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2009
PREFACE
Par Gilbert Gélard,
Membre de l'IASB
Le 15 octobre 2009
La norme IFRS pour PME est désormais définitive. Sa gestation a été longue et difficile. Dès le départ, il n'a
pas été évident de se décider à l'entreprendre ; nombre de membres du Board jugeaient le projet non
prioritaire, certains même totalement inutile et même parfois contre nature. Bien que la Constitution de l'IASCF
nous fît obligation de nous soucier des besoins d'information financière des petites entreprises et des
marchés émergents - questions d'ailleurs confondues à tort -, il était clair à tout le moins que notre coeur de
cible se situait du côté des sociétés cotées.
Une certaine ambigüité a régné sur le champ d'application potentiel ; elle s'est traduite par un va-et-vient
incessant sur le titre de la norme. En définitive, la définition des sociétés concernées fait référence à
l'absence d'intérêt public - essentiellement l'absence d'appel public à l'épargne - alors que le titre fait
référence aux PME, c'est-à-dire à un critère de taille. En outre, la norme ne convient pas nécessairement aux
TPE ou micro-entreprises, pour lesquelles elle n'a pas été conçue. La vraie question pour ces dernières est
de savoir s'il faut les obliger à tenir une comptabilité destinée à informer les tiers ou si une déclaration fiscale
suffit.
Avec toutes ces spécificités, les IFRS pour PME se singularisent donc dans le paysage IFRS.
Pout autant, il s'agit bien d'IFRS et il faut se garder de les considérer comme inférieures à ce que l'on appelle
désormais les « full IFRS » ; elles visent le même niveau de qualité pour satisfaire des besoins différents de
ceux dont les sociétés cotées sont redevables envers le public en général. Il s'agit pour les PME d'un nombre
d'utilisateurs restreint, mais néanmoins existant à l'extérieur de l'entreprise ; on reste dans le domaine de la
comptabilité financière telle que la définit le cadre conceptuel, dont les principes sont exposés de manière
succincte dans la section 2 de la norme.
Lorsque les « full IFRS » ont été adoptées pour les sociétés cotées, de nombreux pays n'ont fait aucune
distinction entre entités, ni selon leur cotation (ou non cotation), ni selon leur taille ; ils ont étendu les IFRS à
toutes les entités du pays et se sont ainsi trouvés imposer à la plus grande partie de leurs entreprises des
obligations très lourdes ne pouvant pas satisfaire le critère d'équilibre entre coûts et avantages.
En Europe, où le règlement IAS de 2002 laissait le choix aux Etats membres d'étendre ou pas les IFRS
au-delà des sociétés cotées, certains états membres - pas la France - ont fait ce choix qui ne s'est pas
toujours révélé heureux.
Pour beaucoup de ces pays, les IFRS pour PME offrent maintenant une occasion de rectifier le tir ; pour
d'autres, elles rendent pertinente la question de remplacer leurs normes nationales, pour tout ou partie des
entités non cotées, par les IFRS pour PME.
Il n'est donc pas étonnant que l'intérêt suscité par cette norme de par le monde soit exceptionnel : enfin des
IFRS - des vraies, pas des versions édulcorées - qui font sens au-delà des géants du CAC 40 ou du FTSE et
qui sont susceptibles de servir de langage pour l'immense majorité des entreprises qui constituent le tissu
économique mondial. L'adoption a commencé avant même que la norme soit définitive dans des pays, tels
l'Afrique du Sud, soucieux de faire l'économie d'une normalisation domestique et de mises à jour tardives et
coûteuses ; la Commission européenne affiche une attitude de neutralité bienveillante, laissant les Etats
membres libres, dans le respect des quatrième et septième directives comptables, de choisir ce référentiel
pour tout ou partie de leurs entreprises non cotées. Certains Etats membres ont déjà fait de tels choix.
L'application de la norme PME sera donc selon les pays à géométrie (ou plutôt à géographie) variable et c'est
d'ailleurs la seule norme IFRS qui n'ait pas de date d'entrée en vigueur.
L'annonce de l'ouvrage préparé par Claude Lopater et son équipe a été pour l'auteur de ces lignes une
(bonne) surprise, dans la mesure où la France maintient le PCG en vigueur au moins pour les comptes dits
individuels. A la réflexion cependant, leur initiative est parfaitement logique et raisonnée. Ils en ont bien
pressenti l'impact mondial et discerné l'utilité, même pour les entreprises françaises de toutes tailles, de ne
pas se tenir à l'écart de cette initiative ; ils ont donc pu déployer leurs talents pédagogiques largement
reconnus pour écrire un ouvrage qui fera référence dans tout l'espace francophone.
Le référentiel IFRS pour PME se prête d'ailleurs de lui-même à la formation et à la pédagogie, car il est
présenté par thème et non pas selon une séquence historique de normes. Sa lecture et sa compréhension en
sont facilitées. Moins détaillé, car beaucoup plus bref que les « full IFRS », il laisse en fait plus d'initiative à
l'entreprise quant au choix de ses méthodes comptables. Cela est logique car l'objectif de comparabilité ne se
pose pas dans les mêmes termes que pour les sociétés cotées.
Son choix de limiter les options en retenant la plus simple est à saluer et peut conduire à remettre en cause
certaines des complexités qui existent dans les « full IFRS ».
Il reste autonome, sans renvoi au « grand » ouvrage, tout en étant à celui-ci d'une fidélité remarquable. Les
bases de conclusion et les illustrations sont elles-mêmes un outil pédagogique précieux.
C'est dire que le terrain a été bien préparé pour Claude Lopater et son équipe. Leur savoir-faire avéré, leur
parfaite connaissance des contextes français, francophone et international feront le reste pour que leur
ouvrage soit utile à la cause d'un langage comptable mondial qui reste, plus que jamais, une cause à
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défendre.
Les entreprises françaises sont plus concernées que pourrait le laisser penser l'état actuel de la législation
qui s'applique à elles. Ce serait une vision à trop court terme que d'écarter ce nouveau venu au motif que les
entreprises subissent déjà un trop plein de référentiels comptables et de retraitements en tous genres. Cette
norme PME, par exemple, peut déjà être une aide considérable dans le processus d'établissement des
comptes consolidés et servir de langage comptable pour un groupe, minimisant ainsi les retraitements. A plus
long terme, il faudra bien un jour en France, comme ailleurs, considérer la déperdition d'énergie et le
gaspillage de ressources rares causés par la multiplicité des langages à tous les niveaux : enseignement,
pratique professionnelle, lisibilité par les utilisateurs. Un grand nombre de sachants ne sont pas convaincus
de la pérennité des arguments qui, jusqu'à présent, ont été invoqués pour maintenir cette « Babel comptable
».
Gilbert Gélard
Membre de l'IASB
PREFACE
Par François Meunier,
Président du comité scientifique de la DFCG, Ancien président de la DFCG
Le 15 octobre 2009
La DFCG formule depuis longtemps une proposition simple, celle d'autoriser toute société française à
abandonner le Plan Comptable Général (PCG) dès lors qu'elle fait partie d'un groupe, français ou non, qui
consolide en IFRS. En clair, faire l'économie d'un jeu de comptes sur les trois qui sont obligatoires aujourd'hui
pour elle : les comptes individuels selon le PCG, les comptes selon les IFRS aux fins de consolidation et la «
liasse fiscale » pour les besoins de l'Administration.
Les raisons sont de bon sens : il faut simplifier la vie des comptables en local et concentrer leur temps sur ce
qui importe au niveau du groupe (faute de quoi, s'ils s'avèrent incapables de « parler IFRS », ils risquent
d'être relégués à la simple écriture comptable) ; il faut rapprocher la comptabilité du contrôle de gestion par
l'adoption d'une langue comptable unique dans la société ; il faut accroître la sécurité et réduire les coûts du
processus de confection des comptes.
Faut-il étendre à toute entreprise faisant le choix d'IFRS l'exonération du PCG pour ses comptes individuels ?
L'opération est moins aisée, même pour des entreprises d'une certaine taille. Les arguments souvent avancés
par les directeurs financiers de la DFCG sont, la complexité et le coût de la bascule vers le plein champ de
ces normes. Dans ce sens, la venue d'IFRS pour PME est une très bonne nouvelle.
Pour résumer les avantages de ce nouveau jeu de normes, l'entreprise accèderait à la rigueur et au meilleur
niveau de la pratique comptable internationale sans occasionner un « big bang » dans ses processus
internes. Pour simplifier à l'extrême (ce que l'ouvrage de PricewaterhouseCoopers détaille et nuance de façon
très claire et pédagogique), l'entreprise ferait siennes, avec certains ajouts, les pratiques recommandées en
France depuis une dizaine d'années, au moment où fort intelligemment l'AMF avait diffusé dans la
communauté des entreprises cotées les traitements préférentiels du Règlement CRC 99-02. Ces
recommandations avaient très efficacement préparé la voie à l'acceptation des IFRS par les grandes sociétés
françaises. Qui ne juge aujourd'hui qu'un crédit-bail doit être comptabilisé comme une dette, que les
engagements auprès des salariés le sont aussi, qu'il vaut mieux comptabiliser les contrats à long terme à
l'avancement plutôt qu'à l'achèvement, qu'inscrire dans les comptes la situation fiscale latente est utile pour
apprécier la situation des fonds propres.
Mais le Règlement CRC 99-02 ne suffit pas. Il n'est ni international ni pleinement compatible avec les IFRS
complètes. Les normes IFRS pour PME remplissent ces exigences, ce qui donne à l'entreprise les atouts de
la crédibilité, de la transparence, et montre à ses partenaires les capacités qu'elle a dans la gestion financière
et comptable.
La norme IFRS pour PME semble être un instrument extrêmement fluide et clairement en devenir : elle peut
être une marche vers les IFRS complètes et à l'inverse aussi une incitation à plus de simplicité pour les IFRS
complètes elles-mêmes, en raison du bon sens qui prévaut dans les choix comptables retenus. Ayant son
autonomie par rapport aux IFRS complètes, elle court moins le risque d'être phagocytée par ces dernières,
sous la pression d'investisseurs voulant à toute force « the real thing ».
Il n'est donc pas illégitime, y compris dans un pays de haute tradition comptable comme la France, de plaider
pour que les entreprises, par option, puissent s'exonérer de l'obligation du PCG pour leurs comptes
individuels, à condition qu'elles optent pour les IFRS complètes si elles s'en sentent la capacité et que leurs
auditeurs en attestent, ou, plus probablement, pour les IFRS pour PME. Du moins est-il légitime d'ouvrir le
débat.
On entend immédiatement l'objection technique qu'une telle latitude romprait la « connexion », très forte en
France, entre la comptabilité, d'une part, et l'impôt et le droit des sociétés, de l'autre. On fait référence ici au
fait, par exemple, que l'impôt sur les sociétés repose largement sur des agrégats issus de la comptabilité,
selon une pratique qu'il serait désormais dangereux de remettre en cause. Or, cette connexion est faite
aujourd'hui par l'établissement d'un tableau de passage (la fameuse « 2058 A ») entre le résultat comptable
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de l'entreprise et le résultat imposable. Il en ira de même, ni plus ni moins, si l'entreprise établit ses comptes
selon IFRS. Elle remplira une « 2058 bis » établissant la nouvelle clé de passage entre un système et l'autre,
et lui donnant sa traçabilité. Il n'y a pas à réécrire pour cela le Code des impôts (même si un toilettage serait
bienvenu) et la base fiscale restera maîtrisée. C'est avec cette même logique que pourrait être géré le
passage entre les chiffres IFRS et les indicateurs comptables retenus par le droit des sociétés ou par les
contrats privés de financement.
Mais pour que ce débat s'ouvre de façon raisonnée et sereine, encore fallait-il qu'on sache simplement ce
dont il était question. Que sont ces fameuses normes IFRS pour PME ? Comment se comparent-elles au PCG
? Aux IFRS complètes ? L'ouvrage de PricewaterhouseCoopers vient à point nommé : il excelle par sa qualité
pédagogique, jusqu'à laisser penser que l'IASCF pourrait fort bien s'en inspirer pour son propre ouvrage de
présentation à venir. Dans ce livre, PricewaterhouseCoopers fait les bonnes comparaisons et prend les bons
exemples. Un tel livre élève le niveau comptable chez les préparateurs de comptes, chez les experts-
comptables et probablement aussi chez les décideurs du futur des normes comptables en France. La DFCG,
en tant que représentante des préparateurs de comptes, s'associe pleinement à cet effort.
Avant-propos
Depuis 2005, le langage IFRS s'impose aux groupes cotés. Mais, compte tenu de sa complexité, il était jusqu'à présent
difficilement applicable aux groupes non cotés, et encore moins aux PME !
Mais la donne devrait changer avec la norme IFRS pour PME. En effet, après cinq années de travaux et de concertations sur le
sujet, l'IASB a publié, le 9 juillet 2009, des IFRS simplifiées destinées aux sociétés non cotées du monde entier. Ces IFRS pour
PME sont regroupées sous la forme d'une norme IFRS unique. Celle-ci a pour objectif de répondre aux besoins et aux capacités
des PME. L'utilisation d'un référentiel international commun pour les PME devrait permettre :
- d'améliorer la comparabilité de leurs comptes, et donc leur compréhension par des tiers en relation avec les PME ;
- d'améliorer la transparence, et donc la confiance globale dans les comptes des PME.
Accessoirement, elle devrait permettre :
- aux pays ne disposant pas de référentiel comptable (notamment les pays en voie de développement), de disposer d'un
référentiel « prêt à l'emploi »,
- ainsi qu'à ceux disposant d'un référentiel, de s'exonérer des coûts liés à leur mise à jour.
La norme IFRS pour PME constitue ainsi une alternative crédible aux règles comptables nationales et, en conséquence, un
nouvel élément à prendre en compte dans l'évolution des règles comptables dans le monde, en Europe et en France.
Dans la norme IFRS pour PME, la plupart des principes des normes IFRS relatifs à la comptabilisation et l'évaluation des actifs,
passifs, charges et produits ont été simplifiés. Seules les options les plus simples offertes par les « full IFRS » ont été retenues.
Ainsi, par exemple :
- les immobilisations incorporelles à durée de vie indéterminée et le goodwill pourront être amortis ;
- les intérêts d'emprunts ainsi que les coûts de développement ne pourront pas être capitalisés ;
- les immobilisations corporelles devront être évaluées selon la méthode du coût uniquement et ne pourront pas être
réévaluées.
En outre, certains thèmes non adaptés aux PME ne sont pas traités. C'est notamment le cas de l'information financière
intermédiaire (en cours d'exercice), du résultat par action et de l'information sectorielle.
Enfin, le volume des informations à fournir en annexe a été considérablement allégé.
Même si l'IASB n'a pas défini précisément ce qu'il fallait entendre par PME (en fonction, par exemple, de seuils de chiffre d'affaires
ou d'effectif) et n'a pas donné de date d'entrée en vigueur à la norme, des discussions sont déjà en cours en Europe et en France
sur son utilisation possible.
Dans ce contexte, toutes les PME, quels que soient leur taille et leur secteur d'activité, ont besoin de connaître les enjeux d'IFRS
pour PME, et cela pour des raisons qui peuvent être très différentes :
1. En premier lieu, les groupes établissant leurs comptes consolidés conformément à des règles nationales et qui
pourraient (ou devraient), parfois très prochainement, présenter des comptes en norme IFRS pour PME, c'est-à-dire :
- les groupes français non cotés, en prévision d'une convergence, voire d'une éventuelle substitution à terme du règlement
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CRC 99-02 par la norme IFRS pour PME ;
- et toutes les filiales françaises de groupes européens non cotés dont la mère se situe dans un Etat membre, par
exemple la Grande-Bretagne, envisageant d'imposer très prochainement l'application de la norme IFRS pour PME dans les
comptes consolidés.
Peuvent également être concernées les filiales de sociétés cotées pour lesquelles une version simplifiée des IFRS pourrait
constituer une base plus adaptée à des retraitements effectués au niveau de la mère. Une option pour IFRS pour PME apparaîtrait
dans ce cas tout à fait conforme à ce besoin.
Pour toutes ces entreprises, la connaissance de la norme IFRS pour PME, ainsi que des divergences de cette norme avec les
règles françaises relatives aux comptes sociaux et consolidés présentées dans le Titre IV de cet ouvrage, est indispensable et
stratégique pour :
- mesurer et anticiper les conséquences financières d'une opération dans les comptes consolidés en IFRS pour PME ;
- prévoir les systèmes d'information adéquats : les retraitements entre les deux jeux de comptes nécessitent en général
une adaptation des systèmes d'information et un suivi spécifique de la part des équipes comptables dans les deux référentiels.
2. En second lieu, les groupes établissant leurs comptes en normes IFRS et qui pourraient, prochainement, présenter
des comptes en norme IFRS pour PME.
Sont concernés :
- les groupes cotés sur Euronext dont la capitalisation boursière est inférieure à 1 milliard qui devraient pouvoir, d'ici la fin de
l'année 2009, passer sur Alternext ;
- ainsi que tous les groupes non cotés qui avaient fait le choix d'opter pour les « full IFRS » pour bénéficier d'une
norme internationalement reconnue.
Pour ces groupes, IFRS pour PME constitue un bon compromis permettant de conserver une norme internationale sans avoir
à gérer les complexités des « full IFRS ».
Pour toutes ces entreprises, et avant d'opter pour un changement de référentiel, la connaissance de la norme IFRS pour PME,
ainsi que des divergences de cette norme avec les « full IFRS » (qu'elles utilisent déjà) présentées dans le Titre II de cet
ouvrage, est indispensable et stratégique pour appréhender les principaux impacts, sur leur information financière, d'un
passage aux IFRS pour PME.
3. Et enfin toutes les autres PME, notamment celles qui s'apprêtent à lever des fonds ou à se développer en dehors de
nos frontières, et qui ont bien des raisons de s'intéresser aux IFRS pour PME et d'étudier l'opportunité que représente pour elles
le passage à une norme internationale adaptée à leur taille :
a. Raisons liées au marché : il est vraisemblable que les principaux concurrents de ces sociétés en pleine croissance établiront
à court terme (ou établissent déjà) des comptes en normes IFRS (« full IFRS » ou IFRS pour PME).
Dans ces conditions, présenter des comptes pro forma selon un référentiel internationalement reconnu :
- favorise les échanges clients/fournisseurs lorsqu'il s'agit de développer des relations commerciales à l'étranger :
un référentiel commun connu de tous permet en effet aux principaux clients étrangers de connaître la solidité financière des
sociétés françaises afin de la comparer à d'autres ;
- contribue au développement des échanges internationaux : la présentation de comptes comparables à ceux des
principaux concurrents sur place facilite la communication et la confiance entre les clients et les fournisseurs étrangers et
accélère ainsi les opérations et prises de décision ;
b. Raisons liées au projet des dirigeants pour leur entreprise : selon la vision des dirigeants, ceux-ci peuvent vouloir se tenir
prêts, à plus ou moins court terme :
- soit à une introduction en bourse, pour se donner les moyens d'une forte croissance. Ils auront donc à produire
obligatoirement des états financiers en normes « full IFRS » et pour s'y préparer, IFRS pour PME peut constituer une bonne
transition ;
- soit à une cession de leur entreprise à des acheteurs établissant leurs comptes en normes IFRS ou à des acheteurs établis
sur d'autres marchés que le marché domestique et qui souhaiteraient donc obtenir des états financiers dans un référentiel IFRS.
Dans ces conditions, préparer des comptes selon la norme IFRS pour PME permet, en minimisant les coûts d'établissement, de
formuler une offre de prix en fonction d'une rentabilité mesurée avec des normes comparables à celles de l'acheteur.
c. Raisons liées à la demande des banquiers : l'application de normes internationales facilite l'accès à différentes sources de
financement pour l'entreprise recherchant un financement auprès d'une institution financière étrangère. En effet, ce langage
commun devrait jouer un rôle de facilitateur et constituer le socle indispensable à la communication et à la confiance entre
l'entreprise et l'institution financière.
D'ailleurs, il est vraisemblable, à terme, que les partenaires bancaires feront pression sur les entreprises pour obtenir des états
financiers élaborés dans un référentiel comptable proche de celui utilisé par les sociétés cotées ;
d. Raisons liées à l'optimisation de la gestion et du financement des sociétés : appliquer le référentiel IFRS pour PME peut
permettre de mieux mesurer l'impact de certaines décisions stratégiques, de financement et opérationnelles.
Par exemple, la comptabilisation du chiffre d'affaires dépend de la façon dont les contrats commerciaux sont rédigés ; la
qualification d'un contrat de location, selon les termes du contrat, en location simple ou en location financement, a un impact sur le
niveau de l'endettement de la société/du groupe.
Il en est de même d'autres traitements concernant par exemple l'actualisation des créances et des dettes, les sorties de créances
du bilan, les engagements de retraite...
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Demain, peut être que toutes les entreprises seront concernées si, suite aux évolutions des directives européennes et aux travaux
des groupes de travail au CNC, une application d'IFRS pour PME devient possible, voire obligatoire, dans les comptes sociaux.
a. Les auditeurs, commissaires aux comptes, experts-comptables, car ils devront certifier les comptes établis selon la
norme IFRS pour PME ou aider à les établir ;
b. Les conseils : fiscalistes, juristes, banques d'affaires, agences de communication, conseils en stratégie, ressources humaines
(retraites, stock-options), responsables systèmes d'information, etc., car même les IFRS pour PME changent les rapports avec la
fiscalité, les notions de droit fondées sur des données comptables, la communication des entreprises, leur stratégie de croissance
et de financement, les conditions d'octroi d'avantages au personnel, l'organisation des remontées des informations, la
centralisation des traitements, etc. ;
c. Les acteurs du marché : actionnaires, analystes, agences de notation, banquiers, assureurs, etc., car les IFRS pour PME
modifient les états financiers, les résultats, les capitaux propres, les ratios, les indicateurs boursiers et de performance, etc. ;
d. Et tous les étudiants concernés par ces matières, car comprendre le langage IFRS, même simplifié, apparaît aujourd'hui
comme une nécessité.
Cet ouvrage est l'outil indispensable pour comprendre les enjeux de la norme IFRS pour PME
Plus qu'une explicitation de la norme, cet ouvrage constitue un véritable outil d'analyse pour les entreprises et les différents
acteurs du marché (auditeurs, conseils, normalisateurs etc.) :
- pour ceux connaissant déjà les IFRS, il fait le lien entre les « full IFRS » et les IFRS pour PME ;
- pour ceux qui vont découvrir les IFRS par cette nouvelle norme, les divergences essentielles entre IFRS pour PME et les
règles françaises sont présentées.
Il doit ainsi permettre à tous d'appréhender les enjeux de la norme afin de prendre en toute connaissance de cause les décisions
relatives à l'application micro ou macro économique de cette nouvelle norme.
En conséquence, l'ouvrage est structuré de la façon suivante :
Le Titre I « Présentation générale de la norme IFRS pour PME » propose une vision globale de la norme IFRS pour PME.
Thème par thème - regroupements d'entreprises, immobilisations, provisions, etc. - les principes essentiels de comptabilisation
et d'évaluation sont décrits, permettant une première approche synthétique de la norme.
Le Titre II « Tableaux comparatifs IFRS pour PME et « full IFRS » présente de manière plus détaillée la norme IFRS pour
PME et indique les divergences avec les « full IFRS ». Chaque partie traite d'un thème particulier : les principes fondamentaux,
les états financiers consolidés, les regroupements d'entreprises, et les participations dans des entreprises associées et des
co-entreprises, les produits et charges, les instruments financiers, les actifs et passifs et divers autres sujets (locations, monnaie
étrangère, événements postérieurs à la clôture, parties liées...). Les paragraphes des normes sont mentionnés pour les lecteurs
souhaitant aller plus loin.
Le Titre III « Exemple d'états financiers illustrés IFRS pour PME » reprend, en français, l'exemple de présentation des états
financiers donné dans la norme IFRS pour PME (bilan, compte de résultat et annexe).
Le Titre IV « Comparaison d'IFRS pour PME avec les règles françaises d'établissement des comptes consolidés »
dresse la liste des divergences essentielles (stratégiques et opérationnelles) que les dirigeants doivent connaître avant toute
prise de décision. Ces divergences sont présentées sous la forme de tableaux synthétiques, faisant ressortir l'essentiel de
l'analyse. Des renvois systématiques sont faits aux normes IFRS ainsi qu'à nos publications en règles françaises (Mémento
Comptable 2010, Mémento Comptes consolidés 2009).
Le Titre V « Quelle application de la norme IFRS pour PME en France et en Europe ? » dresse un état des lieux des
réflexions actuelles dans les différents Etats membres et propose des pistes pour l'avenir des IFRS pour PME :
- alternative aux règles de consolidation pour les groupes non cotés ?
- application aux comptes sociaux ou convergence des comptes sociaux vers cette nouvelle norme ?
- application dans les reporting groupes ?
Remerciements particuliers
Avant d'achever cette introduction, je souhaite signaler que cet ouvrage est un travail d'équipe et tiens spécialement à remercier :
- Anne-Lyse Blandin, directeur PwC, responsable Consultations et Publications France ainsi qu'Olivier Schérer, associé
PwC, responsable Consultations IFRS, avec la collaboration de Magali Dos Santos et Marie-Christine Rosier de l'équipe du
Mémento Comptable,
- Cécile Saint Jean, directeur PwC, pour la coordination générale,
- Philippe Kubisa, Marie-Jeanne Morvan, associés PwaC Global Capital Market Group, ainsi que Jean-Laurent Bracieux,
avec le concours de Pierre-Yves Boix et Laurent Gravier, associés de PwC Entreprises et spécialistes de groupes non cotés
et des PME, pour leurs apports stratégiques et opérationnels dans le passage des règles françaises aux IFRS pour PME et des
« full IFRS » vers IFRS pour PME,
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- l'ensemble des rédacteurs et consultants du Pôle France et du Pôle IFRS du département « Consultations et Publications » de
PricewaterhouseCoopers,
- Evelyne Berthier et Caroline Heintzé pour les travaux de mise en forme et de relecture.
Comme pour tous les ouvrages ou mensuels rédigés par le département « Consultations et Publications » de
PricewaterhouseCoopers (Mémento Comptable, Mémento Comptes consolidés, Mémento IFRS, Mémento IFRS Commenté dans
la Solution Navis comptable conso/IFRS, Mémento Fusions & Acquisitions, Feuillet Rapide Comptable), notre souci étant de
contribuer à faciliter le travail de tous, nous espérons avoir fait oeuvre utile et permis aux différents utilisateurs de disposer d'une
information pratique pour la préparation ou la compréhension des conversions IFRS pour PME.
C'est avec cet espoir que nous vous présentons notre nouvel ouvrage « IFRS pour PME ».
Le 15 octobre 2009
Claude Lopater
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IFRS pour PME, éd. 2009
(c) 2010 Editions Francis Lefebvre - PricewaterhouseCoopers
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IFRS pour PME, éd. 2009
TITRE I PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA NORME IFRS POUR PME
1000
Introduction
1005 La synthèse ci-après présente, aussi simplement que possible, les dispositions de base de la norme IFRS
pour PME.
Elle est rédigée principalement à l'attention de ceux qui ont peu, voire aucune connaissance des « full IFRS ».
A. Champ d'application
1010 Toute entité publiant des états financiers à usage général, pour des utilisateurs externes, et n'ayant pas de
responsabilité publique peut appliquer la norme IFRS pour PME.
Une entité a une responsabilité publique si :
- elle dépose ou est en voie de déposer ses états financiers auprès d'une autorité de réglementation des
valeurs mobilières ou tout autre organisme de régulation en vue de l'émission d'une catégorie d'instruments
sur un marché public,
- ou si elle détient des actifs à titre fiduciaire pour le compte d'un nombre important de tiers externes.
Les banques, les compagnies d'assurance, les courtiers en valeurs mobilières ou les sociétés de bourse et
les fonds de pension sont des exemples d'entités détenant des actifs à titre fiduciaire pour un nombre
important de tiers.
Remarque La taille n'est pas le critère qui détermine s'il est possible ou non d'utiliser la norme IFRS pour
PME ; cette possibilité d'application s'apprécie uniquement selon que l'entité a une responsabilité publique ou
non.
1. Coût historique
1020 IFRS pour PME requiert généralement que les éléments soient comptabilisés à leur coût historique.
La norme impose toutefois la réévaluation à la juste valeur des immeubles de placement (voir n° 1224) et des
actifs biologiques (voir n° 1810), lorsque l'information est disponible.
Elle impose, par ailleurs, d'évaluer à la juste valeur certaines catégories d'instruments financiers (voir n° 1264
et 1280).
Tous les éléments autres que ceux comptabilisés à la juste valeur sont susceptibles de faire l'objet d'une
dépréciation (voir n° 1268 et 1300 s.).
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1040 Les principales caractéristiques qualitatives qui rendent les informations fournies dans les états financiers
utiles pour les utilisateurs sont :
- l'intelligibilité,
- la pertinence,
- l'importance relative,
- la fiabilité,
- la prééminence de la substance sur la forme,
- la prudence,
- l'exhaustivité,
- la comparabilité,
- la célérité.
Les avantages obtenus des informations fournies doivent être supérieurs aux coûts qu'il a fallu engager pour
les produire.
Une information est significative si son omission ou son inexactitude peut influencer les décisions
économiques que les utilisateurs prennent au vu des états financiers.
L'importance relative dépend de la taille de l'élément ou de l'erreur, appréciée dans les circonstances
particulières de son omission ou de son inexactitude.
1050 Les états financiers doivent présenter une image fidèle de la situation financière, de la performance et des
flux de trésorerie d'une entité. L'application des dispositions appropriées d'IFRS pour PME et le respect des
principales caractéristiques qualitatives exposées ci-avant (voir n° 1040) est présumée conduire à l'obtention
de l'image fidèle.
Dans des circonstances extrêmement rares, l'entité peut déroger à la norme IFRS pour PME si elle estime
que le respect d'un aspect de la norme serait trompeur au point d'être contraire à l'objectif des états
financiers. La nature, le motif et l'impact de la dérogation doivent être expliqués dans les états financiers.
5. Première adoption
1060 Un premier adoptant d'IFRS pour PME est une entité présentant ses premiers états financiers annuels
conformément à IFRS pour PME, que son précédent référentiel comptable soit les « full IFRS » ou un autre
référentiel comptable.
Lors de la première adoption d'IFRS pour PME - laquelle prend effet à la date de clôture des premiers états
financiers qu'une entité déclare conformes à la norme - l'entité doit appliquer de façon totalement
rétrospective la norme IFRS pour PME.
Pour faciliter la transition, il existe dix exemptions spécifiques et optionnelles, une exemption générale et cinq
exceptions obligatoires à l'application rétrospective de la norme :
1. Exceptions obligatoires Les exceptions obligatoires à l'application de la méthode rétrospective
concernent :
- la décomptabilisation des actifs et passifs financiers ;
- la comptabilité de couverture ;
- les estimations ;
- les activités abandonnées ;
- l'évaluation des intérêts minoritaires.
2. Dix exemptions optionnelles à l'application de la méthode rétrospective relatives aux éléments
suivants :
- les regroupements d'entreprises ;
- les transactions dont le paiement est fondé sur des actions ;
- la juste valeur utilisée comme coût présumé pour certains actifs non courants ;
- la réévaluation utilisée comme coût présumé pour certains actifs non courants ;
- le montant cumulé des écarts de conversion ;
- l'évaluation des participations dans les comptes individuels ;
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- les instruments financiers composés ;
- les impôts différés ;
- les contrats de concessions de services ;
- les activités extractives ;
- l'identification des contrats de location ;
- l'évaluation des actifs de démantèlement et de remises en état.
3. Une exemption générale Les entreprises peuvent bénéficier d'une exemption générale et ne pas
appliquer la norme de façon rétrospective si cette application s'avère irréalisable.
Le glossaire définit l'application d'une disposition comme irréalisable lorsque « l'entité ne peut pas appliquer
cette disposition après avoir mis en oeuvre tous les efforts raisonnables pour y parvenir ».
Les informations comparatives sont préparées et présentées selon IFRS pour PME. Les ajustements
découlant de la première application d'IFRS pour PME sont directement comptabilisés en résultats non
distribués (ou, le cas échéant, en une autre catégorie de capitaux propres) à la date de transition à IFRS pour
PME.
Si une entité choisit de ne plus appliquer IFRS pour PME, puis opte à nouveau pour son application, les
exceptions et exemptions prévues en cas de première application ne sont plus applicables.
1070 Les méthodes comptables sont les principes, bases, conventions, règles et pratiques spécifiques appliqués
par une entité pour la préparation et la présentation de ses états financiers.
Lorsque IFRS pour PME ne traite pas spécifiquement d'une transaction, d'un événement ou condition, la
direction devra faire appel à son jugement pour développer et appliquer une méthode comptable permettant
d'obtenir une information pertinente au regard des besoins de l'utilisateur et fiable.
Le terme de « fiabilité » signifie que les états financiers doivent donner une image fidèle de la situation
financière, de la performance et des flux de trésorerie, refléter la substance économique des transactions, et
être neutres, prudents et complets dans tous leurs aspects significatifs (voir n° 1030).
1100 Les états financiers ont pour objectif de fournir des informations nécessaires à la prise de décisions
économiques. Un jeu complet d'états financiers comprend :
- un bilan,
- soit un compte de résultat global (incluant les produits et charges de l'exercice ainsi que les gains et
pertes enregistrés directement en capitaux propres) soit un compte de résultat séparé et un état du résultat
global,
- un tableau de variation des capitaux propres,
- un état des flux de trésorerie,
- des notes explicatives (contenant notamment les méthodes comptables retenues).
Il n'existe pas de format imposé pour les états financiers. Toutefois, le Guide d'application d'IFRS pour PME
propose, à titre d'exemple, un jeu complet d'états financiers ainsi qu'une liste d'informations à fournir (voir n°
3000 s.). Des informations minimum doivent être fournies dans les états financiers et les notes annexes.
Les états financiers présentent les informations correspondantes de la période précédente (« informations
comparatives »), à moins qu'il existe d'autres dispositions spécifiques.
1110 Le bilan présente les actifs de l'entité, ses dettes ainsi que les capitaux propres à une date donnée. Il doit
comprendre au minimum les éléments suivants :
1. Actifs : immobilisations corporelles ; immobilisations incorporelles ; immeubles de placement ;
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immobilisations financières ; participations ; actifs biologiques ; actifs d'impôts différés ; actifs d'impôts
exigibles ; stocks ; clients et autres débiteurs ; trésorerie et équivalents de trésorerie.
2. Capitaux propres : capitaux propres - part du groupe ; intérêts minoritaires présentés au sein des
capitaux propres séparément des capitaux propres - part du groupe.
3. Passifs : passifs d'impôts différés ; passifs d'impôts exigibles ; passifs financiers ; provisions ;
fournisseurs et autres créditeurs.
1112 Une entité doit présenter séparément au bilan les actifs courants et non courants, sauf lorsqu'une
présentation selon le critère de liquidité apporte une information fiable et plus pertinente.
Une entité doit classer un actif en tant qu'actif courant lorsque :
- elle s'attend à réaliser l'actif ou a l'intention de le vendre ou de le consommer dans le cadre de son cycle
normal d'exploitation (quelle que soit sa durée) ;
- elle détient l'actif principalement à des fins de négoce ;
- elle s'attend à réaliser l'actif dans un délai de douze mois suivant la date de clôture de la période
comptable ;
- il s'agit de trésorerie ou d'un équivalent de trésorerie (soumis à aucune restriction pendant les douze mois
suivant la date de clôture).
Une entité doit classer un passif en tant que passif courant lorsque :
- elle s'attend à régler le passif dans le cadre de son cycle normal d'exploitation ;
- elle détient le passif principalement à des fins de négoce ;
- le passif doit être réglé dans un délai de douze mois suivant la date de clôture de la période comptable ;
- l'entité ne dispose pas d'un droit inconditionnel de différer le règlement du passif pendant au moins douze
mois à compter de la date de clôture de la période comptable.
1120 L'entité peut choisir de présenter le résultat global en un ou deux états séparés :
- l'état unique de résultat global présente tous les produits et charges de l'exercice en un seul état (y
compris ceux comptabilisés directement en capitaux propres) ;
- l'approche en deux états consiste à présenter d'une part, le compte de résultat (produits et charges
de l'exercice) et, d'autre part, le résultat global détaillant les gains et pertes comptabilisés directement
en capitaux propres.
Le passage de l'une à l'autre des deux méthodes de présentation retenues constitue un changement de
méthode comptable et doit donc être traité comme tel.
1122 L'entité doit présenter tous les produits et charges enregistrés sur la période comptable soit dans un état
unique de résultat global (variation des résultats accumulés), soit dans deux états séparés.
Les éléments suivants doivent à minima être présentés dans le compte de résultat :
- les produits des activités ordinaires,
- les charges financières,
- la quote-part du résultat des entreprises associées ou des coentreprises comptabilisées selon la méthode
de la mise en équivalence,
- la charge d'impôt sur les résultats,
- un montant unique comprenant le total des profits ou pertes après impôt (1) des activités abandonnées et
(2) résultant de l'évaluation à la juste valeur (diminuée des coûts de vente) ou de la cession des actifs
destinés à être cédés constituant l'activité abandonnée,
- le résultat.
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L'état du résultat global commence par le résultat de l'exercice et inclut :
- chaque composante des autres éléments du résultat global (enregistrés directement en capitaux propres)
;
- la quote-part des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres des entreprises
associées et des coentreprises comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence ; et
- le résultat global total.
Si la présentation en un état unique est retenue, tous les éléments énoncés ci-dessus doivent être présentés,
ainsi qu'un sous-total reprenant le résultat net de la période.
Quel que soit le mode de présentation retenu, le résultat net de la période est ventilé entre la part du groupe
et les minoritaires.
Des lignes supplémentaires et des sous-titres peuvent être ajoutés si cette présentation permet une meilleure
compréhension de la performance financière de l'entité.
Une analyse des charges est présentée, soit selon leur nature soit selon leur fonction ; l'essentiel étant de
fournir une information fiable et la plus pertinente possible.
1124 La norme IFRS pour PME requiert une information séparée pour tous les produits et charges significatifs.
L'information peut être donnée soit en commentaire de l'état du résultat global, soit dans les notes annexes.
Il peut s'agir, par exemple, de coûts de restructuration, de dépréciations de stocks ou d'immobilisations
corporelles, d'activités abandonnées, de règlements de litiges, de reprises de provisions, de gains ou de
pertes sur cessions d'immobilisations corporelles ou de titres...
La classification en éléments extraordinaires est interdite.
1130 Le tableau de variation des capitaux propres présente un rapprochement des composantes des capitaux
propres à l'ouverture et à la clôture.
Doivent figurer dans le tableau de variation des capitaux propres les éléments suivants :
- le résultat global de la période, faisant la distinction entre la part du groupe et celle des intérêts
minoritaires ;
- pour chaque composante des capitaux propres, l'impact des changements de méthodes comptables et
des corrections d'erreurs significatives des périodes précédentes ;
- pour chaque composante des capitaux propres, un rapprochement entre les montants figurant à
l'ouverture et à la clôture de l'exercice, en indiquant séparément les mouvements provenant (1) du résultat
de l'exercice, (2) de chaque autre élément du résultat global (comptabilisés directement en capitaux
propres) et (3) des autres transactions avec les actionnaires n'aboutissant pas à une perte de contrôle.
Des informations sur les distributions, le solde des résultats non distribués et un rapprochement de la
valeur comptable de chaque catégorie de capitaux propres et de chaque élément directement comptabilisé
en capitaux propres doivent être présentés dans le tableau de variation des capitaux propres ou dans les
notes aux états financiers.
1140 Dans de nombreux cas, les seuls changements des capitaux propres pendant l'exercice proviendront :
- du résultat de l'exercice,
- des dividendes mis en paiement au cours de l'exercice,
- des corrections d'erreurs,
- des changements de méthodes comptables.
Dans ce cas, l'entité est autorisée à présenter un compte de résultat et des résultats non distribués au lieu du
compte de résultat global et du tableau de variation des capitaux propres. Si l'entité a fait le choix d'une
présentation de son résultat global en deux états séparés (voir n° 1120), elle doit néanmoins présenter un
compte de résultat.
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F. Etat des flux de trésorerie
1150 L'état des flux de trésorerie présente comment l'activité génère de la trésorerie et comment celle-ci est utilisée
par catégorie (activités opérationnelles, d'investissement et de financement) pendant une période.
Les activités opérationnelles sont les principales activités génératrices de produits de l'entité.
Les activités d'investissement correspondent à l'acquisition et la cession d'actifs à long terme (y compris les
regroupements d'entreprises) et les autres placements.
Les activités de financement correspondent aux variations des capitaux propres et des emprunts.
Une entité doit présenter les flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles en appliquant :
- soit la méthode directe, suivant laquelle les principales catégories d'entrées et de sorties de trésorerie
brutes sont présentées,
- soit la méthode indirecte, suivant laquelle le résultat net est ajusté des impacts des transactions sans
effet de trésorerie, des variations du fonds de roulement et de toutes les variations de trésorerie liées aux
activités d'investissement ou de financement.
Les éléments sans effet de trésorerie comprennent les dépréciations et les reprises de dépréciations, les
amortissements, les gains et pertes de change latents et les provisions.
Les flux de trésorerie découlant des activités d'investissement et de financement (entrées brutes de trésorerie
et sorties brutes de trésorerie) doivent être présentés séparément.
1. Méthodes comptables
1160 Lorsque les règles édictées par la norme IFRS pour PME ne sont pas spécifiquement applicables à une
transaction, un événement ou condition, la direction devra faire preuve de jugement pour développer et
appliquer une méthode comptable permettant d'obtenir des informations qui satisfont aux caractéristiques
qualitatives exposées au n° 1040.
Dans ce cas, l'entité doit se référer aux sources suivantes, énumérées par ordre décroissant, et considérer
leur possibilité d'application :
- les dispositions et commentaires figurant dans IFRS pour PME traitant de questions similaires et liées ;
- les définitions, les critères de comptabilisation et les principes d'évaluation des actifs, des passifs, des
produits et des charges ainsi que les principes généraux énoncés à la Section 2 de la norme.
L'entité peut également, sans que cela soit une obligation, se référer aux « full IFRS ».
L'entité doit choisir et appliquer ses méthodes comptables avec cohérence et les appliquer de manière
permanente aux transactions et événements similaires.
1162 Les changements de méthodes comptables d'un amendement à IFRS pour PME sont comptabilisés
conformément aux dispositions transitoires formulées dans cet amendement. En l'absence de dispositions
transitoires, la direction doit suivre la même procédure que pour les corrections d'erreurs d'une période
antérieure (voir ci-après n° 1168).
Lorsqu'IFRS pour PME offre un choix de méthodes comptables concernant une transaction spécifique, si une
entité modifie son choix, cette modification constitue un changement de méthode comptable.
1164 Une entité doit fournir des informations sur la nature et la valeur comptable des actifs et passifs lorsque leur
évaluation est essentiellement fondée sur le jugement, les estimations et les hypothèses et qu'il existe de ce
fait un risque que cette évaluation varie significativement dans le futur.
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1166 L'impact d'un changement d'estimation comptable doit être comptabilisé de manière prospective et son impact
entre dans la détermination du résultat de la période affectée (c'est-à-dire, de la période du changement et, le
cas échéant, des périodes ultérieures).
Si le changement d'estimation comptable donne lieu à des variations d'actifs et de passifs ou porte sur un
élément des capitaux propres, la valeur comptable de l'élément d'actif, de passif ou de capitaux propres
concerné est ajustée dans la période du changement.
1168 Les erreurs proviennent d'erreurs de calcul ou d'erreurs dans l'application d'une méthode comptable, de
négligences ou de mauvaises interprétations des informations disponibles.
Une erreur significative d'une période antérieure doit être corrigée de manière rétrospective (en ajustant le
solde d'ouverture des résultats non distribués et les montants comparatifs concernés), sauf s'il est irréalisable
de déterminer les effets spécifiquement liés à la période ou l'effet cumulé de l'erreur. Dans ce cas, l'entité doit
comptabiliser l'impact de l'erreur dans le bilan d'ouverture de la première période pour laquelle un retraitement
rétrospectif est réalisable (période qui peut être la période en cours). L'erreur et l'effet de la correction sont
présentés dans les notes aux états financiers.
1170 Les notes aux états financiers font partie intégrante de ceux-ci. Les informations présentées dans le bilan
(l'état de la situation financière), dans l'état du résultat global, dans le tableau de variation des capitaux
propres (ou dans l'état du résultat et résultats non distribués) et dans l'état des flux de trésorerie, doivent, si
possible, comporter des renvois aux notes correspondantes.
Les notes contiennent des informations en plus de celles présentées dans les états financiers. Au minimum,
les notes aux états financiers doivent comporter les informations suivantes :
- une déclaration selon laquelle les états financiers ont été préparés en conformité avec IFRS pour PME ;
- les principales méthodes comptables appliquées ;
- les estimations comptables et les jugements déterminants ;
- des informations supplémentaires qui ne sont pas présentées dans les états financiers mais qui sont
requises par IFRS pour PME.
Une entité doit également fournir des informations, le cas échéant, sur les changements de méthodes et
d'estimations comptables.
I. Parties liées
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tarifaires). Les informations sont fournies séparément pour certaines catégories de parties liées et pour les
principaux types de transactions. Des éléments de nature similaire peuvent faire l'objet d'une information
globale (par exemple, les avantages du personnel à court terme), sauf si une information distincte est
nécessaire à la compréhension des effets des transactions entre parties liées sur les états financiers de
l'entité.
Une entité ne doit pas mentionner que les transactions entre parties liées ont été réalisées selon des
modalités équivalentes à celles qui prévalent dans le cas de transactions soumises à des conditions de
concurrence normale, sauf si ces modalités peuvent être démontrées.
1190 Les événements postérieurs à la clôture de l'exercice peuvent, ou non, donner lieu à ajustements. Si
l'événement contribue à confirmer une situation qui existait à la clôture, les comptes doivent être ajustés. En
revanche, un événement indiquant des situations apparues postérieurement à la clôture ne donne pas lieu à
ajustement mais doit faire l'objet d'une information dans les notes annexes.
Les dividendes proposés ou déclarés après la clôture de l'exercice ne sont pas comptabilisés en tant que
passif à la fin de l'exercice.
L'entité doit indiquer la date d'approbation des états financiers et mentionner qui a donné cette approbation.
Elle doit indiquer si les propriétaires de l'entité ou d'autres personnes ont le pouvoir de modifier les états
financiers après leur publication.
1200 Un actif est une ressource contrôlée par l'entité à la suite d'événements passés et dont on s'attend à ce que
des avantages économiques futurs bénéficient à l'entité.
1202 Un passif est une obligation actuelle de l'entité résultant d'événements passés, dont l'extinction devrait se
traduire pour l'entité par une sortie de ressources représentative d'avantages économiques.
3. Conditions de comptabilisation
1. Stocks
Evaluation initiale
1210 Les stocks sont initialement comptabilisés au coût. Le coût des stocks comprend tous les coûts d'achat, les
coûts de transformation et les autres coûts encourus pour amener les stocks à l'endroit et dans l'état où ils se
trouvent.
Les coûts d'acquisition des stocks comprennent le prix d'achat, les droits de douane et autres taxes non
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récupérables, les frais de transport et de manutention et tout autre coût directement attribuable, déduction
faite des rabais commerciaux, remises et autres éléments similaires.
Evaluation ultérieure
1212 Postérieurement, les stocks sont évalués au plus faible du coût de revient ou du prix de vente diminué des
coûts d'achèvement et de commercialisation.
Le coût des stocks est déterminé en utilisant la méthode du premier entré, premier sorti (Peps/Fifo) ou celle
du coût moyen pondéré. La méthode du dernier entré, premier sorti (Deps/Fifo) n'est pas autorisée. La même
méthode de détermination du coût doit être utilisée pour tous les stocks ayant une nature et un usage
similaires dans l'entité. Pour les stocks ayant une nature ou un usage différent, l'application de méthodes
différentes de détermination du coût peut être justifiée.
2. Immeubles de placement
Définition
1220 Un immeuble de placement est un bien immobilier (terrain ou bâtiment - ou partie d'un bâtiment - ou les deux)
détenu (par le propriétaire ou par le preneur dans le cadre d'un contrat de location-financement) pour en
retirer des loyers ou pour valoriser le capital, ou les deux.
Un droit sur un bien immobilier détenu pour être utilisé pour la production de biens ou la fourniture de services
ou à des fins administratives n'est pas un immeuble de placement, de même qu'un droit sur un bien immobilier
détenu en vue de la vente dans le cadre de l'activité ordinaire.
Evaluation initiale
1222 Le coût d'un immeuble de placement comprend son prix d'achat et toutes les dépenses directement
attribuables, telles que les honoraires juridiques et les frais de courtage, les droits de mutation et autres coûts
de transaction.
Evaluation ultérieure
1224 Quand la juste valeur d'un immeuble de placement peut être déterminée de façon fiable, sans coût ou effort
excessif, l'entité doit évaluer cet immeuble de placement à sa juste valeur, les variations ultérieures étant
comptabilisées par résultat.
Quand la juste valeur ne peut être obtenue sans effort ou coût excessif, l'immeuble est comptabilisé et évalué
comme les autres immobilisations corporelles. L'entité peut retenir la dernière évaluation connue au lieu et
place du coût, jusqu'à ce qu'une nouvelle évaluation soit disponible.
Quand l'immeuble de placement fait l'objet d'un contrat de location-financement, seul un droit est comptabilisé
et non l'immeuble sous-jacent.
Quand les immeubles de placement sont comptabilisés au coût, ils sont traités comme les autres
immobilisations corporelles (voir n° 1230 s.).
Des transferts, entrées ou sorties, de la catégorie « Immeubles de placement » doivent être effectués lorsque
le bien répond pour la première fois ou cesse de répondre à la définition d'un immeuble de placement.
3. Immobilisations corporelles
Définition
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Les dispositions ci-après s'appliquent également aux immeubles de placement comptabilisés au coût,
lorsqu'ils ne peuvent être évalués a la juste valeur du fait de coûts ou efforts excessifs (voir n° 1224).
Evaluation initiale
1232 Lors de sa comptabilisation initiale, une immobilisation corporelle doit être évaluée à son coût. Celui-ci
comprend :
- le prix d'achat, y compris les honoraires juridiques et les frais de courtage, les droits de douane et les
taxes non remboursables, après déduction des remises et rabais commerciaux ;
- tout coût directement attribuable au transfert de l'actif jusqu'à son lieu d'exploitation de la manière prévue
par la direction ;
- l'estimation initiale des coûts de démantèlement, d'enlèvement de l'immobilisation et de remise en état du
site sur lequel elle est située.
Evaluation ultérieure
1234 Les différentes catégories d'immobilisations corporelles sont comptabilisées au coût diminué du cumul des
amortissements et des dépréciations éventuelles. La base amortissable d'une immobilisation corporelle (soit
la valeur comptable brute diminuée de la valeur résiduelle estimée) est systématiquement amortie sur la durée
d'utilité de l'immobilisation.
Les immobilisations corporelles peuvent comporter des composants significatifs ayant des durées d'utilité
différentes. L'amortissement est calculé en fonction de la durée d'utilité de chaque composant pris
individuellement. Les composants significatifs d'une immobilisation corporelle ayant une durée d'utilité et un
mode d'amortissement identiques peuvent être regroupés pour déterminer la dotation aux amortissements.
Le coût d'une grande visite ou du remplacement d'un composant, effectué à intervalles réguliers sur la durée
d'utilité d'une immobilisation corporelle, est inscrit à l'actif dans la mesure où il satisfait aux critères de
comptabilisation d'un actif. La valeur comptable de la grande visite précédente ou des composants remplacés
est sortie de l'actif.
Définition
1240 Une immobilisation incorporelle est un actif identifiable non monétaire, sans substance physique. Un tel actif
est identifiable quand :
- il est séparable (c'est-à-dire qu'il peut être, vendu, transféré, concédé par licence, loué ou échangé) ; ou
- qu'il résulte de droits contractuels ou d'autres droits légaux.
Comptabilisation
1242 Les dépenses liées à une immobilisation incorporelle sont comptabilisées en tant qu'actif lorsqu'elles
répondent aux critères de comptabilisation d'un actif (voir n° 1204).
Evaluation initiale
1244 L'évaluation initiale d'une immobilisation incorporelle diffère selon la nature de cette immobilisation :
1. Immobilisation incorporelle acquise séparément Une immobilisation incorporelle doit être évaluée
initialement au coût. Le coût d'une immobilisation incorporelle comprend :
- le prix d'achat (y compris les droits de douane et les taxes non remboursables, après déduction des
remises et rabais commerciaux),
- tout coût, directement attribuable à la préparation de l'actif en vue de son utilisation prévue.
Page 18
2. Immobilisations incorporelles générées en interne Toutes les dépenses pouvant générer une
immobilisation incorporelle, y compris les dépenses de recherche et de développement, sont comptabilisées
immédiatement en charges, à moins qu'elles ne constituent un composant d'une autre immobilisation qui
satisfait aux critères de comptabilisation d'un autre actif selon IFRS pour PME. Dans ce cas, les coûts sont
ajoutés au coût total de l'actif et comptabilisés conformément aux règles édictées par la norme IFRS pour
PME.
Les dépenses suivantes ne peuvent ainsi pas donner lieu à la constatation d'une immobilisation incorporelle
: dépenses de démarrage d'une activité, de formation, de publicité et de promotion, de déménagement et de
relocalisation, de création de marques, de titres de journaux ou de magazines, de listes de clients et autres
éléments similaires en substance générés en interne.
Evaluation ultérieure
1246 Une immobilisation incorporelle est comptabilisée au coût diminué du cumul des amortissements et des
dépréciations éventuelles.
Une immobilisation incorporelle est systématiquement amortie sur sa durée d'utilité. Cette durée est
déterminée sur la base de la durée de protection contractuelle ou sur d'autres droits légaux ; elle ne peut être
indéterminée. Si elle ne peut être déterminée, une durée forfaitaire de 10 ans est retenue.
La valeur résiduelle d'une immobilisation incorporelle à la fin de sa durée d'utilité est présumée nulle, sauf si
un tiers s'est engagé à racheter l'immobilisation ou s'il existe un marché actif.
C. Instruments financiers
1250 Un instrument financier est un contrat qui donne lieu à un actif financier d'une entité et à un passif financier ou
un instrument de capitaux propres d'une autre entité.
Une entité doit comptabiliser un instrument financier uniquement lorsqu'elle devient partie aux dispositions
contractuelles de l'instrument.
La norme IFRS pour PME a scindé en deux sections la partie relative aux instruments financiers :
- la section 11 traite des instruments financiers de base,
- alors que la section 12 traite des instruments financiers plus complexes.
La section 11 s'applique donc à toutes les entités alors que la section 12 s'adresse aux entités plus
importantes ou plus complexes.
L'entité a le choix entre appliquer :
- les sections 11 et 12 de la norme IFRS pour PME, ou
- les règles de comptabilisation et d'évaluation édictées par la norme IAS 39, Instruments financiers :
comptabilisation et évaluation.
Les obligations en matière d'informations en annexe demeurent cependant celles requises par la norme IFRS
pour PME.
Remarque Le choix d'appliquer la norme IAS 39 ne sera probablement retenu que par les entités appartenant
un groupe dont la mère établit ses comptes consolidés conformément aux « full IFRS ».
Définition
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Un passif financier est qualifié de « base » s'il satisfait aux conditions suivantes :
- les rendements sont facilement déterminables (par exemple, taux de rendement fixe) ;
- il n'existe pas de dispositions contractuelles qui puissent conduire le porteur à perdre une partie du
capital ou des intérêts attribuables à la période en cours ou aux périodes antérieures ;
- les clauses contractuelles permettant un remboursement anticipé ne sont pas conditionnées à des
évènements futurs ;
- il n'existe aucune disposition relative à des rendements ou à un remboursement conditionnels autre que
celles évoquées ci-dessus.
Constituent par exemple des passifs financiers de base : les dettes fournisseurs, les emprunts, les dépôts à
vue, les billets de trésorerie, les obligations et autres instruments similaires.
Evaluation initiale
1262 Les instruments financiers de base sont évalués initialement au prix de la transaction, à moins qu'il ne
s'agisse d'une transaction de financement. Dans ce cas, l'instrument financier est comptabilisé à la valeur
actuelle des paiements futurs, l'actualisation étant réalisée au taux de marché.
Evaluation ultérieure
1264 A chaque clôture, les instruments financiers de base sont évalués comme suit :
- les dettes sont évaluées au coût amorti, en appliquant la méthode du taux d'intérêt effectif (TIE) ;
- les engagements à recevoir un prêt sont évalués au coût (qui peut être nul) diminué des dépréciations
éventuelles ;
- les placements en actions non convertibles ou non remboursables sont évalués à la juste valeur si les
actions sont négociées sur un marché organisé ou si la juste valeur peut être estimée d'une façon fiable ;
dans le cas contraire, au coût diminué des dépréciations éventuelles.
1268 S'il existe des indications objectives d'une perte de valeur sur des actifs financiers comptabilisés au coût ou
au coût amorti, le montant de la perte doit être comptabilisé au compte de résultat.
Pour un instrument financier évalué au coût amorti, la perte de valeur est égale à la différence entre la valeur
comptable de l'instrument financier d'une part, et la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs estimés,
actualisés au taux d'intérêt effectif initiale de l'instrument d'autre part.
Quand un actif financier est évalué au coût diminué des dépréciations, la perte de valeur est égale à la
différence entre la valeur comptable de l'actif financier d'une part, et la meilleure estimation possible que
l'entité recevrait de la vente de cet actif à la date de clôture d'autre part.
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- l'entité a transféré la quasi-totalité des risques et avantages relatifs à l'actif financier ; ou
- l'entité a conservé une partie des risques et avantages significatifs liés à l'actif financier, mais a transféré
à une autre partie le contrôle de l'actif. Dans ce cas, l'actif est décomptabilisé et les droits et obligations
créés ou conservés lors du transfert sont comptabilisés.
1272 Un passif financier doit être décomptabilisé uniquement lorsqu'il est éteint, c'est-à-dire lorsque l'obligation est
éteinte ou annulée ou qu'elle arrive à expiration.
1280 Tous les instruments financiers qui ne sont pas des instruments financiers de base, voir n° 1250 s., sont
évalués à leur juste valeur, tant lors de leur évaluation initiale qu'à chaque clôture, excepté dans les cas où la
juste valeur ne peut être estimée de façon fiable.
Dans ce cas, l'entité conserve la dernière estimation connue de la juste valeur qui devient alors le coût
susceptible d'être déprécié. Cette méthode est retenue jusqu'à la décomptabilisation de l'instrument financier
ou jusqu'à ce que sa juste valeur devienne à nouveau disponible.
Comptabilité de couverture
1282 Une entité peut désigner une relation de couverture entre un instrument de couverture et un élément couvert
de façon à remplir les conditions de la comptabilité de couverture exposées ci-après et l'appliquer. Dans ce
cas, le profit ou la perte sur l'instrument de couverture et sur l'élément couvert sont comptabilisés
simultanément en résultat.
Un instrument de couverture :
- peut prendre la forme d'un swap de taux d'intérêt, d'un swap de devises, d'un contrat à terme de gré à gré
sur une devise ou sur une marchandise, dont l'entité s'attend à ce qu'il soit hautement efficace pour
compenser le risque désigné comme étant le risque couvert ;
- implique une partie externe à l'entité ou au groupe ;
- a un montant notionnel égal au montant désigné du principal ou du notionnel de l'élément couvert ;
- a une date d'échéance qui ne saurait être postérieure à la date d'échéance de l'élément couvert, au
règlement attendu de la transaction sur une marchandise couverte ou à la survenance de la transaction
prévue hautement probable ;
- n'a aucune clause de paiement d'avance, de résiliation anticipée ou de prolongation.
Pour remplir les conditions de la comptabilité de couverture, une entité doit :
a. documenter dès la mise en place de la couverture la relation entre l'instrument de couverture et
l'élément couvert ;
b. identifier le risque couvert comme :
- un risque de taux d'intérêt,
- un risque de change dans un engagement ferme ou une transaction prévue hautement probable, ou
bien le risque de change d'un investissement net dans une activité à l'étranger, ou
- un risque de prix d'une marchandise ;
c. et s'attendre à ce que l'instrument de couverture soit hautement efficace pour compenser le risque
couvert désigné.
L'efficacité d'une couverture est le degré auquel les variations de la juste valeur ou des flux de trésorerie de
l'élément couvert attribuables au risque couvert sont compensées par les variations de la juste valeur ou des
flux de trésorerie de l'instrument de couverture.
Dès la mise en place de la couverture et de façon continue, l'entité documente son évaluation du caractère
hautement efficace des instruments de couverture utilisés.
Pour une couverture de juste valeur (couverture du risque de taux d'intérêt fixe ou du risque de prix d'une
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marchandise détenue), l'élément couvert est ajusté à hauteur du gain ou de la perte lié au risque couvert. Ces
variations de valeur sont comptabilisées en résultat afin de compenser l'impact de l'instrument de couverture.
Les gains et pertes sur les instruments qualifiés de couverture de flux de trésorerie (couverture du risque de
taux d'intérêt variable, du risque de change d'un engagement ou d'un investissement net à l'étranger) :
- sont comptabilisés en capitaux propres et recyclés en résultat quand l'élément couvert est comptabilisé
en résultat, ou
- sont utilisés pour ajuster la valeur comptable de l'actif ou d'un passif à son acquisition.
1300 Tous les actifs sont soumis à un test de dépréciation conformément aux dispositions exposées ci-après, à
l'exception des éléments suivants : actifs d'impôt différé, actifs générés par des avantages du personnel,
actifs financiers, immeubles de placement évalués à la juste valeur et actifs biologiques évalués à la juste
valeur diminuée des coûts estimés de commercialisation.
1310 Les stocks sont soumis à un test de dépréciation à chaque clôture. Ce test est effectué en comparant la
valeur comptable au prix de vente diminué des coûts restant à engager et de commercialisation. Une entité
doit effectuer une nouvelle évaluation du prix de vente diminué des coûts restant à engager et de
commercialisation lors de chaque période ultérieure, afin de déterminer si la dépréciation précédemment
comptabilisée doit être reprise.
1320 Un actif est déprécié lorsque sa valeur recouvrable est inférieure à sa valeur comptable, la valeur recouvrable
d'un actif étant la plus élevée de sa juste valeur diminuée des coûts de vente ou de sa valeur d'utilité.
Cette dépréciation se traduit par une charge comptabilisée immédiatement en compte de résultat.
Les actifs (y compris le goodwill) sont soumis à un test de dépréciation lorsqu'il existe un indice de perte de
valeur. L'existence d'indices de perte de valeur est appréciée à chaque clôture.
Les indices externes de perte de valeur sont notamment la diminution de la valeur de marché d'un actif,
d'importants changements ayant un impact négatif dans l'environnement technologique, économique ou
juridique, l'augmentation des taux d'intérêt du marché, ou la valeur comptable de l'actif net de l'entité qui
devient supérieure à sa valeur probable de réalisation.
Les indices internes de perte de valeur sont notamment l'obsolescence ou la dégradation physique d'un actif,
des changements dans le mode d'utilisation d'un actif (du fait, par exemple, d'une restructuration ou d'un
abandon d'activité), ou un élément probant provenant du système d'information interne indiquant que la
performance économique d'un actif est ou sera moins bonne que prévu.
Lorsqu'elle procède au test de dépréciation d'un actif, une entité est amenée à évaluer la juste valeur
diminuée des coûts de vente et/ou la valeur d'utilité :
1. Evaluation de la juste valeur La meilleure indication de la juste valeur est un prix figurant dans un accord
de vente irrévocable signé dans des conditions de concurrence normale ou le prix de marché sur un marché
actif.
S'il n'existe ni prix de vente ni marché actif, la valeur est estimée à partir de la meilleure information disponible
pour refléter le montant, net des coûts de sortie, qu'une entité pourrait obtenir, à la date de clôture, de la
sortie de l'actif lors d'une transaction dans des conditions de concurrence normale entre parties bien
informées et consentantes.
2. Evaluation de la valeur d'utilité La valeur d'utilité est la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs
attendus de l'actif.
S'il n'est pas possible d'évaluer la juste valeur ou la valeur d'utilité d'un actif pris isolément, l'évaluation doit
être réalisée au niveau de l'unité génératrice de trésorerie à laquelle appartient l'actif.
La juste valeur du goodwill résulte de l'évaluation de la juste valeur du groupe d'actifs auquel le goodwill
appartient. Afin de pouvoir effectuer des tests de dépréciation, l'entité doit affecter le goodwill, à compter de la
date du regroupement d'entreprises, à chaque unité génératrice de trésorerie de l'acquéreur susceptible de
bénéficier des effets de synergie du regroupement, sans tenir compte du fait que d'autres actifs ou passifs
soient affectés à ces unités génératrices de trésorerie.
Une entité doit, à chaque clôture, apprécier s'il existe un indice montrant qu'une dépréciation comptabilisée au
cours de périodes antérieures est susceptible de ne plus exister ou d'avoir diminué. La dépréciation
comptabilisée pour un actif autre qu'un goodwill est reprise lorsque la valeur recouvrable de l'actif est
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supérieure à sa valeur comptable. Le montant de la reprise fait l'objet de certaines restrictions.
Une perte de valeur comptabilisée au titre du goodwill ne peut jamais être reprise.
E. Provisions et éventualités
Passifs éventuels
Actifs éventuels
1334 Les actifs éventuels ne doivent pas être comptabilisés mais font l'objet d'une information en annexe lorsque la
réalisation des avantages est probable. Lorsque la réalisation des avantages est quasi certaine, l'actif
concerné n'est plus un actif éventuel ; il est donc comptabilisé en tant qu'actif.
F. Avantages du personnel
1. Définitions
1340 Les avantages du personnel désignent toutes formes de contrepartie données par une entité en échange
des services rendus par son personnel. Ces avantages comprennent les rémunérations (salaires,
intéressements, primes, congés liés à l'ancienneté, paiements fondés sur des actions, etc.), les indemnités de
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rupture de contrat de travail (telles que les indemnités de licenciement ou de départ volontaire) et les
avantages postérieurs à l'emploi (tels que les régimes de retraite).
Les régimes d'avantages postérieurs à l'emploi comprennent les pensions de retraites, les indemnités de
départ, les assurances-vie et l'assistance médicale postérieure à l'emploi. Les pensions de retraites et les
indemnités de départ sont attribuées aux membres du personnel par le biais de régimes de retraite à
cotisations définies ou à prestations définies.
Savoir si un régime d'avantages postérieurs à l'emploi doit être classé en régime à cotisations définies ou en
régime à prestations définies dépend des principaux termes et conditions du régime.
Un régime à cotisations définies est un régime de retraite en vertu duquel l'entité verse des cotisations
définies à une entité distincte et n'a aucune obligation juridique ou implicite de payer des cotisations
supplémentaires ou d'effectuer des prestations directes aux bénéficiaires si le fonds ne détient pas
suffisamment d'actifs pour servir tous les avantages correspondant aux services rendus par le personnel
pendant la période en cours et les périodes antérieures.
Les régimes à prestations définies désignent les régimes d'avantages postérieurs à l'emploi autres que
ceux à cotisations définies.
Les régimes multi-employeurs et les régimes d'Etat sont classés en régimes à cotisations définies ou en
régimes à prestations définies en fonction de leurs termes. Lorsque l'entité ne dispose pas d'informations
suffisantes pour comptabiliser comme tel un régime multi-employeur ou d'Etat à prestations définies, elle doit
le comptabiliser comme un régime à cotisations définies avec des mentions spécifiques dans les notes
annexes.
1342 Le coût des régimes à cotisations définies correspond à la cotisation payable par l'employeur pour la période
considérée.
1344 L'utilisation d'une méthode de répartition au prorata des années de service (méthode des unités de crédit
projetées) doit être utilisée pour le calcul de l'obligation au titre de prestations définies, si l'entité est capable
de le faire sans coût ou effort excessif. Selon cette méthode, chaque période de service est considérée
comme donnant lieu à une unité supplémentaire de droits à prestations. Chacune des unités est évaluée
séparément pour obtenir l'obligation finale.
L'obligation relative à un régime à prestations définies est enregistrée pour sa valeur actualisée, en prenant
en compte les futures augmentations de salaire et en utilisant un taux d'actualisation fondé sur des obligations
d'entreprises de première catégorie ayant une échéance cohérente avec la durée estimée des paiements
futurs. Dans les pays où il n'y a pas de marché actif pour de telles obligations, l'entité doit utiliser les
rendements du marché des obligations d'Etat.
Si l'entité n'est pas capable d'appliquer la méthode des unités de crédit projetées sans coût ou effort excessif,
elle est autorisée à évaluer ses obligations en simplifiant certaines hypothèses, en ne tenant pas compte
notamment de l'augmentation future des salaires, des services futurs ou de la mortalité des salariés en
service.
Il est de pratique courante pour les entités de faire appel aux services d'un actuaire pour effectuer l'évaluation
actuarielle des obligations liées aux régimes à prestations définies. Toutefois, IFRS pour PME n'impose pas le
recours à un actuaire. Elle n'impose pas non plus de revoir annuellement l'évaluation actuarielle.
Les actifs détenus par un fonds d'avantages du personnel à long terme et les contrats d'assurance qualifiés
sont appelés actifs du régime. Ces actifs sont déduits de l'obligation au titre des prestations définies pour
calculer un passif net. Si le résultat de cette opération est un actif net (excédent), cet excédent peut être
comptabilisé à l'actif uniquement si l'entité est en mesure de récupérer l'excédent soit par le biais de
réductions des cotisations futures, soit par le biais de remboursements.
Tous les coûts relatifs aux régimes à prestations définies sont comptabilisés en résultat, à moins que l'entité
ne choisisse de comptabiliser les écarts actuariels en autres gains et pertes comptabilisés directement en
capitaux propres. Dans ce cas, seule la partie de la charge relative à la réévaluation actuarielle peut être
présentée dans l'état des gains et pertes enregistrés directement en capitaux propres, mais tous les autres
éléments de la charge globale sont enregistrés dans le compte de résultat.
Remarque Un actuaire retient un certain nombre d'hypothèses pour évaluer comment les actifs et les passifs
du régime vont évoluer dans le temps. Ces hypothèses comprennent notamment le taux de mortalité, le taux
d'actualisation et le rendement des actifs. Les différences entre les résultats projetés et les résultats
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réellement enregistrés correspondent à des gains (si les écarts sont positifs) ou à des pertes (si les écarts
sont négatifs) actuariels liés à l'expérience. D'autres différences peuvent provenir également de l'évolution
des sous-jacents liés à certaines hypothèses. Ainsi, le taux de mortalité évolue en fonction de l'évolution de
l'espérance de vie. Ces changements d'hypothèses actuarielles génèrent également des différences dans
l'évaluation des obligations. Les écarts actuariels (gains ou pertes) incluent donc ces deux types de
différences.
Si un régime à prestations définies est mis en place ou modifié au cours d'une période, l'augmentation ou la
diminution de la dette liée à ce régime de prestations définies est comptabilisée directement en compte de
résultat, en charges ou en produits. De la même façon, les charges ou produits résultant de la réduction ou
de la liquidation d'un régime à prestations définies sont enregistrés en compte de résultat de l'exercice au
cours duquel la réduction ou la liquidation est intervenue.
1346 IFRS pour PME traite également d'autres avantages à long terme, notamment les congés liés à l'ancienneté
ou les congés sabbatiques, les jubilés (médailles du travail) ou autres avantages liés à l'ancienneté, les
indemnités d'incapacité de longue durée, les rémunérations et les primes différées versées douze mois ou
plus après la clôture de la période au cours de laquelle elles ont été acquises.
Ces autres avantages à long terme sont comptabilisés en dettes et évalués à la valeur actuelle de l'obligation
à la date de clôture, diminuée de la juste valeur des actifs du régime utilisés directement pour éteindre cette
obligation.
1350 L'impôt exigible est comptabilisé en dette courante pour le montant à payer assis sur le profit taxable des
exercices passés ou en cours. Il est évalué en incluant les conséquences d'un éventuel contrôle fiscal
effectué par l'administration fiscale.
L'entité comptabilise :
- une dette d'impôt différé pour toutes les différences temporelles qui se traduiront par une augmentation
des bénéfices imposables dans le futur,
- un actif d'impôt différé pour les différences temporelles qui se traduiront par une diminution des bénéfices
taxables dans le futur,
- un actif d'impôt différé pour les pertes fiscales et les crédits d'impôts non utilisés.
Ces règles sont applicables à tous les éléments, exceptées les différences temporelles provenant :
- des bénéfices non distribués en provenance des filiales, entreprises associées, coentreprises ou
succursales établies à l'étranger lorsqu'il est probable que la différence temporelle ne s'inversera pas dans
un avenir prévisible ;
- de la comptabilisation initiale du goodwill.
Les différences fiscales temporelles peuvent avoir plusieurs origines, par exemple :
- une différence entre la base fiscale d'un actif ou d'un passif et sa valeur comptable ;
- un élément inclus dans le résultat imposable d'une période donnée alors qu'il est inclus dans le résultat
comptable d'une autre période.
Les impôts exigibles et différés sont enregistrés en tant que charge d'impôt dans le compte de résultat, sauf si
le produit ou la charge ayant généré la différence temporelle a été comptabilisé directement en capitaux
propres (ou en autres éléments du résultat global). Dans ce cas, la comptabilisation de l'impôt suit celle de
l'élément auquel il se rapporte.
Les actifs et passifs d'impôt différé sont évalués aux taux d'impôt dont l'application est attendue sur la période
au cours de laquelle l'actif sera réalisé ou le passif réglé, sur la base des taux d'impôt (et textes fiscaux
applicables) qui ont été adoptés ou quasi adoptés à la date de clôture.
Lorsqu'une entité est soumise à des taux d'impôt différents s'appliquant à des niveaux différents du bénéfice
imposable, les actifs et passifs d'impôt différé sont évalués aux taux d'impôt moyens adoptés ou quasi
adoptés applicables aux périodes durant lesquelles elle s'attend à ce que les différences temporelles
s'inversent.
Les actifs et passifs d'impôt différé ne sont pas actualisés. L'entité doit comptabiliser une dépréciation s'il
apparaît que les actifs d'impôts différés ne seront probablement pas recouvrés.
Les impôts relatifs aux dividendes versés ou à verser à l'administration fiscale pour le compte des
actionnaires (par exemple, les retenues d'impôt à la source) sont comptabilisés en capitaux propres au titre
des dividendes.
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H. Contrats de location
1360 Un contrat de location est un accord par lequel le bailleur cède au preneur, pour une période déterminée, le
droit d'utilisation d'un actif en échange d'un paiement ou d'une série de paiements.
Un contrat de location est classé comme un contrat de location-financement dès sa conclusion s'il transfère
au preneur la quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété. Tous les autres contrats
sont classés comme des contrats de location simple. Le classement d'un contrat en contrat de location simple
ou en contrat de location-financement dépend de la substance de la transaction plutôt que de la forme
juridique du contrat.
Pour les contrats de cession-bail débouchant sur un contrat de location-financement, tout profit de cession
réalisé par le vendeur-preneur est différé et amorti par résultat sur la durée du contrat de location. Si la
cession-bail débouche sur un contrat de location simple et qu'elle est réalisée à la juste valeur, tout profit ou
perte est comptabilisé immédiatement en résultat. Si la cession n'est pas réalisée à la juste valeur, une partie
du résultat de cession peut devoir être étalée sur la durée d'utilisation estimée du bien.
1362 Dans un contrat de location-financement, le preneur comptabilise un actif et un passif dans ses états
financiers à concurrence d'un montant égal à la juste valeur du bien loué, ou, si celle-ci est plus faible, à la
valeur actuelle des loyers. Le preneur amortit cet actif conformément à la méthode d'amortissement qu'il
applique à des actifs similaires ou sur la durée du contrat de location, si celle-ci est inférieure et s'il n'est pas
raisonnablement certain que le preneur obtiendra la propriété de l'actif à l'issue du contrat. Le preneur ventile
les paiements minimaux au titre de la location entre la charge financière et l'amortissement du solde de la
dette.
Dans un contrat de location simple, le preneur comptabilise les paiements de la location en charges de façon
linéaire sur la durée du contrat de location, à moins qu'une autre base systématique de comptabilisation soit
plus représentative de l'échelonnement dans le temps des avantages qu'il en retirera ou que les loyers soient
indexés sur l'inflation.
1364 Le bailleur doit comptabiliser les actifs détenus faisant l'objet d'un contrat de location-financement comme des
créances, pour un montant égal à l'investissement net dans le contrat de location. Il s'agit de l'investissement
brut qui est actualisé en appliquant le taux d'intérêt implicite du contrat.
Le bailleur comptabilise les actifs faisant l'objet d'un contrat de location simple en fonction de la nature des
actifs et les amortit selon une méthode cohérente avec la méthode d'amortissement qu'il applique à des actifs
similaires. Les revenus locatifs sont comptabilisés en résultat de façon linéaire sur toute la durée du contrat à
moins qu'une autre base systématique ne soit plus représentative de l'échelonnement dans le temps de la
diminution de l'avantage retiré de l'utilisation de l'actif loué ou que les loyers soient indexés sur l'inflation.
A. Regroupements d'entreprises
1410 Un regroupement d'entreprises est le rassemblement d'entités ou d'activités distinctes en une seule entité.
L'acquéreur doit être identifié dans tous les cas. Il est celui qui obtient le contrôle d'une ou plusieurs entités ou
activités. Le contrôle est le pouvoir de diriger les politiques financières et opérationnelles d'une entité afin
d'obtenir des avantages de ses activités.
Un regroupement d'entreprises peut être structuré de diverses façons pour des raisons juridiques, fiscales ou
autres. Il peut impliquer l'achat par une entité des capitaux propres d'une autre entité, l'achat de tous les actifs
nets d'une autre entité, la prise en charge des passifs d'une autre entité ou l'achat de certains des actifs nets
d'une autre entité qui, ensemble, forment une ou plusieurs activités.
Un regroupement d'entreprises peut être effectué par l'émission d'instruments de capitaux propres, le transfert
de trésorerie, d'équivalents de trésorerie ou autres actifs, ou par une combinaison de ceux-ci. La transaction
peut avoir lieu entre les actionnaires des entités qui se regroupent ou entre une entité et les actionnaires des
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entités qui se regroupent ou entre une entité et les actionnaires d'une autre. Il peut impliquer la création d'une
nouvelle entité pour contrôler les entités se regroupant ou les actifs nets transférés, ou la restructuration
d'une ou de plusieurs des entités qui se regroupent.
Les regroupements d'entreprises entre entités sous contrôle commun ne sont pas couverts par la norme IFRS
pour PME.
Tous les regroupements d'entreprises sont comptabilisés selon la méthode de l'acquisition. L'application de la
méthode de l'acquisition implique les étapes suivantes :
- l'identification d'un acquéreur ;
- l'évaluation du coût du regroupement d'entreprises ;
- l'affectation, à la date d'acquisition, du coût du regroupement d'entreprises aux actifs acquis et aux passifs
et passifs éventuels assumés à la date d'acquisition.
Le coût d'un regroupement d'entreprises comprend les justes valeurs, à la date d'échange, des actifs remis,
des passifs encourus ou assumés, et des instruments de capitaux propres émis par l'acquéreur, en échange
du contrôle de l'entreprise acquise, plus tous les coûts directement attribuables au regroupement
d'entreprises. Ces coûts sont affectés, à la date d'acquisition, en comptabilisant les actifs, les passifs et les
passifs éventuels identifiables de l'entreprise acquise à leurs justes valeurs à cette date, à l'exception des
actifs non courants classés comme détenus en vue de la vente, qui doivent être comptabilisés à leurs justes
valeurs diminués des coûts de la vente.
Les critères de comptabilisation des éléments acquis sont les suivants :
- dans le cas d'un actif autre qu'une immobilisation incorporelle, il est probable que tout avantage
économique futur qui y est associé ira à l'acquéreur et que sa juste valeur peut être évaluée de façon fiable
;
- dans le cas d'un passif autre qu'un passif éventuel, il est probable qu'une sortie de ressources
représentatives d'avantages économiques sera nécessaire pour éteindre l'obligation, et que sa juste valeur
peut être évaluée de façon fiable ;
- dans le cas d'une immobilisation incorporelle ou d'un passif éventuel, sa juste valeur peut être évaluée de
façon fiable.
Le goodwill (l'excédent du coût d'un regroupement d'entreprises sur la part d'intérêt de l'acquéreur dans la
juste valeur nette des actifs, des passifs et passifs éventuels identifiables) est comptabilisé en tant qu'actif
incorporel à la date d'acquisition. Après la comptabilisation initiale, le goodwill est évalué à son coût diminué
du cumul des amortissements et des dépréciations. La durée d'utilité du goodwill ne peut être indéterminée ;
quand l'entité n'est pas en mesure de disposer d'une estimation fiable de cette durée de vie, celle-ci sera
présumée égale à 10 ans.
Le goodwill négatif est comptabilisé immédiatement au compte de résultat après que l'acquéreur ait revu
l'identification et l'évaluation des actifs, passifs et passifs éventuels identifiables de l'entreprise acquise et
l'évaluation du coût du regroupement.
1420 Une filiale est une entité contrôlée par l'entité mère. Le contrôle est présumé exister lorsque l'entité mère
détient, directement ou indirectement, plus de la moitié des droits de vote de l'entité ; cette présomption peut
être réfutée lorsqu'il peut être clairement démontré que cette détention ne constitue pas le contrôle.
Toutes les filiales sont consolidées. Une filiale est consolidée à compter de la date d'acquisition jusqu'à la
date à laquelle l'entité mère cesse de contrôler la filiale.
Les états financiers consolidés présentent une information financière sur le groupe en tant qu'entité
économique unique. Cela requiert l'application de procédures de consolidation, l'élimination des soldes et des
transactions intra-groupe, et l'application d'une date de clôture et de méthodes comptables homogènes.
Une entité mère présente des états financiers consolidés, sauf :
- si l'entité mère est elle-même une filiale et
- si sa tête de groupe ou une entité mère intermédiaire produit des états financiers consolidés conformes
soit aux « full IFRS », soit à IFRS pour PME ;
- si elle n'a pas de filiales ou si les filiales qu'elle a sont destinées à être cédées sous un an.
Une entité ad hoc est une entité créée pour accomplir un objectif limité et bien défini. Une entité doit
consolider une entité ad hoc lorsqu'elle la contrôle en substance.
Les états financiers individuels sont ceux préparés par une entité mère ou un investisseur, dans lesquels les
participations sont comptabilisées comme des titres et non par le biais de la reprise des résultats et des actifs
nets des entités contrôlées. Les participations dans les filiales, dans les entités contrôlées conjointement et
dans les entreprises associées sont comptabilisées soit au coût, soit à la juste valeur par le biais du compte
de résultat.
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Les états financiers combinés sont un seul jeu d'états financiers de deux ou de plusieurs entités ayant des
objectifs et un intérêt économique communs, contrôlées par un seul investisseur. Si une entité prépare des
états financiers combinés et les décrit comme se conformant à IFRS pour PME, ces états doivent se
conformer à toutes les dispositions de la norme, notamment l'élimination des transactions et soldes intra-
groupe, et l'application d'une date de clôture et de méthodes comptables homogènes.
1430 Une entreprise associée est une entité sur laquelle l'investisseur exerce une influence notable, et qui n'est ni
une filiale ni une participation dans une coentreprise. L'influence notable est le pouvoir de participer aux
décisions de politique financière et opérationnelle de l'entreprise associée, sans toutefois exercer un contrôle
exclusif ou conjoint sur ces politiques. L'influence notable est présumée exister lorsque l'investisseur détient
20 % ou davantage des droits de vote de l'entreprise ; elle est présumée ne pas exister lorsque la détention
est inférieure à 20 %. Ces présomptions peuvent toutefois être réfutées.
Les participations dans les entreprises associées sont comptabilisées de façon cohérente en utilisant le
modèle du coût (coût diminué du cumul des dépréciations), la méthode de la mise en équivalence ou le
modèle de la juste valeur par le biais du compte de résultat.
Les participations dans les entreprises associées sont classées en tant qu'actifs non courants.
1440 Une coentreprise est un accord contractuel par lequel deux parties ou plus (les coentrepreneurs) conviennent
d'exercer une activité économique sous contrôle conjoint.
Le contrôle conjoint est défini comme le partage d'une activité économique en vertu d'un accord contractuel.
Un coentrepreneur comptabilise sa participation en fonction du type de coentreprise : activités contrôlées
conjointement, actifs contrôlés conjointement ou entités contrôlées conjointement.
1442 Les activités contrôlées conjointement sont des activités qui impliquent l'utilisation des actifs et autres
ressources des coentrepreneurs plutôt que la création d'une entité distincte. Chaque coentrepreneur utilise
ses propres immobilisations corporelles et ses propres stocks. Il assume également ses propres charges et
ses propres passifs. L'accord de coentreprise prévoit généralement un mode de partage, entre les
coentrepreneurs, des produits tirés de la vente de la production et de toute charge supportée en commun.
Chaque coentrepreneur comptabilise dans ses états financiers les actifs dont il a le contrôle, les passifs qu'il
assume, les charges qu'il supporte et sa quote-part des produits qu'il retire de la vente des biens ou des
services de la coentreprise.
1444 La détention d'actifs contrôlés conjointement est un type de coentreprise dans laquelle les coentrepreneurs
exercent un contrôle conjoint sur les actifs apportés ou acquis aux fins de la coentreprise. Un coentrepreneur
comptabilise dans ses états financiers sa quote-part des actifs contrôlés conjointement, tout passif qu'il
assume, sa quote-part de tout passif qu'il assume conjointement avec les autres coentrepreneurs de la
coentreprise, tout produit de la vente ou de l'utilisation de sa quote-part de la production de la coentreprise
ainsi que sa quote-part de charges encourues par la coentreprise.
1446 Une entité contrôlée conjointement est une coentreprise qui implique la création d'une entité distincte dans
laquelle chaque coentrepreneur détient une participation. Un accord contractuel conclu entre les
coentrepreneurs établit le contrôle conjoint sur l'activité économique de l'entité. Le coentrepreneur
comptabilise sa participation dans une entité contrôlée conjointement soit :
- au coût diminué du cumul des dépréciations ;
- en appliquant la méthode de la mise en équivalence ;
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- à la juste valeur par le biais du compte de résultat.
Le profit ou la perte découlant de l'apport ou de la vente d'actifs par un coentrepreneur à une coentreprise
doit traduire la substance de l'opération. Tant que la coentreprise conserve les actifs, et à condition que le
coentrepreneur ait transféré les principaux risques et avantages attachés au droit de propriété des actifs
apportés, le coentrepreneur comptabilise uniquement la partie du profit ou de la perte attribuable aux
participations des autres coentrepreneurs. Le coentrepreneur doit comptabiliser le montant intégral de toute
perte lorsque l'apport ou la vente fournit la preuve d'une perte de valeur.
1510 Les instruments de capitaux propres (telles les actions ordinaires) sont évalués à la juste valeur de la
trésorerie ou des autres ressources reçues, nette des coûts directs liés à l'émission et de l'impôt sur les
bénéfices éventuel y afférent.
1520 Lors de l'émission d'emprunts convertibles ou d'instruments financiers composés qui contiennent à la fois une
composante dette et une composante capitaux propres, une entité doit répartir le produit de l'émission entre
ces deux composantes lors de la comptabilisation initiale.
C. Actions propres
1530 Les actions propres sont les instruments de capitaux propres d'une entité achetés ou rachetés par l'entité
elle-même. Une entité doit déduire des capitaux propres la juste valeur de la contrepartie donnée en échange
des actions propres. L'entité ne comptabilise pas de profit ou de perte en résultat lors de l'achat, de la vente,
de l'émission ou de l'annulation d'actions propres.
D. Intérêts minoritaires
1540 Dans les états financiers consolidés, les intérêts minoritaires (droits des porteurs de capitaux propres n'ayant
pas le contrôle) dans les actifs nets d'une filiale sont inclus dans les capitaux propres.
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1600 Les produits des activités ordinaires sont évalués à la juste valeur de la contrepartie reçue ou à recevoir. Ils
sont comptabilisés lorsqu'il est probable que des avantages économiques iront à l'entité et que ces avantages
peuvent être évalués de façon fiable.
1610 Les produits des activités ordinaires générés par la vente de biens sont comptabilisés dès lors que :
- l'entité a transféré à l'acheteur les principaux risques et avantages liés à la propriété,
- elle n'est plus impliquée dans la gestion et ne dispose plus du contrôle des biens vendus,
- il est probable que les avantages économiques associés à la transaction iront à l'entité, et
- le montant des produits et des charges générés par la transaction peuvent être évalués de manière
fiable.
Les produits des activités ordinaires associés à la fourniture de services doivent être comptabilisés en
fonction du degré d'avancement de la transaction et lorsque le résultat de la transaction peut être estimé de
manière fiable. Les produits sont comptabilisés au cours de la période durant laquelle les services sont
rendus, selon la méthode du pourcentage d'avancement.
Une transaction n'est pas une vente et les produits des activités ordinaires ne sont pas comptabilisés lorsque,
par exemple :
- l'entité conserve une obligation en raison d'une exécution non satisfaisante, non couverte par les clauses
de garantie normales,
- le produit d'une vente particulière n'est perçu qu'après que l'acheteur ait vendu les biens concernés,
- l'installation, qui conditionne la réalisation de la vente et qui représente une part significative du contrat,
n'est pas terminée,
- l'acheteur a le droit d'annuler l'achat pour une raison précisée dans le contrat de vente et que l'entité est
dans l'incertitude quant à la probabilité de retour des biens.
Quand l'entité a mis en place un programme de fidélisation de sa clientèle, elle doit scinder la juste valeur de
la contrepartie reçue ou à recevoir au titre de la vente initiale entre, d'une part, la juste valeur des avantages
accordés liés au programme de fidélisation et, d'autre part, celle des autres composants de la vente.
Pour refléter la substance de la transaction, il peut s'avérer nécessaire d'appliquer les critères de
comptabilisation séparément aux différents éléments identifiables d'une transaction unique.
Par exemple, lorsque le prix de vente d'un produit comprend un montant identifiable au titre de services rendus
ultérieurement à la livraison, ce montant est différé et comptabilisé dans les produits des activités ordinaires sur
la période durant laquelle les services sont rendus.
Les intérêts sont comptabilisés en appliquant la méthode du taux d'intérêt effectif.
Les redevances sont comptabilisées au fur et à mesure qu'elles sont acquises, selon la substance de l'accord
concerné.
Les dividendes sont comptabilisés lorsque le droit de l'actionnaire à percevoir le paiement est établi.
Contrats de construction
1620 Lorsque le résultat d'un contrat de construction peut être estimé de manière fiable, les produits et les coûts
associés au contrat de construction doivent être comptabilisés respectivement en produits et en charges en
fonction du degré d'avancement du contrat à la clôture de l'exercice.
Lorsque le résultat d'un contrat de construction ne peut être estimé de manière fiable, les produits ne doivent
être comptabilisés qu'à hauteur des coûts engagés dont il est probable qu'ils seront recouvrés. Les coûts
doivent être comptabilisés en charges de la période au cours de laquelle ils sont engagés.
B. Subventions publiques
1630 Une subvention publique est une aide publique prenant la forme d'un transfert de ressources à une entité, en
échange du fait que celle-ci s'est conformée ou se conformera à des conditions spécifiques liées à ses
activités opérationnelles.
Les subventions publiques excluent les formes d'aide publique dont la valeur ne peut pas être
raisonnablement déterminée et les transactions avec l'Etat qui ne peuvent être distinguées des transactions
commerciales habituelles de l'entité.
Une entité doit comptabiliser les subventions publiques en fonction de la nature de la subvention de la
Page 30
manière suivante :
- une subvention, qui n'impose pas à son bénéficiaire de conditions de performance future, est
comptabilisée en produit lorsque la subvention publique est acquise ;
- une subvention, qui impose à son bénéficiaire des conditions de performance future, est comptabilisée en
produit uniquement lorsque ces conditions sont remplies ;
- les subventions reçues avant que les critères de comptabilisation en produits ne soient remplis sont
comptabilisées en passif.
Les subventions doivent être évaluées à la juste valeur de l'actif reçu ou à recevoir.
C. Coûts d'emprunt
1640 L'entité doit comptabiliser tous les coûts d'emprunt en charges dans le résultat de la période au cours de
laquelle ils sont encourus.
1650 Les paiements fondés sur des actions couvrent les opérations pouvant être réglées :
- en instruments de capitaux propres (par exemple des actions),
- ou bien en trésorerie ou autres actifs dont le montant est fondé sur le prix des actions de l'entité,
- ou une combinaison des deux.
1652 Une entité doit comptabiliser les biens ou services reçus dans le cadre d'une transaction dont le paiement est
fondé sur des actions au moment où elle obtient les biens ou au fur et à mesure qu'elle reçoit les services.
Les paiements fondés sur des actions accordés à des membres du personnel doivent être comptabilisés sur
la période au cours de laquelle les membres du personnel doivent rendre des services pour y avoir droit.
Les transactions dont le paiement est fondé sur des actions et qui sont réglés en instruments de capitaux
propres sont évaluées par rapport à la juste valeur des biens ou services reçus, à moins que cette juste
valeur ne puisse être évaluée de façon fiable ou qu'il ne s'agisse de transactions avec des membres du
personnel. Dans ce dernier cas, leur valeur est déterminée, ainsi que l'augmentation des capitaux propres
correspondante, par référence à la juste valeur des instruments de capitaux propres attribués.
Quand la juste valeur ne peut être déterminée, l'entité utilise son jugement professionnel pour déterminer la
meilleure méthode d'évaluation possible afin d'obtenir cette juste valeur.
Les transactions dont le paiement est fondé sur des actions et qui sont réglées en trésorerie sont évaluées à
la juste valeur du passif encouru.
Evaluation ultérieure
1654 L'évaluation des transactions dont le paiement est fondé sur des actions et qui sont réglées en instruments de
capitaux propres n'est pas revue ultérieurement, sauf pour intégrer l'impact des modifications des conditions
d'acquisition (hors conditions de marché).
La dette liée à un paiement fondé sur des actions et qui est réglé en trésorerie fait l'objet d'une nouvelle
évaluation à chaque clôture et à la date de règlement, les variations étant comptabilisées en résultat.
A. Monnaie fonctionnelle
1710 Toutes les composantes des états financiers sont évaluées dans la monnaie de l'environnement économique
principal dans lequel opère l'entité (sa monnaie fonctionnelle). Toutes les transactions conclues dans des
monnaies autres que la monnaie fonctionnelle sont considérées comme des transactions en monnaie
étrangère.
Page 31
Transactions en monnaies étrangères
1712 Une transaction en monnaie étrangère est comptabilisée dans la monnaie fonctionnelle en appliquant au
montant en monnaie étrangère le cours du change à la date de la transaction (en l'absence de fluctuations
importantes, des taux moyens peuvent être utilisés). A la clôture, les éléments monétaires sont convertis en
utilisant le cours de clôture. Les éléments non monétaires libellés en monnaie étrangère et qui sont évalués
au coût historique sont convertis en utilisant le cours de change à la date de la transaction. Les éléments non
monétaires libellés en monnaie étrangère et comptabilisés à la juste valeur sont convertis en appliquant le
taux de change en vigueur de la date à laquelle cette juste valeur a été déterminée.
Les différences de conversion sont comptabilisées en produits ou en charges de la période, à l'exception des
différences relatives à des éléments monétaires qui font partie de l'investissement net d'une entité dans une
activité à l'étranger (sous réserve du respect par l'entité des critères stricts relatifs à la qualification d'un
investissement net). Dans les états financiers consolidés, ces écarts de change sont classés séparément
dans les capitaux propres. Ils ne sont pas repris en résultat à la cession de l'investissement net.
B. Monnaie de présentation
1720 Une entité peut présenter ses états financiers dans la monnaie de son choix. Si sa monnaie de présentation
est différente de sa monnaie fonctionnelle, l'entité convertit son résultat et sa situation financière dans la
monnaie de présentation.
Si la monnaie fonctionnelle n'est pas la monnaie d'une économie hyperinflationniste, les actifs et les passifs
sont convertis au cours de clôture à la date d'établissement du bilan ; l'état du résultat global est converti au
cours de change en vigueur aux dates des différentes transactions. Tous les écarts de change en résultant
doivent être comptabilisés en tant que composante distincte des capitaux propres.
Les entités d'un même groupe peuvent avoir des monnaies fonctionnelles différentes. Pour l'établissement
des comptes consolidés, les états financiers de toutes les entités sont convertis dans la monnaie de
présentation de l'entité consolidante. Les écarts de change résultant de la conversion des états financiers de
chacune des entités sont comptabilisés en capitaux propres, dans les autres éléments du résultat global.
C. Hyperinflation
1730 L'hyperinflation est définie par rapport aux caractéristiques de l'environnement économique d'un pays. Une
économie est dite hyperinflationniste notamment si le taux cumulé d'inflation sur trois ans approche ou
dépasse 100 %.
Lorsque la monnaie fonctionnelle d'une entité est la monnaie d'une économie hyperinflationniste, les états
financiers sont présentés selon l'unité de mesure ayant cours à la fin de la période comptable. Les chiffres
correspondants de la période précédente doivent également être exprimés dans l'unité de mesure qui a cours
à la clôture. Le profit ou la perte sur la situation monétaire nette doit être inclus(e) dans le compte de résultat
et doit être indiqué(e) séparément.
A. Agriculture
1810 Une entité ayant une activité agricole doit évaluer ses actifs biologiques à la juste valeur diminuée des frais
estimés du point de vente, lorsque cette juste valeur est facilement déterminable sans coût ou effort excessif.
Lorsque le modèle de la juste valeur n'est pas utilisé, l'entité évalue ses actifs au coût diminué du cumul des
amortissements et des dépréciations.
Le produit agricole récolté à partir des actifs biologiques est évalué à la juste valeur diminuée des frais de
commercialisation estimés au moment de la récolte.
B. Industries extractives
1820 Une entité appliquant IFRS pour PME qui se livre à la prospection, à l'évaluation ou à l'extraction de
ressources minérales comptabilise les dépenses de prospection en charges de la période dans laquelle elles
Page 32
sont encourues. Pour la comptabilisation des dépenses relatives à l'acquisition ou à l'élaboration
d'immobilisations corporelles ou incorporelles utilisées dans les activités extractives, l'entité doit appliquer les
dispositions générales relatives aux immobilisations corporelles et incorporelles d'IFRS pour PME.
Lorsqu'une entité a une obligation de démanteler ou d'enlever un élément ou de remettre en état un site, elle
doit appliquer les dispositions relatives aux provisions et aux passifs éventuels.
1830 Une entité privée (le concessionnaire) peut passer un accord contractuel avec l'Etat ou une autre collectivité
publique (le concédant) pour exploiter ou maintenir les infrastructures du concédant, tels que les routes,
ponts, tunnels, aéroports, réseaux de distribution d'énergie, prisons, hôpitaux, etc.
Ces contrats de concession peuvent se répartir en deux grandes catégories, qui conditionnent le traitement
comptable applicable :
- le concessionnaire comptabilise un actif financier dans la mesure où il dispose d'un droit contractuel
inconditionnel de recevoir de la trésorerie ou tout autre actif financier de la part du concédant. L'actif
financier est évalué à sa juste valeur, l'entité devant suivre ultérieurement les dispositions relatives aux
instruments financiers ;
- le concessionnaire comptabilise une immobilisation incorporelle dans la mesure où il reçoit un droit (une
licence) de faire payer les usagers du service public. L'actif incorporel est évalué à l'origine à sa juste
valeur, l'entité devant suivre ultérieurement les dispositions relatives aux immobilisations incorporelles.
Page 33
IFRS pour PME, éd. 2009
TITRE II TABLEAUX COMPARATIFS IFRS POUR PME ET « FULL IFRS »
2000
Introduction
2005 Le Titre II de cet ouvrage a pour vocation d'offrir au lecteur une compréhension approfondie des différences
significatives entre la « Norme internationale d'information financière pour les petites et moyennes entités »
(IFRS pour PME) et les « full IFRS ».
Cette comparaison n'est pas exhaustive. La publication de ces tableaux comparatifs n'a, en effet, pas pour
objet d'étudier tous les aspects des « full IFRS » ou d'IFRS pour PME ou de se substituer à la lecture des
normes et interprétations en ce qui concerne des points particuliers.
La mention « Identique à IFRS pour PME » signifie que les commentaires de l'IASB pour les « full IFRS » sont
identiques à ceux d'IFRS pour PME. « Similaire à IFRS pour PME » signifie que les commentaires ne sont pas
identiques et qu'il existe des différences mineures.
SECTION I Synthèse des principales divergences entre IFRS pour PME et les « full
IFRS »
2010 Cette synthèse souligne les divergences clés entre IFRS pour PME et les « full IFRS ». Les divergences qui
sont détaillées aux n° 2040 s. prennent en compte les positions officielles relatives à IFRS pour PME et aux «
full IFRS » publiées avant le 9 juillet 2009.
Pour toutes les entreprises établissant actuellement des comptes consolidés en IFRS, elle démontre qu'un
passage à IFRS pour PME a des implications qui dépassent largement la fonction d'information financière de
l'entité.
1. Etats financiers
Un état des variations de capitaux propres est Un état des variations de capitaux propres est
exigé. Il doit présenter un rapprochement entre les exigé. Il doit présenter un rapprochement entre les
différentes composantes des capitaux propres à différentes composantes des capitaux propres à
l'ouverture et à la clôture de la période (même l'ouverture et à la clôture de la période.
obligation qu'en « full IFRS »).
Cependant, si les seules variations de capitaux
propres au cours de la période découlent du
résultat, du versement de dividendes, de
corrections d'erreurs d'une période antérieure ou
de changements de méthodes comptables, un état
unique - compte de résultat et des résultats non
distribués - peut être présenté à la place de l'état
du résultat global et du tableau de variation des
capitaux propres.
2. Regroupements d'entreprises
Les coûts de transaction sont inclus dans les coûts Les coûts de transaction sont exclus en vertu de
d'acquisition. l'application de la norme IFRS 3 (révisée).
En cas d'ajustement du prix, une provision est Les clauses d'ajustement du prix sont
constatée en contrepartie du prix d'acquisition, s'il comptabilisées à leur juste valeur quelle que soit
est probable que son montant sera payé et que sa leur probabilité de paiement.
juste valeur peut être évaluée de façon fiable.
3. Participations dans des entreprises associées et des coentreprises
Une entité peut comptabiliser les participations Les participations dans les entreprises associées
dans des entreprises associées ou des entités sont comptabilisées selon la méthode de la mise
sous contrôle conjoint suivant l'une des méthodes en équivalence. L'utilisation des modèles du coût
suivantes : et de la juste valeur est interdite, excepté pour les
- le modèle du coût (coût diminué du cumul des comptes individuels.
dépréciations éventuelles), Les entités sous contrôle conjoint sont consolidées
Page 34
IFRS pour PME « Full IFRS »
Page 35
IFRS pour PME « Full IFRS »
2040
Une entité qui publie des états financiers à usage Les normes IFRS sont élaborées et publiées afin
général, pour des utilisateurs externes et n'a pas de promouvoir leur utilisation dans les états
de responsabilité publique peut appliquer IFRS financiers à usage général et dans d'autres
pour PME. informations financières.
Une entité a une « responsabilité publique » si elle Les normes IFRS s'appliquent à tous les états
dépose ou est en voie de déposer ses états financiers à usage général, qui visent à répondre
financiers auprès d'une autorité de réglementation aux besoins communs d'information d'un grand
des valeurs mobilières ou de tout autre organisme nombre d'utilisateurs.
de régulation en vue de l'émission d'une catégorie Préface aux IFRS.7 et.10
d'instruments sur un marché public, ou si elle
détient des actifs à titre fiduciaire pour le compte
d'un nombre important de tiers externes. Les
banques, les compagnies d'assurance, les
courtiers en valeurs mobilières ou les sociétés de
bourse et les fonds de pension sont des exemples
d'entités détenant des actifs à titre fiduciaire pour
un nombre important de tiers.
Les petites entités cotées n'entrent pas dans le
champ d'application de la norme IFRS pour PME.
Une filiale d'une entité appliquant les « full IFRS »
ou faisant partie d'un groupe établissant des
comptes consolidés selon les « full IFRS » peut
appliquer IFRS pour PME si elle n'a pas elle-même
de responsabilité publique. Si ses états financiers
Page 36
IFRS pour PME « Full IFRS »
2. Définitions
Actif
2042
Un actif est une ressource contrôlée par une entité Identique à IFRS pour PME.
à la suite d'événements passés et dont on s'attend Cadre des IFRS.49a.53 -.59
à ce que des avantages économiques futurs
bénéficient à l'entité.
Ces avantages économiques futurs peuvent
résulter de l'utilisation continue de l'actif ou de sa
cession.
Les facteurs suivants ne sont pas essentiels pour
déterminer l'existence d'un actif :
- sa substance physique,
- le droit de propriété.
IFRS pour PME § 2.15a, 2.17 - 2.19
Passif
2044
Un passif est une obligation actuelle de l'entité Identique à IFRS pour PME.
résultant d'événements passés et dont l'extinction Cadre des IFRS.49a.60 -.64
devrait se traduire pour l'entité par une sortie de
ressources représentatives d'avantages
économiques.
L'obligation actuelle peut être juridique ou implicite
(de par les pratiques passées ou la création
d'attentes fondées).
IFRS pour PME § 2.15b, 2.20 - 2.21
Capitaux propres
2046
Voir Section VIII de ce Titre : Passifs non financiers Voir Section VIII de ce Titre : Passifs non financiers
et capitaux propres, n° 2780 s. et capitaux propres, n° 2780 s.
Page 37
Produits
2048
Voir Section V de ce Titre : Produits et charges, n° Voir Section V de ce Titre : Produits et charges, n°
2350 s. 2350 s.
Charges
2050
Voir Section V de ce Titre : Produits et charges, n° Voir Section V de ce Titre : Produits et charges, n°
2350 s. 2350 s.
La comptabilisation consiste à enregistrer au bilan Identique à IFRS pour PME. En outre, la notion
ou au compte de résultat tout élément qui répond à d'importance significative doit être prise en
la définition et aux critères suivants : compte.
- il est probable que tout avantage économique futur Cadre des IFRS.82 -.88
associé à l'élément ira à ou proviendra de l'entité.
- le coût ou la valeur de cet élément peuvent être
évalués de façon fiable.
L'indication dans les notes annexes, dans la note
sur les règles et méthodes comptables ou dans tout
autre note explicative, ne peut pallier l'absence de
comptabilisation d'un élément répondant aux
critères énoncés ci-dessus.
Un élément ne répondant pas aux critères de
comptabilisation peut y répondre ultérieurement
suite à des événements ou des circonstances
postérieurs.
IFRS pour PME § 2.24 - 2.28
Bases d'évaluation
2060
Les éléments sont généralement comptabilisés à Les méthodes d'évaluation comprennent le coût
leur coût historique. historique, le coût actuel, la valeur de réalisation
Page 38
IFRS pour PME « Full IFRS »
Hypothèses sous-jacentes
2062
Les états financiers sont établis suivant la méthode Identique à IFRS pour PME.
de la comptabilité d'engagement et la présomption IAS 1.25.27.32
de continuité d'exploitation de l'entité (durant au
moins douze mois à compter de la date de clôture).
IFRS pour PME § 2.36, 3.8
Caractéristiques qualitatives
2064
Les principales caractéristiques qualitatives qui En « full IFRS », les quatre caractéristiques
rendent les informations fournies dans les états qualitatives sont l'intelligibilité, la pertinence, la
financiers utiles pour les utilisateurs sont fiabilité et la comparabilité.
l'intelligibilité, la pertinence, l'importance relative, L'importance relative est une sous-caractéristique
la fiabilité, la prééminence de la substance sur la de la pertinence. La prééminence de la substance,
forme, la prudence, l'exhaustivité, la la prudence et l'exhaustivité sont des
comparabilité, la célérité tout en obtenant le sous-caractéristiques de la fiabilité.
meilleur rapport coûts/avantages. La célérité et le rapport coûts/avantages sont définis
Une information est significative si son omission comme des contraintes pesant sur la pertinence et
ou son inexactitude peut influencer les décisions la fiabilité des informations mais ne sont pas
économiques que les utilisateurs prennent au vu retenues comme étant des caractéristiques
des états financiers. L'importance relative qualitatives.
dépend de l'importance de l'omission ou de Cadre des IFRS.24 -.46
l'inexactitude, appréciée en regard des
circonstances particulières.
IFRS pour PME § 2.4 - 2.14
Image fidèle
2066
Les états financiers doivent présenter une image Similaire à IFRS pour PME.
Page 39
IFRS pour PME « Full IFRS »
Compensation
2068
Les actifs et passifs ou les produits et charges ne Identique à IFRS pour PME.
peuvent pas être compensés, sauf si cette IAS 1.32
compensation est expressément imposée ou
autorisée par la norme.
IFRS pour PME § 2.52
4. Première adoption
Un premier adoptant d'IFRS pour PME est une Un premier adoptant des normes IFRS est une
entité présentant ses états financiers annuels pour entité présentant ses états financiers annuels
la première fois conformément à IFRS pour PME, pour la première fois selon les IFRS.
que son précédent référentiel comptable soit les « Les exceptions obligatoires sont similaires à
full IFRS » ou un autre référentiel comptable. celles de la norme IFRS pour PME, les
Lors de la première adoption d'IFRS pour PME, qui exemptions optionnelles sont similaires mais pas
prend effet à la date de clôture des premiers états exactement les mêmes du fait des différences
financiers qu'une entité déclare conformes à la entre les dispositions de la norme IFRS pour PME
norme, l'entité doit appliquer de façon totalement et des « full IFRS ».
rétrospective la norme IFRS pour PME. Il existe IFRS 1.2, .4, .7, .10, .13, .26
douze exemptions optionnelles, une exemption
générale et cinq exceptions obligatoires à
l'application rétrospective de la norme.
L'entité n'est pas autorisée à bénéficier plus d'une
fois des exemptions d'évaluation et de retraitement
spécifiques réservées au premier adoptant.
IFRS pour PME § 35.1 - 35.2, 35.9 - 35.11
Page 40
Date de transition
2082
Il s'agit du début du premier exercice pour lequel Il s'agit du début du premier exercice pour lequel
des informations comparatives complètes sont des informations comparatives complètes sont
présentées conformément à la norme IFRS pour présentées selon les « full IFRS », dans les états
PME, dans les états financiers présentés pour la financiers présentés pour la première fois en
première fois selon IFRS pour PME. IFRS.
IFRS pour PME § 35.6 IFRS 1.Annexe A
Rapprochement
2084
Les états financiers d'un premier adoptant incluent Identique à IFRS pour PME.
les rapprochements suivants : IFRS 1.39
- les rapprochements entre les capitaux propres
présentés selon le référentiel comptable antérieur et
ceux présentés selon IFRS pour PME, à la date de
transition et à la clôture du dernier exercice présenté
dans les derniers états financiers annuels de l'entité
selon le référentiel comptable antérieur ;
- un rapprochement entre le résultat présenté, selon
le référentiel comptable antérieur au titre du dernier
exercice, dans les derniers états financiers annuels
de l'entité, et le résultat présenté selon IFRS pour
PME pour le même exercice.
IFRS pour PME § 35.13
Exceptions obligatoires
2086
Un premier adoptant d'IFRS pour PME ne peut Outre les exceptions de la norme IFRS pour
modifier les méthodes comptables précédemment PME, les « full IFRS » prévoient une exception
suivies pour : obligatoire relative aux actifs classés comme
- la décomptabilisation d'actifs et de passifs détenus en vue de la vente.
financiers, IFRS 1.26
- la comptabilité de couverture,
- les estimations,
- les activités abandonnées,
- l'évaluation des intérêts minoritaires.
IFRS pour PME § 35.9
Exemptions optionnelles
2088
Page 41
IFRS pour PME « Full IFRS »
Les exemptions optionnelles suivantes à La plupart des exemptions d'IFRS pour PME
l'application rétrospective sont possibles si elles s'appliquent également en « full IFRS ». Il y a
sont pertinentes pour l'entité : d'autres exemptions telles que celles concernant
- les regroupements d'entreprises, les coûts d'emprunt et les contrats de location.
- les paiements fondés sur des actions, IFRS 1.13
- la juste valeur ou la réévaluation comme coût
présumé pour les immobilisations corporelles,
immeubles de placement ou immobilisations
incorporelles,
- le montant cumulé des écarts de conversion,
- l'évaluation des titres dans les états financiers
individuels,
- les instruments financiers composés,
- les impôts différés,
- les contrats de cession de service,
- les activités extractives,
- l'identification des contrats de location,
- les actifs de démantèlement inclus dans le coût
d'une immobilisation corporelle.
IFRS pour PME § 35.10
Exemption générale
2090
1. Dispositions générales
Conformité
2102
L'entité doit déclarer explicitement que les états L'entité doit déclarer explicitement que les états
financiers sont conformes à la norme IFRS pour financiers sont conformes aux IFRS.
Page 42
IFRS pour PME « Full IFRS »
Continuité d'exploitation
2104
Les états financiers sont établis suivant la méthode Identique à IFRS pour PME.
de la comptabilité d'engagement, en partant de IAS 1.25 -.26
l'hypothèse de la continuité d'exploitation (durant au
moins douze mois à compter de la date de clôture).
IFRS pour PME § 3.8 - 3.9
Dérogation à la norme
2106
L'entité peut déroger à la norme si elle estime que le Similaire à IFRS pour PME.
respect d'une disposition serait trompeur au point IAS 1.20
d'être contraire à l'objectif des états financiers décrit
à la Section 2 « Concepts et principes généraux ».
L'entité ne peut déroger à la norme si le cadre
réglementaire l'interdit.
IFRS pour PME § 3.4
Informations comparatives
2108
Page 43
Composantes des états financiers
2110
Un jeu d'états financiers comprend : Similaire à IFRS pour PME. L'entité peut utiliser
(a) un bilan, des titres différents de ceux qui sont utilisés dans
(b) un état unique de résultat global (y compris les la norme.
autres éléments comptabilisés en capitaux En outre, l'entité doit présenter un bilan au début
propres), ou un compte de résultat séparé et un de la première période comparative lorsque
état des produits et charges comptabilisés l'entité applique une méthode comptable à titre
directement en capitaux propres, rétrospectif ou procède à un retraitement à titre
(c) un tableau de variations des capitaux propres, rétrospectif, ou lorsqu'elle reclasse des éléments
(d) un état des flux de trésorerie, dans ses états financiers.
(e) des notes contenant un résumé des principales IAS 1.10
méthodes comptables et autres notes explicatives.
Dans certains cas, les états énumérés aux points
(b) et (c) peuvent être combinés dans un état
comprenant le compte de résultat et les résultats
non distribués.
IFRS pour PME § 3.17 - 3.18
Principes généraux
2120
Aucun format de bilan n'est prescrit. Les Ces postes supplémentaires doivent figurer au
informations suivantes, au minimum, doivent bilan :
néanmoins être présentées au bilan : - total des actifs classés comme détenus en vue de
Actifs : la vente et les actifs inclus dans des groupes
- trésorerie et équivalents de trésorerie, destinés à être cédés classés comme détenus en
- clients et autres débiteurs, vue de la vente,
- actifs financiers, - passifs inclus dans des groupes destinés à être
- stocks, cédés classés comme détenus en vue de la vente.
- immobilisations corporelles, Seuls les placements comptabilisés selon la
- immeubles de placement, méthode de mise en équivalence sont présentés
- immobilisations incorporelles, sous un poste distinct.
- actifs biologiques, IAS 1.54
- participations dans des entreprises associées et
des coentreprises,
- actifs d'impôt exigible,
- actifs d'impôt différé,
Passifs et capitaux propres :
- fournisseurs et autres créditeurs,
- passifs financiers,
- passifs d'impôt exigible,
- passifs d'impôt différé,
- provisions,
- capitaux propres du groupe,
- intérêts minoritaires (présentés au sein des
capitaux propres).
IFRS pour PME § 4.2
Page 44
Distinction entre éléments courants et non courants
2122
La distinction entre les éléments courants et non Identique à IFRS pour PME.
courants est requise à moins qu'une présentation IAS 1.60, .66, .69
par ordre de liquidité ne soit plus pertinente.
Une entité doit classer un actif en tant qu'actif
courant lorsque :
- elle s'attend à réaliser l'actif ou a l'intention de le
vendre ou de le consommer dans le cadre de son
cycle normal d'exploitation (quelle que soit sa durée)
;
- elle détient l'actif principalement à des fins de
transaction ;
- elle s'attend à réaliser l'actif dans les douze mois
suivant la date de clôture ; ou
- il s'agit de trésorerie ou d'un équivalent de
trésorerie (sans restriction, au-delà de douze mois
après la date de clôture).
Une entité doit classer un passif en tant que passif
courant lorsque :
- elle s'attend à régler le passif dans le cadre de son
cycle normal d'exploitation ;
- elle détient le passif principalement à des fins de
transaction ;
- elle s'attend à ce que le passif soit réglé dans les
douze mois suivant la date de clôture ; ou
- l'entité ne dispose pas d'un droit inconditionnel de
différer le règlement du passif pendant au moins
douze mois à compter de la date de clôture de la
période comptable.
IFRS pour PME § 4.4 - 4.8
Principes généraux
2130
Une entité doit présenter un état du résultat global Identique à IFRS pour PME.
soit dans un état unique soit dans deux états incluant IAS 1.81 -.83
un compte de résultat et un état des gains et pertes
comptabilisés en capitaux propres.
Aucun format n'est prescrit. L'entité choisit de
présenter ses charges par fonction ou par nature.
Lorsque le compte de résultat est présenté par
fonction, des informations supplémentaires par
rapport aux charges par nature sont requises en
notes annexes.
IFRS pour PME § 5.2, 5.11
Page 45
Rubriques
2132
A minima, les éléments suivants doivent être Similaire à IFRS pour PME.
présentés dans l'état du résultat global (sous la forme IAS 182 -.83.
d'un état unique) :
- les produits des activités ordinaires (chiffres
d'affaires),
- les charges financières,
- la quote-part dans le résultat des entreprises
associées et des coentreprises comptabilisées selon
la méthode de la mise en équivalence,
- la charge d'impôt sur le résultat,
- un seul montant comprenant le total (i) du résultat
après impôt des activités abandonnées et (ii) du
profit ou de la perte après impôt comptabilisé(e)
résultant de l'évaluation à la juste valeur, (diminuée
des coûts de la vente), ou de la cession des actifs
destiné(s)à être cédé(s) constituant l'activité
abandonnée,
- le résultat de la période,
- les autres éléments du résultat global (gains et
pertes comptabilisés en capitaux propres) classés
par nature,
- la quote-part dans les autres éléments du résultat
global des entreprises associées et des
coentreprises comptabilisées selon la méthode de la
mise en équivalence,
- le résultat global total.
Si l'entité a opté pour l'approche en deux états, les
trois derniers postes cités ci-dessus sont présentés
dans un état du résultat global séparé.
Le résultat et le résultat global de la période sont
ventilés dans l'état du résultat global entre les
montants attribuables aux groupes et aux intérêts
minoritaires.
IFRS pour PME § 5.5 - 5.7
Eléments extraordinaires
2134
Principes généraux
2140
Page 46
IFRS pour PME « Full IFRS »
Contenu
Page 47
2150
L'état des flux de trésorerie présente comment Identique à IFRS pour PME.
l'activité génère de la trésorerie et comment celle-ci IAS 7.10 -.17
est utilisée par catégorie (activités opérationnelles,
d'investissement et de financement) pendant une
période.
Les activités opérationnelles sont les principales
activités génératrices de produits de l'entité.
Les activités d'investissement correspondent à
l'acquisition et la cession d'actifs non courants (y
compris les regroupements d'entreprises) et
d'investissements financiers.
Les activités de financement correspondent aux
variations des capitaux propres et des emprunts.
IFRS pour PME § 7.1, 7.3, 7.4 - 7.6
Une entité doit présenter les flux de trésorerie liés Identique à IFRS pour PME.
aux activités opérationnelles, en appliquant : Néanmoins, en « full IFRS » certains flux de
- soit la méthode directe (selon laquelle les trésorerie peuvent être présentés pour leur
principales catégories d'entrées et de sorties de montant net. En outre, l'utilisation de la méthode
trésorerie brutes sont présentées), directe est encouragée.
- soit la méthode indirecte (selon laquelle le résultat IAS 7.18 -.20, .22
net est ajusté des impacts des transactions non
opérationnelles sans effet de trésorerie et des
variations du fonds de roulement).
Constituent par exemple des transactions sans effet
de trésorerie, l'acquisition d'actifs dans le cadre d'un
contrat de location-financement ou la conversion de
dettes en capitaux propres.
IFRS pour PME § 7.7, 7.18 - 7.19
Le montant brut des flux de trésorerie liés aux Identique à IFRS pour PME ; néanmoins, en «
activités d'investissement et de financement (entrées full IFRS » certains flux de trésorerie peuvent
brutes de trésorerie et sorties brutes de trésorerie) être présentés pour leur montant net.
est présenté séparément. IAS 7.21, -.22
IFRS pour PME § 7.10
Page 48
2156
Les flux de trésorerie provenant des transactions en Identique à IFRS pour PME.
monnaies étrangères doivent être enregistrés dans la IAS 7.25 -.28
monnaie fonctionnelle en appliquant le cours de
change à la date des flux de trésorerie.
Les flux de trésorerie d'une filiale étrangère doivent
être convertis au cours de change à la date des flux
de trésorerie.
Les profits et pertes latents provenant des variations
des cours de change ne sont pas des flux de
trésorerie. L'entité doit présenter le profit ou la perte
latent(e) séparément des flux de trésorerie des
activités opérationnelles, d'investissement et de
financement.
IFRS pour PME § 7.11 - 7.13
Lorsque la norme IFRS pour PME ne traite pas Similaire à IFRS pour PME ; néanmoins, l'entité
spécifiquement d'une transaction, d'un autre considère les IFRS comme une source
événement ou condition, l'entité doit faire appel à d'informations (contrairement à IFRS pour PME).
son jugement pour développer et appliquer une En outre, l'entité peut considérer les positions
méthode comptable permettant d'obtenir des officielles les plus récentes d'autres organismes de
informations pertinentes et fiables. normalisation comptable, la littérature comptable et
En l'absence de dispositions de la norme, l'entité les pratiques admises du secteur d'activité, dans la
se réfère aux sources suivantes, énumérées par mesure où celles-ci ne sont pas contraires aux
ordre d'importance décroissant : IFRS.
- les dispositions et les commentaires figurant Les définitions, les critères de comptabilisation et
dans IFRS pour PME traitant de questions d'évaluation des actifs, des passifs, des produits et
similaires et liées ; et des charges sont ceux énoncés dans le Cadre
- les définitions, les critères de comptabilisation et conceptuel.
d'évaluation des actifs, des passifs, des produits et IAS 8.10 -.12
des charges.
L'entité peut également, sans que cela soit une
obligation, se référer aux « full IFRS ».
IFRS pour PME § 10.4 - 10.6
L'entité choisit et applique l'une des méthodes Identique à IFRS pour PME.
comptables de manière cohérente. Les méthodes IAS 8.13
comptables sont appliquées de manière cohérente
aux transactions similaires.
IFRS pour PME § 10.7
Page 49
IFRS pour PME « Full IFRS »
Page 50
IFRS pour PME « Full IFRS »
Principes généraux
2180
Les notes aux états financiers font partie intégrante Identique à IFRS pour PME.
de ceux-ci. IAS 1.112
Les notes contiennent des informations s'ajoutant à
celles qui sont présentées dans les états financiers.
IFRS pour PME § 8.1 - 8.2
Structure
2182
Les informations présentées dans les états Similaire à IFRS pour PME ; néanmoins, les « full
financiers doivent si possible comporter des renvois IFRS » exigent la présentation d'un plus grand
aux notes correspondantes. nombre d'informations, ainsi qu'une analyse de
Les notes aux états financiers doivent au minimum sensibilité.
comporter les informations suivantes : IAS 1.222, .225, .229
- une déclaration de conformité à IFRS pour PME,
- les méthodes comptables,
- les principales sources d'incertitude relative aux
estimations et les jugements,
- les notes explicatives des éléments présentés
dans les états financiers,
- les informations non présentées dans les états
financiers.
Les notes présentent, le cas échéant, les
changements de méthodes et d'estimations
comptables, les informations supplémentaires
concernant les principales sources d'incertitude
relative aux estimations et les jugements.
IFRS pour PME § 8.2 - 8.7
Une entité doit fournir dans les notes une Similaire à IFRS pour PME. En outre, une
information sur les jugements réalisés par l'entité analyse de sensibilité est exigée.
lors de l'application des méthodes comptables ayant IAS 1.122
Page 51
IFRS pour PME « Full IFRS »
La nature et la valeur comptable des actifs et des Similaire à IFRS pour PME. En outre, une analyse
passifs au titre desquels les estimations et de sensibilité est exigée.
hypothèses présentent un risque important IAS 1.125
d'entraîner un ajustement significatif de cette valeur
comptable au cours de la période suivante sont
présentées dans les notes.
IFRS pour PME § 8.7
I. Regroupements d'entreprises
2200 Un regroupement d'entreprises est la réunion d'entités ou d'activités distinctes en une seule entité présentant
des états financiers. Les « full IFRS » et la norme IFRS pour PME exigent l'utilisation de la méthode de
l'acquisition pour la comptabilisation de la plupart des opérations de regroupement d'entreprises. Dans le cas
le plus courant, l'une des entités se regroupant obtient le contrôle de l'autre entité.
Les comparaisons suivantes ont été effectuées par rapport à la norme IFRS 3 révisée, publiée en 2008, et
er
applicable de manière obligatoire aux périodes comptables ouvertes à compter du 1 juillet 2009.
Les dispositions d'IFRS pour PME s'appuient sur la norme IFRS 3, Regroupement d'entreprises, avant sa
révision. Il existe donc plusieurs différences entre les dispositions d'IFRS pour PME et celles d'IFRS 3
(révisée) concernant les regroupements d'entreprises.
2202
Les regroupements d'entreprises impliquant des Exclusion identique à celle d'IFRS pour PME.
entités ou des activités sous contrôle commun ou la IFRS 3R.2
constitution d'une coentreprise sont exclus du champ
d'application de la norme.
IFRS pour PME § 19.2
2. Définitions
Page 52
Activité
2204
Un ensemble intégré d'activités et d'actifs conduit et Identique à IFRS pour PME, à l'exception du
géré dans le but de fournir un rendement aux fait que l'ensemble intégré d'activités et d'actifs
investisseurs ou une réduction des coûts ou d'autres nécessite uniquement de pouvoir être conduit
avantages économiques directement et et géré pour être qualifié d'activité.
proportionnellement aux détenteurs, sociétaires ou IFRS 3R.Annexe A
participants.
IFRS pour PME Glossaire
Date d'acquisition
2206
3. Comptabilisation
Remarque Les domaines couverts par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME sont les suivants :
- les ajustements ultérieurs des actifs et passifs (période d'évaluation),
- les impôts différés constatés après la comptabilisation initiale selon la méthode de l'acquisition,
- les intérêts minoritaires,
- les acquisitions par étapes,
- les regroupements d'entreprises réalisés sans transfert de contrepartie,
- les actifs compensatoires,
- les droits rachetés,
- les paiements fondés sur des actions,
- les avantages du personnel.
a. Principe : méthode de l'acquisition
2210
Tous les regroupements d'entreprises doivent être Les coûts de transaction constituent des charges
comptabilisés en appliquant la méthode de et ne sont donc pas incorporés dans le goodwill.
l'acquisition. L'application de la méthode de Pour déterminer le goodwill, la juste valeur des
l'acquisition implique les étapes suivantes : actifs et passifs acquis (avec certaines exceptions)
1. l'identification de l'acquéreur, est comparée à la juste valeur de la contrepartie.
2. l'évaluation du coût du regroupement La norme IFRS 3 (révisée) définit le goodwill
d'entreprises, et négatif comme une « acquisition à des conditions
3. l'affectation, à la date d'acquisition, du coût du avantageuses ». En outre, la comptabilisation d'un
regroupement d'entreprises aux actifs identifiables regroupement d'entreprises par étapes inclut une
acquis et aux passifs et passifs éventuels étape supplémentaire qui consiste à réévaluer les
assumés. actions ou parts détenues auparavant par
Page 53
IFRS pour PME « Full IFRS »
b. Identification de l'acquéreur
2212
Un acquéreur est identifié pour tous les Similaire à IFRS pour PME. En outre, la norme
regroupements d'entreprises. L'acquéreur est IFRS 3 (révisée) inclut des commentaires plus
l'entité se regroupant qui obtient le contrôle des détaillés sur les indicateurs d'identification de
autres entités ou activités qui se regroupent. l'acquéreur.
Peuvent constituer des indicateurs permettant IFRS 3R.6 -.7.Annexe B13 -.B18
d'identifier l'acquéreur :
- la juste valeur relative des entités se regroupant,
- la remise de trésorerie ou d'autres actifs dans le
cadre d'un regroupement d'entreprises en échange
d'instruments de capitaux propres ordinaires
conférant droit de vote,
- le pouvoir de prendre la direction de l'équipe
dirigeante de l'entité issue du regroupement.
IFRS pour PME § 19.8 - 19.10
c. Coût d'acquisition
Principe
2214
Le coût d'un regroupement d'entreprises inclut la Similaire à IFRS pour PME ; néanmoins, la juste
juste valeur des actifs remis, des passifs encourus valeur de la contrepartie transférée exclut les
ou assumés et des instruments de capitaux coûts de transaction (qui sont comptabilisés en
propres émis par l'acquéreur, en échange du charges) et exige la réévaluation à la juste valeur
contrôle de l'entreprise acquise, plus tous les coûts des actions ou parts détenues auparavant au titre
directement attribuables. de la contrepartie.
IFRS pour PME § 19.11 IFRS 3R.37, .42, .53
Les actions émises en contrepartie sont Similaire à IFRS pour PME pour l'évaluation des
comptabilisées à leur juste valeur à la date instruments de capitaux propres remis en
d'échange. contrepartie.
IFRS pour PME § 19.11 Les « full IFRS » comportent des commentaires
Page 54
IFRS pour PME « Full IFRS »
complémentaires.
IFRS 3R.37
Ajustements du coût d'un regroupement d'entreprises dépendant d'événements futurs (contrepartie éventuelle)
2218
Une contrepartie éventuelle fait partie du coût à la La contrepartie éventuelle est comptabilisée
date d'acquisition s'il est probable (c'est-à-dire plus initialement à la juste valeur comme un passif
probable qu'improbable) que le montant sera payé financier ou en capitaux propres, sans tenir
et peut être évalué de manière fiable. compte de la probabilité de paiement. La
Si cet ajustement n'est pas comptabilisé à la date probabilité de paiement est incluse dans la juste
d'acquisition mais devient probable par la suite, le valeur ; il est présumé par principe qu'elle peut
coût du regroupement est ajusté de la contrepartie être évaluée de manière fiable.
supplémentaire (impact sur le goodwill). Les passifs financiers sont réévalués à la juste
IFRS pour PME § 19.12 - 19.13 valeur à chaque date de clôture. Les variations de
juste valeur de la contrepartie éventuelle qui ne
sont pas des ajustements de la période
d'évaluation sont comptabilisées soit en résultat
soit dans les autres éléments du résultat global
(gains ou pertes comptabilisés en capitaux
propres).
La contrepartie éventuelle comptabilisée dans les
capitaux propres n'est pas réévaluée à chaque
date de clôture ; son règlement est constaté dans
les capitaux propres.
IFRS 3R.39, .58
Principe
2230
L'acquéreur comptabilise séparément les actifs, Similaire à IFRS pour PME ; néanmoins, des
passifs et passifs éventuels identifiables de exceptions à l'évaluation à la juste valeur
l'entreprise acquise qui existent à la date s'appliquent aux droits rachetés (selon les
d'acquisition. dispositions contractuelles), au remplacement des
Ces actifs et passifs sont généralement droits acquis, à un paiement fondé sur des actions
comptabilisés à la juste valeur à la date (conformément à IFRS 2), à l'impôt sur le résultat
d'acquisition. (IAS 12, Impôts sur le résultat), aux avantages du
IFRS pour PME § 19.14 personnel (IAS 19, Avantages du personnel) et aux
actifs compensatoires.
IFRS 3R.18.24 -.31
Page 55
IFRS pour PME « Full IFRS »
L'acquéreur peut comptabiliser les provisions pour Similaire à IFRS pour PME ; néanmoins, les « full
restructuration dans les passifs acquis IFRS » comportent des commentaires
uniquement si, à la date d'acquisition, l'entreprise complémentaires sur le fait que lorsqu'un plan de
acquise a un passif de restructuration, répondant restructuration est conditionné par la réalisation du
aux conditions de comptabilisation d'un passif. regroupement d'entreprises, il n'est pas
IFRS pour PME § 19.18 comptabilisé au titre de l'acquisition. Ces charges
sont comptabilisées après l'acquisition.
IFRS 3R.11
Passifs éventuels
2234
Les passifs éventuels acquis sont comptabilisés Similaire à IFRS pour PME.
séparément à la date d'acquisition dans le cadre de IFRS 3R.23, .56
l'affectation du coût, à condition que leur juste valeur
puisse être évaluée de façon fiable.
IFRS pour PME § 19.20 - 19.21
Goodwill
2236
Goodwill positif
Le goodwill (excédent du coût du regroupement L'amortissement du goodwill est interdit.
d'entreprises sur la part d'intérêt de l'acquéreur Le goodwill est soumis à un test de dépréciation
dans la juste valeur nette des actifs, passifs et annuellement et lorsqu'il existe un indice de perte
passifs éventuels identifiables) est comptabilisé de valeur.
comme une immobilisation incorporelle à la date Le montant du goodwill peut être différent si les
d'acquisition. intérêts minoritaires sont évalués selon la méthode
Après la comptabilisation initiale, le goodwill est de la juste valeur (goodwill complet) ou la méthode
évalué au coût diminué du cumul des d'intégration proportionnelle pour chaque
amortissements et des dépréciations éventuelles. transaction comme le permettent les « full IFRS ».
Le goodwill est amorti sur sa durée d'utilité IFRS 3R.32, IAS 36.9 -.10
présumée de 10 ans, si l'entité n'est pas en
mesure de l'estimer de manière fiable.
IFRS pour PME § 19.22 - 19.23
Goodwill négatif
Le profit correspondant à un goodwill négatif est Similaire à IFRS pour PME. La norme IFRS 3
comptabilisé en résultat immédiatement après que révisée emploie les termes « profit résultant d'une
l'entité ait réexaminé l'identification et l'évaluation acquisition à des conditions avantageuses » plutôt
des éléments identifiables provenant de que « goodwill négatif ».
l'acquisition et l'évaluation du coût du IFRS 3R.34, .36
regroupement d'entreprises.
IFRS pour PME § 19.24
Page 56
II. Consolidation
2250 Les comparaisons suivantes ont été effectuées par rapport à la norme IAS 27 (révisée), Etats financiers
consolidés et individuels, publiée en 2008. Cette norme s'applique de manière obligatoire aux exercices
er
ouverts à compter du 1 juillet 2009. Une application anticipée est autorisée.
La norme IAS 27 (révisée) ne modifie pas la présentation des intérêts minoritaires requise par sa version
antérieure ; néanmoins, toutes les transactions avec des intérêts minoritaires sont désormais des transactions
portant sur les capitaux propres et n'affectent ni le goodwill ni le résultat.
1. Définitions
Contrôle
2252
Le contrôle est le pouvoir de diriger les politiques Identique à IFRS pour PME.
financières et opérationnelles d'une entité pour en IAS 27R.4
obtenir des avantages.
IFRS pour PME § 9.4
Filiale
2254
Une filiale est une entité contrôlée par une société Similaire à IFRS pour PME.
mère. IAS 27R.4
IFRS pour PME Glossaire
Toute société mère doit préparer des états La société mère bénéficie d'une exemption de
financiers consolidés qui incluent toutes leurs consolidation dans les cas suivants :
filiales. Une entité peut être exemptée si elle est - elle est elle-même détenue totalement ou les
elle-même une filiale et que la société mère détenteurs des intérêts minoritaires ont été
immédiate ou société mère ultime présente des informés de la non présentation d'états financiers
états financiers consolidés conformes aux « full consolidés par la société mère et ne s'y opposent
IFRS » ou à la norme IFRS pour PME. pas ;
Une filiale est incluse dans le périmètre de - lorsque les titres de la société mère ne sont pas
consolidation même si : négociés sur un marché organisé et que la société
- l'investisseur est un organisme de capital-risque mère n'est pas sur le point d'émettre des titres sur
ou une entité similaire, des marchés publics de valeurs mobilières.
- ses activités sont différentes de celles d'autres Une entité est exemptée de consolider une filiale
entités au sein du périmètre de consolidation, qui a été acquise en vue d'être cédée dans un
- elle exerce ses activités dans une juridiction qui avenir proche (comptabilisée selon IFRS 5).
Page 57
IFRS pour PME « Full IFRS »
impose des restrictions au transfert hors du pays IAS 27R.9, .10, .12, .16 -.17
de trésorerie ou d'autres actifs.
Une société mère n'est pas tenue de consolider
lorsque le contrôle est destiné à être temporaire et
qu'il s'agit d'une filiale unique.
IFRS pour PME § 9.2 - 9.3, 9.7 - 9.9
IFRS pour PME est basée sur le concept de Identique à IFRS pour PME. En outre, les « full
contrôle pour déterminer s'il existe une relation IFRS » comportent des commentaires plus
société mère/filiale. Toutes les filiales sont détaillés sur les droits de vote potentiels, qui sont
consolidées. évalués. Les instruments qui sont actuellement
Le contrôle est présumé lorsque la société mère exerçables ou convertibles sont pris en compte
détient, directement ou indirectement, plus de la dans l'évaluation.
moitié des droits de vote d'une entité. IAS 27R.13 -.15
Le contrôle existe également lorsque la société
mère détenant la moitié ou moins des droits de vote
d'une entité, dispose des droits légaux ou
contractuels de contrôler la majorité des droits de
vote de l'entité ou le conseil d'administration ou de
pouvoir diriger les politiques financières et
opérationnelles.
En outre, le contrôle peut également être démontré
lorsqu'une entité possède des instruments
convertibles qui sont exerçables.
IFRS pour PME § 9.4 - 9.6, 9.14
Entités ad hoc
2264
Une entité ad hoc est créée pour accomplir un Identique à IFRS pour PME.
objectif limité et strictement défini. Une entité SIC 12.9 -.10
consolide l'entité ad hoc lorsqu'il apparaît, en
substance, que l'entité ad hoc est contrôlée par
l'entité.
Selon IFRS pour PME, les circonstances suivantes
peuvent indiquer une relation dans laquelle l'entité
contrôle l'entité ad hoc :
- si l'entité ad hoc mène ses activités pour le compte
de l'entité consolidante,
- si l'entité consolidante a les pouvoirs de décision
pour obtenir la majorité des avantages de l'entité ad
hoc,
- si l'entité consolidante a le droit d'obtenir la
majorité des avantages de l'entité ad hoc,
- si l'entité consolidante assume la majorité des
risques résiduels ou inhérents à la propriété de
Page 58
IFRS pour PME « Full IFRS »
Les intérêts minoritaires sont présentés comme une Identique à IFRS pour PME.
composante distincte des capitaux propres dans le IAS 1.54q, 1.83, IAS 27.27 -.28
bilan.
L'état du résultat global fait la distinction entre la
part du résultat attribuée au groupe et celle
attribuée aux intérêts minoritaires.
IFRS pour PME § 4.2, 5.6, 9.13, 9.20 - 9.22
Méthodes comptables
2268
Les états financiers consolidés sont préparés Identique à IFRS pour PME.
suivant des méthodes comptables homogènes pour IAS 27R.24
des transactions et autres événements semblables
dans des conditions similaires, pour toutes les
entités d'un groupe.
IFRS pour PME § 9.17
Les transactions et soldes intragroupe sont éliminés Identique à IFRS pour PME.
en totalité. IAS 27R.20 -.21
IFRS pour PME § 9.15
Périodes de reporting
2272
Les états financiers de la société mère et de ses Similaire à IFRS pour PME.
filiales sont généralement établis à la même date En outre, les « full IFRS » précisent l'écart
Page 59
IFRS pour PME « Full IFRS »
de clôture, à moins que cela ne soit irréalisable. maximal entre les périodes de reporting (trois
IFRS pour PME § 9.16 mois) et la nécessité d'ajuster les transactions
significatives survenues dans l'intervalle.
IAS 27R.22 -.23
Lors de l'établissement des états financiers Similaire à IFRS pour PME, mais avec une
individuels d'une société mère, l'entité choisit de référence à la classification comme « détenu en
comptabiliser tous ses titres dans les filiales, les vue de la vente ».
entités contrôlées conjointement et les entreprises IAS 27R.38
associées :
- soit au coût diminué de la dépréciation,
- soit à la juste valeur par le biais du compte de
résultat.
Il est possible d'appliquer des méthodes comptables
différentes en cas de comptabilisation de plusieurs
types de titres dans différentes catégories.
IFRS pour PME § 9.26
Les états financiers combinés sont un jeu unique Non traité par les « full IFRS ».
d'états financiers de deux ou de plusieurs entités
contrôlées par un seul investisseur.
Les états financiers combinés ne sont pas requis par
la norme IFRS pour PME.
IFRS pour PME § 9.28 - 9.29
Remarque Les domaines couverts par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME sont les suivants
:
- la perte de contrôle,
- les transactions avec les minoritaires.
Page 60
2290
Une entreprise associée est une entité dans Identique à IFRS pour PME.
laquelle le groupe a une influence notable, et qui IAS 28.2
n'est ni une filiale ni une coentreprise.
IFRS pour PME § 14.2
2. Influence notable
2292
L'influence notable est le pouvoir de participer aux Similaire à IFRS pour PME. En outre, les « full
décisions de politiques financière et IFRS » citent les indicateurs d'influence notable
opérationnelle de l'entreprise associée, sans suivants, à prendre en compte si l'investisseur
toutefois exercer un contrôle ou un contrôle détient plus de 20 % des droits de vote dans
conjoint sur ces politiques. l'entreprise détenue :
L'entité est présumée avoir une influence notable - la représentation au conseil d'administration ou à
si elle détient au moins 20 % des droits de vote de l'organe équivalent,
l'entreprise détenue ; et elle est présumée ne pas - la participation au processus d'élaboration des
avoir d'influence notable s'il en détient moins de politiques,
20 %. Ces présomptions peuvent être réfutées s'il - les transactions significatives entre l'entité et
existe des preuves démontrant le contraire. l'entreprise détenue,
IFRS pour PME § 14.3 - l'échange de personnels dirigeants,
- la fourniture d'informations techniques
essentielles.
L'existence et l'effet de droits de vote potentiels qui
sont exerçables ou convertibles sont pris en
considération au moment d'apprécier si une entité
exerce une influence notable.
IAS 28.6 -.8
Principe
2294
Une entité peut comptabiliser les titres dans des Les participations dans les entreprises associées
entreprises associées en utilisant : sont comptabilisées selon la méthode de la mise en
- le modèle du coût (coût diminué du cumul des équivalence.
dépréciations éventuelles), Il existe certaines exceptions, par exemple lorsque
- la méthode de la mise en équivalence, la participation est classée comme détenue en vue
- le modèle de la juste valeur par le biais du de la vente.
résultat. IAS 28.13
IFRS pour PME § 14.4
Page 61
Modèle du coût
2296
Une entité évalue ses titres dans des entreprises Interdit, excepté dans les états financiers
associées au coût diminué du cumul des individuels.
dépréciations. Tous les dividendes sont IAS 28.35
comptabilisés au compte de résultat.
Le modèle du coût n'est pas applicable aux titres
dans une entreprise associée cotée.
IFRS pour PME § 14.5 - 14.7
Juste valeur
2300
En cas de recours à la juste valeur, la participation Interdit, excepté dans les états financiers
dans une entreprise associée est initialement individuels.
comptabilisée au prix d'acquisition (hors coûts de IAS 28.35
transaction). Les variations de juste valeur sont
comptabilisées dans le résultat.
La meilleure indication de la juste valeur est le cours
actuel sur un marché actif. Si le marché n'est pas
actif, l'entité estime la juste valeur en appliquant une
technique de valorisation. Si la juste valeur ne peut
être évaluée de façon fiable, le modèle du coût est
Page 62
IFRS pour PME « Full IFRS »
appliqué.
IFRS pour PME § 11.27, 14.9
2310
Lors de l'établissement des états financiers Similaire à IFRS pour PME. En outre, les
individuels d'une société mère (ce n'est pas une participations sont comptabilisées selon IFRS 5 si
obligation au sens de la norme IFRS pour PME), elles sont classées comme détenues en vue de la
l'entité adopte une des méthodes comptables vente.
suivantes pour toutes les participations dans des IAS 27.38
entreprises associées :
- évaluation au coût diminué de la dépréciation,
- évaluation à la juste valeur par le biais du compte
de résultat.
IFRS pour PME § 9.26
5. Classification et présentation
2312
Une entité classe les participations dans les Similaire à IFRS pour PME. Néanmoins, seules les
entreprises associées en tant qu'actifs non entreprises associées comptabilisées en
courants. appliquant la méthode de la mise en équivalence
Les entreprises associées sont présentées sur sont présentées sur une ligne distincte du bilan.
une ligne distincte du bilan. IAS 1.54e, IAS 28.38m
IFRS pour PME § 4.2j, 14.11
Remarque Les domaines couverts par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME sont les suivants
:
- des commentaires sur l'influence notable,
- les conséquences d'une perte d'influence notable,
- le résultat provenant de transactions « ascendantes » et « descendantes »,
- les dépréciations,
- l'acquisition d'une participation dans une entreprise associée.
Page 63
1. Définition
2322
Une coentreprise est un accord contractuel en vertu Identique à IFRS pour PME.
duquel au moins deux parties (les coentrepreneurs) IAS 31.3
conviennent d'exercer une activité économique sous
contrôle conjoint.
Le contrôle conjoint est le partage contractuel du
contrôle sur une activité économique ; il n'existe que
lorsque les décisions stratégiques financières et
opérationnelles correspondant à l'activité imposent le
consentement unanime des parties partageant le
contrôle.
IFRS pour PME § 15.2 - 15.3
2. Types de coentreprises
2324
IFRS pour PME distingue trois types de Identique à IFRS pour PME.
coentreprises : IAS 31.7
- les entités contrôlées conjointement, pour
lesquelles le contrôle est exercé par l'intermédiaire
d'une entité distincte (société ou société de
personnes),
- les activités contrôlées conjointement dans
lesquelles chaque coentrepreneur utilise ses propres
actifs pour un projet spécifique,
- les actifs contrôlés conjointement correspondant à
un projet mené avec des actifs qui sont détenus
conjointement.
IFRS pour PME § 15.3
Principe
2326
Page 64
Modèle du coût
2328
Voir « Participations dans des entreprises associées Similaire à IFRS pour PME.
», n° 2290 s. IAS 28, IAS 31.38 -.40
IFRS pour PME § 15.13
Consolidation proportionnelle
2332
Juste valeur
2334
Page 65
4. Etats financiers individuels
2336
Lors de l'établissement des états financiers d'une Similaire à IFRS pour PME. En outre, les
société mère (ce qui n'est pas une obligation au participations sont comptabilisées selon IFRS 5 si
sens de la norme IFRS pour PME), l'entité adopte elles sont classées comme détenues en vue de la
une de ces méthodes comptables pour toutes ses vente.
entités contrôlées conjointement : IAS 31.46
- soit évaluation au coût diminué des dépréciations
éventuelles,
- soit évaluation à la juste valeur par résultat.
IFRS pour PME § 9.26
2338
2340
Les règles sont similaires à celles applicables aux Identique à IFRS pour PME.
entités contrôlées conjointement sans personnalité IAS 31.15
morale. Un coentrepreneur comptabilise dans ses
états financiers :
- les actifs dont il a le contrôle,
- les passifs qu'il encourt,
- les charges qu'il encourt,
- sa quote-part dans les produits des ventes de biens
ou de services de la coentreprise.
IFRS pour PME § 15.5
Page 66
7. Comptabilisation des actifs contrôlés conjointement
2342
Remarque Les domaines couverts par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME sont les suivants
:
- les accords contractuels,
- les exemptions de consolidation proportionnelle et de mise en équivalence,
- les gestionnaires des coentreprises.
I. Produits
2350 La section sur les produits des activités ordinaires (Section 23 de la norme) couvre la comptabilisation des
différentes catégories de produits des activités ordinaires (vente de biens, prestation de services, intérêts,
redevances et dividendes, contrats de construction et opérations de troc). Les subventions publiques sont
traitées dans la Section 24 de la norme.
A. Définitions
Produits
2352
Les « produits des activités ordinaires » sont les Similaire à IFRS pour PME.
produits générés par les activités ordinaires d'une IAS 18.7
Page 67
IFRS pour PME « Full IFRS »
2360
La section sur les produits des activités ordinaires Identique à IFRS pour PME. Néanmoins, les « full
couvre toutes les transactions génératrices de IFRS » comprennent une norme distincte pour les
produits des activités courantes entrant dans l'une contrats de construction.
des quatre grandes catégories suivantes : IAS 18.1, .4, IAS 11.1
- la vente de biens,
- la prestation de services,
- l'utilisation par des tiers d'actifs d'une entité
(productifs d'intérêts, de redevances, etc.),
- les contrats de construction.
Les critères de comptabilisation des produits des
activités ordinaires pour chacune de ces catégories
intègrent la probabilité que les avantages
économiques associés à la transaction iront à
l'entité et que les produits et les charges peuvent
être évalués de façon fiable. D'autres critères de
comptabilisation s'appliquent dans chacune de ces
grandes catégories.
Les principes établis pour chaque catégorie doivent
être appliqués en règle générale, sans autres
exigences et/ou exceptions significatives.
IFRS pour PME § 23.1
2. Evaluation
Principe
2362
Les produits des activités ordinaires doivent être Identique à IFRS pour PME.
évalués à la juste valeur de la contrepartie reçue ou IAS 18.9
à recevoir.
IFRS pour PME § 23.3
Page 68
Prestations groupées
2364
Les critères de comptabilisation des produits des Identique à IFRS pour PME.
activités ordinaires sont généralement appliqués IAS 18.13
séparément à chaque transaction. Toutefois, dans
certaines circonstances, une transaction doit être
scindée en éléments identifiables pour refléter la
substance de cette transaction.
Deux ou plusieurs transactions peuvent être
regroupées lorsque celles-ci sont liées de telle façon
que l'on ne peut comprendre leur substance
économique sans faire référence à l'ensemble des
transactions considérées comme un tout.
IFRS pour PME § 23.8
Vente de biens
2366
Outre les critères généraux de comptabilisation des Identique à IFRS pour PME.
produits des activités ordinaires, les produits de la IAS 18.14
vente de biens sont comptabilisés lorsque :
- l'entité a transféré à l'acheteur les principaux
avantages liés à la propriété des biens ;
- et l'entité n'est plus impliquée dans la gestion et ne
dispose plus du contrôle effectif des biens vendus.
IFRS pour PME § 23.10
Prestations de services
2368
Une prestation de services doit être comptabilisée Identique à IFRS pour PME.
selon la méthode de l'avancement de la transaction IAS 18.20
lorsque le résultat de cette transaction peut être
estimé de façon fiable.
Lorsque des services sont fournis au cours d'une
période donnée au moyen d'un nombre indéterminé
d'opérations, les produits des activités ordinaires
doivent être comptabilisés selon le mode linéaire.
Lorsque le résultat d'une prestation de services ne
peut être estimé de façon fiable, les produits des
activités ordinaires ne sont comptabilisés qu'à
hauteur des charges recouvrables encourues.
Lorsqu'une opération spécifique est plus significative
que toutes les autres, la comptabilisation des
produits des activités ordinaires peut devoir être
repoussée jusqu'à ce que cette opération ait été
exécutée.
IFRS pour PME § 23.14 - 23.16
Page 69
IFRS pour PME « Full IFRS »
Une entité entreprenant la construction d'un bien Identique à IFRS pour PME.
immobilier et concluant un contrat avec un ou IFRIC 15
plusieurs acquéreurs comptabilise le contrat comme
une vente de services selon la méthode de
l'avancement si :
- l'acheteur est en mesure de spécifier les éléments
structurels majeurs de la conception du bien
immobilier avant le début de la construction et/ou
d'en spécifier les modifications structurelles
majeures une fois que la construction est en cours ;
ou
- l'acheteur acquiert et fournit les matériaux de
construction et l'entité fournit seulement les services
de construction.
IFRS pour PME § 23A.14
Intérêts
2380
Les intérêts sont comptabilisés selon la méthode du Identique à IFRS pour PME.
taux d'intérêt effectif. IAS 18.30a, IAS 39.9, IAS 39.AG5 -.AG8
IFRS pour PME § 23.29a
Redevances
2382
Dividendes
Page 70
2384
Les dividendes sont comptabilisés lorsque le droit Identique à IFRS pour PME.
de l'actionnaire à percevoir le paiement est établi. IAS 18.30c
IFRS pour PME § 23.29c
D. Contrats de construction
Principes généraux
2390
Méthode de l'avancement
2392
Page 71
IFRS pour PME « Full IFRS »
E. Autres éléments
Opérations de troc
2400
Des produits des activités ordinaires doivent être Similaire à IFRS pour PME.
comptabilisés lors de l'échange de biens et de IAS 18.12, SIC 31
services différents. La transaction est évaluée à la
juste valeur des biens ou des services reçus, ajustée
du montant de toute trésorerie ou de tous équivalents
de trésorerie transférés.
La valeur comptable des biens et des services
donnés en échange, ajustée du montant de toute
trésorerie ou tous équivalents de trésorerie transférés
est utilisée lorsque la juste valeur des biens ou des
services reçus ne peut être évaluée de façon fiable.
Les échanges de biens et de services similaires ne
donnent pas lieu à la comptabilisation de produits des
activités ordinaires.
IFRS pour PME § 23.6 - 23.7
Les produits des activités ordinaires doivent être Similaire à IFRS pour PME.
actualisés à leur valeur actuelle lorsque les entrées IAS 18.11
de trésorerie ou d'équivalents de trésorerie sont
différées. Le cas échéant, un taux d'intérêt implicite
est utilisé pour calculer le montant des produits des
activités ordinaires devant être comptabilisés, ainsi
que la composante distincte des produits d'intérêts
devant être comptabilisée prorata temporis.
IFRS pour PME § 23.5
F. Subventions publiques
Définition
2410
Page 72
IFRS pour PME « Full IFRS »
Comptabilisation et évaluation
2412
Une entité doit comptabiliser les subventions IAS 20 prévoit deux approches générales :
publiques selon leur nature de la manière suivante l'approche par le bilan et l'approche par le résultat.
: La comptabilisation et la présentation peuvent
- une subvention qui n'impose pas à son donc être différentes.
bénéficiaire de conditions de performance future La subvention n'est comptabilisée en produit que
est comptabilisée en produit lorsque la subvention lorsqu'il est raisonnablement assuré que :
publique est acquise, - l'entité remplit les conditions attachées aux
- une subvention qui impose à son bénéficiaire subventions ; et
des conditions de performance future est - les subventions sont acquises.
comptabilisée en produit uniquement lorsque ces Les subventions publiques sont comptabilisées
conditions sont remplies, dans l'état du résultat global, sur une base
- les subventions reçues avant que les critères de systématique sur les périodes nécessaires pour
comptabilisation en produits ne soient remplis sont les rattacher aux coûts qu'elles sont censées
comptabilisées en tant que passif et rapportées en compenser. Elles ne sont pas créditées
résultat lorsque toutes les conditions sont directement en capitaux propres.
remplies. IAS 20.7.12
Les subventions doivent être évaluées à la juste
valeur de l'actif reçu ou à recevoir.
IFRS pour PME § 24.4 - 24.5
Remarque Les domaines couverts par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME sont les suivants
:
1. Produits des activités ordinaires :
- les extensions de garanties,
- la distinction entre les opérations de troc portant ou non sur des services de publicité conformément à
SIC 31,
- les transferts d'actifs provenant de clients (IFRIC 18).
2. Subventions publiques :
- les subventions publiques non monétaires,
- l'aide publique,
- le remboursement des subventions publiques.
II. Charges
2420 Les tableaux ci-après présentent une comparaison de certains thèmes clés tels que les coûts d'emprunt
(Section 25 de la norme), les paiements fondés sur des actions (Section 26 de la norme) et les avantages du
personnel (Section 28 de la norme).
Concernant les avantages du personnel, la Section 28 est consacrée uniquement à la comptabilisation des
charges et ne couvre pas les autres éléments tels que la distinction entre régimes de retraite à cotisations
Page 73
définies et régimes de retraite à prestations définies, les définitions et les méthodes de comptabilisation et
d'évaluation des obligations de retraite et des actifs des régimes de retraite. Ces thèmes sont abordés dans la
Section VIII de ce Titre, voir n° 2820 s.
A. Principes généraux
Les charges désignent des diminutions d'avantages Similaire à IFRS pour PME.
économiques au cours de la période de reporting Cadre des IFRS.70b
sous forme de sorties ou de diminutions d'actifs, ou
de la survenance de passifs qui ont pour résultat de
diminuer les capitaux propres autrement que par
des distributions aux actionnaires.
IFRS pour PME § 2.23b
Coûts d'emprunt
2426
Tous les coûts d'emprunt sont comptabilisés en Les coûts d'emprunt qui sont directement
charges. attribuables à l'acquisition, la construction ou la
IFRS pour PME § 25.2 production d'un actif qualifié incorporés dans le
coût de cet actif sont inscrits à l'actif.
Tous les autres coûts d'emprunt sont
comptabilisés en charges.
IAS 23R.5, .8
Page 74
Champ d'application
2430
Les transactions dont le paiement est fondé sur des Identique à IFRS pour PME.
actions comprennent celles qui sont réglées en IFRS 2.2 -.6, IFRIC 8
instruments de capitaux propres et celles qui sont
réglées en trésorerie mais dont le montant est fondé
sur le prix des actions de l'entité.
IFRS pour PME § 26.1, 26.17
Comptabilisation
2432
Une entité doit comptabiliser les biens ou services Identique à IFRS pour PME.
reçus ou acquis dans le cadre d'une transaction IFRS 2.7
dont le paiement est fondé sur des actions, au
moment où elle obtient les biens ou au fur et à
mesure qu'elle reçoit les services.
IFRS pour PME § 26.3
Evaluation - Transactions dont le paiement est fondé sur des actions qui sont réglées en instruments de capitaux
propres
2434
Les transactions portant sur des biens ou des Les transactions sont évaluées à la juste valeur
services reçus de parties autres que les membres des biens ou des services reçus.
du personnel sont évaluées à la juste valeur des Si l'entité ne peut estimer ces justes valeurs de
biens ou des services reçus. façon fiable, ce qui est réputé être toujours le cas
Lorsque l'entité ne peut estimer ces justes valeurs pour les transactions avec les membres du
de façon fiable, les transactions sont évaluées à la personnel, les transactions sont évaluées à la
juste valeur des instruments de capitaux propres juste valeur des instruments de capitaux propres
attribués, sans tenir compte des conditions attribués, sans tenir compte des conditions
d'acquisition des droits liées aux services ou des d'acquisition des droits liées aux services ou des
conditions autres que les conditions de marché. conditions autres que les conditions de marché.
Les transactions avec les membres du personnel IFRS 2.10 -.12.24
sont évaluées à la juste valeur de l'instrument de
capitaux propres attribué, sans tenir compte des
conditions d'acquisition des droits liées aux services
ou des conditions autres que les conditions de
marché. Une hiérarchie à trois niveaux est
appliquée lors de l'évaluation des instruments de
capitaux propres :
1. l'utilisation de prix de marché observables,
2. l'utilisation de données de marché spécifiques
observables, telles qu'une transaction récente
portant sur les actions de l'entité ou une évaluation
indépendante récente à la juste valeur de l'entité,
3. l'utilisation d'une technique d'évaluation
Page 75
IFRS pour PME « Full IFRS »
Evaluation - Transactions dont le paiement est fondé sur des actions qui sont réglées en trésorerie
2436
Les transactions dont le paiement est fondé sur des Identique à IFRS pour PME.
actions qui sont réglées en instruments de capitaux IFRS 2.30
propres sont évaluées à la juste valeur du passif.
Jusqu'au règlement du passif, la juste valeur du
passif est réévaluée à chaque date de clôture ainsi
qu'à la date du règlement final, en comptabilisant
toute variation de la juste valeur en résultat.
IFRS pour PME § 26.14
2440
La charge liée à un régime de retraite à prestations Similaire à IFRS pour PME ; hormis pour le
définies comprend : rendement des actifs du régime, qui est ventilé
- le coût des services rendus au cours de la entre le rendement attendu et un écart actuariel.
Page 76
IFRS pour PME « Full IFRS »
Ecarts actuariels
2444
Les écarts actuariels sur les passifs sont Les écarts actuariels sur les actifs et les passifs
intégralement comptabilisés en résultat ou dans peuvent être comptabilisés immédiatement (soit en
les autres éléments du résultat global (gains et résultat soit dans les autres éléments du résultat
pertes comptabilisés directement en capitaux global) ou amortis en résultat sur une période ne
propres) (sans recyclage) au cours de la période dépassant pas la durée de service résiduelle
durant laquelle ils surviennent. attendue des bénéficiaires.
IFRS pour PME § 28.24 Au minimum, tout écart actuariel net cumulé non
comptabilisé dépassant de 10 % le montant le plus
élevé entre l'obligation au titre des prestations
définies et la juste valeur des actifs du régime à
l'ouverture de l'exercice est amorti sur la durée de
service résiduelle attendue (« méthode du corridor
») chaque année.
IAS 19.92 -.93D
Le coût des services passés est intégralement Le coût des services passés est comptabilisé en
comptabilisé en résultat de la période durant charges, selon un mode linéaire, sur la durée
laquelle il survient. moyenne restant à courir jusqu'à ce que les
IFRS pour PME § 28.16, 28.21, 28.25e modifications du régime soient acquises au
personnel.
Dans la mesure où les droits sont acquis à la date
de modification du régime, le coût de ces
prestations est immédiatement porté en résultat.
IAS 19.96
Liquidations et réductions
2448
Page 77
IFRS pour PME « Full IFRS »
Les profits et les pertes résultant de la liquidation Similaire à IFRS pour PME. Néanmoins, les « full
ou la réduction d'un régime à prestations définies IFRS » comportent des commentaires plus
sont comptabilisés immédiatement en résultat lors détaillés clarifiant les termes « liquidation » et «
de la liquidation ou de la réduction du régime. réduction ».
IFRS pour PME § 28.21 Les « full IFRS » exigent par ailleurs l'accélération
des profits/pertes liés non comptabilisés.
IAS 19.109 -.115
Comptabilisation
2450
Les indemnités de rupture de contrat de travail Similaire à IFRS pour PME. Néanmoins, les « full
sont comptabilisées lorsque l'entité s'est IFRS » comportent des commentaires
manifestement engagée à réduire les effectifs. complémentaires sur les dispositions minimales
L'entité s'est manifestement engagée à mettre fin d'un plan détaillé.
à un contrat de travail uniquement si elle a un IAS 19.133 -.138
plan de licenciement formalisé et détaillé sans
possibilité réelle de se retirer du plan.
Les indemnités de rupture de contrat de travail
n'apportent pas d'avantages économiques futurs
à une entité et sont immédiatement
comptabilisées en charges.
IFRS pour PME § 28.31 - 28.32
Evaluation
2452
Les indemnités de rupture de contrat de travail sont Similaire à IFRS pour PME.
évaluées selon la meilleure estimation de la IAS 19.139 -.140
dépense qui sera nécessaire à l'extinction de
l'obligation à la date de clôture.
Dans le cas d'une offre effectuée pour encourager
les départs volontaires, l'évaluation des indemnités
de fin de contrat doit être basée sur le nombre de
personnes dont on s'attend à ce qu'elles acceptent
l'offre.
Lorsque les indemnités de fin de contrat de travail
sont dues plus de douze mois après la fin de la
période de reporting, elles doivent être actualisées.
IFRS pour PME § 28.36 - 28.37
Page 78
Remarque Les dispositions présentées ci-après résultent des Sections 11 et 12 d'IFRS pour PME.
2500 La norme IFRS pour PME comporte deux sections traitant des instruments financiers. La Section 11 porte sur
les créances, les dettes et autres instruments financiers de base. Elle concerne toutes les PME. La Section
12 porte sur d'autres instruments financiers et transactions plus complexes. Si une entité réalise uniquement
des transactions impliquant des instruments financiers de base, la Section 12 ne s'applique pas. Toutefois,
les entités utilisant uniquement des instruments financiers de base doivent examiner s'il y a lieu d'appliquer la
Section 12 et s'assurer qu'elles sont dispensées de son application.
Une entité peut appliquer :
- soit (a) les Sections 11 et 12 dans leur intégralité,
- soit (b) les dispositions d'IAS 39, Instruments financiers : comptabilisation et évaluation en matière de
comptabilisation et d'évaluation et les dispositions d'IFRS pour PME (Sections 11 et 12 de la norme) en
matière d'informations à fournir.
La norme IFRS 7, Instruments financiers : informations à fournir ne s'applique pas aux PME dans un cas
comme dans l'autre.
2502
Une entité peut opter soit pour l'application intégrale Non applicable.
des Sections 11 et 12 d'IFRS pour PME, soit pour
l'application des dispositions des « full IFRS » (IAS
39) en matière de comptabilisation et d'évaluation et
les dispositions d'IFRS pour PME (Sections 11 et 12)
en matière d'informations à fournir.
IFRS pour PME § 11.2, 12.2
Un instrument financier est un contrat qui donne Identique à IFRS pour PME.
lieu à un actif financier d'une entité et à un passif IAS 32.11
financier ou à un instrument de capitaux propres
d'une autre entité.
IFRS pour PME § 11.3
IFRS pour PME établit une distinction entre IAS 39 distingue quatre catégories d'instruments
instruments financiers de base et instruments financiers :
Page 79
IFRS pour PME « Full IFRS »
financiers complexes. La Section 11 fixe les - les actifs financiers ou les passifs financiers à la
exigences en matière d'évaluation et d'informations juste valeur par le biais du compte de résultat
à fournir pour les instruments financiers de base, (désignés comme tels ou détenus à des fins de
tandis que la Section 12 traite des autres points transaction),
relatifs aux instruments financiers. - les placements détenus jusqu'à leur échéance,
IFRS pour PME § 11.1, 12.1 - les prêts et créances.
- les actifs financiers disponibles à la vente.
IAS 39.9
Champ d'application
2508
Les Sections 11 et 12 s'appliquent à tous les Similaire à IFRS pour PME. Néanmoins, les « full
instruments financiers, à l'exception de ce qui suit : IFRS » excluent du champ d'application les
- les participations dans des filiales, des contrats entre un acquéreur et un vendeur lors
entreprises associées et des coentreprises, d'un regroupement d'entreprises et certains
- les instruments financiers qui répondent à la engagements de prêt.
définition des actions propres d'une entité, IAS 32.4, IAS 39.2, IFRS 7.3
- les contrats de location,
- les avantages du personnel,
- les contrats d'assurance,
- les contrats portant sur une contrepartie
éventuelle (clause d'ajustement de prix) lors d'un
regroupement d'entreprises (applicable
uniquement à l'acquéreur).
IFRS pour PME § 11.7, 12.3
Page 80
IFRS pour PME « Full IFRS »
financiers.
- les instruments de couverture,
- les engagements de prêt à une autre entité,
- les placements en instruments de capitaux propres
d'une autre entité, à l'exclusion des actions
ordinaires non convertibles et non remboursables et
des actions préférentielles,
- les placements en titres d'emprunt convertibles.
IFRS pour PME § 11.5 - 11.6
3. Comptabilisation initiale
2520
A. Définition
2522
B. Evaluation
Page 81
1. Evaluation initiale
2530
Lors de la comptabilisation initiale, les instruments Lors de la comptabilisation initiale, les instruments
financiers de base sont évalués au coût financiers sont évalués à la juste valeur,
d'acquisition (y compris les coûts de transaction augmentée, pour les instruments financiers qui ne
sauf lorsque l'instrument est évalué à la juste sont pas comptabilisés à la juste valeur par le biais
valeur par le biais du compte de résultat). L'actif ou du compte de résultat, des coûts de transaction.
le passif est évalué à la valeur actualisée des Lors de sa comptabilisation initiale, la juste valeur
paiements futurs lorsque le paiement est différé d'un instrument financier est normalement le prix
(ou qu'il est financé à un taux d'intérêt qui n'est pas de la transaction, sauf si une composante de la
un taux du marché). contrepartie correspond à un autre élément que
IFRS pour PME § 11.13 l'instrument financier ou si l'instrument est assorti
d'un taux d'intérêt hors marché.
IFRS 39.43, AG64 -.AG65
2. Evaluation ultérieure
Principe
2532
A chaque fin de période, les instruments d'emprunt - Les instruments financiers classés comme
de base sont évalués au coût amorti selon la détenus à des fins de transaction et désignés
méthode du taux d'intérêt effectif. comme comptabilisés à la juste valeur sont
Les engagements de recevoir un prêt sont évalués évalués à la juste valeur par le biais du compte de
au coût diminué de la dépréciation éventuelle. résultat.
Les placements dans des actions ordinaires non - Les placements détenus jusqu'à leur échéance et
convertibles et non remboursables ou dans des les prêts et créances sont évalués au coût amorti.
actions préférentielles sont évalués à la juste - Les passifs financiers autres que ceux à la juste
valeur par le biais du compte de résultat si leur valeur par le biais du compte de résultat sont
juste valeur peut être évaluée de façon fiable ; si évalués au coût amorti.
ce n'est pas le cas, ils sont évalués au coût - Les placements disponibles à la vente sont
diminué de la dépréciation éventuelle. évalués à la juste valeur, les variations de juste
IFRS pour PME § 11.14 valeur étant comptabilisées en capitaux propres.
- Les placements dans des instruments de
capitaux propres dont la juste valeur ne peut être
évaluée de façon fiable sont évalués au coût
diminué de la dépréciation.
IAS 39.46 -.47, .66
Coût amorti
2534
Page 82
IFRS pour PME « Full IFRS »
Méthode de calcul du coût amorti d'un instrument Identique à IFRS pour PME.
financier et d'affectation des produits/charges IAS 39.9
d'intérêt sur la période concernée.
IFRS pour PME § 11.16
Le prix coté sur un marché actif constitue la Similaire à IFRS pour PME.
meilleure indication de la juste valeur. En l'absence IAS 39.48
de prix coté, le prix d'une transaction récente pour
un actif identique peut donner une indication de la
juste valeur actuelle. Si le marché d'un instrument
financier n'est pas actif et que les transactions
récentes portant sur un actif identique ne
représentent pas une bonne estimation, l'entité
estime la juste valeur en appliquant une technique
de valorisation appropriée.
IFRS pour PME § 11.27
La technique de valorisation doit permettre Similaire à IFRS pour PME, mais les
d'estimer ce qu'aurait été le prix de transaction à la commentaires sur la valorisation sont plus
date d'évaluation dans le cadre d'un échange dans détaillés.
des conditions de pleine concurrence IAS 39.48, .AG69 -.AG79
(considérations commerciales normales).
Les techniques de valorisation comprennent
l'utilisation de transactions récentes sur le marché,
la référence à la juste valeur actuelle d'instruments
Page 83
IFRS pour PME « Full IFRS »
La juste valeur des instruments de capitaux propres Similaire à IFRS pour PME.
peut être évaluée de façon fiable si les différences IAS 39.AG80 -.AG81
entre les différentes estimations de la juste valeur ne
sont pas significatives pour cet instrument ou si les
probabilités des différentes estimations peuvent être
raisonnablement appréciées. Si ces conditions ne
sont pas remplies, une entité ne doit pas évaluer
l'actif à sa juste valeur et doit comptabiliser cet actif
au coût (diminué des dépréciations éventuelles) défini
comme la valeur comptable à la dernière date à
laquelle l'actif a été évalué de façon fiable.
IFRS pour PME § 11.30 - 11.32
Principes généraux
2544
A chaque fin de période, les actifs financiers Similaire à IFRS pour PME, à l'exception des
évalués au coût ou au coût amorti sont soumis à un éléments suivants :
test pour déterminer s'il existe des indices objectifs - les actifs financiers disponibles à la vente
de perte de valeur. comptabilisés à la juste valeur par le biais des
Les dépréciations sont immédiatement capitaux propres doivent également être soumis à
comptabilisées en résultat. Si les indices objectifs un test de dépréciation,
changent au cours d'une période ultérieure, les - les dépréciations sur les placements en
dépréciations sont reprises dans le résultat des instruments de capitaux propres comptabilisés au
périodes ultérieures. coût et les placements en instruments de capitaux
IFRS pour PME § 11.21, 11.26 propres disponibles à la vente ne peuvent être
reprises.
IAS 39.58, .66, .69
Page 84
IFRS pour PME « Full IFRS »
Pour les instruments évalués au coût amorti (par Similaire à IFRS pour PME.
exemple les créances clients, les effets à recevoir et IAS 39.63
les prêts bancaires), la dépréciation correspond à la
différence entre la valeur comptable de l'actif et la
valeur actualisée des flux de trésorerie futurs
estimés déterminée au taux d'intérêt effectif initial de
l'actif financier.
IFRS pour PME § 11.25a
Pour un instrument évalué au coût diminué de la La dépréciation est égale à la différence entre la
dépréciation, la dépréciation correspond à la valeur comptable de l'actif financier et la valeur
différence entre la valeur comptable de l'actif et la actualisée des flux de trésorerie futurs estimés
meilleure estimation du montant que l'entité déterminée au taux d'intérêt actuel du marché pour
recevrait si l'actif devait être vendu. un actif financier similaire.
IFRS pour PME § 11.25b IAS 39.66
D. Décomptabilisation
Actifs financiers
2550
Une entité doit décomptabiliser un actif financier Similaire à IFRS pour PME. Néanmoins, les « full
lorsque : IFRS » comportent des commentaires
- les droits contractuels aux flux de trésorerie complémentaires sur les transferts, l'implication
découlant des actifs arrivent à expiration ou font continue et certains autres aspects ayant trait au
l'objet d'un règlement ; transfert d'un actif financier.
- l'entité a transféré la quasi-totalité des risques et IAS 39.17 -.37
avantages liés à la propriété de l'actif financier ;
ou
- l'entité, bien qu'elle ait conservé une partie des
risques et avantages significatifs liés à l'actif
financier, a transféré à une autre partie le contrôle
de l'actif. Dans ce cas, l'actif est décomptabilisé et
les droits et obligations créés ou conservés sont
comptabilisés.
IFRS pour PME § 11.33
Passifs financiers
2552
Page 85
IFRS pour PME « Full IFRS »
A. Evaluation
Evaluation initiale
2560
Lors de la comptabilisation initiale, les actifs et les Similaire à IFRS pour PME.
passifs financiers sont évalués à leur juste valeur, IFRS 39.43.AG64 -.AG65
qui correspond normalement au prix de la
transaction.
IFRS pour PME § 12.7
Evaluation ultérieure
2562
A chaque fin de période, les instruments - Les instruments financiers classés comme
financiers sont évalués à la juste valeur par le détenus à des fins de transaction ou désignés à la
biais du compte de résultat, à l'exception des juste valeur par le biais du compte de résultat sont
éléments suivants : évalués à la juste valeur par le biais du compte de
- les instruments de capitaux propres qui ne sont résultat ;
pas cotés et dont la juste valeur ne peut être - Les placements détenus jusqu'à leur échéance et
évaluée de façon fiable, les prêts et créances sont évalués au coût amorti ;
- les contrats liés à ces instruments qui, s'ils - Les passifs financiers autres que ceux à la juste
étaient exercés, donneraient lieu à leur livraison. valeur par le biais du compte de résultat sont
Ces instruments sont évalués au coût diminué de évalués au coût amorti ;
la dépréciation. Le coût se définit comme la juste - Les placements disponibles à la vente sont
valeur à la dernière date à laquelle l'instrument évalués à la juste valeur, les variations de juste
pouvait être évalué de façon fiable. valeur étant comptabilisées en capitaux propres ;
IFRS pour PME § 12.8 - 12.9 - Les placements dans des instruments de capitaux
propres dont la juste valeur ne peut être évaluée
de façon fiable sont évalués au coût diminué de la
dépréciation.
IAS 39.46 -.47, .66
Juste valeur
2564
Page 86
IFRS pour PME « Full IFRS »
Voir les commentaires sur la juste valeur dans la Similaire à IFRS pour PME mais la valorisation fait
Section 11.27-32. l'objet de commentaires plus détaillés.
La juste valeur d'un passif financier exigible à vue IAS 39.48 -.49, .AG69 -.AG79
n'est pas inférieure au montant payable à vue,
actualisé à la première date à laquelle le paiement
du montant peut être exigé.
IFRS pour PME § 12.10 - 12.11
2570
Voir les commentaires sur la dépréciation des « Similaire à IFRS pour PME, à ceci près que les
Instruments financiers de base ». dépréciations liées à des placements en
IFRS pour PME § 12.13 instruments de capitaux propres comptabilisés au
coût et à des placements en instruments de
capitaux propres disponibles à la vente ne
peuvent être reprises.
IAS 39.58, .66, .69
2572
Voir les commentaires sur la décomptabilisation des « Similaire à IFRS pour PME.
instruments financiers de base ». IAS 39.17 -.39
IFRS pour PME § 12.14
D. Comptabilité de couverture
Principes généraux
2580
Une entité peut désigner une relation de couverture Similaire à IFRS pour PME.
entre un instrument de couverture et un élément IAS 39.71
couvert de façon à comptabiliser simultanément en
résultat le profit ou la perte sur l'instrument de
couverture et sur l'élément couvert.
IFRS pour PME § 12.15
Page 87
Critères de la comptabilité de couverture
2582
Pour remplir les conditions de la comptabilité de IAS 39 exige également que la relation de
couverture, l'entité doit documenter la relation couverture soit documentée dès le début. Cette
entre l'instrument de couverture et l'élément documentation couvre l'élément couvert et
couvert dès la mise en place de la couverture. l'instrument de couverture, comme le prescrit IFRS
Cette documentation doit clairement identifier le pour PME. IAS 39 exige également qu'une entité
risque couvert, l'instrument de couverture et documente l'objectif et la stratégie de gestion des
l'élément couvert. risques justifiant la mise en place de la couverture.
Seuls certains risques et certains instruments de IAS 39 autorise la désignation de davantage de
couverture sont autorisés, ainsi que détaillé risques et de parties d'éléments couverts qu'IFRS
ci-après. pour PME (voir ci-après).
En outre, pour appliquer la comptabilité de IAS 39 autorise un éventail plus large
couverture, l'entité doit s'attendre à ce que d'instruments de couverture qu'IFRS pour PME.
l'instrument de couverture soit hautement efficace IAS 39 exige que l'entité documente la méthode de
pour compenser le risque couvert désigné. test de l'efficacité et qu'elle réalise un test
IFRS pour PME § 12.16 d'efficacité prospectif au début de la couverture
afin de démontrer le caractère hautement efficace
de la relation sur sa durée de vie.
IAS 39.88
La comptabilité de couverture est autorisée pour IAS 39 autorise trois types de relations de
couvrir : couverture :
- un risque de taux d'intérêt d'un instrument - les couvertures de flux de trésorerie,
d'emprunt évalué au coût amorti ; - les couvertures de juste valeur,
- un risque de change ou de taux d'intérêt dans un - les couvertures d'un investissement net à
engagement ferme ou une transaction prévue l'étranger.
hautement probable ; IAS 39 limite les risques ou les parties d'un
- un risque de change dans un investissement net instrument financier pouvant être couverts selon le
à l'étranger ; ou principe suivant : ces risques ou parties sont des
- un risque de variation de prix d'une marchandise. composantes d'un instrument financier séparément
IFRS pour PME § 12.17 identifiables, et les variations des flux de trésorerie
ou de la juste valeur de l'intégralité de l'instrument
financier dues aux variations des risques et parties
désignées doivent pouvoir être évaluées de façon
fiable.
Les opérations de couverture intègrent donc un
éventail plus large de risques selon IAS 39 (par
exemple le risque de variation de prix des
instruments de capitaux propres et les risques
partiels [« one-sided risks »].
IAS 39 autorise qu'un groupe d'éléments
identiques soit désigné comme un élément
couvert.
IAS 39.86, .AG99F
Page 88
Instruments de couverture pour lesquels la comptabilité de couverture est autorisée
2586
Test d'efficacité
2588
IFRS pour PME n'exige pas d'évaluation L'entité doit réaliser des tests quantitatifs
quantitative de l'efficacité de la couverture. rétrospectifs et prospectifs de l'efficacité au moins
IFRS pour PME § 12.16d une fois au cours de la période de reporting.
Aucune méthode spécifique pour tester l'efficacité
n'est définie, mais l'entité documente la méthode
qu'elle choisit dans le cadre de la documentation de
la couverture.
IAS 39.88
Couverture des risques de taux d'intérêt, de change, de variation de prix d'une marchandise ou d'un investissement
Page 89
net dans une activité à l'étranger
2590
Lorsqu'une entité désigne la relation de Similaire à IFRS pour PME, à l'exception des
couverture et qu'elle remplit les conditions éléments suivants :
précitées, elle comptabilise en résultat tout - IAS 39 précise que les montants comptabilisés
excédent de la juste valeur de l'instrument de dans les autres éléments du résultat global sont
couverture sur les variations de juste valeur des basés sur les variations cumulées de la juste
flux de trésorerie attendus (inefficacité de la valeur de l'instrument de couverture et du risque
couverture). La partie efficace est comptabilisée couvert,
dans les autres éléments du résultat global (gains - la couverture d'une transaction prévue donne lieu
et pertes comptabilisés directement en capitaux à la comptabilisation d'un actif ou d'un passif non
propres). financier, l'entité dispose, selon IAS 39, d'un choix
Le montant comptabilisé dans les autres éléments de traitement comptable.
du résultat global est rapporté en résultat lorsque IAS 39.95 -.101
l'élément couvert affecte le résultat ou lorsque la
relation de couverture prend fin.
L'entité doit cesser d'appliquer la comptabilité de
couverture lorsque :
- l'instrument de couverture arrive à maturité, est
vendu ou résilié,
- la couverture ne satisfait plus aux critères de la
comptabilité de couverture,
- l'entité annule la désignation.
Les montants différés dans les autres éléments du
résultat global lors de l'interruption de la
couverture sont comptabilisés en résultat dès que
l'élément couvert est décomptabilisé ou dès qu'il
apparaît que la transaction prévue ne se réalisera
pas.
IFRS pour PME § 12.23 - 12.25
Couverture des risques de taux d'intérêt fixe ou de variation de prix d'une marchandise détenue
2592
Pour la couverture du risque de taux d'intérêt fixe ou Similaire à IFRS pour PME.
du risque de variation de prix d'une marchandise IAS 39.89 -.94
détenue, l'élément couvert est ajusté au titre du
profit ou de la perte attribuable au risque couvert.
Cet élément est comptabilisé en résultat afin de
compenser l'impact de l'instrument de couverture.
L'entité doit cesser d'appliquer la comptabilité de
couverture lorsque :
- l'instrument de couverture arrive à maturité, est
vendu ou résilié,
- la couverture ne satisfait plus aux critères de la
comptabilité de couverture,
- l'entité annule la désignation.
Lorsqu'une relation de couverture prend fin pour un
passif, l'ajustement de l'élément couvert est repris
en résultat selon la méthode du taux d'intérêt
effectif.
IFRS pour PME § 12.19 - 12.22
Page 90
Remarque Les domaines couverts par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME sont les suivants
:
- les dérivés et les dérivés incorporés,
- les reclassements entre les différentes catégories d'instruments financiers,
- des commentaires détaillés sur la décomptabilisation d'actifs financiers,
- les instruments de couverture qualifiés et les éléments couverts qualifiés.
I. Stocks
1. Définition et champ d'application
Définition
2600
Sont hors du champ d'application de la norme les Identique à IFRS pour PME.
travaux en cours entrant dans le cadre des contrats IAS 2.2 -.3
de construction, les instruments financiers, les actifs
biologiques et les produits agricoles, ainsi que les
stocks détenus par :
- les producteurs de produits agricoles et forestiers
et de ressources d'origine minérale, dans la mesure
où ces stocks sont évalués à la juste valeur
diminuée des coûts de la vente par le biais du
compte de résultat,
- les marchands de biens et négociants qui évaluent
leurs stocks à la juste valeur diminuée des coûts de
vente par le biais du compte de résultat.
IFRS pour PME § 13.2 - 13.3
Evaluation et dépréciation
Page 91
2604
Les stocks sont initialement comptabilisés au coût. Identique à IFRS pour PME ; néanmoins, IAS 2
Le coût des stocks comprend tous les coûts se réfère à la valeur nette de réalisation.
d'acquisition, coûts de transformation et autres IAS 2.9 -.10, .28 -.33
coûts encourus pour amener les stocks à l'endroit et
dans l'état où ils se trouvent.
Les stocks sont ultérieurement évalués au coût, ou
au prix de vente diminué des coûts estimés pour
l'achèvement et de vente, si celui-ci est inférieur.
Les stocks sont soumis à un test de dépréciation à
chaque date de clôture.
L'entité réestime alors le prix de vente diminué des
coûts estimés pour l'achèvement et de vente à
chaque clôture ultérieure afin de déterminer si les
dépréciations précédemment comptabilisées
doivent être reprises.
IFRS pour PME § 13.4 - 13.5, 27.2 - 27.4
Coût d'acquisition
2610
Le coût d'acquisition des stocks comprend le prix Identique à IFRS pour PME.
d'achat, les droits de douane et autres taxes non IAS 2.11
remboursables, ainsi que les frais de transport, de
manutention et autres coûts directement attribuables,
diminués des rabais commerciaux, remises et autres
éléments similaires.
IFRS pour PME § 13.6
Coûts de transformation
2612
Le coût de transformation des stocks comprend les Identique à IFRS pour PME.
coûts directement liés aux unités produites, tels que IAS 2.12
la main-d'oeuvre directe. Il comprend également
l'affectation systématique des frais généraux de
production fixes et variables qui sont encourus pour
transformer les matières premières en produits finis.
IFRS pour PME § 13.8
Autres coûts
Page 92
2614
Les coûts d'emprunt sont comptabilisés en Les coûts d'emprunt sont inclus dans le coût des
charges. stocks dans certaines circonstances, tel que
IFRS pour PME § 25.2 déterminé par IAS 23.
IAS 2.17
Le coût des stocks doit être déterminé en utilisant la Identique à IFRS pour PME.
méthode du premier entré, premier sorti (Fifo) ou IAS 2.25
celle du coût moyen pondéré.
La méthode du dernier entré - premier sorti (Lifo)
n'est pas autorisée.
La même méthode de détermination du coût doit
être utilisée pour tous les stocks ayant une nature et
un usage similaires dans l'entité.
Pour les stocks ayant une nature ou un usage
différent, l'application d'autres méthodes de
détermination du coût peut être justifiée.
IFRS pour PME § 13.17 - 13.18
Une entité peut appliquer d'autres techniques pour Similaire à IFRS pour PME, le prix d'achat le plus
l'évaluation du coût des stocks si ces méthodes récent n'est cependant pas donné en exemple.
donnent des résultats proches du coût tel que IAS 2.21
défini ci-dessus. Les techniques autorisées sont :
- la méthode du coût standard,
- la méthode du prix de détail,
- le prix d'achat le plus récent.
IFRS pour PME § 13.16
Remarque Les « full IFRS » fournissent davantage de précisions sur la valeur nette de réalisation.
2630
Page 93
IFRS pour PME « Full IFRS »
2. Evaluation initiale
2632
Le coût d'un immeuble de placement acheté Similaire à IFRS pour PME, exception faite des
comprend son prix d'achat et toutes les dépenses coûts d'emprunt qui sont directement attribuables
directement attribuables, telles que les honoraires à l'acquisition, la construction ou la production
juridiques, droits de mutation et autres coûts de d'un actif qualifié, qui doivent être incorporés dans
transaction. Les coûts d'emprunt sont le coût de cet actif.
comptabilisés en charges. IAS 40.20 -.24
IFRS pour PME § 16.5, 25.2
3. Evaluation ultérieure
2634
Les immeubles de placement sont comptabilisés à L'entité peut choisir une méthode comptable
leur juste valeur si celle-ci peut être évaluée de consistant à comptabiliser tous ses immeubles de
façon fiable sans coût ou effort excessif. placement à la juste valeur ou au coût. Toutefois,
Dans le cas contraire, le modèle du coût doit être lorsqu'un immeuble de placement est détenu par
utilisé. un preneur dans le cadre d'un contrat de location
IFRS pour PME § 16.7 - 16.8 simple, l'entité applique le modèle de la juste
valeur à tous ses immeubles de placement.
IAS 40.30
Juste valeur
2640
Les profits et les pertes découlant des variations de Identique à IFRS pour PME.
juste valeur d'un immeuble de placement sont IAS 40.33 -.55
comptabilisés en résultat.
IFRS pour PME § 16.7
Page 94
IFRS pour PME « Full IFRS »
Modèle du coût
2642
Le modèle du coût est identique au traitement des Similaire à IFRS pour PME, les « full IFRS » se
immobilisations corporelles. Les immeubles de réfèrent à IAS 16, Immobilisations corporelles.
placement sont comptabilisés à leur coût diminué IAS 40.56
du cumul des amortissements et des dépréciations
éventuelles.
IFRS pour PME § 16.8
Transferts
2644
Un bien doit être transféré à ou en provenance Les « full IFRS » comportent des commentaires
de la catégorie « Immeubles de placement » complémentaires sur les situations où un immeuble
lorsque ce bien répond ou cesse de répondre à peut être transféré à ou en provenance de la
la définition d'un immeuble de placement. catégorie des immeubles de placement.
IFRS pour PME § 16.9 IAS 40.57
Remarque Les domaines couverts par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME sont les suivants
:
- des commentaires détaillés sur les transferts à ou en provenance de la catégorie des immeubles de
placement,
- les cessions,
- l'incapacité à déterminer la juste valeur de façon fiable.
2650
Les immobilisations corporelles sont des actifs Identique à IFRS pour PME.
corporels : IAS 16 exclut expressément de son champ
- qui sont détenus pour être utilisés dans la d'application les immobilisations corporelles
production ou la fourniture de biens ou de détenues en vue de la vente, les actifs biologiques
services, pour être loués à des tiers, ou à des fins et certains autres actifs.
administratives, IAS 16.3, .6
- dont on s'attend à ce qu'ils soient utilisés sur plus
Page 95
IFRS pour PME « Full IFRS »
d'une période.
IFRS pour PME § 17.2
2. Evaluation initiale
2652
Une immobilisation corporelle est évaluée Similaire à IFRS pour PME, à l'exception des
initialement au coût. Le coût comprend : coûts d'emprunt directement attribuables à
- son prix d'achat, l'acquisition, la construction ou la production d'un
- tout coût directement attribuable au transfert de actif qualifié qui doivent être incorporés dans le
l'actif jusqu'à son lieu d'exploitation et à sa mise en coût de cet actif.
état pour permettre son exploitation de la manière IAS 16.16, IAS 23.8
prévue par l'entité,
- l'estimation initiale des coûts de démantèlement,
de l'enlèvement de l'immobilisation et de la remise
en état du site sur lequel elle est située.
Les coûts d'emprunt sont comptabilisés en charges.
IFRS pour PME § 17.9 - 17.11, 25.2
3. Evaluation ultérieure
2654
4. Inspection majeure
2656
Page 96
IFRS pour PME « Full IFRS »
5. Dépréciation
2658
6. Amortissement
Définition
2670
Page 97
IFRS pour PME « Full IFRS »
Le montant amortissable d'un actif est réparti sur sa Identique à IFRS pour PME.
durée d'utilité. La valeur résiduelle et la durée IAS 16.50 -.51
d'utilité d'un actif sont réexaminées s'il existe un
indice de changement depuis la dernière date de
clôture et sont modifiées si elles diffèrent des
estimations antérieures.
Les changements de valeur résiduelle et de durée
d'utilité sont comptabilisés comme un changement
d'estimation.
IFRS pour PME § 17.18 - 17.19
Mode d'amortissement
2678
2690
Un plan de cession d'un actif est un indice de Similaire à IFRS pour PME. En outre, une
dépréciation qui déclenche le calcul de la valeur immobilisation corporelle est classée comme
recouvrable de l'actif afin de déterminer si l'actif détenue en vue de la vente si sa valeur comptable
est déprécié. est recouvrée principalement par le biais d'une
IFRS pour PME § 17.26 opération de vente plutôt que par son utilisation
continue.
Les actifs détenus en vue de la vente qui ne sont
Page 98
IFRS pour PME « Full IFRS »
Remarque Le domaine couvert par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME concerne l'échange
d'actifs.
1. Définition
2700
Une immobilisation incorporelle est un actif non Identique à IFRS pour PME.
monétaire identifiable sans substance physique. Le IAS 38.8, .11 -.12
critère d'identification est rempli lorsque
l'immobilisation incorporelle est séparable (c'est-
à-dire qu'elle peut être vendue, cédée, concédée par
licence, louée ou échangée), ou qu'elle résulte de
droits contractuels ou d'autres droits légaux.
IFRS pour PME § 18.2
2. Comptabilisation
Les dépenses relatives à un élément incorporel sont Identique à IFRS pour PME.
comptabilisées en tant qu'actif lorsqu'elles IAS 38.21 -.23
remplissent les critères de comptabilisation d'un actif.
IFRS pour PME § 18.4 - 18.7
Comptabilisation en charges
2704
Les dépenses relatives aux éléments suivants ne Identique à IFRS pour PME.
sont pas comptabilisées comme un actif : IAS 38.63, .69, .71
- les activités en démarrage,
- la formation,
- la publicité,
Page 99
IFRS pour PME « Full IFRS »
- la délocalisation,
- les immobilisations incorporelles générées en
interne telles que les marques, titres de journaux et
de magazines, listes de clients et autres éléments
similaires en substance.
Des charges comptabilisées antérieurement sur des
éléments incorporels ne sont pas comptabilisées
comme un actif.
IFRS pour PME § 18.15 - 18.17
3. Evaluation initiale
Tous les coûts de recherche et développement Les coûts de recherche sont comptabilisés en
sont comptabilisés en charges. charges au fur et à mesure qu'ils sont encourus.
IFRS pour PME § 18.14 Les coûts de développement sont inscrits à l'actif
lorsque des critères spécifiques sont remplis.
IAS 38.51, .54, .57
Page 100
4. Evaluation ultérieure
Durée d'utilité
2722
La durée d'utilité d'une immobilisation incorporelle La durée d'utilité d'une immobilisation incorporelle
est considérée comme déterminée. est soit finie soit indéterminée.
La durée d'utilité d'une immobilisation incorporelle La durée d'utilité est considérée comme
qui résulte de droits contractuels ou d'autres droits indéterminée lorsque, sur la base d'une analyse de
légaux ne doit pas excéder la période couverte tous les facteurs pertinents, il n'y a pas de limite
par ceux-ci, mais elle peut être plus courte, en prévisible à la période au cours de laquelle on
fonction de la période au cours de laquelle l'entité s'attend à ce que l'actif génère des entrées nettes
s'attend à utiliser l'actif. de trésorerie.
IFRS pour PME § 18.19 Similaire à IFRS pour PME pour ce qui concerne la
durée d'utilité d'une immobilisation incorporelle liée
à des droits contractuels ou d'autres droits légaux,
à l'exception du fait que les périodes de
renouvellement peuvent être prises en compte
lorsque certains critères sont remplis.
IAS 38.88, .94
Les immobilisations incorporelles sont amorties Les immobilisations incorporelles à durée d'utilité
systématiquement sur leur durée d'utilité. La durée déterminée (y compris celles qui sont réévaluées)
d'utilité d'une immobilisation incorporelle est sont amorties systématiquement sur cette durée.
présumée être de 10 ans s'il n'est pas possible de Identique à IFRS pour PME pour ce qui concerne
faire une estimation fiable. la valeur résiduelle de ces actifs.
La valeur résiduelle d'une immobilisation La durée et le mode d'amortissement et la valeur
incorporelle à durée d'utilité déterminée est résiduelle sont examinés au moins à chaque
supposée être nulle, sauf si un tiers s'est engagé à clôture d'exercice.
racheter l'actif à la fin de sa durée d'utilité et/ou s'il IAS 38.97, .100, .104
existe un marché actif pour cet actif.
La durée, le mode d'amortissement et la valeur
résiduelle sont réexaminés s'il existe un indice de
changement depuis la dernière date de clôture.
Page 101
IFRS pour PME « Full IFRS »
Non applicable. Toutes les immobilisations Ces actifs ne sont pas amortis.
incorporelles sont considérées comme ayant une L'évaluation de la durée d'utilité est réexaminée à
durée d'utilité déterminée. chaque clôture d'exercice afin de déterminer si les
IFRS pour PME § 18.19 - 18.20 événements et les circonstances continuent de
justifier l'appréciation de durée d'utilité
indéterminée.
Le changement d'appréciation de la durée d'utilité
comme déterminée plutôt qu'indéterminée indique
que l'actif a pu se déprécier et ce changement est
comptabilisé comme un changement d'estimation.
IAS 38.107, .109, .110
Dépréciation
2728
Une immobilisation incorporelle est soumise à un Identique à IFRS pour PME. En outre, les
test de dépréciation s'il existe un indice que l'actif immobilisations incorporelles ayant une durée
a pu perdre de la valeur. L'existence d'un tel d'utilité indéterminée sont soumises à un test
indice est évaluée à chaque date de clôture. annuel de dépréciation, qu'il existe ou non un
IFRS pour PME § 18.25, 27.5 - 27.7 indice de perte de valeur.
IAS 36.9 -.10
Remarque Les domaines couverts par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME sont les suivants
:
- les cessions,
- les acquisitions au moyen de subventions publiques.
Page 102
Unité génératrice de trésorerie (UGT)
2742
Le plus petit groupe identifiable d'actifs qui génère Identique à IFRS pour PME.
des entrées de trésorerie largement indépendantes IAS 36.6
des entrées de trésorerie générées par d'autres
actifs ou groupes d'actifs.
IFRS pour PME Glossaire
Champ d'application
2744
Tous les actifs sont soumis à un test de La formulation est similaire à IFRS pour PME. Outre
dépréciation selon les modalités décrites les actifs exclus du champ d'application d'IFRS pour
ci-après, exception faite des éléments suivants : PME, les « full IFRS » excluent les actifs suivants :
- les actifs d'impôt différé, - les stocks,
- les actifs liés aux avantages du personnel, - les coûts d'acquisition différés,
- les actifs financiers, - les immobilisations incorporelles résultant de
- les immeubles de placement évalués à la juste droits contractuels dans le cadre de contrats
valeur, d'assurance,
- les actifs biologiques évalués à la juste valeur - les actifs non courants classés comme détenus en
diminuée des coûts estimés de la vente. vue de la vente conformément à IFRS 5.
IFRS pour PME § 27.1 IAS 36.2
2. Dépréciation d'actifs
Principes généraux
2750
Un actif est déprécié lorsque sa valeur comptable Identique à IFRS pour PME.
est supérieure à sa valeur recouvrable, celle-ci IAS 36.8, .13, .65
représentant la juste valeur d'un actif ou d'une unité
génératrice de trésorerie diminuée des coûts de la
vente, ou sa valeur d'utilité, si celle-ci est
supérieure.
IFRS pour PME § 27.5, 27.11
Pertes de valeur
2752
Une perte de valeur est immédiatement Identique à IFRS pour PME, sauf si l'actif est
comptabilisée en résultat. comptabilisé pour son montant réévalué selon
Page 103
IFRS pour PME « Full IFRS »
IFRS pour PME § 27.6 une autre norme. Le cas échéant, toute perte de
valeur est traitée comme une réévaluation
négative selon cette autre norme.
IAS 36.60
Les actifs (y compris le goodwill) sont soumis à Les actifs suivants sont soumis à un test de
un test de dépréciation s'il existe un indice qu'un dépréciation qu'il existe ou non un indice de perte
actif a pu perdre de la valeur. L'existence d'un tel de valeur :
indice est évaluée à chaque date de clôture. - les immobilisations incorporelles ayant une durée
IFRS pour PME § 27.7 d'utilité indéterminée ou qui ne sont pas encore
prêtes à être mises en service,
- le goodwill.
Tous les autres actifs : identique à IFRS pour PME.
IAS 36.9 -.10, .18
Les indices externes de perte de valeur Identique à IFRS pour PME. Il existe un indice
comprennent notamment la baisse significative de supplémentaire lorsque la valeur de l'actif net
la valeur de marché d'un actif, d'importants d'une entité est supérieure à sa capitalisation
changements dans l'environnement technologique, boursière.
de marché, économique ou juridique et des IAS 36.12
hausses des taux d'intérêt.
Les indices internes incluent notamment des
indicateurs d'obsolescence ou de dégradation
physique d'un actif, des changements dans la
façon dont un actif est utilisé (par exemple du fait
d'une restructuration ou d'un abandon d'activité),
ou des éléments probants provenant du système
d'information interne indiquant que la performance
économique d'un actif est ou sera moins bonne
que prévu.
IFRS pour PME § 27.9
Valeur recouvrable
2758
Page 104
IFRS pour PME « Full IFRS »
Valeur d'utilité
2760
La valeur d'utilité se définit comme la valeur Identique à IFRS pour PME, avec toutefois des
actualisée des flux de trésorerie futurs attendus commentaires plus détaillés sur l'estimation des flux
d'un actif ou d'une unité génératrice de trésorerie. de trésorerie futurs.
Les flux de trésorerie futurs sont estimés pour un IAS 36.30 -.53
actif dans son état actuel.
Les entrées ou sorties de trésorerie liées aux
activités de financement et à l'impôt sur le résultat
sont exclus.
IFRS pour PME § 27.15 - 27.20
Lorsqu'elle soumet un actif (ou une unité génératrice Similaire à IFRS pour PME.
de trésorerie) à un test de dépréciation, l'entité IAS 36.25
estime la juste valeur diminuée des coûts de la vente
sur la base de la hiérarchie suivante de fiabilité des
éléments probants :
- un prix dans un accord de vente irrévocable lors
d'une transaction dans des conditions de
concurrence normale, ajusté pour prendre en compte
les coûts de cession,
- la meilleure information disponible pour refléter le
montant, diminué des coûts de cession, qu'une entité
pourrait obtenir, à la date de clôture, de la cession
de l'actif lors d'une transaction dans des conditions
de concurrence normale entre des parties bien
informées et consentantes. Le résultat de
transactions récentes portant sur des actifs similaires
dans le même secteur d'activité doit être pris en
compte.
IFRS pour PME § 27.14
Affectation du goodwill
2764
Page 105
IFRS pour PME « Full IFRS »
Le goodwill est affecté aux unités génératrices de Le goodwill acquis lors d'un regroupement
trésorerie susceptibles de bénéficier des d'entreprises est affecté aux unités génératrices de
synergies découlant du regroupement trésorerie susceptibles de bénéficier des synergies
d'entreprises. découlant du regroupement d'entreprises.
Si cette affectation n'est pas possible de façon IAS 36 englobe des commentaires exhaustifs sur
non arbitraire, le goodwill est testé sur la base de les modalités d'affectation du goodwill dans
la valeur de l'entité acquise, lorsque l'activité de différentes circonstances.
cette dernière n'est pas intégrée à celle de Le goodwill est soumis à un test de dépréciation au
l'acquéreur. Si l'activité acquise a été intégrée, le niveau le plus bas auquel il est suivi par la
goodwill est testé au niveau du groupe (en tenant direction. Les unités génératrices de trésorerie
compte de la valeur de toutes les entités dans peuvent être regroupées lors d'un test de
lesquelles l'activité de l'entité acquise a été dépréciation, mais le regroupement ne peut être
intégrée). plus grand qu'un secteur opérationnel déterminé
IFRS pour PME § 27.24 - 27.27 selon IFRS 8 (avant regroupement).
IAS 36.80 -.87
Une entité doit apprécier, à chaque date de Similaire à IFRS pour PME, mais comporte
clôture, s'il existe un indice qu'une dépreciation toutefois des commentaires plus détaillés et des
comptabilisée au cours de périodes antérieures distinctions concernant la reprise d'une
est susceptible de ne plus exister ou d'avoir dépréciation d'un actif individuel, d'une unité
diminué. La dépréciation est reprise si la valeur génératrice de trésorerie et du goodwill.
recouvrable d'un actif (ou d'une unité génératrice IAS 36.109 -.125
de trésorerie) est supérieure à sa valeur
comptable. Le montant de la reprise est soumis à
certaines limites.
La dépréciation du goodwill n'est jamais reprise.
IFRS pour PME § 27.28 - 27.31
Remarque Les domaines couverts par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME sont les suivants
:
- des commentaires concernant l'estimation de la valeur d'utilité,
- les actifs de support.
Définition
2780
Page 106
IFRS pour PME « Full IFRS »
Une provision est un passif dont l'échéance ou le Similaire à IFRS pour PME.
montant est incertain. IAS 37.10
IFRS pour PME § 21.1
La section sur les provisions ne s'applique pas aux Similaire à IFRS pour PME ; néanmoins les full
provisions portant sur : IFRS incluent d'autres éléments tels que les
- les contrats de location, contrats non (entièrement) exécutés.
- les contrats de construction, IAS 37.1
- les obligations au titre des avantages du
personnel,
- les impôts sur le résultat.
IFRS pour PME § 21.1
2. Provisions
Comptabilisation
2786
Une provision doit être comptabilisée uniquement Similaire à IFRS pour PME.
lorsque : IAS 37.14 -.26
- l'entité a une obligation actuelle de transférer des
avantages économiques résultant d'un événement
passé ;
- il est probable (c'est-à-dire plus probable
qu'improbable) que l'entité sera tenue de transférer
des avantages économiques pour éteindre
l'obligation ; et
- le montant de l'obligation peut être estimé de
manière fiable.
Une obligation actuelle résultant d'un événement
passé peut prendre la forme soit d'une obligation
légale soit d'une obligation implicite. Un fait passé
générateur d'obligation ne laisse à l'entité aucune
autre alternative réaliste que d'éteindre l'obligation.
Si l'entité peut éviter les dépenses futures au moyen
d'actions futures, elle n'a pas d'obligation actuelle et
ne doit pas constituer de provision.
IFRS pour PME § 21.4, 21.6
Evaluation initiale
2788
Page 107
IFRS pour PME « Full IFRS »
Remboursement
2790
Lorsque tout ou partie d'un montant nécessaire pour Similaire à IFRS pour PME.
régler une provision est remboursé par une autre IAS 37.53 -.58
partie, l'entité comptabilise le remboursement comme
un actif séparé uniquement si elle a la quasi-certitude
de recevoir le remboursement lors de l'extinction de
son obligation. Le remboursement à recevoir doit être
présenté au bilan comme un actif et ne doit pas être
compensé avec la provision. Le montant de tout
remboursement attendu est présenté. Une
présentation en net est autorisée dans l'état du
résultat global.
IFRS pour PME § 21.9
Evaluation ultérieure
2792
La direction examine les provisions à chaque date Similaire à IFRS pour PME.
de clôture et les ajuste pour refléter la meilleure IAS 37.59 -.60
estimation actuelle du montant qui serait nécessaire
pour éteindre l'obligation à cette date.
IFRS pour PME § 21.10 - 21.11
Un passif éventuel est soit une obligation potentielle Similaire à IFRS pour PME.
mais incertaine soit une obligation actuelle qui n'est IAS 37.10, .27 -.28 ; IFRS 3.23
pas comptabilisée car il n'est pas probable qu'elle
donnera lieu à une sortie de ressources futures, ou
Page 108
IFRS pour PME « Full IFRS »
Les actifs éventuels ne sont pas comptabilisés. Similaire à IFRS pour PME.
Toutefois, lorsqu'une entrée d'avantages IAS 37.10, .31, .33
économiques est quasi certaine, l'actif afférent est
comptabilisé comme un actif.
Des informations doivent être fournies sur un actif
éventuel lorsqu'une entrée d'avantages
économiques est probable.
IFRS pour PME § 21.13, 21.16
2804
Les capitaux propres sont l'intérêt résiduel dans les Intérêt résiduel dans les actifs d'une entité après
actifs d'une entité après déduction de tous ses déduction de tous ses passifs.
passifs. IFRS Glossaire
Les capitaux propres comprennent les
investissements par les détenteurs de l'entité :
- majorés des compléments à ces placements
obtenus par le biais d'activités rentables et
conservés pour les utiliser dans les opérations de
l'entité,
- diminués de la réduction des investissements des
propriétaires par suite d'opérations non rentables et
des distributions aux propriétaires.
IFRS pour PME § 22.3
Page 109
2806
Une entité doit évaluer les instruments de capitaux Les « full IFRS » ne sont pas explicites, mais en
propres à la juste valeur de la contrepartie reçue pratique l'application est identique.
ou à recevoir, nette des coûts directs liés à
l'émission.
IFRS pour PME § 22.8
2808
2810
5. Actions propres
2812
Les actions propres sont les instruments de capitaux Similaire à IFRS pour PME.
propres émis et rachetés par l'entité. Une entité doit IAS 32.33
déduire des capitaux propres la juste valeur de la
contrepartie donnée en échange des actions
Page 110
IFRS pour PME « Full IFRS »
propres.
L'entité ne doit pas comptabiliser de profit ou de
perte en résultat lors de l'achat, de la vente, de
l'émission ou de l'annulation d'actions propres.
IFRS pour PME § 22.16
6. Intérêts minoritaires
2814
Dans les états financiers consolidés, les intérêts Similaire à IFRS pour PME.
minoritaires dans les actifs nets d'une filiale sont IAS 27.27
présentés en capitaux propres.
IFRS pour PME § 22.19
2820
Les avantages du personnel désignent toutes formes Identique à IFRS pour PME.
de contrepartie données par une entité en échange IAS 19.4, .7
des services rendus par son personnel. Ces
avantages englobent :
- les avantages à court terme (tels que les
traitements, les salaires, l'intéressement et les
primes),
- les indemnités de fin de contrat de travail (telles
que les indemnités de licenciement et de départ
volontaire),
- les avantages postérieurs à l'emploi (tels que les
régimes de retraite),
- les autres avantages à long terme du personnel
(tels que les congés liés à l'ancienneté et les jubilés
[médailles du travail]).
IFRS pour PME § 28.1
2822
Page 111
IFRS pour PME « Full IFRS »
Les coûts des avantages du personnel à court terme Similaire à IFRS pour PME.
sont comptabilisés en passif après déduction des IAS 19.10
montants versés aux membres du personnel durant
leur période de service.
Les montants comptabilisés sont évalués à hauteur
des montants non actualisés des avantages que
l'entité s'attend à payer en échange de ces services.
IFRS pour PME § 28.4 - 28.5
2824
Voir la Section V de ce Titre, « Produits et Similaire à IFRS pour PME - Voir également la
charges », n° 2350 s. Section V de ce Titre, n° 2350 s.
a. Principes généraux
2828
Les régimes d'avantages postérieurs à l'emploi sont Similaire à IFRS pour PME.
classés en régimes à cotisations définies ou en IAS 19.24 -.25
régimes à prestations définies.
IFRS pour PME § 28.9 - 28.10
2830
Les régimes à cotisations définies désignent les Similaire à IFRS pour PME.
régimes d'avantages postérieurs à l'emploi en vertu IAS 19.7, .25 -.26
desquels l'entité présentant les états financiers :
- verse des cotisations définies à une entité distincte
(un fonds) et
- n'a aucune obligation juridique ou implicite de payer
des cotisations supplémentaires ou des prestations
directes aux membres du personnel si le régime ne
comporte pas suffisamment d'actifs pour servir tous
les avantages correspondant aux services rendus par
le personnel pendant la période en cours et les
périodes antérieures.
Les régimes à prestations définies désignent les
Page 112
IFRS pour PME « Full IFRS »
2832
Les régimes multi-employeurs et les régimes d'Etat Similaire à IFRS pour PME.
sont classés en régimes à cotisations définies ou en IAS 19.29 -.30, .36
régimes à prestations définies en fonction de leurs
termes, en tenant compte de toute obligation
implicite allant au-delà des termes formels du
régime.
Lorsqu'elle ne dispose pas d'informations suffisantes
pour comptabiliser comme tel un régime multi-
employeurs à prestations définies, une entité peut le
comptabiliser comme un régime à cotisations
définies.
IFRS pour PME § 28.11
d. Prestations assurées
2834
Un régime d'avantages postérieurs à l'emploi dont les Similaire à IFRS pour PME.
prestations sont assurées par un contrat d'assurance IAS 19.39 -.42
est traité comme un régime à cotisations définies, à
moins que l'entité ait une obligation juridique ou
implicite de :
- payer directement les prestations à leur date
d'exigibilité ; ou
- payer des montants complémentaires si l'assureur
ne paie pas toutes les prestations futures liées aux
services rendus par les membres du personnel au
titre de la période courante et des périodes
antérieures.
Une obligation implicite pourrait résulter indirectement
du régime, par le mécanisme servant à fixer des
primes futures ou par le biais d'une relation de partie
liée avec l'assureur.
IFRS pour PME § 28.12
Page 113
e. Evaluation des régimes à cotisations définies
2836
La cotisation payable au fonds par l'employeur au Similaire à IFRS pour PME ; néanmoins, si les
titre d'une période est comptabilisée comme un cotisations à un régime à cotisations définies ne
passif pour un régime à cotisations définies après sont pas échues dans les douze mois suivant la
déduction des montants déjà payés. clôture de la période, les cotisations futures sont
IFRS pour PME § 28.13 actualisées.
IAS 19.44 -.45
Une entité comptabilise un passif au titre de ses Similaire à IFRS pour PME, à l'exception des
obligations liées aux régimes à prestations éléments suivants :
définies, net des actifs du régime. Elle - les profits ou pertes actuariels peuvent être
comptabilise la variation nette de ce passif en comptabilisés immédiatement (soit en résultat, soit
tant que coût de la période de ses régimes à dans l'état du résultat global) ou différés à l'aide de
prestations définies. la méthode du tunnel (« corridor ») (impliquant
IFRS pour PME § 28.14 l'amortissement des profits et des pertes en résultat
sur la durée de vie résiduelle attendue des
bénéficiaires),
- le coût des services passés est comptabilisé en
résultat selon un mode linéaire sur la durée
moyenne restant à courir jusqu'à ce que les
modifications du régime soient acquises au
personnel.
IAS 19.54, .61, .92 -.93B, .96
Page 114
Méthode d'évaluation actuarielle
2844
Une entité doit utiliser la méthode d'évaluation des La méthode d'évaluation des prestations
prestations cumulées (méthode des unités de crédit cumulées (méthode des unités de crédit
projetées) si les informations nécessaires pour faire projetées) doit être utilisée pour le calcul des
ce calcul existent déjà ou peuvent être obtenues obligations au titre des prestations définies.
sans coût ou effort excessif. Selon cette méthode, chaque période de service
Dans le cas contraire, une méthode alternative donne lieu à une unité supplémentaire de droit à
simplifiée peut être utilisée, en ne tenant pas prestations et chacune de ces unités est évaluée
compte de l'augmentation future des salaires, de séparément pour obtenir l'obligation finale.
l'acquisition de droits futurs ou du taux de mortalité IAS 19.64 -.65
des salariés actifs.
Une évaluation actuarielle complète n'est pas
requise annuellement. Entre deux évaluations
complètes et si les principales hypothèses n'ont
pas évolué significativement, le montant de
l'obligation peut être uniquement ajusté pour tenir
compte de l'évolution des effectifs et des salaires
ou du taux de mortalité.
IFRS pour PME § 28.18 - 28.20
Taux d'actualisation
2846
Les actifs d'un régime de retraite sont évalués à la Similaire à IFRS pour PME.
juste valeur. En l'absence d'un prix de marché, la IAS 19.102
juste valeur des actifs du régime est estimée - par
exemple en utilisant la méthode d'actualisation des
flux de trésorerie.
IFRS pour PME § 28.15b, 11.27 - 11.32
Page 115
IFRS pour PME « Full IFRS »
Aucune distinction entre rendement attendu et Le rendement attendu des actifs d'un régime est
rendement effectif des actifs d'un régime. Toutes établi sur la base des attentes du marché, au début
les variations de la juste valeur des actifs d'un de la période, pour des rendements sur toute la
régime sont rapportées en résultat. durée de vie de l'obligation correspondante. Il traduit
IFRS pour PME § 28.25c l'évolution de la juste valeur des actifs du régime,
résultant des cotisations et des prestations
effectivement versées.
La différence entre le rendement attendu et le
rendement effectif des actifs d'un régime est un écart
actuariel.
IAS 19.105 -.106
Définition
2860
Les autres avantages à long terme englobent les Similaire à IFRS pour PME.
congés liés à l'ancienneté et les congés IAS 19.126 -.130
sabbatiques, les jubilés (médailles de travail) ou
autres avantages liés à l'ancienneté, les indemnités
pour invalidité de longue durée, la rémunération et
les primes à payer douze mois ou plus après la
clôture de la période pendant laquelle ils ont été
acquis.
Le passif comptabilisé au titre des autres avantages
à long terme est égal à :
- la valeur actualisée de l'obligation au titre des
prestations à la date de clôture,
- diminuée de la juste valeur à la date de clôture des
actifs du régime (le cas échéant) utilisés directement
pour éteindre les obligations.
IFRS pour PME § 28.29 - 28.30
Remarque Les domaines couverts par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME sont les suivants
:
- les régimes de retraite à prestations définies qui partagent les risques entre entités sous contrôle
commun,
- le plafonnement du coût entier des actifs,
- des commentaires détaillés sur l'évaluation de l'obligation au titre des prestations définies.
Page 116
IV. Impôts sur le résultat
1. Définition
2866
L'impôt exigible est le montant des impôts sur le Identique à IFRS pour PME.
bénéfice payables (récupérables) au titre du IAS 12.5
bénéfice imposable (perte fiscale) d'une période.
IFRS pour PME Glossaire
2. Comptabilisation
2868
Les impôts non payés de la période en cours et des Identique à IFRS pour PME.
périodes antérieures sont comptabilisés comme un IAS 12.12 -.13
passif. Si le montant déjà payé est supérieur au
montant dû pour ces périodes, l'excédent est
comptabilisé comme un actif.
L'avantage lié à une perte fiscale qui peut être
reportée en arrière (« carry back ») pour réduire les
bénéfices imposables d'une période antérieure est
comptabilisé comme un actif.
IFRS pour PME § 29.4 - 29.5
3. Evaluation
2870
Les passifs (actifs) d'impôt exigible de la période en Similaire à IFRS pour PME, à ceci près qu'IAS 12
cours et des périodes antérieures, et la charge (le ne fournit pas de commentaire sur l'actualisation
produit) d'impôt lié(e) sont évalués au montant que des impôts exigibles.
l'entité s'attend à payer à (à recouvrer auprès de) IAS 12.46
l'administration fiscale, suivant les taux d'impôt (et
les lois fiscales) qui ont été adoptés ou quasi
adoptés à la date de clôture.
Les impôts exigibles ne sont pas actualisés.
IFRS pour PME § 29.6, 29.23 - 29.24
Page 117
B. Impôts différés
2874
2. Base fiscale
2876
Evaluation, selon une loi fiscale existante Identique à IFRS pour PME.
applicable (quasiment adoptée), d'un actif, d'un IAS 12.5
passif ou d'un instrument de capitaux propres. La base fiscale d'un actif ou d'un passif est
La base fiscale d'un actif est égale au montant qui déterminée sur la base du mode attendu de
aurait été déductible lors du calcul du résultat recouvrement ou de règlement.
imposable si la valeur comptable de l'actif avait IAS 12.52
été recouvrée par le biais d'une vente à la date
de clôture.
La base fiscale d'un passif est égale à sa valeur
comptable diminuée de tout montant déductible
lors du calcul du résultat imposable (ou majorée
des montants inclus dans le résultat imposable) si
le passif avait été éteint à la date de clôture.
IFRS pour PME Glossaire, et § 29.11 - 29.12
3. Différences temporelles
2878
Différences entre la base fiscale d'un actif ou d'un Identique à IFRS pour PME.
passif et sa valeur comptable dans les états IAS 12.5
financiers qui généreront un montant imposable ou
déductible lorsque la valeur comptable de l'actif ou
du passif sera recouvrée ou réglée.
IFRS pour PME Glossaire
4. Comptabilisation et évaluation
Page 118
Principes généraux
2880
Les impôts différés sont provisionnés au titre de Similaire à IFRS pour PME. Il existe également
toutes les différences temporelles et du report en d'autres exceptions concernant la comptabilisation
avant des pertes fiscales non utilisées, sauf initiale d'un actif et d'un passif dans une
exceptions telles que la comptabilisation initiale du transaction qui n'est pas un regroupement
goodwill et les différences de base externes (c'est- d'entreprises et n'affecte ni le bénéfice comptable
à-dire les différences temporelles liées à des ni le bénéfice imposable au moment de la
participations dans des filiales, des succursales, transaction.
des coentreprises ou des entreprises associées) En outre, IAS 12 prévoit une exemption pour les
résultant de participations étrangères qui ont différences de base externes, qu'il s'agisse d'un
essentiellement un caractère permanent. investisseur national ou étranger.
IFRS pour PME § 29.9, 29.15 - 29.16 IAS 12.15, .24, .34, .39
Une dépréciation est comptabilisée de manière à Le concept de dépréciation n'est pas applicable,
ce que la valeur nette comptable de l'actif d'impôt mais un actif d'impôt différé est comptabilisé
différé soit égale au montant le plus élevé dont le uniquement lorsqu'il est probable que les
recouvrement est plus probable qu'improbable. bénéfices imposables futurs suffiront pour
Une entité doit évaluer les actifs et passifs d'impôt recouvrer l'actif d'impôt différé. La valeur nette
différé suivant les taux d'impôt (et les lois fiscales) comptable de l'actif d'impôt différé devrait être
qui ont été adoptés ou quasi adoptés à la date de identique, mais les « full IFRS » n'imposent pas la
clôture. présentation d'informations sur les actifs d'impôt
Les actifs et passifs d'impôt différé ne sont pas différés non comptabilisés.
actualisés. Identique à IFRS pour PME.
Lorsqu'une entité est assujettie à des taux d'impôt IAS 12.47, .49, .53
différents selon les différents niveaux de résultat
imposable, elle évalue les passifs (actifs) d'impôt
différé aux taux moyens applicables aux périodes
au cours desquelles il est probable que les
différences temporelles s'inverseront.
IFRS pour PME § 29.18, 29.19, 29.21 - 29.24
La valeur nette comptable de l'actif d'impôt différé Similaire à IFRS pour PME. La valeur comptable de
est réexaminée à chaque date de clôture ; la l'actif d'impôt différé est examinée à chaque date de
dépréciation est ajustée afin de refléter clôture et diminuée lorsqu'il n'est plus probable que
l'évaluation actuelle des bénéfices imposables des bénéfices imposables futurs suffisants seront
futurs. disponibles pour permettre de recouvrer l'actif
IFRS pour PME § 29.22 d'impôt différé. Ce dernier est de nouveau
augmenté s'il devient probable ultérieurement que
des bénéfices imposables suffisants seront
disponibles.
La valeur nette comptable d'un actif d'impôt différé
devrait être identique.
IAS 12.56
Page 119
IFRS pour PME « Full IFRS »
Les impôts exigibles et différés sont comptabilisés Similaire à IFRS pour PME.
dans la même composante du compte de résultat L'impôt exigible et différé est comptabilisé dans le
global total que la transaction ou l'événement résultat, sauf si l'impôt résulte d'une transaction ou
ayant généré la charge fiscale. d'un événement comptabilisé(e) en dehors du
IFRS pour PME § 29.27 compte de résultat (soit dans les autres éléments
du résultat global soit directement en capitaux
propres) au cours de la même période ou d'une
période différente.
IAS 12.58, .61A, .68
C. Autres éléments
L'impôt relatif aux dividendes payé ou payable à Identique à IFRS pour PME.
l'administration fiscale pour le compte des IAS 12.65A
actionnaires (par exemple les retenues à la source)
est comptabilisé en capitaux propres en tant que
faisant partie des dividendes.
IFRS pour PME § 29.26
Une entité doit comptabiliser un impôt différé sur IAS 12 ne fournit aucun commentaire précis. Dans
ses positions fiscales incertaines pour lesquelles la pratique, une entité comptabilisera le passif
un redressement serait possible en cas de contrôle évalué soit comme la meilleure estimation soit
fiscal. comme une probabilité moyenne pondérée des
L'impôt différé est évalué en utilisant la probabilité résultats possibles, si la probabilité est supérieure
moyenne pondérée de tous les résultats à 50 %.
envisageables, en supposant que l'administration Cependant, un projet d'amendement à IAS 12
fiscale contrôlera les montants publiés et aura prévoit une estimation identique à celle, nouvelle,
connaissance de toutes les informations prévue par IFRS pour PME.
pertinentes.
IFRS pour PME § 29.8, 29.24
Compensation
2892
Une entité compense les actifs d'impôts exigibles La compensation de l'impôt exigible est identique à
et les passifs d'impôts exigibles, ou compense les IFRS pour PME.
Page 120
IFRS pour PME « Full IFRS »
actifs d'impôt différé ou les passifs d'impôt différé Pour la compensation des impôts différés, IAS 12
uniquement lorsqu'elle dispose d'un droit n'impose pas un échéancier détaillé des dates de
juridiquement exécutoire de compenser les renversement de chaque différence temporelle.
montants et qu'elle a l'intention régler le montant IAS 12 impose de compenser les actifs et passifs
net ou d'opérer simultanément la réalisation de de la même entité fiscale si et seulement s'ils
l'actif et le règlement du passif. concernent des impôts sur le résultat prélevés par
IFRS pour PME § 29.29 la même administration fiscale et que l'entité a un
droit juridiquement exécutoire de compenser les
actifs et passifs d'impôt exigible.
IAS 12.71, .74 et.75
Remarque Les domaines couverts par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME sont les suivants
:
- les actifs comptabilisés à la juste valeur,
- la réévaluation des actifs d'impôt différé non comptabilisés,
- les impôts différés découlant d'un regroupement d'entreprises,
- les impôts exigibles et différés liés à des transactions dont le paiement est fondé sur des actions,
- les écarts de change liés à des actifs ou passifs d'impôt différé à l'étranger.
I. Contrats de location
1. Définition et champ d'application
Accord par lequel le bailleur cède au preneur, pour Identique à IFRS pour PME.
une période déterminée, le droit d'utilisation d'un IAS 17.4
actif en échange d'un paiement ou d'une série de
paiements.
IFRS pour PME Glossaire
La section sur les contrats de location s'applique à la Identique à IFRS pour PME sauf pour 5 et 6.
comptabilisation de tous les contrats de location à IAS 17.2, IFRIC 4
l'exception :
- des contrats de location portant sur la prospection ou
l'utilisation de minéraux,
- des accords de licence portant sur des éléments tels
que des films cinématographiques et des
Page 121
IFRS pour PME « Full IFRS »
enregistrements vidéo,
- des immeubles de placement,
- des actifs biologiques,
- des contrats de location qui pourraient entraîner une
perte pour l'une des parties par suite de clauses
contractuelles non liées aux variations du prix des
actifs loués, aux variations des cours de change, ou à
un non-paiement de l'une des contreparties,
- des contrats de location simple déficitaires.
Les accords qui ne prennent pas la forme juridique
d'un contrat de location mais qui transfèrent le droit
d'utiliser des actifs en contrepartie de paiements sont
des contrats de location en substance et sont
comptabilisés comme tels.
IFRS pour PME § 20.1 - 20.3
Caractéristiques générales
2906
Un contrat de location est classé comme un contrat Identique à IFRS pour PME.
de location-financement s'il transfère au preneur la IAS 17.8, .10
quasi-totalité des risques et des avantages
inhérents à la propriété. Tous les autres contrats de
location sont traités comme des contrats de location
simple. Qu'un contrat de location soit qualifié de
contrat de location-financement ou de contrat de
location simple dépend de la substance de la
transaction plutôt que de la forme juridique du
contrat.
IFRS pour PME § 20.4 - 20.5
Exemples de situations qui conduiraient normalement à classer un contrat de location en contrat de location-
financement
2908
Page 122
IFRS pour PME « Full IFRS »
Transactions de cession-bail
2910
Contrats de location-financement
2914
Les actifs et passifs sont comptabilisés à la juste Identique à IFRS pour PME.
valeur ou à la valeur actualisée des paiements IAS 17.20, .25, .27
minimaux au titre de la location au début du contrat,
si celle-ci est inférieure. La valeur des paiements
minimaux au titre de la location est actualisée en
appliquant le taux d'intérêt implicite du contrat.
Evaluation ultérieure : les actifs sont amortis
conformément aux règles édictées par IFRS pour
PME pour les actifs similaires ou sur la durée du
contrat de location, si celle-ci est inférieure. Le
preneur ventile les paiements minimaux au titre de la
location entre la charge financière et l'amortissement
du solde de la dette.
IFRS pour PME § 20.9 - 20.12
Les paiements au titre d'un contrat de location Similaire à IFRS pour PME, à l'exception des
simple sont comptabilisés en charges sur une base ajustements attendus au titre de l'inflation.
linéaire pendant toute la durée du contrat de IAS 17.33
Page 123
IFRS pour PME « Full IFRS »
Contrats de location-financement
2920
Les actifs détenus en vertu d'un contrat de location- Identique à IFRS pour PME.
financement sont comptabilisés et présentés par le IAS 17.36
bailleur comme des créances pour un montant égal à
l'investissement net dans le contrat de location.
IFRS pour PME § 20.17
Ces actifs sont comptabilisés en fonction de leur Similaire à IFRS pour PME, à l'exception des
nature et amortis conformément à la méthode ajustements attendus au titre de l'inflation.
normale d'amortissement applicable à des actifs IAS 17.49 -.51,.53
similaires.
Les produits locatifs sont comptabilisés sur une
base linéaire pendant toute la durée du contrat de
location à moins qu'une autre base de
comptabilisation ne soit plus représentative de
l'échelonnement dans le temps de la diminution de
l'avantage retiré de l'utilisation de l'actif loué ou que
les loyers soient indexés sur l'inflation prévue afin de
compenser la hausse attendue des coûts pour le
bailleur.
IFRS pour PME § 20.24 - 20.25
Remarque Les domaines couverts par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME sont les suivants
:
- des commentaires sur la mise en oeuvre,
- les avantages dans les contrats de location simple (SIC 15),
- l'appréciation de la substance de transactions prenant la forme juridique d'un contrat de location (SIC 27).
Page 124
II. Monnaies étrangères
1. Définitions
Monnaie fonctionnelle
2930
Monnaie de présentation
2932
Monnaie utilisée pour la présentation des états Identique à IFRS pour PME.
financiers. IAS 21.8
IFRS pour PME Glossaire
2. Monnaie fonctionnelle
Principes généraux
2934
Toutes les composantes des états financiers sont Similaire à IFRS pour PME.
évaluées dans la monnaie fonctionnelle. Toutes les IAS 21.17, .21
transactions conclues dans des monnaies
différentes de la monnaie fonctionnelle sont
considérées comme des transactions en monnaie
étrangère.
IFRS pour PME § 30.6 - 30.7
Page 125
IFRS pour PME « Full IFRS »
Les écarts de change liés à des éléments Identique à IFRS pour PME, à l'exception du fait
monétaires sont comptabilisés en résultat de la que les écarts de change liés à un élément
période, à l'exception des écarts liés à des monétaire faisant partie d'un investissement net
éléments monétaires qui font partie de dans une activité à l'étranger, sont repris en
l'investissement net d'une entité dans une activité à résultat lors de la cession de l'activité étrangère.
l'étranger (sous réserve du respect des critères IAS 21.28, .30, .32
stricts de qualification en tant qu'un investissement
net). Dans les états financiers consolidés, ces
écarts de change sont comptabilisés dans une
composante distincte des capitaux propres.
Il est interdit de recycler en résultat les écarts de
change cumulés comptabilisés précédemment en
capitaux propres lors de la cession d'une activité
étrangère.
IFRS pour PME § 30.10, 30.12 - 31.13
3. Monnaie de présentation
Principes généraux
Page 126
2944
Une entité peut choisir la monnaie de présentation Identique à IFRS pour PME.
de ses états financiers. Si la monnaie de IAS 21.38
présentation est différente de la monnaie
fonctionnelle, une entité convertit ses résultats et sa
situation financière dans la monnaie de
présentation.
IFRS pour PME § 30.17
Les actifs et les passifs sont convertis au cours de Similaire à IFRS pour PME, à l'exception du fait
clôture à la date du bilan ; les produits et les que les écarts de change cumulés liés à des
charges sont convertis au cours de change en activités à l'étranger, initialement comptabilisés en
vigueur aux dates des transactions (en l'absence capitaux propres, sont recyclés en résultat lors de
de fluctuations importantes, les taux moyens la cession de l'activité à l'étranger.
peuvent être utilisés). Tous les écarts de change IAS 21.39 -.40, .48
en résultant sont comptabilisés dans les autres
éléments du résultat global.
Les entités du groupe peuvent utiliser des
monnaies fonctionnelles différentes. Lors de leur
préparation, les états financiers de toutes les
entités sont convertis dans la monnaie de
présentation de l'entité présentant des états
financiers.
IFRS pour PME § 30.18 - 30.19
Remarque Le domaine couvert par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME concerne l'incidence
fiscale de tous les écarts de change.
III. Hyperinflation
1. Définition
2950
Page 127
2. Présentation
2952
Pour une entité dont la monnaie fonctionnelle est la Identique à IFRS pour PME.
monnaie d'une économie hyperinflationniste, les états IAS 29.8 -.9
financiers sont exprimés dans l'unité de mesure en
vigueur à la clôture. Le profit ou la perte sur la
situation monétaire nette est incluse dans le résultat et
doit être présenté(e) séparément.
IFRS pour PME § 31.3, 31.13
Les événements postérieurs ne donnant pas lieu à Identique à IFRS pour PME.
ajustement sont liés à des situations apparues IAS 10.3b
postérieurement à la date de clôture.
Ils font uniquement l'objet d'une information dans les
Page 128
IFRS pour PME « Full IFRS »
2. Comptabilisation et évaluation
Dividendes
2964
Date d'approbation
2966
L'entité doit indiquer la date d'approbation des états Similaire à IFRS pour PME.
financiers et mentionner qui a donné cette IAS 10.4 -.6
approbation. Elle doit également indiquer si les
propriétaires de l'entité ou d'autres personnes ont le
pouvoir de modifier les états financiers après leur
publication.
IFRS pour PME § 32.9
2970
Une partie liée est une personne ou une entité qui Similaire à IFRS pour PME.
est liée à l'entité qui prépare ses états financiers IAS 24.9
(l'entité présentant les états financiers).
Les principales catégories de parties liées sont :
- les filiales,
- les sociétés apparentées (soeurs ou cousines),
- les entreprises associées,
- les coentreprises,
- les principaux dirigeants de l'entité et de sa société
mère (y compris les membres de leur famille proche),
- les parties (y compris, le cas échéant, les membres
de leur famille proche) exerçant un contrôle, un
Page 129
IFRS pour PME « Full IFRS »
2. Informations à fournir
2972
Lorsqu'il existe des transactions entre parties liées, la Similaire à IFRS pour PME
nature de la relation, le montant des transactions et IAS 24.17
les soldes ainsi que d'autres informations
nécessaires à la compréhension des états financiers
sont indiqués dans les notes annexes (par exemple,
les volumes et les montants des transactions, les
soldes et les politiques tarifaires).
IFRS pour PME § 33.9
Définitions
2976
Comptabilisation et évaluation
2978
Une entité qui se livre à une activité agricole évalue Similaire à IFRS pour PME ; néanmoins, la
ses actifs biologiques à la juste valeur diminuée des possibilité de ne pas évaluer les actifs
coûts de la vente, si cette juste valeur peut biologiques à leur juste valeur est limité aux cas
Page 130
IFRS pour PME « Full IFRS »
facilement être déterminée sans coût ou effort où celle-ci ne peut être estimée avec fiabilité.
excessif. Lorsque le modèle de la juste valeur n'est Ceci est le cas pour les actifs biologiques pour
pas utilisé, l'entité évalue ses actifs au coût diminué lesquels les prix ou les valeurs déterminés par le
du cumul des amortissements et des dépréciations. marché ne sont pas disponibles et pour lesquels
Le produit agricole récolté à partir des actifs les méthodes d'évaluation alternatives de la juste
biologiques doit être évalué à la juste valeur valeur ne sont pas fiables. Dans ce cas, les
diminuée des frais estimés du point de vente au actifs biologiques sont évalués à leur coût.
moment de la récolte. IAS 41.12 -.13.26, .30
Les profits et les pertes lors de la comptabilisation
initiale ou résultant des variations de juste valeur
ultérieures sont comptabilisés dans le résultat de la
période.
IFRS pour PME § 34.4 - 34.6, 34.8 - 34.9
2. Industries d'extraction
Comptabilisation et évaluation
2982
Une entité ayant une activité extractive Les actifs au titre de la prospection et de
comptabilise ses dépenses d'exploitation en tant l'évaluation sont évalués au coût. Une entité doit
que composant d'une immobilisation incorporelle déterminer une méthode comptable précisant
ou corporelle en appliquant les dispositions des quelles dépenses sont comptabilisées en actifs de
sections 17 et 18. prospection et d'évaluation. En « full IFRS », la
IFRS pour PME § 34.11 possibilité de comptabiliser une immobilisation est
limitée à certaines dépenses.
IFRS 6.8 -.9
Un accord entre l'Etat ou d'autres collectivités Similaire à IFRS pour PME ; néanmoins, les
publiques conclu avec un opérateur du secteur commentaires sont plus détaillés.
privé afin de développer, d'exploiter et de maintenir IFRIC 12.2
des infrastructures, telles que des routes, des
prisons et des hôpitaux.
IFRS pour PME § 34.12
Catégories et comptabilisation
2988
Page 131
IFRS pour PME « Full IFRS »
L'opérateur privé enregistre soit une immobilisation Identique à IFRS pour PME.
financière, soit une immobilisation incorporelle. IFRIC 12.15 -.17, .23, .26
L'opérateur comptabilise un actif financier dans la
mesure où il dispose d'un droit contractuel
inconditionnel de recevoir de la trésorerie ou tout
autre actif financier de la part du concédant.
Une immobilisation incorporelle est comptabilisée par
l'opérateur dans la mesure où il reçoit un droit (une
licence) de faire payer les usagers du service public.
L'immobilisation financière ou le droit incorporel sont
évalués à leur juste valeur.
Leur évaluation ultérieure suit les prescriptions
respectivement de la section 11 Instruments financier
de base, de la section 12 Autres instruments
financiers et de la section 18 Immobilisations
incorporelles autres que le goodwill.
IFRS pour PME § 34.13 - 34.15
Remarque Les domaines couverts par les « full IFRS » mais non repris par IFRS pour PME sont les suivants
:
- les subventions publiques relatives à des actifs biologiques,
- le champ d'application et les éléments du coût des actifs au titre de la prospection et de l'évaluation (IFRS
6).
2992
Une composante dont l'entité s'est séparée ou qui Identique à IFRS pour PME, à l'exception du fait
est classée comme détenue en vue de la vente. que le glossaire d'IFRS pour PME comporte une
Elle représente une ligne d'activité ou une région référence à la classification comme détenu en vue
géographique principale et distincte ou fait partie de la vente.
d'un plan unique et coordonné pour se séparer IFRS 5.32
d'une ligne d'activité ou d'une région géographique
principale et distincte.
Il peut s'agir également d'une filiale acquise
exclusivement en vue de la revente.
IFRS pour PME Glossaire
2. Présentation
2994
Page 132
IFRS pour PME « Full IFRS »
Les montants au titre des activités abandonnées Les activités abandonnées sont présentées
doivent être identifiés et comptabilisés dans l'état séparément dans le résultat global et dans le
du résultat global. tableau des flux de trésorerie. D'autres
IFRS pour PME § 5.5e informations sur les activités abandonnées doivent
être présentées.
IFRS 5.33
2996
Non traité. La décision de vendre un actif ou les Un actif non courant (ou un groupe destiné à être
plans visant à abandonner l'activité à laquelle cédé) est classé comme détenu en vue de la vente
l'actif appartient sont considérés comme un indice si sa valeur comptable est recouvrée
de perte de valeur. principalement par le biais d'une transaction de
IFRS pour PME § 27.9f vente plutôt que par l'utilisation continue.
Cela est le cas si l'actif (ou le groupe destiné à être
cédé) est disponible en vue de la vente immédiate
dans son état actuel, si sa vente est hautement
probable et devrait être achevée dans un délai d'un
an à compter de sa classification.
Les actifs (ou groupes destinés à être cédés)
classés comme détenus en vue de la vente :
- sont comptabilisés à leur valeur comptable ou à
leur juste valeur diminuée des coûts de la vente, si
celle-ci est inférieure,
- ne sont ni dépréciés ni amortis,
- sont présentés séparément au bilan.
IFRS 5.1.6 -.7.15, .38
Remarque IFRS pour PME ne comporte pas de section sur des éléments pour lesquels la norme n'impose
pas de présenter des informations. Ces éléments sont :
- les secteurs opérationnels (IFRS 8),
- le résultat par action (IAS 33),
- l'information financière intermédiaire (IAS 34).
Page 133
IFRS pour PME, éd. 2009
TITRE III EXEMPLE D'ÉTATS FINANCIERS ILLUSTRÉS IFRS POUR PME
3000
SECTION I Etats financiers consolidés IFRS pour PME au 31 décembre 20X2 (entreprise non
primo adoptante)
3005 Remarque liminaire Cet exemple d'états financiers consolidés est une adaptation, réalisée par nos soins, des états
financiers (« Illustrative financial statements ») présentés en annexe de la norme IFRS pour PME.
Ces états financiers, élaborés conformément à la norme IFRS pour PME, présentent les comptes consolidés d'un petit
groupe composé d'une société holding et d'une société de production et de distribution.
Pour une bonne compréhension des différents états présentés, les éléments suivants doivent être pris en compte :
1. Exemple d'états financiers IFRS pour PME d'un groupe appliquant déjà les IFRS pour PME Le groupe ABC
SA n'est pas un premier adoptant de la norme IFRS pour PME. Il a été retenu comme hypothèse que les comptes de
l'exercice précédent avaient été également présentés selon la norme IFRS pour PME. Ainsi, toutes les conséquences
de la première adoption de la norme ne sont pas prises en compte.
Pour compléter l'exemple présenté, on trouvera en Section II un exemple de note annexe relatif à la première application
de la norme IFRS pour PME (voir n° 3605).
2. Présentation des états financiers La norme IFRS pour PME ne propose pas de formats particuliers d'états
financiers.
Seules sont imposées des informations minimales en application des sections suivantes de la norme :
- Section 4 - Statement of Financial Position,
- Section 5 - Statement of Comprehensive Income and Income Statement,
- Section 6 - Statement of Changes in Equity end Statement of Income and Retained Earnings,
- Section 7 - Statement of Cash Flows,
- Section 8 - Notes to the Financial Statements.
Les autres sections de la norme détaillent également les informations particulières à mentionner en annexe.
A. Compte de résultat et variation des capitaux propres (exercice clos le 31 décembre 20X2)
1. Présentation en un seul état (état du résultat global et des résultats non distribués)
3010 Conformément au paragraphe 3.18 de la norme, les états financiers illustrés ci-après présentent un état unique du
résultat global et des résultats non distribués, plutôt que deux états distincts - un état du résultat global et un tableau de
variation des capitaux propres. Cela n'est acceptable que dans la mesure où les variations des capitaux propres
intervenues au cours de l'exercice ne résultent que du résultat de l'exercice, du versement des dividendes, de l'impact de
corrections d'erreurs ou de changements de méthodes.
Deux états de résultat global et de résultats non distribués sont fournis afin d'illustrer le choix de présentation des charges
Page 134
et produits, par nature ou par fonction (voir le paragraphe 5.11 de la norme), voir n° 3012 et n° 3014.
3012
Remarques :
1. Le format de présentation ci-dessus regroupe les dépenses selon leur nature (matières premières, produits
consommables, salaires et avantages du personnel, dotations aux amortissements, dépréciation...).
2. Le Groupe ABC a choisi de présenter un état unique de résultat global et des résultats non distribués plutôt qu'un
état du résultat global distinct d'un tableau de variations des capitaux propres, dès lors que seul le versement des
dividendes a affecté les capitaux propres du Groupe au cours de l'exercice 20X2.
3014
Remarques :
Page 135
1. Le format de présentation ci-dessus regroupe les dépenses selon leur fonction.
2. Le Groupe ABC a choisi de présenter un état unique de résultat global et des résultats non distribués plutôt qu'un
état du résultat global distinct d'un état de variations des capitaux propres, dès lors que seul le versement des
dividendes a affecté les capitaux propres du Groupe au cours de l'exercice 20X2.
a. Etat du résultat net et des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres
3050 L'entité peut choisir de présenter le résultat global en un ou deux états séparés. Lorsque l'entité choisit une présentation
en deux états, elle présente :
- un compte de résultat détaillant les produits et charges de l'exercice (non présenté ici) ;
- un état des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres. Un exemple de cet état est proposé
ci-après.
20X2 € 20X1 €
Résultat net 384 706 267 588
Ecarts de conversion - -
Réévaluation des instruments dérivés de couverture - -
Ecarts actuariels sur les régimes à prestations définies - -
Quote-part des gains et pertes comptabilisés directement
en capitaux propres des entreprises mises en équivalence
Impôts - -
Total des gains et pertes comptabilisés directement
en capitaux propres 0 0
Résultat net et gains et pertes comptabilisés
directement en capitaux propres 384 706 267 588
Dont part du Groupe 384 706 267 588
Dont part des intérêts minoritaires 0 0
Remarques La norme IFRS pour PME fait état de trois types d'opérations pouvant être comptabilisées directement en
capitaux propres (5.4) :
- les gains et pertes liées à la conversion des états financiers en monnaie étrangère des filiales (30.18) ;
- les gains et pertes actuarielles sur les régimes à prestations définies ; la comptabilisation des écarts actuariels
directement en capitaux propres est une option (28.24) ;
- les variations de juste valeur des instruments de couverture (12.23).
La norme indique par ailleurs que doit également apparaître en gains ou pertes comptabilisés directement en capitaux
propres la quote-part des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres des entreprises associées ou des
co entreprises mises en équivalence (5.5). Les effets d'impôts doivent être comptabilisés également directement en
capitaux propres (29.27) mais aucune précision n'est toutefois apportée concernant la mention de ces montants en brut
ou en net. A notre avis, peut être présenté soit le montant brut avec le montant total de l'impôt sur une autre ligne, soit le
montant net.
Page 136
en capitaux
1 2 3 4 5 6 7 8
Capitaux
propres 30 2 003 2 033 2 033
clôture N-2 000 765 765 0 765
Changement
de méthodes
comptables
Capitaux
propres
clôture N-2 30 2 003 2 033 2 033
corrigée 000 0 0 765 0 765 0 765
Opérations sur
capital
Paiements
fondés
sur des actions
Opérations sur
titres
auto-détenus
(100 (100
Dividendes (100 000) 000) 000)
Résultat net 267 267
de l'exercice 267 588 588 588
Gains et
pertes
comptabilisés
directement en
capitaux 0 0 0
Résultat net
et gains
et pertes
comptabilisés
directement
en capitaux 267 267
propres 267 588 588 588
Variations de
périmètre
Capitaux
propres 30 2 171 2 201 2 201
clôture N-1 000 353 353 353
Changement
de méthodes
comptables
Capitaux
propres
clôture N-1 30 2 171 2 201 2 201
corrigée 000 353 353 353
Opérations sur
capital
Paiements
fondés
sur des actions
Opérations sur
titres
auto-détenus
(150 (150
Dividendes (150 000) 000) 000)
Résultat net de 384 384
l'exercice 384 706 706 706
Page 137
Gains et
pertes
comptabilisés
directement en
capitaux 0 0 0
Résultat net
et gains
et pertes
comptabilisés
directement
en capitaux 384 384
propres 384 706 706 706
Variation de
périmètre
Capitaux 2 436
propres 30 2 406 2 436 059
clôture N 000 059 059
3090 Le bilan illustré ci-après présente les actifs courants puis les actifs non courants, de même les passifs courants, les
passifs non courants puis les capitaux propres (par ordre croissant de liquidité).
Une présentation par ordre décroissant de liquidité, requise par certaines législations, est également autorisée par la
norme IFRS pour PME. En outre, les libellés des titres des états financiers peuvent différer de ceux retenus dans cet
exemple illustratif (conformément au paragraphe 3.22 de la norme).
Page 138
Notes 20X2 € 20X1 € 20X0
(1)
€
Part à long terme des obligations
envers le personnel 19 5 679 5 076 5 066
Part à long terme des passifs liés aux
contrats de location-financement 20 23 163 44 624 64 508
78 842 199 700 219 574
Total PASSIF 898 174 956 921 850 904
Capitaux propres
Capital social 22 30 000 30 000 30 000
Résultats non distribués 4 2 406 059 2 171 353 2 003 765
2 436 059 2 201 353 2 033 765
Total PASSIF ET CAPITAUX PROPRES 3 334 233 3 158 274 2 884 669
(1) La norme IFRS pour PME ne requiert pas de bilan à l'ouverture de la période comparative la plus ancienne (présentée
en italique). Cette information est toutefois fournie dans le cadre de cet exemple afin d'aider à la compréhension des
montants s'y rapportant dans l'état des flux de trésorerie.
3100
Page 139
Notes 20X2 € 20X1 €
Augmentation (diminution) nette de la trésorerie
et équivalents de trésorerie 38 532 (91 475)
Trésorerie et équivalents de trésorerie à l'ouverture de
l'exercice (93 432) (1 957)
Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture (93 432)
de l'exercice 23 (54 900)
Remarques :
20X2 € 20X1 €
(a) : charges financières payées en trésorerie 25 566 35 512
(b) : impôts sur les sociétés payés en trésorerie 190 316 173 211
(c) : y compris les pertes de change non réalisées 1 000 -
3200
3.24 ABC Holding SA (la Société) est une société anonyme de droit français. Son siège social et
son principal établissement sont situés à Paris. Le Groupe ABC se compose de la société ABC
Holding SA et de sa filiale ABC Négoce SAS détenue à 100 %. Le Groupe a pour principale
activité la fabrication et le négoce de composants électroniques.
3210
3.3 Les états financiers consolidés ont été établis conformément à la norme IFRS pour PME
publiée par l'IASB. Ils sont libellés en euros.
Base de consolidation
9.23 Les états financiers consolidés comprennent les états financiers de ABC Holding SA et de sa
filiale détenue à 100 %.
9.15 L'ensemble des transactions, soldes, produits et charges intragroupe a été éliminé.
Participation dans des entreprises associées
14.5 Les participations dans des entreprises associées sont comptabilisées à leur coût, diminué
d'éventuelles dépréciations.
14.6 Les dividendes reçus de ces participations sont comptabilisés quand le droit à dividendes est
établi. Ils sont présentés dans les autres revenus.
Comptabilisation des produits des activités ordinaires
23.10 Les produits sont comptabilisés lorsque les biens sont livrés et qu'il y a eu transfert de
propriété.
23.28 Les royalties provenant de licences de fabrication des produits brevetés sont enregistrées
linéairement sur la durée de la licence.
23.3 Les produits sont évalués à la juste valeur de la contrepartie reçue ou à recevoir, nets des
remises et des taxes liées à la vente.
Coûts d'emprunts
Page 140
25.2 Tous les coûts d'emprunts sont comptabilisés en charges, sur la période à laquelle ils se
rapportent.
Impôts sur le résultat
29.2 La charge d'impôt sur le résultat correspond à la somme des impôts exigibles et des impôts
différés.
L'impôt exigible est basé sur le résultat imposable de l'exercice.
29.14 Un impôt différé est comptabilisé sur les différences entre les valeurs comptables des actifs
ou des passifs et leurs bases fiscales (communément appelées différences temporelles).
29.15a Un passif d'impôt différé est comptabilisé pour toutes les différences temporelles susceptibles
d'augmenter dans l'avenir les bases imposables.
29.15b 29.15c Un actif d'impôt différé est comptabilisé pour les montants d'impôts sur le résultat
29.21 recouvrables au cours d'exercices futurs au titre de différences temporelles déductibles, du
report en avant de pertes fiscales ou de crédits d'impôts non utilisés.
Les actifs d'impôts différés ne sont maintenus que pour le montant maximum pour lequel la
probabilité de recouvrement est plus probable qu'improbable, sur la base du résultat fiscal
29.22 actuel ou d'estimation du résultat fiscal futur.
Le montant net des impôts différés est revu à chaque date d'arrêté et ajusté sur les bases des
dernières prévisions de résultat imposable. Les ajustements éventuels sont comptabilisés en
29.18 résultat.
Les impôts différés sont calculés sur la base du taux d'impôt susceptible de s'appliquer pour
la période au cours de laquelle les différences temporelles se résorberont. Le taux d'impôt
retenu correspond au taux adopté ou quasi adopté à la fin de la période comptable.
Immobilisations corporelles
17.15 Les immobilisations incorporelles sont comptabilisées à leur coût diminué des amortissements
et des pertes de valeur éventuelles.
17.18 17.22 Les amortissements sont déterminés sur la base d'une répartition linéaire du coût des actifs
diminué de leur valeur résiduelle sur leur durée de vie estimée. Les taux d'amortissement
suivants ont été retenus :
- constructions : 2 % ;
- matériel et autres équipements : de 10 % à 30 %.
17.19 En cas d'indication qu'une variation significative s'est produite pour le taux d'amortissement, la
durée de vie estimée ou la valeur résiduelle d'un actif, le plan d'amortissement de
l'immobilisation concernée est révisé de manière prospective afin de refléter les nouvelles
hypothèses.
Immobilisations incorporelles
18.10 18.18 18.19 Les immobilisations incorporelles se composent de logiciels informatiques évalués au coût
18.24 d'acquisition diminué des amortissements et des pertes de valeur éventuelles.
Ils sont amortis linéairement sur une durée de vie estimée de 5 ans.
En cas d'indication qu'une variation significative s'est produite pour le taux d'amortissement, la
durée de vie estimée ou la valeur résiduelle d'un actif, le plan d'amortissement de
l'immobilisation concernée est révisé de manière prospective afin de refléter les nouvelles
hypothèses.
Dépréciation des actifs
27.7 A chaque clôture comptable, les immobilisations corporelles, incorporelles ainsi que les titres
de participation dans les entreprises associées sont analysés afin de déterminer s'il existe un
indice de perte de valeur. Si un tel indice existe, la valeur recouvrable de chaque actif (ou
groupe d'actif) est estimée et comparée à la valeur nette comptable. Si la valeur recouvrable
est plus faible, la valeur nette comptable est réduite d'autant et une perte de valeur est
immédiatement comptabilisée en résultat.
27.2 De même, à chaque date de clôture, les stocks font l'objet d'un test de dépréciation en
comparant la valeur comptable de chaque article en stocks (ou groupe d'articles similaires) à
son prix de vente diminué des coûts restant à engager et des coûts de commercialisation. Si
un article en stock est déprécié, sa valeur comptable est réduite au prix de vente diminué des
coûts restant à engager et des coûts de commercialisation et une dépréciation est
immédiatement comptabilisée en résultat.
27.4 27.29 27.30 En cas de reprise de valeur, la valeur nette comptable de l'actif (ou du groupe d'actifs) est
27.31 réestimée jusqu'à sa nouvelle valeur recouvrable (prix de vente diminué des charges
éventuelles restant à engager et des frais sur ventes en cas de stocks) ; cette nouvelle valeur
recouvrable ne peut excéder celle qui aurait été obtenue à cette date si aucune dépréciation
n'avait été enregistrée pour cet actif (ou ce groupe d'actifs) précédemment. La reprise de la
perte de valeur est enregistrée au compte de résultat.
Contrats de location
Page 141
20.4 Les locations sont qualifiées de location-financement si le contrat transfère au Groupe la
quasi-totalité des risques et avantages liés à la détention du bien. Les autres contrats de
location sont qualifiés de contrat de location simple.
20.9 20.11 20.12 Les droits sur les actifs détenus en vertu d'un contrat de location-financement sont
comptabilisés comme des immobilisations du Groupe pour la juste valeur du bien (ou, si elle
est plus faible, pour la valeur actuelle des loyers minimum à payer) au premier jour du contrat.
La contrepartie est inscrite au passif du bilan en tant que dette liée à des contrats de location-
financement. Les loyers sont scindés entre, d'une part, une charge financière et, d'autre part,
le remboursement de la dette de manière à obtenir l'extinction complète, par application d'un
taux d'intérêt fixe, de la dette au terme du contrat. Les charges financières sont enregistrées
dans le compte de résultat. Les actifs détenus en vertu d'un contrat de location-financement
sont inclus dans les immobilisations corporelles et amortis, ainsi qu'éventuellement dépréciés,
de la même manière que les autres immobilisations corporelles dont le Groupe est
propriétaire.
20.15 Les loyers versés en vertu d'un contrat de location simple sont comptabilisés en charges,
d'une manière linéaire, sur la durée du contrat de location concerné.
Stocks
13.4 13.18 13.19 Les stocks sont enregistrés, selon la méthode du premier entré-premier sorti, à leur coût
d'acquisition ou de revient, ou, si celui-ci est inférieur, à leur prix de vente diminué des coûts
restant à engager et des coûts de distribution.
Créances clients et autres comptes débiteurs
11.13 La plupart des ventes sont réalisées sur la base de conditions normales de crédit ; les
créances clients ne portent pas intérêt. Quand la durée de crédit excède les conditions
généralement pratiquées, les créances clients sont valorisées au coût amorti selon la
méthode du taux d'intérêt effectif.
11.21 A chaque date de clôture comptable, la valeur nette comptable des créances clients et des
autres comptes débiteurs est revue afin de déterminer s'il existe des risques objectifs de
recouvrabilité. Si oui, une dépréciation est immédiatement comptabilisée au compte de
résultat.
Dettes fournisseurs
11.13 Les dettes fournisseurs sont des passifs déterminés sur la base de conditions normales de
30.10 crédit et ne portent pas intérêt.
Les dettes fournisseurs libellées en devises étrangères sont converties en euros en utilisant
le taux de conversion à la date de clôture. Les pertes et gains de change sont enregistrés
respectivement en autres charges ou autres produits d'exploitation.
Emprunts et découverts bancaires
11.14a 11.16 Les charges financières sur emprunts et découverts bancaires sont déterminées selon la
méthode du taux d'intérêt effectif et comptabilisées au compte de résultat.
Avantages à long terme au personnel
28.9 Les avantages à long terme au personnel sont relatifs aux indemnités de départ à la retraite.
28.14 Tous les salariés, à l'exception des dirigeants en bénéficient. La provision est déterminée sur
la base de la convention collective et en fonction d'hypothèses actuarielles. Le Groupe ne
contribue pas à un fonds.
28.18 Les charges liées à cet avantage sont comptabilisées sur la durée de travail des salariés,
28.41k selon la méthode des unités de crédit projetées, en retenant les hypothèses suivantes :
- taux d'augmentation des salaires : 2 %
- rotation du personnel : sur la base des statistiques récentes du Groupe
- taux d'actualisation : taux de rendement des obligations de qualité élevée.
Provision pour garantie
21.4 Tous les produits vendus par le Groupe sont garantis un an. Selon le cas, les produits sont
21.7 réparés ou remplacés. Une provision relative à cet engagement de garantie, estimée sur la
base des coûts constatés, est comptabilisée au moment de la vente des produits.
3220
Page 142
8.6 Pour déterminer les passifs liés aux avantages à long terme au personnel (voir note 19, n°
3140), la direction du Groupe doit retenir un certain nombre d'hypothèses telles l'augmentation
annuelle des salaires, le taux d'actualisation et la rotation moyenne du personnel.
3230
8.2 Les contrats d'emprunts bancaires et d'autorisations de découvert prévoient que le montant des
distributions de dividendes ne peut conduire à des résultats non distribués inférieurs au
montant restant dû de l'emprunt et du découvert bancaire.
3240
20X2 € 20X1 €
23.30b Ventes 6 743 545 5 688 653
Redevances pour licences 120 000 120 000
6 863 545 5 808 653
6. Autres produits
3250
17.28 23.30b Les autres produits comprennent les dividendes reçus d'une participation dans une entreprise
associée pour 25 000 € en 20X2, soit un montant équivalent à celui reçu en 20X1, ainsi que
des plus-values sur cessions d'immobilisations corporelles pour 63 850 € en 20X2.
7. Charges financières
3260
20X2 € 20X1 €
11.48 Intérêts des emprunts et découverts bancaires (21 250) (30 135)
Intérêts des crédits-baux capitalisés (5 116) (6 577)
(26 366) (36 712)
3270
5.11b Les éléments suivants ont été constatés en charges (produits) pour la détermination du
résultat comptable avant impôt :
Page 143
20X2 € 20X1 €
Coût de revient des marchandises vendues 5 178 530 4 422 575
Charges de recherche et de développement (incluses 31 620 22 778
dans les autres charges)
Pertes de change sur dettes fournisseurs (incluses 1 000 -
dans les autres charges)
Charges de garantie (incluses dans le coût 5 260 7 340
de revient des marchandises vendues) (1)
(1) Si le compte de résultat était présenté par nature des charges, la précision devrait être formulée
comme suit « (incluses dans le coût des matières premières ou produits consommables utilisés) ».
3280
20X2 € 20X1 €
29.31 Impôt exigible 271 647 190 316
Impôts différés (voir note 15) (1 397) (757)
270 250 189 559
29.32 L'impôt sur les bénéfices est calculé au taux de 40 % (comme en 20X1) sur le résultat
imposable estimé de l'exercice.
La différence entre la charge fiscale de l'exercice, soit 270 250 € (contre 189 559 € en 20X1)
et l'impôt théorique, tel qu'il résulterait de l'application du taux de 40 % au résultat avant
impôt, s'explique par la non déductibilité fiscale, selon les règles fiscales françaises, de
certaines charges de personnel (20 670 € en 20X2 contre 16 750 € en 20X1).
3290
11. Stocks
3300
4.11c
20X2 € 20X1 €
13.22b
Matières premières 42 601 36 450
Produits en cours 1 140 900
Produits finis 13 640 10 570
57 381 47 920
Page 144
12. Participation dans une entreprise associée
3310
Le Groupe détient 35 % d'une entreprise associée, dont les titres ne sont pas cotés.
20X2 € 20X1 €
14.12b Coût de revient de la participation 107 500 107 500
14.13 Dividendes reçus au cours de l'exercice (inclus 25 000
dans les autres produits) 25 000
3320
€ € €
Coût
Au 1er janvier 20X2 1 960 000 1 102 045 3 062 045
Acquisitions - 485 000 485 000
Cessions, mises hors service - (241 000) (241 000)
Au 31 décembre 20X2 1 960 000 1 346 045 3 306 045
Amortissement et
dépréciations
er
1 janvier 20X2 390 000 270 590 660 590
Dotations aux amortissements 30 000 240 360 270 360
Pertes de valeur - 30 000 30 000
Amortissements
et dépréciations
des immobilisations cédées (en
moins) - (204 850) (204 850)
Au 31 décembre 20X2 420 000 336 100 756 100
Valeur nette comptable au 31
décembre 20X2 1 540 000 1 009 945 2 549 945
27.32 Au cours de l'exercice 20X2, le Groupe a constaté une baisse sensible du rendement d'une
des principales machines et a donc procédé à une évaluation afin de déterminer sa valeur
recouvrable. Cette évaluation a conduit à la constatation d'une dépréciation de 30 000 €.
20.13a La valeur nette comptable du poste « Matériel et autres équipements » comprend pour un
montant de 40 000 € (60 000 € en 20X1) au titre des biens faisant l'objet de contrats de
location-financement.
17.26 Le 10 décembre 20X2, le Groupe a décidé de céder une machine. La valeur nette comptable
de cette machine, 1 472 €, est incluse dans le poste « Matériel et autres équipements » au
31 décembre 20X2. Le montant restant dû sur cette machine, 1 550 €, est inclus dans le
poste « Fournisseurs ». Le prix de vente estimé de cette machine étant supérieur à sa valeur
nette comptable ainsi qu'à la dette relative, aucune dépréciation n'a été constatée.
Page 145
14. Immobilisations incorporelles (logiciels)
3330
18.27 Coût €
er
Au 1 janvier 20X2 8 500
Acquisitions -
Cessions, mises hors service -
Au 31 décembre 20X2 8 500
Amortissement et dépréciations
er
Au 1 janvier 20X2 (5 950)
(1)
Dotations aux amortissements (1 700)
Dotations aux dépréciations -
Moins amortissements et dépréciations
des immobilisations cédées -
Au 31 décembre 20X2 (7 650)
Valeur nette comptable au 31 décembre 20X2 850
(1) Inclus dans la ligne « Autres dépenses administratives » (si présentation du compte de résultat par fonction) ou «
Dotations aux amortissements et dépréciations » (si présentation du compte de résultat par nature).
3340
29.31 Les différences entre les montants comptabilisés en résultat et les montants déclarés à
l'administration fiscale relatifs aux participations dans la filiale et l'entreprise associée ont été
considérées comme non significatives.
Les actifs d'impôts différés susceptibles d'avoir un effet favorable sur l'impôt sur le bénéfice
futur sont relatifs :
a. aux avantages à long terme au personnel (voir note 19) qui ne seront déductibles qu'au
moment du paiement alors qu'ils ont fait l'objet d'une provision pour déterminer le résultat
comptable de l'exercice ;
b. à la perte de change sur les dettes fournisseurs qui ne sera fiscalement déductible que
lorsque les dettes seront réglées alors qu'elle a été comptabilisée en contrepartie d'une
charge dans la détermination du résultat du Groupe de l'année 20X2.
Le Groupe n'a comptabilisé aucune dépréciation de ces actifs, en considérant, sur la base
des exercices passés et des projections de résultat, qu'il était probable que les bénéfices
imposables futurs seraient suffisants pour permettre la déduction de ces actifs d'impôts.
Les dettes et (créances) d'impôts différés se présentent comme suit :
€ € € €
er
1 janvier 20X1 1 700 (3 855) - (2 155)
Charge (produit) d'impôt différé (680) (77) - (757)
er
1 janvier 20X2 1 020 (3 932) - (2 912)
Charge (produit) d'impôt différé (680) (317) (400) (1 397)
31 décembre 20X2 340 (4 249) (400) (4 309)
Page 146
Les actifs d'impôts différés au titre des avantages au personnel et de la perte de change ainsi
que les passifs d'impôts différés liés à l'amortissement des logiciels se rapportent à la même
autorité fiscale, et pour lesquels la législation permet un règlement net. De ce fait, ils ont fait
l'objet d'une compensation au niveau de la présentation du bilan.
3350
20X2 20X1
4.7
€ €
Découvert bancaire 83 600 115 507
Emprunt bancaire - remboursable totalement en 20X4,
avec possibilité de remboursement par anticipation
sans pénalité 50 000 150 000
133 600 265 507
17.32a L'emprunt et le découvert bancaire sont garantis par une hypothèque sur les terrains et
bâtiments détenus par le groupe, pour une valeur comptable de 266 000 € au 31 décembre
20X2 (412 000 € au 31 décembre 20X1).
11.42 Les intérêts sur le découvert bancaire sont calculés sur la base d'un taux variable Euribor +
2 % ; les intérêts sur l'emprunt bancaire d'une durée de 7 ans sont à taux fixe (5 %).
17. Fournisseurs
3360
4.11d Les comptes fournisseurs au 31 décembre 20X2 comprennent des dettes libellées en
monnaie étrangère pour un montant de 42 600 € (0 au 31 décembre 20X1).
3370
4.11e Les montants comptabilisés au titre de la provision pour garantie (pour réparation ou
21.14a remplacement) sont les suivants :
Page 147
20X2 €
er
1 janvier 20X2 5 040
Dotation de l'exercice 5 260
Coût de la garantie comptabilisée au cours de l'exercice (6 100)
31 décembre 20X2 4 200
3380
4.11e 28.41 Les obligations légales liées aux avantages à long terme envers le personnel font l'objet d'un
calcul actuariel au 31 décembre 20X2 et se présentent comme suit :
20X2 €
er
Obligations au 1 janvier 20X2 9 830
Dotation de l'exercice 7 033
Paiements effectués au cours de l'exercice 6 240)
Obligations au 31 décembre 20X2 10 623
20X2 € 20X1 €
Passifs courants 4 944 4 754
Passifs non courants 5 679 5 076
Total 10 623 9 830
3390
20.13b Le groupe a conclu un contrat de location-financement relatif à une machine dont la durée de
vie estimée est de 5 ans. La durée du contrat est identique ; les loyers minimums à payer se
présentent comme suit :
Page 148
20X1
20X2 €
€
Moins d'un an 25 000 25 000
De un à cinq ans 25 000 50 000
Plus de cinq ans - -
50 000 75 000
20X2 € 20X1 €
Dette courante 21 461 19 884
Dette non courante 23 163 44 624
44 624 64 508
3400
20.16b Le Groupe a conclu plusieurs contrats de location simple pour des bureaux de vente. Ces
locations couvrent une période moyenne de 3 ans, avec versement de loyers fixes sur cette
période.
20X2 € 20X1 €
Paiements minimaux de loyers au titre des contrats de 26 100 26 100
location simple comptabilisés dans les charges de
l'exercice.
20.16a A la clôture de l'exercice, les engagements relatifs à des contrats de location simple non
annulables présentent les échéances suivantes :
20X2 € 20X1 €
Moins d'un an 13 050 26 100
De un à cinq ans - 13 050
Plus de cinq ans - -
13 050 39 150
Page 149
3410
4.12 Le capital social s'élève à 30 000 € au 31 décembre 20X2 et 20X1. Il se compose de 30 000
actions ordinaires d'un montant nominal de 1 € chacune, entièrement libérées.
Aucun mouvement sur le capital n'a été enregistré au cours de l'exercice. Une augmentation
de capital de 70 000 actions nouvelles a été autorisée, mais les actions n'ont pas été émises à
ce jour.
3420
3430
21.12 Au cours de l'exercice 20X2, un client a intenté une action judiciaire à l'encontre de ABC
21.15 Négoce SAS, suite à un accident causé par des produits défectueux. Selon ce client, le
préjudice subi s'élèverait à 50 000 €. Les avocats du Groupe considèrent cette réclamation
comme non fondée, et la société entend bien contester cette demande. Aucune provision n'a
été constatée dans les comptes de l'exercice 20X2, le risque étant jugé non probable par la
Direction du Groupe.
3440
32.10 Un incendie accidentel a partiellement détruit un entrepôt le 25 janvier 20X3. Les frais de
remise en état sont estimés à 36 000 €. L'estimation du montant de l'indemnisation à recevoir
de l'assurance s'élève à 16 000 €.
32.8 Le Conseil d'administration du 14 février 20X3 a proposé la distribution d'un dividende de 30
000 € (1 € par action), payable à compter du 15 avril 20X3. Cette obligation n'existant pas au
31 décembre 20X2, aucune dette n'a été enregistrée à ce titre.
3450
33.9a Les transactions entre la Société et sa filiale, qui est une partie liée, ont été éliminées dans le
processus de consolidation.
Le chiffre d'affaires du Groupe réalisé avec l'entreprise associée (voir note 12, n° 3105), qui
est également une partie liée, s'élève à :
Page 150
Montant dû au Groupe à la clôture de
Ventes de biens
l'exercice
33.8a Le paiement des loyers de crédit-bail (voir note 20, n° 3150) sont garantis personnellement
par l'actionnaire principal de la Société ; aucune rémunération ne lui est versée en
contrepartie.
33.7 La rémunération totale des directeurs et des autres cadres dirigeants de la société (incluant
salaires et avantages sociaux) s'est élevée à 249 918 € en 20X2, contre 208 260 € au cours
de l'exercice précédent.
3460
32.9 Les présents états financiers ont été arrêtés par le Conseil d'administration en date du 10 mars
20X3 et approuvés par l'assemblée générale ordinaire le 30 avril 20X3.
SECTION II Exemples de présentation de notes annexes aux états financiers consolidés dans
des situations particulières
3605 Remarque liminaire Sont proposés ci-après des exemples élaborés par nos soins, de présentation de notes annexes
dans des situations particulières, tels qu'ils pourraient être présentés au sein d'une annexe complète.
Pour l'intérêt des exemples présentés, les hypothèses suivantes ont été retenues :
- Présentation de la société Il s'agit d'une société productrice et distributrice en gros et au détail de fruits, jus de fruits
et vins. Elle détient par ailleurs des immeubles de placement. Ainsi, les dispositions spécifiques relatives aux actifs
biologiques et aux immeubles de placement trouvent à s'appliquer ;
- Première adoption d'IFRS pour PME dans les comptes 20X2 Pour l'établissement de ces comptes consolidés,
cette société adopte pour la première fois au 31 décembre 20X2 la norme IFRS pour PME, telle que publiée le 9 juillet
2009. En tant que primo-adoptante, la société applique les exemptions obligatoires et facultatives découlant de la
section 35 de la norme IFRS pour PME, et est soumise aux obligations de réconciliation avec les précédents états
financiers ;
- Activités abandonnées La société a décidé de mettre fin à l'une de ses activités. La norme IFRS pour PME n'a pas
de section spécifique liée aux activités abandonnées ainsi qu'aux actifs détenus en vue de la vente (alors que l'exposé
sondage en avait prévu une). Toutefois, le paragraphe 5 de la section 5 requiert que soit présenté dans le compte de
résultat le résultat après impôt des activités abandonnées ; la note annexe exposée ci-après donne le détail de la
somme inscrite dans le compte de résultat (voir n° 3630).
- Notes annexes applicables à des comptes consolidés Un exemple de présentation de note annexe suite à une
opération de regroupement d'entreprises est présenté. Les paragraphes 25 et 26 de la section 19 de la norme
recensent les informations à communiquer dans ce cas (voir n° 3640).
A. Exemple de note annexe dans le cas de la première application d'IFRS pour PME
3620
35.4 Les états financiers du Groupe arrêtés au 31 décembre 20X2 sont les premiers états financiers
établis en conformité avec la norme IFRS pour PME.
Page 151
35.6 La date de première application a été fixée au 1er janvier 20X1 ; le groupe a préparé les états
financiers d'ouverture à cette date.
Dans le cadre de cette première application, le Groupe a appliqué les exemptions obligatoires
à l'application rétrospective de la norme, ainsi que certaines exemptions facultatives.
3622
3624
Page 152
35.13c 20X1 €
Résultat net de l'exercice
(ancien référentiel comptable) 2 765 432
Capitalisation des coûts directement affectables à la
préparation du site 22 098
Comptabilisation en charges des charges différées ne
répondant pas à la définition d'une immobilisation
incorporelle (403 558)
Retraitement de la provision pour pensions
sur la base d'un calcul effectué selon
la méthode des unités de crédit projetées (30 000)
Ajustement lié à la juste valeur des actifs biologiques 41 000
Ajustement lié à la juste valeur
des immeubles de placement 124 100
Retraitement des investissements
dans des entreprises associées au coût (1 311 777)
Ajustement des impôts différés 511 738
Résultat net de l'exercice retraité selon IFRS pour
PME 1 719 033
3626
a. Activation des coûts directement affectables à la préparation du site L'application de l'ancien référentiel
comptable conduisait à enregistrer en charges les dépenses de préparation des vignes ; selon IFRS pour PME, ces
coûts sont désormais inclus dans le coût de revient des immobilisations corporelles.
b. Comptabilisation en charges des charges différées ne répondant pas à la définition d'une immobilisation
incorporelle Les charges différées ne répondent pas à la définition d'une immobilisation incorporelle selon IFRS pour
PME. Elles viennent en diminution des réserves à la date de transition.
c. Retraitement de la provision pour retraite sur la base d'un calcul effectué selon la méthode des unités de
crédit projetées Sous l'ancien référentiel comptable, la provision pour retraite n'était pas calculée selon la méthode
des unités de crédit projetée, et excluait l'impact des futures augmentations de salaires.
d. Evaluation à la juste valeur des actifs biologiques Les actifs biologiques étaient auparavant évalués au coût,
diminué des amortissements. Cet ajustement mesure l'impact de l'évaluation des actifs biologiques à leur juste valeur.
e. Evaluation à la juste valeur des immeubles de placement Sous l'ancien référentiel, les immeubles de
placement étaient évalués au coût, diminué des amortissements. Cet ajustement mesure l'impact de l'évaluation des
immeubles de placement à leur juste valeur.
f. Evaluation au coût des investissements dans des entreprises associées Les investissements dans les
entreprises associées étaient antérieurement évalués selon la méthode de la mise en équivalence. Avec l'adoption
d'IFRS pour PME, le Groupe a décidé d'évaluer ses investissements dans des entreprises associées au coût.
g. Ajustement des impôts différés Cet ajustement résulte à la fois de l'impact fiscal des ajustements tels que décrits
ci-dessus et de la prise en compte d'une conception plus étendue des impôts différés.
3630 Suite à une analyse stratégique de son environnement opérationnel effectuée au cours de l'exercice, le Groupe a décidé
de céder les actifs et les dettes de la société « XYZ Ltd », qui exerçait une activité de négoce de vins en Australie.
Le résultat relatif aux activités abandonnées et inclus dans les états financiers se présente comme suit :
20X2 € 20X1 €
Produits 48 500 22 575
Charges (35 800) (28 450)
Résultat avant impôt des activités abandonnées 12 700 (5 875)
Impôt sur les bénéfices (3 500)
Résultat après impôt des activités abandonnées 9 200 (5 875)
Page 153
C. Exemple de note annexe dans le cas d'un regroupement d'entreprises
3640
19.25a Le 30 juin 20X2, la société ABC a acquis l'intégralité des actions ordinaires de la société DEF,
19.25b un négociant et producteur de jus de fruits, intervenant sur le marché de l'Europe du sud.
19.25c Le coût d'acquisition se compose comme suit :
19.25d
20X2 €
Prix payé 1 405 000
Coûts directement affectables à l'acquisition 35 220
Total du coût d'acquisition 1 440 220
19.25e La juste valeur des actifs acquis et des passifs pris en charge au 30 juin 20X2 se présente
comme suit :
20X2 €
Trésorerie et équivalents trésorerie 30 567
Clients et autres débiteurs -
Stocks -
Participation dans des entreprises associées 39 000
Actifs biologiques 507 234
Immobilisations corporelles 6 778 954
Immobilisations incorporelles (autre que le goodwill) 171 433
Licences 100 000
Emprunts (4 146 890)
Fournisseurs (1 846 599)
Passif d'impôt différé (140 666)
Provisions pour retraite (157 989)
Total juste valeur des actifs nets 1 335 044
Goodwill 105 176
Total du coût d'acquisition 1 440 220
Cout d'acquisition payé (trésorerie) 1 440 220
Trésorerie et équivalents trésorerie de la filiale acquise (32 678)
Impact sur la trésorerie de la filiale acquise 1 407 542
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IFRS pour PME, éd. 2009
TITRE IV COMPARAISON D'IFRS POUR PME AVEC LES RÈGLES FRANÇAISES D'ÉTABLISSEMENT
DES COMPTES CONSOLIDÉS
4000
Introduction
4005 Les tableaux ci-après, élaborés par nos soins, présentent les principales divergences entre la norme IFRS
pour PME et les règles françaises d'établissement des comptes consolidés (Règlement CRC 99.02).
La majorité de ces divergences existent également entre les « full IFRS » et les règles françaises. Toutefois,
un certain nombre d'entre elles sont spécifiques à IFRS pour PME. Ces divergences spécifiques sont
signalées dans les tableaux.
4008 Divergences stratégiques et opérationnelles Pour aider les entreprises à mesurer les conséquences
financières d'une éventuelle application de la norme IFRS pour PME, nous indiquons pour chaque divergence
son caractère stratégique ou opérationnel, ses impacts prévisibles ainsi que les principales contraintes liées.
1. Les divergences stratégiques sont celles qui peuvent affecter, dans des proportions variables d'un
groupe à l'autre :
- les principaux indicateurs de structure financière et de mesure de la performance calculés à
partir de données comptables (chiffre d'affaires, Ebit, Ebitda, résultats par action...) ;
- les relations avec le marché, en raison d'une pression accrue sur le management des entreprises (la
plus grande transparence des informations financières IFRS conduit à une analyse plus critique et plus
fine) et d'une réduction du coût du capital ;
- les décisions stratégiques en les orientant différemment, notamment dans les domaines suivants :
gestion de l'endettement, stratégie de croissance/fusions-acquisitions, gestion générale du groupe
(instauration d'un langage comptable commun, réexamen des différents avantages accordés aux
dirigeants et salariés, y compris les stock-options...).
2. Les divergences opérationnelles sont celles qui peuvent avoir un coût significatif pour l'entreprise,
en termes d'adaptation :
- des systèmes d'information, pour répondre aux nouveaux besoins d'information du groupe
(modification du plan comptable du groupe, des systèmes comptables de toutes les entreprises du
groupe, analyse des autres systèmes, refonte des flux d'information comptable... et alignement du
reporting interne sur le reporting externe),
- des moyens humains (en interne ou en externe) pour le pilotage du projet de transition et pour suivre
ultérieurement l'application correcte de la norme.
4010
Opéra
Stra Principales
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Stra Principales
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- de certaines
immobilisations (si juste
valeur est aisément - Niveau du
déterminable sans coût ou patrimoine.
effort excessif) : immeubles de X X
placement (voir n° 4120, point - Résultat (risque de
1), actifs biologiques (voir n° volatilité).
4160, point 1), contrats de
location-financement, droits
acquis dans le cadre des - Modification des
concessions (voir n° 4160, systèmes
point 3)... d'information.
- de certains stocks : activités
- Recours à des
de marchand de biens (voir n°
évaluations
4160, point 4), produits
externes.
agricoles récoltés à partir
X X
d'actifs biologiques (voir n°
- Calcul complexe
4160, point 1), stocks de
pouvant faire appel
matériaux (voir n° 4160, point
à des modèles.
2)...
- de certains instruments - Niveau
financiers : instruments d'endettement.
financiers complexes (voir n° - Résultat. - Capitaux
4510), titres en portefeuille X X propres (risque de
(voir n° 4500, point 2.b), volatilité).
couvertures (voir n° 4520,
points 2 et 3)...
- des regroupements - Capitaux propres. -
d'entreprises : non-prise en Résultats futurs.
compte des intentions de - Endettement. -
X X
l'acquéreur, prise en compte Evaluation des
des passifs éventuels... (voir différents postes du
n° 4310, point 2). bilan.
3. En IFRS pour PME, recours systématique à l'actualisation
Actualisation obligatoire : - Résultat de - Nécessité de
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Stra Principales
Nature de la divergence tion Principaux impacts
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4020
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Stra Principaux Principales
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Opéra-
Stra- Principales
Nature de la divergence tion- Principaux impacts
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4. Un nouvel état en IFRS pour PME : le compte de résultat et résultats non distribués
Divergence spécifique à
IFRS pour PME
Si les variations de capitaux
propres sont limitées
(dividendes, résultat,
changements de méthodes et
- Simplification des
corrections d'erreurs), X
états à présenter.
possibilité de présenter un
compte de résultat et résultats
non distribués à la place de
l'état du résultat global et du
tableau de variation des
capitaux propres.
IFRS pour PME § 3.18, 6.4 et
6.5
4100
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Stra Principaux Principales
Nature de la divergence tion
tégique impacts contraintes
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4110
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Stra Principales
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4120
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tion
tégique contraintes
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1. En IFRS pour PME, obligation d'évaluer les immeubles de placement à leur juste valeur à la
clôture
Evaluation ultérieure de tous - Niveau du - Recours
les immeubles de placement à patrimoine. à des évaluations
leur juste valeur de clôture. externes.
Toutefois, si la juste valeur ne X X - Résultat (risque de
peut être obtenue facilement, volatilité). - Calcul complexe
les immeubles de placement pouvant faire
sont évalués au coût amorti. appel à des
MC 3355 s., Conso. 3405 s. modèles.
IFRS pour PME § 16.7 et.8
Les variations de juste valeur
sont comptabilisées en
résultat (et non en capitaux
X
propres comme en cas de
réévaluation en règles
françaises).
Conso. 3410
IFRS pour PME § 16.7
2. En IFRS pour PME, activation possible des immeubles de placement pris en location simple
Possibilité de présenter et de - Niveau du
comptabiliser comme un patrimoine.
immeuble de placement les
X
contrats de location simple - Résultat de l'exercice
portant sur un immeuble de et résultats futurs
placement. (amortissements et
loyers).
Conso. 3378
IFRS pour PME § 16.3
3. En IFRS pour PME, les immeubles de placement acquis en devises et couverts avant
l'acquisition sont comptabilisés au cours d'acquisition
Voir n° 4520, point 3.
4130
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Stra Principales
Nature de la divergence tion Principaux impacts
tégique contraintes
nelle
1. En IFRS pour PME, immobilisation obligatoire des éléments incorporels répondant aux
critères
Comptabilisation à l'actif des - Niveau du patrimoine. - Calcul de la
licences d'exploitation - Résultat de l'exercice juste valeur des
répondant aux critères et résultats futurs licences
X X
d'activation, y compris (amortissements et à effectuer.
lorsqu'elles sont acquises au loyers).
moyen de redevances.
MC 1639-4 et 1639-5
IFRS pour PME § 20.1
2. En IFRS pour PME, interdiction d'immobiliser certains coûts activables en règles françaises
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Stra Principales
Nature de la divergence tion Principaux impacts
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4140
Opéra
Stra Principaux Principales
Nature de la divergence tion
tégique impacts contraintes
nelle
1. En IFRS pour PME, réduction des marges de manoeuvre pour le calcul des dépréciations
des actifs
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Opéra
Stra Principaux Principales
Nature de la divergence tion
tégique impacts contraintes
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4150
Opéra
Stra Principales
Nature de la divergence tion Principaux impacts
tégique contraintes
nelle
1. En IFRS pour PME, obligation de traiter les contrats ayant la substance de contrat de location
comme tel
Les contrats de prestation de - Niveau - Nécessité d'une
services (accords d'endettement. analyse plus
d'externalisation, accords dans complète des
l'industrie des - Chiffre d'affaires. contrats.
télécommunications, contrats X X
d'achats fermes...) qui sont en - Loyers.
substance des contrats de
location doivent être traités
comme tels.
Conso. 3378 et 3046-1
IFRS pour PME § 20.3
2. En IFRS pour PME, obligation de retraiter les contrats de location-financement
Classement des contrats entre - Niveau
location simple et location- d'endettement. - Modification des
financement selon des critères X X systèmes
analysant davantage la - Niveau d'information.
substance de l'opération (par du patrimoine.
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Stra Principales
Nature de la divergence tion Principaux impacts
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4160
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Stra Principales
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Stra Principales
Nature de la divergence tion Principaux impacts
tégique contraintes
nelle
par le concédant,
- soit une immobilisation
incorporelle (évaluée à sa juste
valeur), lorsqu'il est rémunéré
par les usagers du service
public.
MC 4120
IFRS pour PME § 34.13
4. Marchands de biens
En IFRS pour PME, les stocks - Montant des - Modification des
de biens immobiliers sont stocks. systèmes
évalués à la juste valeur de gestion des
X X
diminuée des coûts de sortie, - Résultat (risque de stocks.
avec ajustement en résultat. volatilité).
- Calcul complexe
pouvant faire appel
MC 1199-1
à des modèles ou
IFRS pour PME § 13.3
à des experts.
Section III Passifs non financiers - Avantages du personnel (IFRS pour PME Section
28)
4200
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Stra Opéra Principaux Principales
Nature de la divergence
tégique tion nelle impacts contraintes
2. En IFRS pour PME, interdiction d'étaler les écarts actuariels mais possibilité de les
comptabiliser en capitaux propres
Divergence spécifique à IFRS
pour PME
4300
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Stra Opéra Principales
Nature de la divergence Principaux impacts
tégique tion nelle contraintes
4310
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Opéra
Stra Principales
Nature de la divergence tion Principaux impacts
tégique contraintes
nelle
Divergence spécifique à
IFRS pour PME
Le goodwill est
obligatoirement amorti.
X - Goodwill (net
Si la durée d'utilité du
goodwill ne peut être d'amortissement).-
déterminée sur une base Résultats futurs.
fiable, il est amorti sur une
durée de dix ans.
Conso. 5189
IFRS pour PME § 19.23(a)
6. En IFRS pour PME, comptabilisation différente des variations de pourcentages d'intérêt
L'impact des diminutions du
pourcentage d'intérêt dans
une filiale sans perte de
contrôle est comptabilisé en
X - Capitaux propres.
capitaux propres et non en
résultat de cession comme
c'est le cas en règles - Résultat.
françaises.
Conso. 6582 s.
IFRS pour PME § 22.19
4320
Opéra
Stra Principaux Principales
Nature de la divergence tion
tégique impacts contraintes
nelle
1. En IFRS pour PME, l'intégration proportionnelle est interdite pour comptabiliser les entités
sous contrôle conjoint (joint-ventures)
Divergence spécifique à IFRS
pour PME
Page 172
D. Consolidation des entreprises associées (IFRS pour PME Section14)
4330
1. En IFRS pour PME, possibilité d'évaluer au coût ou à la juste valeur les entités sous influence
notable
Divergence spécifique à IFRS
pour PME
Opéra
Stra Principales
Nature de la divergence tion Principaux impacts
tégique contraintes
nelle
1. En IFRS pour PME, absence de rubrique intermédiaire entre dettes et capitaux propres
Il n'existe pas de rubrique X
intermédiaire (autres fonds - Capitaux propres.
propres).
Conso. 3429 s. et 7037 s. - Dettes.
IFRS pour PME § 22.3
2. En IFRS pour PME, définition en substance des dettes et des capitaux propres
Obligation de classer les
instruments conformément aux
définitions d'un passif financier
et d'un instrument de capitaux
propres, ces deux notions
X X
étant précisément définies, en
- Mise en place
IFRS pour PME, selon les d'un système
caractéristiques des - Capitaux propres.
d'information
instruments (et non simplement spécifique.
selon leur nature juridique). - Niveau
d'endettement.
Conso. 3429 s. - Recours éventuel
IFRS pour PME § 22.1 et 22.3 à des experts.
Obligation d'analyser les
instruments financiers
composés et d'enregistrer X X
séparément l'instrument hôte et
le ou les dérivés incorporés.
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Opéra
Stra Principales
Nature de la divergence tion Principaux impacts
tégique contraintes
nelle
MC 2131 s.
IFRS pour PME § 22.13
3. En IFRS pour PME, les titres d'autocontrôle sont déduits des capitaux propres et n'ont pas
d'impact sur le résultat
La totalité des titres - Niveau des titres.
d'autocontrôle est portée en
diminution des capitaux - Capitaux propres.
X
propres, même lorsqu'ils sont
destinés à l'attribution aux
salariés.
Conso. 4812 et 4813
IFRS pour PME § 22.16
Aucun profit ou perte ne doit - Résultat.
être comptabilisé dans le
résultat lors de l'achat, de la
X
vente, de l'émission ou de
l'annulation de titres
d'autocontrôle.
Conso. 4821 et 4837
IFRS pour PME § 22.16
Opéra
Stra Principales
Nature de la divergence tion Principaux impacts
tégique contraintes
nelle
1. En IFRS pour PME, obligation de retenir initialement une valeur actualisée pour les
instruments comportant des conditions avantageuses
Les instruments financiers de
base sont évalués au prix de la
transaction.
Toutefois, les créances, dettes,
prêts, emprunts et obligations
qui comportent des conditions - Résultat de
avantageuses par rapport au X X - Nécessité de
l'exercice et
marché sont actualisés à un procéder à un calcul
résultats futurs.
taux de marché. La décote est d'actualisation à
comptabilisée immédiatement chaque exercice.
- Endettement.
en résultat et une charge ou un
produit de désactualisation est
constaté à chaque exercice.
MC 513
IFRS pour PME § 11.13
2. En IFRS pour PME, évaluation ultérieure selon la méthode du TIE ou selon la juste valeur
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Opéra
Stra Principales
Nature de la divergence tion Principaux impacts
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4510
Opéra
Stra Principales
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Stra Principaux Principales
Nature de la divergence tion
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Opéra
Stra Principaux Principales
Nature de la divergence tion
tégique impacts contraintes
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Section VII Produits et charges
4600
Opéra
Stra Principaux Principales
Nature de la divergence tion
tégique impacts contraintes
nelle
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Opéra
Stra Principaux Principales
Nature de la divergence tion
tégique impacts contraintes
nelle
Conso. 3046
IFRS pour PME § 23.8
c. Regroupement des
transactions juridiquement
dissociées mais d'information.
économiquement liées pour
déterminer le traitement comptable
approprié.
Conso. 3046-1
IFRS pour PME § 23.8
2. En IFRS pour PME, interdiction de comptabiliser un produit dont le recouvrement n'est pas
probable à la date de réalisation de l'opération
Cas notamment des intérêts
moratoires sur créances - Chiffre
X
douteuses, pénalités d'affaires.
de retard...
MC 501 , 2221-1 , 2419-1 et
2665-1
IFRS pour PME § 23.10d, 23.14b
et 23.28a
3. En IFRS pour PME, comptabilisation obligatoire à l'avancement des prestations de services et
des contrats de construction
Toutes les prestations de services
(y compris celles déterminées
- Chiffre
dans - Modification des
d'affaires.
un contrat global) ainsi que tous X X systèmes
les contrats à long terme sont d'information.
- Résultat.
comptabilisés à l'avancement, à
l'exclusion de toute autre méthode.
MC 519-3, Conso. 3389
IFRS pour PME § 23.14 et 23.17
4. En IFRS pour PME, évaluation du produit périodique d'intérêts selon la méthode du taux
d'intérêt effectif
Voir n° 4500, point 2.a
4610
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Stra Opéra Principaux Principales
Nature de la divergence
tégique tion nelle impacts contraintes
Conso. 3331
IFRS pour PME § 24.4a
Divergence spécifique à IFRS
pour PME
4620
Opéra
Stra Principales
Nature de la divergence tion Principaux impacts
tégique contraintes
nelle
1. En IFRS pour PME, obligation d'étaler les charges d'intérêt selon la méthode du taux d'intérêt
effectif
Voir n° 4500, point 2.a
2. En IFRS pour PME, interdiction d'incorporer les coûts d'emprunt dans le coût d'entrée des
actifs
Divergence spécifique à IFRS - Niveau
pour PME du patrimoine.
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Opéra
Stra Principales
Nature de la divergence tion Principaux impacts
tégique contraintes
nelle
Obligation de comptabiliser
les biens et services obtenus
moyennant paiement en
actions à leur juste valeur. La
charge correspondante est
constatée en contrepartie des
capitaux propres.
Opéra
Stra Principaux
Nature de la divergence tion Principales contraintes
tégique impacts
nelle
En IFRS pour PME, une information sur les transactions entre parties liées plus complète
Toutes les transactions - Modification des
doivent être mentionnées, systèmes d'information.
qu'elles aient été réalisées à X
des conditions de - Complexification des
concurrence normale ou non. reportings.
Conso. 7548
IFRS pour PME § 33.13
Page 181
IFRS pour PME, éd. 2009
TITRE V QUELLE APPLICATION DE LA NORME IFRS POUR PME EN FRANCE ET EN EUROPE ?
5000
5010 Avec pour objectif de dynamiser l'économie, la Commission européenne s'est lancée, depuis 2006, dans un
vaste chantier de simplification des obligations des entreprises visant à réduire de 25 % leurs charges
administratives.
Dès juillet 2007, la CE a adopté une communication présentant des propositions de simplification de l'acquis
communautaire en matière juridique, comptable et de contrôle des comptes. Les mesures de simplification
envisagées en matière de comptabilité et de contrôle des comptes sont notamment :
- l'exclusion du champ d'application de la 4e directive (n° 78/660) des micro-entités, définies comme étant les
entités de moins de 10 salariés, ayant un total de bilan inférieur à 500 000 € et un chiffre d'affaires inférieur à 1
000 000 € ;
- l'extension de la période de transition pour les PME dépassant les seuils, cette période passant de deux à
cinq ans ;
- l'exemption de l'obligation, pour les petites entités, de publier leurs comptes ;
- la possibilité, pour certaines entités de taille moyenne (sociétés de taille moyenne sans utilisateur externe
particulier et SARL), de bénéficier d'exemptions actuellement réservées aux petites entités.
D'autres mesures sont également avancées, telles que l'actualisation à intervalles réguliers des seuils pour les
PME, un allègement des exigences en matière de consolidation, une simplification en matière de
comptabilisation des impôts différés ou encore la suppression de certaines exigences en matière d'information
financière. Sur ce dernier point, la publication en juin 2009 de la directive 2009/49/CE amendant la 4e directive,
permet ainsi aux Etats membres de dispenser les entreprises de taille moyenne de présenter dans l'annexe aux
comptes individuels des informations sur le poste « frais d'établissement » et la ventilation du montant net du
chiffre d'affaires par catégorie d'activité, ainsi que par marché géographique.
Les PME étant au coeur de ces réflexions, l'Europe avait même fait pression sur l'IASB il y a plusieurs années
pour que ce dernier établisse un référentiel adapté aux entreprises de taille moyenne.
Mais cet intérêt avait disparu lors de la parution du projet jugé trop timoré en matière de simplification.
Toutefois, suite à la publication de la norme définitive IFRS pour PME, la Commission européenne a publié,
en juillet 2009, un communiqué dans lequel elle annonce qu'elle souhaite consulter les PME pour connaître
leur avis sur la nouvelle norme et leurs besoins en matière d'information financière.
Et dans l'attente des résultats de cette consultation et de la confirmation de la compatibilité de la norme avec
les directives européennes, la Commission a même décidé de marquer une pause dans le processus de
révision des 4e et 7e directives sur les comptes annuels et consolidés.
Il est donc clair que la Commission européenne veut préparer les conditions qui permettront une approbation
de la norme et donc son application par les Etats membres.
5020 Lors de la réunion des normalisateurs comptables (« World Standard Setters Meeting »), le 10 septembre
2009 à Londres, Paul Pacter, responsable de la norme IFRS pour PME à l'IASB a présenté les conséquences
de la publication de cette norme au regard de l'Union européenne. Il a notamment rappelé que :
- 55 différentes normes comptables coexistent actuellement au sein de l'Union européenne ;
e e
- la norme IFRS pour PME ne semble pas être en contradiction avec les 4 et 7 directives européennes
(mais ce point reste à confirmer par la Commission européenne, voir n° 5010) ;
- les directives comptables européennes n'exigent ni n'interdisent IFRS pour PME.
Au final, il appartiendra à chaque Etat membre de décider si la norme IFRS pour PME est autorisée ou
obligatoire, et à quelles entités elle s'adresse.
Une rapide enquête a été lancée par l'IASB auprès des normalisateurs comptables afin de déterminer s'il était
envisagé de permettre ou d'adopter à titre obligatoire la norme IFRS pour PME dans les trois prochaines
années. Cinquante et un d'entre eux ont répondu ; les résultats sont repris dans le tableau ci-après :
Page 182
pays
3 : Royaume Uni,
Souhaitent rendre la norme
19 Irlande 16
obligatoire
et Chypre
Souhaitent permettre l'utilisation 2 : Autriche
10 8
de la norme et Danemark
Envisagent de permettre 3 : Roumanie,
10 (dont
ou de rendre obligatoire l'utilisation 13 Slovaquie
les Etats-Unis)
de la norme et Suède
5 : France,
N'envisagent pas de permettre
Allemagne, Malte,
ou de rendre obligatoire l'utilisation 9 4
Pologne
de la norme
et Slovénie
TOTAL 51 13 38
Les normalisateurs comptables européens n'ont pas encore tous pris position concernant l'adoption d'IFRS
pour PME. Toutefois, un certain effet « boule de neige » est à prévoir si certains pays importants, tels le
Royaume-Uni, adoptent cette norme.
En effet, au Royaume-Uni, la norme IFRS pour PME devrait remplacer la norme ASB FRSs dès 2012, tout en
conservant une norme simplifiée optionnelle pour les entreprises employant moins de 50 personnes.
En outre, les Pays-Bas sont très intéressés notamment pour les filiales de groupe. Ils attendent pour cela
l'aval de la Commission européenne sur la conformité de IFRS pour PME avec les directives européennes.
Remarque - Position des autres pays du monde Les réponses des normalisateurs comptables font
clairement apparaître un clivage important entre les pays développés (peu favorables en général à IFRS pour
PME) et les pays en voie de développement pour lesquels IFRS pour PME constitue un cadre comptable «
prêt à l'emploi ».
Parmi les pays qui vont rendre obligatoire la norme IFRS pour PME figurent notamment le Brésil, la Malaisie,
Singapour, l'Afrique du Sud et la Turquie.
Parmi les pays qui envisagent de permettre l'utilisation de la norme IFRS pour PME figurent les Etats-Unis,
l'Argentine et le Chili.
Cas particulier des Etats-Unis L'IASB est reconnu par le Code d'Ethique de l'AICPA comme normalisateur
comptable, au même titre que le FASB. Cela signifie que les 20 millions de sociétés non cotées américaines
peuvent d'ores et déjà utiliser la norme IFRS pour PME.
S'il est un peu tôt pour évaluer le succès que pourra avoir cette norme, il est à noter tout l'intérêt qu'elle suscite
aux Etats-Unis. Ainsi peut-on lire sur le site de l'AICPA : « Les sociétés non cotées pourront trouver la norme
IFRS pour PME plus pertinente et moins couteuse qu'un référentiel comme les US GAAP ».
5110 Selon une enquête de l'Ordre des Experts-Comptables (OEC) auprès des PME/TPE, une majorité (55 %) des
entreprises interrogées s'est déclarée favorable à l'adoption des mêmes règles comptables en Europe, quelle
(1)
que soit la taille de l'entreprise. Ce souhait va croissant en fonction de la taille des entreprises, les TPE
étant moins favorables que les PME.
(1) Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 800 TPE (0 à 19 salariés) et PME (20 à 249 salariés) dans le
cadre du Congrès de l'OEC 2007.
A la question « l'adoption d'un référentiel comptable unique pour les PME de l'UE est-elle souhaitable ou non
? », 75 % des entreprises l'estime tout à fait ou plutôt souhaitable.
L'adoption d'une norme internationale pour les comptes des PME françaises et européennes aurait deux
principaux avantages :
- elle favoriserait le développement international des PME en leur offrant un langage directement
compréhensible par tous les partenaires internationaux (clients, fournisseurs, partenaires, banquiers, etc.),
- elle serait susceptible de réduire leurs coûts administratifs. La réduction des retraitements pour les filiales
de groupes cotées publiant leurs comptes en « full IFRS », voire leur suppression totale pour les filiales de
groupes non cotées étrangers ayant adopté IFRS pour PME, serait une simplification non négligeable.
Page 183
B. La norme IFRS pour PME publiée par l'IASB est-elle une réponse adaptée aux besoins
des PME françaises ?
5120 Avant de s'intéresser à l'utilité d'un référentiel pour leur développement international, les PME françaises
attendent cependant que leurs états financiers couvrent l'intégralité des différents besoins qu'elles ont,
notamment : relations avec les établissements financiers (94 % des réponses), besoins internes de gestion
(86 % des réponses), relations avec l'administration fiscale (77 % des réponses), relations avec leurs
(2)
actionnaires (69 % des réponses) .
(2) Selon une enquête sur les besoins des PME en matière de référentiel comptable international, menée fin
2007 par le CNC et la Banque de France, auprès de 10 000 entreprises recensées dans la Centrale des Bilans.
Or, du point de vue technique, l'application de la norme IFRS pour PME aux comptes sociaux, y compris ceux
des PME, se heurterait à de nombreux obstacles.
Comme le montre le tableau des divergences entre IFRS pour PME et les règles françaises présenté au n°
4000 s., les divergences majeures qui existaient déjà entre les règles françaises et les « full IFRS »
demeurent, notamment :
- maintien du recours à la notion de juste valeur ;
- recours à l'actualisation ;
- obligation de retraiter les contrats de location-financement ;
- évaluation et comptabilisation des impôts différés sur toutes les différences temporelles ;
- évaluation actuarielle obligatoire des engagements de retraite ;
- variabilité du montant des capitaux propres (notamment en raison des règles de comptabilisation des
actions propres).
Le maintien de ces divergences majeures devrait engendrer les mêmes difficultés que celles identifiés par
le CNC lors de ses réflexions sur la convergence totale du PCG vers les « full IFRS ».
Trois rapports du CNC mettant en exergue les impacts potentiels d'une application des « full IFRS » dans les
comptes sociaux en matière de fiscalité, droit, et contraintes des PME ont été présentés en 2005. Les difficultés
majeures identifiées à cette occasion se retrouvent avec la norme IFRS pour PME :
- difficultés liées à la connexion fiscalo-comptable : l'application d'IFRS pour PME aurait de fortes
incidences sur la détermination du résultat imposable à l'impôt sur les sociétés mais aussi sur les bases
d'imposition d'autres impôts et taxes (impôts locaux, TVA, IFA et taxes annexes), notamment ;
- difficultés juridiques : le fondement de la problématique juridique provient de ce que, en IFRS, la
comptabilité n'est pas l'algèbre du droit mais reflète la valeur économique du patrimoine. Ainsi, la situation
financière d'une entreprise en IFRS n'est pas équivalente à son patrimoine au sens juridique du terme, ni en
termes de périmètre (retraitement du crédit-bail, règles de comptabilisation/décomptabilisation fondées sur le
contrôle), ni en termes d'évaluation (reconnaissance de produits latents par l'évaluation à la juste valeur). Un tel
constat pose un problème en France où le bilan patrimonial est représentatif d'une sorte de gage pour les
banques, les créanciers, etc ;
- difficultés liées aux faibles moyens matériels et humains des PME : même si IFRS pour PME a introduit
le principe de rapport coûts/avantages, les évaluations et les informations requises par la norme semblent
encore disproportionnées pour une PME. Les tests de terrain menés en 2006 ont fait apparaître, en fonction
des activités, de réelles difficultés pour appréhender certaines problématiques par rapport aux règles françaises
: reconnaissance des revenus, contrats de location-financement, subventions, attributions gratuites d'actions
aux salariés, détermination des engagements de retraites ou traitement de l'affacturage.
Par ailleurs, les nouvelles divergences spécifiques à IFRS pour PME (voir n° 4000 s.) ne représentent pas
nécessairement un avantage pour les PME.
Ainsi,
- l'obligation de comptabiliser en charges tous les coûts de développement est effectivement simplificatrice
mais peut apparaître comme très défavorable pour des entreprises innovantes, notamment au démarrage
de leur activité ;
- l'obligation de reconnaître des impôts différés sur toutes les positions fiscales incertaines, même en
l'absence de contrôle fiscal, pose un réel problème de transparence vis-à-vis de l'administration fiscale.
Cette obligation, également prévue dans le projet d'amendement de la norme IAS 12, Impôts, est d'ailleurs
l'une des sources de contestation majeure des grandes entreprises françaises.
5130 Au-delà des difficultés et critiques techniques de la norme (voir ci-avant n° 5110 s.), l'intérêt que l'Europe et
les différents pays européens portent à IFRS pour PME va obliger la France à lancer une réflexion sur son
utilisation possible dans les comptes sociaux et dans les comptes consolidés.
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1. IFRS pour PME et comptes sociaux
5140 L'adoption d'IFRS pour PME, que ce soit de façon obligatoire ou sur option n'apparaît clairement pas l'ordre
du jour en France. Les très nombreuses réactions négatives vis-à-vis du projet, les difficultés rencontrées par
le processus de convergence, la forte connexion entre la comptabilité et la fiscalité ne jouent pas en faveur
d'une adoption, ni même d'une possibilité d'option.
Selon le rapport d'information relatif aux enjeux des nouvelles normes comptables remis à l'Assemblée nationale
le 10 mars 2009, « les PME n'ont pas besoin de référentiel comptable unique à l'échelle européenne, sans
parler d'un référentiel à l'échelle mondiale, parce que l'objectif de comparabilité des comptes qui sous-tend ce
besoin est inopérant. Il convient, au contraire, de conserver pour ces entreprises des référentiels comptables
nationaux adaptés à leur gestion plutôt que de céder à l'idéal d'une harmonisation dont les PME européennes
seraient les premières victimes. En définitive, rien ne s'oppose à ce qu'un pays dispose de deux systèmes de
normes, différents sans être mutuellement exclusifs, dès lors qu'ils n'ont pas les mêmes objectifs, qu'ils ne
concernent pas les mêmes entreprises et ne prennent pas en compte les intérêts des mêmes catégories
d'utilisateurs. »
Deux questions restent en suspens :
- doit-on conserver un seul plan comptable, applicable à toutes les entreprises (voir n° 5150 ci-après) ?
- à défaut d'une application directe de la norme IFRS pour PME dans les comptes sociaux, le processus de
convergence ne va-t-il pas conduire à appliquer cette nouvelle norme à toutes les entreprises (voir n° 5160
ci-après) ?
5150 La création du Plan comptable général répondait aux besoins d'harmonisation des comptes de toutes les
entreprises. Il en a été de même lors de ses révisions en 1957 et 1982. Mais le contexte a grandement évolué
depuis la fin de la guerre :
- l'Europe s'est développée,
- les échanges commerciaux se sont multipliés, de multiples groupes ont vu le jour,
- la mondialisation des marchés financiers a conduit à l'adoption des IFRS ainsi qu'au développement et à
la transparence de la communication financière.
Malgré ces évolutions, le principe du PCG comme référentiel unique dans les comptes sociaux a été
maintenu. Ainsi, la possibilité d'opter pour les IFRS dans ces comptes, autorisée par l'Europe et retenue par
certains Etats membres (Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni...), a été prudemment écartée par la France. Un
équilibre a dû en permanence être recherché entre une certaine convergence vers les IFRS demandée par
les grandes entreprises, la limitation des contraintes voulues par les petites et le maintien de la connexion
avec les règles fiscales.
Mais, à force de compromis, le PCG est peut-être arrivé à son point de rupture tant les priorités des
différentes catégories d'entreprises divergent :
- les petites entreprises, qui interviennent généralement sur leur marché domestique, ont des besoins
limités en termes de communication et d'informations financières. Leur comptabilité générale a
essentiellement pour objectif de répondre à leurs obligations juridiques et fiscales. Ne disposant pas de
grands moyens, elles ont souvent des difficultés à suivre les évolutions comptables et aspirent donc à des
règles simples et stables ;
- les entreprises moyennes (non membres d'un groupe), pour se développer à l'export, ont besoin de
communiquer avec des partenaires étrangers, de se comparer à leurs concurrents, d'accéder à des
financements plus larges et, dans ce cadre, de fournir des informations financières plus détaillées. Or, le
PCG ne favorise pas leur développement car, n'étant applicable qu'en France, il est méconnu à l'étranger et
ses dispositions sont éloignées des standards internationaux, y compris ceux de la norme « IFRS pour PME
»;
- les groupes de PME et les groupes cotés ont des besoins identiques à ceux des entreprises
précédentes, mais dans des proportions accrues. Ils interviennent sur des marchés européens et
internationaux, participent régulièrement à des opérations de rapprochement ou de cession, ou peuvent
souhaiter préparer leur cotation. Mais surtout, ils doivent établir des comptes consolidés. Dans ce cadre,
les règles de consolidation remplacent le PCG et d'importants retraitements sont nécessaires tant pour le
reporting interne que pour les comptes consolidés eux-mêmes (sur ce point, voir au début de cet ouvrage,
la préface de François Meunier de la DFCG).
A priori, une telle pluralité de besoins appellerait une pluralité de référentiels. Mais lesquels ?
- pour les petites entreprises : un PCG simplifié plus proche des règles fiscales, réduisant les
retraitements actuels ? Ces simplifications pour les petites entreprises sont au coeur des réflexions, tant en
France qu'en Europe, voir n° 5010 ;
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- pour les moyennes entreprises : PCG connu aujourd'hui, évitant ainsi tout changement inutile, mais
pour combien de temps ?
- pour les grandes PME formant un groupe ou appartenant à un groupe non coté : IFRS pour PME
évitant ainsi tout retraitement dans les reportings dans l'hypothèse où, comme certains le préconisent, cette
norme serait prochainement appliquée dans les comptes consolidés de ces groupes, qu'ils soient français
(voir n° 5110 s.) ou étranger (voir n° 5020)... mais augmentant les retraitements avec les règles fiscales ?
- pour les groupes cotés : « full IFRS » dans les comptes sociaux et dans les comptes consolidés, évitant
ainsi tout retraitement... mais augmentant les retraitements avec les règles fiscales ?
Cette pluralité de référentiels dans les comptes sociaux, qui n'existe pas actuellement, est-elle possible ?
Ce qui est certain, c'est que cette pluralité de référentiels dans les comptes sociaux (PCG, IFRS pour PME,
« full IFRS ») suscite des objections, en particulier exprimées dans un rapport d'information relatif aux
enjeux des nouvelles normes comptables, remis à l'Assemblée nationale le 10 mars 2009. Les auteurs de
ce rapport (les députés Dominique Baert et Gaël Yanno) :
- dénoncent notamment les inconvénients et les effets pervers liés à l'application des normes IFRS dans
les comptes sociaux des groupes cotés qui seraient effectivement amenés à effectuer de nombreux
retraitements pour que soit maintenue la connexion fiscalo-comptable ;
- estiment que les normes comptables françaises gardent toute leur pertinence, tant pour les grandes
entreprises que pour les petites, et qu'il convient de préserver un référentiel comptable unique pour les
comptes sociaux, tout en envisageant la simplification des formalités comptables pour les plus petites
entreprises.
Cette question de la pluralité en pose également une autre : la taille des entreprises peut-elle (doit-elle ?)
influer sur le calcul de la perte de la moitié du capital, du bénéfice distribuable, de la participation des
salariés, du résultat fiscal, etc. ? Ce débat pourrait être relancé si les travaux visant à créer une base fiscale
européenne harmonisée en matière d'impôt sur les sociétés (Accis) reprenaient. En attendant, nul doute que
la publication de la norme IFRS pour PME devrait donner lieu à de nouvelles discussions, et ce, d'autant plus
que des pays européens ont d'ores et déjà annoncé leur volonté d'appliquer ce référentiel à leurs comptes
sociaux (voir n° 5020).
b. La norme IFRS pour PME n'est-elle pas l'occasion de relancer les travaux de convergence ?
5160 La France s'est lancée depuis plusieurs années dans un processus de modernisation de son cadre comptable
en convergence avec les « full IFRS ». Cette convergence a été marquée notamment par plusieurs
règlements, avis et recommandations du CNC tels que les règlements sur les passifs, sur les actifs, les
amortissements et les dépréciations, la recommandation sur les retraites... Ces différents textes ont eu pour
conséquence :
- de réformer en profondeur le Plan comptable général (PCG), entraînant une véritable remise en question
des concepts sur lesquels étaient fondés jusqu'à présent la comptabilité française,
- et d'appliquer des principes IFRS à toutes les entreprises, y compris aux TPE.
Même si une approche pragmatique a été retenue pour les PME (en maintenant une souplesse de calcul pour
les dépréciations ou en autorisant les PME d'une certaine taille à conserver les durées d'usage pour
l'amortissement de leurs immobilisations), peu d'aménagements ont en réalité été prévus pour les PME.
5170 En l'absence de contraintes fiscales et juridiques, et si l'on sait que, globalement, peu de groupes non cotés
ont choisi l'option « full IFRS » du fait de sa complexité et du coût de mise en oeuvre, l'adoption d'IFRS pour
PME pourrait intéresser plus d'un groupe non soumis aux « full IFRS » :
- les groupes ayant des activités à l'étranger ou souhaitant en développer et pourquoi pas ceux ayant opté
pour les « full IFRS » afin de bénéficier des simplifications offertes pour IFRS pour PME ;
- les sous-groupes français non cotés dont la société mère, non cotée, serait située dans un Etat membre
où IFRS pour PME serait applicable (par exemple, dans le cas d'un groupe britannique),
- les groupes recherchant des financements plus larges. L'application des règles IFRS pour PME pourrait
notamment être une alternative aux « full IFRS » pour les groupes cotés sur Alternext. A l'heure où le
gouvernement souhaite faciliter l'accès des PME à ce marché (Christine Lagarde, Ministre de l'économie et
de l'emploi, vient de présenter 15 mesures pour relancer les marchés des PME cotées), et où certains
groupes pourraient décider de passer d'Euronext à Alternext, IFRS pour PME est un bon compromis entre
les « full IFRS », internationalement reconnues, et les règles françaises, plus simples mais... locales.
Le champ d'application de la norme IFRS pour PME exclut les PME ayant une responsabilité publique et
pourrait donc exclure les PME cotées sur Alternext. Néanmoins, si IFRS pour PME devait remplacer les
règles françaises de consolidation (le règlement CRC cette norme 99-02), serait de fait applicable à ces
sociétés, les « full IFRS » ne pouvant pas leur être imposées (Alternext n'étant pas un marché règlementé).
5180 A ce jour, aucune disposition, européenne ou nationale, ne permet d'autoriser les groupes non cotés français
à publier leurs comptes consolidés selon la norme IFRS pour PME. L'option offerte aux sociétés non cotées
sur un marché réglementé par l'ordonnance n° 2004-1382 du 20 décembre 2004 ne vise que les « full IFRS ».
L'application directe d'IFRS pour PME aux comptes consolidés des PME françaises ne sera possible qu'après
une approbation par la Commission européenne (voir n° 5010) et qu'après l'adoption d'un règlement européen
ou d'une modification du Code de commerce.
5190 En l'absence d'une modification du droit permettant une application directe d'IFRS pour PME, cette norme
pourra néanmoins être appliquée par les groupes non cotés sur un marché règlementé si le processus de
convergence est relancé.
Ce processus a touché tout aussi bien les comptes individuels que les comptes consolidés ; depuis sa
publication en 1999, le règlement CRC 99-02 a connu plusieurs actualisations, provenant soit :
- des évolutions directes des règles de consolidation dues à la convergence vers les IFRS ;
- des évolutions indirectes dues à la convergence du PCG vers les IFRS.
La dernière actualisation date de 2005 (avis CNC n° 2005-10) avec pour ligne de conduite d'adopter « une
démarche prudente quant à la convergence avec la norme IFRS 3, Regroupements d'entreprises, voire
maintenir un statu quo sur les sujets susceptibles d'évoluer, en particulier par rapport au projet SME de l'IASB
» (extrait de la note de présentation de l'avis CNC n° 2005-10).
Depuis, l'IASB a publié une version profondément modifiée de la norme IFRS 3 et de IAS 27 qui présentent
des divergences majeures avec IFRS pour PME dont les principes de consolidation sont calqués sur les
normes IFRS non révisées (voir n° 2200 s.). Les règles édictées par la norme IFRS pour PME sont ainsi plus
proches du règlement CRC 99-02 que de la norme IFRS révisée.
Dans ce cadre, la convergence du Règlement CRC 99-02 avec les IFRS va obligatoirement se reposer et de
façon inédite, du fait de la coexistence de deux référentiels IFRS. Et la première question qui se pose est celle
du maintien d'un troisième référentiel pour les comptes consolidés qu'il faudra continuer à faire évoluer alors
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que l'IASB en propose déjà deux.
En outre, si une option IFRS pour PME était introduite dans le droit européen et/ou français aux groupes non
cotés (voir n° 5180), ces groupes disposeraient de trois référentiels pour établir leurs comptes consolidés, ce
qui ne va pas dans le sens de l'harmonisation et de la simplification.
Une convergence totale des règles françaises de consolidation vers IFRS pour PME ne serait-elle pas la
solution la plus pragmatique ?
Pour répondre à cette question, le CNC a annoncé la création d'un groupe travail chargé de relire le
réglement CRC 99-02 au regard d'IFRS pour PME.
SECTION III Une application future facilitée par la promesse d'une norme stable, une
formation adaptée et XBRL
A. Maintenance de la norme
5210 La maintenance de la norme IFRS pour PME devrait se dérouler selon plusieurs phases :
1. Revue initiale Il est prévu que la norme soit revue deux ans après sa mise en application et après qu'un
nombre significatif d'entités l'aient utilisée. Au cours de cette revue, l'IASB sera en mesure de proposer des
amendements en fonction des difficultés de mise en oeuvre rencontrées par les PME. De même, des
amendements seront proposés en fonction des évolutions des « full IFRS ».
Il est ainsi envisageable que les principales conséquences des grandes modifications des normes IFRS qui
ont été apportées dernièrement (révision de la norme IFRS 3, Regroupements d'entreprises, notamment) ou
qui sont en cours de discussion (contrats de location, impôt sur les bénéfices...) soient intégrées à la norme
IFRS pour PME, pour éviter de trop grandes divergences entre cette norme et les « full IFRS ».
2. Revue en rythme de croisière Après la revue initiale destinée principalement à pallier les difficultés
liées à la première application de la norme, l'IASB envisage une révision de la norme tous les trois ans,
sous forme d'un exposé-sondage « omnibus ». Ces exposés-sondages tiendraient compte à la fois des
points spécifiques transmis à l'IASB sur la norme IFRS pour PME et des modifications apportées aux « full
IFRS » depuis la précédente révision.
Selon l'IASB, cette révision tous les trois ans n'aura pas de caractère systématique ; s'il apparaît qu'un point
pose un problème significatif d'application, une révision de la norme sera engagée quand bien même le
délai de trois ne serait pas atteint. En revanche, les modifications apportées aux « full IFRS » n'auront
aucun impact sur la norme IFRS pour PME tant que ces modifications n'auront pas conduit à une révision
de la norme.
3. Délai de mise en application des révisions de la norme IFRS pour PME L'IASB souhaite qu'au
minimum, une année se passe entre la publication des amendements apportés à la norme IFRS pour PME
et la date d'application effective de ces amendements.
5220 Afin de faciliter le développement de la norme à l'échelle mondiale, l'IASB, outre le fait qu'il proposera des
versions de la norme en plusieurs langues (anglais, espagnol, français...) envisage de proposer, via la
Fondation de l'IASC, tout un matériel de formation. Ce matériel de formation sera traduit en plusieurs langues
et sera disponible gratuitement sur le site de l'IASB ; les supports en anglais devraient être disponibles dès la
fin 2009.
En outre, il est prévu que la fondation se rapproche d'organismes de formation internationaux afin de disposer
de formateurs capables de « former des formateurs » à une échelle régionale et d'utiliser le matériel de
formation de l'IASC, principalement dans des pays ou des zones en voie de développement.
5230 La Fondation de l'IASC a publié le 28 septembre 2009 un exposé-sondage sur la taxonomie (voir explication
de ce mot ci-dessous) IFRS pour PME avec appel à commentaires jusqu'au 27 novembre 2009.
La norme définitive devrait être publiée en décembre 2009.
XBRL (eXtensible Business Reporting Language) est un langage de reporting basé sur le standard XML
(eXtensible Markup Language) qui permet des échanges de données financières standardisées (états
financiers, données comptables, informations réglementaires, etc.). via internet et donc de réduire les coûts de
reporting et de fiabiliser la transmission d'informations financières.
XBRL a été conçu par un consortium indépendant réunissant quelques centaines d'entreprises au niveau
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mondial pour faciliter la communication financière et fluidifier la « chaîne logistique » de l'information
financière. Il présente de nombreux avantages pour les entreprises, non seulement pour leur communication
externe mais également pour leur reporting interne.
XBRL est à la fois une norme et un langage informatique. Pour transférer d'ordinateur à ordinateur des
données financières, une syntaxe appelée spécification a été développée. Cette syntaxe permet d'exprimer les
paramètres de base communs à tous les états financiers, qu'il s'agisse de la devise, de la période et/ou d'autres
éléments.
A cette syntaxe vient s'ajouter une série de dictionnaires appelés des taxonomies qui sont spécifiques à chaque
référentiel comptable (IFRS, US GAAP, normes françaises...).
Ces taxonomies sont une liste d'éléments reconnaissables par un processus informatique codifiant chacune des
informations requises par les normes comptables. Elles répertorient les éléments qui sont requis pour
l'établissement des états financiers tels qu'ils sont définis par les normes (immobilisations corporelles, chiffre
d'affaires, charges de personnel, règles et méthodes comptables...) tout en conservant le lien entre ces
éléments et la norme (référence au paragraphe de la norme applicable). Les informations financières peuvent
être soit des informations chiffrées, soit du texte.
Les taxonomies proposent des arbres de codification (Actif/Actif immobilisé/Immobilisations
corporelles/Constructions) ; les taxonomies peuvent ainsi être adaptées par les entreprises pour tenir compte de
leurs besoins spécifiques tant pour leur reporting interne qu'externe. Dans l'exemple proposé ci-dessus, il serait
possible d'ajouter : constructions/immeubles de placement et constructions/immeubles d'exploitation.
XBRL permet d'avoir accès aux données et donc de travailler directement sur celles-ci : ainsi, l'utilisateur
dispose d'une « base de données financières » sur laquelle il peut intervenir directement.
La taxonomie IFRS pour PME est la représentation XBRL de la norme IFRS pour PME publiée par l'IASB.
Cette taxonomie est basée sur l'architecture applicable aux « full IFRS », mais de nombreux aspects ont été
simplifiés et le nombre de concepts a été réduit, conformément à la réduction du volume des notes annexes.
Elle propose donc 1451 éléments individuels (dont 115 sont spécifiques et 1336 communs avec la taxonomie
« full IFRS ») contre 2757 pour la taxonomie IFRS.
Après approbation, la taxonomie IFRS pour PME devrait être, tout comme la taxonomie complète, disponible
en français.
La taxonomie IFRS pour PME présente de nombreux avantages pour les PME :
- elle fait le lien avec la norme ; elle permet donc plus facilement, à partir des données financières de base,
de construire le bilan, le compte de résultat global, le tableau de flux de trésorerie et les notes annexes ;
- s'agissant d'un document public, les principaux éditeurs de progiciels pour PME pourront facilement
proposer une interface directe permettant de passer du produit comptable aux états financiers en format
XBRL ; à partir de ces états financiers en format XBRL, il sera ensuite possible, via un logiciel d'édition, de
disposer des états financiers sous format papier. La production des états financiers, notamment des notes
annexes, qui effraye bon nombre de PME, en serait ainsi grandement facilitée ; en outre, le coût de
production des états financiers serait réduit ;
- les échanges de données via internet peuvent être facilités ;
Par exemple, il est déjà possible de transférer en format XBRL les états financiers pour le dépôt des comptes
via Infogreffe.
On peut imaginer la transmission des états financiers aux établissements financiers, qui pourraient ainsi
disposer, pour analyse, de nombreuses données financières de l'entreprise en accès direct, sans ressaisie,
et permettre d'effectuer toute sorte de calcul ou de benchmark sectoriel.
- la taxonomie suivra les évolutions de la norme ; chaque modification de la norme entraînera
corrélativement une modification de la taxonomie qui peut alors être facilement intégrée par les utilisateurs.
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