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de transmission est autorisé.
Cas BREMONT
La société BREMONT S.A. est une PME du secteur du machinisme agricole spécialisée dans la fabrication
de matériel de transport tracté.
- des plateaux à fourrage (modèle PF), vendus au prix unitaire de 15 000 euros hors taxes ;
- des bennes à betteraves (modèle BB), produits plus sophistiqués car équipés de vérins permettant le
déchargement par l'arrière, vendus au prix unitaire de 19 000 euros hors taxes.
La société est surtout implantée commercialement dans le quart nord-est de la France, et ses principaux
clients sont des coopératives agricoles qui utilisent les remorques pour le transport des récoltes.
Les PF sont surtout vendus dans les régions d'élevage (Ardennes, Thiérache …), alors que les BB sont
surtout vendues dans les régions de plaine (Brie, Champagne…).
Les représentants salariés de la société touchent sur les ventes réalisées une commission qui représente,
charges sociales comprises, 5 % du chiffre d'affaires hors taxes. Pour conclure chaque vente, ils doivent
effectuer très souvent plusieurs déplacements, ce qui, compte tenu des contraintes de localisation
géographique, les oblige à faire des choix dans leur politique de prospection. Tous modèles confondus,
BREMONT ne peut espérer vendre plus de 300 remorques par an. Le marché régional annuel est estimé à
200 modèles PF et 260 modèles BB.
Sur le plan de la production, la fabrication d'un modèle PF et d'un modèle BB exige respectivement 200 et
250 heures de MOD (Main-d'œuvre directe). La capacité maximale annuelle est pour BREMONT
de 70 000 heures MOD. Chaque heure de MOD coûte à l'entreprise 15 euros en charges de personnel.
Certaines pièces sont fabriquées sur place, d'autres sont sous-traitées, et l'assemblage se fait sur une chaîne,
comme dans l'industrie automobile. La fabrication d'un modèle PF et d'un modèle BB exige respectivement
7 000 et 10 000 euros hors taxes d'achat de matières premières et de pièces.
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PREMIERE PARTIE : 6 points
- les charges indirectes fixes de production ont été de 420 000 euros, dont 220 000 de charges de personnel ;
- les charges indirectes fixes de distribution ont été de 720 000 euros, dont 340 000 de charges de personnel ;
- il n'y a pas de charges indirectes variables, ni de charges directes fixes, par simplification ;
- les charges fixes indirectes de production sont imputées aux coûts de production des produits finis
proportionnellement aux heures de MOD ;
- les charges fixes indirectes de distribution sont imputées aux coûts de revient des produits vendus
proportionnellement au nombre de remorques vendues (l'effort de prospection est jugé identique quel que
soit le modèle) ;
Question 1 :
On fait l'hypothèse que le niveau normal d'activité pour la production correspond à la pleine utilisation de la
capacité de 70 000 heures de MOD.
Question 2 :
Calculez les coûts de production complets globaux et unitaires pour la période N (présentez les calculs dans
un tableau avec les produits en colonne).
Question 3 :
On fait l'hypothèse que le niveau normal d'activité pour la fonction commerciale correspond
aux 300 remorques qu'il est possible potentiellement de vendre, compte tenu du temps disponible pour la
prospection.
Question 4 :
Calculez les coûts de revient et les résultats analytiques des produits vendus, globaux et unitaires pour la
période N ( présentez les calculs dans un tableau avec les produits en colonne).
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Question 5 :
Calculez le résultat de l'année N, noté R, à partir des résultats analytiques par produits vendus et des coûts de
sous-activité.
Question 6 :
Dans le cadre de la préparation du budget pour l'année N+1, la direction de la société BREMONT s'interroge
sur la pertinence de sa politique commerciale, et réfléchit aux objectifs de vente qui permettraient de
maximiser les résultats.
Question 7 :
Après avoir explicité les fonctions exprimant les droites représentant les quatre contraintes auxquelles la
société est confrontée, représentez graphiquement le polygone (ou "périmètre") de ces contraintes.
On notera p les quantités de PF, portées en abscisse, et b les quantités de BB, portées en ordonnée.
Question 8 :
Calculez les marges sur coûts variables unitaires, notées mp et mb, rapportées respectivement par la vente
d'une remorque PF et d'une benne BB.
Question 9 :
Représentez cet optimum par le point noté E sur le périmètre des contraintes.
Question 10 :
Soit MG(o) la marge sur coûts variables globale apportée par un programme d'activité p(o), b(o).
Exprimez MG(o) en fonction de p(o) et b(o), puis b(o) en fonction de p(o) et MG(o).
Question 11 :
En adoptant pour N le programme de production p = 100 PF, et b = 200 BB, et en espérant vendre cette
production (ce qui ne s'est pas réalisé), la société était-elle assurée, compte tenu des valeurs de mp et mb,
d'agir économiquement rationnellement, c'est-à-dire d'atteindre l'optimum économique permettant de
maximiser son résultat ?
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Question 12 :
La société envisage de modifier sa stratégie commerciale et de prospecter en priorité le marché des bennes,
avec pour objectif d'en vendre un maximum, c'est-à-dire, compte tenu des contraintes de marché, 260.
La marge mb trouvée à la question 8 étant inchangée, à quelle condition cette politique pourrait-elle être
rationnelle et souhaitable ?
CONTROLE BUDGETAIRE
La société BREMONT envisage à partir de l'année N + 1 d'organiser une comptabilité en coûts standards et
de mettre en œuvre un contrôle budgétaire.
- Les charges fixes indirectes de production et de distribution prévisionnelles sont inchangées par rapport à N
(respectivement 420 000 et 720 000 euros).
- Les charges fixes indirectes de production seront imputées sur la base du coût standard de l'heure MOD.
- Les charges fixes indirectes de distribution seront imputées sur la base d'un coût standard par remorque
vendue.
A la fin de l'année N+1, la société n'a vendu que 90 PF et 150 BB, et les charges fixes indirectes de
distribution effectives ont été de 750 000 euros.
L'un des représentants a été en arrêt longue maladie pendant plusieurs mois, et de ce fait le travail de
prospection a été réduit en temps de 10 % par rapport à ce qui avait été prévu.
Question 13 :
En théorie, l'analyse d'un écart sur imputation d'une charge indirecte implique que l'on fasse la distinction
entre la "production" et "l'activité", ces expressions étant utilisées en référence à la fonction fabrication (par
exemple, dans un atelier, nombre de produits fabriqués et heures de travail).
Ici, dans le cas des charges indirectes de distribution, comment définir la "production" et "l'activité" des
services commerciaux ?
Question 14 :
Pour N+1, calculez l'écart total sur imputation des charges indirectes de distribution, noté E/T et analysez le
en 4 écarts :
On retiendra une convention de signe telle qu'un écart positif corresponde à un écart défavorable, et un écart
négatif à un écart favorable.
Question 15 :
Représentez graphiquement l'analyse de l'écart total sur imputation des charges indirectes de distribution, en
portant l'activité en abscisse.
Question 16 :
Que pensez-vous du mode de calcul du coût de la sous-activité dans la fonction distribution retenu dans la
première partie ? Que pouvez-vous proposer pour améliorer l'analyse ?
Question 17 :
On suppose que pendant l'année N+1, les prévisions concernant les coûts variables unitaires et les prix de
vente, reprenant les valeurs relatives à N, se réalisent parfaitement.
Calculez l'écart de marge, noté E/M, et analysez-le en un écart sur prix, noté E/P, et un écart sur volume, noté
E/VO, lui-même décomposé en un écart sur quantité globale vendue, noté E/QG, et un écart de composition,
noté E/C.
Question 18 :
En vous référant aux facteurs de contingence évoqués au sujet de la société (la taille par exemple), que
pensez-vous du projet de mise en œuvre d'un système en coûts standards ? Evoquez les arguments pour et les
arguments contre.