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UE1 - GESTION JURIDIQUE, FISCALE ET SOCIALE

CHAPITRE N°15 - LES PRINCIPAUX MODES DE COOPÉRATION INTER-ENTREPRISES

LE GROUPEMENT D'INTÉRÊT ÉCONOMIQUE (GIE)

Constitution et objet
Le GIE, sans être une association ni une société, est une personne morale regroupant au
moins 2 associés, personnes physiques et/ou morales. Le groupement doit faire l’objet d’une
immatriculation au RCS et son régime juridique est encadré par le Code de commerce.
Sa vocation n’est pas de réaliser des bénéfices, même si elle peut en réaliser, mais de
faciliter ou développer l’activité économique (civile, commerciale ou agricole), d’améliorer ou
d’accroître les résultats de l’activité de ses membres qui demeurent indépendants. Le
secteur d’activité des entreprises membres doit donc être cohérent et compatible avec l’objet
du GIE.
La plupart du temps, il a pour objet de favoriser un regroupement de sociétés souhaitant
coopérer, par exemple en mutualisant certains moyens informatique, publicitaire, de
recherche, de marketing…

Fonctionnement
Les statuts définissent librement les pouvoirs des différents membres, leurs modes de
nomination, la durée de leurs mandats, les formes des AG (qui peuvent être convoquées par
seulement ¼ des membres), les conditions de vote (en cas de silence des statuts, les
décisions doivent être prises à l’unanimité), leur participation aux frais.
Doivent être nommés un ou plusieurs membres, en qualité d’administrateurs, qui engageront
le groupement à l’extérieur pour les actes entrant dans l’objet social.
Le GIE choisit librement dans ses statuts de se doter ou non d’un capital (variable) et la
nature des apports possibles. En l’absence de capital, et si la facturation de ses services ou
ses réserves se révèlent insuffisantes, il percevra des cotisations de ses membres. Ses
membres sont responsables indéfiniment et solidairement de ses dettes (sauf si une
convention avec un tiers limite cette responsabilité). Il doit comporter un organe de
surveillance d’au moins 2 personnes : un ou plusieurs contrôleurs de gestion, personnes
physiques nommées par l’assemblée mais pas forcément membres du GIE.
Les conditions de retrait sont fixées librement par les statuts. La chambre commerciale de la
Cour de cassation a considéré que ces modalités échappaient au contrôle des dispositions
du Code de commerce relatives au déséquilibre significatif.
En cas de solde bénéficiaire à la clôture de l’exercice comptable, celui-ci est réparti entre les
membres (selon les règles prévues par les statuts) mais ils n’ont aucun droit sur les réserves
constituées.

Les régimes fiscal et social


Le GIE lui-même n’est pas imposable mais les éventuels bénéfices sont à déclarer par
chacun des membres au titre de l’IR ou de l’IS (les dépenses engagées pour le faire
fonctionner pouvant être déduites du résultat).
Du point de vue social, les membres peuvent opter pour l’un des 2 régimes suivant :
- régime non-salarié, lorsqu’il n’y a pas d’activité salariée exercée dans le GIE
(cotisation uniquement à hauteur des bénéfices) ;
- régime salarié, en cas de rémunération perçue du GIE et d’une activité salariée
majoritaire.

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