Vous êtes sur la page 1sur 74

i

EPIGRAPHE

«  Pour être valable toute théorie, quelle qu’elle soit, doit être confrontée, tant dans ses
hypothèses que dans ses conséquences, par les données de l’observation ».

MAURICE ALLAIS
ii

DEDICACES

A nos très chères parents MAKUMBU NSAKA Martin, MBUYI KANIMBU Justine
et Marie Claire ZAINA pour votre soutien.

KADANGA KALAMBU Laura


iii

REMERCIEMENTS

Ce travail marque la fin de notre deuxième cycle universitaire, et rendu


possible grâce au parcours de plusieurs personnes à qui nous voudrons témoigner toute
notre reconnaissance. Au-delà d’une simple réflexion personnelle, c’est le fruit de
plusieurs contributions. Avant tout nous tenons à exprimer toute notre gratitude,
reconnaissance au Professeur OMANGA André. Nous le remercions de nous avoir
encadrés, ses remarques, ses conseils, ainsi que ses orientations pertinentes ont
contribués à alimenter nos réflexions durant cette période de rédaction.

Nous adressons nos sincères remerciements à tous les professeurs,


intervenants et toutes les personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et
leurs critiques ont guidé notre réflexion et ont accepté de nous rencontrer et/ou
répondre à nos questions durant notre recherche.

Grande est notre joie de remercier notre famille qui nous a encouragé et
soutenu durant notre formation universitaire.

En fin, nous tenons à remercier très chaleureusement tous nos amis et


camarades, particulièrement TSIMBA LUSALA, KUPA KEBA, BULE MUPEPE,
EGBANGO BOPOLO, pour leur soutien moral inestimable et leur sincère amitié, et à
qui nous devons notre reconnaissance et notre attachement. Ainsi qu’à tous ceux qui,
d’une manière ou d’une autre nous ont apportés leur soutient trouvent ici l’expression
de notre sincères remerciements.
iv

LISTE DE TABLEAUX

Tableau n°1 : Bilan pluriannuel actif...........................................................................44

Tableau n°3 : Fonds de roulement...............................................................................47

Tableau n°4 : Besoin en fonds de roulement................................................................48

Tableau n°5 : La trésorerie nette..................................................................................49

Tableau n°6 : Marge bénéficiaire.................................................................................50

Tableau n°7 : Rentabilité des fonds propres (ROE).....................................................50

Tableau n°8 : Rentabilité des actifs (ROA)..................................................................51

Tableau n°9 : productivité du personnel......................................................................51

Tableau n°10 : Evolutions des actifs, nombre d’agents et des encours de crédits........51

Tableau n°11 : Rendement du portefeuille...................................................................52

Tableau n°12 : Portefeuille à risque (PAR)..................................................................52

Tableau n°13 : Ratio de solvabilité..............................................................................54

Tableau n°14 : Ratio de liquidité générale...................................................................54

Tableau n°15 : Autosuffisance opérationnelle.............................................................55

Tableau n°16 : Taux d’encours de crédit.....................................................................55


1

0. INTRODUCTION

O.1. ETAT DE LA QUESTION

Nous ne sommes pas le premier à mener une étude dans ce domaine de


l’analyse financière en RDC ou dans le reste du monde, il y a eu plusieurs recherches
qui ont déjà été effectuées dans ce domaine. A ce titre nous citons :

 LUTETE MWADI Christelle, dans son étude intitulé  « E1tude comparative sur la
performance financière des institutions bancaires, cas de la BCDC, PROCREDIT
BANK et de la BIAC (2011) ». Dans cette étude, elle s’est donné comme objectif
de faire une étude comparative de la performance financière des banques
commerciales de la République Démocratique de Congo. Elle a conclu que sur
l’ensemble de ces banques, seule la BCDC est performante suite aux exercices
comptables.

 BABUTANA KHONDE Bénédict2e, dans sa recherche basée sur  « Analyse de la


rentabilité et solvabilité d’un établissement public, cas de la SOCIETE
CONGOLAISE DES INDUSTRIES DE RAFFINAGE (2018), elle s’est
préoccupée de savoir si la structure financière de la SOCIR est saine pour lui
permettre d’atteindre un équilibre financier ; puis de mesurer si sa solvabilité a été
soutenue par une rentabilité saine. Elle a conclu que la SOCIR a une structure
financière saine et cela lui a permis d’atteindre son équilibre financier et que sa
solvabilité est bel et bien soutenue par une rentabilité saine.

Quant à nous, dans ce présent travail intitulé « analyse de la rentabilité


d’une IMF, cas de FINCA de 2018-2020», nous nous sommes fixés comme objectif
d’évaluer la rentabilité de FINCA de quatre dernières années, identifier les indicateurs
de la rentabilité et de suivre leur évolutions afin de donner un avis sur sa santé
financière.

0.2. PROBLEMATIQUE
1
Lutete (mc) étude comparative sur la performance financière des institutions bancaires, cas de la
bcdc, procredit bank et de la biac (2011)
2
Babutana (KB) « Analyse de la rentabilité et solvabilité d’un établissement public, cas de la SOCIETE
CONGOLAISE DES INDUSTRIES DE RAFFINAGE (2018 )
2

Face au défi de concilier les objectifs financiers et sociaux, les


Institutions de Microfinance (IMF) jouent un rôle crucial dans la lutte contre la
pauvreté en offrant des services financiers inclusifs aux populations exclues du
système financier formel. Parmi ces IMF, FINCA, en tant qu’acteur majeur, s’engage à
fournir des solutions de microfinance adaptées aux besoins des personnes à faible
revenu, tout en cherchant à atteindre une rentabilité suffisante pour assurer sa
pérennité.

Cependant, la poursuite simultanée d’objectifs financiers et sociaux peut


entraîner des contradictions et des tensions pour les IMF. D’une part, elles doivent
générer des revenus pour couvrir leurs coûts d’exploitation, faire face aux risques
inhérents à leurs activités et garantir leur viabilité financière. D’autre part, elles ont
pour mission de servir les populations vulnérables en favorisant l’inclusion financière,
la création d’emplois et le développement des micro-entreprises, ce qui peut nécessiter
des compromis financiers.

Dans cette perspective, il devient crucial d’examiner de manière


approfondie l’analyse de rentabilité de l’IMF FINCA au fil des années afin de mieux
comprendre les mécanismes qui permettent d’atteindre à la fois la viabilité financière
et l’impact social. Cette évaluation de rentabilité doit dépasser les indicateurs
financiers traditionnels et prendre en compte les spécificités de l’activité de
microfinance, ainsi que les mesures d’impact social associées aux objectifs de FINCA.

Ainsi, la problématique de recherche s’articule autour des questions


suivantes :

- Comment évaluer de manière pertinente la rentabilité de l’IMF FINCA ?

- Quelles sont les évolutions de cette rentabilité au cours des années étudiées et
quelles sont les déterminants de cette évolution ?
3

0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL

L’objectif général poursuivi dans ce présent travail est d’évaluer la


rentabilité de FINCA de manière pertinente

Les objectifs spécifiques sont :

 Identifier les indicateurs de la rentabilité

 Analyser et interpréter les états financiers de FINCA sur base des indicateurs
identifiés

 Donner un avis sur la santé financière de FINCA/RDC

0.4. HYPOTHESES

L’évaluation de la rentabilité de l’IMF FINCA repose sur plusieurs


hypothèses clés, qui doivent être soumises à une analyse approfondie et à l’épreuve
des faits. Ces hypothèses, formulées dans un souci de rigueur et de prudence, servent
de propositions de réponse provisoires anticipées pour comprendre les mécanismes de
rentabilité de FINCA et doivent être vérifiées à travers une approche empirique. Dans
cette étude, les hypothèses suivantes sont envisagées :

1. La rentabilité de FINCA devrait être évaluée de manière pertinente en prenant


compte à la fois les indicateurs financiers traditionnels et les mesures d’impact
social qui sont :

La rentabilité des fonds propres, le rendement du portefeuille, le rendement sur


actif, l’autosuffisance opérationnelle, le portefeuille à risque et l’efficacité
opérationnelle (Instruction n⁰ 004 aux coopératives d’épargne et de crédit et aux
institutions de microfinance relative aux indicateurs de performance, 2012).

2. L’évolution de FINCA devrait avoir évolué positivement et les déterminants de


cette rentabilité sont des facteurs internes et externes qui ont influencé sa performance.
Tels que les politiques et les règlementations du secteur de la microfinance,
l’environnement économique et social tout en garantissant sa viabilité financière.
4

Ces hypothèses constituent une base de réflexion pour évaluer la


rentabilité de FINCA. Elles seront soumises à une analyse approfondie des données
financières et des indicateurs de performance de l’institution, ainsi qu’à une
confrontation avec les réalités du terrain. L’objectif est de confirmer, infirmer ou
nuancer ces hypothèses afin de mieux comprendre les facteurs qui contribuent à la
rentabilité de FINCA et d’orienter les recommandations stratégiques pour assurer sa
pérennité économique tout en maintenant son impact social.

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le fait d’être considéré comme instrument efficace de la lutte contre la


pauvreté, en fournissant aux ménages pauvres des moyens financiers pour favoriser la
création et le développement de micro-entreprises, ainsi que son expansion à travers le
monde, sont les éléments qui expliquent le choix de la micro finance. Le choix de
FINCA s’explique par le fait qu’elle est l’une des grandes IMF au monde, et qu’elle
est l’IMF la plus répandue et la plus connue en RDC. Et principalement, nous portons
plus notre attention sur sa vie financière afin de nous rendre compte de la pérennité
de ses activités.

0.6. Méthodologie de la recherche

a. Méthodes
Par méthode, il faut entendre comme les définissent Kuyunsa B. et
Shomba K., l’effort intellectuel qui organise le choix de sujet et accompagne le
chercheur dans la collecte systématique des matériaux.
L’élaboration de notre recherche serait possible en ayant recours aux méthodes
suivantes :
 La méthode analytique : qui est définie comme étant une analyse systématique
de toutes les informations ainsi que les données collectées (LAUBET D.B et Jean
Louis, 2000) Nous avons adopté cette méthode parce que :

 Elle consiste à examiner les différents aspects de la gestion d’une institution de


microfinance, analyser et ressembler les données y relatives ;
5

 Elle nous a aidé à analyser les données que nous avons reçu auprès de FINCA
afin d’en déceler les points forts et faiblesses.

 La méthode descriptive : cette méthode est utilisée pour décrire, nommer ou


caractériser un phénomène, une situation ou un événement dans son ensemble et
dans ses aspects particuliers (P. Nada, 2002). Elle consiste à guider un chercheur
au cours de la démarche scientifique à répondre à des questions telle que : qui,
quoi, quand et pourquoi.
 La méthode qualitative : c’est une méthode interprétative et constructive dans la
mesure où l’objectif ultime est de mêler les phénomènes observés à partir des
modes desquelles les acteurs leur procurent le sens. Elle nous a servi dans la partie
empirique à recenser les différents indicateurs de la rentabilité de la FINCA et de
suivre leurs évolutions dans l’atteinte des objectifs de celle-ci.
 La méthode statistique : c’est un procédé d’investigation qui requiert l’ensemble
des données numériques relatives à une catégorie des faits (MOUNIER, 1946).
Elle consiste à interpréter, identifier et porter un jugement de valeur sur tous les
éléments recueillis sur terrain et quantifier les résultats de la recherche.

b. Techniques
Par technique, il faut entendre les outils d’investigations scientifiques, des
instruments primordiaux auxquels les chercheurs recourent au début et au cours de
leurs recherches (PINTO et GRAWITZ, 1971). Pour notre recherche, nous avons
utilisé les techniques ci-après :
 La technique documentaire : c’est une technique qui permet de faire une fouille
sur tout ce qui a été écrit en rapport avec l’objet d’étude afin de donner au
chercheur une idée sur ce que les autres auteurs ont déjà écrit ( Edison
NSENGIYUMVA, 2007). Nous avons choisi cette technique parce que :

 Elle consiste à collecter des données informatives grâce à l’étude des documents
officiels ou universitaires ;

 Elle nous a permis d’exploiter les différents ouvrages en rapport avec les
indicateurs de performance et d’évaluation sociale.
6

 La technique par questionnaire d’enquête : D’après GRAWTZ, le


questionnaire est une technique dont les réponses aux questions posées permettent
de recueillir les renseignements dont on a besoin. Nous avons préféré cette
technique parce que :
 Elle consiste à rédiger un questionnaire d’enquête comme étant un instrument de
mise en forme de l’information fondée sur l’observation des réponses à un
ensemble des questions posées à un échantillon d’une population.

VII. Délimitation du sujet


Tout travail scientifique doit être limité dans le temps et dans l’espace.
Notre travail se limitera à l’institution de microfinance FINCA qui constituera notre
cadre de recherche, allant de la période de 2018 à 2021.

VIII. Canevas du travail


Hormis l’introduction et la conclusion générale, notre travail est scindé trois
chapitres :
 Le premier chapitre est consacré à la revue de la base théorique de l’étude;
 Le deuxième chapitre aborde la présentation et l’analyse factuelle ;
 Le troisième chapitre traite les discussions, les implications et les limites du
travail.
7

CHAPITRE 1 BASE THEORIQUE DE L’ETUDE

Ce chapitre explore le débat théorique auquel le sujet sous étude a donné


lieu.

SECTION 1 : Généralité de la microfinance

I.1.1. Origine de la microfinance

Le concept de la microfinance existe depuis des centaines d’années sous


différentes formes (mécanisme informel). Mais ce n’est qu’au milieu des années 1970
que se développe la microfinance moderne en Asie et en Amérique latine. Ces
nouvelles institutions apparaissent à la suite d’un échec généralisé des programmes
gouvernementaux et des tentatives de crédits ruraux d’atteindre les familles les plus
démunies dans ces régions de la campagne. Le concept est simple, mais pourtant il a
fallu plusieurs années avant que l’opinion générale accepte la méthodologie de la
microfinance, celle d’octroyer un prêt aux personnes démunies qui puisse être une
source de profit pour les institutions financières.

Mais ces premiers essaies furent des ratés relatifs. Une première réussite
reconnue de la banque des démunis était celle de « Gramen Bank ». Parce que son
concepteur, Muhammad Yunus a décidé de fixer des taux d'intérêt suffisamment haut
pour faciliter la couverture des frais. Au final, il a choisit de faire appel aux
emprunteurs de se mettre en groupes de cinq personnes solidaires qui devraient se
mettre ensemble toutes les semaines pour restituer leurs prêts et échanger leurs avis sur
leur utilisation.

La pensée de GRAMEN BANK vient de Muhammad Yunus lorsqu'il a


prêté une équivalence de 26 $ à 42 femmes travaillant comme rempailleuses de chaises
dans son pays le Bangladesh. Au regard du désir et au fait qu'elles ont restituées tous
leurs prêts dans l’échéance, il a pris la décision d’élargir son système à plusieurs
villages du Bangladesh. En 1983 son système devint une Banque. En ce jour elle est
dans près de 36.000 villages et donne des prêts à plus de 3.500.000 personnes.
L'institution a remarqué que les prêts qui sont accordés aux femmes sont plus souvent
8

remboursés, et ont de plus en plus des bénéfices sur les conditions de vie des enfants
ou/et ont donc un impact social plus important.

Tenant compte de l'exemple de la GRAMEN BANK, les Institutions de


la microfinance se sont développées sur tous les continents. Elles sont actuellement
dans plus de 150 pays à travers le monde. Il est évident que dans certains pays les
besoins sont couverts (comme au Bangladesh et en Bolivie), beaucoup de pays n'ont
presque aucun accès aux services de la microfinance. Nous pouvons citer quelques
pays latino-américains, notamment le Brésil, le Mexique, l'Argentine sont parmi les
moins bien lotis. Jusqu'aujourd’hui, il parait que les Institutions de microfinance se
sont développées dans des pays qui ont un peu de stabilité politique et économique.

I.1.2. Définition

Selon Mathew brown 2006, nous trouvons plusieurs définitions de la


micro finance. Nous pouvons retenir celle qui définit la micro finance comme une
pratique qui consiste à offrir des services et des produits financiers à une population
démunie exclue du système bancaire classique.

Pour certains, la micro finance est une parfaite illustration des


potentialités des entrepreneurs qui, s'ils sont vidés des obstacles de l'Etat et ont accès à
des services financiers, créent leurs propres travails et leurs propres entités. Pour
d’autres, la micro finance donne la possibilité à des couches populaires exclues du
système bancaire et soumises à la dépendance des fournisseurs et des usuriers, de faire
croitre une large gamme d'activité qui sont rentable, d'améliorer leur condition de vie
et leur statut social. (Patricia Mwangi, 2007).

Pour autant de personnes et pour un grand nombre du public en


particulier, la micro finance se confond avec le micro crédit. La micro finance désigne
les dispositifs qui permettent d'offrir de très petits crédits à des familles démunies pour
les aider à créer des activités productives ou génératrices de revenus afin de
développer ainsi de très petites entreprises.

Au fur et à mesure que ce secteur de micro finance se développe partout


dans le monde, y compris dans les pays développés, celle-ci s'est élargie pour
9

introduire désormais une série de services plus ouverts (crédit, épargne, assurance,
transfert d'argent etc.) et une clientèle plus étendue également. Dans ce même élan,
elle ne se limite plus aujourd'hui à donner de micro crédit aux pauvres mais bien en
plus à « la fourniture d'un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont hors du
système financier classique ou formel ».

I.1.3. Rôle et importance de la micro finance

Pour jouer son rôle fondamental à savoir l'intermédiation financière, une


institution de microfinance doit offrir des services d'épargne et de crédit. Son rôle n'est
pas de tout faire mais d'offrir des services financiers de manières professionnelle,
viable et adapté aux besoins de la clientèle pauvre.

D'une manière générale, les institutions de microfinance ont aussi pour


rôles l'animation, l'information, le contrôle et la formation.

La microfinance est certes un outil utile et potentiellement efficace pour


combattre la pauvreté. Le simple fait que le microcrédit permette à des milliers sinon
des millions des personnes de se libérer des usuriers et la pauvreté, devrait être un
argument suffisant pour reconnaitre le rôle positif qu'il peut jouer dans la vie
économique et sociale de ces personnes. La finalité d'une intervention en microfinance
n'est pas d'offrir des services financiers, mais aussi et surtout de promouvoir le
développement économique d'un quartier, d'une région, d'un secteur ou d'une filière.

Il est important de réaliser qu'une institution de microfinance ne sera


jamais viable si les activités économiques qu'elle finance ne sont ellesmêmes viables.

L'institution de microfinance, pour fonctionner doit recevoir l'épargne


des membres et des usagers et transformer ces épargnes en crédits octroyés aux
membres et aux usagers en déficit de financement.

Pour que leurs actions soient possibles il faut que le taux d'intérêt soit
suffisant pour financer le fonctionnement.

De nombreux problèmes se posent ainsi aux IMF. Elles doivent


suffisamment procéder à une collecte de l'épargne, ce qui signifie qu'elles doivent
10

proposer de taux d'intérêt attrayant et elles doivent suffisamment attirer des membres
et usagers ou elles doivent avoir suffisamment des membres ayant une capacité
d'épargne.

En effet, elles doivent trouver des membres et des usagers à déficit de


financement et qui réclament de crédits, et pour cela, elles doivent proposer des taux
d'intérêts compétitifs qu'ils soient.

De ce fait, les IMF doivent pour réussir cette tâche, proposer des
portefeuilles diversifiés aux membres et usagers.

L'IMF doit aussi regarder ses concurrents qui sont les banques et
proposer des conditions d'adhésion souples, susceptibles d'attirer suffisamment des
membres.

I.1.4. CONTEXTE DE LA MICROFINANCE EN RDC

Le mot micro finance fait suite à la prestation de services financiers tels


que (épargne, prêts, transferts d'argent au niveau national ou international, et même
assurance) aux personnes à faibles revenus, qu'elles soient rémunérées ou employés
indépendants. Pour la République Démocratique du Congo (RDC), les services
financiers les plus proches sont offerts par des coopératives d'épargne et de crédit, des
ONG (organisations non gouvernementales), des sociétés et entreprises de micro
finance, des sociétés de transfert d'argent, et, plus récemment, par de nouvelles
banques spécialisées et par quelques banques explorant le marché de la bancarisation
de masse.

I.1.4.1. Cadre légal et réglementaire de l'activité de micro finance en RDC.

La RDCongo a deux textes légaux et une instruction de la Banque


Centrale pour régir la famille de structures de financement de proximité : la loi
002/2002 du 02 février 2002 portant dispositions applicables aux COOPEC et la loi
003/2002 du 02 février 2002 relative à l'activité et au contrôle des établissements de
crédit et enfin l'instruction No 1 aux IMF du 13 septembre 2003 telle que modifiée et
complétée le 18 décembre 2005.
11

Du coter institution, le Ministère des finances assure la tutelle juridique


et la responsabilité globale du secteur financier en RDCongo. La Banque Centrale du
Congo (BCC) est l'autorité de réglementation, d'agrément et de supervision de toutes
les entités financières.

1. Les formes juridiques et institutionnelles

Les institutions financières de proximité peuvent portées plusieurs


formes légales dans le contexte congolais.

Il y a une plusieurs catégories possibles pour consentir du crédit et


réaliser tout ou partie des opérations de microfinance suite à la réglementation
financière3. (La loi bancaire n°003-2002) prévoit cinq catégories : banque, coopérative
d'épargne et de crédit, caisse d'épargne, institution financière spécialisée et société
financière.

Les banques qui sont agréées, sont constituées sous forme de sociétés
anonymes. Le capital de démarrage prévu en équivalent en francs congolais de 50
millions USD. Les étapes pour créer une Société Anonyme peut être longes du fait, il
suppose une autorisation de l'Exécutif. Octroyée autrefois par ordonnance ou décret
présidentiel et, depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle constitution, en principe par
un décret gouvernemental.

Les banques peuvent exercer l'ensemble des opérations bancaires. Il


existe en RDCongo des banques spécialisées dans la microfinance, et d'autres banques
ont rajouté des services de microfinance à leurs opérations. Le secteur bancaire est
ouvert aux investisseurs privés, nationaux et internationaux.

Les coopératives d'épargne et de crédit, font en outre l'objet d'une loi


spécifique (loi 002-2002 du 2 février 2002) ; il n'est pas prévu de capital minimum.
Les coopératives financières de premier niveau (« COOPEC ») peuvent s'organiser en
réseaux, avec des structures de deuxième niveau (« COOCEC ») et de troisième niveau

3
Banque centrale du congo, « instruction n°004 au coopérative d’épargne et de crédit aux institutions de
microfinances relative aux indicateurs des performances »2012
12

(« union »). Elles peuvent recevoir des dépôts de leurs membres et leur consentir du
crédit, mais leur compétence financière est limitée : elles ne sont pas intégrées au
système national de paiement.

La réglementation applicable présente certaines limites, par rapport aux


enjeux de la croissance et de la professionnalisation de l'activité. Comme exemple,
bien qu'elle prévoie l'organisation en réseau, il n'est pas intégré de disposition
spécifique permettant une planification de la structuration et de la concentration de la
multitude des « COOPEC » éparses à travers le pays.

Ce sont des groupements de personnes dotés de la personnalité juridique,


qui poursuivent principalement un objectif social à travers les services rendus à leurs
membres. En d'autres termes, ce sont des institutions ou les personnes physiques ou
morales qui mettent en commun leur épargne dans le but de faire profiter à leurs
membres qui en ont besoin. Elle repose sur le principe de l'épargne au préalable, cela
dire que les membres doivent premièrement épargner avant de solliciter un crédit
moyennant des garanties matérielles.

La prise en compte par les textes réglementaires de ces dimensions dans


le cadre d'une vision stratégique du secteur et de la supervision à moyen et long terme
constitue un enjeu majeur pour cette catégorie d'établissements de crédit.

Les institutions financières spécialisées (IFS), sont le plus souvent des


structures publiques « auxquels l'État a confié une mission d'intérêt public », comme
par exemple le Fonds de Promotion de l'Industrie (FPI), le fonds national de la
microfinance.

Les sociétés financières, ne peuvent en principe pas recevoir de dépôts à


vue du public, et « ne peuvent effectuer que les opérations de banque résultant soit de
la décision d'agrément qui les concerne soit des dispositions légales et réglementaires
qui leur sont propres ». Les sociétés financières sont ouvertes aux investisseurs privés
pour réaliser des activités de crédit en RDC.
13

De par le monde, les sociétés de crédit à la consommation et de leasing


crédit-bail sont souvent agréées en tant que société financière. Cette catégorie peut
aussi abriter des établissements spécialisés dans le microcrédit.

Les institutions de microfinance (IMF) ne sont pas des établissements de


crédits relevant de la loi bancaire n° 003-2002 et sont régies plutôt par l'instruction
n°001 aux IMF4.

Les IMF sont classées en trois niveaux par l'instruction n°001 :

 Les entités de microcrédit de première catégorie (IMF 1)


 Les Entités de microcrédit de deuxième catégorie (IMF 2)
 Les Entreprises de microfinance (IMF 3)

Depuis la réforme de décembre 2005, les Institution de Microfinance de


première catégorie ne peuvent plus recevoir de dépôts du public, et leur capital
minimum a été porté à 250 000 USD. La forme juridique est libre, sous réserve du
droit des personnes morales ; pour cette raison la BCC estime que la forme
associative / ONG n'est pas possible et demande la constitution sous forme de société
(simple société civile ou mieux, sous forme de SPRL).

Les IMF ne peuvent recevoir de dépôts du public que de manière


accessoire et par dérogation de la BCC. En application du droit des sociétés, pour
recevoir des fonds du public elles devraient être constituées sous forme de SARL. Leur
capital minimum est de250 000 USD.

Enfin, les sociétés de microfinance (IMF) sont des SA autorisées à


collecter l'épargne du public et à leur octroyer du crédit. Leur capital minimum est de
700 000 USD.

Le capital des IMF, lorsqu'il est constitué sous forme de société, est
ouvert aux investisseurs privés nationaux et internationaux, y compris aux ONG
nationales ou internationales intervenant en microfinance.

4
Banque centrale du Congo instruction n°01 aux institutions de microfinances » Kinshasa, décembre 2005
14

Les messageries financières ne sont pas des établissements de crédit en


application de l'article 5 de la loi 003-2002, qui les exclut d'octroyer des crédits au
même titre que d'autres structures. Elles demeurent soumises aux obligations
déclaratives demandées par la BCC, et sont soumises plus spécifiquement à
l'instruction administrative BCC n° 006. Une messagerie financière peut être
constituée sous forme de SPRL. Afin de renforcer la force obligatoire et la stabilité de
la réglementation, il est prévu de légiférer dans ce domaine.

Un intermédiaire financier autre qu'une banque pourrait utiliser cette


catégorie pour disposer d'un outil habilité à effectuer des transferts de fonds. Cette
catégorie pourrait être utilisée par les banques et institutions financières dotées d'un
réseau d'agences restreint, pour étendre leurs services financiers auprès d'une plus
grande fraction de la population dans le cadre d'une approche de « banque sans agence
» utilisant les services de revendeurs détaillants pour la gestion du service de caisse.

(Sacha Lomnitz, 2008) les « organismes sans but lucratif qui, dans le
cadre de leur mission et pour des motifs d'ordre social, accordent sur leurs ressources
propres, des prêts à des conditions préférentielles à certains de leurs membres » ne
sont pas réglementés.

Cette catégorie, issue de la législation bancaire française et fréquente en


zone francophone, peut permettre à une ONG, association sans but lucratif (ASBL)
voire à une association coopérative de consentir du crédit à ses membres « pour des
motifs d'ordre social ». En principe elles ne pourraient pas consentir de micro-crédit
pour des activités génératrices de revenus aux taux du marché. Toutefois on peut
penser que le nombre d'ONG pourrait exciper de cet article pour exercer une activité
de micro-crédit sans entrer dans une catégorie réglementée.

I.1.5. Les Banques de microcrédit

Parallèlement, on doit souligner que depuis une dizaine d'années, il


existe aussi des cas de banques privées à vocation commerciale qui pour des raisons de
stratégie propre, se sont orientées vers la microfinance. Elles soutiennent des
opérations de microfinance soit indirectement, en appuyant les IMF existantes par un
15

soutien financier ou une prise de participation, soit directement en créant une filiale ou
une offre des produits de microfinance. C'est ce que nous appelons le downgrading qui
est l'entrée des banques commerciales dans le secteur de la microfinance, et ceci est
signe d'une évolution capitale du secteur. En RDC, nous avons l’EquityBcdc
(EBCDC), la Trust Merchant Bank (TMB) et Advans Banque Congo qui investissent
en microfinance. Ces banques disposent d'un avantage concurrentiel dans le domaine
de la microfinance, grâce à la préexistence de leur réseau d'agences et de leur accès au
financement.

I.1.6. Constitution, Capital Minimum, Agrément, Approbations, Interdictions et


Incompatibilités

a. Constitution

L'Institution de Microfinance est obligatoirement constituée sous la


forme d'une personne morale. Les Entreprises de micro-crédit de première ou de
deuxième catégorie ont la liberté de choisir la forme qui leur convient tandis que les
Sociétés de micro finance ne peuvent adopter que la forme de société anonyme (SA).

La Banque Centrale doit s'assurer de l'adéquation de la catégorie de


l'Institution de Micro Finance avec l'activité à exercer. Le nombre minimum
d'associés ou actionnaires est fixé, selon le cas, à 2 pour les Entreprises de micro-crédit
de première catégorie ou de deuxième catégorie et à 7 pour les Sociétés de
microfinance.

b. Capital social minimum

Le capital du débit des Institutions de Micro Finance est fixé de la manière ci-après :

1°) USD 250.000 (Deux cent cinquante mille dollars américains) pour les Entreprises
de micro-crédit de première catégorie ;

2°) USD 500.000 (cinq cent mille dollars américains) pour les Entreprises de micro-
crédit de deuxième catégorie ;

3°) USD 700.000 (sept cent mille dollars américains) pour les Sociétés de
microfinance.
16

Ce capital doit être intégralement libéré à la constitution de ces


catégories d'Institutions de Micro Finance.
17

c. De l'Agrément

Avant d'exercer leur activité sur le territoire de la République


Démocratique du Congo, les Institutions de Micro Finance doivent obtenir l'agrément
auprès de la Banque Centrale.

Cette demande est introduite auprès de la Banque Centrale du Congo,


contre avis de réception et devra préciser la catégorie sollicitée.

Le dossier d'agrément doit avoir les informations et documents suivants :

1°) les statuts et règlement d'ordre intérieur de l'Institution ;

2°) le procès-verbal de l'assemblée Générale constitutive ;

3°) le procès-verbal de l'assemblée Générale élective ;

4°) les curriculums vitae des dirigeants ;

5°) les extraits du casier judiciaire des dirigeants ;

6°) les certificats de bonne vie et mœurs des dirigeants ;

7°) les attestations de résidence des dirigeants ;

8°) les pièces attestant des versements effectués au titre de souscription au capital ;

9°) les prévisions d'activités, d'implantation et d'organisation ;

10°) le détail des moyens techniques et financiers ainsi que des ressources humaines
que l'Institution entend mettre en œuvre au regard de ses objectifs (Plan d'Affaires) ;

11°) les règles et procédures comptables et financières et les politiques en matière de


crédit et de ressources humaines ;

12°) la preuve de paiement des frais de dossier à la Banque Centrale du Congo.

La Banque Centrale du Congo peut éventuellement à son tour demander


tout autre document ou information susceptible d'éclairer sa décision.

Cette agrément est notifié par une décision de la Banque Centrale du


Congo prise dans un délai de 90 jours. Ce délai prend effet à la date de l'avis de
18

réception émis par la Direction de la Banque ayant l'examen des dossiers d'agrément
des Institutions de Microfinance dans ses attributions, pour autant que le dossier
d'agrément soit régulier.

Sauf cas de force majeure, passé ce délai, l'Institution de Micro Finance


est réputée agréée. L'acte d'agrément est publié aux frais de l'Institution, au Journal
Officiel et dans au moins un organe de grande diffusion de la presse nationale. Il
précise la catégorie dans laquelle l'Institution est classée et énumère les opérations et
services de micro-finance qui lui sont autorisés. L'examen de la demande d'agrément
peut être confié à d'autres structures ou personnes dans les conditions déterminées par
la Banque Centrale du Congo.

La Banque Centrale dresse et tient à jour la liste des Institutions de


Micro Finance agréées auxquelles est affecté un numéro d'inscription. Cette liste ainsi
que les modifications dont elle fait l'objet sont publiées annuellement au Journal
Officiel. Les Institutions de Micro-finance doivent faire figurer leur numéro
d'inscription sur toute correspondance ou publication.

d. Organisation et Fonctionnement.

Les organes statutaires des Institutions de Micro-finance dépendent de la


forme juridique qu'elles auront choisie au moment de leur constitution ; cependant, les
sociétés de Micro-finance sont impérativement obligées de se constituer sous la forme
d'une société anonyme (SA).

Les règles d'organisation et de fonctionnement d'une Institution de Micro


Finance sont déterminées dans ses statuts et règlement intérieur.

Pour un fonctionnement harmonieux des activités de l'Institution de


Micro-finance, le cumul des fonctions de gestion et de contrôle, par un même organe,
est interdit. Les Dirigeants d'une Institution de Micro-finance sont désignés
conformément aux dispositions statutaires.
19

4. Les structures financières informelles

Il s'agit des réseaux financiers traditionnels d'épargne tels que les


tontines, les préteurs professionnels, les parents et amis, etc. Les études sur ces réseaux
dans les pays Africains sont abondantes. Nous pouvons formuler quelques remarques
sur base des résultats des différentes études :

a) les prêts extérieurs à la famille ou au clan appliquent des taux d'intérêt explicites de
niveaux variés. Plusieurs études sur les circuits financiers informels de différents pays
Africains confirment ce résultat. Elles montrent que ces taux peuvent atteindre 100%,
voire plus, pour quelques mois.

b) Les marchés financiers semblent être caractérisés par 2 types de réseaux différents :
un réseau de solidarité intrafamilial (famille proche et famille élargie) qui couvre la
majorité des transactions, et un réseau extrafamilial (prêteur professionnels,
commerçants, etc.) qui représente un nombre réduit de transaction (20 à 30%), mais
avec des volumes financiers assez importants.

c) Ce qui surprend de prime abord, c'est le dynamisme de l'envergure des transactions.


Il apparaît, en effet que l'offre et la demande des services financiers intéressent la
majorité des populations rurales urbaines sur une base permanente.

I.1.7. Les Structures financières formelles

Dans cette catégorie, nous retrouvons les institutions régulées


spécifiques, les banques commerciales, les banques de développement agricoles, les
banques rurales et les autres institutions non financières.

Ces structures sont gérées et dirigées classiquement, elles contrôlent les


réseaux d'agences qui peuvent s'étendre au-delà des frontières de leurs pays d'origine.

Les bailleurs de fonds peuvent apporter un concours important en


améliorant l'environnement du secteur financier pour les banques qui s'engagent dans
les opérations de microfinance. Ils peuvent, par exemple, inviter les gouvernements à
supprimer les réglementations financières répressives, telles que le plafonnement des
taux d'intérêt et les réserves obligatoires trop lourdes ou les programmes de
20

distribution sélective du crédit. Ces réformes permettront aux institutions de


microfinance d'affronter la concurrence sur des marchés ouverts, et de couvrir leurs
charges d'exploitation, leurs risques et le coût d'opportunité du capital.

Section 2. NOTION D’ANALYSE FINANCIERE

L’analyse financière peut s’effectuer grâce à l’ensemble des méthodes et


outils qui permettent d’analyser, d’examiner et d’étudier la situation financière passée
et future d’une entreprise

I.2.1. Historique

L’analyse financière apparait au moyen âge avec la naissance de la


comptabilité générale. Il se confond toute fois avec cette dernière et il est difficile de
parler d’une technique de gestion spécifique que l’on ne peut dénommer ainsi le début
de XXe siècle.

Dans les années vingt, les besoins en capitaux des entreprises


s’accroissent. Les problèmes de financement dominent, d’où un certain désintérêt pour
la gestion interne.

A la veille de la crise de 1929, qui devrait introduire une profonde


mutation des habitudes, le métier des banquiers consistait essentiellement à assurer les
mouvements des comptes et à octroyer des facilités des caisses occasionnelles. Le
problème était d’assurer le financement des industries naissantes (charbon, textile,
construction,…) .des crédits d’exploitations était consentis moyennant des solides
garanties permettent en effet au banquier de s’assurer du remboursement de
l’entreprise débitrice. De telles garanties reposaient sur des biens faisant partie du
patrimoine de l’entreprise, mais non directement affectés par son exploitation ou tout
simplement sur le patrimoine personnel des propriétaires de l’entreprise.

Le patrimoine était constitué par des biens fonciers et immobiliers. Le


risque de crédit bancaire était alors lié aux modalités juridiques de la prise de garantie.
Vérifier que le bien donné en garantie avait une valeur indépendante de l’évaluation de
l’entreprise, et en suite évaluer ce bien ainsi que les risques des moins-values liés.
L’incertitude quant à la valeur réelle de l’actif net, en cas de liquidation, joint à la
21

difficulté d’évaluer les biens donnés en garantie et à déterminer l’indépendance à


l’égard de l’exploitation de l’entreprise, montreront aux banquiers que la simple
optique de la recherche de la solvabilité état insuffisante pour déterminer la décision
d’octroi d’un crédit.

Au milieu des années cinquante-deux tendances apparaissent. D’une


part, les études évaluent dans la direction de la théorie financière et les problèmes de
choix des investissements. D’autre part, l’évaluation de l’économie et la concurrence
accrue se traduisent par un accroissement des besoins d’une gestion de qualité, de ce
fait, par le développement d’une analyse financière interne à l’entreprise.

A l’heure actuelle, cette technique a conquis droit de cité dans les


entreprises et les cabinets d’experts comptables eux-mêmes se reconvertissent
progressivement dans l’analyse de l’information qu’ils se contentaient, dans le passé,
de collecter.

I .2.2 Quelques définitions de l’analyse financière

Pour mieux comprendre cette approche de l’analyse financière en propose


les définitions suivantes :

L’analyse financière constitue un ensemble de concepts, méthode et


instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation
financière d’une entreprise, aux risques qui l’affectent, et à la qualité de sa
performance

L’ensemble des connaissances nécessaires à la compréhension des


techniques à mettre en œuvre pour étudier l’activité, la rentabilité et le financement de
l’entreprise.

1.2.3 Le rôle de l’analyse financière

L’analyse financière joue un double rôle dans le processus de communication


interne et externe de l’entreprise, d’une part elle constitue une source d’indicateur
élaboré à partir de l’information comptable et établie par l’entreprise, d’autre part, elle
permet aux destinataires de l’information d’en assurer l’interprétation.
22

1.2.4. Objectifs de l’analyse financière

Les objectifs de l’analyse financière sont différent suivant qu’elle menée


par l’entreprise elle-même, par l’intermédiaire de services financiers, ou bien par des
tiers tels que les banquiers, les organismes de crédit, fournisseurs actionnaires ou
épargnants. On peut distinguer : les objectifs internes et externes de l’analyse
financière.

1.2.4.1. Les objectifs internes

 Mesurer la capacité de l’entreprise à créer de la valeur, à secréter de la richesse.


 Dégager les points forts et les points faibles de l’entreprise.
 Analyser l’évolution du chiffre d’affaires, la structure financière, et la trésorerie
 Mesurer la solvabilité et la liquidité de l’entreprise.
 Déterminer les besoins en termes de crédit à court terme.
 Apprécier le risque pour l’entreprise qu’implique la mise en place de ces
crédits.
 Evaluer l’indépendance financière de l’entreprise, et sa capacité d’endettement
dans l’optique des besoins futurs.
 Mesurer la rentabilité de l’entreprise.

1.2.4.2 Les objectifs externes

 Aboutir à une décision argumentée, et en cohérence avec la stratégie commerciale


de l’entreprise.
 Compréhension détaillé de l’économique de l’entreprise, c’est-à-dire son
positionnement sur le marché.

1.2.5. Les types d’analyse financière

Nous avons :

 Analyse verticale
 Analyse horizontale
 Analyse par ratios, Etc.
23

1⁰) Analyse verticale

L’analyse verticale consiste à représenter pour un exercice financier les


postes du bilan en pourcentage de l’actif total et ceux de l’état des résultats en
pourcentage des ventes.

2⁰) Analyse horizontale

Il s’agit d’observer l’évolution temporelle de ratios financiers ou de


postes d’états financiers exprimés en pourcentage. Habituellement, les analyses
horizontales portent sur un horizon d’au moins trois ans. L’utilisation de graphique est
particulièrement utile pour discerner les tendances.

3⁰) Analyse par ratios

Un ratio est le résultat obtenu d’un rapport ou d’une fraction entre deux
chiffres. La majorité des ratios utilisent des postes du bilan et de l’état des résultats.
Seule une vingtaine de ratios est significatifs.

1.2.6. Méthodes d’analyse financière

Il existe plusieurs méthodes d’analyse financière à savoir :

1.2.6.1. Les indicateurs d’équilibre financier

L’évolution, la comparaison et la combinaison des masses et des


rubriques du bilan financier, permettent d’apprécier l’équilibre financier de l’entreprise
à un moment donné. L’équilibre financier est analysé à partir de trois indicateurs de
gestion fondamentaux, le fonds de roulement net global, le besoin en fonds de
roulement et la trésorerie nette, mis en relation.

Chaque indicateur est calculé par différence entre un montant de


ressources et un montant d’emplois correspondant au même cycle.
24

1. Le fonds de roulement « FR »

a. Définition et calcul du fonds de roulement

Parmi les multiples définitions concernant le fonds de roulement (FR), on peut


retenir : « C’est la capacité de couverture des immobilisations par les capitaux
permanents ».

Il est défini comme le montant des ressources permanentes restant à la


disposition de l’entreprise après le financement de ces emplois stables. Ce montant
dont le degré d’exigibilité est faible, sert à financer les éléments d’actif dont le degré
de liquidité est assez élevé. En d’autre terme, c’est la part des capitaux permanents qui
est affectée au financement du cycle d’exploitation. Le fonds de roulement est donc
un indicateur de l’équilibre financier de l’entreprise, son intérêt est d’avoir une
signification non à l’égard de la solvabilité au moment de la mesure, mais surtout à
l’égard de la solvabilité futur. (Jean Louis AMELON, 2000).

Le fonds de roulement peut être calculé par deux méthodes


différentes à partir du bilan financier :

 Par le haut du bilan :

Le fonds de roulement est égal à la différence généralement positive


entre les capitaux permanents et l’actif immobilisé. Ce mode de calcul permet de
déterminer la part de l’actif circulant qui n’est pas financée par le passif circulant.

Fonds de roulement = capitaux permanents ─ actif immobilisé

Les emplois stables (actif immobilisé) doivent être financés par les
ressources stables (capitaux permanents).

 Par le bas du bilan :

La différence entre le total des valeurs d’exploitation et des valeurs


réalisables et disponibilité d’une part, et des dettes à court terme d’autre part.

Le fonds de roulement = actif circulant ─ dettes à court terme


25

b. Interprétation des situations de fonds de roulement

 Si FR > 0 Signifie que les capitaux permanents sont supérieurs à l’actif


immobilisé constitué, c’est-à-dire que les capitaux permanents couvrent les
besoins à long terme de l’entreprise. L’équilibre financier est donc respecté et
l’entreprise dispose grâce au fonds de roulement d’un excédent de ressources
qui lui permettront de financier ces autres besoins à court terme.
 Si FR = 0 Signifie que les capitaux permanents de l’entreprise sont égaux à
l’actif immobilisé constitué, c’est-à-dire que les capitaux permanents couvrent
les besoins à long terme de l’entreprise. Mais, même si l’équilibre de
l’entreprise semble atteint, celle-ci ne dispose d’aucun excédent de ressources à
long terme pour financer son cycle d’exploitation ce qui rend son équilibre
financier précaire.
 Si FR < 0 Signifie que les capitaux permanents de l’entreprise sont
inférieurs à l’actif immobilisé constitué, c’est-à-dire que les capitaux
permanents ne couvrent pas les besoins à long terme de l’entreprise. La règle
prudentielle de l’équilibre financier n’est donc pas respectée.

Elle doit donc financer une partie de ses emplois à long terme à l’aide de
ressources à court terme ce qui lui fait courir un risque important d’insolvabilité

2. Le besoin en fonds de roulement

Il peut être définit comme étant : La masse de fonds de roulement


immobilisée par l’entreprise pour faire face aux décalages entre l’actifs circulant
résultant de l’exploitation et des dettes née de cette dernière. Donc le cycle
d’exploitation nécessite pour son fonctionnement la détention d’actifs physiques et
financiers que l’on appelle actifs cycliques et qui regroupent deux postes :

- les valeurs d’exploitation (ou stocks) ;

- les valeurs réalisables (clients et autres créances)

La différence entre l’actif cyclique et les dettes à court terme représente


Le besoin de financement de l’activité.
26

3. La trésorerie

a. Définition et calcul la trésorerie

Alors que les composantes du BFR sont liées à l’activité courante et


notamment à l’activité d’exploitation, celle de la trésorerie sont liées aux opérations
financières à court terme réalisées par l’entreprise.

Selon le plan comptable la trésorerie est définie comme étant la


différence entre les disponibilités et les concours bancaires courants (incluant les
soldes créditeurs de banques).

La trésorerie peut être définie comme suit : « elle représente la différence


entre les actifs et les dettes dont la liquidité et l’exigibilité sont immédiates. »

Selon les définitions on distingue deux modes de calcul :

La trésorerie = Emplois de trésorerie ─ Ressources de trésorerie.

Ou :

La trésorerie = fonds de roulement ─ besoins en fonds de roulement.

b. L’interprétation des situations de la trésorerie

Il faut étudier le BFR pour apprécier si la trésorerie est saine ou serrée.


Elle est saine si le FRN est élevé, rappelons également qu’elle dépond du BFR. Donc,
l’étude de trésorerie peut dégager les situations suivantes :

 FRN > BFR : TR > 0=Trésorerie positive (trésorerie saine) Représente


l’autonomie réelle de l’entreprise.
 Si FRN > 0, BFR 0 = cette situation est dotée d’une marge de sécurité qui
excède les besoins en fonds de roulement.
 Si FRN 0, BFR 0 = cette condition traduit la situation de l’entreprise qui dispose
d’une marge de sécurité à long terme et qui au surplus dégage une capacité de
financement générer par son cycle d’exploitation. L’entreprise donc, cumule
l’équilibre financier à long terme et l’équilibre financier à court terme.
27

 FRN < BFR : TR< 0 = trésorerie négative (trésorerie serrée) Donc l’entreprise


dépendante
 Si FRN > 0, BFR V0 = cette situation est certes dotée d’une image de sécurité,
mais quantitativement insuffisante pour couvrir les besoins nés du cycle
d’exploitation.
 Si FRN  < 0, BFR> 0 = cette condition traduit la situation de l’entreprise qui ne
dispose pas de marge de sécurité à long terme et qui surcroit, à besoins de fonds
supplémentaires pour assurer le financement des besoins nés de cycle de
l’exploitation. Elle cumule donc, le déséquilibre à long terme et le déséquilibre à
court terme.

2) L’analyse statique

Des comptes sociaux arrêtés à une date donnée (analyse patrimoniale et


l’analyse fonctionnelle) relèvent de cette méthode ;

3) L’analyse dynamique

Elle analyse les flux de trésorerie au cours d’un exercice comptable ;

4) l’analyse de l’activité

Elle exploite les informations du compte de résultat ;

5) l’analyse comparative ou horizontale

Elle évalue et compare les indicateurs du diagnostic financier de différentes


entreprises de même secteur pour se faire une idée sur le positionnement de la firme
dans ce dernier ;

6) la méthode des ratios ou normatives

Elle consiste à comparer les performances de l’entreprise par rapport à des


normes déterminées ;
28

7) la méthode de rating

Elle évalue la solvabilité de l’émetteur d’un emprunt et lui attribue une note
(de risque de non remboursement de la dette). C’est le travail des agences d’évaluation
financière ;

8) la méthode d’analyse verticale ou de tendance

Qui consiste à diagnostiquer fréquemment une même entreprise, pour étudier


le passé, et prévenir l’avenir des dégradations éventuelles dans le futur.

1.2.7.1. Le bilan

Le bilan est un document de synthèse présentant le patrimoine de l’IMF à


un moment donné. Il reflète ce que l’IMF possède et ce qui lui est du (ses actifs), ce
que l’IMF doit à ses tiers (ses dettes) et la différence entre les deux (capitaux propres
ou actif net). Le bilan présente la valeur nette d’une institution à un moment donné.
La présentation comptable du bilan comporte une série de comptes ; ce
qui ne rend pas facile et claire l’analyse de la structure financière de l’entreprise. C’est
pourquoi la nécessité de l’établissement d’un bilan financier par l’analyste financier.

Section 3 LA RENTABILITE ET SES DETERMINANTS

La rentabilité traduit comment l’IMF assure la croissance de ses


activités. Il n’y a pas de croissance sans rentabilité. Même si les IMF sont à but non
lucratif pour la plupart, elles doivent dégager des excédents pour la pérennité. Les
résultats ne sont pas encourageants lorsque les fonds propres des institutions sont
négatifs (Ada 2008)

Muriu, (2011) dans son étude affirme que les déterminants de la


rentabilité des IMF peuvent être divisés en deux grandes catégories à savoir les
déterminants internes qui peuvent être contrôlables sur le plan managérial et les
déterminants externes, qui vont au-delà d’un simple contrôle managérial. Ainsi, pour
notre étude nous retenons :

A. Les déterminants internes


29

a) La qualité du portefeuille

La clef de l’activité d’une IMF est son portefeuille. Il constitue d’une


part, le générateur principal du revenu et d’autres parts la principale source de risque
pour une IMF. Etant constitué par l’ensemble des montant mis en la disposition des
clients par une IMF, il est la base du succès ou de chute de cette dernière autant plus
que son rendement se rapporte à la qualité de remboursement des clients. L’indicateur
principal qui permet son appréciation c’est : le Portefeuille à Risque (PAR), auquel
nous allons compléter son appréciation par d’autres ratios notamment Le Ratio de
Couverture de Risque, Le Ratio de Dotations aux Provisions.

Ce ratio représente la mesure de la qualité du portefeuille la plus


largement acceptée. Il montre la partie du portefeuille de crédit contaminée par les
impayés et présentant donc un risque de ne pas être remboursé. Ces impayés
concernent le crédit dont le remboursement intervient soit dans 30 ou 90 jours. Il se
calcule en divisant l’encours de tous les crédits présentant des arriérés de paiement
excédent 30 jours, plus l’encours des crédits rééchelonnés (restructurés), par l’encours
total du portefeuille de crédit arrêté à une date. L’encours de crédits désigne le montant
total des prêts non remboursés à la fin de la période, comprenant uniquement le résidu
du principal, sans prendre en compte les intérêts ou autres frais susceptibles d’être
encore échus (après radiation, mais sans déduction de la réserve pour pertes sur prêt).
De manière générale, tout Portefeuille à Risque supérieur à 30 jours (RPaR30)
excédant 10% doit être préoccupant ; de même que celui de 90 jours (RPaR90)
excédant 3% ; car à l’opposé des crédits commerciaux, la plupart des microcrédits ne
sont pas couverts par des garanties facilement réalisables telles que des titres, des
matériels etc.

b) Le ratio de la rentabilité des actifs (ROA)

Ce ratio est calculé par le rapport entre le résultat net de banque et son
total actif, il détermine le rendement des actifs de la banque. Il permet de mesurer si la
banque utilise d’une manière optimale ses actifs. Dans ce contexte, Khrawish (2011) a
défini ce ratio comme étant l’aptitude de la banque à dégager des revenus en utilisant
30

efficacement les actifs mis à sa 28 disposition. Par ailleurs, Wen (2010) indique que
plus le (ROA) est élevé, plus la banque utilise efficacement ses ressources.

Il ne défavorise pas les IMF essentiellement financées sur fonds propres.


C’est pourquoi le ROA est une bonne mesure pour comparer les IMF commerciales et
non commerciales. En réalité, les IMF non commerciales dotées de faibles ratios
dettes/fonds propres ont souvent un ROA plus élevé que leurs homologues
commerciales parce qu’elles ont des charges financières plus faibles et payant moins
d’impôts.

c) Le ratio de la rentabilité des fonds propres (ROE)

Le ROE détermine la rentabilité financière de la banque, il est calculé par


le rapport du résultat net sur les fonds propres. Il permet de mesurer la rentabilité des
capitaux investis par les actionnaires.

La renégociation d’un crédit est un moyen par lequel l’emprunteur résout


ses difficultés de paiement, et le créditeur de récupérer les crédits qui lui auraient été
impayés. Quand une IMF restructure un crédit, elle rééchelonne l’encours à un plus
long terme, de manière que les paiements soient plus supportables pour l’emprunteur.

Dans ce contexte, Gaver et Gaver (1998) indiquent que le (ROE)


constitue une mesure importante pour les actionnaires de la banque. En effet un (ROE)
élevé exprime une utilisation efficace des fonds propres de la banque et indique une
meilleure performance managériale (Abel et Le Roux (2016), Chinoda (2014)). De
même, plus le (ROE) est élevé, plus les bailleurs de fonds seront encouragés à investir
dans le capital de la banque, ceci va lui permettre de lever plus facilement de nouveaux
capitaux. Cependant, si le (ROE) est faible, les actionnaires auront tendance à
revendre leurs parts pour les réinvestir dans d’autres entreprises ou banques plus
rentables, ce qui va avoir un impact défavorable sur les capitaux de la banque.

d) Le rendement du portefeuille brut de crédit (RPBC)

Le rendement du portefeuille brut de crédits, ou rendement du


portefeuille, mesure la valeur des intérêts, frais et commissions réellement perçus des
clients pendant la période. RPBC = Ce ratio est le premier indicateur de la capacité
31

d’une IMF à générer des liquidités à partir d’intérêts, de frais et de commissions


destinées aux opérations du portefeuille de crédits.

e) L’efficacité de la politique de gouvernance

La mise en œuvre d’une politique de gouvernance solide au sein d’une


IMF contribue à la rentabilité de l’institution. La transparence, la responsabilité,
l’intégrité et la prise de décision éclairée sont des éléments clés de cette politique qui
permettent de maximiser les performances financières tout en assurant une gestion
efficace des risques.

f) Le suivi régulier des opérations 

La mise en place de mécanismes de suivi régulier des opérations de microfinance


contribue à la rentabilité de l’institution. Un suivi diligent permet d’identifier
rapidement les problèmes potentiels, d’ajuster les activités en conséquence et
d’optimiser les performances globales.

g) L’accès facilité aux crédits 


La disponibilité d’un accès facile aux crédits pour les clients favorise la
rentabilité de l’institution. Une politique de crédit bien conçue, qui tient compte des
besoins spécifiques des emprunteurs et de leur capacité de remboursement, peut
stimuler l’activité économique des emprunteurs et générer des revenus pour
l’institution.
h) Le respect des normes de remboursement 

Le respect des normes de remboursement par les emprunteurs joue un rôle


essentiel dans la rentabilité de l’institution. Des politiques de recouvrement efficaces,
combinées à des incitations appropriées et à un accompagnement des emprunteurs en
difficulté, favorisent la régularité des remboursements et minimisent les risques liés
aux prêts.
32

A. Les déterminants externes


a) La concurrence

La concurrence dans le secteur des services financiers peut avoir une


influence sur la rentabilité des IMF. Une concurrence accrue peut conduire à une
baisse des taux d’intérêt et à une pression sur les marges de l’institution.

b) Le taux d’intérêt

Les fluctuations du taux d’intérêt peuvent avoir un impact direct sur les
bénéfices des IMF. Des taux d’intérêt élevés peuvent augmenter les couts d’emprunt
de l’institution, réduisant ainsi sa rentabilité.

c) Les politiques gouvernementales

Les politiques gouvernementales telles que les réglementations du secteur de


financier et les politiques fiscales peuvent affecter la rentabilité de l’institution. Des
règlementations strictes ou des taxes élevées peuvent augmenter les coûts de
l’institution et réduire ses bénéfices.

d) Les conditions démographiques et sociales

La taille et la composition de la population, le niveau de développement


économique, les niveaux d’éducation et habitudes de consommation, peuvent toutes
influencer la rentabilité des IMF.

CHAPITRE 2 :PRESENTATION ET ANALYSE FACTUELLE

SECTION1 : PRESENTATION DE FINCA/RDC


FINCA/RDC étant une filiale du groupe FINCA international, nous
allons d’abord dans ce chapitre, faire la présentation du groupe FINCA international
au sens général avant d’en finir avec la présentation de FINCA/RDC
2.1. FINCA international
2.1.1. Notions
La fondation internationale pour l’assistance communautaire (FINCA
international) est une association de microcrédit à but non lucratif fondée par John
33

Hatch en 1984, avec pour slogan ; « Small loans-big changes » qui veut dire ; petit
prêts- grands changements. A l’heure actuelle, FINCA est présente dans les continents
suivants : -Amérique, Moyen-Orient ; Eurasie, Afrique. Elle comptait en 2012 près de
7000 employés, servant 700 000 clients pour un portefeuille global de près de
500 000 000 USD. Avec la Grameen Bank et Action International, FINCA est
considéré comme l’une des organisations de micro finance les plus influentes au
monde.
2.1.2. HISTORIQUE
C’est en 1984 que l’économiste Hatch conçu une nouvelle méthode pour
porter assistance aux pauvres ; il était frappé par cette inspiration dans un avion lors
d’un voyage qu’il effectuait en direction de la Bolivie. C’est fut à La Paz qu’il avait
analysé la base de son approche appelé « Village banking », programme des services
financiers qui donneraient des responsabilités aux femmes pauvres, en occasionnant
des prêts à des niveaux d’intérêts du marché.
Intéressé par son idée, le groupe des officiers de l’Agence des Etats-
Unis pour le développement international ( USAID), avait fourni une première
subvention d’un million de dollars pour la mise en œuvre du programme ; ce qu’avait
permis à Hatch et Aquiles Lanoa (son partenaire d’affaires), à lancer le programme en
Bolivie, dans cinq parties géographiquement séparées. En l’espace de quatorze
semaines, cela avait généré des fonds dans 280 villages, servant 14 000 familles avec
des prêts valant 630 000 $. Cependant, après le lancement du programme « village
banking », la réussite de FINCA à se classer parmi les plus importantes institutions
internationales du monde de la micro finance remonte à près de vingt-cinq années
d’expérience. Alors, si les filiales éparpillées à travers le monde sont en train de se
transformer pour devenir des banques, la maison mère à Washington dispose du statut
d’organisation caritative.
Ainsi, pour assurer plus l’efficacité de développement, le groupe FINCA
prône les principes suivants ;
 Permettre aux bénéficiaires de déterminer eux-mêmes les sommes dont ils ont
besoin ;
 Acheminer les fonds vers les bénéficiaires ;
34

 Permettre aux  bénéficiaires de gérer eux-mêmes les fonds dont ils ont besoin.
Les caractéristiques de la méthodologie dite «  village banking » qui consiste à
fournir des micro-prêts aux groupes d’emprunteurs sont les suivants :
 Le groupe compte 10 à 15 membres : les membres se connaissent : ils veillent
et/ou travaillent dans le même quartier ;
 Les membres utilisent le concept de «  solidarité », ils garantissent les prêts des
autres membres ;
 Le contrat social au sein du groupe assure le remboursement, assure que la banque
villageoise se réunit toutes les semaines ;
 Les membres ont à charge une organisation démocratique, ils élisent leurs propres
dirigeants, établissent leurs propres règlement, tiennent les livres comptables,
gèrent les fonds, et sont pleinement respectables de la surveillance des prêts, y
compris d’appliquer des pénalités, en cas de violation de lois et règlement du
groupe.
Au départ, FINCA se concentrait exclusivement à servir les femmes
économiquement faibles, pour les raisons suivantes :
 Les femmes sont défavorisées en matière d’accès au crédit ;
 La pauvreté féminine est une tendance mondiale ;
 Aider la femme est le plus court chemin pour aider la famille à améliorer son
niveau de vie.
Avec l’évolution du temps, FINCA a décidé d’une part de cibler tous les
micros entrepreneurs, et d’autre part de s’engager dans un vaste processus de
restructuration de son mode de fonctionnement, afin d’opérer comme banques
commerciales, mais avec une finalité sociale.
2.1.3. LA VISION
La vision de FINCA consiste à «  tisser un réseau global au service des
micro-entrepreneurs comme jamais auparavant, tout en fonctionnant sur base des
principes commerciaux de performance et de stabilité ». Ce qui traduit d’une part sa
volonté d’être le leader mondial en matière de services financiers fournis aux micro-
entrepreneurs et d’autre part par la nécessité de travailler de manière rentable
professionnelle, afin d’assurer la pérennité de ses opérations.
35

2.1.4. LA MISSION
La mission de FINCA consiste à « fournir des services financiers aux
micro-entrepreneurs du monde entier, afin de leur permettre de créer de l’emploi,
accumuler des richesses et améliorer leurs conditions de vie ».C’est donc dans le but
de contribuer l’effort de réduction de la pauvreté qu’est basée la mission de FINCA.
2.1.5. LES STRATEGIES
L’entreprise FINCA utilise quatre types de stratégies :
 Bas coût total : consiste à proposer sur le marché un produit dont le coût total est
inférieur à ceux de la concurrence ;
 Cher de produit : consiste à faire de l’innovation son argument principal de
compétitivité, en présentant sur le marché des nouveaux produits, dont la
concurrence ne dispose pas encore ;
 Enfermement du client : consiste pour une organisation, à fournir sur le marché,
des produits associés et compatibles uniquement entre eux, de sorte que la
clientèle, désireuse de tirer le maximum d’avantages des produits achetés, soit
enfermée dans la consommation de ceux de FINCA.
 La solution client : cette dernière que FINCA a le plus adaptée, consiste à investir
dans la mise en œuvre des rapports de longue durée avec les clients. Ceux-ci
estiment que l’organisation comprend leurs problèmes commerciaux ou personnels
et ils ont confiance dans la capacité de l’organisation développée des solutions (la
vente, les produits multiples et les services), le service exceptionnel (avant et après
la vente) et la quantité du rapport.
2.2. FINCA/RDC
2.2.1. BREVE HISTORIQUE DE FINCA/RDC
C’était en mai 2003, dans un contexte marqué par une situation
politique très instable (la fin de la guerre n’était pas encore effective et informelle),
ainsi qu’une extrême méfiance du public envers les institutions financières, que la
filiale congolaise de FINCA a commencé à opérer.
Au départ, elle était dotée de statut d’ONG ; avec un seul
produit : « village banking » qui consistait à donner aux femmes des micro-crédits.
36

En 2006, aux termes de l’instruction n° 001 de la Banque Centrale du


Congo, FINCA/RDC obtint le statut d’institution de microfinance.
En cette même année, FINCA introduit un nouveau produit : le crédit
individuel ; lequel a permis à FINCA/RDC de doubler son portefeuille de crédit en
l’espace de quelques mois seulement. C’est dans ce contexte que FINCA/RDC décida
de passer à la phase d’expansion de ses activités, ce qui impliqua d’importants
investissements dans les infrastructures : il fut décidé la création de deux branches à
Kinshasa, Gombe et Masina et son personnel passa de 50 à plus de 120 employés.
En effet, en dépit de tous ces succès, l’institution se trouvait limitée par
son statut juridique, lequel ne la permettait pas d’offrir au public de nouveaux
produits tels que les transferts d’argent et les paiements électroniques car de par la
législation congolaise, seules les banques sont habilitées à gérer les moyens de
paiement, dont font partie les transferts et les paiements.
Cependant, cet obstacle est désormais levé, parce que depuis le mois de
mai 2008, disposant du tout nouveau statut juridique de société de micro finance en
RDC, FINCA/RDC devint une société par Action à Responsabilité Limitée (SARL).
Actuellement FINCA/RDC gère plus de 260 000 clients dont près de la moitié a
obtenu déjà un crédit. Le portefeuille total de crédit de l’institution représente 70
millions de dollars américains, avec un encours d’épargne chiffré plus de 30 millions.
2.3. DESCRIPTION DES PRODUITS FINCA/RDC
La FINCA /RDC dispose à l’heure actuelle d’un portefeuille de
6 500 000 USD pour un total de 28 000 clients répartis dans trois produits qui feront
l’objet d’étude de cette section.

2.3.1. LE PRODUIT CREDIT VILLAGE BANKING (VB)

Le village banking fait référence à un groupe de 15 à 30 micro-


entrepreneurs, qui se réunissent chaque semaine ou toutes les deux semaines et qui une
fois organisé et formé, peuvent bénéficier d’un prêt initial compris entre 400 à 2000
USD, pour les besoins de fonds de roulement de leurs activités productrices.

Le prêt est octroyé pour une période appelée cycle, il est remboursé
chaque mois suivant des versements égaux. Durant les réunions de versement, les
37

membres ont également la possibilité de constituer les épargnes. A la fin du cycle, les
clients peuvent bénéficier d’un crédit plus important, en fonction de leur rapport de
remboursement, de la présence aux réunions et des épargnes accumulées durant le
cycle.

2.3.1.1 La particularité du crédit de groupe

Cette particularité consiste dans le fait qu’aucune garantie matérielle ou


financière n’est exigé de la part des clients, la garantie appliquée est la solidarité entre
membre lesquels se choisissent et se garantissent les uns les autres. La garantie
solidaire implique que le crédit est accordé au groupe représenté par un comité de cinq
membres, et ce groupe a pour mission de prêter aux membres et d’assurer le suivi du
remboursement des fonds prêtés. Si un membre ne vient pas rembourser, le groupe
tout entier assure le versement à sa place, au nom de la solidarité qui le lie au membre
défaillant : c’est « la payé de poche ». Ensuite, le groupe va se charger d’effectuer le
suivi du remboursement du crédit en arriéré, puis de le distribuer aux membres du
groupe lors de la prochaine réunion en fonction de la contribution de chacun.
38

2.3.1.2 Conditions d’octroi du crédit VB

Les conditions à remplir pour les personnes désireuses de bénéficier de ce


produit sont les suivants :

 Etre majeur ;

 Disposer d’une activité économique existant depuis au moins 6 mois ;

 Participer à toutes les réunions ;

 Obtenir la garantie du groupe et se soumettre à tous ses règlements.

Ce type de crédit, dont le maximum est fixé à 3000 USD est caractérisé
par un taux de remboursement de plus de 99%.

2.2 LE PRODUITS CREDIT INDIVIDUEL (INDIVIDUEL LOAN)

Le crédit individuel cible des micro-entrepreneurs disposant d’activité


plus structurées que celles financées par le village banking : restaurants, cybercafés,
hôtels, boutiques d’habillement.

La taille de prêt est comprise entre 400 à 10.000 USD, selon les besoins
du client, sous réserve de la capacité financière de son entreprise. Les clients disposent
en outre de la possibilité de choisir la durée de la période de remboursement, comprise
entre 6 à 36 mois maximum : la fréquence des remboursements est mensuelle.

2.2.1 La particularité du crédit

Le prêt est sécurisé par des gages, lesquels constituent des biens usuels
du ménage ou de l’entreprise, il faut noter que ces gages restent à la disposition du
client pendant toute la durée du prêt, afin de rendre la procédure de crédit souple.

Les clients sont également tenus de présenter un garant qui cautionne


moralement le crédit, les clients éprouvant des difficultés à présenter des gages
physiques ou un garant, ont la possibilité d’offrir une garantie liquide.
39

2.2.2 Conditions d’octroi du crédit individuel

Les conditions d’éligibilité au crédit individuel sont les suivants :

 Etre majeur et de nationalité congolaise ;

 Disposer d’une activité commerciale existant depuis au moins 6 mois ;

 Disposer des documents officiels d’enregistrement de l’activité à financer.

Les micro- entrepreneurs expatriés peuvent eux aussi bénéficier d’un


crédit individuel, pourvu qu’ils disposent du statut de résident d’au moins cinq ans, et
qu’ils présentent un garant congolais, en plus des gages physiques (ou du cash).
40

2.3. ORGANIGRAMME DE LA FINCA/RDC

Conseil Comité d’Audit


d’administration

Directeur national Audit interne

Dir. Informatique Dir. Financier Dir. Marketing Directeur de Directeur des Dir. De
ressources humaines opérations contrôle inter

ICO
Informaticiens Chef Trésorier Responsable Assistant des RH
comptable général de l’adm

Respons Chef de Dirigeant Inspect


Comptable de en chef
Marketing produit
gestion
Responsable du Assistant
portefeuille trésorier Chargé des
Comptable achats Inspecteur
financier

Officier de
Comptable de
Recap Assistant Superviseurs Officiers de Superviseurs
branche
administratifs portefeuille de caisse

Officier de
crédit Caissières
41

SECTION 2 : METHODOLOGIE DU TRAVAIL

.1. Méthodes et techniques


A. Méthode Descriptive

L’usage de la méthode descriptive se justifie dans ce travail dans la


mesure où, la FINCA est une institution de micro-finance qui a pour mission de
réduire la pauvreté grâce à des solutions durables qui permettent aux gens d’accumuler
des richesses durables, de créer des emplois et d’améliorer leur niveau de vie. Cette
méthode nous a permis d’utiliser les concepts théoriques et techniques définis pour la
compréhension du travail, de saisir le sens des concepts étant susceptible de changer
selon le contexte, le domaine de l’étude et l’orientation voulu par l’auteur.
La présentation de FINCA en fonction de sa division structurelle et
organisation recourt aussi à la méthode descriptive. En effet, la compréhension et la
connaissance de FINCA passe par l’explication de ses composantes en termes de
Directions, Divisions, Départements, Services, ainsi que le contenu de leurs activités.

B. Méthodes statistiques

Cette méthode a permis de traiter les données chiffrées tirées des états-
financiers de FINCA pour les présenter sous forme des tableaux. En effet, les
différentes données d’analyse collectées sont assemblées dans les tableaux en fonction
d’années ou période de leur survenance. Ces différents chiffres sont issus des bilans de
FINCA pour analyser la trésorerie.
Il en est de même pour les différents moyens dont disposent les
comptables et les financiers pour exécuter leurs travaux qui sont évalués en termes
d’élaboration des états-financiers.

C. Technique documentaire

Elle nous a permis de collecter les données relatives à notre étude par la
lecture de certains documents tels que : mémoires, TFC, ouvrages et autres documents
trouvés sur internet qui ont abordé notre sujet. Pour cela nous nous sommes rendus
dans des bibliothèques, centre de recherche et aux archives de l’entreprise sur laquelle
42

porte l’étude pour chercher les informations pertinentes afin de réaliser le présent
travail à travers une lecture sélective. La littérature collectée nous a permis de réaliser
la partie théorique de l’étude à savoir le premier et le deuxième chapitre du travail.

Cette technique nous a conduits aussi à collecter les informations à la


base de la réalisation du dernier chapitre principalement pratique.

D. Technique d’interview

Cette technique nous a permis d’avoir les informations au moyen des


questions orales posées à quelques personnes disposant les informations en rapport
avec notre étude notamment les responsables de FINCA, particulièrement ceux de la
direction financière et la direction de la comptabilité et le service de trésorerie. Les
informations obtenues sur base du support écrit ou documentaire peuvent parfois
nécessiter des compléments d’informations détenues par les professionnels du métier
qui sont les hommes du terrain.

2. Démarche méthodologique

A. Descente à FINCA

On ne pouvait analyser la trésorerie de FINCA sans y faire une descente


pour acquérir des informations fiables sur le terrain. Pour se faire, nous sommes allés à
FINCA à la direction financière et de comptabilité très précisément au service de la
trésorerie.

Arrivée sur place, nous avons été mis à la disposition des comptables par
le Directeur financier en vue d’exploiter les états financiers composés des Bilans, des
comptes de résultat, les tableaux de flux de trésorerie et les notes annexes. C’est avec
ces comptables que nous nous sommes entretenus pour l’obtention des éléments
nécessaires pour analyser la trésorerie.

Le choix des personnes avec qui traiter n’était basé sur aucun critère de
préférence, les personnes étant désigné par le seul pouvoir discrétionnaire du Directeur
de la direction de comptabilité. Le Directeur, à partir de la connaissance de son
personnel, a choisi pour nous les personnes disponibles et capables de répondre à nos
43

questions et de nous fournir les informations nécessaires à la réalisation de notre


travail.

B. Période d’investigation

Tous les mois février, mars et avril 2023 sont considérés comme notre période
d’investigation au sein de la direction de comptabilité et financière FINCA. Un
nombre important des descentes ont été faites par nous aussi bien à la Direction
générale de FINCA en ville. Une dizaine de descentes au total était organisée.

C. Données obtenues

Les différentes descentes que nous avons effectuées à FINCA nous ont permis
d’obtenir un certain nombre d’informations classées sous deux catégories distinctes.

a) Données sur le fonctionnement de la direction financière et de comptabilité


ainsi que le service de trésorerie

Pour ce qui est du fonctionnement de service de comptabilité, il nous a


fallu des explications pertinentes des comptables mises à notre disposition et enrichies
de temps à temps par les questions de recadrage de notre part pendant toute la durée de
l’entretien. Les informations sur la structure hiérarchique de la direction, les qualités
d’un comptable, les obligations d’un comptable, l’attitude à adopter par un comptable
pendant les travaux de fin d’exercice, … sont passées au peigne fin pour nous
permettre de réaliser notre étude.

Les principaux documents exploités pour nous fournir l’essentiel


d’information obtenue sont les états-financiers de FINCA composés de bilan, de
compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie et les notes annexes dont quelques
exemplaires nous avait été prêté pour lecture.

b) Données sur l’analyse de la trésorerie

Les informations sur le fonctionnement de la direction financière, de la


direction de la comptabilité et du service de la trésorerie, le contenu des états-
financiers de FINCA n’auraient permis à eux seuls de réaliser ce travail. Nous avons
44

aussi recouru aux données sur le processus d’élaboration des états financiers de
FINCA.

S’agissant de l’élaboration des états-financiers, nous nous sommes servis des


informations tirées des livres comptables (journal, grand-livre et balance). La prise en
compte des états financiers de cette entreprise pour toute la période d’étude nous a été
nécessaire pour dégager la performance.
45

Tableau n°1 : Bilan pluriannuel acti5f


BILAN
ACTIF 2020 2019 2018
Caisse, banque, organe faîtier et autres intermédiaires
61 224 073 203,00 40 157 670 842,00
financiers 32 503 833 430,00
Caisse 4 303 158 057,00 3 004 559 115,00 2 144 503 106,00
Banque, organe faîtier et autres I.F 57 193 915 146,00 37 153 111 067,00 30 359 330 324,00
Prêts à terme (auprès de l'organe faîtier ou autres I.F - - -
Titre à court terme - - -
Provisions pour dépréciation des comptes de la classe 5 - - -
Crédits la clientèle 108 814 761 177,00 114 463 765 487,00 104 022 095 252,00
Crédit à court terme 79 786 431 349,00 77 385 214 816,00 70 940 900 211,00
Crédit à moyen terme 160 408 134 193,00 34 899 835 676,00 30 266 016 731,00
Crédit à long terme - - -
Suspens de la clientèle ou des membres 11 853 997 408,00 1 300 127,00 1 987 933,00
Provisions pour dépréciation des comptes de la classe 3 - 6 569 391
- 11 653 539 494,00 - 5 142 204 562,00
218,00
Créances litigieuses ou en retard (balance âgée 12 419 737 721,00 7 319 619 430,00 932 581 595,00
Immobilisations 5 823 669 995,00 5 941 203 895,00 6 747 856 971,00
Valeurs incorporelles immobilisées 4 425 645 706,00 3 457 683 696,00 2 745 823 211,00
Autres immobilisations corporelles 23 974 328 448,00 19 428 371 103,00 17 959 176 847,00
Immobilisations corporelles en cours 805 965 429,00 235 900 055,00 1 004 744 341,00
Avances et acomptes sur commandes d'immobilisations - - -
Titre de participation et autres valeurs engagées à plus
244 503 770,00 207 445 391,00 39 254 767,00
d'un an
Prêts et titres à souscription obligatoire - - -
Garanties et cautionnements à moyen et long termes 1 220 197 466,00 1 039 417 698,00 1 115 412 123,00
Amortissements et Provisions pour dépréciation des
comptes de la classe 2 - 24 846 970 864,00 - 18 427 614 048,00 - 16 116 554 318,00
Autres actifs 3 153 775 838,00 1 534 710 868,00 1 463 356 883,00
Fournisseur - - -
Personnel 6 969 659,00 12 947 052,00 -
Etat 3 104 175 764,00 151 763 783,00 143 356 883,00
Actionnaires et associés - - -
Compte de liaison - - -
Débiteur divers 42 630 415,00 33,00 -
Provision pour dépréciation de la classe 4 - - -
Compte de régularisation 633 058 942,00 823 543 993,00 727 548 562,00
Régularisation et emploi divers 633 058 942,00 823 543 993,00 727 548 562,00
TOTAL GENERAL 179 649 339 116,00 162 919 895 084,00 145 464 691 098,00
Source : Etats financiers de FINCA

5
Finca « rapport annuel des activités » 2018
Finca « rapport annuel des activités » 2019
Finca « rapport annuel des activités » 2020
46

Tableau n°1 B : Bilan pluriannuel passif.


Passif 2020 2019 2018

Caisse, banque, organe faîtier et autres - -


intermédiaires financiers -
Banque, organe faîtier et autres I.F - - -
Emprunt à terme auprès d'organisme
- -
faitier -
Dette envers la clientèle 11 581 495 059,00 105 276 208 829,00 92 851 054 305,00
Epargne et dépôt à terme 59 954 419 963,00 54 351 546 614,00 73 986 887 912,00
Dépôt de régime spécial - - -
Autres comptes de la clientèle des
17 856 179 543,00 20 426 731 821,00
membres 18 864 166 393,00
Suspens de la clientèle - - -

Autres passif 5 063 440 656,00 6 870,90 5 415 538 178,00


Fournisseur - - -
Personnel 646 864 337,00 967 485 681,00 609 260 909,00
Etat 2 554 739 033,00 2 502 733 376,00 1 878 400 553,00
Actionnaires et associés - - -
Compte de liaison - - -
Créditeur divers 1 861 837 286,00 3 400 685 852,00 2 927 876 717,00
Compte de régularisation 5 129 391 260,00 4 302 652 356,00 4 335 177 484,00
Régularisation et emplois divers 4 590 182 308,00 2 925 883 170,00 3 582 798 797,00
Provision pour risque, perte et charge - - -
Fonds de financement et de garantie - - -
Subvention et équipement 539 208 952,00 1 376 769 186,00 752 378 687,00
Emprunt et dette M&L terme 20 100 729 455,00 16 615 056 034,00 23 040 730 996,00
Emprunt et dette M&L terme 20 100 729 455,00 16 615 056 034,00 23 040 730 996
Capital 5 632 150 840,00 5 631 150 840,00 4 000 141 040,00
Réserve et prime liées au capital 2 424 146 258,00 1 197 594 419,00 1 197 594 419,00
Plus-value et provision réglementées 6 002 496 300,00 4 239 234 690,00 4 014 373 930,00
Report à nouveau 13 314 673 042,00 10 610 080 745,00 9 500 379 965,00
Résultat net 6 168 516 246,00 8 177 012 263,00 1 109 700 780,00

TOTAL GENERAL
179 649 339 116,00 162 919 895 084,00 145 464 691 098,00
Source : Etats financiers de FINCA RDC (direction de finance)

Tableau n°2 : Compte de résultat


COMPTES DE RESULTAT PLURI-ANNUELS DE FINCA RDC SA
COMPTES 2020 2019 2018
Produit sur les opérations avec l'organe
1 940 993,00 8 225 162,00
faitier et autres intermédiaire financiers 6 293 628,00
Produit sur les opérations avec la
56 810 828 171,00 59 651 435 891,00
clientèle et membre 54 157 462 706,00
47

Produits financiers divers 11 946 555 516,00 1 710 052 139,00 3 833 430 327,00
Charges sur opérations avec l'organe
faîtier et autres intermédiaires financiers - 476 558 667,00 - 4 096 817 627,00
- 4 130 214 344,00
Charges sur opérations avec la clientèle
- 3 466 468 866,00 - 2 831 694 358,00
ou les membres - 3 098 760 217,00
- 6 590 579 - 779 590 947,00
Charges financières diverses 119,00 - 1 441 057 607,00

Produit net financier 53 936 689 028,00 53 661 610 261,00 49 327 154 494,00

Charges générales d'exploitation - 14 208 232


- 16 114 489 769,00
153,00 - 16 269 766 215,00
Charges du personnel - 22 037 984 723,00 - 20 960 241 203,00 - 21 141 474 835,00
Impôts et taxes - 1 012 262 756,00 - 917 735 370,00 - 861 740 291,00

Résultat brut d'exploitation 16 678 209 396,00 15 669 143 892,00 11 054 173 153,00

Reprises sur amortissements - - -


Reprises des provisions et
récupération sur créances 828 597 746,00 877 527 645,00
irrécouvrables 340 443 484,00
Dotations aux amortissements - 1 856 896 230,00 - 1 842 503 404,00 - 1 830 403 709,00
Dotations aux provisions et pertes sur
- 13 276 228
créances irrécouvrables - 5 864 831 436,00
218,00
- 9 386 452 227,00

Résultat courant d'exploitation (A) 2 373 682 693,00 8 839 336 698,00
177 760 700,00
Subventions d'exploitation 1 819 552 507,00 1 621 951 081,00 1 300 846 646,00
Produits exceptionnels 3 039 216 105,00 89 945 294,00 702 462 696,00
Pertes exceptionnelles - 495 807 368,00 - 1 273 745 942,00 - 529 731 699,00

Résultat exceptionnel (B) 4 362 961 245,00 438 150 433,00 1 473 577 643,00

Résultat avant impôt (A)+(B) 6 736 643 938,00 917 748 130,00 1 651 338 343,00
Impôt sur le résultat - 568 127 692,00 - 1 100 474 867,00 541 637 563,00
Résultat net de l'exercice 6 168 516 246,00 8 177 012 263,00 1 109 700 780,00
Source : Etats financiers de FINCA RDC (direction de finance) II.6.1. Fonds de
Roulement

Le fonds de roulement est la part des capitaux permanents qui n’est pas
absorbée par le financement des valeurs immobilisées et qui reste par la suite
disponible pour financer les besoins liés au cycle d’exploitation, il est donc un
ensemble des ressources non immobilisées dont dispose une entité.

FRN (Haut du bilan) = Capitaux permanent – Valeurs immobilisées


48

Tableau n°3 : Fonds de roulement

Rubrique 2018 2019 2020


46 470 128
Capitaux permanent 42 862 921 130, 00 991 ,00 53 642 712 141,00

5 941 203
Actif immobilisé 6 747 856 971,00 895,00 5 823 669 995,00
Fonds de roulement 36 115 064 159,00 40 528 925
096,00
47 819 042 146,00
Source : Nous-même à partir des états financiers
Interprétation : Nous remarquons, après ces calculs, le fonds de roulement est positif
pour les trois années d’exercice 2018, 2019 et 2020 de la FINCA. Cette réalité est
synonyme d’un équilibre financier à long terme qui explique une suffisance des
capitaux permanent après avoir financé les immobilisations.

II.6.2. Besoin en Fonds de Roulement

Le besoin en fonds de roulement est le principe, disposition des


ressources financière que l’entité met en œuvre pour couvrir le besoin financier,
résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux décaissements
dépensées et recettes d’exploitation nécessaires à la production et aux encaissements,
commercialisation des biens et services liés à son activité.

BFR= Actif circulant – Passif circulant


49

Tableau n°4 : Besoin en fonds de roulement

Rubrique 2018 2019 2020


105 485 452 115 997 476 108 814 761
Actif circulant
135,00 354,00 177,00
112 147 113
Passif circulant
98 266 592 483,00 738,00 82 939 990 766,00
Besoin en fonds de
3 850 362
roulement
7 218 859 652,00 616,00 25 874 770 411,00
Source : Nous-même à partir des états financiers
Interprétation : A la lumière de ce tableau, nous constatons que la FINCA n’avait
pas besoin de recourir ailleurs pour financer son besoin en fonds de roulement, car
l’ensemble des avoirs à court terme était suffisant pour honorer ses engagements à
court terme.

II.6.3. Trésorerie nette

C’est le disponible appartenant à la société qu’on peut trouver soit dans


ses comptes en banques soit dans la caisse de la société. Mathématiquement, la
trésorerie s’exprime par la différence entre le FRN et le BFR, ou la différence entre les
valeurs disponibles et les dettes financiers à court terme. Si la trésorerie nette est
positive, cela signifie que le FRN est supérieur au BFR, en d’autres termes, cela
montre que l’entreprise dispose d’un excédent de liquidité. Néanmoins, cet excédent
de liquidité, s’il est trop élevé, est le signe d’une mauvaise gestion ou d’un mauvais
placement. Par contre une trésorerie négative signifie que l’entreprise est obligée de
recourir au découvert bancaire ou au crédit à court terme.

TN= Fonds de Roulement – Besoin en Fonds de Roulement


50

Tableau n°5 : La trésorerie nette

Rubrique 2018 2019 2020


40 528 925 47 819 042 146,00
Fonds de roulement 36 115 064 159,00 096,00

3 850 362
BFR 7 218 859 652,00 616,00
25 874 770 411,00
36 678 562
Trésorerie nette 28 896 204 507,00 480,00
21 944 271 735,00

Interprétation : Au cours de la période allant de 2018 à 2020, nous constatons une


trésorerie positive, ce qui traduit une marge de sécurité permettant à la microfinance de
faire face à son besoin d’exploitation.

A. Analyse de la pérennité et de la rentabilité


La viabilité est le maitre mot de toutes les institutions financières
puisqu’elle permet d’évaluer la capacité de l’institution à offrir des services à sa
clientèle sans compter sur un appui extérieur, dans le cadre de notre analyse, nous
allons apprécier la viabilité à partir des indicateurs d’efficacités et de productivité.
51

Tableau n°6 : Marge bénéficiaire

Rubrique 2018 2019 2020 Norme


Montant total des produits 61 369 713 68 759 324
d’exploitation 57 997 186 661 192 680
7 708 102 14 822 635
8 670 032 167 931 652
Charge totale d’exploitation
Marge bénéficiaire (Produit 53 661 610 53 936 689
financier) 49 327 154 494 261 028
>20%
Marge bénéficiaire en % 85% 87% 78%
Source : Rapport d’activité FINCA RDC

Interprétation : on note que la marge bénéficiaire continue sa cour normale tout en


restant supérieur à la norme. Grâce à cet indicateur, on peut constater que le
portefeuille de crédit est bien géré.

Tableau n°7 : Rentabilité des fonds propres (ROE)

Rubrique 2018 2019 2020 Norme


Résultat
d’exploitation hors 11 054 173 15 669 143 16 678 209
subvention 153,00 892,00 396,00
Montant moyen des
fonds propres 16 222 190 134 29 855 072 957 33 541 982 686
Rentabilité du fonds
propres en % 68% 52,4% 49,7% >15%
Source : Rapport d’activité FINCA

Interprétation : A la lecture des données obtenues, nous remarquons que la rentabilité


du fonds propres a connu un léger recul quittant 68% en 2018 à 52% en 2019 et
ensuite à 49% en 2020 bien qu’au-dessus de la norme, mais cette réalité s’explique par
l’impact de la COVID 19 dans les activités de l’institution.
52

Tableau n°8 : Rentabilité des actifs (ROA)

Rubrique 2018 2019 2020 Norme


Résultat 11 054 173 16 678 209
d’exploitation 153 15 669 143 892
396
hors subvention
Montant moyen 145 464 691 179 649 339
162 919 895 084
des actifs 098 116
Rentabilité du
7,5% 9,6% 9% >
fond propre
3%
Source : nous même sur base des états financiers de la FINCA.

Interprétation : depuis 2018 jusqu’à 2020, nous constatons que cet indicateur
est largement au-dessus de la norme telle qu’exigée par la BCC. Ceci signifie
tout simplement que les éléments d’actif de la microfinance sont rentables durant
les années d’étude.

Tableau n°9 : productivité du personnel

Rubrique 2018 2019 2020 Norme


Nombre de clients
emprunteurs actifs 44 569 45 002 45 727,00
Nombre d'agents de crédit 305 310 302
Productivité d'agent 146 141 151 >130
Source : Nous même sur base des états financiers de FINCA
Interprétation : Nous constatons que la productivité des agents de crédit est
largement supérieure à la norme de l’instruction n°004 de la BCC relative aux
indicateurs de performance. Une évolution positive de nombre d’emprunteur est dû à
son système de marketing agressif. Le tableau nous montre également une
augmentation de nombre d’emprunteur en 2020 malgré une réduction de personnel de
crédit, cette réalité s’explique par la stratégie de l’IMF à privilégier les produits
digitaux pendant la période de la Covid-19.
53

Tableau n°10 : Evolutions des actifs, nombre d’agents et des encours de crédits
Rubrique 2018 2019 2020
Actifs en CDF 145 464 691 162 919 895 179 649
098,00 084,00 339 116,00
Nombre d'agence 22 23 24
Personnel 678 650 576
Agents de crédit 305 310 302
Encours brut des prêts 114 463 765 104 022 095
CDF 108 814 761 177 487 252
Source : Nous même sur base des états financiers de FINCA
Interprétation : A la lumière de ce tableau, nous constatons un accroissement des
activités de FINCA/RDC. Ainsi, nous observons une hausse de la valeur de son actif
de 12,00% et de 10,27% dans l’intervalle allant de 2018 à 2020. En même temps, nous
pouvons voir une diminution de 4% de nombre d’agent de crédit par rapport à 2018 et
de 11% pour 2019 dans le but de réduire le cout d’exploitation au strict minimum.
Bien qu’il y eu diminution des agents de crédit, la dematernisation du processus a
permis une croissance des encours brut de 270% pour l’année 2019 et de 125% en
2020.

Tableau n°11 : Rendement du portefeuille

Rubrique 2018 2019 2020 Norme


Montant des intérêts et
des commissions 54 157 462 59 651 435 56 810 828
perçues au cours 706 891 171
de la périodes
Encours total de crédit 104 022 095 114 463 765 108 814 761
brut 252 487 177
Rendement du
portefeuille en
% 52% 52% 52% >15
Source : Nous même après les analyses
Interprétation : Ce tableau nous montre que l’entité a pu maintenir la moyenne de cet
indicateur à 52% traduisant le respect strict de la norme de la Banque Centrale du
Congo qui exige à ce que l’indicateur soit supérieur à 15%.

Tableau n°12 : Portefeuille à risque (PAR)


54

Rubrique 2018 2019 2020


Encours total en 932 581 595,00 7 319 12 419 737
arriéré 619 430,00 721,00
Volume total du 101 022 095 197 463 756 203 814 761
portefeuille 252,00 487,00 177,00
PAR en % d’un
1 jour 1% 3,7% 6%
Source : Nous même sur base des états financiers de FINCA

Portefeuille à risque (PAR)

3,7

2018 2019 2020

PAR

Interprétation : Ce ratio explique la caractéristique de la dégradation du portefeuille


de crédit en 2020 en dépassant la norme de 5%. La conséquence est telle qu’il va
occasionner un niveau élevé des provisions pour créances en souffrance. Le Ratio
Portefeuille à Risque (RPAR), Selon qu’il se calcul sur 1, 30 ou 90 jours, la norme
requise est d’avoir respectivement un ratio inférieur à 5%. En effet, à la lecture du
tableau, une croissance de ce ratio se fait remarquer dans les deux cas tout en restant
significativement inferieur à la norme. Ainsi, de 2018 à 2020, ce ratio présente une
moyenne de 3,5% pour le PàR de 1 jours. Le portefeuille brut de prêt est actif principal
de l’IMF mais également le plus à risque, ses indicateurs de qualité révèlent la capacité
de l’institution à gérer cet actif, futur revenu de l’entité qui lui permettront de financer
ses activités.
55

Tableau n°13 : Ratio de solvabilité

Rubrique 2018 2019 2020


Capitaux propre 16 222 190 134 29 855 072 957 16 678 209
396,00
Total passif 145 464 691 098 162 919 895 084 179 649 339
116
Ratio de 11% 18% 10%
solvabilité
Source : Rapport d’activité de FINCA RDC

Interprétation : la solvabilité renvoie à la capacité de l’institution à faire face à ses


engagements à court, moyen et long terme. La norme de la BCC en matière de cet
indicateur exige à ce que le ratio soit supérieur à 10%. En observant notre tableau,
nous constatons que l’entité a maintenu ce ratio au-delà de 10% entre 2018 et 2019, et
une régression en 2020 tout respectant le strict minimum.

Tableau n°14 : Ratio de liquidité générale

Rubrique 2018 2019 2020


Actifs à court 79 786 431
77 385 214 816
terme 70 940 900 211 349
Dette à court
52 478 602 898 54 351 546 614 59 954 419 963
terme
Ratio de liquidité
générale 130% 140% 130%

Source : Nous même à partir des états financiers


Interprétation : Cet indicateur nous aide à mesurer la correspondance entre
l’échéance des actifs à court terme et celle des dettes à court terme de l’IMF. A
la lecture de notre tableau, nous observons que depuis 2018 jusqu’à 2020,
l’entité respect le minimum acceptable en maintenant une moyenne de 130%
durant les trois années sous étude. La BCC étant que régulateur du secteur de
microfinance, exige que les institutions de microfinance maintiennent ce ratio à
100%, norme que la FINCA à respecter dès 2018 à 2020.
56

Tableau n°15 : Autosuffisance opérationnelle


Rubrique 2018 2019 2020
Produit 57 997 186 661 68 759 324
61 369 713 192
d’exploitation 680
Total de charge 34 326 250 610 29 687 424 137 38 018 067 023
Ratio
d’autosuffisance 169% 206% 180%
opérationnelle
Source : Rapport d’activité de FINCA RDC

Interprétation : Ce ratio évalue à quelle mesure l’IMF couvre ses couts avec ses
produits d’exploitation. En observant ce tableau, nous remarquons une moyenne de
185% de cet indicateur durant les années d’étude, ceci signifie que la FINCA couvre
au-delà de 100% ses charges d’exploitation, ce qui lui permet d’assurer la continuité
de ses activités avec ses produits d’exploitations.

Tableau n°16 : Taux d’encours de crédit

Rubrique 2018 2019 2020


Montant brut du 108 814 761
portefeuille de 177,00 104 022 095
114 463 765 487,00
crédit de la 252,00
période
Total actif de la 145 464 691 179 649 339
162 919 895 084,00
période 098,00 116,00
Taux d’encours
de crédit 74% 70% 57%
Source : Nous-même à partir des états financiers
Interprétation : En observant ce tableau, nous pouvons voir qu’en 2018, ce ratio était
à 74% ensuite un recul pour atteindre un niveau de 70% en 2019 et enfin une
dégradation à 57% en 2020.

CONCLUSION PARTIELLE DU DEUXIEME CHAPITRE


57

Ce chapitre a été reparti en deux sections dont chacune traite plusieurs


points. Le premier point a traité de la présentation de la FINCA, le deuxième à fait
l’objet de la méthodologie et la présentation des données des analyses.

Les points abordés dans ce chapitre nous ont permis de présenter la


méthodologie utilisée pour arriver à nos résultats et de mettre en évidences les
différents outils auxquels nous nous sommes servis dans le cadre de notre recherche.

CHAPITRE 3 : DISCUSSIONS, IMPLICATIONS ET LIMITES


58

Ce présent chapitre s’articule autour de trois sections dont la première


porte sur une discussion globale, la deuxième section fait l’objet des implications et
enfin la troisième section il a été question de parler des limites de l’étude menée.

Section I : DISCUSSIONS

Nous remarquons dans le tableau n°6 que les actifs de FINCA ont connu
un accroissement de la période allant de 2018 à 2019 en quittant de 7,5% à 9,6% et
puis de 2018 à 2020 un léger recul à 9% tout en restant supérieur à la norme de la
BCC. Ce ratio exprime la rentabilité produite par tous les avoirs et met en évidence
l’efficacité de la FINCA à utiliser les actifs qu’elle possède.

Dans le tableau n°5, nous observons que les titres de propriétés de


FINCA ont créé de la valeur de 2018 à 2020, soit une rentabilité de fonds propre de
68% en 2018, de 52,4% en 2019 et 49% en 2020. L’évolution de cet indicateur nous
permet d’apprécier l’efficacité de l’entité à utiliser les fonds apportés par les
actionnaires. Par ailleurs, nous observons que la FINCA a créé de la valeur pour ses
actionnaires en maintenant le ratio largement supérieur à la norme édictée par la BCC.

En analysant cet indicateur dans le tableau n°7, nous remarquons que la


productivité des agents de crédit au regard de la norme est élevée pour tout la période,
soit 141 de 2018 à 2019 et 151 l’année suivante. Bien qu’en 2020 le monde a connu
une pandémie, l’institution a pu garder la hausse de cet indicateur en privilégiant un
processus digitalisé dans le traitement de dossier de crédit.

A la lumière du tableau n° 10, ce ratio explique la caractéristique de la


dégradation du portefeuille de crédit en 2020 en dépassant la norme de 5%. La
conséquence est telle qu’il va occasionner un niveau élevé des provisions pour
créances en souffrance. Le Ratio Portefeuille à Risque (RPAR), Selon qu’il se calcul
sur 1, 30 ou 90 jours, la norme requise est d’avoir respectivement un ratio inférieur à
5%. En observant le tableau n°5, nous remarquons que l’entité a maintenu cet
indicateur en deçà de la norme, soit 1% en 2018, 3,7% en 2019 et 6% 2020. Le
portefeuille brut de prêts est le principal actif des IMF mais également le plus risqué.
59

Cet indicateur de qualité relève la capacité de l’IMF à gérer cet actif, futurs revenus de
l’institution qui permettront de financer le développement de ses activités.

Le ratio de solvabilité calculer au tableau n°11 nous permet d’apprécier


l’importance des fonds propres par rapport à l’ensemble des ressources de l’IMF, nous
remarquons que la FINCA a respecté la norme exigée par la BCC, soit supérieur à
10%. Nous constatons que l’entité a maintenu ce ratio au-delà de 10% entre 2018 et
2019, et une régression en 2020 tout respectant le strict minimum donc une nette limite
à 10%.

Le tableau n°13 a mis en évidence la manière à laquelle la FINCA


couvre ses couts avec les simples produits d’exploitations. La BCC exige aux
microfinances de garder ce ratio toujours supérieur à 119%, chose faites durant les
années sous études soit 169% en 2018, 206% en 2019 et 180% en 2020, ceci confirme
la capacité de l’institution à continuer ses activités en ayant comme source, ses
produits d’exploitations.

SECTION II : IMPLICATIONS

Au regard du tableau n°1, nous constatons que depuis 2018 jusqu’à 2020,
le fonds de roulement est positif. Cette situation est synonyme d’un équilibre financier
à long terme qui implique une suffisance en fonds de roulement. Ce qui reflète la
suffisance des capitaux permanents qui sont supérieurs aux actifs immobilisés. Cette
suffisance en FR permet à la FINCA de couvrir une partie de ses besoins en fonds de
roulement, l’entreprise dispose donc une marge de sécurité pour financer son
exploitation. Autrement dit la partie de l’actif courant qui n’est pas financée par les
ressources d’exploitation peut être financée par les ressources permanents.

Les données du tableau n°5 qui portent sur l’évolution de la rentabilité


financière, permettent de constater que la rentabilité financière de la FINCA continue
de baisser bien que supérieur à la norme. Toutefois, cette rentabilité n’est pas médiocre
puisqu’elle est supérieure à 15% selon l’instruction n°004 de la BCC.

En rapport avec les données sur l’évolution de la marge bénéficiaire,


nous constatons une évolution positive de cet indicateur quittant de 85% en 2018 à
60

87% en 2019, cette augmentation s’explique par l’effet ciseaux, donc une réduction
charge d’une part et d’une augmentation de produit d’un côté, ensuite une légère
diminution de la marge bénéficiaire en 2020 pour se situer à 78%.

En ce qui concerne le taux d’encours de crédit, la BCC exige que cet


indicateur soit supérieur à 70% mais en observant notre tableau n° 14, la FINCA a pu
maintenir le ratio à 76% en 2018, 70% en 2019 et 57% en 2020.

Au regard de l’analyse des résultats de notre étude, nous sommes à


présent en mesure de procéder à la vérification de nos hypothèses.

Hypothèse 1 : Le portefeuille à risque (PAR) ; productivité du personnel de crédit ;


Rendement sur actif ; Rentabilité des fonds propres ; Rentabilité du portefeuille ; Taux
d’encours de crédit ; Autosuffisance opérationnelle ; Ratio de solvabilité ; Ratio de
liquidité sont les ratios qui permettent à la FINCA d’évaluer sa rentabilité de facon
pertinente .

Cette hypothèse est vérifiée par le fait que les IMFs sont tenues de
respecter l’évaluation de l’évolution de leur activité à partir des indicateurs proposés
par l’instruction n°004 de la BCC.

Hypothèse 2 : La FINCA évolue positivement présente une bonne situation financière

Cette hypothèse est vérifiée à partir de la règle de l’équilibre financier démontrée dans
le tableau n°1, 2 et 3.
61

SECTION III. Limites des résultats

L’élaboration de ce travail de longue haleine et d’un lourd labeur n’a pas


été facile puisque nous sommes heurtés à plusieurs difficultés notamment d’ordre
documentaire car nous n’avons pas pu attraper toute la documentation dont nous
avions besoin afin de réaliser cette œuvre et étant donné que ces données ont un
caractère discret. Tout chercheur a toujours une orientation spécifique.

Etant donné que tout chercheur a toujours une orientation spécifique, il


sied de noter qu’à ce qui concerne les résultats de cette étude, nous nous sommes
focalisés sur une approche de l’analyse financière basée essentiellement sur des
indicateurs standards et des ratios financiers visant à mesurer le niveau de performance
et de risque d'une IMF.
62

CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé à la fin de notre étude qui a portée sur la performance
financière d’une Institution de microfinance cas de la FINCA allant de 2018 à 2020.
En menant cette étude, notre objectif était celui d’analyser la performance financière
de la FINCA. L’atteinte de cet objectif général devait passé par les objectifs
spécifiques qui sont : Enumérer les indicateurs de la performance financière retenus
par la FINCA et voir son comportement évolutif d’une part et Voir si la FINCA est
réellement performante au regard des paramètres d’évaluations d’autre part.
Pour arriver à la raison de notre recherche, nous nous sommes posés
deux questions ci-après :

 Comment évaluer de manière pertinente la rentabilité de FINCA ?

 Quelles sont les évolutions de cette rentabilité au cours des années étudiées et
quels sont les déterminants de cette évolution ?
En référence aux questions soulevées ci-haut, nous sommes partis des hypothèses
ci-après :
 (Instruction n°004 aux coopératives d’épargne et de crédit et aux IMF relative
aux indicateurs de performance, 2012), En prenant en compte les indicateurs
suivants: Le portefeuille à risque (PAR) ; Nombre d’emprunteur par agent de
crédit ; Rendement sur actif ; Efficacité opérationnelle ; Rentabilité des fonds
propres ; Rentabilité du portefeuille ; Taux d’encours de crédit ; Autosuffisance
opérationnelle ; Taux d’encaisse oisive. La rentabilité de FINCA devrait être
évaluée de manière pertinente ;
 L’évolution de FINCA devrait avoir évolué positivement au regard de ses
paramètres financiers.
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons recouru à la méthode descriptive qui nous a
aidé à classer et à inventorier les faits réels à partir de la description des données
collectées. Ensuite, cette étude s’est basée sur l’analyse financière des ratios de
performance en référence à l’instruction de la BCC. Ainsi, il était question de calculer
les ratios de structure et de comparer ces ratios par rapport à la norme édictée.
63

 Pour mener à bien cette étude, nous avons l’avons subdivisée en trois chapitres. Le
premier a porté sur le cadre théorique et empirique de la rentabilité, le deuxième
chapitre porte sur l’analyse factuelle des données et présentation de résultats et le
troisième chapitre a porté sur les discussions, implications et limitations des
résultats.
 Au regard des résultats trouvés par rapport aux données mises en notre disposition,
nous avons pu répondre à nos questions soulevées à l’introduction en affirmant
nos hypothèses, c’est-à-dire, nous avons pu énumérer les indicateurs de la
performance retenus par la FINCA et voir leur évolution durant les trois années
d’études, ensuite de conclure que l’entité est performante en référence des normes
de la BCC en cette matière. Ainsi donc, nous avons atteint nos objectifs qui, ceux
d’évaluer la rentabilité de manière pertinente et suivre leur évolution.
 De manière générale, nous déduisons qu’il y a eu performance au sein de la
microfinance FINCA et donc nos hypothèses de travail sont vérifiées.
 Nous proposons comme recommandation à la FINCA les éléments ci-
 après :

 De comprimer les frais généraux afin d’améliorer le ratio d’autosuffisance


opérationnelle ;
 Mettre une bonne politique de recouvrement des créances en vue d’optimiser la
qualité du portefeuille et de réduire les provisions pour créance douteuses.
64

BIBLOGRAPHIE
1. Ouvrages
1. ANGELE DOHOU ET NICOLAS, « Mesure de la performance globale des
entreprises », 2010.
2. AUGSBURG David, « L’essentiel du contrôle interne », 2ème édition, berlin,
2009
3. BERLAND Nicolas, « Analyse de la performance financière de groupe
bancaire », édition : e-book, paris 2007
4. BESSIR, « Les mécanismes de contrôle de la performance globale » Université
de GREG, Maroc, 1999
5. BOURGUIGNON, « Guide de la performance des organisations, 3ème édition,
paris, 1995-1998.
6. CLAUDE, « l’analyse financière interne, 1996
7. DEFFAIN, « comptabilité managériale, système d’information
comptable » 4ème édition, Université Sorbonne, 2009
8. DAGAN A, « Manuel de gestion financière », éd. Marketing, volume 2, 1999
9. GUIRAUD D, « rentabilité des banques et approche du marché » le Harmattan,
paris 2009

10. HOUARAU, « analyse financière », 3ème édition, paris, 1998


11. LAFOURLADE Z, «
12. MICRORATE & Inter-American, « Development Bank Sustainable
Development Department Micro, Small and Medium Enterprise Division,
Guide technique : Indicateurs de Performance pour les Institutions de Micro-
finance », 2e Edition ADA, Division Washington D.C., 2003.
13. PINTO et GRAWINTZ, « Méthode de recherche en science sociale », paris, éd
Dalloz, 1971
65

2. Documents officiels
1. Banque Centrale du Congo, « rapport d’activité de la microfinance », 2019
2. Banque Centrale du Congo, « loi fixant les règles relatives à l’activité de la
microfinance en RDC », 2011
3. Banque Centrale du Congo, « Instruction n°004 aux coopératives d’épargne et
de crédit et aux institutions de microfinance relative aux indicateurs de
performance », 2012
4. Banque Centrale du Congo, « Instruction N °1 aux institutions de microfinance
», Kinshasa, Décembre 2005.
5. Banque Centrale du Congo, « loi n°003/2002 du 02 février 2002 relative à
l’activité et au contrôle des établissements de crédit », 2002
6. Banque Centrale du Congo, « instruction n°14 aux banques relatives aux
normes prudentielles de gestion », 2019
7. • Finca, « rapport annuel des activités », 2018
8. Finca, « rapport annuel des activités », 2019
9. Finca, « rapport annuel des activités », 2020
3. Mémoire
1. GUIRAUD Linda, « les institutions de microfinance font-elles face à un
arbitrage entre la performance financière et le dégrée de portée sociale ? »
mémoire master, Université du Québec, 2009
2. KATSHUNGA Michael, « l’impact du contrôle de gestion sur la performance
des institutions de microfinance, cas de Finca », mémoire, UNIKIN, 2020
3. LUTETE (JC), « la structure financière des petites expériences congolaise de
microfinance contribue-t-elle à la lutte contre la pauvreté ? » , mémoire , UPC,
2006
4. MWALAMBE Michel, « analyse de la performance financière de microfinance
cas d’ADVANS BANK », mémoire, UNILU, 2015
66

4. Sites internet
 www.fincadrc.com
 www.memoireonline.com
 www.equitybcdc@.com
67

TABLE DES MATIERES


EPIGRAPHE..................................................................................................................i

DEDICACES...............................................................................................................iii

REMERCIEMENTS....................................................................................................iv

LISTE DE TABLEAUX...............................................................................................iv

0. INTRODUCTION..................................................................................................1

O.1. ETAT DE LA QUESTION...............................................................................1

0.2. PROBLEMATIQUE..........................................................................................4

0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL..................................................................................2

0.4. HYPOTHESES................................................................................................3

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET......................................................................3

0.6. Méthodologie de la recherche..............................................................................4

a. Méthodes................................................................................................................4

b. Techniques.............................................................................................................5

VII. Délimitation du sujet...........................................................................................6

VIII. Canevas du travail.............................................................................................6

CHAPITRE 1 : BASE THEORIQUE DE L’ETUDE....................................................7

SECTION 1 : Cadre théorique....................................................................................7

I.1.1. Origine de la microfinance...............................................................................7

I.1.2. Définition..........................................................................................................8

I.1.3. Rôle et importance de la micro finance.............................................................9

I.1.4. CONTEXTE DE LA MICROFINANCE EN RDC.........................................10

I.1.4.1. Cadre légal et réglementaire de l'activité de micro finance en RDC.............10

I.1.5. Les Banques de microcrédit............................................................................14

I.1.6. Constitution, Capital Minimum, Agrément, Approbations, Interdictions et


Incompatibilités........................................................................................................15
68

a. Constitution..........................................................................................................15

b. Capital social minimum.......................................................................................15

c. De l'Agrément......................................................................................................16

d. Organisation et Fonctionnement...........................................................................17

4. Les structures financières informelles..................................................................18

I.1.7. Les Structures financières formelles................................................................18

I.1. 2. NOTION D’ANALYSE FINANCIERE........................................................19

I.2.1. Historique........................................................................................................19

I .2.2 Quelques définitions de l’analyse financière..................................................20

1.2.3 Le rôle de l’analyse financière.........................................................................20

1.2.4. Objectifs de l’analyse financière.....................................................................21

1.2.4.1. Les objectifs internes..................................................................................21

1.2.4.2 Les objectifs externes...................................................................................21

1.2.5. Les types d’analyse financière........................................................................21

1.2.6. Méthodes d’analyse financière.......................................................................22

1.2.6.1. Les indicateurs d’équilibre financier............................................................22

1. Le fonds de roulement « FR ».............................................................................23

2. Le besoin en fonds de roulement..........................................................................24

3. La trésorerie..........................................................................................................25

1.2.7.1. Le bilan........................................................................................................27

I.1.3 LA RENTABILITE ET SES DETERMINANTS...........................................27

CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET ANALYSE FACTUELLE..............................31

SECTION1 : PRESENTATION DE FINCA/RDC..................................................31

2.1. FINCA international..........................................................................................31

2.1.1. Notions...........................................................................................................31
69

2.1.2. HISTORIQUE................................................................................................32

2.1.3. LA VISION....................................................................................................33

2.1.4. LA MISSION.................................................................................................34

2.1.5. LES STRATEGIES........................................................................................34

2.2. FINCA/RDC......................................................................................................34

2.2.1. BREVE HISTORIQUE DE FINCA/RDC......................................................34

2.3. DESCRIPTION DES PRODUITS FINCA/RDC..............................................35

2.3.1. LE PRODUIT CREDIT VILLAGE BANKING (VB)...................................35

2.3.1.1 La particularité du crédit de groupe..............................................................36

2.3.1.2 Conditions d’octroi du crédit VB..................................................................37

2.2.1 La particularité du crédit..................................................................................37

2.2.2 Conditions d’octroi du crédit individuel..........................................................38

2.3. ORGANIGRAMME DE LA FINCA/RDC..........................................................39

SECTION 2 : METHODOLOGIE DU TRAVAIL..................................................40

.1. Méthodes et techniques....................................................................................40

A. Méthode Descriptive..........................................................................................40

B. Méthodes statistiques.........................................................................................40

C. Technique documentaire....................................................................................40

D. Technique d’interview.......................................................................................41

2. Démarche méthodologique...................................................................................41

A. Descente à FINCA.............................................................................................41

B. Période d’investigation......................................................................................42

C. Données obtenues..............................................................................................42

II.6.2. Besoin en Fonds de Roulement......................................................................47

II.6.3. Trésorerie nette..............................................................................................48


70

CONCLUSION PARTIELLE DU DEUXIEME CHAPITRE.....................................56

CHAPITRE 3 : DISCUSSIONS, IMPLICATIONS ET LIMITES..............................57

Section I : DISCUSSIONS.......................................................................................57

SECTION II : IMPLICATIONS..............................................................................58

SECTION III. Limites des résultats..........................................................................60

CONCLUSION GENERALE......................................................................................61

BIBLOGRAPHIE........................................................................................................63

TABLE DES MATIERES...........................................................................................66

Vous aimerez peut-être aussi