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Année après année, Google figure dans le Top 3 des employeurs de rêve, au Canada comme
ailleurs. En quoi son mode de gestion, qui fait la part belle à la créativité et l’innovation, crée
un impact sur sa marque employeur?
Pour rester dans la course face aux jeunes pousses technologiques, dans un
climat concurrentiel très tendu, certaines grandes organisations ont décidé de
délaisser le management traditionnel au profit d’une gestion souple, favorisant la
culture de l’innovation. C’est typiquement le cas de Google.
Comment maintenir un esprit créatif et innovant chez ses employés alors que l’on
est une multinationale et que l’on compte quelques 60 000 collaborateurs dans
plusieurs pays du monde?
Toujours à la pointe, la firme de Mountain View est citée chaque année dans le Top
3 des employeurs de rêve aux quatre coins du globe.Quelle est la recette de ce
succès? Voici quelques éléments de réponse, appuyés par l’éclairage de Jean-
Philippe Gauthier, Directeur Plateforme Média chez Google Québec, conférencier au
Mois de la GRH de TechnoCompétences.
Toutefois, il faut savoir que tout le monde ne peut prétendre être recruté par la
prestigieuse entreprise: il serait même 25 fois plus difficile d’intégrer Google
qu’Harvard.
L’entreprise embauche exclusivement des créatifs brillants (Smart Creative), qui
cumulent trois qualités:
Je peux vous dire qu’il s’agit d’une combinaison que l’on ne voit pas tous les
jours, surtout chez les ingénieurs! Mais une fois qu’ils entrent dans l’entreprise, on
a extrêmement confiance en eux», affirme Jean-Philippe Gauthier.
Encouragées à innover en tout temps, les nouvelles recrues peuvent ainsi être
mandatées sur des projets périlleux après quelques jours seulement au sein de
l’entreprise: la confiance est directe et totale.
Pour garder ses talents et les motiver à donner le meilleur d’eux-mêmes, Google
mise donc sur la confiance et la transparence, via un modèle de management où
employeur et employé sont sur un pied d’égalité, le premier guidant le second plus
qu’il ne le commande, et où les évaluations sont réciproques.
Comme chez nous, le moment du repas est une occasion pour les employés de
Google de se réunir et de parler de leurs projets respectifs:
Bref, chez Google, tout est bon pour stimuler les idées et encourager leur partage.
D’ailleurs, les employés sont autorisés à passer 20% de leur temps au bureau sur
un projet qui n’a rien à voir avec leur travail. C’est au cours de ce temps là que la
messagerie Gmail a été développée, ainsi que Google Street View, ou encore le
projet de panneau solaire Sunroof.
Mais chez Google, la communication est également descendante: chaque jeudi, les
fondateurs de l’entreprise, Larry Page et Sergueï Brin, s’adressent à leurs
collaborateurs.
Pendant une heure captée en vidéo pour être accessible aux bureaux du monde
entier, les deux dirigeants présentent les nouveaux venus et surtout, divulguent les
«secrets» de l’entreprise.
Les créatifs brillants sont des gens curieux et ouverts, qui veulent tout savoir. Le
management les informe donc des projets en cours. Garder les secrets qui nous sont
dévoilés fait partie de notre culture. Cette transparence est extrêmement importante
pour nos employés», affirme M. Gauthier.
La force du collectif
Parce que la réussite d’une entreprise repose sur l’effort collectif, Google s’attache à
recruter des profils variés.
Enfin, l’entreprise est partisane de la philosophie sky’s the limit: elle baptise ses
projets «10 x», ou encore «moonshots».
Questions :
b-Google fait beaucoup pour ses salariés mais apparemment pas assez pour retenir
les plus talentueux. En effet, beaucoup quittent la boite pour expérimenter
l’expérience d’une start-up, ils ont compris qu’ils font tout le boulot et c’est Google qui
s’approprient le produit..
Qu’est-ce que cette situation vous suggère quand à la motivation des employés ?