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Chapitre 3, Management, la nouvelle donne

En quoi le monde économique a-t-il changé ?


Les organisations peu actives et repliées sur leurs traditions perdent peu à peu du terrain. Le
contexte exige une grande capacité d’adaptation.

L’histoire a connu trois vagues successives qui ont bouleversé l’approche du monde du travail. La
première a pris sa source dans l’agriculture, 90% des activités humaine dépendent d’elle.
La deuxième vague est l’industrialisation, jusque dans les années 1960. On passe des champs aux
villes (exode rural).
La troisième vague est celle de l’information et a commencé dans les années 1970. Les progrès
technologiques ont éliminé peu à peu bon nombres de postes de travail. On quitte les usines pour les
bureaux. C’est l’ère du savoir. On conjugue aussi travail manuel et savoir théorique.
Au cours des 15 dernières années, on commence à voir des entreprises point-com dont l’impact est
sans précédent.
Ces trois vagues sont décrites par Toffler ont considérablement marqué la société et affecté la façon
de faire des affaires.

A quoi ressemble un marché mondial ?


La mondialisation des échanges constitue l’une des évolutions de l’environnement à laquelle les
managers ont dû apprendre à faire face. Le management n’est plus limité aux frontières. Les
entreprises sous-traitent beaucoup plus à l’étranger ou la main d’œuvre est moins onéreuse.

De là nait le concept de village mondial : concept d’un monde sans frontières de production et de
commercialisation de biens et de services à travers la planète.

A souligner aussi la montée en puissance des pays émergents, les fameux BRIC
Les multinationales sont des entreprises opérant simultanément dans deux pays ou plus, mais
installées dans leur pays d’origine. C’est à la fin des années 1960 que le concept de multinationale
devient monnaie courante. De par cette mondialisation il faut adapter les stratégies marketing aux
cultures locales, les produits à la clientèle par exemple.

Entreprises transnationales : Entreprises opérant simultanément dans plusieurs pays et


décentralisant la prise de décisions pour chaque opération en local.
Organisation sans frontières : Structure de management dans laquelle les organisations internes
imposant des barrières géographiques artificielles sont abandonnées.

En quoi la mondialisation affecte-t-elle les organisations ?


Lorsque la direction d’une entreprise, quelle que soit la taille de celle-ci, décide de se positionner sur
le marché mondial, elle passe généralement par trois étapes.
1. Réponse passive : exportation à l’étranger
2. Engagement initial manifeste : Embauche de représentants à l’étranger ou accords avec des
fabricants locaux
3. Opérations internationales établies : Licences/Franchises, Joint-ventures, Filiale étrangères
L’effet de la mondialisation sur les managers.
Un monde sans frontière suggère de nouveaux défis pour les managers, car les cultures d’un pays à
l’autre peuvent être parfois très différentes. Chaque pays possède des valeurs, des principes, des
coutumes qui lui sont propres.
Position assignée : l’ancienneté est un critère important pour décrocher des postes à responsabilité
Position conquise : Les performances sont importantes pour décrocher des postes à responsabilité.

Hofstede a proposé une grille d’évaluation des cultures via des valeurs liées au travail de 116'000
employé IBM dans 40 pays. Cinq indicateurs :
 Distance hiérarchique
 Individualisme/collectivisme
 Masculinité/féminité (pas le genre, mais plutôt une manière de travailler, soit plus axé
humain si féminin et plus sur résultats si masculins).
 Aversion pour l’incertitude
 Orientation temporelle (sur le long terme ou plutôt sur le court terme)

Le programme de recherche Global leadership and Organizational Behavior Effectiveness(GLOBE)


complète un peu Hofstede et a été établie en 1993.

La technologie est-elle vraiment un facteur clé du management ?


Les entreprises ont de plus en plus recours à l’automatisation. Ces progrès technologiques entraînent
un gain de productivité et permettent de dégager et de conserver un avantage concurrentiel. La
technologie permet également de mieux servir les clients. Elle améliore aussi la pertinence des
informations et fait gagner du temps.
On voit de plus en plus de e-organisation ou entreprise d’e-commerce qui fonctionne uniquement
par le biais de la vente de produits ou services en ligne. Une e-organisation se caractérise par son
degré d’utilisation de liaisons au réseau global (Internet)
En résumé Internet a fait naître des milliers d’activités et a changé le mode de fonctionnement des
entreprises.

En quoi la technologie modifie-t-elle le travail d’un manager ?


Les e-organisations influencent les 4 composantes du processus de management (Planification,
organisation, direction, contrôle). Les technologies de l’information grandement aidé les managers
dans la pratique de ces quatre composantes.
Les managers doivent relever deux défis majeurs :
- Maintenir une communication à distance efficace
- Garantir la réalisation des objectifs de performance

Qu’attend la société des organisations et des managers ?


On en vient à la notion de responsabilité sociale des entreprises. Les temps ont changé et les
managers sont désormais régulièrement confrontés à des décisions comprenant une dimension de
responsabilité sociale. Cela peut éviter des dommages collatéraux ( mauvaise presse). Le dilemme
entre résultat et responsabilité du manager du comment le résultat est obtenu.
Comment les managers deviennent-ils socialement responsables ?
L’éthique correspond habituellement, dans le monde anglo-saxon, à un ensemble de règles et de
principes distinguant une bonne d’une mauvaise conduite. Il y a toutefois des situations dans les
zones grises. Ethique :
Utilitarisme : Situation dans laquelle les décisions sont uniquement prises en fonction des résultats
ou des conséquences.
Défense des droits : Situation dans laquelle les personnes sont concernées par le respect et la
protection des libertés et des droits individuels.
Théorie de justice : Situation dans laquelle une personne impose des règles de façon équitable et
impartial.
Pour cela les codes d’éthique ou de déontologie ont vu le jour. Mais des fois ils ne font que figure de
vitrines.

Qu’est-ce que l’entrepreneuriat ?


Processus consistant à lancer un projet, à organiser les ressources nécessaires et à assumer tant les
risques que les bénéfices. C’est souvent vu comme le courage, l’innovation, la prise d’initiatives, la
prise de risque. Sont en quête de croissance et de rentabilité. Entrepreneuriat n’est pas synonyme de
PME. Le processus entrepreneurial : Exploration du contexte, identification d’opportunités, évaluer
les avantages concurrentiels, lancement de l’entreprise, gérer l’entreprise).
L’entrepreneuriat n’est plus cantonné à des activités de petite envergure. D’où la caractéristique
d’intrapreneur.

Le travail est-il une denrée rare ?


De nous jours nous nous trouvons face à une nouvelle mode : la réduction des effectifs ou le
downsizing. Pourquoi cette tendance ? les entreprises doivent s’adapter aux situations économiques.
C’est une stratégie amenée à perdurer. On encourage aussi le recours aux partenaires externes, via
l’externalisation (recours à des partenaires externes pour se procurer les produits et les services
requis). Une autre stratégie consiste à utiliser la main d’œuvre occasionnelle (travailleurs à temps
partiel, temporaire ou sous contrat, disponibles pour répondre à des besoins ponctuels). Cette façon
de faire à énormément augmenter auprès des entreprises, surtout aux états-unis.

Il réside pourtant certains problèmes liés à la main d’œuvre occasionnelle :


- Le risque pour les employés concerné de n’être pas aussi bien considéré qu’un employé à
temps plein.
- Les couvertures sociales sont parfois mauvaises pour ceux qui sont sous contrat.
- Il ne s’agit pas toujours d’un choix de devenir travailleur occasionnel.

Quant à la pénurie de main d’œuvre : c’est un autre problème grandissant. La génération de baby
boomer des année 46-65 arrivant à la retraite, on constate un sérieux déficit de main d’œuvre
qualifié. La pénurie de main d’œuvre annoncée est due à deux facteurs : le taux de natalité et celui
d’occupation. L’immigration ne semble pas être un facteur suffisant pour endiguer la tendance. Le
fait que les femmes ont déjà un taux de participation élevé ne va pas non plus influencer cette
tendance. Les managers devront donc appliquer des stratégies sophistiquées de recrutement et de
fidélisation ainsi que de comprendre le comportement humain, au risque de ne pas avoir de
candidats.
Comment le client devient-il le centre du processus managérial ?
Plus que jamais le client est au centre de la préoccupation des entreprises. La création d’une culture
orienté client n’est pas rare, ceci est particulièrement vrai pour les entreprises de service. Cela passe
aussi par l’amélioration de la qualité produit/service. L’attitude et la sélection du personnel étant
beaucoup en relation avec la clientèle est fondamental, et cela ne tient plus uniquement au service
marketing, ce concept peut s’allonger sur toute la chaîne de production et à tous les échelons
hiérarchiques. Voici les facteurs clés d’une culture orientée client :
- Comportement civique au sein de l’organisation (et à l’extérieur)
- Capacité d’écoute
- Embauche adéquate
- Liberté d’action
- Empowerement
Empowerement : Refonte des fonctions, des missions et des méthodes de management
permettant d’augmenter la participation et la responsabilisation des employés face aux prises de
décisions les concernant.
En quoi la direction est elle responsable :
La sélection
 La formation
 L’organisation
 L’empowerement
 La direction
 L’évaluation
 Les récompenses

Quant à la gestion de la qualité c’est un autre sujet. Cela va jusqu’à réviser ses processus de
fabrication. On utilise beaucoup les statistiques pour comprendre comment améliorer la qualité.
L’objectif de beaucoup d’entreprises est de créer une organisation en quête de perfectionnement
continue (en japonais : kaizen)
Les coûts réduits ne sont pas les seuls moyens d’augmenter la productivité. Le perfectionnement
continu ou la gestion qualité demeurent des éléments fondamentaux permettant aux entreprises de
réaliser une production efficace et soignée.
La perfection en continu ne doit toutefois pas remettre en question le besoin d’un changement
radical. Parfois lorsqu’un produit obsolète doit être remplacé, une refonte totale peut s’avérer
préférable à une simple amélioration.

Vers un management de responsabilisation


Le père du management scientifique c’est Taylor. (division du travail et des responsabilités).
Aujourd’hui cette théorie ne s’applique plus vraiment. Les travailleurs sont souvent plus au courant
des processus que leurs supérieurs, spécialisés dans le management. On va de plus en plus vers des
employés responsabilisés. Ce n’est pas en segmentant les responsabilités que l’on motive ses
collaborateurs.
La prise de décisions doit être accordée aux individus qui sont directement confrontés aux
problèmes. Le manager avec beaucoup d’employés sous sa direction, ne peut plus intervenir à tous
les niveaux. Il doit confier certaines décisions à son personnel.

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