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Chapitre II 

: LE BILAN ET LA NOTION DE RESULTAT


I- DEFINITION ET UTILITE DU BILAN

Le système comptable définit le bilan comme « une représentation à une date donnée de la
situation financière de l’entreprise ».

Il s’agit d’un tableau qui fournit l’information sur :

- Les ressources économiques, obtenues ou contrôlées par l’entreprise,


- Ses obligations actuelles,
- Et ses capitaux propres.

Les ressources économiques correspondent aux actifs, alors que les obligations actuelles
correspondent aux passifs qui, avec les capitaux propres, constituent la structure financière de
l’entreprise.

Le bilan est un document de synthèse qui a un caractère essentiellement statique : c’est une
« photographie » de l’entreprise à un moment donné.

La période séparant deux bilans s’appelle un exercice comptable. Pour des considérations
pratiques, il est admis que l’exercice comptable couvre une période de douze mois.
Généralement celui-ci coïncide avec l’année civile (premier janvier au 31 décembre).
Toutefois, avec le développement de l’informatique les entreprises sont habituées à établir un
bilan à la fin de chaque semestre ou trimestre, voire mensuellement pour certaines entreprises.

La date à laquelle est effectué le bilan s’appelle « la date d’inventaire » ou « la date de clôture
d’un exercice ».

II- PRESENTATION ET CARACTERISTIQUES DU BILAN

1- Présentation du bilan :

Conformément au système comptable, le bilan doit être présenté selon le modèle décrit dans
l’annexe 1 (voir nomenclature des comptes).

L’origine latine du mot bilan indique qu’il s’agit d’un tableau se composant de deux parties
absolument équilibrées.

Par convention, au côté gauche du bilan doivent figurer les ressources économiques, obtenues
ou contrôlées (appelées actifs) et au côté droit du bilan, les obligations actuelles (appelées
passifs) et les capitaux propres.
BILAN
ACTIFS CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS
Ressources économiques obtenues ou Capitaux propres (ressources propres
contrôlées : internes)
- Des biens (constructions, meubles, Obligations actuelles (ressources
machines, stocks, liquidités, ...) ou étrangères) : dettes vis à vis des tiers ;
- Des créances provenant des ventes à crédits bancaires, crédits fournisseurs,
crédit par exemple. CNSS, Etat, personnel, ...
(Emplois Provisoires)
(Ressources Provisoires)

2- Caractéristiques du bilan :

Les éléments du bilan sont les grandes masses qui décrivent la situation financière de
l’entreprise. Le bilan se compose de trois éléments :

- Les actifs,
- Les capitaux propres,
- Les passifs.

Une égalité fondamentale concernant le bilan doit être respectée :

ACTIFS = CAPITAUX PROPRES + PASSIFS

Cette égalité nous permet de présenter le bilan selon le schéma suivant :

CAPITAUX PROPRES
ACTFS (Ressources Propres)
(Emplois)
PASSIFS
(Ressources Etrangères)

Cette égalité traduit, en effet, un équilibre appelé équilibre comptable. Deux autres équilibres
peuvent aussi être dégagés :

- Equilibre économique : Emplois = Ressources


- Equilibre juridique : Biens + Créances = Capital + Dettes

Les ressources constituent un moyen de financement. Elles permettent de financer ce que


l’entreprise possède et utilise, c’est à dire les emplois. Ces ressources et emplois sont
qualifiés de provisoires car des opérations (d’achat, de production, de vente, d’investissement,
de financement, …) effectuées par l’entreprise vont leur faire subir constamment des
variations.
3- Structure du bilan :

La présentation du bilan normalisée par le système comptable est la suivante :

ACTFS CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS

Actifs non courants Capitaux propres

Actifs courants Passifs non courants

Passifs courants

On constate qu’il est fait une distinction entre les éléments courants et les éléments non
courants. Cette distinction est retenue aussi bien pour les actifs que pour les passifs.

3.1- Règles de distinction entre actifs courants et actifs non courants :

La distinction entre actifs courants et actifs non courants découle en règle générale de la
destination ou de l’utilisation réelle de l’élément et rarement de sa nature.

a- Définition des actifs courants :


Pour considérer un actif comme courant, deux critères doivent être pris en considération :

- Premier critère : Rattachement de l’élément d’actif à l’exploitation :


Ce critère s’applique aux actifs d’exploitation qui sont constitués essentiellement des éléments
du fonds de roulement de l’entreprise. Ceux-ci sont censés être réalisés ou consommés dans le
cours normal du cycle d’exploitation tels que les stocks et les créances.

Le cycle d’exploitation est constitué par de nombreuses opérations cycliques de caractère


répétitif. Ces opérations constituent l’activité courante de production et de
commercialisation, depuis l’achat des divers approvisionnements (marchandises, matières
premières, fournitures, ...) jusqu’ à ce que les produits finis et/ou les marchandises soient
vendus et le produit des ventes soit encaissé.

Pour une entreprise commerciale : le cycle d’exploitation est constitué par les différentes
opérations d’achat et de vente des marchandises en l‘état (sans aucune opération de
transformation).

Pour une entreprise industrielle : le cycle d’exploitation est constitué par les différentes
opérations d’achat de matières premières et fournitures liées, de leurs transformations en
produits finis et de la vente de ces produits finis.

- Deuxième critère : Non permanence de l’élément d’actif :


Lorsqu’un actif ne peut être rattaché au cycle d’exploitation de l’entreprise, il faut voir si cet
élément revêt au non un caractère permanent. Autrement dit, un actif est classé parmi les
actifs courants lorsqu’il détenu principalement à des fins de placement ou lorsqu’il est attendu
qu’il soit réalisé dans les douze mois à compter de la date de clôture tels que :
 Les créances à court terme autres que celles d’exploitation,
 Les prêts à court terme,
 Les échéances à moins d’un an sur prêts non courants,
 Les titres de placement,
 Les liquidités et les équivalents de liquidités.

Remarque :
Les équivalents de liquidités sont des placements à court terme, très liquides, facilement
convertibles en un montant connu de liquidités, et non soumis à un risque significatif de
changement de valeur.

b- Définition des actifs non courants :


Les actifs non courants sont ceux qui ne remplissent pas les deux critères sus-visés définissant
les actifs courants. A cet effet, un actif est considéré comme non courant lorsqu’il est :
- Soit destiné à être utilisé d’une façon permanente pour les besoins des activités de
l’entreprise, telles que les immobilisations corporelles et incorporelles.
- Soit détenu à des fins de placement à long terme (tels que les titres de participation et
les créances qui s’y rattachent) ou qui ne peut être réalisé dans les douze mois à
compter de la date de clôture (tels que les titres immobilisés : titres donnés en
nantissement).

3.2- Règles de distinction entre passifs courants et passifs non courants :

La distinction entre passifs courants et passifs non courants répond essentiellement aux
mêmes critères et objectifs retenus pour la distinction entre les éléments d’actifs.

a- Définition des passifs courants :


Pour considérer un passif comme courant, deux critères doivent être pris en considération :

- Premier critère : Règlement du passif par la trésorerie provenant des actifs


courants :
Ce critère s’applique aux passifs qui sont considérés comme des obligations pour les éléments
formant le fonds de roulement utilisé dans le cycle normal d’exploitation de l’entreprise. On
peut citer à ce titre les sommes dues aux fournisseurs d’exploitation ou au personnel. En
principe, ces sommes doivent être réglées par utilisation des liquidités provenant des actifs
courants.

- Deuxième critère : Règlement du passif dans les douze mois qui suivent la date de
clôture de l’exercice :
Lorsqu’un élément de passif ne peut être rattaché au cycle normal d’exploitation, il faut
distinguer selon que cet élément sera ou non réglé dans les douze mois suivant la date de
clôture du bilan tels que :
 Les dettes à court terme autres que celles d’exploitation,
 Les découverts bancaires (ayants la forme d’un financement stable),
 Les concours bancaires,
 Les échéances à moins d’un an sur emprunts non courants,
 Les dividendes (partie du bénéfice revenant aux associés) et l’impôt sur les
bénéfices, etc.

Remarques :
- Les découverts bancaires : c’est une situation financière déficitaire du compte banque
(dans la pratique, on dit que le compte banque est en rouge). En effet, les banques
couvrent leurs clients en cas d’absence ou d’insuffisance de provision dans la limite d’un
plafond autorisé et révisé périodiquement.
Pour la présentation au bilan, les découverts bancaires qui n’ont pas la forme d’un
financement stable (inexistence d’un contrat ferme garantissant leur stabilité) sont
regroupés dans la rubrique « Liquidités et équivalents de liquidités » à l’actif courant
(évidemment en moins).
- Les concours bancaires : sont des dettes à moins d’un an à l’égard des banques,
contractées en raison de besoins de trésorerie résultant de l’exploitation courante (sous
forme de crédit de mobilisation de créances commerciales, ...).

b- Définition des passifs non courants :


Les passifs non courants sont ceux qui ne remplissent pas les deux critères sus-visés
définissant les passifs courants. A cet effet, un passif est considéré comme non courant dans
l’un des deux cas suivants :
- Le passif assure le financement permanent de l’entreprise,
- L’échéance du passif intervient au delà des douze mois suivant la date de clôture de
l’exercice (sauf s’il s’agit de dettes d’exploitation).

Exemple 1 :
Début mars 2008, Monsieur Mohamed investi dans une activité commerciale à partir de sa
fortune personnelle. Il loue un local et achète du mobilier pour 6 000 D, une camionnette pour
20 000 D, des marchandises pour 14 000 D, dépose dans un compte bancaire la somme de 9
000 D et dans la caisse 1 000 D.
Présenter le bilan de Monsieur Mohamed.

Corrigé de l’exemple 1 :


Bilan de l’entreprise de Mohamed au 01/03/2008 (en dinars tunisiens)
Actifs Montants Capitaux propres et passifs Montants
Actifs non courants : Capitaux propres :
Matériel de transport 20 000 Compte de l’exploitant 50 000
Equipement de bureau 6 000 Total des capitaux propres 50 000
Total des ANC 26 000

Actifs courants :
Stocks de marchandises 14 000
Banque 9 000
Caisse 1 000
Total des AC 24 000
Total des actifs 50 000 Total des capitaux propres et 50 000
passifs

Remarques :
- Le local loué n’appartenant pas à Monsieur Mohamed et ne peut pas être enregistré à
l’actif parmi l’ensemble des biens appartenant à l’exploitant.
- Dans le cas d’une entreprise individuelle, la contre partie des apports de l’entrepreneur
au début ou en cours d’activité est enregistrée dans le « Compte de l’exploitant » (ainsi
que pour les retraits personnels et les prélèvements de toutes natures).
- Dans cet exemple, il n’y a pas de dettes, l’apport de Monsieur Mohamed, formant ses
capitaux propres, est égal à 50 000 D (20 000 + 6 000 + 14 000 + 9 000 + 1 000). Cet
apport représente la valeur du patrimoine de l’entrepreneur investi dans cette
entreprise.
- Le patrimoine d’une entreprise comprend l’ensemble des biens, des créances et des
dettes. Sa valeur comptable est égale à la valeur de tous les biens et créances figurant à
l’actif diminuée du montant des dettes figurant au passif. Elle correspond aussi aux
capitaux propres.
- La structure des capitaux propres et passifs formant les ressources de l’entreprise, nous
permet de répondre à la question suivante : D’où vient l’argent ?
Dans notre exemple, les ressources (origine de l’argent) de l’entrepreneur sont tirées
de sa fortune personnelle.
- La structure des actifs formant les emplois de l’entreprise, nous permet de répondre à
la question suivante : Où est l’argent ?
Dans notre exemple, les emplois (destination de l’argent) sont l’acquisition du
mobilier et de la camionnette, l’achat de marchandises et la disposition de provision en
banque et en caisse.
- Ordre de classement des postes d’actifs et de passifs :
 Les postes d’actifs sont classés selon le critère de liquidité : la liquidité est
l’aptitude d’un bien à être transformé en monnaie. Les biens les moins liquides
sont classés en haut de l’actif et les biens les plus liquides sont classés en bas de
l’actif. On dit que les actifs sont classés du moins liquide au plus liquide.
 Les postes de passifs sont classés selon le critère d’exigibilité : l’exigibilité est la
durée qui sépare une dette du moment où elle devra être remboursée. Les dettes
moins exigibles sont classées en haut du passif et les dettes les plus exigibles sont
classées en bas du passif. On dit que les passifs sont classés du moins exigible au
plus exigible.

Exemple 2 :
L’entreprise « Amir & Cies » est fondée début janvier 2008 par Monsieur Salem qui apporte
100 000 D et Monsieur Ali qui apporte 200 000 D. La société a été dotée d’ateliers pour 95
000 D construits sur un terrain acquis pour 80 000 D, un camion pour 25 000 D, des machines
industrielles pour 60 000 D ainsi que du matériel de bureau pour 13 000 D, des meubles pour
7 000 D, des matières premières pour 30 000 D dont la moitié est achetée à crédit, 45 000 D
ont été déposés à la banque qui accepte éventuellement de prêter sur 5 ans les fonds encore
nécessaires. Enfin, 10 000 D ont été déposés en caisse.

Travail à faire :
Déterminer les fonds empruntés au près de la banque.
Présenter le bilan de l’entreprise « Amir & Cies ».

Corrigé de l’exemple 2 :


Les fonds empruntés au près de la banque :
D’après la règle fondamentale de l’équilibre du bilan, on a :
Total des actifs = Total des capitaux propres + Total des passifs
D’où
Total des passifs = Total des actifs – Total des capitaux propres
Total des passifs = 365 000 – 300 000 = 65 000 D
Total des passifs = Emprunt bancaire + Dettes des fournisseurs d’exploitation
Emprunt bancaire = Total des passifs – Dettes des fournisseurs d’exploitation
Emprunt bancaire = 65 000 – 15 000 = 50 000 D

Bilan de l’entreprise « Amir & Cies » au 01/01/2008 (en dinars tunisiens)

Actifs Montants Capitaux propres et passifs Montants


Actifs non courants : Capitaux propres :
Capital social 300 000
Terrain 80 000 Total des capitaux propres 300 000
Construction 95 000
Matériel industriel 60 000 Passifs :
Matériel de transport 25 000
Equipement de bureau 20 000 Passifs non courants :

Total des ANC 280 000 Emprunt bancaire 50 000

Actifs courants : Total des PNC 50 000

Stocks de matières premières 30 000 Passifs courants :


Banque 45 000
Caisse 10 000 Fournisseurs d’exploitation 15 000
Total des PC 15 000
Total des AC 85 000 Total des passifs 65 000
Total des actifs 365 000 Total des capitaux propres et passifs 365 000
Exemple 3 :

La société « Aziz & Cie », est une entreprise industrielle, fondée le 5 mars 2008, par trois
amis ; Ali, Béchir et Aziz. L’objet de la société est la fabrication et la commercialisation des
meubles de bureau.

Les apports des associés étaient répartis de la façon suivante :

Associé Ali : Apporte à la société une somme égale à 60 000 D. Le 1/10 de la somme
d’argent a été déposé à la caisse, le reste a été déposé en compte courant bancaire à la Banque
de Tunisie, au nom de la société.

Associé Béchir : Apporte les éléments suivants :

- Une camionnette d’une valeur de 42 500 D, estimée en apport à 30 000 D.


- Des machines industrielles toutes neuves d’une valeur de 65 000 D.
- Un lot de plastique brut (matières premières), acheté à crédit, d’une valeur de 25 000
D.
- Un matériel informatique d’une valeur globale de 13 800 D, estimés en apport à 10
000 D.

Associé Aziz : Apporte une usine utilisée pour la fabrication des meubles de bureau. Les
éléments de cet apport sont les suivants :

- Un fonds commercial estimé en apport à 20 000 D


- Un terrain acquis pour une valeur de 24 000 D, estimée en apport à 40 000 D.
- Un camion d’une valeur de 22 000 D, estimé en apport à 15 000 D.
- Une construction d’une valeur de 55 000 D, estimée en apport à 60 000 D.
- Des meubles de bureau d’une valeur de 12 500D, estimés en apport à 7 500 D.
- Un lot de tables et de chaises finis (produits finis) d’une valeur de 32 500 D.
- Un lot de plastique brut (matières premières) d’une valeur de 15 000 D.
- Des machines industrielles d’une valeur de 32 000 D, estimées en apport à 20 000 D.

En outre :
- Il a à sa banque 11 500 D, montant qu’il a viré au compte de la société à la BIAT.
- Il doit à la BIAT 54 000 D (emprunt bancaire), à rembourser sur 5 ans.
- Il doit à la BIAT 12 000 D (échéance à moins d’un an sur emprunt non courant), à
rembourser dans 9 mois.
- Ses clients lui doivent 16 000 D. Seulement la moitié de la somme a été retenue en
apport.
- Il doit à ses fournisseurs d’exploitation 29 000 D.
- Il doit à l’Etat (des impôts et taxes) 3 500 D.
- Sa caisse contient 4 000 D d’espèces.

Travail à faire :
1- Calculer les apports nets de chacun des associés.
2- Déterminer le capital social de la société et la part de chaque associé en
pourcentage.
3- Présenter le bilan de constitution de la société.
Remarques :

- Au moment de la constitution d’une société commerciale (notamment les sociétés de


capitaux et les SARL), il est obligatoire de faire appel à un expert aux apports pour
évaluer les biens apportés par les associés. Les montants des apports retenus dans les
statuts sont ceux déterminés par cet expert.

- Le fonds commercial est une notion purement comptable. Il comprend les éléments
incorporels rattachés au fonds de commerce et qui sont notamment la clientèle et
l’achalandage.

- D’un point de vue juridique ; font partie du fonds de commerce, les biens mobiliers
(corporels et incorporels) affectés à l’exercice d’une activité commerciale. Le fonds de
commerce comprend obligatoirement la clientèle et l’achalandage. Il peut comprendre
aussi, tous autres biens nécessaires à l’exploitation du fonds, tel que l’enseigne, le nom
commercial, le droit au bail, le matériel, l’outillage, les marchandises, les brevets,
marques de fabrique, dessins et modèles, droits de propriété littéraire et artistique. Les
biens immobiliers tels que les terrains et les constructions ne font pas partie du fonds de
commerce.

 La clientèle : c’est l’ensemble des clients qu’une entreprise fidélise tout au long de
son existence, à travers ses activités commerciales,
 L’achalandage : c’est l’ensemble des clients potentiels c’est à dire ceux qui
peuvent devenir des clients effectifs de l’entreprise,
 Le droit au bail : c’est un droit reconnu par la loi au locataire d’un local affecté à
un usage commercial. Ce droit permet au locataire d’exiger le renouvellement de
son bail. A défaut, le propriétaire du local est obligé d’indemniser le locataire
(indemnité d’éviction qui représente le préjudice qu’a subit le commerçant par
suite de son expulsion),
 L’enseigne et le nom commercial : sont les marques distinctives d’une entreprise.
L’enseigne peut être un symbole, des lettres, une image, des caractères spéciaux
dont la vision attire l’attention d’une clientèle. Le nom commercial est le nom ou
la raison sociale d’une entreprise,
 Les brevets, les marques de fabrique, les dessins et modèles, les droits de propriété
littéraire et artistique : tous ces éléments sont généralement le produit de l’effort
conceptuel et intellectuel de l’homme.

 Les brevets d’invention : sont les titres obtenus par l’inventeur d’un nouveau
produit, procédé, schéma, méthode ou autres éléments analogues. Les brevets
d’invention sont inscrits à l’Institut National de Normalisation et de la
Propriété Industrielle (INORPI) ;
 Les marques de fabrique : sont des signes apposés sur les produits et qui
permettent d’individualiser le fonds de commerce ;
 Dessin : ensemble de dimensions des différentes formes techniques constituant
un produit donné ;
 Modèle : ensemble de caractéristiques apparentes d’un produit qui lui donnent
sa forme définitive sous laquelle il est commercialisé ;
 Procédé : ensemble des systèmes techniques mis en œuvre pour l’exploitation
d’une activité donnée ;
 Licence : autorisation de fabriquer le produit.

Corrigé de l’exemple 3 :

1- Apports nets de chaque associé :


Apport de l’associé Ali :

Biens et créances Montant Dettes Montant


Banque 54 000
Caisse 6 000

Total 60 000 Total 0


Apport net = Biens et créances – Dettes
Apport net de l’associé Ali = 60 000 – 0 = 60 000 D

Apport de l’associé Béchir :

Biens et créances Montant Dettes Montant

Camionnette 30 000 Fournisseurs d’exploitation 25 000


Machines industrielles 65 000
Stocks de matières premières 25 000
Matériel informatique 10 000
Total 130 000 Total 25 000
Apport net de l’associé Béchir = 130 000 – 25 000 = 105 000 D
Apport de l’associé Aziz :

Biens et créances Montant Dettes Montant

Fonds commercial 20 000 Echéance à moins d’un an sur


Terrain 40 000 emprunt non courant 12 000
Camion 15 000
Construction 60 000 Emprunt bancaire non courant 54 000
Meubles de bureau 7 500
Stocks de produits finis 32 500 Fournisseurs d’exploitation 29 000
Stocks de matières premières 15 000
Machines industrielles 20 000 Etat, impôts et taxes 3 500
Clients 8 000
Fonds en banque 11 500
Espèces en caisse 4 000
Total 233 500 Total 98 500
Apport net de l’associé Aziz = 233 500 – 98 500 = 135 000 D

2- Capital social de la société et part de chaque associé en pourcentage :

Capital social = Somme des apports nets

Capital social = 60 000 + 105 000 + 135 000 = 300 000 D


- Part de l’associé Ali dans le capital de la société = 60 000/300 000 = 0,20 (20
%)
- Part de l’associé Béchir dans le capital de la société = 105 000/300 000 = 0,35 (35
%)
- Part de l’associé Aziz dans le capital de la société = 135 000/300 000 = 0,45 (45
%)
Remarques :
- En contre partie de leurs apports, les associés auront des parts sociales s’il s’agit de
sociétés de personnes ou SARL ou des actions s’il s’agit de sociétés de capitaux. Le
minimum de la part sociale ou de l’action est de 1 D.
- En règle générale, tout associé a droit de recevoir une part dans les bénéfices nets
(dividendes) équivalente à sa participation dans le capital social de la société. Par
exemple, Monsieur Ali possède 20 % dans le capital de la société, donc il a droit à 20
% dans les bénéfices nets.
- Les dividendes sont les bénéfices distribués aux actionnaires à concurrence de leur
participation dans le capital social.

3- Bilan de constitution de la société :

Bilan de l’entreprise « Aziz & Cie » au 05/03/2008 (en dinars tunisiens)


Actifs Montants Capitaux propres et passifs Montants
Actifs non courants : Capitaux propres :
Fonds commercial 20 000 Capital social 300 000
Terrain 40 000 Total des capitaux propres 300 000
Construction 60 000
Matériel industriel 85 000 Passifs :
Matériel de transport 45 000 Passifs non courants :
Equipement de bureau 17 500
Emprunt bancaire 54 000
267 500 Total des PNC 54 000
Total des ANC
Passifs courants :
Actifs courants : 40 000 Fournisseurs d’exploitation 54 000
Stocks de matières premières 32 500 Etat, impôts et taxes 3 500
Stocks de produits finis 8 000 Echéance à moins d’un an sur
Clients 65 500 emprunt non courant 12 000
Banque 10 000
Caisse Total des PC 69 500
156 000 Total des passifs 123 500
Total des AC
Total des actifs 423 500 Total des capitaux propres et passifs 423 500

III- VARIATION DES POSTES DU BILAN

Chaque opération effectuée par l’entreprise entraîne la modification de son bilan. Certaines
opérations gardent l’équilibre entre les actifs et les capitaux propres et passifs, d’autres
entraînent une inégalité entre les actifs et les capitaux propres et passifs.

1- Modification sans déséquilibre :

a- Modification des seuls postes de l’actif :

Soit le bilan d’ouverture de la société « ABC » au premier février 2008.

Bilan de l’entreprise « ABC » au 01/02/2008 (en dinars tunisiens)


Actifs Montants Capitaux propres et passifs Montants
Actifs non courants : Capitaux propres :
Terrain 28 000 Capital social 100 000
Construction 47 000 Total des capitaux propres 100 000
Matériel de transport 25 000 Passifs :
Passifs non courants :
Emprunt bancaire 30 000
Total des ANC 100 000 Total des PNC 30 000
Actifs courants : Passifs courants :
Stocks de marchandises 35 000 Fournisseurs 20 000
Banque 14 000 d’exploitation
Caisse 1 000 20 000
Total des AC 50 000 Total des PC 50 000
Total des passifs
Total des actifs 150 000 Total des capitaux propres et 150 000
passifs

Supposons qu’au 2 février la société a effectué les deux opérations suivantes :


- Alimentation de la caisse par retrait de 2 000 D de la banque : le compte caisse sera de
3 000 D, le compte banque sera de 12 000 D.
- Acquisition d’un ordinateur et un bureau pour 1 800 D payé par chèque bancaire : on
doit créer un compte « Equipement de bureau » pour enregistrer la somme de 1 800 D,
le compte banque sera de 10 200 D (12 000 – 1 800).
Après l’enregistrement de ces deux opérations le bilan se présentera ainsi :

Bilan de l’entreprise « ABC » au 02/02/2008 (en dinars tunisiens)


Actifs Montants Capitaux propres et passifs Montants
Actifs non courants : Capitaux propres :
Terrain 28 000 Capital social 100 000
Construction 47 000 Total des capitaux propres 100 000
Matériel de transport 25 000 Passifs :
Equipement de bureau 1 800 Passifs non courants :
Emprunt bancaire 30 000
Total des ANC 101 800 Total des PNC 30 000
Actifs courants : Passifs courants   :
Stocks de marchandises 35 000 Fournisseurs d’exploitation 20 000
Banque 10 200
Caisse 3 000 Total des PC 20 000
Total des AC 48 200 Total des passifs 50 000
Total des actifs 150 000 Total des capitaux propres et 150 000
passifs

On constate que le total des actifs et le total des capitaux propres et passifs n’ont pas changé.

b- Modification des seuls postes des capitaux propres et des passifs :

Supposons qu’un jour après l’un des fournisseurs, créancier de la société pour la somme de 15
000 D, accepte de s’associer pour cette même somme : dans ce cas, on obtient une
augmentation du capital par conversion de dette.

Après l’enregistrement de cette opération le bilan se présentera comme suit :


Bilan de l’entreprise « ABC » au 03/02/2008 (en dinars
tunisiens)
Actifs Montants Capitaux propres et passifs Montants
Actifs non courants : Capitaux propres :
Terrain 28 000 Capital social 115 000
Construction 47 000 Total des capitaux propres 115 000
Matériel de transport 25 000 Passifs :
Equipement de bureau 1 800 Passifs non courants :
Emprunt bancaire 30 000
101 800 Total des PNC 30 000
Total des ANC Passifs courants :
Actifs courants : 35 000 Fournisseurs d’exploitation 5 000
Stocks de 10 200
marchandises 3 000 Total des PC 5 000
Banque 48 200 Total des passifs 35 000
Caisse
Total des AC
Total des actifs 150 000 Total des capitaux propres et 150 000
passifs
Première conclusion : Toutes les opérations qui touchent deux éléments de l’actif ou deux
éléments des capitaux propres et du passif ne modifient ni le total du bilan, ni son équilibre. 

c- Modification des actifs et des capitaux propres et des passifs :


Supposons qu’un autre jour après, la société a effectué les opérations suivantes :
- Achat, à crédit, de marchandises mises en stocks pour 7 500 D.
- L’un des associés apporte, à titre définitif, une Renault express évaluée d’un commun
accord à 15 000 D.
- Acquisition à crédit d’un appareil photocopieur pour 3 000 D (règlement dans 2 mois).
Après l’enregistrement de ces opérations le bilan se présentera comme suit :
Bilan de l’entreprise « ABC » au 04/02/2008 (en dinars tunisiens)
Actifs Montants Capitaux propres et passifs Montants
Actifs non courants : Capitaux propres :
Terrain 28 000 Capital social 130 000
Construction 47 000 Total des capitaux propres 130 000
Matériel de transport 40 000 Passifs :
Equipement de bureau 4 800 Passifs non courants :
Emprunt bancaire 30 000
Total des ANC 119 800 Total des PNC 30 000
Actifs courants : Passifs courants :
Stocks de marchandises 42 500 Fournisseurs d’exploitation 12 500
Banque 10 200 Fournisseurs d’immobilisations 3 000
Caisse 3 000
Total des PC 15 500
Total des AC 55 700 Total des passifs 45 500
Total des actifs 175 500 Total des capitaux propres et 175 500
passifs
Deuxième conclusion : Toutes les opérations qui touchent un poste d’actif et un poste de
capitaux propres et passifs modifient le total du bilan mais l’équilibre est maintenu en
permanence.

Règle fondamentale :
Toute opération entraîne un double mouvement. Nous pouvons énoncer un principe
fondamental « principe de la partie double » d’après lequel tout mouvement affectant un
élément quelconque du bilan est nécessairement accompagné d’un mouvement de même
importance sur un ou plusieurs éléments de telle sorte que le total de l’actif soit égal au total
des capitaux propres et passifs.

2- Modification avec déséquilibre du bilan et détermination du résultat :


Le déséquilibre du bilan est obtenu dans les cas suivants :
- Actif augmente et actif diminue pas du même montant (opération de vente avec une
marge bénéficiaire ou une vente à un prix inférieur au coût d’achat),
- Actif diminue sans contre partie au bilan (paiement d’une charge ; loyer,
consommation d’eau et d’électricité, …),
- Actif augmente sans contre partie au bilan (encaissement de produits ; loyer perçu,
revenu des placements, …).

Ces exemples nous permettent de formuler les relations fondamentales suivantes :


ACTIFS > CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS BENEFICE
ACTIFS < CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS PERTE
Pour rétablir l’équilibre du bilan, le résultat de l’exercice est porté aux capitaux propres en +
s’il s’agit d’un bénéfice ou en – s’il s’agit d’une perte.

a- Détermination du bénéfice d’un exercice :

Il est indispensable de mettre en évidence dans le bilan le montant du bénéfice (ou de la perte)
afin de le distinguer du capital social ou du compte de l’exploitant.

Soit le bilan suivant de la société « XYZ » au premier janvier N.


Bilan de l’entreprise « XYZ » au 01/01/N (en dinars tunisiens)
Actifs Montants Capitaux propres et passifs Montants
Actifs non courants : Capitaux propres :
Matériel industriel 22 500 Capital social 50 000
Equipement de bureau 10 000 Total des capitaux propres 50 000
Total des ANC 32 500 Passifs :
Actifs courants : Passifs non courants :
Stocks de marchandises 36 000 Emprunt bancaire 30 000
Clients 17 000 Total des PNC 30 000
Banque 10 000 Passifs courants :
Caisse 4 500 Fournisseurs d’exploitation 20 000
Total des PC 20 000
Total des AC 67 500 Total des passifs 50 000
Total des actifs 100 000 Total des capitaux propres et 100 000
passifs

Au 31/12/N, la situation de la société « XYZ » est la suivante :


- Les marchandises valent 33 000 D
- Les clients doivent 14 500 D
- Il y a en caisse 6 000 D
- Il y a en banque 19 000 D
- On doit aux fournisseurs 18 000 D
- Les comptes « Matériel industriel » et « Equipement de bureau » sont inchangés
- Les comptes « Capital social » et « Emprunt bancaire » sont aussi inchangés

Dresser le bilan de la société « XYZ » au 31/12/N.

Bilan de l’entreprise « XYZ » au 31/12/N (en dinars tunisiens)


Actifs Montants Capitaux propres et passifs Montants
Actifs non courants : Capitaux propres :
Matériel industriel 22 500 Capital social 50 000
Equipement de bureau 10 000 Résultat de l’exercice 7 000
Total des capitaux propres 57 000
Total des ANC 32 500 Passifs :
Actifs courants : Passifs non courants :
Stocks de marchandises 33 000 Emprunt bancaire 30 000
Clients 14 500 Total des PNC 30 000
Banque 19 000 Passifs courants :
Caisse 6 000 Fournisseurs d’exploitation 18 000
Total des PC 18 000
Total des AC 72 500 Total des passifs 48 000
Total des actifs 105 000 Total des capitaux propres et 105 000
passifs

RESULTAT = ACTIFS – (CAPITAUX PROPRES (avant résultat) + PASSIFS)


RESULTAT = 105 000 – (50 000 + 48 000)
RESULTAT = 7 000 D (bénéfice)

b- Détermination de la perte d’un exercice :


Supposons qu’au 31/12/N, la situation de la société « XYZ » est la suivante :
- Les marchandises valent 35 000 D
- Les clients doivent 8 500 D
- Il y a en caisse 5 000 D
- Il y a en banque 11 000 D
- On doit aux fournisseurs 15 000 D
- Les comptes « Matériel industriel » et « Equipement de bureau » sont inchangés
- Les comptes « Capital social » et « Emprunt bancaire » sont aussi inchangés
Dresser le bilan de la société « XYZ » au 31/12/N.
Bilan de l’entreprise « XYZ » au 31/12/N (en dinars tunisiens)
Actifs Montants Capitaux propres et passifs Montants
Actifs non courants : Capitaux propres :
Matériel industriel 22 500 Capital social 50 000
Equipement de bureau 10 000 Résultat de l’exercice (3 000)
Total des capitaux propres 47 000
Total des ANC 32 500 Passifs :
Actifs courants : Passifs non courants :
Stocks de marchandises 35 000 Emprunt bancaire 30 000
Clients 8 500 Total des PNC 30 000
Banque 11 000 Passifs courants :
Caisse 5 000 Fournisseurs d’exploitation 15 000
Total des PC 15 000
Total des AC 59 500 Total des passifs 45 000
Total des actifs 92 000 Total des capitaux propres et 92 000
passifs

RESULTAT = ACTIFS – (CAPITAUX PROPRES (avant résultat) + PASSIFS)


RESULTAT = 92 000 – (50 000 + 45 000)
RESULTAT = – 3 000 D (perte)
IV- AFFECTATION DU RESULTAT
1- Dans les sociétés :
Dans les sociétés, l’affectation du résultat est décidée par l’assemblée générale ordinaire des
associés ou actionnaires, quatre à six mois après la fin de l’exercice. Généralement,
l’affectation du résultat obéie aux dispositions prévues par les statuts.
a- Cas d’un bénéfice :
Après paiement de l’impôt sur les sociétés (s’il y a lieu), Le bénéfice net réalisé peut être :
- Laissé définitivement dans l’entreprise afin de venir augmenter les ressources
permanentes (autofinancement) à titre de réserves :
 Réserve légale : prévue par la loi (code des sociétés commerciales). Elle est égale à
5% au moins du bénéfice net et cesse d’être obligatoire lorsqu’elle atteint le 1/10
du capital social,
 Réserve statutaire : décidée d’un commun accord des associés dans les statuts,
 Réserves facultatives : décidées par l’assemblée générale ordinaire face à des
situations particulières (renouvellement des équipements par exemple).
- Retiré par les associés sous forme de dividendes.
- Laissé temporairement dans l’entreprise en attendant de recevoir une affectation
définitive : il constitue alors un résultat reporté.
Les associés peuvent évidemment opter pour une solution intermédiaire.

b- Cas d’une perte :


Les pertes éventuellement constatées à la clôture d’un exercice peuvent recevoir les
affectations suivantes :
- Le plus souvent, la perte est virée dans un poste de résultat reporté (déficitaire) et
s’inscrit dans les capitaux propres en soustraction,
- Eventuellement, l’assemblée peut décider de compenser la perte subie par des réserves
antérieures,
- Elles peuvent être apurées par réduction du capital social.

2- Dans les entreprises individuelles :


Dans l’entreprise individuelle, le résultat fait l’objet d’une totale liberté d’affectation. C’est
pourquoi le système comptable préconise une solution simple : au début de l’exercice suivant,
le résultat est transféré dans le poste « Compte de l’exploitant », en plus s’il s’agit d’un
bénéfice et en moins en cas de perte. Ainsi, le poste « Compte de l’exploitant » exprime le
montant net des capitaux propres de l’affaire.

V- NOTION DE SITUATION NETTE COMPTABLE


1- Généralités :
La situation nette comptable (SNC) est égale à la différence entre ce que l’entreprise possède
et ce qu’elle doit, c’est à dire ce qui reste à l’entreprise après remboursement de toutes ses
dettes. Elle correspond à la véritable richesse de l’entreprise.
La situation nette comptable se confond avec les capitaux propres chaque fois que l’actif ne
comporte pas des actifs fictifs.
Calcul de la situation nette comptable en cas d’inexistence d’actifs fictifs :
SNC = ACTIFS – PASSIFS
Ou encore
SNC = CAPIATUX PROPRES
Calcul de la situation nette comptable en cas d’existence d’actifs fictifs :
SNC = ACTIFS REELS – PASSIFS
Avec : ACTIFS REELS = ACTIFS – ACTIFS FICTIFS
Ou encore
SNC = CAPIATUX PROPRES – ACTIFS FICTIFS
La situation nette comptable augmente dans les cas suivants (sans augmentation des actifs
fictifs) :
- Un résultat bénéficiaire,
- Augmentation du capital par de nouveaux apports.

La situation nette comptable diminue dans les cas suivants :


- Un résultat déficitaire,
- Diminution du capital.
La situation nette comptable est un indicateur, de la valeur de l’entreprise, calculé à partir des
données comptables. Cela ne veut pas dire que l’entreprise vaut la situation nette comptable,
elle peut valoir plus ou moins, car il y a des éléments incorporels qui n’apparaissent pas dans
le bilan. Ces éléments n’apparaissent qu’au moment de la cession effective d’une affaire ou
s’il sont acquis par l’entreprise.

Exemple 1 :
Reprenons le bilan de la société « XYZ » du premier janvier N.
Bilan de l’entreprise « XYZ » au 01/01/N (en dinars tunisiens)
Actifs Montant Capitaux propres et passifs Montants
s
Actifs non courants : Capitaux propres :
Matériel industriel 22 500 Capital social 50 000
Equipement de bureau 10 000 Total des capitaux propres 50 000
Total des ANC 32 500 Passifs :
Actifs courants : Passifs non courants :
Stocks de marchandises 36 000 Emprunt bancaire 30 000
Clients 17 000 Total des PNC 30 000
Banque 10 000 Passifs courants   :
Caisse 4 500 Fournisseurs d’exploitation 20 000
Total des PC 20 000
Total des AC 67 500 Total des passifs 50 000
Total des actifs 100 000 Total des capitaux propres et 100 000
passifs
SNC = ACTIFS – PASSIFS
SNC = 100 000 – 50 000
SNC = 50 000 D
Ou encore
SNC = CAPIATUX PROPRES
SNC = 50 000 D
Exemple 2 :
Reprenons le bilan de la société « XYZ » du 31décembre N.
Bilan de l’entreprise « XYZ » au 31/12/N (en dinars tunisiens)
Actifs Montant Capitaux propres et passifs Montants
s
Actifs non courants : Capitaux propres :
Matériel industriel 22 500 Capital social 50 000
Equipement de bureau 10 000 Résultat de l’exercice 7 000
Total des capitaux propres 57 000
Total des ANC 32 500 Passifs :
Actifs courants : Passifs non courants :
Stocks de marchandises 33 000 Emprunt bancaire 30 000
Clients 14 500 Total des PNC 30 000
Banque 19 000 Passifs courants :
Caisse 6 000 Fournisseurs d’exploitation 18 000
Total des PC 18 000
Total des AC 72 500 Total des passifs 48 000
Total des actifs 105 000 Total des capitaux propres et 105 000
passifs
SNC = ACTIFS – PASSIFS
SNC = 105 000 – 48 000
SNC = 57 000 D

Ou encore
SNC = CAPIATUX PROPRES
SNC = 57 000 D
On remarque que la situation nette du 31 décembre 2007 a augmenté de 7 000 D par rapport à
celle du premier janvier 2007. Cette augmentation est due à la réalisation d’un résultat
bénéficiaire.

2- Définition des actifs fictifs :


Ce sont des frais souvent importants et ne peuvent être supportés par un seul exercice
comptable. Ils ne sont pas enregistrés en charges mais regroupés, au niveau d’une rubrique
appelée « Autres actifs non courants », pour des raisons de techniques comptables et
d’équilibre arithmétique du bilan. Cette rubrique comprend notamment les frais préliminaires
et les charges à répartir.

Leur classement en immobilisations permet aux entreprises, par la technique de la résorption,


d’étaler ces dépenses sur plusieurs exercices comptables.

a- Les frais préliminaires :


Les frais préliminaires sont les frais attachés à des opérations conditionnant l’existence ou le
développement de l’entreprise, engagés au moment de la création de l’entreprise ou
ultérieurement à cette création, dans le cadre d’une extension, de l’ouverture d’un nouvel
établissement ou d’une modification de son capital. Ce sont en général :
- Les frais d’étude (experts, ingénieurs, conseillers,….),
- Les honoraires de rédaction des statuts (avocat),
- Les honoraires d’évaluation des apports (expert aux apports),
- Les impôts (enregistrement des actes constitutifs à la recette des finances,
immatriculation au registre de commerce),
- Les frais de publication des actes constitutifs (JORT et journaux quotidiens), ...
b- Les charges à répartir :
Ce sont des charges engagées au cours d’un exercice comptable donné qui procurent des
avantages à l’entreprise non seulement à l’exercice en cours mais aussi aux exercices
suivants. Alors, du fait qu’elles vont générer des avantages à d’autres futurs exercices, il serait
logique de les immobiliser au niveau du bilan en charges à répartir (dans la rubrique « Autres
actifs non courants ») et de les étaler sur plusieurs exercices comptables (par la technique de
la résorption).
Parmi ces charges, qui devront être immobilisées et étalées, on peut citer par exemple, les
frais de formation du personnel qui sont souvent coûteux. En effet, une fois que le personnel
est formé sur les nouvelles méthodes de travail ou la maîtrise de nouvelles technologies, il va
exercer ces nouvelles compétences sur plusieurs exercices. Donc l’entreprise va se faire
bénéficier de cette formation de son personnel sur plusieurs exercices, malgré que la dépense
est engagée au cours d’un exercice antérieur.

Exemple 3 :
Soit le bilan suivant de la société « Engi Sarl » au 31 décembre 2007.
Bilan de l’entreprise « Engi Sarl » au 31/12/2007 (en dinars tunisiens)
Actifs Montants Capitaux propres et passifs Montants
Actifs non courants : Capitaux propres :
Terrains 33 000 Capital social 150 000
Constructions 60 000 Résultat de l’exercice 36 000
Matériel de transport 25 000 Total des capitaux propres 186 000
Equipement de bureau 10 000 Passifs :
Autres actifs non courants 12 000 Passifs non courants :
Emprunt bancaire 25 000
Total des ANC 140 000
Actifs courants : Total des PNC 25 000
Stocks de marchandises 66 000 Passifs courants :
Clients 10 000 Fournisseurs d’exploitation 16 000
Clients – effets à recevoir 14 500 Fournisseurs d’immobilisation 20 000
Banque 17 000 Etat, impôts et taxes 3 000
Caisse 2 500 Total des PC 39 000
Total des AC 110 000 Total des passifs 64 000
Total des actifs 250 000 Total des capitaux propres et passifs 250 000

ACTIFS REELS = ACTIFS – ACTIFS FICTIFS


ACTIFS REELS = 250 000 – 12 000
ACTIFS REELS = 238 000 D

SNC = ACTIFS REELS – PASSIFS


SNC = 238 000 – 64 000
SNC = 174 000 D
Ou encore
SNC = CAPIATUX PROPRES – ACTIFS FICTIFS
SNC = 186 000 – 12 000
SNC = 174 000 D
VI- APPLICATION 

La situation financière de l’entreprise « RAYHANA » au 31/12/2007 se présente comme


suit :

Eléments d’actifs Montants Eléments de capitaux propres Montants


et passifs
Placements courants : 25 000 Etat – Impôts et taxes : 5 450
Titres de participation 50 000
CCP 15 000 Fournisseurs d’exploitation : 30 860
Banques : 14 750
Caisse : 8 765 Fournisseurs d’exploitation – 20 000
Clients : 30 450 Effets à payer :
Clients – Effets à recevoir : 34 885
Prêts 5 000 Fournisseurs d’immobilisation 16 500
Matériel de transport : 39 600 – Effets à payer :
Equipement de bureau : 12 300
Frais préliminaires : 3 000 Capital social : 400 000
Charges à répartir 9 000
Stock de matières premières : 40 000 Réserves : 20 000
Stock d’emballages : 15 000
Stock de produits finis : 74 500 Emprunts bancaires : 60 000
Logiciels : 10 750
Fonds commercial : 20 000 Dépôts et cautionnements 1 000
Terrains : 40 000 reçus :
Constructions : 90 000 12 000
Matériels industriels : 85 000 Echéances à moins d’un an sur
Dépôts et cautionnements 6 000 emprunts non courants :
versés : 5 660
Echéances à moins d’un an sur 1 000 Sécurité sociale et autres
prêts non courants : organismes sociaux :
à déterminer
Résultats de l’exercice :

Travail à faire :
1- En utilisant le modèle de l’annexe 1 et les notes au bilan, présenter le bilan normalisé
au 31/12/2007.
2- Déterminer le résultat de l’exercice 2007.
3- Calculer la situation nette de deux manières.

Annexe 1 :

Bilan de l’entreprise ………………… au ……………….. (Exprimés en dinars)

Actifs Notes N Capitaux propres et passifs Notes N

Actifs non courants : Capitaux propres :


Actifs immobilisés : Capital
Immobilisations incorporelles Réserves
Immobilisations corporelles Résultats reportés
Immobilisations financières
Total des C. propres avant résultat ….….

Total des actifs immobilisés ……… ……..


Résultat de l’exercice
Autres actifs non courants ……… ……..
Total des CP. avant affectation
………..
Total des actifs non courants
Passifs : 

Passifs non courants :


Emprunts
Actifs courants : Autres passifs non courants

Stocks
Clients et comptes rattachés ……..
Total des passifs non courants
Autres actifs courants
Placements et autres actifs F.
Liquidités et équivalents de L. Passifs courants :
Fournisseurs et comptes rattachés
Autres passifs courants
Concours bancaires et autres passifs F.

Total des passifs courant ….……

……… Total des passifs ……….


Total des actifs courants

Total des actifs Total des capitaux propres et des


passifs

Notes au bilan de l’entreprise ………………………. arrêté le ………..…..


Note .. : …………………..………………… Note .. : …………………..
…………………
N° Désignation Montant N° Désignation Montant
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
Total Total
Note .. : …………………..………………… Note .. : …………………..
…………………
N° Désignation Montant N° Désignation Montant
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
Total Total
Note .. : …………………..………………… Note .. : …………………..
…………………
N° Désignation Montant N° Désignation Montant
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
Total Total
Note .. : …………………..………………… Note .. : …………………..
…………………
N° Désignation Montant N° Désignation Montant
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
…….. ………………………………... ………... …….. ………………………………... ………...
Total Total

Travaux dirigés n° 1 : Le bilan


EXERCICE 1 :
La société « Gharbi Industrie Sarl », usine de fabrication de jouets dont la situation
financière, au premier janvier 2007, se présente de la manière suivante :
- Terrain : 20 000 D
- Matériel industriel : 85 000 D
- Créances sur les clients : 12 400 D
- Espèces en caisse : 2 650 D
- Avoir en banque : 11 000 D
- Des impôts à payer : 3 370 D
- Constructions : 50 000 D
- Dettes envers des fournisseurs d’exploitation : 10 730 D
- Emprunt bancaire à long terme : 45 000 D
- Stock de matières premières : 15 000 D
- Stock de produits finis : 27 000 D
- Dettes envers un prêteur (à rembourser le 31/12/2007) : 15 000 D
- Matériel informatique : 8 000 D
- Cautionnement versé : 500 D
- Matériel de bureau : 7 550 D
- Capital social : ?
Travail à faire :
1- Déterminer le montant du capital.
2- Dresser le bilan de la société au 01/01/2007.
EXERCICE 2 :
Le 15 octobre 2007, Monsieur Ben Miled commerçant a constitué une entreprise individuelle
de commerce avec les éléments suivants :
- Mobilier de bureau : 9 000 D
- Stocks d’emballages : 6 850 D
- Construction : 50 000 D
- Matériel industriel : 13 500 D
- Matériel de transport : 14 500 D
- Dépôts de garantie versés: 1 000 D
- Chèques postaux : 4 800 D
- Fonds commercial : 25 000 D
- Fournisseurs d’exploitation, effets à payer : 13 620 D
- Stocks de marchandises : 43 550 D
- Créances sur les clients : 27 330 D
(dont le 1/3 est matérialisé par des effets de commerce)
- Fournisseurs d’exploitation : 19 380 D
- Fournisseurs d’immobilisation : 30 000 D
- Espèces en caisse : 1 470 D
- Terrain : 38 000 D
- Titres de participation : 23 000 D
- Emprunt bancaire à long terme : 80 000 D
- Banque : 15 000 D
- Compte de l’exploitant : ?

Travail à faire :
1- Déterminer le montant du capital.
2- Dresser le bilan de la société au 15/10/2007.

EXERCICE 3 :
La société « Slim & Cie » a été constituée le premier décembre 2005 entre trois associés qui
ont apporté les éléments suivants à leur société :
Monsieur Slim a apporté les éléments suivants :
- Espèces en caisse : 2 000 D
- Fonds en banque : 20 000 D  
- Produits finis : 11 000 D
Monsieur Brahim a apporté les éléments suivants :
- Mobilier de bureau : 2 700 D
- Ordinateur et imprimante : 3 900 D

- Bâtiment : 22 400 D
- Terrain : 12 000 D
- Matériel industriel : 33 500 D
- Camionnette : 6 800 D
- Agencements des constructions : 2 700 D
- Divers impôts et taxes : 5 000 D
Monsieur Chokri a apporté les éléments suivants :
- Fonds commercial : 60 000 D
- Créances ordinaires sur les clients : 22 800 D
- Créances cambiaires sur les clients : 12 200 D
- Fournisseurs d’exploitation, effets à payer : 6 000 D
- Crédit bancaire à moyen terme (sur 3 ans) : 12 000 D
- Dettes envers des fournisseurs d’exploitation : 8 000 D
- Matières premières : 3 000 D
Travail à faire :
1- Déterminer le capital de la société et la part de chaque associé.
2- Présenter le bilan de la société à la date du 01/12/2005.
EXERCICE 4 :
Le 15 mars 2008, Messieurs Chamseddine et Mongi décident de créer une société dénommée
«Meubles SA» ayant pour objet la fabrication et la commercialisation de meubles.
Monsieur Chamseddine apporte :
- Un terrain pour une valeur de : 25 000 D
- Une voiture pour une valeur de : 13 000 D
- Un lot de bois pour une valeur de : 30 000 D
- Deux ordinateurs pour une valeur de : 5 000 D
- Des espèces pour une valeur de : 2 000 D
Monsieur Mongi apporte une usine utilisée pour la fabrication de meubles. Les éléments de
cet apport sont les suivants :

Eléments Montant Eléments Montant


Un terrain 22 000 D Sa caisse contient 6 000 D
Une camionnette 16 000 D Il a à sa banque (BIAT) 5 000 D
Une construction 42 000 D Ses clients lui doivent 8 000 D
Des meubles finis 18 000 D Il doit à ses fournisseurs d’exploitation 12 000 D
(dont le ¼ est destiné pour équiper les Il doit à sa banque (crédit bancaire à 15 000 D
locaux de la nouvelle société). moins d’un an)
Une machine outils 12 000 D Il doit à l’Etat (divers impôts et taxes) 2 000 D
Travail à faire :
1- Calculer l’apport net de chaque associé.
2- Déterminer le capital de la société « Meubles SA ».
3- Présenter le bilan de constitution de la société au 15/03/2008.

EXERCICE 5 :
La société « Bahri & Cie », est une entreprise industrielle, fondée le premier mai 2003, par
quatre amis ; Ali, Béchir, Sami et Bahri. L’objet de la société est la fabrication et la
commercialisation des tables et des chaises en plastique de tous genres.
Le capital social de la société est de 225 000 D. Les apports des associés étaient répartis de la
façon suivante :
Associé Ali ; Apporte à la société une somme d’argent équivalente au 2/10 du capital social
de la société. Le 1/9 de la somme d’argent a été déposé à la caisse, le reste a été déposé en
compte courant bancaire à la Banque de Tunisie, au nom de la société.
Associé Béchir ; Apporte les éléments suivants :
- Une camionnette d’une valeur de 31 500 D, estimée en apport à 25 000 D.
- Des machines industrielles toutes neuves d’une valeur de 41 000 D.
- Un lot de plastique brut, acheté à crédit, d’une valeur de 17 300 D.
- 3 ordinateurs et 2 imprimantes d’une valeur globale de 8 800 D, estimés en apport à 6
000 D.
Associé Sami ; est un ingénieur en mécanique, ayant une longue expérience dans le domaine
de fabrication du plastique. Il est associé à ses amis uniquement avec son savoir-faire et ses
compétences professionnelles.
Associé Bahri ; son apport représente 48 % du capital social. Il apporte une usine utilisée
pour la fabrication des tables et des chaises en plastique. Les éléments de cet apport sont les
suivants :
- Un fonds commercial estimé en apport à 15 000 D
- Un terrain acquis pour une valeur de 13 000 D, estimée en apport à 30 000 D.
- Un camion d’une valeur de 22 000 D, estimé en apport à 18 000 D.
- Une construction d’une valeur de 45 250 D, estimée en apport à 35 000 D.
- Des meubles de bureau d’une valeur de 8 500D, estimés en apport à 5 500 D.
- Un lot de tables et de chaises finis d’une valeur de 14 500 D.
- Un lot de plastique brut d’une valeur de 35 600 D.
- Des machines industrielles d’une valeur de 28 000 D, estimées en apport à 22 000 D.
En outre :
- Il a à sa banque 9 350 D, montant qu’il a viré au compte de la société à la Banque de
Tunisie.
- Il doit à la STB 16 000 D, montant à rembourser dans 9 mois.
- Il doit à la BIAT 50 000 D, montant à rembourser sur 5 ans.
- Ses clients lui doivent 16 750 D. Seulement les 3/5 de la somme a été retenue en
apport.
- Il doit à ses fournisseurs d’exploitation 22 430 D.
- Il doit à l’Etat (des impôts et taxes) 6 550 D.
- Sa caisse contient un montant à déterminer.
En fin, on vous informe qu’à la constitution, les associés ont réglé par chèques bancaires les
honoraires de l’expert aux apports et de l’avocat pour la rédaction des statuts, ainsi que les
frais de publication des actes constitutifs de la nouvelle société : 7 500 D.

Travail à faire :
1- Comment peut-on qualifier les apports de chacun des associés ?
2- Calculer les apports nets de chacun des associés.
3- Présenter le bilan de constitution de la société.
4- Calculer la situation nette de la société.
5- Sachant qu’au 03/03/2003, la société a vendu, par chèque bancaire, tout le stock
des produits finis pour 20 000 D. Calculer le résultat après cette opération et
calculer la situation nette de la société à cette date.

EXERCICE 6 :

Le premier octobre 2008, trois amis Sofiène, Taher et Mohamed décident de créer une
entreprise industrielle sous la forme d’une société en commandite simple dénommée «Royal
Meuble» dont l’objet est la fabrication et la commercialisation des meubles.

Les parts sociales ont été réparties, entre les trois associés, de la manière suivante :

- Sofiène (commanditaire) : 30 %
- Mohamed (commandité) : 25 %
- Taher (commandité, gérant) : 45 %

Sofiène apporte un local devant servir comme siège social et magasin de vente. La valeur de
ce local a été fixée à 75 000 D (la valeur du terrain représente le 1/3 du montant).

Mohamed apporte les éléments suivants :


- Des titres de participation : 30 000 D
- Des placements courants : 8 500 D
- Des espèces déposées dans la caisse de la nouvelle société : 4 000 D
- Un avoir en banque (viré au compte courant de la nouvelle société) : ?

Taher apporte un fonds de commerce de son ancienne entreprise, qu’il a fermé depuis quelles
que semaines. La situation financière, telle que présentée au niveau du dernier bilan (au 15-
07-2008), est la suivante :
- Matériel de transport : 16 000 D
- Equipement de bureau (affecté aux locaux de la nouvelle société) : 5 550 D
- Meubles finis (destinés à la vente) : 25 000 D
- Créances sur les clients : 9 600 D
- Créances sur les clients (matérialisées par des effets de commerce) : 3 650 D
- Emprunt bancaire auprès de la STB : 20 000 D
- (payable sur 5 ans dont 4 000 D sera remboursée dans six mois)
- Dettes envers les fournisseurs d’exploitation : 3 950 D
- Dépôts et cautionnements versés : 1 750 D
- Dépôts et cautionnements reçus : 1 200 D
- Dettes envers les fournisseurs d’exploitation : 6 500 D
(dettes matérialisées par des effets de commerce)
- Charges à répartir : 3 600 D
- Installations techniques, matériel et outillage industriels : 40 000 D
- Stock de bois : 32 400 D
- Dettes envers les fournisseurs d’immobilisations : 6 000 D
(dettes matérialisées par des effets de commerce)
- Compte de l’exploitant : 120 000 D
- Réserves : 5 000 D
- Pertes cumulées (y compris le résultat de l’exercice) : 11 300 D
- Clients – avances et acomptes reçus sur commandes : 1 500 D
- Fournisseurs – avances et acomptes versés sur commandes : 5 000 D
- Espèces en caisse : 2 350 D
- Avoirs en banques : 7 950 D

Le « Matériel de transport » ainsi que les « Installations techniques, matériel et outillage


industriels » ont été repris avec un abattement de 20%. Les créances ordinaires ont été
acceptées pour le tiers de leur valeur. Le reste des éléments d’actifs réels et de passifs ont été
repris pour leurs valeurs telles qu’elles figurent ci-dessus.

En outre, il a été convenu entre les trois associés que le reliquat de l’apport de Taher
correspond à la valeur attribuée aux éléments incorporels rattachés au fonds de commerce.

Travail à faire :
1- Que signifie les termes commanditaire et commandité ?

2- Calculer l’apport net de Sofiène et déterminer le capital social de la nouvelle


société,

3- Calculer l’apport net de Mohamed et déterminer le montant de l’avoir en banque


qu’il a apporté,

4- Présenter le dernier bilan de l’entreprise de Taher,

5- Calculer l’apport net de Taher et déterminer la valeur attribuée aux éléments


incorporels rattachés au fonds de commerce,

6- Présenter le bilan de constitution de la société au premier octobre 2008 sachant que


les associés ont payé, par chèques bancaires tirés sur le compte courant de la
nouvelle société, les frais suivants :
- Frais d’expert aux apports et d’avocat : 3 000 D 
- Droits d’enregistrement des actes constitutifs : 4 800 D 
- Frais de publication des actes constitutifs de la société : 2 200 D.

7- Calculer la situation nette comptable de la société à la date de constitution.

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