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NEUROLOGIE Rechercher dans ce livre
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Questions - 20/11/12
Doi : 10.1016/B978-2-294-71595-2.09986-0

PDF Figures Tableaux

Cas clinique 1
Un homme de 69 ans présente des troubles de la marche
d’apparition progressive depuis 3 ans. La marche est
ralentie, à petits pas, il a tendance à traîner les pieds. Il a
fait plusieurs chutes au domicile et à l’extérieur et ne veut
plus sortir seul. Après sa dernière chute, il est resté 1 heure
au sol en attendant que son épouse rentre au domicile. Son
épouse rapporte que son mari a changé depuis deux ans,
qu’il parle peu, ne s’intéresse plus à rien et passe beaucoup
de temps devant la télévision. Il ne gère plus ses comptes.
Il a à deux reprises récemment uriné dans sa chambre sans
essayer d’aller aux toilettes.
Dans ses antécédents, on note une méningite à l’âge de 32
ans, une hypercholestérolémie traitée par régime. Son
médecin généraliste lui a prescrit récemment un
antidépresseur pour essayer de le « dynamiser », il ne prend
pas d’autres médicaments.
L’examen objective une marche à petits pas, avec un ballant
des bras conservé. Le test de rétropulsion ne montre
aucune tentative de correction et le patient tombe dans les
bras de l’examinateur. Les pas sont traînants, le malade est
à la recherche d’appuis et s’accroche à l’examinateur. Il
n’existe pas de syndrome pyramidal, pas d’akinésie ou
d’hypertonie aux membres supérieurs. L’oculomotricité est
normale. Le score MMS est à 26/30, le patient étant
incapable de calculer mentalement au-delà de la première
soustraction alors que la mémoire (rappel immédiat et
différé des trois mots) est préservée.

Questions
A De quel type de troubles de la marche et de
l’équilibre s’agit-il ?
B Quelle complication s’intrique au tableau clinique
initial ?
C Comment qualifiez-vous les changements récents de
personnalité et de comportement ? Quelle en est la
cause probable ? Maintenez-vous le traitement du
médecin généraliste ?
D Quelles affections neurologiques évoquez-vous en
priorité ? Laquelle est la plus probable en fonction de
l’anamnèse ?
E Quelle(s) exploration(s) demandez-vous pour
confirmer le diagnostic clinique ?
F Un test thérapeutique peut-il être proposé pour
confirmer les images vues en IRM ? En cas de
positivité, que peut-on proposer comme geste
thérapeutique ?

Cas clinique 2
Monsieur P., 55 ans, est amené en consultation par sa
femme et son fils qui sont inquiets du fait de son
comportement inhabituel. En effet, cet homme développe
progressivement depuis quelques mois une indifférence vis-
à-vis de son entourage, qui contraste avec son dynamisme
et son allant habituels. L’inquiétude des proches a encore
augmenté quand ils ont remarqué récemment des épisodes
euphoriques transitoires et inadaptés, contrastant avec
l’apathie de plus en plus nette du patient. Il y a quelques
jours, alors qu’il accompagnait son épouse pour faire des
achats, Monsieur P. a adressé des propos déplacés (avances
à caractère sexuel) à une vendeuse. Lors de l’interrogatoire,
peu informatif, vous notez que le patient est un peu familier
et a tendance à répéter vos derniers mots.

Questions
A Quelle est votre analyse séméiologique ?
B Quels autres signes allez-vous rechercher lors de
votre examen ?
C Est-il nécessaire de réaliser un examen d’imagerie ?
Lequel ? Citer au moins deux types d’anomalies que
vous allez rechercher sur cet examen.
D Quel(s) examen(s) biologique(s) vous paraît
(paraissent) nécessaire(s) ?
E Les examens que vous avez fait pratiquer sont tous
normaux. Quelle est la cause la plus probable des
troubles chez cet homme ? Existe-t-il un traitement
spécifique ?

Cas clinique 3
Dans les suites d’un traitement pour néoplasme mammaire,
une patiente, âgée de 52 ans, a présenté un zona
ophtalmique latéralisé à droite, immédiatement traité par
Zelitrex® à doses suffisantes. L’évolution immédiate est
satisfaisante avec persistance d’une sensation
d’engourdissement au niveau de la région frontale droite et
de l’aile du nez. Six mois plus tard et de façon progressive
et croissante, surviennent des douleurs quasi constantes à
type de brûlure au niveau du front et de la région péri-
orbitaire droite, aboutissant à une consommation de plus en
plus importante de paracétamol codéiné sans que cela
n’entraîne d’atténuation significative.

Questions
A Comment menez-vous l’interrogatoire et l’examen
clinique ? Quelle est votre conclusion quant à la
nature de ces douleurs ?
B Comment évaluez-vous l’intensité de ces douleurs ?
Quels sont les facteurs susceptibles d’intervenir dans
l’expression douloureuse ?
C Quelle est la physiopathogénie de ces douleurs (en
expliquer les grandes lignes) ?
D Compte tenu de l’inefficacité du paracétamol codéiné,
quel traitement peut-on proposer à cette patiente ?
Quels peuvent être les effets secondaires des
traitements que vous pouvez instaurer ?
E En cas d’inefficacité des traitements médicamenteux,
que peut-on éventuellement proposer ? Le recours à
une thermocoagulation du nerf trijumeau est-il
logique ?

Cas clinique 4
Une femme âgée de 40 ans est hospitalisée en urgence
pour l’apparition de troubles de conscience associés à des
céphalées et des vomissements. L’examen neurologique
d’entrée objective une raideur de nuque. Il n’existe pas de
signes de focalisation. La température est à 40 °C. À
l’interrogatoire de la famille sont retrouvés des troubles
récents du comportement avec tendance à l’agressivité
associés à des hallucinations olfactives.

Questions
A Quel est votre diagnostic ? Sur quels arguments ?
B Le scanner cérébral sans injection est considéré
comme normal. Quel autre examen complémentaire
faites-vous en première intention, à visée
étiologique ? Quels résultats peut-on en attendre ?
C Peut-on se contenter des résultats du scanner ?
Sinon, quel examen faut-il demander et quels sont
les résultats attendus ?
D Quel traitement faut-il instaurer ?

Cas clinique 5
Une femme de 35 ans est hospitalisée aux urgences pour
une suspicion de syndrome méningé fébrile évoluant depuis
48 heures. Elle n’a reçu aucun traitement. Elle présente
comme principal antécédent un traumatisme crânien
survenu un an auparavant, responsable d’une fracture du
rocher, qui a entraîné une paralysie faciale dont elle garde
des séquelles minimes. À l’entrée, l’examen neurologique
objective un syndrome méningé franc avec une
hyperthermie à 39 °C sans signes de focalisation.
Les résultats de la ponction lombaire sont les suivants : 1
500 éléments par mm3 (90 % de polynucléaires
neutrophiles), protéinorachie à 2 g/l, glycorachie à 1 mmol/l
(glycémie 6 mmol/l). L’examen bactériologique direct
objective des diplocoques à gram positif.

Questions
A Quel est votre diagnostic ? Citez les éléments qui
vous conduisent à retenir ce diagnostic.
B Quel traitement antibiotique faut-il instaurer en
première intention ?
C Quels sont les éléments de surveillance ?
D Quel examen radiologique faut-il prescrire ?

Cas clinique 6
Madame D., 37 ans, vous est adressée par les urgences
pour des troubles sensitifs des membres inférieurs.
Progressivement sur quelques jours sont apparues des
difficultés à la marche à type d’impotence fonctionnelle
limitant son périmètre de marche à 2 km environ. Elle n’a
pas d’antécédent notable. À l’examen, vous trouvez un
déficit moteur discret des membres inférieurs, les réflexes
ostéotendineux sont vifs et diffusés aux membres
inférieurs, présents aux membres supérieurs. Les réflexes
cutanés plantaires sont en extension, les réflexes cutanés
abdominaux abolis. La sensibilité épicritique et algique est
diminuée jusqu’au niveau des mamelons. La patiente
présente par ailleurs une ataxie proprioceptive. Elle signale
enfin des difficultés pour uriner l’obligeant à pousser.

Questions
A Faites une description syndromique séméiologique du
tableau clinique de cette patiente.
B Quel examen paraclinique est à demander en urgence
dans ce contexte ?
C Vous obtenez finalement cet examen dans la nuit
mais l’interprétation ne vous parviendra que le
lendemain matin. Interprétez l’examen de la figure
ci-contre (Figure 1).
D À ce stade de la prise en charge, quels examens
complémentaires pratiquez-vous ?
E Six mois plus tard la patiente consulte à nouveau
pour une baisse de l’acuité visuelle de l’œil droit. La
veille, elle avait signalé une impression de voile
devant l’œil droit et une douleur notamment lors des
mouvements des yeux. Quel est le diagnostic
ophtalmologique à évoquer en priorité ? Que peut
observer l’ophtalmologiste ?
F Compte tenu des deux épisodes neurologiques et du
contexte clinique, quel est le diagnostic le plus
probable ?
G Vous demandez une IRM cérébrale. Décrivez les
anomalies observées sur les clichés ci-dessous
(Figure 2).
H Vous posez finalement le diagnostic de sclérose en
plaques. Quelles sont les mesures médico-sociales à
envisager dans ce contexte.

Cas clinique 7
Monsieur X., 62 ans, droitier, comptable, constate, un matin
au réveil, un déficit de l’hémicorps droit. Il ne peut pas plier
le coude, ni bouger les doigts, mais parvient à se déplacer
dans son appartement en boitant. Sa femme remarque un
affaissement net de la commissure labiale à droite. Tout en
comprenant parfaitement, Monsieur X. bute sur les mots à
de nombreuses reprises lorsqu’il tente de s’exprimer. Le
SAMU est appelé immédiatement, arrive en moins de 20
minutes et transfère Monsieur X. aux urgences de l’hôpital
où vous êtes l’interne de garde. Le trajet a duré environ 30
minutes.
À l’arrivée, le déficit moteur est identique à celui constaté
au lever. Vous identifiez une hypoesthésie de même
répartition que le déficit moteur. La conscience est normale.
Vous notez quelques paraphasies lors de l’interrogatoire, la
compréhension est parfaite. Le reste de l’examen
neurologique est normal. La pression artérielle est à
165/100 mm Hg, le pouls à 80/min, la température à 37 °C.
L’ECG est sinusal. L’interrogatoire vous apprend que
Monsieur X. n’a pas d’antécédents particuliers, y compris
vasculaires. Il n’est pas migraineux, fume
occasionnellement, pèse 83 kg pour 1,69 m, et se sait
porteur d’une hypercholestérolémie dont il a arrêté le
traitement depuis 6 mois.
Vous obtenez un scanner cérébral dans les 30 minutes qui
suivent l’arrivée, qui s’avère normal.

Questions
A Quel est votre diagnostic précis ?
B Ce patient peut-il tirer bénéfice des traitements
suivants :
• thrombolyse IV en urgence ?
• prise en charge en unité spécialisée ?

Justifiez vos réponses.


C Quels sont les examens biologiques indispensables à
la prise en charge immédiate de ce patient ? Quel
examen morphologique non encore réalisé vous
paraît le plus important à obtenir au cours des 24
premières heures, pour une prise en charge
optimale ? Justifiez votre réponse.
D Le manque de place en services hospitaliers fait que
vous devez poursuivre la prise en charge de ce
patient. La reprise de l’examen clinique 2 heures
après l’arrivée vous révèle que l’état neurologique et
général est inchangé, en dehors d’une pression
artérielle désormais à 175/100 mm Hg. Énumérez vos
prescriptions thérapeutiques pour ces premières
heures de prise en charge.
E La reprise de l’interrogatoire vous apprend que
Monsieur X. a présenté, 15 jours avant
l’hospitalisation, une gêne visuelle gauche, en pleine
journée, sans facteur déclenchant, ni malaise ou
céphalées. Il vous décrit un « voile noir », perturbant
sa vision. Il s’est assis 5 minutes en fermant les yeux
et a pu ensuite reprendre normalement ses activités.
Quel intérêt y a-t-il à faire préciser, par
l’interrogatoire, si le trouble visuel a concerné l’œil
gauche uniquement ou les deux yeux ?
F Les examens à visée étiologique sont tous normaux.
Le déficit du patient s’améliore, les troubles du
langage ont disparu. Il marche et désire rentrer chez
lui. Au 5e jour, il se plaint de palpitations. Un ECG est
réalisé au cours de l’épisode qui dure environ 5
minutes (Figure 3). En quoi cet épisode modifie-t-il
votre prise en charge thérapeutique ? Les mesures
adéquates étant prises, détaillez l’ensemble de vos
prescriptions et recommandations à la sortie de ce
patient, au 15e jour après entrée à l’hôpital.

Cas clinique 8
Un homme de 37 ans, droitier, est adressé aux urgences
pour une perte de connaissance survenue dans sa salle de
bain vers 8 h du matin. Son amie, attirée par le bruit de la
chute, l’a retrouvé confus et a appelé le 15 qui l’a adressé
aux urgences. À l’arrivée, le patient se plaint d’une morsure
latérale de la langue et de myalgies diffuses. L’interrogatoire
révèle que le patient a eu l’impression, quelques secondes
avant de perdre connaissance, que son bras gauche « ne lui
obéissait plus ». Son premier souvenir au décours se situe
dans le camion du SAMU. Il se plaint d’une douleur de
l’épaule droite.
À l’examen, on note une limitation douloureuse de la
rotation externe de l’épaule. L’auscultation cardiaque est
normale. La pression artérielle est à 125/80 mm Hg. Il n’y a
pas d’altération de l’état général, pas de fièvre.

Questions
A Quel diagnostic retenez-vous pour expliquer la perte
de connaissance ? Justifiez votre réponse.
B Quelle complication secondaire à la perte de
connaissance suspectez-vous ? Quel examen
prescrivez-vous pour la confirmer ?
C Cette complication, confirmée, est rapidement
traitée. Le patient vous apprend qu’il souffre de
céphalées depuis environ 10 jours. Celles-ci ont
tendance à devenir plus intenses, diffuses, et ne
cèdent pas aux comprimés de paracétamol et
d’aspirine que prend le patient plusieurs fois par jour.
La veille, il a eu de fortes nausées matinales et ne
s’est pas alimenté de la journée. Il est par ailleurs
traité depuis 3 ans par un diurétique pour
hypertension artérielle et ne prend pas d’autre
médicament. Il est en soins dentaires depuis 15
jours. Il n’a jamais présenté de perte de
connaissance auparavant. L’amie du patient rapporte
que le couple est rentré fatigué, 1 mois plus tôt, de
congés au mois d’août (3 semaines de safari au
Kenya). Quel syndrome neurologique semble
présenter le patient depuis 10 jours ? Quel(s) signe(s)
cherchez-vous à l’examen neurologique ?
D Vous prescrivez avec raison un scanner cérébral. Au
vu des résultats de ce scanner, le radiologue préfère
compléter le bilan par une IRM cérébrale. Analyser
les images présentées (Figure 4 et Figure 5). Quel
diagnostic neurologique retenez-vous ? Relevez dans
l’histoire clinique les facteurs qui peuvent avoir
favorisé cette affection.
E Vous débutez un traitement qui permet l’amélioration
rapide du patient : il est asymptomatique quelques
jours après l’entrée. Parallèlement, vous cherchez
l’origine de l’affection neurologique dont il vient de
souffrir. Dans ce but : Quelle(s) information(s)
supplémentaire(s) recueillez-vous par
l’interrogatoire ? Quel(s) examen(s)
complémentaire(s) pratiquez-vous ?
F Quel(s) traitement(s) et prise en charge prévoyez-
vous à la sortie d’hospitalisation ?

Cas clinique 9
Une femme de 35 ans, sans antécédent, heurte violemment
une autre personne au cours d’une descente à skis.
Immédiatement, elle ressent des céphalées intenses et une
cervicalgie gauche qui disparaissent en quelques jours. Huit
jours plus tard, au réveil, elle constate un grand vertige
rotatoire et une tendance à dévier la marche vers la
gauche.
À l’examen clinique, l’après-midi de ce même jour, vous
mettez en évidence une hypoesthésie thermoalgique de
l’hémiface gauche, une hypoesthésie thermoalgique de
l’hémicorps droit respectant la face, un syndrome
cérébelleux cinétique gauche, un syndrome vestibulaire
gauche. Les signes s’améliorent progressivement pour
disparaître totalement en quelques jours.

Questions
A Quel syndrome vous suggèrent l’interrogatoire et
l’examen clinique ? Quels arguments supplémentaires
en faveur de ce syndrome recherchez-vous à
l’interrogatoire et l’examen clinique ?
B Où localisez-vous précisément la lésion ?
C Quel est le mécanisme de l’atteinte cérébrale ?
Justifier votre réponse.
D Quel est le diagnostic étiologique le plus probable ?
Justifier votre réponse.
E Indiquez les examens complémentaires que vous
réalisez, ainsi que leur hiérarchisation. Donnez les
résultats attendus des examens à visée étiologique.
F Quel traitement allez-vous mettre en route ?

Cas clinique 10
Un homme de 65 ans consulte pour une baisse de l’acuité
visuelle de l’œil gauche, survenue brutalement 48 heures
auparavant, sans douleurs. Il perçoit la lumière et les
mouvements des objets, mais pas leurs limites de façon
nette. L’examen neurologique est par ailleurs normal, y
compris l’oculomotricité.
Il s’agit d’un patient droitier, obèse, porteur d’une
hypertension artérielle et d’un diabète non insulino-
requérant négligés. Sa pression artérielle est à 165/85 mm
Hg. Il s’agit d’un patient sévèrement myope. L’acuité
visuelle droite est normale avec verre correcteur.

Questions
A Quelle(s) est (sont) votre (vos) première(s)
hypothèse(s) diagnostique(s) ?
B Quelle(s) information(s) pertinente(s) complémen-
taire(s) recherchez-vous au cours de la consultation ?
Justifier votre réponse.
C En dehors de l’examen ophtalmologique, quel(s)
autre(s) examen(s) complémentaire(s) doit(vent)
être réalisé(s) en urgence ?
D Quels sont les différents aspects possibles du fond
d’œil ?

Cas clinique 11
Madame G., âgée de 57 ans, cadre dans une grande
entreprise, consulte pour des céphalées apparues depuis 6
mois, différentes des migraines qu’elle connaît depuis
l’adolescence. Il s’agit de douleurs lancinantes et
permanentes, « en casque », pénibles notamment le matin,
sans nausées. Elle se sent raide et douloureuse dans les
régions de la nuque et des muscles trapèzes. L’examen
neurologique est normal. Il s’agit d’une patiente
migraineuse depuis l’adolescence (1 à 2 crises par mois
traitées par aspirine) et hypertendue de longue date traitée
par un inhibiteur de l’enzyme de conversion. Au cours de la
consultation, elle vous parle de ses problèmes
professionnels : elle est manifestement très anxieuse à
l’idée de ne pas remplir cette année ses objectifs de vente.

Questions
A Quelles informations cliniques supplémentaires vous
semblent utiles à recueillir au cours de la consultation
pour préciser l’origine des céphalées ?
B Ces informations étant normales ou négatives, quel
diagnostic est le plus probable ? Sur quel(s)
argument(s) ?
C Quel(s) est (sont) l’autre (les autres) type(s) de
céphalée(s) fréquemment associé(s) ?
D Le diagnostic évoqué à la question B est confirmé.
Détaillez vos propositions thérapeutiques.

Cas clinique 12
Madame V., âgée de 65 ans, est hospitalisée pour un
engourdissement du membre supérieur droit d’installation
récente. La veille au soir, en se relevant du canapé après
avoir regardé la télévision, elle a constaté qu’elle sentait
mal son bras droit, et elle a laissé échapper plusieurs objets
de cette main. Elle s’est rendu compte en même temps
qu’elle boitait du membre inférieur droit. Ce matin, elle est
venue aux urgences car elle boite de plus en plus. Elle se
plaint de céphalées diffuses modérées. Il s’agit d’une
patiente pesant 104 kg pour 1,72 m qui fume environ 10
cigarettes par jour. Elle présente un diabète non insulino-
réquérant depuis 8 ans, régulièrement contrôlé par son
médecin généraliste. Elle rapporte des douleurs mécaniques
des deux genoux, des lombalgies et des cervicalgies
anciennes, attribuées à une arthrose sévère. Elle n’est pas
migraineuse.
L’examen neurologique révèle un déficit sensitivomoteur
modéré des membres supérieur et inférieur droits,
globalement coté à 4. Les réflexes ostéotendineux sont un
peu plus vifs de ce côté, sans signe de Babinski. La patiente
est bien consciente, elle est droitière. La mobilisation
passive déclenche des douleurs aux genoux, poignets,
rachis cervical. Il existe un œdème des deux membres
inférieurs, qui remonte à plusieurs années d’après la
patiente. La pression artérielle est à 170/95 mm Hg,
contrôlée à deux reprises, le pouls à 80/min, la température
à 37,2 °C. Les examens suivants sont normaux : NFS,
ionogramme sanguin, créatininémie, glycémie, TCA et ECG.

Questions
A Quel(s) autre(s) renseignement(s) tiré(s) de
l’examen clinique recherchez-vous, afin de préciser le
niveau lésionnel ?
B Vous pratiquez, en urgence, un scanner cérébral sans
injection d’iode (Figure 6). Commentez ce cliché.
Quelle est la cause la plus probable de l’anomalie
observée ? Justifiez votre réponse.
C Quelle attitude préconisez-vous au cours des 48
premières heures vis-à-vis de l’augmentation de la
pression artérielle ?
D Au 15e jour, la patiente désire rentrer chez elle. Elle
peut marcher 300 mètres sans aide et n’a plus de
céphalées. Elle n’a pas présenté d’autre épisode de
douleur thoracique. La pression artérielle est à
170/100 mm Hg, le pouls régulier à 75/ min. Quelles
conditions doivent être remplies pour autoriser le
retour à domicile ? Détaillez vos prescriptions et
mesures de surveillance au cours du 1er mois.
E Deux mois plus tard, la patiente est réadressée aux
urgences pour une hypoesthésie gauche d’installation
brutale, touchant l’ensemble de l’hémicorps. La
pression artérielle est à 155/95 mm Hg, le pouls
régulier à 75/min. L’état général est préservé.
L’examen neurologique ne révèle pas d’autre
anomalie que l’hypoesthésie gauche. Les examens
biologiques usuels sont normaux et le scanner
cérébral ne montre pas de nouvelle lésion. Quel
diagnostic retenez-vous pour expliquer ce trouble
sensitif ? Quel(s) examen(s) complémentaire(s)
prescrivez-vous à visée étiologique et comment les
hiérarchisez-vous ? Quelle étiologie retenez-vous si
cet (ces) examen(s) s’avère(nt) normal(aux) ?

Cas clinique 13
Monsieur H., âgé de 52 ans, comptable en entreprise, est
amené aux urgences vers 14 h pour un état d’agitation
ayant débuté la nuit précédente. Le médecin a été appelé
par la femme du patient vers 10 h du matin lorsque celui-ci,
après avoir déambulé sans parvenir à se calmer pendant
plusieurs heures, a commencé à décrire des insectes et
reptiles variés, qu’il voyait sur le sol. Très effrayé, il s’est
mis à pousser des cris et sa femme a dû appeler un voisin
pour le contenir. Le voisin qui l’accompagne vous explique
qu’il trouvait Monsieur H. « bizarre » depuis 2–3 jours. Il
peut vous dire que le patient fume au moins un paquet de
cigarettes par jour et consomme plus d’une bouteille de vin
à table. Le patient est désorienté, agité et confus.

Questions
A Énumérez les arguments qui, dans cette histoire,
plaident contre l’origine psychiatrique de cette
agitation. Quelles sont les principales causes
métaboliques d’agitation ?
B L’examen clinique, difficile dans ce contexte, vous
montre un patient en sueurs et manifestement
déshydraté avec langue rôtie. Vous notez une plaie
récente au cuir chevelu en pariétal droit. Vous ne
mettez pas en évidence de déficit moteur net, les
cutanés plantaires sont en flexion, la nuque souple. Il
existe un tremblement fin des extrémités et de la
langue. La pression artérielle est à 165/98 mm Hg, le
pouls régulier à 120/min, la température à 37,8 °C.
La glycémie au doigt est inférieure à 2 g/l. Quel
diagnostic suspectez-vous en priorité ? Détaillez vos
premières prescriptions (examens et traitements).
C Douze heures plus tard, le patient est redevenu
calme, la pression artérielle est à 140/92 mm Hg, le
pouls à 75/min, la température à 37,2 °C. L’infirmière
est brutalement alertée par des bruits saccadés et
découvre le patient inconscient, avec quelques
secousses cloniques des quatre membres. À l’examen
initial, il prononce des sons non intelligibles, n’ouvre
les yeux qu’à la stimulation douloureuse, mais répond
aux membres supérieurs par une flexion adaptée.
Votre examen neurologique révèle une déviation de la
bouche vers la droite à la manœuvre de Pierre-Marie
et Foix, et un signe de Babinski gauche. Quelques
minutes plus tard, il peut se redresser dans son lit et
prononce des bribes de phrases. Il est désorienté et
perplexe. Quel est le score de Glasgow au moment de
votre examen initial ? Comment interprétez-vous
votre examen neurologique ?
D Pendant que le patient est en radiologie, son épouse
arrive aux urgences. Elle vous confirme les

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