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Direction régionale de
Tanger- Tétouan
IFCS de Tanger
1ér cycle
Sage femme
Cours élaboré par :
Email : adam.lanaya@gmail.com
Il s’agit d’un cours d’un volume horaire théorique de 10 heures, destiné aux étudiantes de 1ère année
sage femmes du premier cycle des études paramédicales.
Il revêt une grande importance du fait que les examens de laboratoire sont devenus, par excellence
les piliers du diagnostic clinique, du contrôle, du pronostic et de la surveillance thérapeutique.
Le présent module offre aux futurs professionnels de la santé une opportunité d’appréhender de près
l’importance des examens de laboratoire et de développer leurs aptitudes professionnelles en la
matière, afin de permettre aux médecins et aux infirmiers une prise de décision éclairée concernant
l’intervention au près de son client.
Approche pédagogique
Ce sous module s’inscrit dans une approche interactive à travers laquelle, l’étudiant /étudiante est
invité à recourir à la réflexivité comme démarche clé, permettant de développer ses compétences en
matière de prélèvements, de conservation et d’acheminement de ces produits dans de bonne
conditions.
Ainsi les étudiants sont sollicités à participer activement aux différentes activités d’apprentissage
proposées.
Compétence à développer
Capacités :
• Réaliser avec succès et sur la base d’une prescription médicale, la technique de prélèvement
d’un examen de laboratoire;
• Interpréter pour chaque type d’examen de laboratoire, les valeurs normales et les variations
pathologiques.
Habilités :
• Communiquer de façon rassurante, les résultats des examens de laboratoire aux patients.
• Prendre des décisions raisonnables pour chaque type de résultats des examens de laboratoire.
• Effectuer et interpréter les examens suivants: recherche d’albumine, de sucre, PH et d’acétone
dans les urines;
• Pratiquer le test de Cross match dans le sang.
Pré-requis :
Définition
Les examens de laboratoire sont des investigations techniques appelés analyses qui se font sur des
substances biologiques dans le but d’avoir des résultats permettant au personnel médical et
paramédical de prendre des décisions de traitement et de prise en charge auprès des patients.
Les examens de laboratoire sont d’une grande utilité dans la prise en charge des patients car ils
fournissent des informations qui servent dans:
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• Le dépistage,
• Le diagnostic et le pronostic;
Matières à prélèvement
Les prélèvements peuvent être effectués dans:
o Le sang (veineux, artériel ou capillaire)
o Les urines
o Les selles
o Les crachats
o Le pus
o Les vomissements
o Les secrétions de gorge
o Les secrétions nasales
o Les secrétions vaginales et urétrales
Les analyses biochimiques consistent à mesurer les quantités des constituants chimiques (Sodium,
Potassium, calcium, glucose, lipides, …), dans les liquides biologiques (sang, urine, etc.)
La plupart des maladies ont en effet des répercussions sur leur composition et leur étude peut aider
au diagnostic et au suivi de nombreuses maladies.
Facteurs influençant les résultats des examens
Les valeurs des examens sont influencées par : l’âge, le sexe et même la race,
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• Les repas influencent également les résultats : L’idéal est d’effectuer le prélèvement 12 heures
après l’ingestion d’aliments, car certains paramètres comme le glucose, les lipides, … peuvent
être influencés.
• L’heure idéale de prélèvement se situe entre 7 et 9 heures du matin et en tout cas avant 12 heures
(midi),
• Il est important de s’assurer de l’existence ou non d’une situation de stress, car celle-ci a
également un grand retentissement à cause des activités hormonales
• La prise de sang doit s’effectuer avant les soins ou/et la prise de médicaments.
• Si le patient prend des médicaments, il faut prendre cela en compte et en aviser le laboratoire.
IL est à noter que d’autres facteurs influencent les prélèvements notamment : la grossesse, l’obésité,
l’alcool, le cycle menstruel, la contraception orale, le tabac, la caféine, les médicaments.
IL est à noter aussi la différence des résultats selon le type de sang prélevé (sang veineux,
artériel ou capillaire).
A- les prélèvements veineux
o compresses stériles
o pince à servir
o cupule contenant du coton
o un garrot
o seringues avec aiguille stérile ou un venoject
o bons de laboratoire
o étiquettes
o alcool à70
o Bétadine
o gants pour l’opérateur
o deux haricots
o un contenaire
Technique de prélèvement
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o Repérer la veine la plus accessible en choisissant une de bon calibre « ayant tendance à renfler»
o Si la veine n’est pas apparente : frotter le bras de bas en haut, tapoter doucement sur la veine et
demander au malade de serrer la main
o Placer le garrot au dessus de la région à ponctionner
B- principes à respecter :
1. Avertir le malade la veille de l’examen pour qu’il reste à jeun si c’est nécessaire.
2. Il est impératif de respecter strictement les principes d’hygiène et de sécurité
3. vérifier l’état physique du patient;
4. Vérifier l’existence de la prescription médicale de demande d’examen (nominative, signée et
datée).
5. Il ne faut pas faire un prélèvement sur :
- une fistule artério-veineuse
- un bras hémiplégique.
- un bras perfusé.
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1-Tube rouge
C’est un tube sec pour les examens biochimiques et sérologiques, exemples:
Urée
Créatinine
Transaminases
CRP
Ionogramme
VIH
RAI
Glycémie…
2-Tube bleu
C’est un tube contenant du citrate 2.8 % pour des examens hématologiques et d’hémostase :
VS et Groupage, TP, TCK.
3-Tube vert
C’est un tube contenant de l’héparine réservé aux examens biochimiques : Ionogramme
(Si absent: tube rouge)
4-Tube mauve
dit EDTA (Ethylène diamine tétra acétique) pour l’examen de : NFS
5-Tube gris
c’est un tube contenant du Fluorure pour: Glycémie (Si absent: tube rouge)
6- Tube noire
C’est un tube qui contient du citrate de sodium 3.8% consacré à la VS (Si absent: tube bleu)
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Analyses biochimiques
• Valeurs normales
Faussement positive, en cas d’oxydants sur les parois de verre (eau de javel), en cas de bandelettes
périmées, ou conservées à la lumière, de TRT par les céphalosporines ou les quinolones, la Vit C...)
2- Bilan rénal : Urée
• Définition
Est la principale forme d’élimination des déchets azotés du catabolisme protéique chez l’homme,
formée dans le foie à partir de l’ammoniac (produit par la désamination des acides aminés). L’urée
s’élimine principalement dans les urines et la sueur, un peu dans les matières fécales. L’urée est la
première substance dont la détermination a été utilisée pour le diagnostic, le suivi et la surveillance
d’une insuffisance rénale.
• Principales indications
La détermination de l’Urée fait partie d’un bilan de base en réanimation et contribue à l’exploration
de la fonction rénale.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine.
• Valeurs de référence :
Nourrisson Adulte
• Variations pathologiques:
Diminution : Jeûne prolongé, Malnutrition, hépatite et insuffisance hépatique;
Augmentation: Effort prolongé, Insuffisance rénale aiguë ou chronique (associé à la clairance de la
créatinine).
3- Créatinine
• Définition
La créatinine est un déchet formé dans l’organisme humain par déshydratation non enzymatique de
la créatine synthétisée par le foie et stockée dans les muscles du squelette.
L’élimination de la créatinine est exclusivement urinaire. Pour un sujet donné, la quantité de
créatinine éliminée quotidiennement dans les urines est fixe. La clairance de la créatinine est la
filtration glomérulaire, donc toute variation de la clairance renseigne directement sur l’état
fonctionnel des reins.
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• Principales indications
Les dosages de la créatinine sanguine et urinaire sont prescrits pour le diagnostic d’une altération de
la fonction rénale et pour la surveillance des sujets insuffisants rénaux.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine.
• Variations pathologiques
Diminution : taux de créatininémie est abaissé dans les atrophies musculaires et pendant la
grossesse ;
Augmentation : Insuffisance rénale aigües ou chroniques.
• Valeurs de référence :
Adulte Nourrisson Enfant <5 ans
4- Protéines totales
• Définition
Protéines totales sont une variété hétérogène de protides composés d’un grand nombre d’acides
aminés. Ces protéines comprennent l’albumine, les globulines et le fibrinogène (si le prélèvement
est fait sur un tube hépariné).Si le dosage spécifique de chaque protéine est actuellement possible,
grâce aux progrès des méthodes analytiques, les variations du taux global des protéines totales
restent intéressantes et possèdent une valeur d’orientation préalable à toute investigation ultérieure
plus approfondie.
• Principales indications
- Eléments importants de l’ionogramme plasmatique.
- Etats de dénutrition: carence en protéine alimentaire.
- Insuffisance hépatique.
- Atteinte rénale.
- Accélération de la vitesse de sédimentation.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine.
• Valeurs de référence : 76 g/l
• Variations pathologiques
L’hypoprotéinémie: états se dénutrition, insuffisance hépatique, cirrhose…;
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5- Potassium (K)
• Définition
Le cation principal intracellulaire, sa concentration dans les hématies est 28 fois supérieure à sa
concentration plasmatique.
• Principales indications
Le potassium est un examen d’extrême urgence, surtout dans les acidoses graves (coma diabétique,
insuffisance rénale aigue). Il fait également partie des bilans hydrominéral et acido-basique.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine.
• Valeurs de référence
3,5 - 5, 0 mmol/l soit 3,5 - 5, 0 meq/l
• Valeurs Pathologiques:
Hypokaliémie : due à un déficit d'apport potassique, perte digestive, perte rénale….
Hyperkaliémie : due à un excès d'apport potassique, défaut d'élimination rénale et/ou
digestive.
6- Sodium (Na+)
• Définition
Le cation le plus important du secteur plasmatique, il représente 95% des électrolytes dans ce
milieu.
• Principales indications
Associé au dosage des chlorures, le dosage di sodium fait partie principalement d’un bilan habituel
de réanimation, en cas de déshydratation et dans les affections rénale, digestive et
endocrinienne.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine.
• Valeurs de référence
135 - 145 mmol/l soit 135 - 145 meq/l
• Valeurs pathologiques:
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• Définition:
Le chlorure est le principal anion du compartiment extracellulaire de l’organisme. Son dosage est
rarement dissocié de ceux du sodium et du potassium. C’est un paramètre de l’ionogramme
plasmatique.
• Principales indications:
- Bilan habituel de réanimation;
- En cas de déshydratation;
- Déséquilibre acido-basique;
- Coma diabétique;
- Insuffisance rénale.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans ATC ou sur héparine.
• Valeurs de référence
98 à 108 mmol/L
• Variations pathologiques
Hypochlorémie :
- Conséquence d'un déficit d'apport de sodium. : pertes digestives, rénales.
- Conséquence d'une augmentation de la quantité d'eau (hyperhydratation): insuffisance
cardiaque, rénale, hépatique, œdèmes.
Hyperchlorémie :
- Conséquence d'une diminution de la quantité d'eau (déshydratation) : pertes digestives,
diminution d'apport hydrique, perte d'eau importante.
- Conséquence d'une surcharge de sodium.
9- PH et Gaz du sang
L’étude du PH et des gaz du sang (PCO2 et PO2), renseigne sur les troubles acido-basiques.
• Principales indications:
En réanimation: permet le diagnostic et même la vérification de l’efficacité thérapeutique…
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang artériel ou veineux hépariné; une anaérobiose stricte est de rigueur pour ne pas
introduire d’air.
• Valeurs de référence :
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PH abaissé PH augmenté
Le magnésium comme le potassium sont les deux cations principaux du milieu intracellulaire. Il
est indispensable au fonctionnement de très nombreuses enzymes. Le besoin quotidien alimentaire
chez l’adulte est de 240 à 300 mg; les principales sources alimentaires sont le lait et les végétaux.
Indications:
Est demandé dans l’insuffisance rénale aigue, le coma diabétique acidocétosique et dans le cadre
d’un bilan nutritionnel.
• Variations pathologiques:
- L’hypophosphorémie est observé principalement dans l’hyperparathyroîdie, le rachitisme
et l’ostéomalacie (carence en vit D).
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La Mesure de leur activité permet de mettre en évidence une cytolyse, de localiser l’atteinte d’un
organe et de déterminer l’étendue de la nécrose.
• Principales indications.
Le dosage des transaminases est prescrit essentiellement dans les atteintes cardiaques et hépatiques.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine.
• Valeurs de référence :
TGO TGP
10 - 40 UI/L 10 - 40 UI/L
• Variations pathologiques
Diminution : Grossesse, déficit en vitamine B6;
Augmentation : en parallèle de la TGO et de la TGP reflète l’étendue de la cytolyse hépatique dans
les hépatites infectieuses, virales ou toxiques, la cirrhose hépatique;
Dans l’infarctus du myocarde, l’élévation de la TGO est plus importante que l’élévation de la TGP.
14- Phosphatases alcalines (PAL)
La Phosphatase alcaline (PAL) est une enzyme présente dans des tissus variés, surtout dans le foie,
la muqueuse intestinale, l’os ainsi que dans le poumon, le rein et les globules rouges.
• Indications:
- L’exploration des affections hépatiques et des voies biliaires;
- Affections du tissu osseux.
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• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant
• Valeurs de référence
75 - 240 UI/L
• Variations pathologiques
On note une augmentation dans:
- Dans les maladies hépatobiliaires;
- Les hépatites, cirrhoses…
Chez l’enfant, la principale cause de l’augmentation de la phosphatasémie est le rachitisme
(carence en vit D).
Chez l’adulte, dans les ostéomalacies, les fractures, l’hyperparathyroidie.
16- Amylases
L’Amylase est une enzyme secrétée par les glandes salivaires et le pancréas. Dans le sérum, il existe
principalement deux grands types:
- Amylase type P (d’origine pancréatique);
- Amylase type S (d’origine salivaire).
• Indications:
L’amylasémie est un examen d’urgence devant toute crise douloureuse abdominale. La
détermination de cette enzyme est demandée dans les affections des glandes salivaires de l’enfant
(Oreillons).
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant
• Valeurs de référence
15 à 110 UI/L
• Variations pathologiques
L’Amylasémie peut dépasser plusieurs fois le taux normal dans la pancréatite aigue.
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17- La lipase
Une enzyme sécrétée principalement par le pancréas. On la trouve en quantité très faible la
muqueuse gastrique, les hématies et les leucocytes.
Examen d’urgence dans le cadre d’un bilan d’infarctus du myocarde, et aussi dans les atteintes du
muscle strié.
• Valeurs de référence: CPK totale: 22 - 170 UI/L
• Variations pathologiques:
Une élévation rencontrée dans d’infarctus du myocarde, les maladies du muscle strié, l’écrasement
des masses musculaires en traumatologie…
20- Bilirubine
• Définition
La bilirubine libre est un pigment non soluble dans l’eau, produit de la dégradation de l’hème
provenant principalement de l’hémoglobine. Produite dans les cellules du système réticulo-
endothélial (rate, moelle osseuse, foie), elle est transportée par l’albumine du plasma vers
l’hépatocyte pour y être conjuguée à l’acide glucuronique ( bilirubine conjuguée, soluble dans
l’eau), avant d’être excrétée dans les voies biliaires.
• Principales indications
Le dosage de la bilirubine est prescrit dans:
Affections Syndromes
L’ictère du nouveau né
hépatobiliaires hémolytiques
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant.
• Valeurs de référence :
• Variations pathologiques:
Augmentation: Anémies, accident de transfusion, Incompatibilité fœto-maternelle, ictère du
nouveau-né.
Diminution: hépatites et inflammation des voies biliaires.
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• Variations pathologiques:
Les hypertriglycéridémies se rencontrent dans le diabète sucré, les hyper et hypothyroïdies, la
goutte, les maladies hépatiques, les pancréatites aigües… et au cours des traitements de longue
durée par les corticoïdes, et chez la femme pratiquant une contraception orale par les
oestroprogestatifs.
23- Acide urique
• Définition
Est le catabolisme final des purines (acides nucléiques endogènes et alimentaires). L’élimination de
l’acide urique est rénale à 75%, le reste est secrété dans le tractus gastro-intestinal.
• Principales indications.
Le dosage de l’acide urique est prescrit dans le dépistage et la surveillance de la goutte et dans
l’insuffisance rénale. Reste un élément de surveillance des femmes enceintes hypertendues.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine.
• Variations physiologiques et pathologiques
Diminution :
Grossesse (jusqu'au 6eme mois), Insuffisance hépatique sévère et en cas de certaines tumeurs
avec augmentation importante de l'élimination urinaire.
L’hyperuricémie :
Obésité, goutte, alcoolisme, Insuffisance rénale chronique, déshydratation, Jeûne prolongé et
en cas de certains cancers.
• Valeurs de référence :
Saignements
Anémie Anémie chroniques Surveillance des Syndromes
microcytaire inflammatoire (gynécologique, polytransfusés thalassémiques
digestif)
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant.
• Valeurs de référence
Varie selon l’âge et le sexe:
• Variations pathologiques
Augmentation: surcharges, hémolyses, lors des transfusions, cytolyses hépatiques;
Diminution: carences martiales, polyglobulies, anémies régénératives…
25- Ferritine
Ferritine est protéine forme de stockage et de réserve de fer la plus importante dans le corps. Se
trouve particulièrement dans le foie, la rate et la moelle osseuse. Elle joue un rôle important
dans l’absorption, le stockage et libération de fer.
Son dosage est combiné au dosage du fer et de la transferrine surtout dans le diagnostic de:
- Anémies microcytaires ferriprives;
- Anémies inflammatoires;
- Syndromes thalassémiques…
Augmentation: hépatite virale, syndromes inflammatoires, thalassémies…;
Diminution: précocement dans carences martiales, chez certaines femmes (règles abondantes,
grossesse…).
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Augmentation Diminution
27- AZOTÉMIE
L'élévation dans le sang du taux de l'urée et des autres produits d'excrétion azotée est
communément décrite en clinique sous le nom d'azotémie ou d'urémie. Elle représente le stade
terminal de l'insuffisance rénale progressive et résulte de l'impossibilité d'excréter les déchets
métaboliques au rythme de leur production.
- D'une insuffisance hépatique: qui ne permet plus la transformation des molécules azotées
complexes en urée et acides aminés ;
- D’une insuffisance rénale: qui ralentit ou supprime l'élimination des protéines telles que
l'acide urique, la créatinine...
- De traumatismes graves responsables d'une destruction tissulaire importante, comme les
brûlures ou encore les écrasements musculaires...
Hypo azotémie se voit au cours de :
-L’ingestion élevée de boissons ou l’administration intraveineuse abondante de liquides;
-La grossesse;
-Les hépatites graves.
28- Les corps cétoniques et recherche du sang
• Définition et Intérêt du dosage
L'acétone et, plus généralement, les corps cétoniques sont des produits normaux du
métabolisme des graisses.
Leur rôle est d'intervenir pour libérer de l'énergie lorsque les réserves en sucres sont insuffisantes,
notamment en période de jeûne.
Leur dosage dans le sang ou les urines est utilisé pour aider au diagnostic d'une complication
pouvant survenir chez des personnes diabétiques, le coma "acidocétosique".
• Quelles sont les valeurs normales?
Elles varient selon la technique utilisée et l'état de jeûne.
A titre indicatif: Acétonémie (taux d'acétone dans le sang total) < 0,85 mmol/l; cétonurie < 2
mmol/24 heures.
• Comment est interprété le résultat?
Une augmentation du taux des corps cétoniques dans le sang ou hyper cétonémie est
physiologiquement normale en période de jeûne. Si elle est accompagnée d'une augmentation de la
glycémie et, éventuellement, d'une augmentation de la cétonurie (taux de corps cétoniques dans les
urines), elle permet le diagnostic de coma acido cétosique chez un sujet diabétique.
Une hypo cétonémie est toujours pathologique et évoque des troubles du métabolisme des sucres.
29- Sels et pigments biliaires
• Définition.
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Les sels ou acides biliaires sont des acides choliques, leur rôle est de rendre les graisses plus
solubles et permettre leur absorption en les émulsionnant. Lors d'un obstacle majeur sur les voies
biliaires, ces sels sont éliminés dans les urines.
Les pigments biliaires sont des composés issus de la dégradation de l'hémoglobine.
La partie non protéique de l'hémoglobine (l'hème) est dégradée en bilirubine. La bilirubine est
conjuguée avec l'acide glucuronique pour donner la bilirubine conjuguée, qui est un pigment biliaire
responsable de la couleur jaune-brun de la bile.
La bilirubine conjuguée passe dans l'intestin avec la bile et est dégradée en stercobiline; qui est
un pigment biliaire responsable de la couleur brune des selles.
• Principales indications
Dépistage d'anomalies du métabolisme, de maladies du foie, d'obstruction biliaire et hépatique.
N.B: En cas de modification dans la composition des sels biliaires, le cholestérol est susceptible de
précipiter et d’entraîner la formation de calcul biliaire.
30- Test de Rivalta
• Définition
La réaction de Rivalta met en évidence une protéine précipitable dans l’eau acétique. Cette
protéine n’est présente que dans les liquides d’épanchement ayant les caractères d’un exsudat.
Épreuve permettant de différencier un épanchement d'origine inflammatoire est un épanchement
d'origine mécanique. L’épreuve consiste à laisser tomber quelques gouttes de sérosité (prélevées
dans l'articulation pathologique) dans de l'eau distillée à laquelle on a rajouté un peu d'acide
acétique. Dans ce cas le liquide devient trouble quand il provient d'un exsudat. Quand il s'agit d'un
transsudat le liquide reste limpide.
- L'exsudat est un liquide organique riche en protéines, tantôt séreux (ayant des
caractéristiques du sérum sanguin), tantôt de nature fibrineuse (la fibrine est une variété de protéines
du plasma sanguin fabriquée par le foie), tantôt de nature muqueuse (glaireuse, quand il y a
inflammation).
-Le transsudat, par rapport à l’exsudat, est composé de substances : eau, sels minéraux,
substances…. D'autre part, ce liquide ne contient pas ou très peu de leucocytes (globules blancs) et
de protéines. Les transsudats doivent être distingués des exsudats, qui sont le résultat d'un
mécanisme inflammatoire alors que le transsudat est un épanchement de liquide d’origine
mécanique pure.
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31- Chromatographie
La chromatographie est une technique physique de séparation d'espèces chimiques, basée sur les
différences d'affinités des substances à analyser . La chromatographie analytique est utilisée pour
identifier ou doser les composés chimiques d'un mélange et apprécier leur concentration.
Analyses hé matologiques
D’autres paramètres sont également mesurés : Taux d'hémoglobine, Volume globulaire moyen =
VGM), Hématocrite, TCMH = teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine, CCMH=
concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine.
Les Variations possibles
• Anémie: Diminution du taux d'hémoglobine et/ou diminution du nombre des GR
• Polyglobulie : augmentation du Nb de GR
• Hypoleucocytose: diminution du Nb de GB
• Hyperleucocytose: augmentation du Nb de GB
• Thrombopénie: diminution du nombre des plaquettes
• Thrombocytose: augmentation du nombre des plaquettes.
1-1) Hémogramme (NFS): Globules rouges
Définition
Les globules rouges sont des cellules anucléées de 7 à 8 de diamètre. Elles contiennent
essentiellement de l’hémoglobine et constituent avec les Globules blancs et les plaquettes les trois
éléments figurés du sang circulant. Globules rouges sont nécessaires au transport de l’oxygène et à
l’hématose tissulaire. Leur durée de vie est en moyenne de 110 +/- 10 jours.
La numération des globules rouges fait partie de l’Hémogramme, composé en plus de la
numération des Globules blancs et des plaquettes, du dosage de l’hémoglobine, de la mesure de
l’hématocrite et du calcul des constantes érythrocytaires (VGM, TCMH, CCMH). L’Hémogramme
est l’examen le plus couramment pratiqué et demandé.
Prélèvement
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2 à 5 ml de sang recueilli sur EDTA (Ethylène diamine tétra acétique). Il n'est pas nécessaire
d'être à jeun.
Principales indications :
Valeurs de référence :
Varie selon l’âge et le sexe:
4,5 - 5,9 * 10 4,0 - 5,4 *10 3,8 – 5,4 4,4 – 6,0 *10 6/mm3
6
/mm3 6
/mm3 *106/mm3
1-2) Réticulocytes
Définition
Sont les hématies les plus jeunes du sang circulant. Leur taux est un indice fidèle de la
production médullaire. Leur présence augmentée indique une hyper production de GR dans la
moelle osseuse, pour combler un déficit lié à une anémie.
Conditions de prélèvement : (Idem)
Intérêt du dosage:
La découverte des syndromes anémiques
Valeurs normales:
25000 - 75000 / mm3 soit : 1 - 3% des GR
Variations pathologiques
Lorsque le chiffre des Réticulocytes est > 120.000/ mm3, on dit que l’anémie est régénérative
(hémorragie, hémolyse…);
Chiffre non élevé anémie non régénérative (carence en fer, en vitamine B12, …).
1-3) Hémogramme (Hb): Hémoglobine
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Définition
HB est le constituant principal du globule rouge, elle assure le transport de l’oxygène des poumons
aux différents tissus de l’organisme et le transport du gaz carbonique des tissus aux poumons.
Principales indications
Le dosage d’Hémoglobine fait partie de l’hémogramme. Le taux de l’Hémoglobine est intéressant
dans le diagnostic et le suivi des syndromes anémiques, quelle que soit l’étiologie, avec des
signes cliniques tels que :
- Asthénie;
- Pâleur
- hémorragie
L’hémoglobine est un constituant des GR qui est composé de 4 chaines d’acides aminés. Chaque
chaine (globine) contient un noyau (hème) entouré d’atomes de fer responsable du transport de
l’oxygène et du CO2
Valeurs de référence
Varie selon l’âge et le sexe:
40 – 54% 37 – 45% 33 – 44 % 50 – 64 %
Hématocrite
Nombre d’hématies
Valeurs de référence
Varie selon l’âge et le sexe:
Age VGM
3 mois 88 +/- 8
1 an 78 +/-8
3 – 6 ans 81 +/-8
10 – 12 ans 84+/-7
adulte 90+/-7
Hémoglobine (g/l)
Nombre d’hématies
Valeurs de référence :
Nouveau Né 33 +/- 4
3 mois 29 +/- 5
1 an 27 +/- 4
3 -12 an 27 +/- 3
Adulte 30 +/- 2
-Polynucléaires (granulocytes)
-Lymphocytes
-Monocytes
Les types de leucocytes
G
r
a
n
u
l
e
u Neutrophiles Eosinophile
A Basophile
x
g
r
a
n
u
l
e
u Lymphocyte Monocyte
x
Principales indications
La numération des globules blancs avec la détermination de la formule leucocytaire est
essentiellement motivée lors de:
- Fièvre;
- Syndromes infectieux ou inflammatoire;
- Maladies malignes;
- Hépatomégalie;
- Splénomégalie;
- Ganglions.
Valeurs de référence :
Le nombre de leucocytes et la formule sanguine varie selon l’âge :
1 an 4 – 12 * 103/ mm3
37
Polynucléaires neutrophiles 40 - 80 20 - 40 50 – 80
Lymphocytes 20 – 40 50 – 70 20 – 40
Monocytes 2 - 10 2 - 10 2 - 10
Variations pathologiques
Hyper leucocytose
En cas :
- les infections
- Les brûlures
- Les insuffisances rénales
- Infarctus de myocarde
- Leucémie
- La prise prolongée de corticoïdes
- L’hyperthyroïdie
Cause de diminution de GB : leucopénie
Certaine leucémie…
1-9) Hémogramme (NFS): Plaquettes(PL)
Définition
Les plaquettes ou thrombocytes, sont des fragments de cytoplasme de 2 à 3 µm, dépourvus de
noyau. Elles constituent avec les globules rouges et les globules blancs les trois éléments figurés
du sang circulant. Les plaquettes jouent un rôle fondamental dans l’hémostase primaire.
Principales indications
38
La numération des plaquettes fait partie de l’hémogramme. Elle est prescrite essentiellement
lors des :
- Bilans préopératoires;
- Syndromes hémorragiques;
- Surveillance des traitements par l’héparine;
- Maladies auto-immunes;
- Purpuras.
Valeurs de référence
150 – 400*103/ mm3
Une diminution trop importante (thrombopénie)du taux de plaquettes entraîne un risque
hémorragique;
Une augmentation (thrombocytose) du taux entraîne au contraire un risque de thrombose par
formation d'agrégats plaquettaires.
Valeurs normales: T. Récapitulatif
Hématocrite (%) 37 - 46 40 - 52
CCMH (g/100ml) 30 - 36 30 - 35
Groupage sanguin
Agglutinogènes (Ag) : ce sont des antigènes qui se trouvent de façon naturelle sur la surface de
nos hématies et qui correspondent à notre groupe sanguin.
Les principaux agglutinogènes sanguins sont les agglutinogènes du système ABO et du système
Rhésus.
Les agglutinines (Ac): Se sont des Protéines plasmatiques synthétisées par un sujet en réponse à
l’introduction d’un antigène donné et se combinant spécifiquement avec lui.
Ils sont des anticorps naturels présents dans le plasma.
A- groupage système ABO:
Détermine le groupe
sanguin
(A, B, AB ou O)
Conditions de prélèvement :
• Prélèvement de sang veineux ; 2 tubes bleus avec anticoagulant (citrate) peuvent être
prélevés à des moments différents.
• Le système ABO est très important à déterminer dans le cadre de transfusions sanguines afin
de respecter les règles de compatibilité.
• En effet, l'injection de produit sanguin d'un donneur non compatible avec le groupe sanguin
du receveur peut entraîner des accidents transfusionnels dramatiques.
B- Le système Rhésus
Il s’agit d’un autre type d’antigène qui s’appelle antigène D, présent ou non à la surface des
globules rouges.
Si le facteur Rhésus (Rh) est présent, le groupe sanguin est positif;
41
•Rh –
Rh-
Rh +
Rh+
Conditions de prélèvement :
La détermination du Rh ce fait sur le même échantillon de sang prélevé pour groupage ABO
Intérêt de la détermination:
-Elle permet de distinguer les sujets dits Rhésus D positif des sujets Rhésus négatif pour éviter toute
incompatibilité lors de la transfusion.
-Elle est aussi importante chez la femme enceinte pour éviter le risque d'immunisation contre le
groupe Rh du fœtus lors de grossesses ultérieures, quand la mère a un Rh - et le fœtus a un Rh+.
C- Phénotypage
Conditions de prélèvement:
Idem que celles de groupage ABO
Intérêt de la détermination:
Il s’agit de phénotype Rhésus complet C c E e
Ce sont des systèmes d'antigènes présents sur les globules rouges
Leur détermination est importante surtout pour les sujets polytransfusés et les femmes
susceptibles d'être ultérieurement enceintes.
Autres systèmes sanguins
42
Cartwright Hm Ii
Xg Gerbich Globoside
Examens microbiologiques
Est un examen de biologie médicale, étudiant l'urine d'un patient. Il est fréquemment utilisé pour
diagnostiquer une infection urinaire. Il détermine notamment la numération des hématieset
des leucocytes, la présence ou non de germes (leur type et leur profil de résistance aux antibiotiques)
et la présence de cristaux. Ce prélèvement nécessite quelques jours d'analyse (notamment pour la
culture) avant de donner tous ces résultats et nécessite d'être analysé dans un laboratoire d'analyses
médicales.
Intérêt du test/
43
Cette analyse comporte un examen direct de l'urine au microscope et une mise en culture afin de
rechercher et d'identifier la présence de germes. L'ECBU permet de rechercher une infection urinaire
(cystite, pyélonéphrite) et d'identifier le(s) germe(s) en cause; Si un germe est trouvé, un
antibiogramme peut alors être réalisé pour guider le médecin dans sa prescription d'antibiotique.
Indications
- Surveillance ou suspicion d'un trouble biologique.
- Suspicion d'une infection urinaire.
- Bandelette urinaire réactive positive aux leucocytes.
- L'examen cytobactériologique des urines est indiqué à titre préventif chez la femme
enceinte. Il fait partie des examens systématiques du suivi d'une grossesse.
Résultat normal
Examen cytologique : < 10 éléments / mm3
Examen bactériologique : culture stérile (ou < 103 germes /ml)
Résultats pathologiques
Examen cytologique : Présence de leucocytes parfois très nombreux, altérés
Examen bactériologique : identification d'1 ou plusieurs germes ; quantité > 105/ml
Cystite ou infection urinaire basse à Escherichia coli, Proteus, Staphylococcus saprophyticus…
Chez l'homme : Cystite souvent + prostatite aiguë /chronique ; (Gonocoque, Chlamydia…)
Chez l'enfant jeune, si les infections urinaires sont récidivantes, rechercher une éventuelle
malformation …
Conditions de prélèvement: milieu de jet
Recueillir les urines de la première miction du matin après toilette et désinfection locale avec
une solution antiseptique (type Dakin). Les premières gouttes d'urine seront éliminées et les
20 à 50 ml suivants seront recueillis dans un pot stérile, en prenant soin de ne pas toucher le
bord supérieur du récipient.
Si possible, le prélèvement sera fait avant la mise en route d'un traitement antibiotique ;
dans le cas contraire signaler le traitement en cours.
Fermer hermétiquement le flacon, l'identifier très précisément et le porter immédiatement
au laboratoire accompagné de sa presciption et de l’heure de prélèvement. En cas
d’empêchement le placer pour quelques heures à + 4°C pour éviter la prolifération des
germes pendant un maximum de 12 heures.
44
Noter sur les bons d'analyse la température du patient, son traitement antibiotique, autre
informations importantes.
Respecter rigoureusement les règles d'antisepsie
Chez le petit enfant on doit utiliser un collecteur stérile spécifique, après néttoyage de la zone
urogénitale à l'aide d'une solution antiseptique.
Ce dispositif à usage unique adapté à l'anatomie se pose après désinfection soigneuse et ne peut
être laissé en place plus d'une heure;
Passé ce délai, si l'enfant n'a pas uriné, le dispositif est éliminé et remplacé par un collecteur neuf.
Dès la miction terminée le collecteur est enlevé et les urines sont transvasées soigneusement dans un
flacon stérile puis acheminées rapidement vers le laboratoire.
Chez les sujets ayant une sonde urinaire, le prélèvement peut être fait directement par ponction de
la sonde, Le prélèvement se fait à l'aide d'une seringue au niveau du tube reliant la vessie à la poche
urinaire.
3- Un prélèvement de gorge
46
4- Hémoculture
Elle a pour objectif :
47
5- LCR
48
Le liquide céphalorachidien est un liquide limpide, eau de roche, stérile. Cet un examen
d’urgence permettant de déterminer l’étiologie d’un syndrome méningé. Cet examen s’intègre
toujours dans un examen biologique plus complet:
- Mise en culture du LCR sur des milieux enrichis;
- Recherche des bactéries par examen direct après coloration de Gram; examen
cytologique, comprenant la numération des éléments figurés, l’établissement de la
formule leucocytaire;
- recherche d’antigènes solubles par agglutination de particules latex;
- D’autres recherches particulières sont possibles en fonction du terrain et à la demande
du clinicien (mycobactéries, virus champignons…)
Principales indications:
- Devant un tableau clinique qui associe deux syndromes:
- Syndrome méningé avec céphalées, vomissements et raideur de la nuque;
- Syndrome infectieux avec fièvre.
Technique du prélèvement
C’est un acte médical, après asepsie soigneuse. Le liquide (2à 5 ml) est recueilli dans 3 tubes
stériles numérotés de 1 à 3 (afin de distinguer une piqure vasculaire d’une hémorragie
méningée). Ces tubes doivent être acheminés sans délai au laboratoire.
Résultats normaux: Le LCR normal est clair:
Cytologie: 2 à 4 éléments /mm3; Absence de germes.
Pathologie:
En fonction des données biologiques des différents examens chimiques et cytobactériologiques du
LCR, on distingue:
- Les méningites virales: (liquide clair, éléments lymphocytaires, glycorachie normale,
protéines augmentées jusqu’à 1g/l);
- Les méningites à liquide clair: à Candida albicans, Cryptocococcus et mycobactéries…
- Les méningites purulentes ou bactériennes: LCR trouble (eau de riz), prédominance des
Neutrophiles, augmentation des proteines¨dépassant 1 g/l…
Les germes responsables des méningites varient selon l’âge:
Nouveau – né: E. coli, streptocoque B, Listeria monocytogènes…
Enfant: méningocoque et Haemophilus influenzae…
Adulte: pneumocoque, méningocoque, autres bacilles Gram négatifs…;
49
L’appareil génital bas est normalement contaminé. La flore vaginale normale comprend avant tout
la flore de Doberlein; il s’agit de bacilles et de coccobacilles Gram+ appartenant à de nombreuses
espèces de lactobacilles. L’appareil génital haut est normalement stérile.
Pathologie:
Les agents infectieux incriminés dans ces infections sont les candida albicans, trichomonas
vaginalis, Gardnerella vaginalis, entérocoques, Staphylocoques, anaérobies divers…
D’autres agents sont transmis lors des rapports v sexuels: gonocoques, mycoplasmes, syphilis….
9- Résultats:
L’isolement des gonocoques impose le diagnostic d’urétrite gonococcique. Seule l’association
d’une urétrite confirmée- présence de GB d’une culture pure et abondante- autorise la
poursuite de l’examen bactériologique.
D’autres agents responsables sont le Chlamydia, le Trichomonas, Uréaplasma…
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A) Le spermogramme
L'analyse du sperme est l'examen le plus important dans l'évaluation de la fertilité masculine.
Principal examen, le spermogramme mesure avec précision des paramètres comme le nombre de
spermatozoïdes, la mobilité des spermatozoïdes, la taille et la forme des spermatozoïdes, le volume
du sperme, ainsi que le dosage de certaines substances normalement présentes.
Les substances présentes dans le sperme, comme le liquide prostatique, sont également analysées,
afin d’être sûr que les spermatozoïdes baignent bien dans les fluides adéquats.
Indications:
■ Diagnostiquer une infection génitale (prostatite…).
■ définir au mieux la part de responsabilité masculine dans le bilan de l’infertilité du couple.
Dans la majorité des cas, le spermogramme est réalisé dans le but de vérifier la stérilité du patient.
Le spermogramme peut donner une indication très précise sur l’indice de fertilité d’un homme. Cet
examen médical peut être nécessaire dans le cas d’un couple jeune qui n’arrive pas à avoir
d’enfant au bout d’une ou plusieurs années, ou pour un couple un peu plus âgé (de 35 à 40 ans) qui
n’arrive pas à procréer au bout de quelques mois.
Prélèvement : Le recueil du sperme :
Le recueil s'effectue de préférence au laboratoire (Cela permet d’éviter que
les spermatozoïdes se dégradent entre l’éjaculation et l’analyse), par masturbation. L'examen devra
être précédé de trois jours d'abstinence de toute relation sexuelle avant le spermogramme. Cette
52
Anomalies:
- Une oligospermie quand la concentration en SPZ est inférieure à 20 millions/cm3
- Une azoospermie quand la concentration est inférieure à 10 millions/cm3
- Une asthénospermie quand le nombre de spermatozoïdes mobile est inférieur à 60 %
- Une tératospermie quand il existe plus de 50 % de spermatozoïdes anormaux
- Une aspermie, c'est-à-dire une absence de sperme
- L'azoospermie absence totale de spermatozoïdes dans le sperme éjaculé;
- Hypospermie: volume inférieur à 2ml;
- Hyperspermie: volume supérieur à 6ml
- Nécrospermie: taux supérieur à 30% des formes mortes
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La spermoculture est la recherche d'une infection (essentiellement bactérienne) dans le sperme. Elle
consiste en l'examen direct au microscope d'un échantillon de sperme suivi de sa mise en culture
sur milieux appropriés à la croissance des bactéries.
La spermoculture fait partie de l'exploration d'une infertilité masculine et est normalement
couplée au spermogramme. La spermoculture guide le choix vers une thérapeutique antibiotique.
Elle est aussi systématiquement réalisée avant un acte de procréation médicalement assistée, pour
s'assurer de l'absence d'infection qui pourrait être responsable d'un échec de fécondation.
Une spermoculture négative ne garantit pas l'absence d'infection surtout en présence
d'une leucocytose.
But: recherche des germes de type entérobactéries, gonocoque, mycoplasmes, Chlamydiae ainsi que
des champignons.
Prélèvement:
Le recueil de sperme doit être effectué au laboratoire, dans un récipient stérile, après trois jours
d'abstinence sexuelle, et après avoir uriné, fait une toilette minutieuse du méat et s'être bien lavé les
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mains. Il est aussi demandé de boire beaucoup avant l'examen : au moins un litre d'eau la veille au
soir et 1/2 litre le matin du recueil (pour permettre une élimination de la flore urétrale saprophyte)
L'examen doit être réalisé à distance d'une infection, d'une fièvre ou d'une intervention chirurgicale,
car elles pourraient influencer les résultats.
Un traitement antibiotique gêne l'interprétation de cet examen et doit impérativement être signalé.
Les valeurs normales:
En l'absence d'infection, ni de globules blancs, ni de bactéries dans le sperme.
Il existe une infection si: NGB dans le sperme est supérieur à 106/ml + présence une bactérie
pathogène.
Transport et conservation:
Spermoculture : 2 heures à température ambiante.
Spermogramme : 30 minutes à température ambiante (protégé du froid).
Délai de rendu des résultats :
Fin de journée pour les spermogrammes 48 heures pour spermocultures.
11- Coproculture
Est la mise en culture des selles, pour isoler les bactéries responsables de diarrhées. L’examen
des selles au microscope après coloration garde son intérêt et permet d’apprécier l’équilibre entre les
bactéries Gram+ et gram -, et de noter la présence éventuelle de Gb fécaux.
L’intestin contient normalement une importance flore bactérienne. Il est donc important que le
prélèvement soit accompagné des indications cliniques nécessaires.
Principales indications:
Syndromes diarrhéiques
Prélèvement:
Chez l’adulte et l’enfant, un peu de selles suffit dans un flacon bien hermétique.
Chez le nourrisson, un écouvillonnage rectal est suffisant.
Résultats normaux:
Absence de bactéries entéropathogènes.
Pathologie:
Sans indication précise du clinicien, les bactéries les plus couramment recherchées sont: salmonella,
Shigella, Yersinia enterocolitica, Campylobacter jejuni.
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Chez les enfants âgés de moins de 4 ans: recherche aussi: Esherichia coli entéropathogènes,
Rotavirus…
D’autres germes doivent être recherchés en cas de diarrhée après un séjour dans certains pays
endémiques: Vibrio cholerae, Escherichia entérotoxinogénes (coproculture orientée).
En cas de toxi–infections alimentaires, on recherche: Salmonella, Staphylococcus aureus,
Clostridium perfringens, bacillus…
Analyses sé rologiques
Travaux de groupe
1- Sérodiagnostic de la HIV
Le HIV ou VIH (virus d’immunodéficience humaine) est l’agent responsable de la maladie du SIDA
(syndrome d’immunodéficience acquise). HIV est un virus qui attaque le système immunitaire
de l’homme, et affaiblit ses capacités de s’auto protéger contre les agents pathogènes.
Une « déficience » du système immunitaire qui est acquise et non pas génétique.
Virus du Sida (VIH)
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Résultats:
Le dépistage est réalisé obligatoirement par 2 techniques différentes : un test de dépistage immun
enzymatique (ou technique ELISA) Elisa et western blot
Si la recherche par les 2 techniques est négative, le sujet est séronégatif.
Si l'un des tests, ou les 2 sont positifs, un nouveau prélèvement est demandé pour effectuer un
test de confirmation. Une fois le test de confirmation est positif, la séropositivité du sujet au VIH est
certaine.
En revanche, une sérologie négative ne permet pas d'exclure formellement une infection. En
effet, les anticorps anti-VIH témoignant de la contamination et mis en évidence par la sérologie
n'apparaissent dans le sang qu'au bout de 6 à 8 semaines en moyenne (parfois, plus longtemps). En
début d'infection, ils ne sont donc pas détectables alors que la personne infectée est déjà contagieuse
et c'est pour ça que normalement l'examen doit être refait au moins une 2ème fois pour confirmation
Conditions de prélèvement:
- Prélèvement de sang veineux.
- Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
- Il pourra être nécessaire d'effectuer un deuxième prélèvement pour contrôle.
Intérêt du dosage:
Le SIDA est la conséquence de l'infection au VIH, son diagnostic se fait par la détection des
anticorps dans le sang qui apparaissent entre 2 et 12 semaines après la contamination
(séropositivité).
Les tests sérologiques de dépistage du sida sont actuellement très fiables (Elisa, Western-
Blot) .ainsi que la recherche de la charge virale.
Ces tests permettent la mise en évidence d'anticorps spécifiques, anti VIH (anti virus sida).
Certes, ils sont pratiqués systématiquement chez les donneurs de sang et d'organes, cependant il
semblerait très opportun que les sujets à risques fassent pratiquer ces tests de façon systématique
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également.
Il est fortement conseillé à tous les sujets ayant subi une transfusion, lors d'une intervention
chirurgicale en particulier, de se faire rechercher une éventuelle séropositivité.
2- Sérodiagnostic de la syphilis
La syphilis est une maladie infectieuse sexuellement transmissible et contagieuse due à Treponema
pallidum. On distingue plusieurs stades dans l’évolution de la maladie :
Syphilis primaire : Le contexte clinique au stade de syphilis primaire est généralement évocateur
avec la notion de chancre et/ou la notion de rapport sexuel récent avec une personne ayant eu
une syphilis.
Syphilis secondaire: Tous les tests sérologiques sont en général positifs avec des titres élevés en
anticorps.
Syphilis latente : En l’absence de signes cliniques, le diagnostic de syphilis latente repose donc
essentiellement sur l’interrogatoire à la recherche d’une notion de syphilis antérieure chez le
(la) patient(e) ou chez son (sa) partenaire.
N.B: L’existence de phases cliniques silencieuses (syphilis latente) au cours desquelles le
diagnostic n’est possible que par les tests sérologiques constitue l’une des difficultés majeures
du dépistage de la syphilis.
Syphilis tertiaire
Elle est devenue rare dans les pays industrialisés. Le diagnostic biologique de neurosyphilis repose
sur des arguments non spécifiques (hypercellularité du LCR, hyper protéinorachie) et sur les
tests sérologiques.
Syphilis congénitale
Il existe un risque de transmission materno-foetale au cours de la syphilis d’où l’intérêt du dépistage
systématique chez la femme enceinte. A la naissance, le nouveau-né a le même profil
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sérologique que sa mère du fait du passage passif des anticorps maternels à travers la barrière
placentaire. Il faudra contrôler les sérologies de l’enfant afin de suivre la baisse progressive du
taux des anticorps.
Intérêt du dosage: le sérodiagnostic est possible (recherche des anticorps spécifiques dans le
sérum, témoins d'une réaction de l'organisme contre cette bactérie, à l’aide d’antigènes
tréponémiques fixés sur un Support). Ce sérodiagnostic doit obligatoirement être basé sur 2
types de réactions, les plus fréquentes étant le VDRL (Veneral Disease Research Laboratory) et
le TPHA (Treponema pallidum haemaglutination assay).
2ème cas : les 2 tests sont positifs alors la syphilis est en phase secondaire ou tertiaire;
3ème cas : VDRL+ et TPHA négatif : VDRL pseudo positive (Parmi les causes les plus
fréquentes de fausses positivités on retrouve les infections bactériennes, virales ou
parasitaires, les maladies auto-immunes et la grossesse);
4ème cas : Le profil VDRL négatif TPHA positif est plutôt en faveur de la « cicatrice
sérologique » d’une infection ancienne.
Le traitement devra être instauré sur la clinique sans attendre les résultats du laboratoire.
RECOMMANDATIONS
1- . Un contrôle sérologique sur un 2ème prélèvement est indispensable afin de suivre la cinétique des
anticorps dans le temps.
2. En l’absence de signes cliniques, le diagnostic de syphilis latente repose essentiellement sur
l’interrogatoire qui doit retrouver la notion de syphilis acquise antérieurement chez le (la)
patient(e) ou chez son(sa) partenaire;
3. Dans le doute, il vaut mieux traiter le patient afin de couvrir une éventuelle syphilis latente et
mettre en place un suivi sérologique.
4. Les sérologies de syphilis peuvent rester positives si le traitement est instauré tardivement.
5. C’est la diminution du VDRL qui permet de suivre l’efficacité du traitement.
3- Dépistage de l’hépatite C
Conditions de prélèvement:
Prélèvement veineux, pas indispensable d'être à jeun.
Des dosages répétés sont utiles pour confirmer la positivité ou suivre l'évolution de la maladie.
Intérêt du dosage:
• L’infection par le virus de l'hépatite C passe inaperçue car asymptomatique, mais elle évolue
après vers l’hépatite chronique, la cirrhose et même le cancer du foie.
• L’existence des anticorps anti-VHC permet de prouver une infection par ce virus
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virus de l'hépatite C
Résultats :
Si recherche d'anticorps anti-VHC négative :
Cela signifie qu'il n'y a pas d'infection par le VHC ou infection trop récente (apparition des
anticorps au moins 12 à 15 semaines après la contamination).
Si recherche d'anticorps anti-VHC positive :
Cela nécessite une confirmation par un 2ème test.
Bilharziose, Toxoplasmose- Rubéole, Hydatidose (voir travaux de groupe corrigés)