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Ministère de la santé

Direction régionale de
Tanger- Tétouan
IFCS de Tanger
1ér cycle

Module : Examens du laboratoire

A l’intention des étudiants de 1éme année

Section infirmier polyvalent

Sage femme

Cours élaboré par :

Mme El Wardi Khadija

Enseignante à l’IFCS de Tanger

Email : adam.lanaya@gmail.com

Année universitaire 2012/2013


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Il s’agit d’un cours d’un volume horaire théorique de 10 heures, destiné aux étudiantes de 1ère année
sage femmes du premier cycle des études paramédicales.
Il revêt une grande importance du fait que les examens de laboratoire sont devenus, par excellence
les piliers du diagnostic clinique, du contrôle, du pronostic et de la surveillance thérapeutique.
Le présent module offre aux futurs professionnels de la santé une opportunité d’appréhender de près
l’importance des examens de laboratoire et de développer leurs aptitudes professionnelles en la
matière, afin de permettre aux médecins et aux infirmiers une prise de décision éclairée concernant
l’intervention au près de son client.

 Approche pédagogique

Ce sous module s’inscrit dans une approche interactive à travers laquelle, l’étudiant /étudiante est
invité à recourir à la réflexivité comme démarche clé, permettant de développer ses compétences en
matière de prélèvements, de conservation et d’acheminement de ces produits dans de bonne
conditions.
Ainsi les étudiants sont sollicités à participer activement aux différentes activités d’apprentissage
proposées.

 Compétence à développer

Mettre en œuvre avec une grande exactitude, la technique de prélèvement, la conservation,


l’acheminement dans des bonnes conditions des examens de laboratoire sur la base d’une
prescription médicale et l’interprétation de ces examens, afin de prendre une bonne décision
vis-à-vis du patient.

 Capacités :

• Réaliser avec succès et sur la base d’une prescription médicale, la technique de prélèvement
d’un examen de laboratoire;
• Interpréter pour chaque type d’examen de laboratoire, les valeurs normales et les variations
pathologiques.

 Habilités :

• Préparer le matériel nécessaire pour tout type d’examens de laboratoire prescrit.


• Identifier pour chaque type de prélèvement la nature de l’examen de laboratoire.
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• Communiquer de façon rassurante, les résultats des examens de laboratoire aux patients.
• Prendre des décisions raisonnables pour chaque type de résultats des examens de laboratoire.
• Effectuer et interpréter les examens suivants: recherche d’albumine, de sucre, PH et d’acétone
dans les urines;
• Pratiquer le test de Cross match dans le sang.

 Pré-requis :

Module pathologies médicales et pathologies chirurgicales, Module de sémiologie, Module de


microbiologie…

 Activités et stratégie d’enseignement/apprentissage :

Ce module invitera l’étudiant à participer à des activités d’enseignement/apprentissage favorisant


l’intégration des différents types de savoir (savoir, savoir-faire et savoir être) :

Activités en classe Activités hors classe

 Exposés interactifs  Recherches documentaires ;


 Lecture collaborative en classe du  Réalisation des travaux de
cours groupe.
 Travaux de groupe
 Discussion
 Rétroaction
 Synthèses : partielle et finale

 Définition

Les examens de laboratoire sont des investigations techniques appelés analyses qui se font sur des
substances biologiques dans le but d’avoir des résultats permettant au personnel médical et
paramédical de prendre des décisions de traitement et de prise en charge auprès des patients.

 Importance des examens de laboratoire

Les examens de laboratoire sont d’une grande utilité dans la prise en charge des patients car ils
fournissent des informations qui servent dans:
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• Le dépistage,

• Le diagnostic et le pronostic;

• Le contrôle de l’évolution de la maladie;

• Le suivi de l’efficacité du traitement

• La décision pour faire d’autres examens

 Matières à prélèvement
Les prélèvements peuvent être effectués dans:
o Le sang (veineux, artériel ou capillaire)
o Les urines
o Les selles
o Les crachats
o Le pus
o Les vomissements
o Les secrétions de gorge
o Les secrétions nasales
o Les secrétions vaginales et urétrales

 Les catégories d’examens

Les analyses se repartissent en 4 catégories:


1. Hématologiques,
2. Bactériologiques
3. Sérologiques
4. Biochimiques
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 Les analyses hématologiques:


Elles sont pratiquées sur le sang pour permettre le diagnostic ou le suivi de certaines
maladies.
Le sang est composé d'un liquide, le plasma, dans lequel flottent des cellules (globules
rouges, blancs et plaquettes) et un grand nombre de substances (protéines, hormones,
vitamines…)
Ainsi, l'hématologie regroupe l'analyse des cellules du sang mais aussi d'éléments dissouts dans le
plasma comme les facteurs de la coagulation ou les anticorps.

 Les analyses Bactériologiques et Parasitologiques


En bactériologie et parasitologie, le but des analyses est souvent d'identifier l'agent responsable de
l'infection : bactérie, parasite, champignons microscopiques, etc.
Elles consistent donc à prélever un échantillon et à rechercher l'élément pathogène soit par
observation directe soit après mise en culture.
L'identification du germe pathogène aidera à définir le meilleur traitement et l'antibiotique le plus
efficace.
Les analyses sérologiques
La sérologie est l'étude du sérum c'est-à-dire le sang débarrassé de ses cellules et d’autres
constituants.
La plupart du temps, il a l'aspect d'un liquide transparent et jaunâtre et comprend une concentration
en anticorps.
La sérologie consiste donc à évaluer l'immunité à une maladie en mesurant la quantité d'anticorps
spécifiques de celle-ci.

 Les analyses biochimiques

Les analyses biochimiques consistent à mesurer les quantités des constituants chimiques (Sodium,
Potassium, calcium, glucose, lipides, …), dans les liquides biologiques (sang, urine, etc.)
La plupart des maladies ont en effet des répercussions sur leur composition et leur étude peut aider
au diagnostic et au suivi de nombreuses maladies.
Facteurs influençant les résultats des examens
Les valeurs des examens sont influencées par : l’âge, le sexe et même la race,
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• Les repas influencent également les résultats : L’idéal est d’effectuer le prélèvement 12 heures
après l’ingestion d’aliments, car certains paramètres comme le glucose, les lipides, … peuvent
être influencés.

• L’heure idéale de prélèvement se situe entre 7 et 9 heures du matin et en tout cas avant 12 heures
(midi),

• Idéalement, il faut attendre 12 heures après un exercice musculaire pour effectuer un


prélèvement car plusieurs paramètres biologiques peuvent être influencés par l’activité
physique.

• Il est important de s’assurer de l’existence ou non d’une situation de stress, car celle-ci a
également un grand retentissement à cause des activités hormonales

• La prise de sang doit s’effectuer avant les soins ou/et la prise de médicaments.

• Si le patient prend des médicaments, il faut prendre cela en compte et en aviser le laboratoire.

IL est à noter que d’autres facteurs influencent les prélèvements notamment : la grossesse, l’obésité,
l’alcool, le cycle menstruel, la contraception orale, le tabac, la caféine, les médicaments.
IL est à noter aussi la différence des résultats selon le type de sang prélevé (sang veineux,
artériel ou capillaire).
A- les prélèvements veineux

Conditions requises auprès du préleveur


Le préleveur est l’infirmier(e) qui pratique les prélèvements:
o Il doit avoir une compétence initiale (formation) pour la connaissance des examens
demandés, les facteurs influençant, les anticoagulants employés et les conditions de
stockage et d’acheminement.
o Il doit avoir également une compétence dans La localisation des veines, la pratique du
prélèvement et le remplissage correcte et ordonné des tubes;

 Matériel pour prélèvement

Sur un guéridon propre et désinfecté :


o un plateau stérile
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o compresses stériles
o pince à servir
o cupule contenant du coton
o un garrot
o seringues avec aiguille stérile ou un venoject
o bons de laboratoire
o étiquettes
o alcool à70
o Bétadine
o gants pour l’opérateur
o deux haricots
o un contenaire

 La localisation des veines

 Technique de prélèvement
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o Se laver les mains avec du savon


o Mettre le chariot en parallèle au lit du malade
o Positionner le patient en position couchée ou allongée, éventuellement assis

o Lui dégager le membre à ponctionner et le mettre en extension

o Placer coussinet et protection sous site de ponction

o Repérer la veine la plus accessible en choisissant une de bon calibre « ayant tendance à renfler»

o Si la veine n’est pas apparente : frotter le bras de bas en haut, tapoter doucement sur la veine et
demander au malade de serrer la main
o Placer le garrot au dessus de la région à ponctionner

o Appliquer l’antiseptique largement sur la peau du bas en haut ou en spiral

o Enfiler les gants de protection

o Immobiliser le membre en tendant la peau avec le pouce de la main libre

o Ponctionner la veine en dirigeant le biseau de l’aiguille vers le haut

 Si on pique avec un venoject :


o Apres que l’aiguille est dans la veine enfoncer chaque tube dans le venoject,
o Desserrer le garrot des que le 1er tube est rempli
o Placer une compresse imbibée d’antiseptique sur le point d’injection pour comprimer la veine
o Demander au patient de maintenir la compresse en appuyant dessus.
o Jeter l’aiguille dans le contenaire.
o Tourner et retourner le tube lentement, enlever les gants, appliquer un diachylon
o Mettre les étiquettes sur les tubes, noter dessus: nom, prénom, numéro d’entrée, service et
examen demandé.
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o Inscrire le prélèvement sur le bon de labo.


o Placer les tubes dans le porte tube.
o Laver le matériel et le stériliser.
o Se laver les mains avec du savon

B- principes à respecter :
1. Avertir le malade la veille de l’examen pour qu’il reste à jeun si c’est nécessaire.
2. Il est impératif de respecter strictement les principes d’hygiène et de sécurité
3. vérifier l’état physique du patient;
4. Vérifier l’existence de la prescription médicale de demande d’examen (nominative, signée et
datée).
5. Il ne faut pas faire un prélèvement sur :
- une fistule artério-veineuse
- un bras hémiplégique.
- un bras perfusé.
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6. Vérifier la date de péremption du matériel et produits utilisés


7. Bien placer le garrot, La position idéale de celui- ci se situe de 7à 10 cm au-dessus du site de
ponction.
8. Introduire l’aiguille dans un angle se situant entre 15° et 30°.
9. Prélever les tubes en respectant l’ordre recommandé.
10. Mélanger calmement le tube de fond en fond dés que celui-ci est rempli
11 Retirer le dernier tube avant le venoject et le corps de pompe;
12. Appliquer une compresse et une pression sur la veine, le bras étant tendu
13. Ne jamais récapuchonner une aiguille ou un venoject utilisé.
N.B : En cas d’échec, ne pas piquer le patient plus de deux fois consécutives
14. Mélanger calmement les tubes encore 5 à 7 fois au maximum après 2 minutes
15. Étiquetage immédiat des tubes (au chevet du malade. (Lors de l’étiquetage des tubes pour
groupage, on doit être extrêmement vigilent)
16. Envoi rapide au laboratoire, en indiquant les examens urgents
17. Température de conservation et de transport de 4 °C à 23 °C (transport idéal : en position
verticale).
o Gestes à éviter
La désinfection récurrente ;
o Le positionnement non adapté du garrot ;
o L’application prolongée et/ou trop forte du garrot (enlever-le dés survenu du sang dans le 1er
tube)
o La recherche de la veine par tâtonnement ;
o La demande au patient de plier le bras après prélèvement :constitution d’hématome.
o Le prélèvement au niveau d’un hématome ;
o Prélèvement plus que la quantité demandée ;
o Le transfert forcé de l’échantillon de la seringue au tube ;
o La négligence de mélange ou mélange forcé ;
o Le transfert des échantillons, (vibrations, chocs, exposition à la chaleur et à la lumière) ;
o Négligence du malade après prélèvement.

C- Couleurs des tubes et ordre des prélèvements


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1-Tube rouge
C’est un tube sec pour les examens biochimiques et sérologiques, exemples:
Urée
Créatinine
Transaminases
CRP
Ionogramme
VIH
RAI
Glycémie…

2-Tube bleu
 C’est un tube contenant du citrate 2.8 % pour des examens hématologiques et d’hémostase :
VS et Groupage, TP, TCK.
3-Tube vert
C’est un tube contenant de l’héparine réservé aux examens biochimiques : Ionogramme
(Si absent: tube rouge)
4-Tube mauve
dit EDTA (Ethylène diamine tétra acétique) pour l’examen de : NFS
5-Tube gris
c’est un tube contenant du Fluorure pour: Glycémie  (Si absent: tube rouge)
6- Tube noire
C’est un tube qui contient du citrate de sodium 3.8% consacré à la VS (Si absent: tube bleu)
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Analyses biochimiques

1- Glucose sanguin: glycémie


• Définition
Est un substrat hydrosoluble, il constitue la principale source énergétique des cellules. Transporté
par le plasma dans les différents tissus de l’organisme, il est catabolisé en substrats nécessaires
à l’anabolisme des lipides ou acides aminés.
Le glucose est stocké principalement dans le foie, sous forme de glycogène, qui est dégradé par les
cellules en fonction de leurs besoins.
• Principales indications
La glycémie est un examen demandé en urgence et en routine, souvent associé à l’ionogramme,
à l’urée et à la créatinine. La glycémie et la glycosurie sont les examens fondamentaux du
diagnostic, du pronostic et de la surveillance du traitement lors de l’étude évolutive de tout diabète.
• Conditions de prélèvement
Sang veineux sur tube sec ou hépariné, le prélèvement sera effectué à jeun depuis 12 heures ou 2
heures après un repas (postprandial). Ne doit pas avoir de perfusion de SG

• Valeurs normales

Glycémie à jeun : 0.70 - 1.10 g /l et G.P.P (après 2H) : Inférieur à 1, 30 g/l


• Valeurs pathologiques :
L’hypoglycémie : taux considéré comme pathologique si < 0,60 g/l (au cours du traitement
insulinique trop intense et dans la maladie d’Addison).
L’hyperglycémie : taux considéré comme pathologique si > 1,28 g/l
(Diabète, l’hyperthyroïdie)
Glycosurie
La présence de glucose dans les urines se détecte rapidement au moyen des bandelettes réactives
imprégnées de glucose-oxydase. Sur Urines fraiches ou de 24H
NB/ la réaction peut être :
Faussement négative, en cas d’urine trop diluées, contenant certains médicaments (Vit C,
salicylés...)
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Faussement positive, en cas d’oxydants sur les parois de verre (eau de javel), en cas de bandelettes
périmées, ou conservées à la lumière, de TRT par les céphalosporines ou les quinolones, la Vit C...)
2- Bilan rénal : Urée
• Définition
Est la principale forme d’élimination des déchets azotés du catabolisme protéique chez l’homme,
formée dans le foie à partir de l’ammoniac (produit par la désamination des acides aminés). L’urée
s’élimine principalement dans les urines et la sueur, un peu dans les matières fécales. L’urée est la
première substance dont la détermination a été utilisée pour le diagnostic, le suivi et la surveillance
d’une insuffisance rénale.
• Principales indications
La détermination de l’Urée fait partie d’un bilan de base en réanimation et contribue à l’exploration
de la fonction rénale.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine.
• Valeurs de référence :

Nourrisson Adulte

1,6 - 4,2 mmol/l 2,5 - 8,3 mmol/l


soit 0,10 - 0,25 g/l Soit 0,15 - 0,50 g/l

• Variations pathologiques:
Diminution : Jeûne prolongé, Malnutrition, hépatite et insuffisance hépatique;
Augmentation: Effort prolongé, Insuffisance rénale aiguë ou chronique (associé à la clairance de la
créatinine).
3- Créatinine
• Définition
La créatinine est un déchet formé dans l’organisme humain par déshydratation non enzymatique de
la créatine synthétisée par le foie et stockée dans les muscles du squelette.
L’élimination de la créatinine est exclusivement urinaire. Pour un sujet donné, la quantité de
créatinine éliminée quotidiennement dans les urines est fixe. La clairance de la créatinine est la
filtration glomérulaire, donc toute variation de la clairance renseigne directement sur l’état
fonctionnel des reins.
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• Principales indications
Les dosages de la créatinine sanguine et urinaire sont prescrits pour le diagnostic d’une altération de
la fonction rénale et pour la surveillance des sujets insuffisants rénaux.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine.
• Variations pathologiques
Diminution : taux de créatininémie est abaissé dans les atrophies musculaires et pendant la
grossesse ;
Augmentation : Insuffisance rénale aigües ou chroniques.
• Valeurs de référence :
Adulte Nourrisson Enfant <5 ans

100 Umol/L 25 - 30 Umol/L 35 - 44 Umol/L


Soit 7,9 - 11,3 mg/l

4- Protéines totales
• Définition
Protéines totales sont une variété hétérogène de protides composés d’un grand nombre d’acides
aminés. Ces protéines comprennent l’albumine, les globulines et le fibrinogène (si le prélèvement
est fait sur un tube hépariné).Si le dosage spécifique de chaque protéine est actuellement possible,
grâce aux progrès des méthodes analytiques, les variations du taux global des protéines totales
restent intéressantes et possèdent une valeur d’orientation préalable à toute investigation ultérieure
plus approfondie.
• Principales indications
- Eléments importants de l’ionogramme plasmatique.
- Etats de dénutrition: carence en protéine alimentaire.
- Insuffisance hépatique.
- Atteinte rénale.
- Accélération de la vitesse de sédimentation.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine.
• Valeurs de référence : 76 g/l
• Variations pathologiques
L’hypoprotéinémie: états se dénutrition, insuffisance hépatique, cirrhose…;
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L’hyperprotéinémie (> 80 g/l): impose une électrophorèse des protéines.

5- Potassium (K)
• Définition
Le cation principal intracellulaire, sa concentration dans les hématies est 28 fois supérieure à sa
concentration plasmatique.
• Principales indications
Le potassium est un examen d’extrême urgence, surtout dans les acidoses graves (coma diabétique,
insuffisance rénale aigue). Il fait également partie des bilans hydrominéral et acido-basique.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine.
• Valeurs de référence
3,5 - 5, 0 mmol/l soit 3,5 - 5, 0 meq/l
• Valeurs Pathologiques:
Hypokaliémie : due à un déficit d'apport potassique, perte digestive, perte rénale….
Hyperkaliémie : due à un excès d'apport potassique, défaut d'élimination rénale et/ou
digestive.

6- Sodium (Na+)
• Définition
Le cation le plus important du secteur plasmatique, il représente 95% des électrolytes dans ce
milieu.
• Principales indications
Associé au dosage des chlorures, le dosage di sodium fait partie principalement d’un bilan habituel
de réanimation, en cas de déshydratation et dans les affections rénale, digestive et
endocrinienne.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine.
• Valeurs de référence
135 - 145 mmol/l soit 135 - 145 meq/l
• Valeurs pathologiques:
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-Hyponatrémie : Conséquence d'un déficit d'apport de sodium: pertes digestives, rénales, ou


encore une augmentation de la quantité d'eau dans l’organise suite à une insuffisance cardiaque ou
rénale, néphropathies avec perte de sel
-Hyper natrémie : conséquence d'une diminution de la quantité d'eau (déshydratation) due aux
pertes digestives, diminution d'apport hydrique, perte d'eau importante ( sudation) ou encore à cause
d’ une surcharge de sodium
7- Bicarbonates
• Définition:
Pour maintenir le pH constant dans l'organisme, il faut un équilibre entre la production et
l'élimination des ions H + ainsi qu'un système tampon capable de compenser les variations. Le
système bicarbonates -acide carbonique (HCO3- / H2CO3) représente le système tampon
principal. Le dosage permet de dépister un éventuel déséquilibre de ce système.
Le couple bicarbonate-acide carbonique constitue le principal système tampon plasmatique de
l’organisme face à une agression acide. Leur dosage permet de compléter l’ionogramme et rend
compte de l’équilibre acide-base dans l’organisme et de sa régulation.
• Principales indications:
Pour compléter l’ionogramme dans le cadre de l’équilibre acide-base et de sa régulation tant au
point de vue rénal que respiratoire.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sur héparine.
• Valeurs de référence
27 mmol/l
• Variations pathologiques:
Augmentation :
- Les insuffisances respiratoires chroniques,
- Les alcaloses métaboliques dues à des vomissements répétés accompagnés de diarrhées …
- L’acidose respiratoire.
Diminution : 
- Acidoses métaboliques (chez les diabétiques, acidocétose diabétique lors des états de choc…);
- Insuffisance rénales et hépatiques sévères;
- Alcalose respiratoires …;
8- Chlorures
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• Définition:
Le chlorure est le principal anion du compartiment extracellulaire de l’organisme. Son dosage est
rarement dissocié de ceux du sodium et du potassium. C’est un paramètre de l’ionogramme
plasmatique.
• Principales indications:
- Bilan habituel de réanimation;
- En cas de déshydratation;
- Déséquilibre acido-basique;
- Coma diabétique;
- Insuffisance rénale.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans ATC ou sur héparine.
• Valeurs de référence
98 à 108 mmol/L
• Variations pathologiques
Hypochlorémie :
- Conséquence d'un déficit d'apport de sodium. : pertes digestives, rénales.
- Conséquence d'une augmentation de la quantité d'eau (hyperhydratation): insuffisance
cardiaque, rénale, hépatique, œdèmes.
Hyperchlorémie :
- Conséquence d'une diminution de la quantité d'eau (déshydratation) : pertes digestives,
diminution d'apport hydrique, perte d'eau importante.
- Conséquence d'une surcharge de sodium.

9- PH et Gaz du sang
L’étude du PH et des gaz du sang (PCO2 et PO2), renseigne sur les troubles acido-basiques.
• Principales indications:
En réanimation: permet le diagnostic et même la vérification de l’efficacité thérapeutique…
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang artériel ou veineux hépariné; une anaérobiose stricte est de rigueur pour ne pas
introduire d’air.
• Valeurs de référence :
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PH: 7,4 +/- 0,05


• Variations pathologiques:

PH abaissé PH augmenté

Acidoses respiratoires et métaboliques… Alcalose respiratoires et métaboliques …

10- Calcium dans le sang


• Définition et Intérêt du dosage:
Le calcium est un élément très important pour la formation et la minéralisation des os. Il participe
à la régulation de la perméabilité des membranes cellulaires, à la coagulation sanguine…. Sa
répartition dans l'organisme est régulée par des hormones et son analyse peut permettre le diagnostic
de désordres hormonaux, de pathologies des os… Il est déterminé essentiellement en cas de troubles
acido-basiques importants.
• Conditions de prélèvement:
2 à 5 ml de sang recueilli sans ATC ou sur Héparine. Il est préférable d'être à jeun.
Indications:
- Bilan systématique de Dépistage d’une hypo ou hypercalcémie;
- En urgence, devant toute crise convulsive chez le nouveau-né et le jeune enfant;
- Avec les phosphates, (bilan phosphocalcique), diagnostic et Surveillance des maladies
osseuses (rachitisme, ostéomalacie…).
• Valeurs normales:
Enfant < 3 ans : 88 - 110 mg /l
> 3 ans et adulte : 90 - 105 mg /l
• Variations physiologiques et pathologiques:
• Hypocalcémie, elle est observée en cas de des hypo protéinémies, hypoparathyroïdie,
pancréatite aiguë, hypomagnésémie, insuffisance rénale chronique, apports insuffisants. Chez
les prématurés et parfois le nouveau né.
• Hypercalcémie: rencontrée lors d’un excès d’absorption à la suite d’un surdosage en vitamine
D et chez les ulcéreux gastriques…

11-Dosage du magnésium (Mg): Magnésémie


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Le magnésium comme le potassium sont les deux cations principaux du milieu intracellulaire. Il
est indispensable au fonctionnement de très nombreuses enzymes. Le besoin quotidien alimentaire
chez l’adulte est de 240 à 300 mg; les principales sources alimentaires sont le lait et les végétaux.
 Indications:
Est demandé dans l’insuffisance rénale aigue, le coma diabétique acidocétosique et dans le cadre
d’un bilan nutritionnel.

 Valeurs normales : 0,75 - 1 mmol / L (17 – 22 mg)


 Conditions de prélèvement: sang recueilli sans anticoagulant
• Variations pathologiques:
Hypermagnésémie: dépression du système nerveux central;
Hypomagnésémie: Diminution de l’absorption digestive : dans les maladies de l’intestin grêle, dans
les malnutritions, en cas d’insuffisance rénale, par perte urinaires excessives ou emploi de diurétiques
et en cas d’hypercalcémies.
12- phosphore
• Définition
Le phosphore lié au calcium constitue la trame minérale de l’os. En dehors de l’os, le phosphore
intervient dans l’équilibre acido-basique (tampon phosphates) et dans de nombreuses voies
métaboliques.
• Indications:

Exploration des troubles du


Exploration des affections
métabolisme Insuffisance rénale
parathyroïdiennes
phosphocalcique

• Conditions de prélèvement: sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine;

• Valeurs normales: Adulte: 31 - 37 mg/l;

• Variations pathologiques:
- L’hypophosphorémie est observé principalement dans l’hyperparathyroîdie, le rachitisme
et l’ostéomalacie (carence en vit D).
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- L’hyperphosphorémie: insuffisance rénale, l’hypoparathyroîdie, l’hypervitaminose D,


tumeurs osseuses, leucémies...
13- Transaminases (TGO, TGP)
• Définition

Les Transaminases (Transaminase glutamo-oxaloacétique (TGO ou ASAT) et Transaminase


glutamo-pyruvique (TGP ou ALAT)) sont des enzymes présentes dans un grand nombre de tissus
humains, principalement le cœur, le foie, le rein, les muscles du squelette… ces enzymes jouent un
rôle important dans le métabolisme des protéines.

La Mesure de leur activité permet de mettre en évidence une cytolyse, de localiser l’atteinte d’un
organe et de déterminer l’étendue de la nécrose.
• Principales indications.
Le dosage des transaminases est prescrit essentiellement dans les atteintes cardiaques et hépatiques.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine.
• Valeurs de référence :

TGO TGP

10 - 40 UI/L 10 - 40 UI/L

• Variations pathologiques
Diminution : Grossesse, déficit en vitamine B6;
Augmentation : en parallèle de la TGO et de la TGP reflète l’étendue de la cytolyse hépatique dans
les hépatites infectieuses, virales ou toxiques, la cirrhose hépatique;
Dans l’infarctus du myocarde, l’élévation de la TGO est plus importante que l’élévation de la TGP.
14- Phosphatases alcalines (PAL)
La Phosphatase alcaline (PAL) est une enzyme présente dans des tissus variés, surtout dans le foie,
la muqueuse intestinale, l’os ainsi que dans le poumon, le rein et les globules rouges.
• Indications:
- L’exploration des affections hépatiques et des voies biliaires;
- Affections du tissu osseux.
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• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant
• Valeurs de référence
75 - 240 UI/L
• Variations pathologiques
On note une augmentation dans:
- Dans les maladies hépatobiliaires;
- Les hépatites, cirrhoses…
Chez l’enfant, la principale cause de l’augmentation de la phosphatasémie est le rachitisme
(carence en vit D).
Chez l’adulte, dans les ostéomalacies, les fractures, l’hyperparathyroidie.

15- Phosphatase acide :


en cas du Cancer, Métastase osseuse
Localisation: prostate, rate, foie, rein, GR, OS…

16- Amylases
L’Amylase est une enzyme secrétée par les glandes salivaires et le pancréas. Dans le sérum, il existe
principalement deux grands types:
- Amylase type P (d’origine pancréatique);
- Amylase type S (d’origine salivaire).
• Indications:
L’amylasémie est un examen d’urgence devant toute crise douloureuse abdominale. La
détermination de cette enzyme est demandée dans les affections des glandes salivaires de l’enfant
(Oreillons).
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant
• Valeurs de référence
15 à 110 UI/L
• Variations pathologiques
L’Amylasémie peut dépasser plusieurs fois le taux normal dans la pancréatite aigue.
22

17- La lipase
Une enzyme sécrétée principalement par le pancréas. On la trouve en quantité très faible la
muqueuse gastrique, les hématies et les leucocytes.

Indiquée principalement dans l’exploration de la fonction pancréatique.


• Valeurs de référence
50 - 240 UI/L
Remarque: La lipasémie est un examen d’urgence, comme l’amylasémie, devant toute crise
douloureuse abdominale.

18- Lactates – déshydrogénases (LDH)


Se sont des enzymes intracellulaires retrouvées dans la plupart des tissus (Cœur, foie, reins, muscles
squelettiques) et les hématies. Intervient dans le catabolisme du Glucose.
L’activité LDH totale sérique résulte de l’activité des cinq iso enzymes :
LDH1 (myocarde, GR, Rein), LDH2, LDH3 (muscle squelettique), LDH4, LDH5 (foie, rein,
muscle squelettique).
• Principales Indications:
Prescrit dans le diagnostic de l’infarctus du myocarde, les atteintes hépatiques et les affections
prostatiques et pulmonaires (activité de LDH Augmentée).
• Valeurs de référence: 190 - 445 UI/L
• Variations pathologiques:
L’activité LDH est augmentée dans l’infarctus du myocarde, les atteintes hépatiques, affections
prostatiques et pulmonaires…

19- La crétine – phosphokinase et ses iso enzymes.


La créatine phosphokinase (CPK), ou créatine Kinase CK, est une enzyme répartie essentiellement
dans les muscles squelettiques, le myocarde et en petite quantité dans le cerveau.
L’activité totale mesurée correspond à 3 isoenzymes:
- CKMM: localisée dans les muscles squelettiques;
- CKBB : localisée dans le cerveau;
- CKMB: spécifique du myocarde.
• Principales Indications:
23

Examen d’urgence dans le cadre d’un bilan d’infarctus du myocarde, et aussi dans les atteintes du
muscle strié.
• Valeurs de référence: CPK totale: 22 - 170 UI/L
• Variations pathologiques:
Une élévation rencontrée dans d’infarctus du myocarde, les maladies du muscle strié, l’écrasement
des masses musculaires en traumatologie…

20- Bilirubine
• Définition
La bilirubine libre est un pigment non soluble dans l’eau, produit de la dégradation de l’hème
provenant principalement de l’hémoglobine. Produite dans les cellules du système réticulo-
endothélial (rate, moelle osseuse, foie), elle est transportée par l’albumine du plasma vers
l’hépatocyte pour y être conjuguée à l’acide glucuronique ( bilirubine conjuguée, soluble dans
l’eau), avant d’être excrétée dans les voies biliaires.
• Principales indications
Le dosage de la bilirubine est prescrit dans:

Affections Syndromes
L’ictère du nouveau né
hépatobiliaires hémolytiques

• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant.
• Valeurs de référence :

Bilirubine directe ou Bilirubine indirecte Bilirubine totale


conjuguée (libre ou non conjuguée)

Inférieur à 4 Umol/L Inférieur à 17 Umol/L Inférieur à 20 Umol/L


Soit Inférieur à 2 mg/L Soit Inférieur à 10 mg/L Soit Inférieur à 12 mg/L

• Variations pathologiques:
Augmentation: Anémies, accident de transfusion, Incompatibilité fœto-maternelle, ictère du
nouveau-né.
Diminution: hépatites et inflammation des voies biliaires.
24

21- Bilan lipidique: dosage du cholestérol total


Le cholestérol plasmatique est l’un des principaux lipides sanguins. Il a une double origine:
exogène (alimentaire) et endogène (biosynthèse hépatique). Le cholestérol sanguin, circule dans le
plasma sous forme de lipoprotéines solubles. Normalement, il existe 4 lipoprotéines: les
chilomicrons, les VLDL (lipoprotéines de très faible densité), les LDL (lipoprotéines de faible
densité), les HDL (lipoprotéines de forte densité).
Le cholestérol lié aux HDL est facilement excrété; il témoigne d’un métabolisme équilibré;
c’est le bon cholestérol, facteur de protection contre l’athérosclérose. Le cholestérol lié aux LDL et
VLDL a toutes les chances de stagner au niveau des tissus et constitue le facteur athérogène majeur.
Les chylomicrons sont des transporteurs de triglycérides.
• Principales indications
- Dans Un bilan lipidique de première intention.
- Surveillance des malades diabétiques…
• Prélèvement:
• 2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant chez un sujet strictement à jeun.
• Valeurs de référence:
2,5 – 6,8 mmol/L soit 1- 2,6 g/l
• Variations pathologiques:
L’hypercholestérolémie: secondaire à un diabète, la goutte, les maladies hépatiques, des
pancréatites aigües…
hypocholestérolémie: assez rare dans l’insuffisance hépatocellulaire sévère…
22- Bilan lipidique: dosage des Triglycérides
Les Triglycérides sont des lipides constituant la principale réserve énergétique de l’organisme.
L’origine des Triglycérides plasmatiques est intestinale et hépatique.
• Indications:
- Diagnostic et classification des hyperlipidémies;
- Surveillance d’un diabète non insulinodépendant;
- Et dans un bilan lipidique de 1ére intention.
• Prélèvement:
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant chez un sujet strictement à jeun.
• Valeurs de référence:
0,52 - 1,50 g/L
25

• Variations pathologiques:
Les hypertriglycéridémies se rencontrent dans le diabète sucré, les hyper et hypothyroïdies, la
goutte, les maladies hépatiques, les pancréatites aigües… et au cours des traitements de longue
durée par les corticoïdes, et chez la femme pratiquant une contraception orale par les
oestroprogestatifs.
23- Acide urique
• Définition
Est le catabolisme final des purines (acides nucléiques endogènes et alimentaires). L’élimination de
l’acide urique est rénale à 75%, le reste est secrété dans le tractus gastro-intestinal.
• Principales indications.
Le dosage de l’acide urique est prescrit dans le dépistage et la surveillance de la goutte et dans
l’insuffisance rénale. Reste un élément de surveillance des femmes enceintes hypertendues.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant ou sur héparine.
• Variations physiologiques et pathologiques
Diminution :
Grossesse (jusqu'au 6eme mois), Insuffisance hépatique sévère et en cas de certaines tumeurs
avec augmentation importante de l'élimination urinaire.
L’hyperuricémie : 
Obésité, goutte, alcoolisme, Insuffisance rénale chronique, déshydratation, Jeûne prolongé et
en cas de certains cancers.
• Valeurs de référence :

Enfant Homme Femme

150 – 360 Umol/L 240 - 360 Umol/L 180 - 300 Umol/L


soit 25 - 60 mg/l soit 40 - 60 mg/l Soit 30 - 50 mg/l

24- Fer sérique


• Définition
Le fer est un élément essentiel au développement des êtres vivants, il joue un rôle majeur dans
l’érythropoièse et participe également à de nombreux processus intracellulaires, dans tous les tissus.
Le fer est réparti dans l’organisme sous trois formes:
26

- Le fer héminique contenu dans l’hémoglobine;


- Le fer de réserve essentiellement inclus dans les tissus hépatique et splénique sous forme
de ferritine;
- Le fer sérique ou fer circulant transporté par la transferrine normalement saturée en fer au
tiers de sa capacité.
• Principales indications
Le dosage du Fer sérique est prescrit dans:

Saignements
Anémie Anémie chroniques Surveillance des Syndromes
microcytaire inflammatoire (gynécologique, polytransfusés thalassémiques
digestif)

• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant.
• Valeurs de référence
Varie selon l’âge et le sexe:

Nouveau –né Enfant Adulte homme Adulte femme

5,5 - 20 Umol/l 11, 5 - 22,5 Umol/l 9 - 30 Umol/l 8 - 28 Umol/l

• Variations pathologiques
Augmentation: surcharges, hémolyses, lors des transfusions, cytolyses hépatiques;
Diminution: carences martiales, polyglobulies, anémies régénératives…
25- Ferritine
Ferritine est protéine forme de stockage et de réserve de fer la plus importante dans le corps. Se
trouve particulièrement dans le foie, la rate et la moelle osseuse. Elle joue un rôle important
dans l’absorption, le stockage et libération de fer.
Son dosage est combiné au dosage du fer et de la transferrine surtout dans le diagnostic de:
- Anémies microcytaires ferriprives;
- Anémies inflammatoires;
- Syndromes thalassémiques…
Augmentation: hépatite virale, syndromes inflammatoires, thalassémies…;
Diminution: précocement dans carences martiales, chez certaines femmes (règles abondantes,
grossesse…).
27

26- Transferrine sérique


La Transferrine ou la sidérophiline est une protéine synthétisée par le foie. Elle a une affinité très
sélective pour les ions de fer qui lui servent de transporteur.
Son dosage est utile dans:
- Anémies microcytaires ;
- Anémies inflammatoires;
- Surveillance des polytransfusés;
- Carences martiales.
• Variations pathologiques:

Augmentation Diminution

Carence martiale… Cirrhose, processus inflammatoires, infections chroniques,


cancers, carence protidique…

27- AZOTÉMIE
L'élévation dans le sang du taux de l'urée et des autres produits d'excrétion azotée est
communément décrite en clinique sous le nom d'azotémie ou d'urémie. Elle représente le stade
terminal de l'insuffisance rénale progressive et résulte de l'impossibilité d'excréter les déchets
métaboliques au rythme de leur production.

Azotémie : taux d'urée sanguine + azote


N.B: L'urée est un produit du catabolisme (dégradation) des protéines. Elle est entièrement filtrée
par les glomérules rénaux.
Le traitement de l'azotémie est celui de l'insuffisance rénale.
 La valeur normale de l’azotémie : est de 20 à 30 mg/100ml (0.20 à 0.30g/l).
L'azote total, en moyenne environ 0,24 g/L de sérum, représente l'azote de l'urée et celui de tous
les autres corps azotés comme l'acide urique, la créatinine, les acides aminés et les polypeptides,
l'ammoniaque... Ces dernières molécules constituent l'azote résiduel et représente 0,08 à 0,12 g/L.
Hyperazotémie : élévation du taux d'urée dans le sang dont l'origine est un trouble de la filtration
rénale.
Les variations pathologiques de l'azote résiduel peuvent résulter:
28

- D'une insuffisance hépatique: qui ne permet plus la transformation des molécules azotées
complexes en urée et acides aminés ;
- D’une insuffisance rénale: qui ralentit ou supprime l'élimination des protéines telles que
l'acide urique, la créatinine...
- De traumatismes graves responsables d'une destruction tissulaire importante, comme les
brûlures ou encore les écrasements musculaires...
Hypo azotémie se voit au cours de :
-L’ingestion élevée de boissons ou l’administration intraveineuse abondante de liquides;
-La grossesse;
-Les hépatites graves.
28- Les corps cétoniques et recherche du sang
• Définition et Intérêt du dosage
L'acétone et, plus généralement, les corps cétoniques sont des produits normaux du
métabolisme des graisses.
Leur rôle est d'intervenir pour libérer de l'énergie lorsque les réserves en sucres sont insuffisantes,
notamment en période de jeûne.
Leur dosage dans le sang ou les urines est utilisé pour aider au diagnostic d'une complication
pouvant survenir chez des personnes diabétiques, le coma "acidocétosique".
• Quelles sont les valeurs normales?
Elles varient selon la technique utilisée et l'état de jeûne.
A titre indicatif: Acétonémie (taux d'acétone dans le sang total) < 0,85 mmol/l; cétonurie < 2
mmol/24 heures.
• Comment est interprété le résultat?
Une augmentation du taux des corps cétoniques dans le sang ou hyper cétonémie est
physiologiquement normale en période de jeûne. Si elle est accompagnée d'une augmentation de la
glycémie et, éventuellement, d'une augmentation de la cétonurie (taux de corps cétoniques dans les
urines), elle permet le diagnostic de coma acido cétosique chez un sujet diabétique.
Une hypo cétonémie est toujours pathologique et évoque des troubles du métabolisme des sucres.
29- Sels et pigments biliaires
• Définition.
29

Les sels ou acides biliaires sont des acides choliques, leur rôle est de rendre les graisses plus
solubles et permettre leur absorption en les émulsionnant. Lors d'un obstacle majeur sur les voies
biliaires, ces sels sont éliminés dans les urines. 
Les pigments biliaires sont des composés issus de la dégradation de l'hémoglobine.
La partie non protéique de l'hémoglobine (l'hème) est dégradée en bilirubine. La bilirubine est
conjuguée avec l'acide glucuronique pour donner la bilirubine conjuguée, qui est un pigment biliaire
responsable de la couleur jaune-brun de la bile.
La bilirubine conjuguée passe dans l'intestin avec la bile et est dégradée en stercobiline; qui est
un pigment biliaire responsable de la couleur brune des selles.
• Principales indications
Dépistage d'anomalies du métabolisme, de maladies du foie, d'obstruction biliaire et hépatique.
N.B: En cas de modification dans la composition des sels biliaires, le cholestérol est susceptible de
précipiter et d’entraîner la formation de calcul biliaire.
30- Test de Rivalta
• Définition 
La réaction de Rivalta met en évidence une protéine précipitable dans l’eau acétique. Cette
protéine n’est présente que dans les liquides d’épanchement ayant les caractères d’un exsudat.
Épreuve permettant de différencier un épanchement d'origine inflammatoire est un épanchement
d'origine mécanique. L’épreuve consiste à laisser tomber quelques gouttes de sérosité (prélevées
dans l'articulation pathologique) dans de l'eau distillée à laquelle on a rajouté un peu d'acide
acétique. Dans ce cas le liquide devient trouble quand il provient d'un exsudat. Quand il s'agit d'un
transsudat le liquide reste limpide.

- L'exsudat est un liquide organique riche en protéines, tantôt séreux (ayant des
caractéristiques du sérum sanguin), tantôt de nature fibrineuse (la fibrine est une variété de protéines
du plasma sanguin fabriquée par le foie), tantôt de nature muqueuse (glaireuse, quand il y a
inflammation).
-Le transsudat, par rapport à l’exsudat, est composé de substances : eau, sels minéraux,
substances…. D'autre part, ce liquide ne contient pas ou très peu de leucocytes (globules blancs) et
de protéines. Les transsudats doivent être distingués des exsudats, qui sont le résultat d'un
mécanisme inflammatoire alors que le transsudat est un épanchement de liquide d’origine
mécanique pure.
30

31- Chromatographie
La chromatographie est une technique physique de séparation d'espèces chimiques, basée sur les
différences d'affinités des substances à analyser . La chromatographie analytique est utilisée pour
identifier ou doser les composés chimiques d'un mélange et apprécier leur concentration.

32- Protéine C réactive (CRP)


La CRP est une protéine très précoce de la réaction inflammatoire, synthétisée par le foie. Elle
apparait 12 à 24 heures après le début du processus pathologique et peut augmenter jusqu’à 1000
fois le taux de base. Elle revient rapidement à la normale lors de la disparition de l’affection
responsable.
• Indiquée dans le diagnostic précoce et le suivi d’un syndrome inflammatoire.
• Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sans anticoagulant.
• Valeurs de référence:
Inférieur à 5mg/L
• Intérêt:
Un bon marqueur de l’inflammation. Des valeurs élevées dans les affections bactériennes,
l’infarctus de myocarde et le rhumatisme articulaire aigu.

Analyses hé matologiques

1- NFS : Numération formule sanguine


La numération sanguine consiste à compter les différents éléments cellulaires du sang à savoir :
globules blancs (ou leucocytes), globules rouges (ou hématies) et plaquettes.
• Eléments figurés du sang
31

D’autres paramètres sont également mesurés : Taux d'hémoglobine, Volume globulaire moyen =
VGM), Hématocrite, TCMH = teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine, CCMH=
concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine.
Les Variations possibles
• Anémie: Diminution du taux d'hémoglobine et/ou diminution du nombre des GR
• Polyglobulie : augmentation du Nb de GR
• Hypoleucocytose: diminution du Nb de GB
• Hyperleucocytose: augmentation du Nb de GB
• Thrombopénie: diminution du nombre des plaquettes
• Thrombocytose: augmentation du nombre des plaquettes.
1-1) Hémogramme (NFS): Globules rouges
Définition
Les globules rouges sont des cellules anucléées de 7 à 8 de diamètre. Elles contiennent
essentiellement de l’hémoglobine et constituent avec les Globules blancs et les plaquettes les trois
éléments figurés du sang circulant. Globules rouges sont nécessaires au transport de l’oxygène et à
l’hématose tissulaire. Leur durée de vie est en moyenne de 110 +/- 10 jours.
La numération des globules rouges fait partie de l’Hémogramme, composé en plus de la
numération des Globules blancs et des plaquettes, du dosage de l’hémoglobine, de la mesure de
l’hématocrite et du calcul des constantes érythrocytaires (VGM, TCMH, CCMH). L’Hémogramme
est l’examen le plus couramment pratiqué et demandé.
Prélèvement
32

2 à 5 ml de sang recueilli sur EDTA (Ethylène diamine tétra acétique). Il n'est pas nécessaire
d'être à jeun.
Principales indications :

Diagnostic et suivi des


syndromes anémiques
Suspicion de polyglobulies
quelle que soit l’étiologie,
Bilan préopératoire (syndromes thalassémiques,
avec les signes cliniques
maladie de Vaquez)
suivants: asthénie, pâleur,
hémorragie…

Valeurs de référence :
Varie selon l’âge et le sexe:

Homme femme Enfant Nouveau-né

4,5 - 5,9 * 10 4,0 - 5,4 *10 3,8 – 5,4 4,4 – 6,0 *10 6/mm3
6
/mm3 6
/mm3 *106/mm3

1-2) Réticulocytes
Définition
Sont les hématies les plus jeunes du sang circulant. Leur taux est un indice fidèle de la
production médullaire. Leur présence augmentée indique une hyper production de GR dans la
moelle osseuse, pour combler un déficit lié à une anémie.
Conditions de prélèvement : (Idem)
Intérêt du dosage:
La découverte des syndromes anémiques
Valeurs normales:
25000 - 75000 / mm3 soit : 1 - 3% des GR

Variations pathologiques
Lorsque le chiffre des Réticulocytes est > 120.000/ mm3, on dit que l’anémie est régénérative
(hémorragie, hémolyse…);
Chiffre non élevé anémie non régénérative (carence en fer, en vitamine B12, …).
1-3) Hémogramme (Hb): Hémoglobine
33

Définition
HB est le constituant principal du globule rouge, elle assure le transport de l’oxygène des poumons
aux différents tissus de l’organisme et le transport du gaz carbonique des tissus aux poumons.
Principales indications
Le dosage d’Hémoglobine fait partie de l’hémogramme. Le taux de l’Hémoglobine est intéressant
dans le diagnostic et le suivi des syndromes anémiques, quelle que soit l’étiologie, avec des
signes cliniques tels que :
- Asthénie;
- Pâleur
- hémorragie
L’hémoglobine est un constituant des GR qui est composé de 4 chaines d’acides aminés. Chaque
chaine (globine) contient un noyau (hème) entouré d’atomes de fer responsable du transport de
l’oxygène et du CO2

Valeurs de référence
Varie selon l’âge et le sexe:

Homme femme Enfant Nouveau-né

14 – 18 g/dl 12 – 16 g/dl 11 – 14 g/dl 14 – 20 g/dl

1-4) Hémogramme (NFS): Hématocrite (Ht)


Définition
C’est le pourcentage globulaire au volume sanguin total exprimé en pourcentage.
Prélèvement
2 à 5 ml de sang recueilli sur EDTA.
Valeurs de référence
Varie selon l’âge et le sexe:

Homme femme Enfant Nouveau-né


34

40 – 54% 37 – 45% 33 – 44 % 50 – 64 %

1-5) Hémogramme (NFS): Volume globulaire moyen(VGM)


Définition :
Constante calculée par le rapport :

Hématocrite
Nombre d’hématies
Valeurs de référence
Varie selon l’âge et le sexe:

Age VGM

Nouveau Né 110 +/- 10

3 mois 88 +/- 8

1 an 78 +/-8

3 – 6 ans 81 +/-8

10 – 12 ans 84+/-7

adulte 90+/-7

1-6) Hémogramme (NFS): Teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH)


Définition
Elle est obtenue par le rapport 

Hémoglobine (g/l)
Nombre d’hématies
Valeurs de référence :

Age TCMH (pg)


35

Nouveau Né 33 +/- 4

3 mois 29 +/- 5

1 an 27 +/- 4

3 -12 an 27 +/- 3

Adulte 30 +/- 2

1- 7) Hémogramme (NFS): Concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine


(CCMH)
Définition
Est la concentration de l’Hb dans la masse érythrocytaire.
Elle est calculée par le rapport :

Hémoglobine (g/l) * 100


hématocrite
Valeurs de référence : 33 +/- 2%
1-8) Hémogramme (NFS): Globules blancs (GB)
Définition
Les globules blancs ou leucocytes sont des cellules nucléées, comprenant les polynucléaires (P.
neutrophiles, P. éosinophiles, P. basophiles), les lymphocytes et les monocytes, avec les globules
rouges et les plaquettes, ils constituent les éléments figurés du sang. Les globules blancs
interviennent dans la lutte contre les agents infectieux et la réaction immunitaire. La détermination
du pourcentage de chaque catégorie de leucocytes constitue la formule leucocytaire. La numération
des globules blancs fait partie de l’Hémogramme.
La formule leucocytaire est toujours associée à la numération Sg.
Elle permet d'apprécier les éléments cellulaires du sang sous leur aspect qualitatif :
- Morphologie des globules rouges et
- Morphologie des plaquettes
- Pourcentage de chaque catégorie de leucocytes :
36

-Polynucléaires (granulocytes)
-Lymphocytes
-Monocytes
Les types de leucocytes
G
r
a
n
u
l
e
u Neutrophiles Eosinophile
A Basophile
x
g
r
a
n
u
l
e
u Lymphocyte Monocyte
x

Principales indications
La numération des globules blancs avec la détermination de la formule leucocytaire est
essentiellement motivée lors de:
- Fièvre;
- Syndromes infectieux ou inflammatoire;
- Maladies malignes;
- Hépatomégalie;
- Splénomégalie;
- Ganglions.
Valeurs de référence :
Le nombre de leucocytes et la formule sanguine varie selon l’âge :

Age Taux moyen des GB

Nouveau Né 10 – 25 * 103/ mm3

1 mois 5 – 15 * 103/ mm3

1 an 4 – 12 * 103/ mm3
37

Enfant et adulte 5- 10 * 103/ mm3

Formule leucocytaire normale (%) :

Nouveau Né Enfant (4 ans) Adulte

Polynucléaires neutrophiles 40 - 80 20 - 40 50 – 80

Polynucléaires éosinophiles 1–4 1–4 1–4

Polynucléaires basophiles 0–1 0–1 0–1

Lymphocytes 20 – 40 50 – 70 20 – 40

Monocytes 2 - 10 2 - 10 2 - 10

Variations pathologiques
Hyper leucocytose
En cas :
- les infections
- Les brûlures
- Les insuffisances rénales
- Infarctus de myocarde
- Leucémie
- La prise prolongée de corticoïdes
- L’hyperthyroïdie
Cause de diminution de GB  : leucopénie
Certaine leucémie…
1-9) Hémogramme (NFS): Plaquettes(PL)
Définition
Les plaquettes ou thrombocytes, sont des fragments de cytoplasme de 2 à 3 µm, dépourvus de
noyau. Elles constituent avec les globules rouges et les globules blancs les trois éléments figurés
du sang circulant. Les plaquettes jouent un rôle fondamental dans l’hémostase primaire.
Principales indications
38

La numération des plaquettes fait partie de l’hémogramme. Elle est prescrite essentiellement
lors des :
- Bilans préopératoires;
- Syndromes hémorragiques;
- Surveillance des traitements par l’héparine;
- Maladies auto-immunes;
- Purpuras.
Valeurs de référence
150 – 400*103/ mm3
Une diminution trop importante (thrombopénie)du taux de plaquettes entraîne un risque
hémorragique;
Une augmentation (thrombocytose) du taux entraîne au contraire un risque de thrombose par
formation d'agrégats plaquettaires.
Valeurs normales: T. Récapitulatif

Eléments Femmes Hommes

Hématies (millions /mm3) 4.0 - 5.3 4.2 - 5.7

Hémoglobine (g /100 ml) 12.5 - 15.5 14.0 - 17.0

Hématocrite (%) 37 - 46 40 - 52

VGM 80 – 95(µ3) 80 - 100(µ3)

CCMH (g/100ml) 30 - 36 30 - 35

TCMH 28 – 32 (pg) 28 - 32 (pg)

Leucocytes(/mm3) 4000 - 10000 4000 - 10000

Plaquettes (/mm3) 150000 - 400000 150 - 450000

2- Vitesse de sédimentation : (Voir fichier Word)

• Crase sanguine : (Voir fichier Word)


39

Analyses Immuno-hé matologiques

Groupage sanguin

Agglutinogènes (Ag) : ce sont des antigènes qui se trouvent de façon naturelle sur la surface de
nos hématies et qui correspondent à notre groupe sanguin.
Les principaux agglutinogènes sanguins sont les agglutinogènes du système ABO et du système
Rhésus.
Les agglutinines (Ac): Se sont des Protéines plasmatiques synthétisées par un sujet en réponse à
l’introduction d’un antigène donné et se combinant spécifiquement avec lui.
 Ils sont des anticorps naturels présents dans le plasma.
A- groupage système ABO:

Détermine le groupe
sanguin
(A, B, AB ou O)

Agglutinine(anti corps) dans le


plasma (anti A, Anti B)
40

Conditions de prélèvement :

• Prélèvement de sang veineux ; 2 tubes bleus avec anticoagulant (citrate) peuvent être
prélevés à des moments différents.

• Il n'est pas indispensable d'être à jeun.

• L'identification du patient doit être correctement notée sur les tubes.

• Le système ABO est très important à déterminer dans le cadre de transfusions sanguines afin
de respecter les règles de compatibilité.

• En effet, l'injection de produit sanguin d'un donneur non compatible avec le groupe sanguin
du receveur peut entraîner des accidents transfusionnels dramatiques.

• C'est pourquoi la détermination du groupe sanguin est si importante et nécessite au moins 2


déterminations avant la délivrance d'une carte.
Données normales : Groupes A, B, AB et O

B- Le système Rhésus
Il s’agit d’un autre type d’antigène qui s’appelle antigène D, présent ou non à la surface des
globules rouges.
Si le facteur Rhésus (Rh) est présent, le groupe sanguin est positif;
41

Sinon, il est négatif.


Dans le système RH, le donneur universel pour la transfusion de globules rouges correspond au
groupe Rh négatif, qui peut être indifféremment transfusé à un sujet de groupe Rh+ou RH-. le sang
d’un donneur RH+ ne doit pas être transfusé à un patient RH-.

•Rh –
Rh-
Rh +
Rh+
Conditions de prélèvement :
La détermination du Rh ce fait sur le même échantillon de sang prélevé pour groupage ABO
Intérêt de la détermination:
-Elle permet de distinguer les sujets dits Rhésus D positif des sujets Rhésus négatif pour éviter toute
incompatibilité lors de la transfusion.
-Elle est aussi importante chez la femme enceinte pour éviter le risque d'immunisation contre le
groupe Rh du fœtus lors de grossesses ultérieures, quand la mère a un Rh - et le fœtus a un Rh+.
C- Phénotypage
Conditions de prélèvement:
Idem que celles de groupage ABO
Intérêt de la détermination:
Il s’agit de phénotype Rhésus complet C c E e
Ce sont des systèmes d'antigènes présents sur les globules rouges
Leur détermination est importante surtout pour les sujets polytransfusés et les femmes
susceptibles d'être ultérieurement enceintes.
Autres systèmes sanguins
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ABO Rhésus Kell

Kidd Landsteiner-Wiener RAPH

Diégo Kx Milton Hagen

Cartwright Hm Ii

Xg Gerbich Globoside

Scianna Cromer GIL

Dombrock Knops Rh-associated

Colton Indian Duffy

Examens microbiologiques

1- ECBU : Examen cytobactériologique des urines :

Est un examen de biologie médicale, étudiant l'urine d'un patient. Il est fréquemment utilisé pour
diagnostiquer une infection urinaire. Il détermine notamment la numération des hématieset
des leucocytes, la présence ou non de germes (leur type et leur profil de résistance aux antibiotiques)
et la présence de cristaux. Ce prélèvement nécessite quelques jours d'analyse (notamment pour la
culture) avant de donner tous ces résultats et nécessite d'être analysé dans un laboratoire d'analyses
médicales.
Intérêt du test/
43

Cette analyse comporte un examen direct de l'urine au microscope et une mise en culture afin de
rechercher et d'identifier la présence de germes. L'ECBU permet de rechercher une infection urinaire
(cystite, pyélonéphrite) et d'identifier le(s) germe(s) en cause; Si un germe est trouvé, un
antibiogramme peut alors être réalisé pour guider le médecin dans sa prescription d'antibiotique.
Indications
- Surveillance ou suspicion d'un trouble biologique.
- Suspicion d'une infection urinaire.
- Bandelette urinaire réactive positive aux leucocytes.
- L'examen cytobactériologique des urines est indiqué à titre préventif chez la femme
enceinte. Il fait partie des examens systématiques du suivi d'une grossesse.
Résultat normal
Examen cytologique : < 10 éléments / mm3
Examen bactériologique : culture stérile (ou < 103 germes /ml)
Résultats pathologiques
Examen cytologique : Présence de leucocytes parfois très nombreux, altérés
Examen bactériologique : identification d'1 ou plusieurs germes ; quantité > 105/ml
Cystite ou infection urinaire basse à Escherichia coli, Proteus, Staphylococcus saprophyticus…
Chez l'homme : Cystite souvent + prostatite aiguë /chronique ; (Gonocoque, Chlamydia…)
Chez l'enfant jeune, si les infections urinaires sont récidivantes, rechercher une éventuelle
malformation …
Conditions de prélèvement: milieu de jet
 Recueillir les urines de la première miction du matin après toilette et désinfection locale avec
une solution antiseptique (type Dakin). Les premières gouttes d'urine seront éliminées et les
20 à 50 ml suivants seront recueillis dans un pot stérile, en prenant soin de ne pas toucher le
bord supérieur du récipient.
 Si possible, le prélèvement sera fait avant la mise en route d'un traitement antibiotique ;
dans le cas contraire signaler le traitement en cours.
 Fermer hermétiquement le flacon, l'identifier très précisément et le porter immédiatement
au laboratoire accompagné de sa presciption et de l’heure de prélèvement. En cas
d’empêchement le placer pour quelques heures à + 4°C pour éviter la prolifération des
germes pendant un maximum de 12 heures.
44

 Noter sur les bons d'analyse la température du patient, son traitement antibiotique, autre
informations importantes.
 Respecter rigoureusement les règles d'antisepsie
Chez le petit enfant on doit utiliser un collecteur stérile spécifique, après néttoyage de la zone
urogénitale à l'aide d'une solution antiseptique. 
Ce dispositif à usage unique adapté à l'anatomie se pose après désinfection soigneuse et ne peut
être laissé en place plus d'une heure;
Passé ce délai, si l'enfant n'a pas uriné, le dispositif est éliminé et remplacé par un collecteur neuf.
Dès la miction terminée le collecteur est enlevé et les urines sont transvasées soigneusement dans un
flacon stérile puis acheminées rapidement vers le laboratoire.
Chez les sujets ayant une sonde urinaire, le prélèvement peut être fait directement par ponction de
la sonde, Le prélèvement se fait à l'aide d'une seringue au niveau du tube reliant la vessie à la poche
urinaire. 

2- Examen cytobactériologique des crachats


Un crachat est un mélange de matières corporelles expectorées depuis les voies
respiratoires (notamment mucus) et de salive qui est éjecté de la bouche.
Un crachat est le terme désignant le mucus venant des voies aériennes basses pouvant être utilisé
pour des examens cytobactériologiques (ECBC) lors de pathologies respiratoires. Dans l'idéal, le
crachat ne contient qu'un minimum de salive afin d'éviter toute contamination avec des bactéries de
la flore orale.
L’examen cytobactériologique d'un crachat (ECBC) peut aider à faire un diagnostic
microbiologique d'infection respiratoire basse en isolant le (les) micro-organisme(s) responsable(s),
en le (les) identifiant, en déterminant sa (leur) sensibilité aux anti-infectieux.
Le diagnostic microbiologique d'infection respiratoire basse doit être préférentiellement réalisé par
d'autres prélèvements :
- Hémocultures (systématiques en cas de fièvre);
- recueil des sécrétions broncho-pulmonaires lors de prélèvements protégés : lavage broncho-
alvéolaire (LBA), aspiration endotrachéale (AET),
- Examens sérologiques (Legionella, Chlamydia, Coxiella, Mycoplasma…)
Les principales indications de l'ECBC sont :
- Le diagnostic d'une tuberculose pulmonaire (dans ce cas, bien le préciser sur la fiche de
demande),
45

- le diagnostic d'une pneumopathie à germe atypique (Legionella, Chlamydia, Coxiella,


Mycoplasma). Dans ce cas, bien le préciser sur la fiche de demande.
- L'aide au diagnostic d'une pneumopathie à germes classiques,
En dehors de ces indications, cet examen est à proscrire car il est inutile et peut être trompeur.
Prélèvement Du Crachat
Ce prélèvement nécessite une technique de recueil irréprochable pour que la contamination soit
limitée et que le résultat soit interprétable.
- Recueil de l’expectoration le matin au réveil pendant 3 jours consécutifs.
- Le recueil de l’expectoration doit respecter un protocole rigoureux : il doit se faire le matin
au réveil, après rinçage bucco-dentaire à l’eau du robinet, au cours d’un effort de toux aidé si
besoin d’une kinésithérapie
- Expliquer au patient l'importance des consignes suivantes.
- • Recueillir des expectorations dans un poudrier stérile.
- Identifier le prélèvement et le placer dans un sac en plastique.
- Remplir la fiche de demande d'examen en précisant l'orientation clinique de la demande et
les germes spécifiques à rechercher (BK, légionelles, etc…).
Le prélèvement doit se faire en dehors de toute antibiothérapie si possible
CONDITIONS DE TRANSPORT
L’acheminement doit être effectué le plus rapidement possible au laboratoire afin d’éviter la
prolifération des bactéries commensales aux dépens des bactéries pathogènes fragiles telle que
Streptococcus pneumoniae (moins de 30 minutes).
Ne jamais conserver ce prélèvement au froid.
Résultats normaux:
Pour être interprétable, le crachat doit être issu de l’arbre respiratoire profond. Il existe
certaines constantes qui permettent de juger la qualité du prélèvement. Celui ci doit contenir plus de
25 polynucléaires (globules blancs) par champ et moins de 10 cellules épithéliales.
Résultats anormaux:
Les germes habituellement retrouvés dans les pneumonies sont le pneumocoque, l’haemophilus
influenzae, les streptocoques. Ces germes sont facilement mis en évidence lors des cultures.
D’autres germes tels les mycoplasmes, les chlamydiae et surtout les légionelles sont difficilement
cultivables. Leur diagnostic doit être établi par des méthodes spécifiques sérologiques..

3- Un prélèvement de gorge 
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Un prélèvement de gorge est un prélèvement de mucosités ou de pus sur les amygdales. Le médecin


utilise un coton monté sur une tige.
Indications:
En cas d'infection :
Il permet de chercher le streptocoque A (Streptococcus pyogenes) qui est le principal agent étiologique
des angines bactériennes. pour décider s'il faut un traitement antibiotique. La culture demeure la
méthode microbiologique de référence pour la mise en évidence de cette bactérie.
En effet, les infections à streptocoque A chez l'enfant peuvent déclencher un rhumatisme articulaire
…, mais elles sont beaucoup plus rares que les angines d'origine virale. Chercher le
streptocoque permet de donner les antibiotiques uniquement à bon escient.
A Titre De Dépistage
On peut le faire dans l'entourage d'un malade ayant une infection à méningocoque , une diphtérie :
cela permet de trouver un portage asymptomatique .
En médecine du travail, ce prélèvement permet de déceler les porteurs sains de
certains microbes qui doivent subir une éradication pour pouvoir travailler : c'est le cas dans la
restauration, dans le secteur de santé.
Conditions de prélèvement
De préférence pas d'antibiothérapie et à jeun.
Technique
Plusieurs écouvillons (au moins deux) sont nécessaires pour effectuer l’examen direct puis la mise
en  culture.
- le patient doit ouvrir la bouche la langue tirée; éclairer avec la lampe d'examen;
- dégager la cavité buccale  à l'aide d’une abaisse langue;
- à l'aide d'un écouvillon, bien racler les amygdales des 2 cotés, la muqueuse pharyngée ou
toute zone présentant une inflammation en évitant de toucher la langue…
- si possible réaliser un frottis sur lame au moment du prélèvement, l'autre étant destiné à la
mise en culture. Si la mise en culture est différée de plus de 2 heures, l'utilisation d'un milieu
de transport est nécessaire.

4- Hémoculture
Elle a pour objectif :
47

- La mise en évidence de microorganismes, (bactéries, champignons) dans le sang


normalement stérile;
- Et l’identification de ces micro-organismes et leur sensibilité aux antibiotiques dans les
meilleurs délais.
La présence de bactéries dans le sang est la conséquence d’une décharge microbienne dans le torrent
circulatoire, qui peut être:
- Continue: (infection endvasculaire, endocardite…);
- Intermittente (septicémie avec foyers infectieux localisés…);
- Transitoire (au cours de soins dentaires, examen urologique, traumatisme, manipulation
d’un foyer infectieux…
Principales indications:
-Toute fièvre non expliquée (particulièrement chez un cardiaque, une femme enceinte,
un sujet immunodéprimé) après une intervention chirurgicale ou dentaire, sujet, altération de l’état
général, matériel étranger implanté ( prothèses…);
- Infections localisées sévères: méningite, pneumonie…;
- Chocs inexpliqués.
Technique du prélèvement
Il doit se faire le plus tôt possible, dans l’évolution de la maladie, en tenant compte, si
possible, de la courbe thermique, et avant tout traitement antibiotique. Cela est réalisé par ponction
veineuse après une asepsie rigoureuse.
Chez l’adulte: 5 à 10 ml de sang introduits par flacon;
Chez le nouveau né: 1 ml de sang par flacon.
On utilise deux flacons, l’un pour les bactéries aérobies, l’autre pour les anaérobies.
On réalise en général 3 prélèvements différents, à quelques heures d'intervalle , effectués si
possible au moment d'un pic d'hyperthermie ou d'hypothermie ou lors de frissons qui signent une
décharge bactériémique.
Résultats normaux: Cultures négatives
Pathologie
Les agents infectieux les plus fréquemment isolés sont: Streptocoques, Staphylocoques,
pneumocoques, Escherichia coli et autres entérobactéries…

5- LCR
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Le liquide céphalorachidien est un liquide limpide, eau de roche, stérile. Cet un examen
d’urgence permettant de déterminer l’étiologie d’un syndrome méningé. Cet examen s’intègre
toujours dans un examen biologique plus complet:
- Mise en culture du LCR sur des milieux enrichis;
- Recherche des bactéries par examen direct après coloration de Gram; examen
cytologique, comprenant la numération des éléments figurés, l’établissement de la
formule leucocytaire;
- recherche d’antigènes solubles par agglutination de particules latex;
- D’autres recherches particulières sont possibles en fonction du terrain et à la demande
du clinicien (mycobactéries, virus champignons…)
Principales indications:
- Devant un tableau clinique qui associe deux syndromes:
- Syndrome méningé avec céphalées, vomissements et raideur de la nuque;
- Syndrome infectieux avec fièvre.
Technique du prélèvement
C’est un acte médical, après asepsie soigneuse. Le liquide (2à 5 ml) est recueilli dans 3 tubes
stériles numérotés de 1 à 3 (afin de distinguer une piqure vasculaire d’une hémorragie
méningée). Ces tubes doivent être acheminés sans délai au laboratoire.
Résultats normaux: Le LCR normal est clair:
Cytologie: 2 à 4 éléments /mm3; Absence de germes.
Pathologie:
En fonction des données biologiques des différents examens chimiques et cytobactériologiques du
LCR, on distingue:
- Les méningites virales: (liquide clair, éléments lymphocytaires, glycorachie normale,
protéines augmentées jusqu’à 1g/l);
- Les méningites à liquide clair: à Candida albicans, Cryptocococcus et mycobactéries…
- Les méningites purulentes ou bactériennes: LCR trouble (eau de riz), prédominance des
Neutrophiles, augmentation des proteines¨dépassant 1 g/l…
Les germes responsables des méningites varient selon l’âge:
 Nouveau – né: E. coli, streptocoque B, Listeria monocytogènes…
 Enfant: méningocoque et Haemophilus influenzae…
 Adulte: pneumocoque, méningocoque, autres bacilles Gram négatifs…;
49

6- Pus et liquides d’épanchement


Travaux de groupe (7 groupes de 7 étudiants)

- Lecture collaborative de l’article en classe et préparation des exposés (Une heure);


- Résumé, Mots clés et schéma de diagnostic de chaque liquide.
- Exposés interactifs.

7- Prélèvements génitaux chez la femme:


Le prélèvement génital chez la femme a pour but la mise en évidence de l’agent responsable de
l’infection génitale. Les infections génitales féminines peuvent être provoquées par de très
nombreux agents pathogènes, bactéries, champignons, parasites, virus. Certains germes
appartiennent à la flore normale du vagin, provoquant une infection à la suite d’un déséquilibre de
l’écosystème que constitue cette flore.
Principales indications:
- Leucorrhées, prurit, brûlures;
- Lésions génitales externes;
- Chez une femme asymptomatique dont le partenaire est atteint d’une maladie sexuellement
transmissible;
- Découverte d’une lésion lors d’un examen gynécologique systématique.
Prélèvements:
Au niveau de l’appareil génital bas (vulve, vagin, exocol…):
Ils se font à l’aide d’un écouvillon stérile, en frottant sur les lésions inflammatoires et ceci après la
mise en place d’un spéculum pour les prélèvements dans le vagin et sur l’exocol;
Au niveau d’une ulcération génitale:
Ils se font par grattage de la lésion avec un vaccinostyle, après élimination des tissus nécrosés…
Dans l’endocol:
Ils se font après un nettoyage soigneux de l’exocol et la mise en place d’in spéculum. On
introduit un écouvillon stérile dans la cavité de l’endocol et par un frottement léger on ramène de
la glaire cervicale et des cellules.
Résultats normaux:
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L’appareil génital bas est normalement contaminé. La flore vaginale normale comprend avant tout
la flore de Doberlein; il s’agit de bacilles et de coccobacilles Gram+ appartenant à de nombreuses
espèces de lactobacilles. L’appareil génital haut est normalement stérile.
Pathologie:
Les agents infectieux incriminés dans ces infections sont les candida albicans, trichomonas
vaginalis, Gardnerella vaginalis, entérocoques, Staphylocoques, anaérobies divers…
D’autres agents sont transmis lors des rapports v sexuels: gonocoques, mycoplasmes, syphilis….

8- Prélèvements génitaux chez l’homme:


Le prélèvement génital chez l’homme a pour but la mise en évidence de l’agent responsable de
l’infection de l’appareil génital masculin, par l’examen direct et la mise en culture du prélèvement,
ceci permet d’authentifier la majorité des agents responsables de ces infections (gonocoque,
trichomonas, Treponema pallidum…);
Principales indications:
- Ecoulement urétral;
- Brûlures mictionnelles;
- Ulcère génital;
- Dysurie
Prélèvements urétraux: Il est préférable de faire le prélèvement le matin avant toute émission
d’urine. Pour l’examen direct, lorsque les sérosités apparaissent, on applique des lames porte-
objet sur le méat urétral et on réalise des frottis. Pour la mise en culture, un écouvillon stérile
est introduit dans le méat urétral sur 1cm et chargé par rotation des sécrétions urétrales.
Un mouvement de va – et – vient permet un bon raclage.
N.B: On peut recueillir le premier jet d’urine

9- Résultats:
L’isolement des gonocoques impose le diagnostic d’urétrite gonococcique. Seule l’association
d’une urétrite confirmée- présence de GB d’une culture pure et abondante- autorise la
poursuite de l’examen bactériologique.
D’autres agents responsables sont le Chlamydia, le Trichomonas, Uréaplasma…
51

10- Le spermogramme et Spermoculture

A) Le spermogramme
L'analyse du sperme est l'examen le plus important dans l'évaluation de la fertilité masculine.
Principal examen, le spermogramme mesure avec précision des paramètres comme le nombre de
spermatozoïdes, la mobilité des spermatozoïdes, la taille et la forme des spermatozoïdes, le volume
du sperme, ainsi que le dosage de certaines substances normalement présentes.
Les substances présentes dans le sperme, comme le liquide prostatique, sont également analysées,
afin d’être sûr que les spermatozoïdes baignent bien dans les fluides adéquats.
Indications:
■ Diagnostiquer une infection génitale (prostatite…).
■ définir au mieux la part de responsabilité masculine dans le bilan de l’infertilité du couple.

Dans la majorité des cas, le spermogramme est réalisé dans le but de vérifier la stérilité du patient.
Le spermogramme peut donner une indication très précise sur l’indice de fertilité d’un homme. Cet
examen médical peut être nécessaire dans le cas d’un couple jeune qui n’arrive pas à avoir
d’enfant au bout d’une ou plusieurs années, ou pour un couple un peu plus âgé (de 35 à 40 ans) qui
n’arrive pas à procréer au bout de quelques mois.
Prélèvement : Le recueil du sperme :
Le recueil s'effectue de préférence au laboratoire (Cela permet d’éviter que
les spermatozoïdes se dégradent entre l’éjaculation et l’analyse), par masturbation. L'examen devra
être précédé de trois jours d'abstinence de toute relation sexuelle avant le spermogramme. Cette
52

abstinence permet d’avoir un volume de semence suffisamment important pour réaliser l’analyse.


Bien noter l'heure d'émission du sperme
Le sperme doit être rapidement analysé après l'éjaculation 
Résultats:
Un bon sperme est un sperme qui contient un nombre suffisant de spermatozoïdes normaux qui
permettront de féconder un ovocyte quand les conditions optimales sont requises.
Spermogramme normal:

• Volume de l'éjaculation : entre 2 et 5 ml

• Concentration des spermatozoïdes : supérieure à 20 millions/ml de spermatozoïdes ( entre


50 et 200 millions/ml)

• Mobilité des spermatozoïdes : 80% mobiles après 30 mn , 50 à 60 % de forme mobile après


une heure,

• Morphologie des SPZ (Formes normales) : supérieure ou égale à 50 % de formes normales


(correctement formés);

• Vitalité: 75% d’entre eux au moins vivants à l’éjaculation;

• Taux d'acidité normale : ph compris entre 7,2 et 7,8

Anomalies:
- Une oligospermie quand la concentration en SPZ est inférieure à 20 millions/cm3
- Une azoospermie quand la concentration est inférieure à 10 millions/cm3
- Une asthénospermie quand le nombre de spermatozoïdes mobile est inférieur à 60 %
- Une tératospermie quand il existe plus de 50 % de spermatozoïdes anormaux
- Une aspermie, c'est-à-dire une absence de sperme
- L'azoospermie absence totale de spermatozoïdes dans le sperme éjaculé;
- Hypospermie: volume inférieur à 2ml;
- Hyperspermie: volume supérieur à 6ml
- Nécrospermie: taux supérieur à 30% des formes mortes
53

L’analyse des spermatozoïdes:


Un seul spermogramme anormal n'est pas suffisant pour affirmer une pathologie masculine ; un
spermogramme doit donc démontrer 2 ou 3 fois, à un mois d'intervalle, des valeurs semblables
pour être considéré comme pathologique. Il sera donc nécessaire d'effectuer d'autres
spermogrammes au cours des mois suivants.
Dosages hormonaux: Les dosages hormonaux permettent de déterminer si les testicules produisent
suffisamment de spermatozoïdes (la testostérone, Le dosage de la FSH et LH)
B) Spermoculture

La spermoculture est la recherche d'une infection (essentiellement bactérienne) dans le sperme. Elle
consiste en l'examen direct au microscope d'un échantillon de sperme suivi de sa mise en culture
sur milieux appropriés à la croissance des bactéries.
La spermoculture fait partie de l'exploration d'une infertilité masculine et est normalement
couplée au spermogramme. La spermoculture guide le choix vers une thérapeutique antibiotique.
Elle est aussi systématiquement réalisée avant un acte de procréation médicalement assistée, pour
s'assurer de l'absence d'infection qui pourrait être responsable d'un échec de fécondation.
Une spermoculture négative ne garantit pas l'absence d'infection surtout en présence
d'une leucocytose.
But: recherche des germes de type entérobactéries, gonocoque, mycoplasmes, Chlamydiae ainsi que
des champignons.
Prélèvement:
Le recueil de sperme doit être effectué au laboratoire, dans un récipient stérile, après trois jours
d'abstinence sexuelle, et après avoir uriné, fait une toilette minutieuse du méat et s'être bien lavé les
54

mains. Il est aussi demandé de boire beaucoup avant l'examen : au moins un litre d'eau la veille au
soir et 1/2 litre le matin du recueil (pour permettre une élimination de la flore urétrale saprophyte)
L'examen doit être réalisé à distance d'une infection, d'une fièvre ou d'une intervention chirurgicale,
car elles pourraient influencer les résultats.
Un traitement antibiotique gêne l'interprétation de cet examen et doit impérativement être signalé.
Les valeurs normales:
En l'absence d'infection, ni de globules blancs, ni de bactéries dans le sperme.
Il existe une infection si: NGB dans le sperme est supérieur à 106/ml + présence une bactérie
pathogène.
Transport et conservation:
Spermoculture : 2 heures à température ambiante.
Spermogramme : 30 minutes à température ambiante (protégé du froid).
Délai de rendu des résultats :
Fin de journée pour les spermogrammes 48 heures pour spermocultures.

11- Coproculture
Est la mise en culture des selles, pour isoler les bactéries responsables de diarrhées. L’examen
des selles au microscope après coloration garde son intérêt et permet d’apprécier l’équilibre entre les
bactéries Gram+ et gram -, et de noter la présence éventuelle de Gb fécaux.
L’intestin contient normalement une importance flore bactérienne. Il est donc important que le
prélèvement soit accompagné des indications cliniques nécessaires.
Principales indications:
Syndromes diarrhéiques
Prélèvement:
Chez l’adulte et l’enfant, un peu de selles suffit dans un flacon bien hermétique.
Chez le nourrisson, un écouvillonnage rectal est suffisant.
Résultats normaux:
Absence de bactéries entéropathogènes.
Pathologie:
Sans indication précise du clinicien, les bactéries les plus couramment recherchées sont: salmonella,
Shigella, Yersinia enterocolitica, Campylobacter jejuni.
55

Chez les enfants âgés de moins de 4 ans: recherche aussi: Esherichia coli entéropathogènes,
Rotavirus…

D’autres germes doivent être recherchés en cas de diarrhée après un séjour dans certains pays
endémiques: Vibrio cholerae, Escherichia entérotoxinogénes (coproculture orientée).
En cas de toxi–infections alimentaires, on recherche: Salmonella, Staphylococcus aureus,
Clostridium perfringens, bacillus…

Analyses sé rologiques

Travaux de groupe

- HIV (30mn: Exposé et discussion);

- Syphilis (30mn: Exposé et discussion);

- Hépatite (30mn: Exposé et discussion);

- Toxoplasmose – Rubéole (30mn: Exposé et discussion);

- Bilharziose (30mn: Exposé et discussion);

- Hydatidose (30mn: Exposé et discussion).

1- Sérodiagnostic de la HIV

Le HIV ou VIH (virus d’immunodéficience humaine) est l’agent responsable de la maladie du SIDA
(syndrome d’immunodéficience acquise). HIV est un virus qui attaque le système immunitaire
de l’homme, et affaiblit ses capacités de s’auto protéger contre les agents pathogènes.
Une « déficience » du système immunitaire qui est acquise et non pas génétique.
Virus du Sida (VIH)
56

Résultats:
Le dépistage est réalisé obligatoirement par 2 techniques différentes : un test de dépistage immun
enzymatique (ou technique ELISA) Elisa et western blot
Si la recherche par les 2 techniques est négative, le sujet est séronégatif.
Si l'un des tests, ou les 2 sont positifs, un nouveau prélèvement est demandé pour effectuer un
test de confirmation. Une fois le test de confirmation est positif, la séropositivité du sujet au VIH est
certaine.
En revanche, une sérologie négative ne permet pas d'exclure formellement une infection. En
effet, les anticorps anti-VIH témoignant de la contamination et mis en évidence par la sérologie
n'apparaissent dans le sang qu'au bout de 6 à 8 semaines en moyenne (parfois, plus longtemps). En
début d'infection, ils ne sont donc pas détectables alors que la personne infectée est déjà contagieuse
et c'est pour ça que normalement l'examen doit être refait au moins une 2ème fois pour confirmation

Conditions de prélèvement:
- Prélèvement de sang veineux.
- Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
- Il pourra être nécessaire d'effectuer un deuxième prélèvement pour contrôle.
Intérêt du dosage:
Le SIDA est la conséquence de l'infection au VIH, son diagnostic se fait par la détection des
anticorps dans le sang qui apparaissent entre 2 et 12 semaines après la contamination
(séropositivité).
Les tests sérologiques de dépistage du sida sont actuellement très fiables (Elisa, Western-
Blot) .ainsi que la recherche de la charge virale.
Ces tests permettent la mise en évidence d'anticorps spécifiques, anti VIH (anti virus sida).
Certes, ils sont pratiqués systématiquement chez les donneurs de sang et d'organes, cependant il
semblerait très opportun que les sujets à risques fassent pratiquer ces tests de façon systématique
57

également.
Il est fortement conseillé à tous les sujets ayant subi une transfusion, lors d'une intervention
chirurgicale en particulier, de se faire rechercher une éventuelle séropositivité.
2- Sérodiagnostic de la syphilis
La syphilis est une maladie infectieuse sexuellement transmissible et contagieuse due à Treponema
pallidum. On distingue plusieurs stades dans l’évolution de la maladie :

 La syphilis récente regroupant la syphilis primaire, la syphilis secondaire et la syphilis latente


précoce;
 La syphilis tardive qui regroupe la syphilis latente tardive et la syphilis tertiaire.

Syphilis primaire : Le contexte clinique au stade de syphilis primaire est généralement évocateur
avec la notion de chancre et/ou la notion de rapport sexuel récent avec une personne ayant eu
une syphilis.

Syphilis secondaire: Tous les tests sérologiques sont en général positifs avec des titres élevés en
anticorps.
Syphilis latente : En l’absence de signes cliniques, le diagnostic de syphilis latente repose donc
essentiellement sur l’interrogatoire à la recherche d’une notion de syphilis antérieure chez le
(la) patient(e) ou chez son (sa) partenaire.
N.B: L’existence de phases cliniques silencieuses (syphilis latente) au cours desquelles le
diagnostic n’est possible que par les tests sérologiques constitue l’une des difficultés majeures
du dépistage de la syphilis.

Syphilis tertiaire
Elle est devenue rare dans les pays industrialisés. Le diagnostic biologique de neurosyphilis repose
sur des arguments non spécifiques (hypercellularité du LCR, hyper protéinorachie) et sur les
tests sérologiques.

Syphilis congénitale
Il existe un risque de transmission materno-foetale au cours de la syphilis d’où l’intérêt du dépistage
systématique chez la femme enceinte. A la naissance, le nouveau-né a le même profil
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sérologique que sa mère du fait du passage passif des anticorps maternels à travers la barrière
placentaire. Il faudra contrôler les sérologies de l’enfant afin de suivre la baisse progressive du
taux des anticorps.

Intérêt du dosage: le sérodiagnostic est possible (recherche des anticorps spécifiques dans le
sérum, témoins d'une réaction de l'organisme contre cette bactérie, à l’aide d’antigènes
tréponémiques fixés sur un Support). Ce sérodiagnostic doit obligatoirement être basé sur 2
types de réactions, les plus fréquentes étant le VDRL (Veneral Disease Research Laboratory) et
le TPHA (Treponema pallidum haemaglutination assay).

D’autres techniques utilisées: FTA-absorption (Fluorescent Treponema Antibody) et le test de


Nelson (ou test d'immobilisation des tréponèmes ou Dye-test) sont deux autres tests permettant
de confirmer le diagnostic et d'aider à dater l'infection.
Conditions de prélèvement:
- sang veineux, patient à jeun de préférence
- Des prélèvements successifs (à trois semaines d'intervalle) peuvent éventuellement être réalisés
pour suivre l'évolution du taux des anticorps.
- Un traitement par antibiotique doit impérativement être signalé pour interpréter correctement cet
examen.
N.B: Ces sérologies sont sensibles, mais peu spécifiques. Elles se positivent 4 semaines après la
contamination, donc 2 semaines environ après l’apparition éventuelle du chancre (qui est loin d’être
constant).
Un suivi sérologique devra être instauré après traitement de manière à mettre en évidence une
diminution significative du taux des anticorps (VDRL);
Dans le cadre de la qualification biologique des dons, le dépistage obligatoire des anticorps anti-
tréponémiques se fait par le TPHA uniquement, dans le but de prévenir une éventuelle
transmission de Treponema pallidum par les produits sanguins transfusés et d’informer les
donneurs dépistés.

Plusieurs hypothèses sont possibles:


 1er cas : les 2 tests sont négatifs : pas de syphilis ou contamination récente (< 3 semaines, pas
d'anticorps);
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 2ème cas : les 2 tests sont positifs alors la syphilis est en phase secondaire ou tertiaire;
 3ème cas : VDRL+ et TPHA négatif : VDRL pseudo positive (Parmi les causes les plus
fréquentes de fausses positivités on retrouve les infections bactériennes, virales ou
parasitaires, les maladies auto-immunes et la grossesse);
 4ème cas : Le profil VDRL négatif TPHA positif est plutôt en faveur de la « cicatrice
sérologique » d’une infection ancienne.

Le traitement devra être instauré sur la clinique sans attendre les résultats du laboratoire.

RECOMMANDATIONS

1- . Un contrôle sérologique sur un 2ème prélèvement est indispensable afin de suivre la cinétique des
anticorps dans le temps.
2. En l’absence de signes cliniques, le diagnostic de syphilis latente repose essentiellement sur
l’interrogatoire qui doit retrouver la notion de syphilis acquise antérieurement chez le (la)
patient(e) ou chez son(sa) partenaire;
3. Dans le doute, il vaut mieux traiter le patient afin de couvrir une éventuelle syphilis latente et
mettre en place un suivi sérologique.
4. Les sérologies de syphilis peuvent rester positives si le traitement est instauré tardivement.
5. C’est la diminution du VDRL qui permet de suivre l’efficacité du traitement.

3- Dépistage de l’hépatite C
Conditions de prélèvement:
Prélèvement veineux, pas indispensable d'être à jeun.
Des dosages répétés sont utiles pour confirmer la positivité ou suivre l'évolution de la maladie.
Intérêt du dosage:

• L’infection par le virus de l'hépatite C passe inaperçue car asymptomatique, mais elle évolue
après vers l’hépatite chronique, la cirrhose et même le cancer du foie.

• Il se transmet par voie sanguine, sexuelle et périnatales.

• L’existence des anticorps anti-VHC permet de prouver une infection par ce virus
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virus de l'hépatite C

Résultats :
 Si recherche d'anticorps anti-VHC négative :
Cela signifie qu'il n'y a pas d'infection par le VHC ou infection trop récente (apparition des
anticorps au moins 12 à 15 semaines après la contamination).
 Si recherche d'anticorps anti-VHC positive :
Cela nécessite une confirmation par un 2ème test.
Bilharziose, Toxoplasmose- Rubéole, Hydatidose (voir travaux de groupe corrigés)

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