l’entreprise

La création d'une organisation nécessite de lui donner une structure juridique pour lui permettre
d'exercer ses activités juridiques et économiques. Ici, il s’agit de remplir les conditions liées à
l’immatriculation mais aussi à la forme juridique souhaité donner à l’entreprise (société
anonyme, à responsabilité simple…). Concrètement , les textes en vigueur doivent être
respectés.

5 - L’élaboration du Business Plan

Un business plan est un document de plusieurs pages contenant toutes les informations qui
permettent de décrire le projet, son modèle économique et sa projection budgétaire dans le
temps. Dans le business plan doivent figurer notamment : la présentation du projet, la
description du produit/service, le modèle de vente ou de distribution, l’étude de marché et le
plan d’action pour lancer et pérenniser le projet. Il comprend un prévisionnel sur 1 an, 3 et 5 ans
et un plan de trésorerie sur 3 ans. Il s’agit ici d’anticiper sur les chances de rentabilité d’une
entreprise aussi bien sur le long que sur le court terme.

6- Les formalités de création

Les formalités de création d’entreprise sont au nombre

 Rédaction des statuts : Les statuts définissent les règles de fonctionnement de la société.
Ils en désignent toutes les caractéristiques et permettent aux associés d’organiser les
rapports entre eux ainsi.

 Domiciliation de l’entreprise : La domiciliation fait partie des formalités de création


d’entreprise. Concrètement, il s’agit d’établir son siège social, de donner une adresse
administrative et juridique à votre société. Cette adresse doit figurer sur l’ensemble des
documents officiels de l’entreprise, et faire l’objet d’une clause dans les statuts.
 Constitution et dépôt du capital social : Lors de la création d’une entreprise, les associés
concourent à la souscription du capital social, et peuvent à ce titre effectuer différents
types d’apports : En numéraire, nature ou industrie. .Une fois le montant du capital
rassemblé, il faudra le déposer sur un compte dédié en attendant l’immatriculation de
l’entreprise. En contrepartie, les associés reçoivent des titres sociaux (actions ou parts
sociales), à proportion de leurs apports au capital de l’entreprise.
 Déclaration des bénéficiaires effectifs : L’entreprise doit identifier la ou les personnes
physiques en charge du contrôle de la société, et ce dans le but de lutter contre la
corruption. Est considérée comme bénéficiaire effectif, toute personne physique :
Détenant au moins 25% du capital social et/ou des droits de vote ; Exerçant par tout autre
moyen un pouvoir de contrôle sur les organes décisionnaires de la société.
 Publication de l’annonce légale de constitution : Cette étape permet d’informer les tiers à
la société (clients et fournisseurs potentiels, investisseurs, institutions, etc.) de sa
création. Dans un certain délai suivant la signature des statuts, les associés doivent
donc faire publier une annonce légale de constitution dans le département du siège
social. Il recevront une attestation de parution, également à joindre au dossier de
demande d’immatriculation.
 Dépôt d’une demande d’immatriculation.

B- Le fondement juridique de création d’une entreprise


Sur le plan juridique, la création d’une entreprise s’effectue sous le respect d’un certain nombre
de formalités qui varient non-seulement à l’échelon national, et ce au regard des différents Etats,
mais aussi à l’échelon régional c’est-à-dire selon les continents et les réalités communautaires.
En d’autres termes, la création et l’implémentation d’une société est tributaire du respect d’un
certain nombre de modalités qui changent selon les zones géographiques ; pour ainsi dire que les
conditions de création d’une entreprise en Afrique ne sont pas les mêmes en Europe, en Asie, en
Amérique et même jusqu’en Océanie. Ceci étant dit, il convient de souligner qu’au sein de cette
partie nous nous évertuerons à relever le fondement juridique sur lequel s’appuie les pays
Africains, notamment ceux membres de l’OHADA dans le cadre de la création d’une société.
Juridiquement parlant, pour qu’une entreprise ou société puisse voir le jour, il faudrait
préalablement que celle-ci puisse être immatriculée et ce peu importe sa zone géographique. En
effet, d’après Le Lexique des termes juridiques : « l’immatriculation est une action par laquelle
une personne ou une chose est inscrite sur un registre, par un numéro d’identification. Ce
numéro est complété par des mentions faisant état des caractéristiques de la personne ou de la
chose immatriculée ; l’immatriculation permet d’organiser une certaine publicité et d’appliquer
un statut». Aussi, dans le contexte qui est donc le nôtre, cette inscription se fait sur un registre de
commerce.

Outre l’acte uniforme OHADA portant Droit Commercial général qui organise le commerce
dans l’ensemble de la sous-région , le Cameroun a mis sur pied un instrument normatif
national destiné à régir cette création toutefois dans le strict respect
des règles relatives à l’acte uniforme ; il s’agit en effet de la loi N*2015/018 du 21 décembre
2015 régissant l’activité commerciale
L’article 5 alinéa 1 de la loi N*2015/018 du 21 décembre 2015 régissant l’activité commerciale
du Cameroun : « L’exercice de l’activité commerciale sur l’étendue du territoire national par
toute personne physique ou morale est libre, sous réserve du respect des lois et règlements en
vigueur. » Aussi, il est clair que d’après le système normatif Camerounais, toute personne aussi
bien physique que morale à le droit d'exercer une activité commerciale dans le respect de
certaines modalités bien particulières.

À cet effet, l’article 11 de la présente loi dispose que : « Sauf dispositions contraires de la loi,
toute personne physique ou morale exerçant une activité commerciale au Cameroun doit
requérir, dans le premier mois d’exploitation de son commerce ou de sa constitution, selon le
cas, son immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier auprès du Greffe de la
juridiction compétente, dans les conditions prévues par l’Acte uniforme portant sur le droit
commercial général.

Il en est de même pour tout établissement commercial secondaire ou toute succursale assujettie à
l’immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier exerçant dans le ressort d’une
autre juridiction.

(2) Toute personne physique ou morale inscrite au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier
conformément aux lois et règlements en vigueur est présumée, sauf preuve contraire, avoir la
qualité de commerçant. Elle est soumise à toutes les conséquences qui découlent de cette qualité.
Toute personne physique ou morale immatriculée au Registre du Commerce et du Crédit
Mobilier est tenue d’indiquer sur ses factures, bons de commande, tarifs et documents
commerciaux, ainsi que sur toute correspondance, outre sa dénomination et son adresse
complète, son numéro et son lieu d’immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit
Mobilier. »

De ce qui précède, force est de constater que la présente loi retranscris intégralement les
dispositions contenues dans l’acte uniforme OHADA portant sur le droit commercial général à
l’exception faite qu’elle ne détaille pas exactement les conditions d’immatriculation d’une part
liée aux personnes physiques, et d’autre part aux personnes morales. Raison pour laquelle, il est
impératif pour nous de développer ces modalités en question selon les différentes typologies de
personnes.
Concernant les personnes physiques, L’article 44 de l’Acte Uniforme OHADA portant Droit
Commercial Général dispose que : « Toute personne
physique Dont l'immatriculation est requise par la loi doit, dans le premier mois de l’exercice de
son activité, demander au Greffe de la juridiction compétente ou à l’organe compétent dans
l’État partie, dans le ressort de laquelle son activité se déroule, son immatriculation au Registre
du Commerce et du Crédit Mobilier. »
En revanche, l’article 46 dispose que : « Les personnes morales soumises par des dispositions
légales à l’immatriculation doivent demander leur immatriculation dans le mois de leur
constitution, auprès du Greffe de la juridiction compétente ou de l’organe compétent dans l’État
partie dans le ressort duquel est situé leur siège social ou leur principal établissement »
Une fois le décor planté, Les pièces et documents à fournir pour créer une société au Cameroun
sont les suivants :

 Photocopies simples de la Carte nationale d’identité du promoteur et ou des associés


 Photocopie de la carte de séjour ou passeport pour les étrangers
 Copie de l’acte de mariage le cas échéant
 Un extrait de casier judiciaire pour les natifs de la ville ou une déclaration sur l’honneur
d’une validité de 75 jours à retirer au Centre de Formalité pour la Création d’Entreprise (
CFCE) pour les non-natif de la ville
 Le plan de localisation pour l’entreprise
 Les frais de RCCM (registre de commerce et de crédit mobilier)

Une fois réunis, ces éléments doivent être déposés dans les bureaux du Centre de Formalité pour
la Création d’Entreprise(CFCE) .
Le contribuable doit revenir au Centre de Formalité pour la Création d’Entreprise au bout d’une
semaine afin de récupérer les documents de création de son entreprise qui sont le registre de
commerce et de crédit mobilier (RCCM) Avant, la carte de contribuable était également remis
au moment de la création de l’entreprise par le CFCE. Devenu attestation d’immatriculation, il
s’obtient désormais sur internet travers le site www.impots.cm ..Au terme du processus de
création de l’entreprise auprès du CFCE ou du Notaire, le promoteur de l’entreprise doit ensuite
se rendre dans le centre d’impôts auquel il est rattaché pour faire enregistrer son entreprise et
commencer ainsi à payer les impôts. Le centre d’impôt de chaque entreprise est affecté en
fonction de la localisation de l’entreprise.
Après avoir fourni les documents relatifs à la création d’une société au sein du centre de
formalité pour la créationd’entreprise, la nouvelle entreprise doit immédiatement remettre
des documents nécessaires pour son enregistrement auprès des impôts :

 Le Registre du Commerce
 Les statuts
 L’attestation d’immatriculation
 Le plan de localisation
 Le contrat de bail

Il faut prévoir une somme d’environ 200 000 FCFA pour cette étape d’enregistrement
notamment pour le paiement du bail qui correspond à 25% du loyer annuel, soit 150 000 pour un
loyer de 50 000 FCFA. Une fois le processus d’enregistrement terminé, les documents de
localisation et la non-redevance sont délivrés au promoteur, et l’entreprise doit commencer à
faire ses déclarations et payer ses impôts tous les mois.
Une fois ces différentes formalités effectuées, l’entreprise est prête à démarrer son activité.

Contrairement à l’espace OHADA, l’Union Européenne ne dispose pas véritablement d’une


harmonisation du droit relatif aux sociétés commerciales raison pour laquelle il y a encore une
certaine prédominance des lois nationales dans le cadre de leurs créations. En d’autres termes,
les règles relatives à la création des sociétés commerciales en France ne sont donc pas les
mêmes en Allemagne ou encore en suisse. Pour créer une société commerciale en France , il
convient tout d’abord de la constituer, puis de réaliser plusieurs formalités en vue de demander
son immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS). Peu importe la forme
juridique de la société, le processus est souvent similaire.

1ère étape : Rédiger les statuts de votre société

Pour commencer, il convient de rédiger le projet de statuts de la société commerciale. Ce


document est un acte juridique qui détermine le fonctionnement et l’organisation de l’entreprise.
Les mentions obligatoires dépendront de la forme juridique choisie. À ce sujet, vous retrouverez
toutes les informations dont vous aurez besoin dans notre thématique sur les statuts de société.
En pratique, vous aurez besoin d’échanger entre associés ou actionnaires afin de vous mettre
d’accord sur le contenu de chaque clause de vos statuts. De plus, si vous êtes plusieurs, vous
devrez vous pencher sur la gestion des rapports entre vous. Idéalement, il faut se faire conseiller
par un avocat à ce niveau.

2ème étape : Réaliser les apports en capital.

Pour devenir associé d’une société commerciale, il faut obligatoirement réaliser un apport, qui
peut prendre la forme : D’une somme d’argent, ce qui correspond à un apport en numéraire, ou
d’un bien autre que de l’argent, il s’agit dans ce cas d’un apport en nature. Concernant les
apports en numéraire, chaque associé doit verser sur un compte bloqué ouvert au nom de la
société en formation la partie de son apport qui est immédiatement libérée. Une fois versé, un
certificat de dépôt des fonds sera remis par l’établissement qui les reçoit (une banque le plus
souvent). Si des apports en nature sont prévus, chaque bien doit faire l’objet d’une évaluation.
Lorsqu’un apport a une valeur supérieure à 30 000 euros, ou si la valeur totale des apports en
nature excède la moitié du capital social, vous devrez faire intervenir un commissaire aux
apports.

3ème étape : Constituer votre société

Lorsque les démarches par rapport aux apports sont terminées, vous pouvez finaliser vos statuts
puis procéder à leur signature. Chaque associé doit les signer. À compter de ce moment, la
société est constituée.

4ème étape : Publier votre avis de constitution

La prochaine étape, obligatoire, consiste à diffuser un avis de constitution dans un journal


d’annonces légales de votre département (celui où se situe le siège social). Cet avis doit contenir
un certain nombre d’informations, en fonction de la forme juridique de la société commerciale.
Vous retrouverez toutes les informations dont vous aurez besoin dans notre thématique sur les
annonces légales.

5ème étape : Immatriculer votre société

Enfin, pour que votre société commerciale obtienne une existence légale, vous devez demander
son immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS). Pour cela, vous allez devoir
constituer un dossier composé d’une déclaration de création de société (formulaire M0) et de
plusieurs justificatifs.
Dans les jours qui suivent l’envoi de votre demande, votre société sera immatriculée (à
condition que votre dossier soit complet et sans erreurs) et vous recevrez votre extrait K-Bis.
Si vous vous chargez vous-même de la création de votre société commerciale, le budget à
prévoir se limitera au coût de la publication de votre avis de constitution et aux frais de greffe à
payer lors du dépôt de la demande d’immatriculation. Pour ces démarches, vous devez prévoir
un budget d’environ 200 euros.

Lorsqu’un commissaire aux apports doit intervenir (présence d’un apport en nature d’une valeur
supérieure à 30 000 euros, ou lorsque les apports en nature excède la moitié du capital social), le
budget peut rapidement augmenter puisqu’il conviendra de payer les honoraires du
professionnel. Le montant à prévoir dépendra de la nature exacte de la mission, mais il peut
rapidement s’élever à plusieurs milliers d’euros.

Ensuite, si vous décidez d’utiliser un service en ligne spécialisé pour créer votre société
commerciale, vous allez payer un montant qui englobera : le tarif du service, la publication de
l’avis de constitution et les frais de greffe. Le budget à prévoir se situe généralement entre 400
euros et 600 euros. Le montant peut toutefois augmenter si vous souscrivez des options durant
vos démarches.

Enfin, si vous décidez de passer par un professionnel (votre avocat, votre notaire ou votre
expert-comptable), le budget à prévoir se situera souvent entre 1000 euros et 2000 euros en
fonction de la forme juridique de la société commerciale. La création d’une société à plusieurs
associés aura un coût plus élevé que la création d’une société à un seul associé. En dehors du
fondement juridique sur lequel s’appuie les Hommes pour créer leurs sociétés, pour que celles-ci
parviennent à prospérer, il est clair qu’elle doit garder une noble réputation laquelle peut être
ternie en cas du non-respect des valeurs éthiques.

III. Éthique et réputation de l'entreprise :

A - L'impact du respect de l'éthique sur la réputation de l'entreprise :

Le respect de l'éthique au sein d'une entreprise peut avoir un impact significatif sur sa
réputation. Lorsqu'une entreprise adopte des pratiques éthiques, elle démontre son engagement
envers des valeurs telles que l'intégrité, la transparence et la responsabilité sociale. Cela crée
une relation de confiance avec ses parties prenantes, y compris les clients, les employés, les
investisseurs et la société dans son ensemble.

Par exemple, une entreprise qui s'engage à respecter les normes éthiques dans ses opérations,
comme le respect des droits des travailleurs, la protection de l'environnement et la lutte contre
la corruption, gagne la confiance de ses clients. Les consommateurs sont de plus en plus
conscients de l'impact de leurs achats sur le monde qui les entoure, et ils sont susceptibles de
préférer les entreprises qui partagent leurs valeurs. Une réputation positive en matière
d'éthique peut donc se traduire par une augmentation de la fidélité des clients et, par
conséquent, par une croissance des ventes et de la rentabilité de l'entreprise.

De plus, le respect de l'éthique peut également attirer et retenir les meilleurs talents. Les
employés sont plus enclins à travailler pour une entreprise qui se soucie de l'éthique et qui agit
de manière responsable. Une réputation positive en matière d'éthique peut contribuer à créer
un environnement de travail positif,
favorisant ainsi l'engagement, la productivité et la satisfaction des employés.

B - L'impact du non-respect de l'éthique sur la réputation de l'entreprise :

Le non-respect de l'éthique peut avoir des conséquences néfastes sur la réputation d'une
entreprise. Lorsqu'une entreprise est perçue comme agissant de manière contraire à l'éthique,
cela peut entraîner une perte de confiance de la part de ses parties prenantes, ce qui peut avoir
un impact financier et opérationnel.

Si par exemple une entreprise est impliquée dans des pratiques frauduleuses ou des scandales
de corruption, sa réputation peut être sérieusement entachée. Les clients peuvent se sentir
trahis et décider de ne plus faire affaire avec l'entreprise, ce qui entraîne une diminution des
ventes et des revenus. De plus, les investisseurs peuvent perdre confiance dans l'entreprise et
retirer leurs investissements, ce qui peut avoir un impact négatif sur sa stabilité financière.

De plus, le non-respect de l'éthique peut également entraîner des poursuites judiciaires, des
amendes et des sanctions réglementaires, ce qui peut affecter la réputation de l'entreprise et
entraîner des coûts financiers importants.

Ainsi, le respect de l'éthique est essentiel pour préserver la réputation d'une entreprise. En
agissant de manière éthique, une entreprise peut renforcer la confiance de ses parties
prenantes, attirer les clients, fidéliser les employés et maintenir sa stabilité financière. En
revanche, le non-respect de l'éthique peut entraîne
une perte de confiance, une diminution des ventes, des poursuites judiciaires et d'autres
conséquences négatives pour l'entreprise.

En conclusion, notre travail consistait à présenter les critères de création d’une entreprise
mais aussi le rôle de l’éthique dans la conservation d’une bonne réputation dans le milieu de
l’entrepreneuriat. Il en ressort que, la conceptualisation d’une entreprise est axée sur cinq
critères primordiaux qui sont : la définition d’une idée, l’étude du marché, la recherche de
financement, le choix du statut juridique et l’élaboration d’un business plan. Par ailleurs, il
est important de notifier que la valeur la plus importante pour la prospérité d’une entreprise
est la bonne réputation. Pour conserver celle-ci, l’éthique se démarque comme l’atout
primordial à avoir dans sa manche. Cela se traduit par le fait que cette dernière contribue à
créer un espace de parole libre au sein de l'entreprise favorisant de meilleures décisions mais
également par l'échange d'idées, l'innovation. De plus, l’éthique peut être considérée comme
un avantage compétitif, dans le cas ou elle représente un fort potentiel de différentiation et un
critère saillant de positionnement auprès des consommateurs.

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