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Epidémiologie des cancers

A. EL OMRANI
Service d’Oncologie-Radiothérapie
CHU Mohammed VI
ab.elomrani@uca.ma
Plan
❑ Introduction

❑ Epidémiologie Descriptive en
Cancérologie

❑ Epidémiologie Analytique en Cancérologie

❑ Les facteurs de risques

❑ Groupes à risque

❑ Implications pratiques

❑ Conclusion
Pourquoi étudier l’
épidémiologie des cancers?
Mortalité par cancer: 1ère cause de mortalité
2000: 10 M nv cas

2040: 30M nv cas


Introduction
❑ Le cancer est un problème de santé publique
❖ Nombre de cas /morbidité / mortalité

❑ L’épidémiologie : science
❖ Distribution et la fréquence des maladies dans les populations
❖ Variations en fonctions des différents facteurs (environnement, mode de vie,
génétique…)
❖ Cancérologie:
Localisations des cancers
Types histologique
Groupes moléculaires et génétiques

❑ Rôle centrale dans la santé publique


Introduction
❑ Deux composantes:
❖ Epidémiologie descriptive:la description (fréquence, distribution géographique...)
❖ Epidémiologie analytique: permet d’identifier les facteurs étiologiques.

❑ Contribue à améliorer :
❖ Notre connaissance sur la maladie cancéreuse
❖ Analyse de la mortalité & la morbidité : cout social
❖ Identifier les facteurs de risque & les populations à risque
❖ Explique les facteurs et les mécanismes de la carcinogenèse
❖ Définir les priorités carcinologiques d’un pays
❖ Intervient dans l’élaboration des programmes de santé ( dépistage, diagnostic
et prévention) : Plan cancer 2010-2019/2020-2029
Annexe
Définition
L'épidémiologie du cancer est l'étude de la fréquence des maladies dans les
populations humaines, et des variations de cette fréquence en fonction de
divers facteurs tels que l'environnement, le mode de vie, ou les caractères
génétiques

Epidémiologie descriptive: la description (fréquence, distribution géographique...)


Epidémiologie analytique: permet d’identifier les facteurs étiologiques.
Historique
❑ Premières observations épidémiologiques datent de début du XVIII
siècle
❑ 1713 : RAMAZZINI : Cancer du sein chez les religieuses
❑ 1775 : POTT : Cancer du scrotum chez les ramoneurs
❑ 1795 : VANSO EWIMING : Fumeurs de pipe et cancer de la lèvre
❑ 1895 : REHM : Cancer de la vessie chez les ouvriers d’aniline (amino-benzene)
Historique
❑ Jusqu’à la 1ère guerre mondiale :
❖ Cancer du poumon et mineurs du radon
❖ Cancer de la peau des mains des radiologistes
❖ Cancer de peau des mains chez les agriculteurs et les pécheurs
❑ 1950 :
❖ Relation cause/effet pour:
✔ Age: augmentation de l’incidence avec l’âge
✔ Carcinogènes chimiques
✔ Carcinogénèse virale
❖ Bases d’épidémiologie moderne
✔ Élaboration de registre des cancers : pour le recueil des données
✔ Concept de survie à 5 et 10 ans
✔ Eude analytique

❑ 1965 : Création du CIRC


Epidémiologie descriptive
❑ Etude de la distribution des maladies et des facteurs qui contrôlent leurs:
❖ Fréquences (qui ?),
❖ Répartition (ou ?)
❖ Histoires naturelle (quand ?)

❑ Elle décrit la situation d’une maladie au niveau d’une population définie et


stratifiée
❑ Implique des études descriptives comparatives avec une autre population
❑ Génère des hypothèses étiologiques
❑ Elle fait appel à des indicateurs :
❖ Morbidité: Incidence/Prévalence
❖ Mortalité
❖ Récemment la survie et mode de prise en charge
Epidémiologie descriptive: Recueil des
données
❑ Registres:
❖ Enregistrement exhaustif
❖ Zone géographique déterminée
❖ Registres généraux
❖ Registres spécialisés : localisation ou sous-groupe
❖ Échelle nationale (pays scandinaves)
❖ Échelle locale (département, régions) → estimation

❑ Maroc:
❖ Registre de la région du Grand Casablanca: 2004, 2005-2007, 2008-2012: Le plus grand
en Afrique du Nord (en terme de population observée)

❖ Registre de la région de Rabat: 2005


❖ Absence de registre national
❖ Les données de mortalité : Certificats de décès (fiabilité)
Epidémiologie descriptive: Indicateurs de
santé
❑ Indicateurs:

❖ Effectif : chiffres bruts

❖ Taux ; Ratio : Quotient

❑ Indicateurs de morbidité : permettent de caractériser la fréquence d’une


maladie

donnée au niveau d’une population

❑ le taux de prévalence est instantané

❑ Le taux d’incidence et de mortalité : dynamique/ temps


Epidémiologie descriptive: Indicateurs de
morbidité
❑ Incidence:

❖ Nombre de nouveaux cas de cancer survenus dans une population pendant une
période définie.

❑ Incidence Mondiale en 2018: 18.1 M nv cas

❖ Taux brut

❖ Nécessité de standardisation pour pouvoir comparer+++

Nombre de nouveaux cas de cancer


Incidence = par unité de tps
Nombre total de la population
Epidémiologie descriptive: Indicateurs de
morbidité
Epidémiologie descriptive: Indicateurs de
morbidité
Epidémiologie descriptive:
standardisation
❑ La comparaison directe des taux bruts entre différents pays ou même pour
différentes périodes dans un même pays peuvent entrainer des conclusions
erronées ; exemple : 2 populations de structure d’âge différente

❑ Intérêt d’appliquer des taux d’incidences spécifiques par tranche d’âge, par sexe et

même par site géographique.


❑ Mais c’est pas suffisantcar il faut rapporter les résultats d’une population de

référence. Cette population de référence la plus utilisée est la population mondiale


et comprend 100000 hab (africains, asiatiques, américains, européens …)

❑ La comparaison des taux standardisés suppose l’utilisation d’une même population


Annexe

Standardisation

-Incidence augmente avec l’âge


-Neutraliser
Comparer la vitesse de survenue des cancers entre plusieurs populations
Analyser l’évolution des taux d’incidence au cours du temps pour la même
population
-Apprécier ce qui relève réellement d’une différence dans les risques,
indépendamment de la différence d’âge.
-Incidence standardisée : incidence dans la population d’étude si elle avait la
structure d’âge de la population standard
Epidémiologie descriptive:
standardisation
Incidence brute/ incidence standardisée
Population A Population B
Effectif Nb cas Effectif Nb cas
< 75 ans 700 14 300 6
>= 75 ans 300 60 700 140
Total 1000 74 1000 146
Incidence brut 74/1000 146/1000

Incidence 14/700 + 60/300 = 6/300 + 140/700 =


standardisée 22/100 22/100
Epidémiologie descriptive:
standardisation
Incidence brute/ incidence standardisée

-Standardisation : Permet de neutraliser l'effet de l'âge


-Population A moins de sujets âgés que la population B
-Si on compare seulement l'incidence brut on va conclure que
l'incidence est plus augmenté dans la population B (pop B est
plus à risque )sans prêter attention à l'effet de l'âge
-Alors que l'incidence standardisée (par rapport à l'âge) montre
que les 2 populations ont le même risque
Epidémiologie descriptive:
standardisation
Incidence cancer au Maroc
Epidémiologie descriptive:
standardisation
Fem mes Hommes

FIGURE 5 : PRÉSEN TATION DU NOM BRE DE CAS PAR TRAN CHE D’ÂGE ET PAR SEXE TOUTE LOCALISATION , REGISTRE DES CAN CERS DU GRAN D
CASABLAN CA SUR LA PÉRIODE 2008 - 2012.
Epidémiologie descriptive: Indicateur de
morbidité
❑ Fréquence :
❖ Le nombre total d’un cancer par rapport à l’ensemble des cancers observés pdt une période donnée

❖ Proportion

❖ Exprimé en pourcentage

❑ Identifie la cartographie cancers

❑ Oriente les mesures de prévention secondaire +++

❑ Exemple: Registre des cancers du grand Casablanca (RCGC) 2008-2012


Epidémiologie descriptive: Indicateur de
morbidité
CHEZ LES DEUX SEXES : Fréquence des cancers au Maroc
❑ Cancer du sein (20% des cas)

❑ Cancer du poumon (11,4 % des cas)

❑ Cancer colorectal (6,7% des cas)

Chez l'homme :

le cancer le plus fréquent est le cancer du


poumon suivi par le cancer de la prostate FIGURE 6 : LES LOCALISATIONS LES PLUS FRÉQUENTES (TOUT SEXE CONFONDU), REGISTRE
DES CANCERS DU GRAND CASABLANCA 2008 - 2012.

Chez la femme : cancer du sein suivi par le


cancer du col utérin
Epidémiologie descriptive: Indicateur de
morbidité Fréquence des cancers chez l’homme:
23%

22,8%

Poumon

Autres
FIGURE 7 : LES LOCALISATION S LES PLUS FRÉQUEN TES CHEZ LE SEXE M ASCULIN , REGISTRE DES CAN CERS 77,2%

DU GRAND CASABLAN CA 2008 - 2012.

FIGURE 15 : PROPORTION DU CANCER DU POUMON CHEZ LES HOMMES, REGISTRE DES


CANCERS DU GRAND CASABLANCA 2008 - 2012
Epidémiologie descriptive: Indicateur de
morbidité
Fréquence des cancers chez la femme:
35,8%

FIGURE 8 : LES LOCALISATION SLES PLUSFRÉQUEN TES CHEZ LE SEXE FÉM ININ, REGISTRE DES CAN CERS DU GRAND CASABLAN CA 2008 - 2012.

35,8%
Sein

Autres
64,2%

FIGURE 10 : FRÉQUENCE DU CANCER DU SEIN CHEZ FEMMES, REGISTRE DES CANCERS DU GRAND CASABLANCA 2008 - 2012.
Epidémiologie descriptive: Indicateur de
morbidité
❑ Prévalence
❖ Le nombre de cas existants d’une maladie donnée observé à un moment donné dans une
population donnée
Epidémiologie descriptive: Indicateur de
morbidité
Epidémiologie descriptive: Indicateur de
morbidité
Epidémiologie descriptive: Indicateur de
morbidité
❑ Prévalence

❑ Intérêt:

❖ préciser les besoins de soins principalement dans les pathologies chroniques :


compter le nombre des personnes atteintes d'une maladie (cancer) pour estimer
leurs besoins en soins

❖ Pathologies chroniques

❖ Peu d’intérêt en cancérologie


❑ Prévalence à 5 ans: Nombre total de personnes vivant avec un cancer dans les 5 ans

suivant le diagnostic,

❑ Prévalence des cas de cancers à 5 ans: 43,8 millions.


Epidémiologie descriptive: Indicateur de
mortalité
❑ Taux de mortalité

❑ Données grossières à partir de certificats de décès

❑ Intérêt:

❑ Cancer grave (poumon, mélanome..): incidence/mortalité

Nombre de décès par cancer


Mortalité = par unité de tps
Nombre total de la population
Epidémiologie descriptive: Indicateur de
mortalité
Survie après diagnostic de cancer
❑ La mortalité d’un cancer reflète :le niveau d’incidence & la létalité
❑ Survie : Différence entre le taux de mortalité et d’incidence pour chauque localisation
❑ Probabilité de survie : chance de guérison ( si on arrive à éliminer les autres causes
de mortalité que le cancer)
❑ La survie des enfants est sensiblement meilleure que les adultes
❑ Localisation rapidement létale :
❑ incidence est proche de la mortalité
❑ estomac, poumon, foie

❑ une localisation avec bonne survie l’incidence est beaucoup plus élevée que la
mortalité :
❑ testicule, thyroïde
Epidémiologie descriptive: Indicateur de
morbidité
b. Survie après diagnostic de cancer

Survie globale (=observée) : tient compte de la mortalité


intercurrente
Survie spécifique (=nette) : survie que l’on observerait
sans la mortalité intercurrente.

Standardisation sur l'âge :


Pour comparer la survie des cas dans deux périodes, il faut
standardiser sur l’âge.

Survie global : survie entre diagnostic du cancer et le décès quelque soit sa cause
Survie nette ou spécifique : survie entre diagnostic du cancer et décès par cancer
Survie nette à 5 ans et nombre de cas en
100 2012
% Testicul
e Thyroïd

Survie des cas diagnostiqués entre 1989 et 2004 & suivis


e Mélanom Sein
Syndr. e
myélo.chron. Prostate
Hodgki Endomètr
jusqu'en 2007, Bossard BEH 2013 75%
n e
Col Rein
utérus LMN Côlon-rectu
H m
Laryn
Vessi
50% x e
Myélome
Myélodysplasie
Ovair

e
25
Estoma
% LAM
Poumon :
Œsophage
c 14%
Foie
Pancréa
s
0
Mésothéliome : 8%
% 0 10 20 000 30 000 40 000 50
000 Nombre de cas diagnostiqués en 2012, 000
Epidémiologie descriptive

Etude de la fréquence des cancers

Il faut regarder les trois indicateurs, incidence et mortalité dans


la population et survie des malades, et toujours préciser la
population étudiée (sexe, pays,…) et la période.

14/10/2021 33
Epidémiologie analytique
❑ Epidémiologie descriptive permet de dresser le tableau d’une pathologie et générer des
hypothèses étiologiques qui seront testés par des études analytiques pour quantifier
l’association éventuelle entre un facteur de risque et une maladie
❑ Les études épidémiologiques sont des études d’observation. Elles ne permettent qu’une
présomption de causalité.
❑ 2 types d’étude : Cas-Témoin et cohorte
❑ Le niveau de présomption de causalité dépend de l’association d’un certains critères.
❖ La force de l’association entre l’exposition et le risque
❖ La relation dose effet
❖ La constance des résultats
❖ La plausibilité de l’hypothèse
❖ La cohérence des résultats
❑ Ceci est indispensable pour une stratégie de prévention et d’un processus de dépistage
Epidémiologie analytique: étude Cas-Témoin

❑ Etude comparative

❖ Groupe malade

❖ Groupe témoin
❖ Proches par leurs caractéristiques (âge, sexe, ethnie, nv socio- économique,
région…)

❑ La plus utilisée en épidémiologie analytique

❑ Objectifs:

❑ Déterminer la liaison et l’interaction entre le facteur et le cancer


Epidémiologie analytique: étude Cas-Témoin

Etude rétrospective

Facteurs de risque maladie

? Oui (cas)

?
Non (témoin)
Epidémiologie analytique: étude Cas-Témoin

❑ Etude rétrospective

❑ Etude simultanée de plusieurs hypotheses

❑ Ex: cancer du cavum est plurifactoriel (virus EB, aliments,


environnement…)

❑ Etude possible pour des cancers rares.

❑ Ex: mésothéliome et asbestose


❑ Réalisation rapide
❑ Coût faible
❑ Base pour les études prospectives
Epidémiologie analytique: étude Cas-Témoin
❑ Biais statistiques ++
❑ Sélection :Cas et témoins ne sont pas représentatifs de la population cible (enquête hospitalière

CHU)

❑ Les biais d'information ou de mesure: mémorisation (c'est une étude rétrospective dont on recherche
dans les antécédents des cas et témoins certains comportements donc on peut oublier ou rater
quelques information)

❑ Confusion: Les biais de confusion sont liés à l'influence de tiers facteurs sur
l'association entre l'exposition et la maladie. (ex: café et cancer pulmonaire) :Les sujets qui fument ont
tendance à consommer plus le café Et donc le café est un tiers facteur qui influence la relation entre
tabac et cancer poumon

❑ Estimation de la fréquence et de l’incidence absolue reste impossible

❑ impossibilité de calculer le risque relatif


Epidémiologie analytique: étude de Cohorte

❑ Définition:
❖ groupe de sujet sain exposé à un facteur de risque suspect,

❖ groupe témoin non exposé ayant les mêmes caractéristiques

❖ Les taux de morbidité sont ensuite comparés dans chacun des groupes

❑ Objectifs:
❖ Déterminer avec certitude la relation cause à effet entre un facteur de risque et la survenue d’un
cancer
Epidémiologie analytique: étude de Cohorte

Nombre de cas de
cancer poumon
Epidémiologie analytique: étude de Cohorte

❑ Avantages
❖ Estimation directe du risque relatif
❖ Etude parallèle d’autres maladies liées
❖ Ex: effet du tabac sur le coeur, Vx, vessie ..
❖ Possibilité d’identifier des états précancéreux

❑ Incovénients
❖ Très coûteuse
❖ Réalisation difficile
❖ Longue période d’observance (10- 20 ans)
❖ Très faible efficacité si cancer rare
Epidémiologie analytique: étude de Cohorte
exposé Non exposé total

malade a b a+b

sain c d c+d

total a+c b+d N

•P(M/exp) : a/a+c
•P(M/Non exposé) : b/b+d
•RR : P(M/exp) / P(M/Non exposé) : (a/a+c)/(b/b+d)
•Si association significatif il faut vérifier l’inexistence d’un 3ème facteur de confusion potentiel
•Si pas possible de mettre en évidence une association : manque de puissance de l’étude
Epidémiologie analytique: facteurs de risque
Définition
❑ Les cancérigènes:
❑ Agents chimiques, physiques ou biologiques

❑ Capables d'induire des cancers chez l'animal ou l'homme.

❑ Déterminer:
❑ L'expérimentation

❑ les enquêtes épidémiologiques

❑ Les facteurs de risque ne sont ni nécessaires, ni suffisants pour induire un cancer.


Epidémiologie analytique: facteurs de risque
Implication d’un facteur de risque
❑ Le Centre International de Recherche sur le Cancer (IARC- OMS) , classe les

substances ou expositions en :

❖ Certainement cancérogène pour l'homme


❖ Probablement
❖ Possiblement
❖ Inclassable

❑ Certains facteurs de risque sont aujourd'hui bien connus === Actions préventives
Epidémiologie analytique: facteurs de risque
Les causes du cancer en France
Carcinogénicité Radon
Inactivité les fum
physique
Pollution trait.
hormonal
Certaine de l'air Exp.
prof.
Infec- Alcool Tabac
Radon maison tions
chez non fumeurs
UV Obesité & Papillomavirus (col utérus)
surpoids Hépatite B & C (foie) Helicobacter
pylori (Estomac)
Epstein-Barr (lymphome, rhynopharynx

Viande rouge
&
-
Fibre
transformée
Probable
< 23 g/jour -
Fruits &
légumes
<400 g/jour

200 2 000 20 000


Nombre de cas attribuable à chaque cause
Epidémiologie analytique: facteurs de risque
❑ L’épidémiologie analytique :
❑ l’identification des facteurs de risque
❑ des états précancéreux

❑ Facteurs de risque exogènes :


❑ Facteurs physiques :
❑ Facteurs biologiques
❑ Facteurs alimentaires
❑ Médicamenteux
❑ Habitudes toxiques
❑ Exposition professionnele
❑ Comportement sexuele et reproduction
Epidémiologie analytique: facteurs de risque
❑ Facteurs physiques
❖ Rayonnements ionisants:
1902 : 1er cancer sur la peau de la main d’un radiologiste
Ostéosarcome de la mâchoire chez les peintres des quadrants
Cancer du poumon chez les mineurs d’uranium
L’étude la plus importante sur les RI : 200000 survivant d’Hiroshima et Nagasaki
en1945 :
▪ Mêmes cancers mais l’incidence est augmenté
▪ Les enfants sont plus sensibles au RI
▪ Le temps de latence entre l’exposition et l’apparition du cancer
❑ Rayonnement non ionisant : UV B
Tumeurs cutanées : carcinome, mélanome surtout dans les pays ensoleillés
chez la population à peau claire
Epidémiologie analytique: facteurs de risque
❑ Facteurs biologiques :
❖ virus
Certains virus sont associés à la survenue du cancer mais peut de virus ont un effet démontré

EBV : lymphome de burkitt / cancer du cavum

Hépatite B : hépatocarcinome

HPV : cancer du col de l’utérus

HIV : sarcome de kaposi et LNH

❖ Parasite :

bilharziose : carcinome épidermoïde de la vessie

❖ Bactérie :

HBP : cancer de l’estomac


Epidémiologie analytique: facteurs de risque
❑ Facteurs alimentaires :
1940 : risque plus élevé de cancer du sein chez les souris avec un régime riche en graisse.

Plusieurs études mais difficulté de faire une synthèse des résultats: Problème de biais

Le risque de survenue de cancer après la ménopause augmente avec la corpulence

Association fréquente entre la consommation moyenne en graisse et la mortalité par le cancer du sein ,
ovaire, colon, prostate

La consommation du poisson et viande séchés augmente le risque de cancer du cavum (nitrosamine)

Le risque de cancer du sein est diminué de moitié avec une alimentation riche en fruits et légumes ainsi
qu’en vitamine C et E
Epidémiologie analytique: facteurs de risque
❑ Facteurs médicamenteux :
❖ Risque hormonal :
1ère constatation : rôle cancérigène du diéthyl estilbestrol durant la grossesse et le cancer du vagin chez les filles des mères
exposées
Contraceptifs oraux séquentiels actuellement abandonnés augmente le risque du cancer de l’endomètre alors que les CO
combiné diminue ce risque

Le traitement hormonal substitutif par œstrogène seul augmente le risque de cancer de l’endomètre

❖ Cytostatiques :
Alkylants : busulfan , cyclophosphamides, melphalan…. : augmente le risque de cancer

❖ Immunosuppresseur augmente le risque de LNH, sarcome de kaposi, peau, foie : ciclosporine

❖ Aspirine : diminue le risque de cancer colorectal ?


Epidémiologie analytique: facteurs de risque
❑ Habitudes toxiques :
❑ Tabac :
rôle prouvé par des études prospectives. Ce risque est lié à la quantité fumée (PA) (RR :18 pour 20 PA) et l’arrêt du tabac
réduit le risque de cancer du poumon

Les fumeurs ont un risque élevé de développer un cancer des VADS, vessie, pancréas, rein

Le risque augmente avec PA, la durée d’intoxication ainsi que l’âge précoce

Le tabagisme passif augmente le risque de 20 à 30%

❑ Alcool :
Cancérogenèse non démontré mais la consommation d’alcool augmente le risque de cancer de la bouche, pharynx,
œsophage, foie

Le risque est augmenté avec la dose et indépendant du type de boisson

❑ L’effet de l’alcool et du tabac : Action synergique


Epidémiologie analytique: facteurs de risque
❑ Exposition professionnelle :
❑ 2 à 8% des cancers survient chez des sujets exposés par leur profession à des agents carcinogènes.

❑ Amines aromatiques : colorant et solvant ::::>cancer de la vessie(aniline) et cancer du foie

❑ Amiante : cancer des séreuses et broncho-pulmonaire

❑ Arsenic : cancer du poumon, peau, foie

❑ Chlorure de vinyle : Angiosarcome du foie

❑ Benzène : leucémie

❑ Débris de bois : cancer de l’éthmoïde et sinus

❑ Maladies professionnelles: les droits des travailleurs


Epidémiologie analytique: facteurs de risque
❑ Comportement sexuel et reproduction
❖ Le risque de cancer du sein, ovaire, endomètre :
liés au caractéristiques de la vie reproductive

Puberté précoce,

Ménopause tardive

Pauci / nulliparité

❖ La ménopause précoce diminue le risque du cancer du sein et de l’endomètre

❖ L’allaitement au sein diminue le risque de cancer du sein


Epidémiologie analytique: facteurs de risque
❑ Etats précancéreux :
❑ Désordre tissulaire prédisposant au cancer invasif

❑ Diagnostic accessible : clinique et paraclinique

❑ L’intérêt d’une surveillance régulière

❑ Exemples :
❑ Affection génétique : xeroderma pigmentosum

❑ Anomalie acquise : brulures, ulcère chronique de la jambe

❑ Précancer OGE : leucoplasie vulvaire, maladie de paget

❑ Précancer digestif : méga œsophage, gastrite atrophique, polypose familiale


❑ l’intérêt de connaitre ces lésions précancéreuses et les faire bénéficier de compagne de

préservation secondaire et donc d’un traitement adéquat et radical


Epidémiologie analytique: Groupes à risque
❑ Groupes de population à risque
❖ Définition :
✔ Groupe d’individus

✔ Ayant en commun un ou plusieurs facteurs de risque

✔ doivent bénéficier d’une surveillance particulière

✔ parfois d’un conseil génétique

❖ Permettre une prévention secondaire par traitement des lésions précancéreuses

❖ A soumettre au dépistage systématique

Identification d’un GHR ======organiser des campagnes de prévention et de dépistage=====assurer un diagnostic


précoce des lésions infra cliniques
Epidémiologie analytique: Groupes à risque
❑ GPHR de cancer du sein :
❖ Puberté précoce, ménopause tardive

❖ 1ère grossesse >30ans

❖ Pauci parité, nullipare

❖ Mastopathie proliférante

❖ CLIS

❖ ATCD personnels de cancer du sein , ovaire, endometre

❖ ATCD familiaux de cancer du sein

❖ BRCA1,2
Epidémiologie analytique: Groupes à risque
❑ GPHR : cancer du col utérin :
Activité sexuelle précoce
1ère grossesse avant 18 ans
Grande multiparité
IST, HPV
Lésions précancereuse
❑ Cancer de l’endometre
Age après la ménopause
Obésité
THS
Tamoxifene
Diabète, HTA
Epidémiologie analytique: Groupes à risque
❑ Cancer bronchique :
❖ Tabagisme à partir de 15 PA

❖ Pollution industrielle

❖ Exposition professionnelle

❑ Cancer recto colique :


❖ Age>45ans

❖ ATCDs de cancer recto colique familial ou de polypose recto colique

❖ Alimentation riche en graisse


Epidémiologie : Implications pratiques
❑ l’épidémiologie des cancers permet la connaissance de
❖ La fréquence des cancers

❖ Certains facteurs de risque de cancer

❖ Des états précancéreux

❖ les GPHR devant bénéficier d’un dépistage source de prévention secondaire

❑ Il faut agir à différents niveaux


❖ Diminuer les indicateurs de morobidité

❖ Améliorer les indicateurs de mortalité


Epidémiologie : Implications pratiques
❑ Prévention :
❑ regroupe l’ensemble des mesures qui permettent de prévenir l’apparition d’une tumeur maligne ou le
développement d’une tumeur localisée asymptomatique. Nous distinguons 3 niveaux de prévention

❑ La prévention primaire :
❑ A pour objet l’éradication des causes des cancers par la lutte contre l’exposition à des agents cancérigènes reconnus pour
réduire l’incidence des cancers ( tabac, alcool…)

❑ Compagne d’information collective ou individuelle

❑ Couteuse et efficace mais effet tardif

❑ La prévention secondaire :
❑ C’est le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses dont l’objet est de réduire l’incidence des cancers ( FCV :
dysplasie du col utérin)
Epidémiologie : Implications pratiques
❑ La prévention tertiaire :

❖ Dépistage et traitement du cancer à un stade localisé et asymptomatique,

❖ Prévention des séquelles thérapeutiques et

❖ la réinsertion socio professionnelle des malades traités


❑ La prévention secondaire et tertiaire relèvent de pratiques très similaires et sont

regroupées sous le qualificatif de dépistage & diagnostic précoce


Epidémiologie : Implications pratiques
❑ Le dépistage :
❑ La découverte d’un cancer avant l’apparition des signes cliniques de la maladie en identifiant un signal
provenant de l’imagerie (mammographie) ou de la biologie (FCV, hemocult)

❑ Dpistage de masse

❑ Dépistage individuel

❑ Le diagnostic précoce :
❑ C’est l’identification par auto examen médical des 1er signes cliniques de la tumeur, malheureusement
il y a toujours un long délai entre le début de la maladie et l’apparition des signes cliniques

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