Vous êtes sur la page 1sur 8

TSTL Biotechnologies – BBB 2020 2021

Chapitre 27: LeSIDA et le VIH (complété)

Savoir-faire
1) Repérer, sur unecourbe les différents stades de l’immunodéficience acquise
concepts associés : séropositivité / immunodéficience
2) Associer les principaux traitements actuels avec leurs cibles
concepts associés:traitement antirétroviral
3) Décrire les principaux moyens de prévention
concepts associés: Mode de contamination / exposition professionnelle

Introduction

https://www.reseau-canope.fr/corpus/video/le-sida-le-corps-162.html

Nommer le virus en cause


VIH : virus de l’immunodéficience humaine

Nommer la pathologie causée


SIDA : Syndrome d’imunodéficience acquise

Activité 1 Les différentes phases du SIDA

Q1 Repérer sur la courbe les différents stades du SIDA.


Expliquer ce qui se passe durant chacun de ces stades à l’aide des données de la représentation
graphique du document 1.

Document 1 Les différentes phases du SIDA

1
TSTL Biotechnologies – BBB 2020 2021
Primo infection : environ 9 semaines. Installation du virus dans l’organisme après l’infection
Pic de charge virale à 6 semaines (atteint 106 en 6 semaines); Diminution des LT CD4 (nombre divisé par
2) ; symptômes d’une infection virale bénigne : fièvre, maux de tête, augmentation du volume des
ganglions …
En fin de primo-infection, début de la production d’Ac antiVIH, début de la prolifération de LT
cytotoxiques.
Légère baisse de charge virale.

Phase asymptomatique : durée très variable


Production d’Ac et de LT cytotoxique
Multiplication du virus : augmentation progressive de la charge virale et destruction progressive de LT
CD4+

Phase symptomatique : SIDA déclaré durée variable (souvent 1 à 2 ans)


Très forte augmentation de la charge virale et très forte diminution des LT CD4+
Vulnérabilité très importante et infections opportunistes à répétition entraînant le décès.

Q2. Indiquer à partir de quel moment on parle de séropositivité. Argumenter.

Séropositivité : aux environs de 6 semaines après l’infection.


Présence d’anticorps antiVIH détectables dans le sérum du patient.
Le passage de séronégatif (absence d’Ac) à séropositif (présence d’anticorps) est appelé séroconversion.

Activité 2Structure du VIH

https://www.youtube.com/watch?v=g2DMQIiDJpI

Q3. Légender le schéma du virus sur le document 2.


Document 2 Structure du VIH

2
TSTL Biotechnologies – BBB 2020 2021
Activité 3 Le cycle du VIH

Q4. Présenter les principales étapes du cycle du VIH


Liaison ou Attachement : reconnaissance spécifique
des protéines d’enveloppe du virus (gp120) avec RCD4
et corécepteur
Fusion de l’enveloppe virale avec la membrane de la
cellule hôte.
Entrée du virus «nu » dans la cellule hôte.
Décapsidation

Dans le cytoplasme de la cellule hôte :


Réverse transcription : production d’ADN double brin
à partir de l’ARN viral.

Entrée de l’ADN « viral » dans le noyau.


Intégration au génome grâce à l’intégrase
Transcription du génome viral par cellule hôte
Sortie de l’ARN viral du noyau

ARN viral sera soit


- Encapsidé
- Traduit en protéines virales

Assemblage
Maturation fait intervenir une protéase
Bourgeonnement

Q5. Lister les étapes du cycle impliquant des structures ou des molécules spécifiquement virales.
Liaison
Fusion
Réverse transcription
Intégration

3
TSTL Biotechnologies – BBB 2020 2021
Maturation

4
TSTL Biotechnologies – BBB 2020 2021
Activité 4 Le diagnostic du VIH

Trois tests de dépistage du VIH sont actuellement disponibles en France :


-> le test ELISA de 4e génération (recherche de l’Ag p24 ou d’Ac anti VIH)
-> le test rapide ou Trod (test rapide d’orientation diagnostique),
-> l’autotest.
Tous les trois utilisent le sang total comme matrice. Ils nécessitent donc :
> soit une prise de sang (Elisa),
> soit le prélèvement d’une goutte de sang au bout du doigt (Trod, autotest).

Document 3PROTOCOLEDU TEST DE DEPISTAGE PAR LA METHODE ELISA : Recherche d’Ac anti VIH
1. Fixation de l’antigène
Introduire 100 µLde solution d’antigène viral dans les tous les puits.
Placer un film plastique sur la plaque et incuber la nuit à 4° (réfrigérateur)
Eliminer le liquide
Rincer 3 fois avec du tampon PBS

2. Fixation del’anticorps primaire


Les dilutions d’une solution standard d’anticorps anti VIH sont préparées.
Ajouter 100 µL de ces dilutions C1 à C6
Puits C1 C2 C3 C4 C5 C6
Dilution 1/100 1/500 1/2000 1/5000 1/10.000 1/100.000
Dans le puits C7, on rajoute 100 µL de tampon PBS.
Dans le puits C8, on rajoute 100 µL de l’échantillon à analyser.
Agiter.
Incuber 30 minutes à 37°C.

3. Fixation de l’anticorps secondaire

Eliminer le liquide.
Rincer 3 fois en tampon PBS
Ajouter 100 µL de l’anticorps anti anticorps couplé à la peroxydase.
Incuber 20 minutes à 37°C

4. Révélation

Jeter l’excès de liquide.


Rincer 3 fois avec des tampons PBS.
Ajouter 50 µL de substrat
Incuber 5 minutes
Arrêter la réaction.
Lire l’absorbance.
Résultats

5
TSTL Biotechnologies – BBB 2020 2021
Q6. Schématiser les édifices moléculaires formés lors des différentes étapes
- Dans le cas où il y a absence d’anticorps
- Dans le cas où il y a présence d’anticorps

Q7. Interpréter les résultats obtenus et donner un encadrement du titre en anticorps de l’échantillon à
analyser.
Puits C7 : absence de coloration. En absence d’Ac anti VIH il n’y pas de réaction. Test validé.
Puits C1 à C6 : gamme d’étalonnage : coloration de plus en plus faible car concentration en Ac de plus en
plus faibles (dilutions de plus en plus importantes).
Puits C8 : intensité de coloration comprise entre C3 et C4 -> 1/2000 < titre < 1/5000

Activité 5Les traitements


Il existe 4 classes majeures d’antirétroviraux :
- Les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI)
- Les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI)
- Les inhibiteurs de la protéase (IP)
- Les inhibiteurs de l’intégrase (INI)

Les protocoles thérapeutiques actuels utilisent par exemple les combinaisons suivantes :
- 2 INNTI + 1 INTI
- 2 INTI + 1 INI
- …

Document 4 Cibles des principaux antirétroviraux utilisés actuellement pour lutter contre le VIH.

6
TSTL Biotechnologies – BBB 2020 2021
Q8. Sur le document 4, identifier les différentes étapes du cycle. Surligner les étapes cibles des
antirétroviraux.

Q9. Expliquer pourquoi lorsqu’il est question du traitement contre le VIH, on parle de trithérapie.
Trithérapie : association de 3 antirétroviraux
- 2 INNTI + 1 INTI
- 2 INTI + 1 INI

Activité 6La prévention et la prophylaxie

Q10. Lister les voies de transmission du VIH


- Sang
- Lait maternel
- Sécrétions vaginales et sperme

Q11. Indiquer les modes de contamination possibles


- Rapports sexuels non protégés
- Transmission de la mère à l’enfant
- Transfusion (risque très faible car sang testé avant transfusion)
- Accident d’exposition au sang dans le cadre professionnel : soignants, techniciens de laboratoire
d’analyse médicale, … (risque très faible car prévention)

Document 5 Les moyens de prévention contre l’infection par le VIH


Prévention : des outils mécaniques et médicamenteux
Le port du préservatif lors de rapports sexuels, la désinfection de matériel contaminé ou encore l’emploi de matériel à usage unique pour les
toxicomanes sont d’excellents moyens de prévention. Néanmoins, ces mesures ne sont pas toujours appliquées ou applicables et les antirétroviraux
permettent de compléter l’arsenal préventif.

Élimination de la transmission mère-enfant


Une mère séropositive peut transmettre le VIH à son enfant pendant la grossesse, mais surtout au moment de l’accouchement par voie basse et au
cours de l’allaitement. En l’absence de toute intervention, les taux de transmission se situent entre 15 et 45%. Un traitement antirétroviral pris
pendant la grossesse, à l’accouchement et pendant la période post-natale permet de réduire ce risque à moins de 1%.

Prophylaxie pré-exposition pour une personne séropositive


Les données accumulées depuis 2008, issues d’essais cliniques et d'études observationnelles internationales, montrent que lorsqu'une personne
séropositive est sous traitement antirétroviral depuis plus de six mois, que sa charge virale est indétectable et qu'elle bénéficie d’un suivi clinique
régulier et global (soutien à l’observance, détection et traitement des IST), le risque de transmission du VIH à un partenaire sexuel séronégatif est
négligeable (sans pour autant qu'il soit nul).  

Prophylaxie pré-exposition pour une personne séronégative


La PrEP consiste à utiliser des médicaments antirétroviraux en prévention de l’infection par le VIH. Des essais cliniques ont montré que la PrEP par
voie orale réduit de 44% à 86% l’incidence du VIH dans des populations fortement exposée. Cette approche a donc vocation à devenir un pilier
de l’arsenal préventif dans ces populations clés, aux côtés des autres outils et stratégies disponibles.
En France, les résultats de l’essai ANRS IPERGAY ont conduit les autorités sanitaires à rendre la PrEP disponible au travers d’une recommandation
temporaire d’utilisation (RTU) dès janvier 2016. Depuis, en mars 2017, l'association de médicaments utilisée pour la PrEP a reçu une autorisation de
mise sur le marché pour cette indication : le médicament peut être prescrit pour réduire le risque d’infection par le VIH-1 par voie sexuelle chez les
adultes à haut risque de contamination, à raison d'un comprimé par jour en continu. Le traitement doit être mis en place par un médecin spécialiste.
Il peut par la suite être renouvelé par un médecin généraliste, dans la limite d'un an.

Prophylaxie post-exposition pour une personne séronégative


Cette mesure consiste à prendre des antirétroviraux immédiatement après une exposition accidentelle au VIH, pour prévenir l’infection. Elle
s’applique par exemple en cas d'un rapport sexuel non protégé ou de contact avec du sang contaminé. L’administration d’une trithérapie est alors
recommandée dans les 48 heures suivant l’incident et pour une durée d'un mois.
Source : https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/sida-et-vih

Q12. Etablir une synthèse des principaux modes de prévention de l’infection par le VIH
Port du préservatif masculin ou féminin
Utilisation de matériel à usage unique pour les toxicomanes
Utilisation d’antirétroviraux par la personne séropositive pour réduire sa charge virale : pour limiter la transmission
de la mère à l’enfant. Pour limiter la transmission à un partenaire sexuel.
Utilisation d’antirétroviraux par un individu séronégatif après un acte à risque : rapport non protégé avec un
séropositif, toxicomane ayant utilisé du matériel non stérile.

7
TSTL Biotechnologies – BBB 2020 2021
Q13. Effectuer une recherche sur le site de l’inserm pour donner 3 exemples de pistes envisagées pour lutter
contre le VIH dans les années à venir.
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/sida-et-vih

Greffe de cellules immunitaires résistantes au virus


Vaccin thérapeutique : permettrait d’activer la réponse immunitaire après l’infection
Destruction certaines cellules du système immunitaire servant de réservoirs du virus dans l’organisme
Vaccin préventif

Activité 7Synthèse sur les autotests VIH


Document 6 Discussion autour des autotests de dépistage VIH

1 E n France, la Ministre de la santé, s’appuyant sur les avis du Conseil national du sida [1] et du Comité consultatif
national d’éthique [2], s’est prononcée favorablement pour la mise à disposition de l’autotest de dépistage du VIH,
effective depuis septembre 2015 dans les pharmacies d’officine et sur les sites internet des pharmacies. Il s’agit de
tests de dépistage du VIH réalisés directement par l’intéressé : auto-prélèvement d’une goutte de sang au bout du doigt
et auto-analyse du résultat qui apparaît en moins de 30 minutes. Si l’autotest est accessible sans prescription médicale,
sa dispensation est réservée aux pharmaciens diplômés (article L.4211-1 du Code de la Santé Publique) ; il ne doit pas
être directement accessible au public (art. R.5125-9 CSP). En 2016, quelques 75 000 autotests ont été vendus [3].

2L’autotest VIH se présente comme un outil complémentaire à l’offre de dépistage existante, susceptible d’en faciliter
l’accès, particulièrement aux personnes éloignées du système de soins ou vivant leur sexualité de façon cachée [4-6].
En France, selon une enquête menée par une pharmacie en ligne, dans les 12 premiers mois de mise sur le marché,
42 % des acheteurs en ligne ne s’étaient jamais fait dépister auparavant [7].

3La littérature sur l’autotest VIH montre que les personnes qui l’ont utilisé l’apprécient et le manipulent en général
correctement [5, 8, 9]. Cependant, aux États-Unis, une étude récente auprès d’hommes qui ont des relations sexuelles
avec des hommes souligne l’inquiétude des participants face, notamment, à la fiabilité de l’autotest, son coût et l’accès
aux soins en cas de résultat positif [10]. En France, dans une enquête anonyme sur internet, plus des deux tiers des
répondants sous-estimaient la durée de la fenêtre de séroconversion (le temps maximal entre l’infection et le moment
où les anticorps anti-VIH deviennent détectables dans le prélèvement) [11], d’où l’importance d’apporter de
l’information et du soutien à l’usager lors de la dispensation de l’autotest. En outre, les besoins des usagers potentiels,
en termes d’information sur l’utilisation du test, varieraient selon leurs pratiques à risque et leur appartenance ou non à
des populations vulnérables par rapport au VIH [12]. L’étude actuelle vise à approfondir nos connaissances sur les
besoins et les préférences des différentes populations quant à l’accès à l’autotest et à un conseil adapté à leur situation
personnelle, lors de la dispensation de l’autotest dans les pharmacies d’officine.
Source : https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2020-2-page-229.htm Les enjeux de l’autotest VIH en officine perçus par des pharmaciens et des
populations concernées en FranceTim Greacen, Antoine Simon, Aurélien Troisoeufs, Karen ChampenoisDans Santé Publique 2020/2-3 (Vol. 32), pages 229 à 237

Q14. Réaliser une synthèse des arguments favorables et défavorables aux autotests avant de donner
votre position sur ces tests. (à faire au verso)

Pour aller plus loin


Les origines de la maladie :
https://www.reseau-canope.fr/corpus/video/le-sida-l’histoire-160.html
Les zones géographiques touchées par le VIH :
https://www.reseau-canope.fr/corpus/video/le-sida-la-geographie-161.htm
Les perspectives de traitement ou de vaccination :
https://www.reseau-canope.fr/corpus/video/le-sida-le-futur-164.html

Vous aimerez peut-être aussi