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Dès la fin du Moyen Age et au début du XVIe siècle l’image joue un rôle
important dans la rédaction et la confection des livres manuscrits. En effet
l’enluminure joue un double rôle d’abord illustratif puis ornemental. Par ailleurs
l’illustration voit le jour bien des années avant le décor, elle apparaît exactement dès
l’antiquité. Ce n’est que plus tardivement que le décor fait son apparition en occident
dans le manuscrit sous forme de lettre ornée. Et dont les plus anciennes conservées
datent du VIe siècle. Le but premier de cet élément décoratif était d'améliorer la mise
en page en servant de repères afin de mettre en valeur les différentes articulations du
texte et permettre une lecture limpide et plus accessible, ce est rendu possible grâce à
la structuration des livres , des chapitres , des paragraphes etc.
Le Roman de la Rose est une œuvre médiévale unique en son genre, cela
est visible au travers de la multiplicité et la facilité d’accession aux sources
numériques, cela permet une meilleure analyse de l'œuvre. Le roman de la rose
de Guillaume de Lorris et de Jean de Meun comporte environ 130 versions
numérisées, cela est rendu possible grâce au projet commun des bibliothèques
Sheridan de la Johns Hopkins university et de la bibliothèque nationale de
France. Le roman de la Rose, c'est aussi 250 voir 300 manuscrits connus, ce qui
témoigne de son immense succès.1
Le texte fut rédigé séparément, la première partie est à l'initiative de
Guillaume de Lorris dans son récit allégorique il transpose l’apologie de la
courtoisie et de l’amour telle qu’il la conçoit en 1237. Dans les lignes de son
récit il fait allusion à un rêve prémonitoire qu’il a fait a la vingtième année de
son âge. Il met en avant un désir naissant, mais également la volonté pour ce
dernier d'approcher l’objet de son désir cependant il est confronté à plusieurs
obstacles. <<le choix de la forme de son rêve n’est point un hasard puisqu’il
justifie la présence des figures<< pour mieux exprimer sa pensée il donne vie à
des mots, des principes, des idées, des valeurs que l’on octroie une attitude et
comportement humain.
Après 4058 vers cette première partie prend fin probablement à cause de
la disparition de l’auteur, ce drame ne va en aucun cas altérer la suite de l'œuvre
puisque 40 ans plus tard Jean de Meun va permettre une prolongation de l'œuvre
(1240-1280). Il reprend les idéologies de l'œuvre tout en apportant quelques
modifications et en donnant une tournure différente de celle de Guillaume de
1
WIlHElMY Audrée, Le Roman de la Rose: représentation allégorique et
transformations iconographique du manuscrit de l’imprimé. Étude du manuscrit
Douce 195 et l’incunable Roseald 396. Numéro 3. Publié le 16 Janvier 2012.Varia
https://www.erudit.org/fr/revues/memoires/2011-v3-n1-memoires18301
[Consulté le 3 Juin 2023]
Lorris. Jean de Meun veut emmener son lecteur à la connaissance la plus ardue
de l’homme, de la société et du monde ou nous vivons.
Ce Roman est l’illustration d’une quête amoureuse transformée en songe
allégorique, dans son imaginaire notre principale protagoniste fait la
connaissance de diverses personnifications. Cette œuvre est la matérialisation
d’une longue réflexion technique et thématique. Et qui s’est fait
progressivement, l'harmonisation des matériaux en outre les enluminures,
reliure forme une symbiose, cela est représentative du savoir faire des érudits du
XIIIe et XVe siècle. Cette œuvre fait partie du registre lyrique et romanesque
c’est pourquoi elle est qualifiée de poésie courtoise cette nomination concerne
principalement la première partie, La deuxième partie partie par contre est
désigné comme didactique car elle contient un foisonnement de grands discours
didactique , mettant en scène une multitude de connaissances , dont les textes
peuvent permettre de comprendre l’organisation du savoir au milieu du XIIIe
siècle.2
2
STRUBEL Armand, Études Littéraires,Le Roman de la Rose, Guillaume de Lorris et Jean de
Meun. Presses universitaires de France,Paris, Avril 1984.P.9
3
Ibid., P.9
Le Fin'amor <<fin<< se veut une marche de conduite à suivre, si l'on veut être
un bon amant. l’amour socle de toute relation amoureuse, le fin' amor est visible
dans l'œuvre à travers les commandements du dieu d’Amour, cette ordonnance
est représentative des devoirs et des obligations d’un bon amant. Le service
fidèle que l’Amant promet a Amour, les étapes de la conquête amoureuse, la
discrétion , l'élégance et la finesse. Une conduite irréprochable si on veut
atteindre une certaine plénitude en amour. s’humilier pour l'être aimé, la femme
l’etre aimé, mais à la fois inaccessible et qui revet en son sein les valeurs les
plus nobles, se doit d’etre courtisé avec courtoisie. l’Amant totalement assujettis
par ses sentiments,doit faire face au poids de la religion, sans oublier les laides
représentations de ce verger de Déduit qui met en avant l’ensemble de ses
vices et vertus. Afin d’atteindre la matérialisation de son désir. 4
Cependant le second auteur va nous montrer une autre réalité bien moins
enjolivée de cette époque, son discours est en opposition à la courtoisie. Car il
voit cette représentation de l’Amour comme une forme d’illusion et
complètement en déphasage avec la réalité. Et c’est le personnage de Raison ,
qui va se permettre de remettre les choses dans leur contexte, elle est en
désaccord avec vision du monde prônée par Guillaume de Lorris.5
4
Armand Strubel, Études Littéraires,Le Roman de la Rose, Guillaume de Lorris et Jean de
Meun. Presses universitaires de France,Paris, Avril 1984. P.10
5
STRUBEL Armand, op.Cit.,p.11
lumière le premier courant et Meun met en lumière le second ( 11-12-13
Strubel).67
Caractéristiques de L’œuvre
6
STRUBEL Armand, op.Cit .,p. 12
7
STRUBEL Armand, op.Cit.,p.13
8
DE LORRIS Guillaume , DE MEUN Jean, Le Roman de la Rose rose.
https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/004D34010042
Ainsi l'œuvre qui nous incombe aujourd'hui et qui fait l’objet de notre étude est
une dérivée de celle du XIIIe siècle. Elle compte parmi les nombreux
manuscrits conservés dans les différentes bibliothèques de France et ailleurs.
Aujourd'hui elle a trouvé refuge à la bibliothèque municipale de Lyon. Sa
spécificité réside dans le nombre conséquent d'enluminures qu’elle contient. Les
images sont représentatives des textes. Le livre étant écrit dans un vieux
français, nous avons eu recours à la traduction de Dufournet et de Félix Lecoy
pour comprendre le sens premier de chaque enluminure. En partant du portrait
de haine jusqu'à l'armée du dieu d’Amour.
Il est souvent difficile d’accorder la paternité d’une œuvre à une tierce personne
surtout qu’en l’œuvre est d’une période antérieure. Forces est de constaté qu’a
une époque notamment au XIIIe voir au XVe siècle les auteurs ne prenaient pas
souvent la peine de décliner leur identité après finalisation de leurs œuvre. Or le
Roman de la Rose fait mention de ses deux auteurs au milieu du livre. Le dieu
d'Amour, figure emblématique de cette œuvre, nous parle de ses deux serviteurs
les plus loyaux qui vont illustrer les évènements que nous savons tous, tout en
mettant en pratique ses commandement. De suite on comprend également que
ces aventures tumultueuses sont vécues par le narrateur lui-même, par le biais
du personnage nommé Amant. On comprend alors que le personnage qui fut
“secouru par Amour se nomme Guillaume de Lorris”. C’est ainsi qu’on prend
connaissance du premier narrateur de l’œuvre. La disparition soudaine de ce
dernier met un terme à la première partie de l’œuvre qui prend fin au vers
(4023-4028). Soulignons que c’est Jean de Meun qui cite son prédécesseur dans
la suite de l’œuvre. C’est à ce moment précis qu'intervient Jean de Meun,
celui-ci va achever l’œuvre quarante années plus tard.
Contrairement à Guillaume de Lorris, il adopte un tout autre style moins
illusionniste et beaucoup plus objectif et réaliste.
Les auteurs du Roman de La Rose ont laissé peu de traces concrètes de leur
passage terrestre. En effet, ni les luttes farouches provoquées par l’apparition de
l’œuvre, ni la multiplicité des manuscrits et le nombre incessant des rééditions.
N’ont permis de pallier aux carences d’informations relatives à leur vie
personnelle et leurs œuvres. Les seules informations qu’on tient d’eux nous
viennent de l'œuvre elle-même et de la tradition sur laquelle on compte pour
statuer sur leur véritable date de naissance, sur la date de publication de l’œuvre
et celle de leur disparition. Jusqu’à présent la date de leur naissance et celle de
leur mort demeure incertaine d’où l’annotation “vers” (Livre rouge)9
9
DE LORRIS Guillaume et DE MEUN Jean , Orléans, Le Roman de la Rose, Herluison
Éditeur,1878, édition accompagnée d’une traduction en vers précédée d’une introduction,
Notices historiques et critiques suivie de Notes et d’un Glossaire par Pierre Marteau. P.II
10
STRUBEL Armand, Études Littéraires,Le Roman de la Rose, Guillaume de Lorris et Jean
de Meun. Presses universitaires de France,Paris, Avril 1984. P.5
semble t-il très jeune. Il était frère d’Eude de Lorris, chimoine et chevecier de
l’église d'Orléans qui fut conseiller au parlement en 1258 et a fait partie de la
noblesse. Protégé du comte de Poitier, il est l’auteur de la première partie du
roman de la rose environ 4000 vers qu’il laisse inachevé et que Jean de Meun va
achever quelque année plus tard. Ce qu’on connaît sur lui a été énoncé par de
Meun au milieu de l’œuvre.11 12
Jean Chopinel ou Jean de Meung est né à Meung sur Loire en 1260 et mort
1305, il aurait vécu plus longtemps que son prédécesseur, environ cinquante ou
soixante ans. C'est un poète Français du XIIIe siècle et le second auteur du
Roman de la Rose, d’aucuns dise qu’il a étudié à Paris. Comme son
contemporain Rutebeuf, il émet des critiques assez poussées sur les ordres
mendiants, pour des raisons inconnues à la fin de sa vie il va se repentir de ses
mots. Il fut défenseur de Guillaume de Saint Amour, il a possédé une maison à
Paris Rue Saint Jacques, une maison avec cour et jardin, qui par la suite
reviendra à un certain Adam d’Andely aux Donicains. Selon ses dires, il
semblerait que plus jeune il a composé des chansons qui furent chantées dans
une bonne partie de la France.13
Il fait des études qui lui ont permis d’avoir le titre honorifique et très convoité
de maître “maistre”. Parallèlement il mène un combat très solitaire auprès des
étudiants en philosophie partie étudier à l’étranger dans le but d’approfondir
leur science, cependant ces derniers ne bénéficient pas d’un réel soutien des
princes. Jean de Meun s’indigne de cette situation (Vers 18710-18724).
L’oeuvre littéraire de Jean de Meun est un peu plus importante, il fit la
traduction du De Re Militari de Végèce, des Epistres de Maistre Pierre Abelart
et Helois sa femme, de consolation philosophiae de Boece. Bien que des doutes
11
POIRION Daniel, Le Roman de la Rose Connaissance des Lettres, Collection dirigé par
René Jasinski, Hatier, Paris, 1973,P.3
12
POIRION Daniel, Le Roman de la Rose Connaissance des lettres… Op.Cit., P.4
13
Ibid., P.4
subsistent , certaines sources et manuscrits lui attribuent la paternité d’un
Testament Maistre Jehan de Meun et un Codicile. Il semblerait que ce dernier
était clerc, Cependant il n'y a point de document qui puisse donner la place
réelle qu’il occupait dans la société.14
14
Daniel Poirion, le Roman de la Rose Connaissance des Lettres, Collection dirigé par René
Jasinski, Hatier, Paris, 1973, P.4-5
15
Poirion Daniel, op.Cit.,p.8
16
Strubel Armand Armand Strubel, Études Littéraires,Le Roman de la Rose, Guillaume de Lorris
et Jean de Meun. Presses universitaires de France,Paris, Avril 1984. P.6
,
Aucune genz dient qu’en songes
n’a se fables non et menconges… 17
Mes en ce songe onques riens n’ot
Qui trétot avenu ne soit
Si con li songes recensoit.
Il se sert de l'allégorie pas comme figure de style, mais comme façon de penser
et d’expression, C’est un moyen subtil de dénoncer ou de sensibiliser.
Pour rendre crédible son assertion il se sert de l'allégorie en faisant minutieusement la
description de chaque personnage comme une manière pour lui de persuader ses
lecteurs afin de les convaincre. S’en suit la description des personnages qu’il aperçoit
sur un mur, en outre Haine, Félonie, Vilenie, Convoitise, Avarice, Envie, Tristesse,
Vieillesse, Pauvreté etc.20 Le texte qui accompagne les images donne un descriptif
détaillé, allant du vêtement jusqu'à l’attitude physique comme c’est le cas pour Haine
à l'épisode 2 du livre.
Cette partie marque la rencontre de l’Amant et la belle Oiseuse, cette dernière lui fait
une Description détaillée de ce lieu atypique avant qu’il accède définitivement au
verger22
Il parle du rôle de déduit soulignant qu’il est le propriétaire du verger et évoque pour
la première fois le nom de dieu d’Amour et un jouvenceau nommé Doux Regard.
23
Les personnages de la carole sont décrits comme des personnes nobles à l’instar de
Dieu d’Amour, Beauté, Richesse, Largesse, Franchise, Courtoisie, Jeunesse etc.
24
L’amant va à la découverte du verger et énumère avec précision ce qui s’y trouve et
mentionne bien évidemment sa forme. Une sorte de lieu paradisiaque.25 Un
récapitulatif de la vie de narcisse qui mourut dans la fontaine éprit d’amour par la
beauté de son ombre, qui lui renvoyait l’image d’un jeune homme. 26Parmi tous les
objets que contient le verger, Le miroir de narcisse laisse apparaître une haie de rosier
chargés de rose, et L’amant s’éprit d’amour pour un bouton de rose inlassablement.
27
Danger se laisse amadouer et baisse sa garde, l’intervention de Franchise le fait
fléchir, et convainc la conciliante Bel Accueil ce qui permettra à l’Amant de parvenir
28
à ses fins. Les obstacles ne constituent pas un frein à l’Amour Malebouche ruine les
projets de l’Amant en faisant appel à jalousie, cette dernière va ériger une forteresse
où elle enferme la conciliante Bel Accueil et l’Amant fut expulsée du verger.
Autrement dit, Les médisances et les envieux sont les ennemis de l’amour. 29
Ici prend fin la partie de Lorris, avec les lamentation du narrateur
21
DE LORRIS Guillaume et DE MEUN Jean, Orléans, Le Roman de la Rose, Herluison Éditeur,1878, édition
accompagnée d’une traduction en vers précédée d’une introduction, Notices historiques et critiques suivie de
Notes et d’un Glossaire par Pierre Marteau. P.10-12 (livre rouge)
22
DE LORRIS Guillaume et DE MEUN Jean, traduction par Dufournet, op.Cit.,P.26-28
23
DE LORRIS Guillaume et DE MEUN Jean, traduction par Dufournet, op.Cit.,P.29-33
24
DE LORRIS Guillaume et DE MEUN Jean, traduction par Dufournet, op.Cit.,P.34-38
25
DE LORRIS Guillaume et DE MEUN Jean,, traduction par Dufournet, op.Cit.,P.39-40
26
DE LORRIS Guillaume et DE MEUN Jean, traduction par Dufournet, op.Cit.,P. 41-42
27
DE LORRIS Guillaume et DE MEUN Jean,, traduction par Dufournet, op.Cit.,P.43-46
28
DE LORRIS Guillaume et DE MEUN Jean,, traduction par Dufournet, op.Cit.,P.70-72
29
DE LORRIS Guillaume et DE MEUN Jean,, traduction par Dufournet, op.Cit.,P.72-84
Partie de J.M
30
POIRION Daniel, op.Cit., P.98-99
31
Le Roman de la Rose - EspaceFrancais.com(source orange)
32
STRUBEL Armand,op.Cit.,p.13-14
33
STRUBEL Armand,op.Cit.,p.19
Faux Semblant, mettent en évidence<< les déviances comportementales du genre
humain. Dans une société qui se veut modèle, ( l'âge d’or, la pratique sincère de la piété)
<<La morale 34chrétienne oblige les gens de cette époque à se comporter d’une certaine
façon, l'allégorie met en scène une satire très présente en cette époque mais voilée.
Pour lui la courtoisie de Guillaume est une hypocrisie.35
Le poid des tradition et de la religion amène les gens à masquer leur véritable
identité, quand on sait qu’en privée il pose des mauvaises actions , prenons le cas de
Faux semblant qui revêt un vêtement religieux , or en coulisse il se comporte
très mal; c’est un voleur et paria. En mettant en scène Faux semblant, de Meun
s’attaque directement aux ordres mendiants qui aspire à un mode de vie
précaire et à “l’humilité”, Or la réalité qui se cache derrière cette volonté est
déplorable. Selon Meun “c’est un moyen d'accéder au pouvoir politique”.
Il n'est pas le seul à avoir critiqué l'œuvre avant lui Christine de Pizan
s'était déjà prononcé sur l'œuvre principalement sur la seconde partie de l'œuvre.
Elle est née en 1364 et décédée en 1430. Elle passe la majeure partie de sa vie
en France, principalement à Paris. Son père s'installe à la cour de France à
l'initiative de Charles V. Elle bénéficie d’une éducation sommaire car
soulignons qu'à cette époque les femmes étaient quelque peu marginalisées et
relayées au second plan. contrairement aux hommes qui avaient toute la latitude
d'étudier.37
La Querelle du Roman de la Rose prend sa source à la suite d' une
lettre que Jean de Montreuil aurait écrite pour son contemporain Jean de
Meun afin de le soutenir pour son œuvre.38 Ainsi en 1401, suite à cette
lettre Christine de Pizan se prononce violemment et avec vivacité dans une
lettre où elle critique les propos dégradants de Meun. Pour elle, la
réflexion faite par ce dernier sur les femmes est signe d’un manque
d’intelligence et de mauvais goût. Ce manque d’intelligence se traduit par
son hostilité à l'égard des femmes, mais aussi la malveillance et la
36
NICHOLS George Stephen Jr. Parler, penser, Voir: Le Roman de la Rose et
l'Étrange.Littérature. Numéro 130,2003, Altérité du moyen age. P 97,114.
https://www.persee.fr/doc/litt_0047-4800_2003_num [Consulté le 3 Juin 2O23]
37
https://www.youtube.com/watch?v=7PT9XKuCLhM( youtube)
38
Christine de Pizan et la querelle du Roman de la Rose. En ligne. Disponible sur Gallica
https://gallica.bnf.fr/html/und/manuscrits/la-querelle-du-roman-de-la-rose?mode=desktop [Consulté
le 3 Juin]
hardiesse de ses propos en est la preuve palpable. Ceci étant, elle se base
sur sa profession d'écrivaine pour y répondre. Elle veut également protéger
l’image des femmes qu’il simplifie, en mettant en avant le fait qu'elles ont
des mœurs légères et instables. Montreuil lui répond par le canal de deux
confrères Pierre et Gontier Col39. Elle reçoit par contre le soutien
indéfectible de Jean Gerson, théologien et chancelier de l’université de Paris,
sur lequel elle peut compter. Il prend part au débat et soutient Christine.
Celle-ci poursuit la querelle en rédigeant deux écrits fictionnels qui réaffirment
sa position et attaquent fortement le roman et sa misogynie : Le Dit de la Rose
et le Livre du Duc des vrais amans. La Querelle du Roman de la Rose est
considérée comme la première querelle littéraire française, parce qu'elle aborde
la question de la nature de l'esthétique d'une œuvre.”40
Historiographie
40
GREENE Virginie , « Le débat sur le Roman de la Rose », Cahiers de recherches médiévales [En ligne], 14
spécial | 2007, mis en ligne le 30 juin 2010, consulté le 02 juillet 2023.
https://journals.openedition.org/crm/2586
41
https://www.youtube.com/watch?v=uVR NWzWe0ws&t=182s STRUBEL
rédigées dans le même esprit avec une plume similaire c’est le cas du
Roman de la rose Rouge de Jean Renard. Qui fut rebaptisé du nom de son
auteur pour éviter la confusion avec le roman de la Rose de Guillaume de
Lorris et Jean de Meun. Devenant ainsi le Roman de la rose ou de Guillaume
de Dole. L'œuvre originale compte 5656 vers en langue D'oïl, et a été
rédigée dans le premier tiers du XIIIe siècle, contrairement au Roman de la
Rose de Guillaume de Lorris et Jean de Meun. Cette œuvre manuscrite ne
compte qu’un seul exemplaire connu. Elle est tout de même délicate et
intrigante, et débouche sur deux thèmes romanesque la chevalerie et la courtoisie,
Le second thème lui est très présent dans le Roman de la Rose42. Les principaux
protagonistes sont des personnes de son entourage et les scènes se passent dans un
cadre noble , singulier et joyeux. son registre mélodieux, regorge de nombreuses
chansons” de toile” , “de pastourels” , “chansons trouvères" et de” troubadours".
Le sujet commun des deux œuvres reste “la rose”. Pour l’un cette rose est signe
d’une fille vierge, pour l’autre c’est une tache de naissance posée sur la cuisse
d’une vierge. Les sujets bien que similaire sont pourtant développé différemment et
sur des angles diamétralement opposé, quand bien même l’idée initiale reste la
conquête de l’Amour et de l'être convoité ; il met l’accent sur la chevalerie et
retrace l’histoire de liénor cette jeune pucelle , soeur de Dole chevalier de la petite
noblesse qui subit une injustice et se bat pour redorer son image. Pour cause un
senechal jaloux et avide l’accuse de choses fausses et prétend avoir obtenu ses
faveurs et justifie cela avec un détail intime, dont il a su l’existence par hasard, à
une époque ou la pudeur est maître mot elle doit se défendre contre ses fausses
accusations, cette jeune femme subit un préjudice et se doit de le réparé quitte a
usé de la ruse, ceci étant elle parvient a redoré son image.43
42
.https://www.canalacademies.com/emissions/au-fil-des-pages/le-roman-de-la-rose-par-michel
-zink
43
WIKIPEDIA
Par ailleurs, Philippe Frieden dans son étude sur le Roman de la Rose, utilise un
angle différent, il a décidé de rendre hommage au second auteur de l’oeuvre par
les images et sa narration biographiques. Peu à peu, ils établissent un ensemble
d'œuvres attribué à Jean de Meun et qui s'articule sur sa biographie. Dans son
article il met également en avant le corps de Jean de Meun, du moment où dieu
d’Amour prononce son nom pour la première fois dans le Roman jusqu'à son
“ensevelissement”; les mots d’Amour sonne comme une anticipation des derniers
jours de notre auteur. Mais évoque bien avant la mort de son prédécesseur.
manuscrits
En effet, un peu moins de deux cents ans auparavant, l’un des éditeurs du
Roman constate déjà que « sa grande réputation lui a été nuisible, parce que tous ceux
qui furent chargés de le copier se permirent d’y faire tous les changements qui leur
passèrent par l’imagination”. La popularité de l'œuvre manuscrite a contribué à son
molestage et manipulation cependant cette conséquence est loin d'être la seule. quand
bien même cela nuit à sa postérité. Pendant plus de deux siècles l'œuvre a été copiée,
cependant langue n’a cessé d'évoluer. Au xve siècle certain on essayer de retravailler
sur la langue d’origine dans certaine version44.
44
FRIEDEN Philippe , « Le Roman de la Rose, de l’édition aux manuscrits », Perspectives médiévales
[En ligne], 34 | 2012, mis en ligne le 01 septembre 2012, consulté le 01 juillet 2023
https://journals.openedition.org/peme/290
.
.
Dans le même élan zakelj s'intéresse à la l'allégorie comme fondement de la
bibliothèque du roman. L’'allégorie occupe une place prépondérante dans l'œuvre,
cette écriture médiévale se caractérise par la personnification d'objets , d'émotions , et
de sentiment. En outre les idées développées ont un double sens ainsi dans l'œuvre on
peut voir plusieurs épisodes dans les différentes étapes du roman mettre en scène des
différents personnages allégoriques avec des attributs humains d'où la spécificité de cette
œuvre.
Elle débouche aussi sur la double paternité de l'œuvre et parle de bibliothèque à deux étages:
de deux répertoire d'œuvre différents mettant en opposition l'œuvre de de Lorris et celle de
Meun. La première bibliothèque celle de Lorris transpose les idéologies de l’amour courtois
s’inspirant ou en calquant le modèle de l’Ars Amatoria et les Métamorphoses d’Ovide. La
poésie troubadour met en lumière tous les principes de l’amour courtois en cette période
médiévale. La deuxième œuvre faisant référence aux écrits de Jean de Meun. Qui rassemble
les connaissance d’un clerc , une mosaïque de connaissance en l'occurrence
l'omniprésence des citations qui se veut moralisatrice , il développe également des
idées sociales, politique , philosophique, il fait apparaître des érudit de l'époque
des poètes t’elle que Boece , Ovide, Cicéron, Virgile, Sénèque, Horace, Lucain et
Tite Live. et des auteurs grecs à l'instar d' Aristote, Platon et Homère; peu présents
mais y sont tout de même. Il trouve un instrument parfait pour développer ses
idées.
Elle émet également les critiques qui ont fustigé à l'endroit de ce dernier a
cause du personnage faux semblant, qui n’est rien d’autre qu’une critique des
ordres mendiants par l’auteur. Ce personnage fait allusion à la traîtrise et
l'hypocrisie des hommes d'églises. Il est toutefois déjà présent chez Guillaume de
Lorris mais sous une autre appellation papelardise, a le discours d’un moine
mendiant. « Mais moi, revêtu de ma simple robe, trompant les trompés et les
trompeurs, je vole les voleurs »
Dans son récit, il émet une critique virulente à l'égard des femmes. Contrairement a
son predecesseur qui porte haut les valeurs des femmes, Meun meprise le desir
d’amour pour la femme qu’il considere comme banale, il accorde plus d’interet a
la sagesse et la prudence des hommes. Pour lui raisonné est mieux qu’aimer d'où le
personnage de Raison; qui sollicite de l’amant l’amour de Dieu et l’amour
charnelle et refoulant l’amour courtoise qui n’est que souffrance et désarroi comme
on peut voir les lamentation de Lorris a la fin de sa partie. Audrée Wilhelmy, dans son
article met en avant une étude des” transformation iconographique” dont l’oeuvre a fait
l'objet, lors de sa transition du manuscrit à l'imprimé pour illustrer ses propos elle s'est
servit manuscrit le Douce 195 et l’incunable Rosenwald 396. Ils sont la parfaite
illustration des nombreux changements opérés entre texte et images.. Les deux
documents sont issus de la même époque en outre le milieu du XVe siècle. Ainsi
elle s’est donné la mission de faire une analyse sur la progression des
représentations allégoriques, iconographiques et de la composition des miniatures.
Cette a à cœur de montrer les changements et manipulations que connaît le livre au
XVe siècle. Elle tente dans un premier temps d'établir les similitudes entre les
différentes images allégoriques visible dans les deux livres et il en ressort que les
figures sont plus ou moins semblable en dépit des apports techniques qui met à
mal le travail de l’image dans sa transition du manuscrit à l'imprimé la différence
se voit entre l’enluminure et la gravure.45
45
WILHELMY Audrée, Le Roman de la Rose: représentation allégorique et transformations iconographique
du manuscrit de l’imprimé. Étude du manuscrit Douce 195 et l’incunable Roseald 396. Numéro 3. Publié le 16
Janvier 2012. Varia https://www.erudit.org/fr/revues/memoires/2011-v3-n1-memoires18301
[Consulté le 3 Juin 2023]
construction métaphorique ; l’autre met l’accent sur les vertus pédagogiques et
didactiques. En effet les 4000 premier vers sont plutôt tendres et font l’apologie
du” fin Amor”, Jean de Meun garde le concept de son prédécesseur en gardant
le jardin et les personnages allégoriques. Toutefois il va faire intervenir sa
réflexion personnelle; en mettant en avant le savoir des clerc, le roman de la
rose rassemble toute les thématiques.
DESCRIPTIONS DES IMAGES
Episode 2: Le roman de la Rose
L’image ci-dessus met en évidence le portrait de Haine, cette dernière compte parmi
les dix images observées par l’auteur sur le mur du verger et se situe au centre, elle est la
première représentation illustrée dans l'œuvre. Elle est assise sur un banc en bois et dont on
aperçoit très clairement les clous. A sa droite se trouve un meuble en bois également, c’est en
l'occurrence une étagère. Son accoutrement laisse à désirer, elle revêt une longue robe
entortillé d’une souquenille et une touaille autour de sa tête. Tout au fond de la pièce, on
aperçoit un mur sur lequel se trouve une étagère comportant de la vaisselle, ce qui laisse
penser que cette dernière est dans une cuisine. Le sol a la même allure que le mur, mais ce
sont en réalité des carreaux, on s'aperçoit qu’elle s’acharne avec effervescence sur sa propre
personne, qu’elle déchire ses vêtements avec amertune, cette image traduit la colère qu’elle
porte en elle, c’est demonstration d’une personne en proie d’une crise de démence, elle
renferme en elle la haine, les frustrations, cette femme a un regard méchant, sordide qui
caracterise clairement son apparence hideuse…Par ailleur dans sa narration s’appesante sur
l’appaence physique de cette derniere, mais fait totatalement abstraction de sa situation
professionnel; cependant il se pourrait que cette attitude desastreuse est peut être liée à sa
condition de servante a en croire son accoutrement.
Episode 2: Le Roman de la Rose
Ce portrait met en lumière Félonie, tout comme Haine c’est l’une des figures
observée par le narrateur sur le mur du verger, son emplacement est bien définie dans le
chapitre II de l'œuvre. Elle est sur le même alignement que Haine, à sa gauche précisément.
L’image ci-dessus la montre assise sur un banc. Toutefois on remarque qu’elle s’enfonce en
plein cœur un poignard et avec son autre main elle tient un deuxième poignard, qu’elle
enfonce à même son siège. Cette pièce est similaire à celle où se trouve Haine. Elle laisse
paraître ses longs cheveux blonds. Cette image est le reflet de la trahison et de la
déloyauté.Tout comme la précédente c’est un personnage hideux; cependant l’oeuvre donne
peux de detaille sur cette femme.
Episode 2: Le Roman de la Rose
Cette image met en avant une figure importante de l'œuvre je cite Vilenie :
cette dernière figure également sur le mur du verger précisément à la droite des deux
précédentes. Le présent personnage est assis sur un siège traditionnel à moitié nu, elle
porte une robe déchirée qui dévoile sa poitrine. Sa tête est couverte par un voile et des
lunettes. Son apparence laisse penser qu’elle fait de vilaines choses. En effet, on la
voit relevé légèrement sa robe comme si elle s'apprêtait à poser une action indécente,
basse et mesquine . Le chapitre II de l’oeuvre stipule que C’est une femme laide
orgueilleuse, rancunière et medisante et débiteuse. Son apport et son intérêt dans l'œuvre est
quelque peu ambigu; ce roman est un foisonnement de figures allégoriques par conséquent il
est impératif de dissocier scrupuleusement l'intérêt de chaque personnage dans le
déroulement et l’issu de du récit et non dans leur sens premier. Vilenie tout comme les figures
précédentes sont les traits de caractère qu’un bon amant ne doit posséder. Car ces traits de
caractère sont à l'opposé de l’amour courtois évoqué dans ce roman.
Episode 2: Le Roman de La Rose
Ici nous sommes en présence de Convoitise, dont l’emplacement sur le livre n’a point
été évoqué toutefois elle figure également le mur du verger. Elle est assise majestueusement
sur son trône et revêt une longue robe et laisse apparaître ses cheveux blonds. On aperçoit
également un magnifique collier à son cou. Sur sa main gauche et droite elle tient deux
bourses similaires à des baluchons, de couleur blanche qui contiennent probablement de
l’argent. En effet, à cette époque les vêtements n’avaient pas de poche alors le sac à main
n’est nul autre qu’une bourse nouée a la taille dans laquelle homme ou femme y range
principalement de l’argent comme c’est le cas pour notre image, mais ça pouvait également
être des prévisions. L’image témoigne du caractère frauduleux de convoitise, c’est une
passion qui amène les gens a prêté sans rembourser, a thésaurisé pour ne pas donner, gagner
toujours plus sans jamais perdre c’est une passion égoïste. Convoitise est mère du vol, de
l’escroquerie, des tricheurs, celle qui s'enrichit sur le dos d’autrui. c’est un trait de caractère
en adéquation avec l’amour un
Episode 4: Le Roman de la Rose
Dans cette image on voit trois hommes accompagnés d’une femme. Ils se tiennent par
la main ce qui laisse entendre que ce sont des danseurs, leurs vêtements tout comme leurs
gestuelles est révélateur. La karole prend une place dans l'œuvre car c'est de cette festivité
que se déroule la série des événements que l’on connaît. En effet, cet événement rassemble
les gens nobles du jardin de Déduit propriétaire du verger en outre richesse , liesse qui anime
l'événement avec sa troupe.
Episode 10: Le Roman de La Rose
Enluminure 6: Ms P.A. 25, f.6r - Roman de la rose, Amour suivant le narrateur, par
Guillaume de Lorris, 1200 -126 ,Jean de Meung, 1240-1305, (Bibliothèque municipale de
Lyon, Ms P.A. 25)
Ici nous sommes en présence de Narcisse qui regarde son reflet dans la
fontaine, cette même fontaine qui va attirer l'attention du narrateur lors de sa petite
escapade dans le verger et dont le bord est gravé d’une annotation singulière “ Ici Se
Mourut le beau Narcisse”. Narcisse est un belle homme qui s’éprit d’amour pour son
propre reflet, cette passion folle va entrainer sa chute. Narcisse perd la vie dans cette
fontaine car ceux qu’il prenait pour une réalité fut malencontreusement une illusion. Il
pensait voir un beau jeune homme or c'était en effet, tout le contraire. La fontaine
d’eau bleu est un lieu paradisiaque qui coule dans un splendide bassin. A la lecture du
chapitre X à XII, il semblerait qu’elle renferme tout au fond un miroir magique . Ce
miroir porte malheur à quiconque jette son regard dessus. Ce miroir est très bien
disposé a t’elle point qu’il met en évidence tous les objets du verger et même les plus
infine. Narcisse a une apparence très distingué, c'est un homme qui fait partie de la
noblesse à en croire son accoutrement’. Il porte une cotte courte avec longue manche,
c’est une sorte de tunique qui dévoile ses jambes et un surcot par dessus la cotte et
des sabots.
Episode 13: Le Roman de la Rose
Enluminure 8: Ms P.A. 25, F.9r - Roman de la rose, Amour tirant une flèche sur le
narrateur ; initiale ornée ; pied-de-mouche, par Guillaume de Lorris, 1200 -1260,
Jean de Meung, 1240-1305, (Bibliothèque municipale de Lyon, Ms P.A. 25)
Une fois de plus Amour et le narrateur font leur apparition, l’Amant s’est
rapproché du rosier qui porte en son sein le bouton de de rose, qu’il avait aperçu via le
miroir de cristal qui se trouvait tout au fond de la fontaine. Ce moment d'inattention va
lui être fatal. Assis gaillardement près d’un figuier, Amour qui l’épiait depuis un
moment en profite pour lui lancer la sagette en plein cœur. Lorsqu’il s'aperçut que ce
dernier avait sélectionné sur le rosier le bouton qui lui plaisait au détriment des autres.
Ainsi l’aventure de l’Amant va prendre une autre tournure.
Dans ce moment d'égarement dieu d’Amour en profite pour lancer ses
flèches.Selon les lignes des Chapitres XIII à XVI de l'œuvre, on s'aperçoit qu’il a
lancé plusieurs flèches au narrateur contrairement au trois démontré sur l’image.
respectivement Beauté, Simplesse,Courtoisie, Franchise, Compagnie, BeauSemblant.
Il tente désespérément de se débarrasser de ses flèches mais n’y arrive pas et se ravise.
Dans ce moment de souffrance insoutenable le dieu d’Amour accourt auprès de
l’Amant et le contraint à se soumettre car il le sent vaincu. Ce dernier n'a d’autre choix
que de se soumettre car toute résistance est inutile.
Episode 14: Le Roman de la Rose Episode 16: Le Roman de la Rose
L’Amant prête allégeance à dieu d’Amour se faisant ainsi vassal de ce dernier. Il est à
genoux en signe de soumission, suppliant son maître et lui demandant des faveurs. Cheveux
découverts, il a retiré son chapeau en signe de respect et dieu d’Amour lève sa main comme
pour montrer qui lui accorde ses faveurs. Mains jointes il devient véritablement l’homme du
dieu d’Amour.
Amour tient une clé en or et elle est dirigée vers le narrateur, cette clé avec laquelle il
ferme le cœur de ce dernier, ce geste montre la loyauté du narrateur envers dieu d'Amour.
Cette étape passée, le maître prescrit ses commandement à son vassal avec l’espoir qu’il le
mette en pratique et ne les méprise pas comme certains de ses prédécesseurs. Sur cette image
il à de nouveau son chapeau montrant ainsi que le contrat fut concluant.
L’Amant offre son cœur en guise de sincérité à Dieu d’Amour, et pour preuve de sa
sincérité lui offre son cœur en gage d’amour. Dieu d'Amours l'accepte volontiers, et le ferme
d'une clé d'or qu'il garde précieusement dans son aumônière comme il est mentionné dans le
chapitre XXXVII.
Episode 16 et 17: Le Roman de la Rose
Le dieu d’Amour et le narrateur sont assis dans une pièce et ce dernier lui donne ses
commandements notés sur un bout de papier, au regard de la direction de son doigt on peut
voir qu’il lui montre ses écrits.Mais ca peut aussi signifier qu’il dicte ses différentes règles à
son vassal. Les commandement établis l’Amant se doit de les mettre en pratique s’il veut
obtenir la rose tend convoitée. La liste est longue mais il accepte tout de même cette douce
souffrance. Car avec dieu d’Amour comme maître, aimé c’est accepter de souffrir. Alors il
accepte cette douce souffrance. Les mains de l’Amant son vers Dieu d'Amour comme s’ il
posait ses préoccupations à son maître en lui demandant une faveur. Et lui en retour
l’enseigne. En l'occurrence comment pourrait-il résister aux difficultés et aux épreuves aussi
rigoureuse les une des autres. Pour apaiser son vassal et limiter ses inquiétudes, il lui
demande de garder “l'espérance”, mais lui promet surtout l'assistance de trois dons, Doux
penser, Doux Parler et Doux Regard selon les chapitres XVII et XVIII. et les Chapitres XIX
et XX. Le dieu d’Amour s’en va laissant l'Amant seul , languissant, épuisé.
Episode 19: Le Roman de la Rose
Enluminure 12: Ms P.A. 25, f. 17r - Roman de la rose, Bel Accueil emmenant le
narrateur dans le verger ; pied-de-mouche, par Guillaume de Lorris, 1200 -1260,
Jean de Meung, 1240 -1305 (Bibliothèque municipale de Lyon, Ms P.A. 25)
Il s'agit sur cette image de Bel Accueil, il emmène le narrateur dans le verger
afin qu’il puisse voir l’objet de ses désirs, on aperçoit une porte et derrière cette porte
on voit clairement le rosier. Bel Accueil à l'ère enthousiaste or l’amant est un peu
réticent le geste de la main le démontre. Cependant le livre de Dufournet montre qu’il
se laisse convaincre.
Au Chapitres XIX et XX. En effet, l’Amant lance des cris de détresse dans sa
solitude, meurtrie par ses blessures, il s’en va désespérément vers ses roses mais sans pour
autant s’en approcher car une haie dressée par danger fait obstacle. Il nourrit l’espoir de ravir
la rose et la détacher du rosier, mais sait pertinemment que c’est une illusion et désespéré
progressivement, soudainement vient à lui un varlet de gente allure. C'est Bel-Accueil, selon
les lignes de l'œuvre il est fils de Courtoisie. Il lui propose humblement d'outrepasser la haie
afin d'approcher de plus près les roses, cependant il doit garder sa lucidité et éviter tout
contact physique avec l’objet de son désir.
Comme en témoigne le chapitre XXXIX, de prime abord l’Amant est confus mais se
laisse convaincre par son hôte. L’Amant le saisit par par la main et raconte à Bel-Accueil
comment Amour lui fit infliger de multiples blessures, dont il mourra si on ne lui donne pas
le bouton tant désiré. Bel-Aa:ucil épouvanté le prie d'abandonner cette idée folle en laquelle il
espere et lui reproche de vouloir le déshonorer en lui demandant une chose aussi perverse et
insensée.
Episode 20 et 21: Le Roman de la Rose
L’Amant fut chassé du verger par Danger après que ce dernier l'ai surpris avec
Bel Accueil autour du rosier, les pots de fleurs sont clairement visibles, à l'intérieur on
y voit des pépinières de fleurs qui ne sont pas encore arrivées à maturité bien visible
en avant-plan environ six pépinière de fleur. En arrière plan on y voit d'autres
également dont la vue est gênée par Danger et Bel Accueil.
Danger est hors de lui et tient un objet contondant de toute évidence un bois ou
une massue. Derrière lui on peut voir Bel Accueil apeuré, mains croisées et honteux
comme s'il s’en voulait de son geste, il est déçu de s’être fait berner. L’amant s’en va
également honteux et confus. A cet effet pendant que nos tourtereaux échangeaient ils
ne se doutait pas de la présence de Danger qui dormait aisément sous un buisson.
Soudainement il se lève et se sert d’une massue pour effrayer nos deux protagonistes
tout en proférant des menaces , cette action les force à prendre la fuite. Voici en
quelque ligne les mots de Danger;
l’Amant est en pleine conversation avec raison qui est descendu de sa tour visible en
arrière plan. Raison est une belle dame avec une couronne en or sur sa tête. ( l’or est illustré
par une couche de jaune) Cette couronne est la preuve que Raison est une haute personnalité.
Cest une belle femme, sanctueuse qui a fiere allure et une apparence respectable a en croire
ses vetements assez distingué et noble. Les gestes des mains laissent penser qu’il y a un
échange houleux entre les deux individus. Raison a une mine attachée dans la première
image, or l’Amant a l’air exaspéré. En effet, elle réprimande l’amant car elle désapprouve son
alliance avec dieu d'Amour, qui selon elle est une grosse erreur et va lui causer beaucoup
d'ennuis et de chagrin. Elle tante farouchement mais avec beaucoup de maladresse de lui faire
adheré a son raisonnement quelque peu grossier a des moments. En effet elle prône pour
d’autre aspect d’attachement plus durable t’elle que l’amitié. Ce dernier n’approuve pas son
discours et le lui fait savoir avec des réflexions en opposition à la pensée de cette dernière.
Suite à cet échec Raison bats en retraite, laissant l’amant dans ses lamentations d'après le
chapitre XXII
Raison n’en démord pas et revient à nouveau vers le narrateur, afin qu’il se joigne à
elle et qu’il oublie définitivement. le dieu d’Amour et ses commandements. Mais cela va
encore se solder par un échec car le narrateur ne va point l'écouter. Mais va plutôt s'indigner
de cette attitude. comme on peut le voir sur la deuxième image il est très en colère et raison a
une mine abbatu.
Episode 24 et 25: Le Roman de la Rose
Enluminure 16: Ms P.A. 25, f. 19v - Roman de la rose, Le narrateur et Ami, par
Guillaume de Lorris, 1200 -1260, Jean de Meung, 1240?-1305 (Bibliothèque municipale de
Lyon, Ms P.A. 25)
Après le discours de raison l’Amant se souvient qu’il peut se confier à Ami en cas de
doute selon les commandements de dieu d’Amour. C’est ainsi qu’il se rend chez ce dernier,
de prime abord son accoutrement est similaire à ceux des autres hommes de l'œuvre. L'Ami a
une houppelande longue et un bonnet.
Ce dernier va lui prodiguer de précieux conseils et lui redonner le courage afin
d’affronter à nouveau Danger et implorer sa clémence. Ami connaît assez bien les points
faibles et forts de Danger il sait également comment toucher sa sensibilité. Selon Ami Danger
est facilement corruptible toutefois il faut faire preuve de subtilité vis-à-vis de lui. Par le
passé il a déjà fait obstacle à mainte jeune homme, mais il est possible de le faire changer
d’avis mais pour ce faire faut être très astucieux et subtile. Ami suggère à l’Amant de faire
preuve de ruse si jamais il veut toucher le cœur du redoutable et intraitable Danger .
Episode 26: Le Roman de la Rose
Après les conseils de l’Ami, le narrateur prend courage et retourne vers Danger et fait profil
bas. L’implorant de le faire entrer dans le jardin et il lui promet de respecter les limites fixées
par ce dernier. Sur cette image, Danger a l’apparence d’un paysan et tient toujours son bois en
main. En effet, il arbore un chapeau de paille. C’est ainsi que ce dernier revient a de meilleur
sentiment, il l’autorise à apprécier la rose mais à l'extérieur de la haie qu’il a lui-même
montée afin de protéger les roses. L’Amant se réjouit de cette belle petite victoire et s'en va
remercier l’Ami pour ses précieux conseils.
Après un énième refus de Danger pitié et Franchise viennent a Danger afin de vanter
les qualités du narrateur et trouve que Danger est trop dur à l'égard de ce gentil homme.
Malgré ses supplications et ses tentatives d'approche, Danger reste de marbre. Franchise qui
dit ce qu’elle pense sans langue de bois, s’en prend verbalement à Danger, pensant qu’il
devrait faire preuve d'indulgence envers le narrateur qui est très beau et distingué. En donnant
sa description par la suite:( il a de dent blanche,de belles lèvres, il est beau… ). Puis Pitié
prend la parole et condamne également les actes de Danger qu’elle considère comme cruel et
mechant. En le privant de Bel Accueil, l’amant est plongé dans la tristesse, situation qui
éprouve et attriste ses défenseurs.C’est ainsi que Danger apaise sa colère et consent à ceux
que le narrateur rejoint Bel Accueil.
Episode 30: Le Roman de la Rose
Enluminure 19: Ms P.A. 25, f.23v - Roman de la rose, Reproches de Jalousie à Bel Accueil ;
initiale ornée ; pied-de-mouche, par Guillaume de Lorris, 1200-1260 Jean de Meung,
1240?-1305 (Bibliothèque municipale de Lyon, Ms P.A. 25)
Cette image met en scène Bel Accueil et Jalousie au regard de cette image on
s’apercois que jalousie l’apparence d’une femme ordinaire, elle arbore un voile sur sa
tete et une longue robe; bel accueil a une attitude peut conventionnelle, apres
observation on constate qu’il a une posture de soumission envers jalousie qui lui
pointe un doigt accusateur. Elle semble furieuse à en croire les traces de rougeur sur
son visage. En effet, sa bienveillance à l'égard de l'Amant a été mal interprétée par
jalousie qui a mainte fois subi les transgressions de certains amants à l'égard des roses.
Cet acte constitue un danger pour cette dernière.
C’est ainsi que Bel Accueil s’excuse auprès de jalousie, car il sait que son acte
va lui coûter cher. Cependant, Jalousie ne décolère pas et demeure très énervée. Elle
reproche à ce dernier d'être trop conciliant. Suite à cela elle va prendre une décision
qui aura des conséquences majeures sur l’avenir de Bel Acceuil.
Episode 31: Le Roman de la Rose
Enluminure 20: Ms P.A. 25, f.24v - Roman de la rose, Peur et Honte réveillant
Danger ; initiale ornée, par Guillaume de Lorris, 1200 ?-1260 ?Jean de Meung,
1240?-1305 (Bibliothèque municipale de Lyon, Ms P.A. 25)
ces mots vont lui mettre dans une rage folle et se promet d’en découdre avec
l’amant. A qui il avait accordé volontiers la compagnie de Bel Acceuil, Cependant ce
dernier a failli à sa promesse et s’est senti manipulé et abusé par ce dernier qui lui
avait fait la promesse de rester bien loin du rosier. p 242-253
Episode 32: Le Roman de la Rose
Sur cette image on voit des ouvriers en compagnie d’une dame en l'occurrence
jalousie qui lève sa main en direction des ouvriers, comme si elle leur donnait des
instructions. On voit également un château en construction et autour duquel il y a du matériel
de construction. Une échelle, un sceau, trois ouvriers, un arbre au loin à gauche, ce qui
sous-entend que nous somme dans le verger. Dans le chapitre XXXII, Jalousie fait bâtir un
château fort carré, au milieu s'élève une tour inaccessible dans laquelle est enfermé
Bel-Accueil. Au centre de chaque face se trouve une porte protégée par des gardiens en outre
Malbouche ,Danger , Honte et Peur. Vielle est celle qui joue le rôle de geôlier et va contrôler
ses faits et gestes en tout temps et à tout heure. En l’absence de son compagnon l’amant
tombe dans un désespoir inouïe, ne pouvant se defaire de sa passion folle son coeur s’attriste
et il s’epouvante. il ne peut plus approcher belle accueil qui est sous haute
surveillance.Celui-ci, voit ses rêve de bonheur s'amenuise et sombre dans la douleur et
exprime ses plaintes et envisage la mort. C’est ici que prend fin la partie de Guillaume de
Lorris.
.
Enluminure 22: Ms P.A. 25, f. 118r - Roman de la rose, L'armée d'Amour, par
Guillaume de Lorris, 1200 1260 ,Jean de Meung, 1240-1305 (Bibliothèque municipale de
Lyon, Ms P.A.25)
f.20r Une scène Une initiale ornée Aucun L'humilité est Le narrateur
illustrée (A) une vertu. s’agenouillant
11(UR) devant
Danger
https://gallica.bnf.fr/html/und/manuscrits/les-manuscrits-du-roman-de-la-rose?mode=desktop
https://www.espacefrancais.com/le-roman-de-la-rose/#gsc.tab=0
https://www.schoolmouv.fr/fiches-de-lecture/le-roman-de-la-rose-guillaume-
de-lorris-et-jean-de-meung/fiche-de-lecture
Le Roman de la Rose -
EspaceFrancais.comhttps://www.youtube.com/watch?v=7PT9XKuCLhhttps:/
/www.canalacademies.com/emissions/au-fil-des-pages/le-roman-de-la-rose-par-
michel-zinkhttps://www.youtube.com/watch?v=7D8bPdI16YY&t=267s
https://www.babelio.com/livres/Autrand-Christine-de-Pizan/363397