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BEN HADJ SGHAIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Université Claude Bernard Lyon 1
Faculté d’Odontologie
Année 2021
Année 2021
1) Introduction…………………………………………………… 3
2) Rappel anatomiques……………………………………………3
A- L'os zygomatique……………………………………….. 3
B- Rapports anatomiques……………………………...…….7
C- Environnement Anatomique avec l'os maxillaire………..7
3) Classifications……………………………………………...….10
4) L'implant zygomatique……………………………………….13
A- Indications……………………………...……………….14
B- Contre indications……………………………………....15
A- Planification pré-chirurgicale…………………………...15
B- Anesthésie……………………………………………....16
C- le lambeau d'accès………………………………………16
D- la fenêtre sinusienne…………………………………….16
E- les séquences de Forage……………………………..….17
8) Conclusion …………………………………………………….18
1) Introduction
Fort de son expérience des maxillectomies, Branemark a imaginé dans les années
1980 de créer des implants à ancrage zygomatique pour les patients édentés totaux
présentant des atrophies importantes du maxillaire postérieur en même temps qu'une
atrophie modérée à sévère du prémaxillaire.(1)
Cet implant est initialement destiné à la réhabilitation prothétique des patients ayant
subi une maxillectomie suite à une tumeur, un traumatisme ou un défaut congénital,
dans le but de supporter une prothèse, une épithèse ou un obturateur, via deux
implants extra-longs à ancrage zygomatique, traversant le sinus, et émergeant au
niveau des crêtes alvéolaires, ou du palais. (2)
La mise en charge immédiate est également rendu possible et a été décrite comme
satisfaisante, rendant ces implants un choix satisfaisant pour les patients. (4)
A- L'os zygomatique
(5)
Convexe et lisse, elle sert d’ancrage aux muscles grand et petit zygomatique.
Situé au-dessus de ces insertion, le foramen temporo-zygomatique, avec le pédicule
vasculo-nerveux homonyme, livre passage au nerf zygomatico-facial. Ce nerf, issu du
rameau V2 du nerf trijumeau, prend naissance dans la fosse prétygo-palatine,
s'anastomose pendant son trajet dans la cavité orbitaire avec une branche du nerf
lacrymal, il traverse l'os zygomatique et assurant ainsi la sensibilité de la pommette.
Elle forme avec l'os adjacents (facette temporale de la grande aile de l'os
sphénoïde et processus zygomatique de l'os temporal) la limite antérieure de la fosse
infra-temporale, occupé en grande partie par les fibres musculaires du temporale et
les corps adipeux de la joue.
(5)
Les processus
Les sutures
(5)
B- Rapports anatomiques
Environnement antéro-latéral
Environnement postéro-latéral
Environnement antéro-supérieur
La voie d'abord pour le contrôle du forage vers la partie inférieure du zygoma se situe
sur la partie supérieure de la paroi antéro-laterale du sinus maxillaire. La réalisation
de cette fenêtre sous la suture maxillo-zygomatique est un moyen de repère
indispensable pour localiser la partie inférieure de l'os zygomatique.
(5)
(5)
3) Classifications
(5)
Cawood et Howel (1988) (6) ont établi une classification des maxillaires édentés en
s’appuyant sur une étude transversale randomisée sur un échantillon de 300 crânes
secs. Ils ont noté que si la partie basale de l’os restait relativement stable, la partie
alvéolaire quant à elle se réduisait significativement au niveau tant vertical
qu’horizontal et cela de manière prévisible. La résorption est différente selon qu’on se
situe au maxillaire ou à la mandibule, en secteur antérieur ou en secteur postérieur.
Cette classification définit six différentes phases d’atrophie, classées en fonction de
la hauteur et de la morphologie de la crête alvéolaire :
B- Classification de Bedrossian et al
Une analyse systématique préopératoire est proposée par Bedrossian et al. (7)
dans le traitement d’un édentement maxillaire complet. Il divise le maxillaire osseux
en trois parties
- La zone 1, qui concerne le bloc incisivo-canin
- La zone 2, la région prémolaire
- La zone 3, la région molaire.
(10)
- Classe I : il existe de l’os dans les trois zones définies. Toutes les
configurations prothétiques sont possibles. La pose de 6 à 8 implants au maxillaire est
envisageable.
- Classe II : l’os est présent au niveau du prémaxillaire. Il sera possible de
poser 4 (all-on-4) à 6 (all-on-6) implants au maxillaire et d’anguler les implants
distaux en fonction de la pneumatisation des sinus.
- Classe III : seule la zone antérieure du prémaxillaire permet encore la pose
d’implants, il sera possible de poser 2 implants antérieurs et 2 implants trans-
zygomatiques. Pour insérer plus d’implants, une procédure de comblement osseux est
indiquée.
- Classe IV : il n’y a plus assez d’os disponible pour la pose d’implants au
maxillaire mais la mise en place d’implants trans-zygomatiques ou la reconstruction
osseuse sont possibles.
C- Classification ZAGA
(10)
4) L'implant zygomatique.
avec partie coronaire droite (comme le NobelZygoma 0°) ou angulée à 45° (comme le
NobelZygoma 45°) (8,10). On peut décrire 5 parties de l'implants Zygomatiques :
Le matériel de forage incluent une fraise boule à long col (70mm), des forêts
hélicoïdaux de diamètre croissants(2.9, 3.5, 4 et 4.4), de plusieurs longueurs (67.5,
75, 95, 100) (10).
A-Indications
pneumatisation importante des sinus maxillaires(8). Ils constituent une alternative aux
techniques d'implants conventionnels associés à des reconstituions osseuses par
greffe, par élévation de sinus ou par des reconstructions osseuses. Les implants trans-
zygomatiques peuvent être associés à 2 ou 4 implants axiaux maxillaires, dans le
secteur antérieur. La technique quad zygoma décrit la pose de 4 implants trans-
zygomatiques quand il est impossible de poser des implants conventionnels dans le
secteur antérieur(2).
B- Contre indications
A- Planification pré-chirurgicale
Cette planification passe par une analyse précise d'un CBCT (12), afin de
visualiser les repères anatomiques, le trajet hypothétique de 2 ou 4 implants
zygomatiques, et comme on l'a vu, plus haut, la classe Zaga dans laquelle on se
trouve.
La validation du choix des trajets des implants zygomatique par la
visualisation de la prothèse (Guide radiologique ou STL) (1) permet de valider et
conforter les choix déjà fait et favoriser une émergence dans le couloir prothétique
(9,12).
B- Anesthésie
Le forage commencera toujours par une fraise boule long col de 2 mm de diamètre,
montée sur contre angle (ou pièce à main). Le point d'impact palatin doit être le plus
proche possible du sommet de la crête pour aller impacter la partie inférieure du
Zygomatique.
Une fois ce marquage fait, un forêt de diamètre 2,9 est passée jusqu'à a transfixer l'os
zygomatique. Ce forêt doit émerger et venir buter contre le décolleur placé sur le bord
du zygoma. Cette émergence est primordiale car elle assure la bonne stabilité
primaire de l'implant mais aussi sa bonne position et évite de se retrouver avec des
implants positionnés de manière erronée.
Une jauge de profondeur permet de confirmer notre choix de la longueur de l'implant.
Selon la densité de l'os, on peut passer d'autres forêts (comme dans le cas d'un
implant conventionnel).
L'implant peut être mis mécaniquement ou manuellement.
La prothèse reposant sur les implants zygomatiques peut être fixe, scellé ou trans-
vissé, amovible stabilisée sur barre ou boules, un système de rétention pour prothèse
obturatrice dans le cas de défaut maxillaires importants, ou une prothèse de type
télescopique (13).
La mise en charge des implants peut être immédiate ou différée.
Dans le cas d'une mise en charge immédiate, celle ci peut être réalisée à l'aide de
prothèse définitive, comme dans le cas du procédé Teeth-in-on-hour de Nobel
Biocare, par exemple, ou par le bisais de prothèse provisoire(13).
Dans le cas d'une mise en charge différée, celle ci peut intervenir, après une période
de cicatrisation et d'enfouissement, suivant le modèle de 2 temps chirurgicaux.
L'un des problèmes majeures rencontrées lors de la mise en place de la prothèse sur
implants zygomatiques est l'encombrement de la boite linguale, notamment que
l'émergence de ces implants se fait au palais, induisant des difficultés de phonations,
mais également un accès à l'hygiène compliqué. La bonne planification pré-
implantaire, ainsi que l'approche ZAGA permet de mieux prédire et de pallier à ces
problèmes en amont de la chirurgie elle même (13).
8) Conclusion :
(13)
Bibliographie
2- Laura Amar. Pronostic des réhabilitations prothétiques par implants zygomatiques des
sujets partiellement ou totalement édentés : revue systématique de la littérature [Thèse
d’exercice]. [Marseille, France]: Faculté d’odontologie de Marseille; 2019.
6- Cawood JI, Howell RA. A classification of the edentulous jaws. Int J Oral Maxillofac
Surg. 1988;17(4):232-6.
8- Kanj C. Perceptions et expériences des patients porteurs de prothèses sur implants trans-
zygomatiques : une étude qualitative [Thèse d’exercice]. [Toulouse,France]: Université
Toulouse III; 2020.
9- Aparicio C. A proposed classification for zygomatic implant patient based on the zygoma
anatomy guided approach (ZAGA): a cross-sectional survey. Eur J Oral Implantol.
2011;4(3):269-75.
10- Verdino JB, Zarrine S, Mardenalom D. Pose d’implants transzygomatiques :"le step by
step" chirurgical. Implant. 2020;26:173-83.
13- Mardenalom D, Verdino JB. Les implants à ancrage Zygomatique: une revue systémique
de la littérature. Implant. 2020;26:95-101.