Vous êtes sur la page 1sur 4

mise au point Thérapies comportementales et cognitives

dans les troubles anxieux (II partie)


Mise au point

La phobie sociale, le trouble obsessionnel compulsif, l’état de stress post-traumatique


C. Musa*
plus d’anxiété. De plus,
La phobie sociale
Modèles théoriques
L ’efficacité de la thérapie cognitive et comportementale
dans les troubles anxieux a été démontrée dans un grand
nombre d’études. La spécificité de cette prise en charge repo-
l’attention que le phobique
social va porter sur ses
symptômes et son compor-
tement vont l’empêcher de
Durant les années 1970, se sur plusieurs caractéristiques : elle se centre sur l’état pré- traiter correctement l’infor-
les comportementalistes sent du patient et les symptômes plutôt que sur une théorie, elle mation venant de son envi-
considéraient l’anxiété
sociale comme une accorde une grande importance aux méthodes d’évaluation ronnement social (regards
des troubles de la prise en charge, elle utilise des techniques positifs, sourires), ce qui
conséquence d’un renforcera encore son
manque de compétences précises développées empiriquement et elle vise directement le impression d’échec/rejet.
sociales et, de ce fait, la soulagement des difficultés. Après avoir décrit, dans une pre-
thérapie était longtemps Techniques
restée centrée sur l’en-
mière partie (numéro de décembre), les modèles et la prise en thérapeutiques
traînement aux habilités charge des phobies spécifiques, du trouble d’anxiété généra- La thérapie comporte-
sociales. Öhman (1) pro- lisé et du trouble panique, nous nous proposons de les retra- mentale et cognitive
pose un modèle compor- cer pour la phobie sociale, le trouble obsessionnel compulsif (TCC) pour les sujets
temental de l’anxiété et l’état de stress post-traumatique. souffrant de phobie
sociale fondé sur l’obser- sociale se déroule souvent
vation des singes. L’anxiété en groupe. Ce travail a
sociale serait opposée à la dominance effet, environ la moitié des phobiques pour avantage de pouvoir mieux mettre
sociale. Comme tous les primates, qui éta- sociaux (surtout ceux qui souffrent d’une en place les techniques comportemen-
blissent entre eux une hiérarchie sociale phobie sociale spécifique) se rappellent tales pertinentes (exposition, modelling,
dans laquelle tout nouveau membre doit se avoir vécu une situation sociale traumati- jeux de rôles), de donner la possibilité
situer, les adolescents et jeunes adultes doi- sante (2). Certaines études (3) montrent aux patients de rencontrer d’autres per-
vent de la même manière se faire une place qu’environ 13 % des phobiques sociaux sonnes souffrant des mêmes difficultés,
parmi leurs pairs. Ceux qui sont prédispo- indiquent que leur peur a été acquise par le d’augmenter leur motivation grâce au
sés à devenir anxieux vont, par un proces- conditionnement vicariant, c’est-à-dire en renforcement positif mutuel des membres
sus de conditionnement, manifester des observant une personne de leur entourage du groupe ainsi que, bien évidemment,
comportements d’anxiété ou de retrait et qui manifestait de l’anxiété sociale. d’obtenir une réduction du coût du trai-
craindre le jugement des autres. Les stimuli Les modèles cognitifs (4, 5) décrivent tous tement.
inconditionnels qui peuvent engendrer un cercle vicieux dans lequel un phobique Les techniques d’exposition appliquées à
l’anxiété sociale sont les situations sociales social se trouve lorsqu’il doit affronter une la phobie sociale présentent quelques par-
traumatisantes, telles que les expériences situation sociale qui conduit à la réalisation ticularités. Une exposition in vivo, pro-
d’échec scolaire ou social, d’humiliation de ses craintes et de ses prédictions néga- gressive, prolongée et régulière est souvent
ou d’agressivité de la part des autres. En tives. Ainsi, avant d’affronter une situation difficile à mettre en place dans la vie sociale
sociale, le phobique social aura des pensées des sujets. Le travail en groupe va permettre
négatives concernant son comportement de contourner cette difficulté. Les situations
(ridicule, stupide) et les réactions des autres sociales sur lesquelles il est possible de tra-
(agressivité, rejet). Ces cognitions vont vailler sont nombreuses : entrer dans une
générer de l’anxiété avec des symptômes pièce où se trouvent déjà des personnes
* Service de psychiatrie adulte, physiques (rougissement, tachycardie) qui, assises, leur serrer la main, regarder droit
hôpital Lariboisière-Fernand-Widal, Paris. perçus par le sujet, provoqueront encore dans les yeux un interlocuteur, manger ou

Act. Méd. Int. - Psychiatrie (18) n° 1, janvier 2001


14
mise au point
boire devant d’autres, parler de soi, exposer
un sujet, poser des questions, etc. Les tech-
niques d’exposition peuvent également être
quents sont des schémas de soumission (“Je
dois toujours faire plaisir à tout le monde
pour être aimé”), d’exigences élevées (“Je
Mise au point

égale, voire supérieure à l’exposition sui-


vante ;
– si les rituels sont empêchés, l’anxiété
utilisées avec efficacité lors de traitements dois toujours tout réussir pour être aimé”) et décroît plus lentement (environ 1 heure) ;
individuels. Dans ce cas, il est intéressant de d’hypervigilance critique des autres (“ Les
pouvoir faire participer un ou plusieurs gens se surveillent en permanence les uns – si le patient n’a pas ritualisé son anxiété,
cothérapeute(s) à certaines séances. Une les autres, et tout signe de faiblesse est jugé lors de l’exposition suivante, elle sera moins
autre particularité des techniques d’exposi- négativement”). Le travail de modification importante.
tion dans le traitement de la phobie sociale cognitive passera par des techniques verbales Ainsi, la prévention des rituels, bien
est le fait que le sujet ne s’expose pas uni- (dialogues socratiques, évaluation des qu’anxiogène sur le moment, permet de pro-
quement aux situations anxiogènes (prendre avantages et inconvénients des schémas) gressivement diminuer l’anxiété lors des
la parole dans un groupe) mais aussi aux et des techniques non verbales (exposition exercices d’exposition jusqu’à une dispari-
conséquences redoutées (être critiqué, avoir in vivo ou en jeux de rôles). tion totale.
des “blancs”, trembler). Ainsi, par exemple, Salkovskis (11) développe un modèle cogni-
lorsqu’il exposera un sujet devant le groupe, Études d’efficacité tif du TOC. Il part de la constatation qu’il
un autre membre du groupe aura comme La plupart des études (6, 7) montrent une n’existe pas de différence de contenu entre
consigne de montrer des signes d’ennui amélioration significative des patients souf- les obsessions des sujets normaux et celles
(bâiller, tousser, etc.). Lors de la pratique thé- frant de phobie sociale après une TCC d’une des sujets obsessionnels, et que plus de 80 %
rapeutique des jeux de rôles, son interlocu- durée limitée. Les résultats semblent se des sujets normaux présentent des idées
teur va réagir d’une manière agressive. Par- maintenir dans le temps, ce qui n’est pas le intrusives. Cependant, les obsessions nor-
fois, c’est le sujet qui va produire des cas des traitements médicamenteux. Il paraît males diffèrent des idées intrusives du TOC
comportements redoutés : il va chercher à difficile, cependant, d’identifier l’ingrédient par leur fréquence moindre, leur durée limi-
trembler, à avoir des “blancs”, etc. Ce type thérapeutique le plus efficace (exposition en tée, le fait qu’elles puissent être rejetées sans
d’exposition doit, bien évidemment, être groupe, en individuel, modification cogni- difficulté et que les réactions émotionnelles
mené avec prudence et très progressivement. tive, entraînement aux compétences qui les accompagnent disparaissent rapide-
Partant du principe que les sujets souffrant sociales), étant donné que la plupart des pro- ment. Selon Salkovskis, les obsessions sont
de phobie sociale n’ont jamais appris – ou grammes thérapeutiques proposent des asso- le résultat des interprétations erronées et
ont désappris – certaines compétences ciations.
catastrophistes des pensées, images ou pul-
sociales, l’entraînement aux habilités
sions intrusives. Les sujets souffrant d’un
sociales individuellement ou en groupe va
TOC ont des schémas cognitifs inconscients
leur permettre cet apprentissage au travers
de jeux de rôles. Il s’agit essentiellement de
Le trouble obsessionnel de responsabilité et de culpabilité qui vont
permettre au sujet d’acquérir un comporte- compulsif conduire aux pensées négatives catastro-
phistes : “C’est épouvantable de penser
ment verbal et non verbal affirmé. Les
thèmes les plus fréquemment travaillés sont cela”, “Je suis abject”, etc. Dans un
Modèles deuxième temps, le sujet obsessionnel va
savoir engager, maintenir et terminer une
conversation, formuler des demandes, des Adaptant la théorie des deux facteurs de chercher à neutraliser, à annuler ces pensées
refus et des critiques, répondre aux critiques, Mowrer (8, 9), les comportementalistes pos- par des rituels mentaux ou comportemen-
faire des compliments et y répondre. La tulent que, dans le trouble obsessionnel com- taux. Il va également chercher constamment
restructuration cognitive sera plus facile- pulsif (TOC), des pensées obsessionnelles à être rassuré par des thérapeutes ou il va ten-
ment utilisée en thérapie individuelle qu’en se sont trouvées conditionnées à la peur qui ter de chasser ces pensées. Les pensées et les
thérapie de groupe. Il s’agira, comme tou- est, par la suite, maintenue par l’évitement rituels neutralisants vont avoir l’effet para-
jours, de repérer dans un premier temps les (rituels). Rachman et al. (10) ont conduit une doxal de renforcer les schémas de culpabi-
pensées automatiques négatives et les dis- série d’études pour vérifier le modèle com- lité, de responsabilité et de danger.
torsions cognitives (erreurs de logique telles portemental dans le TOC. Ils ont trouvé, en
que généralisation, inférence arbitraire), effet, que : Techniques thérapeutiques
puis de mettre à jour les croyances incons- – l’exposition à l’obsession augmente Une des techniques les plus efficaces
cientes qui, une fois activées, dirigent la vie l’anxiété ; dans le traitement des rituels comporte-
des patients (schémas cognitifs). Dans la – si le patient est autorisé à ritualiser, mentaux et mentaux est celle de l’expo-
phobie sociale, les schémas les plus fré- l’anxiété décroît sur le moment, pour être sition avec prévention de la réponse. Il

15
mise au point
s’agit d’exposer le patient, en imagination
ou in vivo, à toutes les situations évitées, seurs (ADs). L’association des TCC aux
ADs semble prévenir les rechutes à la fin
Mise au point

égales, voire supérieures, aux antidépres- Olasov-Rothbaum (16) proposent que ce


sont les caractéristiques d’imprévisibilité
à tous les stimuli anxiogènes (y compris et d’“incontrôlabilité” de l’événement
les pensées) et de l’aider à ne pas effec- du traitement. Cependant, au moins 25 % traumatique qui vont être particulièrement
tuer de rituels comportementaux ou men- des patients ne répondent pas aux TCC, la importantes dans le développement du
taux. L’exposition sera parfois précédée dépression sévère et le diagnostic de trouble ESPT. Ils démontrent qu’une victime
par du modelling : le thérapeute effectue de la personnalité paraissent associés à un développera davantage de symptômes si
les gestes anxiogènes à la place du patient. moins bon pronostic. Vingt-cinq pour cent l’événement traumatique est perçu comme
Durant les exercices, le patient résiste au sont perdus de vue ou refusent la thérapie. incontrôlable et imprévisible. Joseph,
besoin d’émettre un rituel mental ou com- Les techniques cognitives associées à l’ex- Williams et Yule (17) considèrent que
portemental et signale immédiatement s’il position semblent augmenter l’efficacité c’est l’interprétation des causes, des
est en train de ritualiser. Le thérapeute des traitements et prolonger le maintien des enjeux et des conséquences de l’expé-
évite toujours, dans la mesure du possible, acquis (14). rience traumatique par la victime qui
de rassurer le patient. Dans le traitement constitue le principal facteur responsable
des obsessions sans rituels comportemen- des symptômes post-traumatiques.
taux, l’accent est mis sur l’existence des
rituels mentaux subtils. Après les avoir
L’état de stress Les techniques thérapeutiques
identifiés, le patient apprend, encore une post-traumatique La première étape du traitement est souvent
fois, à résister au besoin de les émettre. Le “éducative” : le thérapeute donne des infor-
travail de restructuration cognitive (pho- Modèles mations sur le ESPT, permettant ainsi au
bie sociale, technique thérapeutique utili- patient de mieux comprendre ses symptômes
Le modèle biocomportemental de Jones et
sée dans la phobie sociale) commence par et de diminuer son anxiété. Les techniques
Barlow (15) est multifactoriel, prenant en
l’explication du modèle cognitif au patient. d’exposition viseront à la fois directement
compte à la fois la vulnérabilité biologique
Le thérapeute insiste sur le fait que les pen- les souvenirs du traumatisme et les situations
et psychologique de l’individu ainsi que
sées intrusives “bizarres” arrivent à tout le qui l’évoquent, fréquemment évitées par le
les caractéristiques de l’expérience trau- patient. Dans le premier cas, elle se dérou-
monde et que le problème est celui de leur
matique. Ils suggèrent que l’état de stress lera en imagination et nécessitera d’obtenir
interprétation. Par la suite, il va chercher à
post-traumatique (ESPT) résulte d’un un récit aussi précis que possible du trauma-
aider le patient à remettre en question ses
conditionnement qui se produit lors d’une tisme. Le but sera d’arriver à la reviviscence
croyances dysfonctionnelles. Les croyances
réaction de peur intense (“vraie” alarme) du traumatisme et, par ce biais, de modifier
les plus fréquentes étant l’importance exa-
face à un danger réel. Cette réaction de les émotions associées. La relaxation sera
gérée donnée aux pensées (“Le fait d’y pen-
peur sera associée à des stimuli intéro- parfois associée a cette technique. L’exposi-
ser veut dire quelque chose”, “Le fait d’y
ceptifs (palpitations, étouffement, etc.) et tion aux situations et sensations évitées par
penser peut le provoquer”), la responsabi-
externes (lieu, sons, heure de la journée) le patient sera, en général, progressive et se
lité excessive (“Penser à quelque chose
m’en rend responsable ; donc je dois réagir à l’événement traumatique qui, par un déroulera soit in vivo, soit en imagination.
pour prévenir cette chose”), le contrôle (“Je mécanisme de conditionnement, provo- La restructuration cognitive va cibler les
devrais être capable de contrôler mes pen- queront eux-mêmes par la suite la réaction pensées négatives du patient qui portent sou-
sées”), le perfectionnisme (“Je devrais faire de peur en absence de véritable danger. vent sur le traumatisme (“J’ai été lâche, j’au-
mon rituel exactement comme il faut, sinon C’est la réaction d’alarme apprise, ou rais pu tenter de sauver les autres”), sur les
il faudra recommencer”). Comme toujours, “fausse” alarme. L’appréhension anxieuse symptômes vécus (“Je ne m’en sortirai
la méthode socratique sera complétée par de ces réactions de “fausse alarme” (la jamais”) et sur le monde en général et les
des tâches comportementales qui viseront peur d’avoir peur), avec ses composantes autres (“Je ne peux plus faire confiance aux
la modification des croyances. cognitive (traitement dysfonctionnel de gens”, “Je ne suis en sécurité nulle part”). Ces
l’information) et émotionnelle (affect pensées sont souvent responsables de la géné-
Études d’efficacité négatif), va être responsable de l’installa- ralisation de la peur et d’une dévalorisation
Les méta-analyses révèlent que les tech- tion du ESPT. Certains facteurs, comme de soi et des autres. Une technique en vogue
niques d’exposition et de prévention de la la présence de soutien social ou un mode et très controversée est celle de désensibili-
réponse (12, 13) se montrent nettement adapté de gestion de stress, agiront comme sation par mouvements oculaires et repro-
supérieures au placebo et à la relaxation, variables modératrices. Foa, Zinbarg et grammation (DMOR). Cette méthode se

Act. Méd. Int. - Psychiatrie (18) n° 1, janvier 2001


16
mise au point
réfère à des données neuropsychologiques et
notamment à l’idée de déconnexion de dif-
cifiques, augmentant ainsi l’efficacité, déjà
bonne, de la prise en charge comportemen-
Mise au point

Cognitive behavioral group treatment for social


phobia : comparison with a credible placebo
control. Cog Ther and Res 1990 ; 14 : 1-23.
férentes parties du cerveau. Il s’agit d’une tale. Les résultats sont encore en développe-
forme d’exposition (désensibilisation) qui ment pour le trouble de stress post-trauma- 8. Musa C. Thérapies comportementales et
consiste en l’induction de mouvements ocu- tique. Toutefois, on peut conclure aujourd’hui cognitives dans les troubles anxieux. Act Med
laires saccadés, associés à la visualisation des à l’efficacité de la prise en charge compor- Int Psychiatrie 2000 ; 10 : 357-61.
images ou des pensées liées au traumatisme. tementale et cognitive qui s’est montrée supé- 9. Mowrer OH. Learning theory and personali-
Après chaque séquence, le patient doit éva- rieure à une thérapie de soutien et à un trai- ty dynamics. New York : Arnold, 1995.
luer son niveau d’anxiété et son degré de tement placebo. 10. Rachman S. The conditioning theory of fear
croyance en une cognition positive. L’objec- D’une manière générale, les résultats posi- acquisition : a critical examination. Beh Res
tif de cette méthode est de réduire les symp- tifs, la relative brièveté de la prise en charge Ther 1977 ; 15 : 149-54.
tômes physiologiques et cognitifs du ESPT et l’efficacité dans la prévention des rechutes 11. Salkovskis PM. Obsessional-compulsive
et d’augmenter l’estime de soi. des thérapies comportementales et cognitives problems : a cognitive behavioral analysis. Beh
recommandent leur application à la phobie Res Ther 1985 ; 23 : 571-83.
Études d’efficacité 12. Cox BJ, Swinson RP, Morrison B, Lee PS. A
sociale, au trouble obsessionnel compulsif et
Une méta-analyse (18) compare les TCC à l’état de stress post-traumatique. meta-analysis of treatments for obsessive-com-
(techniques d’exposition), la psychothérapie pulsive disorder. J Beh Exper Psychiat 1993 ;
d’inspiration psychanalytique, l’hypnothéra- 24 : 149-53.
pie et la thérapie de soutien. Les TCC s’avè- 13. Van Balkom AJ, Van Oppen P, Vermeulen AW
rent plus efficaces que les trois autres formes Références et al. A meta-analysis on the treatment of obses-
de thérapie. Les résultats de différentes études sive compulsive disorder : a comparison of
1. Öhman A. Face the beast and fear the face : antidepressants, behavior, and cognitive thera-
sur la technique de la DMOR sont très contra- Animal and social fears as prototypes for evo-
dictoires et ne permettent pas de conclure à py. Clin Psychol Rev 1994 ; 14 : 359-81.
lutionary analyses of emotion. Psychophys
son efficacité. 1986 ; 23 : 123-45. 14. Freeston MH, Ladouceur R, Gagnon, F et
al. Cognitive-behavioral treatment of obsessive
2. Mineka S, Zinbarg R. Conditioning and etho-
logical models of social phobia. In : Heimberg thoughts : a controlled study. J of Cons and
Clin Psychol 1997 ; 65 : 405-13.
Conclusion RG, Liebowitz MR, Hope DA et Schneier FR
éd., Social phobia : diagnosis, assessment and 15. Jones JC, Barlow DH. The etiology of post-
treatment. New York : Guilford 1995 : 134-62. traumatic stress disorder. Clin Psy Rev 1990 ;
Les thérapies comportementales et cognitives 10 : 299-328.
ont proposé des modèles simples et des tech- 3. Öst LG, Hugdahl K. Acquisition of phobias
niques précises, faciles à répliquer pour des
and anxiety response patterns in clinical 16. Foa EB, Zinbarg R, Olasov-Rothbaum BO.
patients. Beh Res and Ther 1981 ; 19 : 1-16. Uncontollability and unpredictability in post-
praticiens formés, dans la phobie sociale, le
4. Beck AT, Emery G. Anxiety disorders and traumatic stress disorder : an animal model.
trouble obsessionnel compulsif et l’état de phobias : a cognitive perspective. New York : Psychol Bull 1992 ; 112 : 218-38.
stress post-traumatique. L’application des Basic Books, 1985. 17. Joseph SA, Williams R, Yule W. Psychosocial
techniques d’exposition, des techniques d’af- 5. Clark DM, Wells A. A cognitive model of perspective on post-traumatic stress. Clin
firmation de soi et des techniques cognitives social phobia. In : Heimberg RG, Liebowitz Psychol Rev 1995 ; 15 : 515-44.
dans la phobie sociale donne de très bons MR, Hope DA et Schneier FR éd., Social pho- 18. Otto MW, Penava SJ, Pollack RA, Smoller
résultats, souvent supérieurs à ceux d’autres bia : diagnosis, assessment and treatment,
JW. Cognitive-Behavioural and Pharmacologic
psychothérapies et de la pharmacothérapie, p. 134-162. New York : Guilford ; 1995 : 69-93.
Perspective on the Treatment of Posttraumatic
et qui se maintiennent, voire s’améliorent, 6. Mattick RP, Peters L, Clarke JC. Exposure Stress Disorder. In : Pollack MH, Otto MW et
avec le temps. Dans le traitement du trouble and cognitive restructuring for social phobia : Rosenbaum JF éd., Challenges in Clinical
obsessionnel compulsif, les modèles cogni- a controlled study. Beh Ther 1989 ; 20 : 3-23. Practice. Pharmacologic and Psychosocial
tifs ont permis d’élaborer des techniques spé- 7. Heimberg RG, Dodge CS, Hope DA et al. Strategie. New York : Guilford 1996 ; 219-60.

LISTE DES ANNONCEURS


SERVIER (STABLON), P. 32 – SMITHKLINE BEECHAM (DEROXAT), P. 2 – WYETH-LEDERLE (EFFEXOR), P. 28-29.
Les articles publiés dans notre revue le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Leur reproduction est interdite.
Imprimé en France - Differdange S.A. 95110 Sannois - Dépôt légal 1e trimestre 2001 - © Décembre 1984 - Médica-Press International S.A.

17

Vous aimerez peut-être aussi