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DE L’INNOVATION
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INSTITUT POLYTECHNIQUE DE DAKAR THOMAS SANKARA (IPD)
SUJETS :
Transport aérien
Hadidiatou Guissé
Barbara Badiane
Groupe : 03
DÉFINITION DU TARIF
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DÉFINITION DU TARIF
Dans une perspective réglementaire, l’importance de la façon dont un tarif est défini
réside dans les aspects de la tarification qui sont inclus (et qui sont donc soumis aux
régimes international et national applicables) et ceux qui sont, en fait, laissés aux
pratiques commerciales des transporteurs aériens. La définition d’un tarif par un État
reflètera donc la mesure dans laquelle cet État souhaite réglementer cet aspect du
transport aérien international. Les États qui tiennent à contrôler tous les aspects des
tarifs emploieront une définition large et englobante. Ceux qui veulent libéraliser la
tarification des transporteurs aériens emploieront une définition plus limitée.
On entend par tarif :
1) le prix à percevoir pour le transport aérien de passagers, de bagages ou de
marchandises (à l’exclusion du courrier), y compris, le cas échéant, tout
autre mode de transport en liaison avec le transport aérien que facturent les
compagnies aériennes, ainsi que les conditions qui régissent sa disponibilité et son
utilisation ; et, dans certains États,
2) le document (dit aussi dépôt de tarif) qui contient les prix et conditions déposés par
un transporteur ou son agent (par voie électronique ou sur papier) auprès des
autorités de réglementation compétentes.
Un tarif international s’applique au transport entre deux ou plusieurs États (et englobe
aussi tout tronçon intérieur d’un voyage international) ; un tarif intérieur s’applique au
transport entre deux ou plusieurs points d’un même État. Le tarif international entre le
Canada et les États-Unis est appelé spécifiquement tarif transfrontalier.
Les tarifs internationaux aussi bien que les tarifs intérieurs sont divisés en deux
catégories, sur la base de ce qui est transporté. D’une manière générale, on distingue
les tarifs passagers et les tarifs de fret. Le terme tarif s’applique aussi au prix de
l’affrètement d’un aéronef entier ou d’une partie d’aéronef (s’il s’agit de services
réguliers, on parle de « réservation de capacité »).
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A- Les différentes grilles tarifaires du transport aérien.
Les compagnies aériennes fixent librement leurs tarifs pour le fret. Toutefois, la
tarification obéit à des règles uniformes, qui imposent des modalités de calcul
différentes selon la nature de la marchandise et surtout du conditionnement.
Il convient de signaler que les intégrateurs, qui pratiquent principalement des
acheminements express ou des services door-to-door, obéissent à des tarifications
indépendantes de celles qui prévalent dans le transport aérien.
Les tarifs sont établis sur la base d’un ensemble de considérations à la fois
techniques et économiques, telles que :
– le montant des droits de trafic acquittés auprès de l’État de destination par la
compagnie ;
– la densité de la desserte d’une destination et, dans le cas d’une fréquence élevée,
le taux de concurrence réel entre transporteurs ;
– le taux de remplissage des capacités disponibles sur une liaison ; l’équilibre entre
les flux aller et retour, le déséquilibre obligeant à un ajustement tarifaire également
sur le trajet le plus plein pour rentabiliser l’aller-retour.
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1. La tarification générale
Le tarif général (General Cargo) correspond à un barème qui décline des tranches de
poids. Les prix sont fixés au kilogramme taxable. Ils concernent toutes sortes de
marchandises. Les tarifs Iata sont harmonisés et s’entendent d’aéroport de départ à
aéroport d’arrivée. La tarification générale s’applique au fret remis par l’agent de fret
ou le chargeur, en vrac, non préconditionné en ULD et entrant dans la catégorie du
General Cargo.
Elle fonctionne sur le principe d’une taxation prenant en compte le poids et le volume,
sur un mode dégressif par tranche de poids : moins de 45 kg, de 45 à 100 kg,
de 100 à 300 kg, etc. Cette taxation est assortie de la règle du « payant pour », selon
laquelle la compagnie accorde au chargeur le prix associé au poids minimum de la
tranche tarifaire suivante. Compte tenu de la forte dégressivité du tarif, il pourra donc
être intéressant de payer pour un poids supérieur au poids réel.
Ainsi, si le tarif fixe un prix de 5 euros entre 45 et 100 kg, et un prix de 4 euros
entre 100 et 300 kg, l’exportateur qui a 85 kg à charger aura intérêt à payer
pour 100 kg car :
85 x 5 = 425 euros alors que 100 x 4 = 400 euros. La compagnie appliquera
automatiquement la règle du « payant pour » au bénéfice du chargeur, mais ne lui fera
pas forcément remarquer qu’il peut charger de ce fait gratuitement 15 kg
supplémentaires pour atteindre les 100 kg !
Toute expédition est par ailleurs assortie d’un minimum de perception, déterminant un
poids pivot en dessous duquel toute expédition paie le même prix, quel que soit son
poids.
Pour prendre un exemple théorique, pour un tarif s’établissant à 10 euros par kilo sur
une tranche de 45 kg, mais stipulant un minimum de perception de 100 euros, le poids
pivot sera de 10 kg : toute expédition de 1 à 10 kg paiera 100 euros pour le transport.
Si le fret aérien est taxé au poids, ce poids taxable est en fait calculé en unités payantes
(UP), qui établissent un rapport poids et volume. Ce ratio est très favorable aux frets de
faible densité pondérable puisqu’il est de 6 m3 pour 1 tonne ou 6 dm3 pour 1 kg (on
divise le volume réel par 6 pour obtenir le nombre d’UP) contre 1 m3 pour 1 tonne
dans le maritime. Pour un envoi de 1 tonne d’un volume de 6 m3, l’expéditeur paiera
donc 1 UP en aérien, contre 6 UP en maritime. Mais le coût à l’UP sera bien sûr bien
plus élevé en transport aérien. Pour exemple, un chargeur confiant à une
compagnie 500 kg conditionnés dans 2,5 m3 d’emballages verra son expédition taxée
sur la base de 500 kg (puisque 2 500 ÷ 6 = 4,17 donc inférieur à 500). Si, cependant, la
même expédition est conditionnée dans 3,5 m3 d’emballage, elle sera taxée sur la base
de 583 kg (puisque 3 500 dm3 ÷ 6 = 583 et donc supérieur à 500).
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2. La tarification à l’ULD
Le tarif ULD (United Load Device) s’applique pour les envois rassemblés en conteneurs de
groupage. Les agents de fret groupeurs en mesure de remettre aux compagnies aériennes
des Unit Load Device, c’est-à-dire des unités payantes, bénéficient de tarifs très avantageux
par rapport aux tarifs généraux, a fortiori si ces palettes ou conteneurs sont chargés de
façon optimale.
Le tarif ULD correspond à une taxe forfaitaire consentie pour certains trajets. À ce forfait
correspond ce qu’on appelle un poids pivot. Si le poids excède ce poids forfaitaire, les kilos
supplémentaires seront taxés à un tarif très favorable. Le contenant lui-même n’est pas
taxé, s’il s’agit d’une unité de chargement avion Iata.
Les frais annexes font l’objet d’une codification sur la LTA, repérables par des sigles :
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AS (Assembly Service) : regroupement des différents colis d’une expédition reçus
séparément
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SI (Stop in Transit, Reclaim, or Return to Shipper) : exercice de son droit de disposition
de la marchandise en cours de voyage par le chargeur