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Catalogue Sénégal - Novembre 2015
Catalogue Sénégal - Novembre 2015
Catalogue de structures
de chaussées neuves et
Guide de dimensionnement
des chaussées au Sénégal
Juin 2015
2 Juin 2015
Catalogue de structures de chaussées
neuves et Guide de dimensionnement
des chaussées au Sénégal
Fascicule A | Généralités
Fascicule G | Annexes
Sommaire
Sommaire
Fascicule A
Préambule 9
1. Généralités 13
Fascicule B
2. Détermination de la classe de trafic NE 19
4. Types de structure 37
Fascicule C
6. Tableaux de structures de chaussées neuves 43
Fascicule D
7. Fiches matériaux 61
Fascicule E
8. Méthode et hypothèses de dimensionnement des chaussées neuves revêtues 121
Fascicule F
9. Renforcements des chaussées revêtues 129
Fascicule G
14. Annexes 163
4 Juin 2015
Sommaire
6 Juin 2015
Sommaire
Fascicule A
Fascicule A | Généralités
Préambule 9
1. Généralités 13
Préambule
Préambule
Contexte
Au Sénégal, les transports sont placés au cœur des stratégies de développement, avec
l’élaboration de politiques sectorielles sous-tendues par des investissements massifs
dans les infrastructures et les services. Une stratégie intégrée, accompagnée de
réformes structurelles, vise notamment à accroître la qualité des services de transport
afin de soutenir dans les meilleures conditions l’accessibilité et la mobilité des biens et
des personnes et, au-delà, le développement socio-économique et la préservation de
l’environnement.
Le secteur des transports au Sénégal est dominé par une prééminence du domaine routier
où beaucoup d’investissements ont été faits ces dernières années. Les infrastructures
routières se sont développées grâce à la mise en œuvre de programmes sectoriels sur
les transports.
Le deuxième Programme Sectoriel des Transports (PST2), entré en vigueur en 2000, vise
principalement une efficacité des services et une amélioration des infrastructures. Ce
programme répond aux objectifs de la stratégie de réduction de la pauvreté et au souci
de protéger l’environnement. C’est dans ce cadre et dans le but d’améliorer l’efficacité
globale de la gestion des routes, qu’est apparue la nécessité :
hhD’une part, de définir les modalités du dimensionnement des chaussées dans le
contexte Sénégalais,
hhD’autre part, d’établir sur cette base un catalogue Sénégalais de structures types de
chaussées neuves.
La définition d’un référentiel commun est nécessaire pour les approches relatives au
dimensionnement des chaussées et minimise ainsi les écarts et les risques de surcoûts
que peuvent engendrer l’application ou l’utilisation de différentes méthodes et théories
dans le pays.
Le présent document synthétise les travaux menés dans le cadre du marché CC1/0351/
AGR passé entre Agéroute Sénégal et le groupement Egis – Ifsttar – Sénélabo. Il a été
rédigé par un groupe de travail constitué de :
hhPour Egis : Camille BOURDON (pilote du groupe de travail), Annamaria VARGA, Jean-
Pierre RAYBAUD et Yvan CASAN,
hhPour Ifsttar : Jean-Maurice BALAY et Yves BROSSEAUD,
hhPour Sénélabo : Jean-Christophe ANDRE, Serigne Sam SAMB, Alain Bertin AZAINON,
Joseph MENDY et Raoul AHOUANDJINOU.
Sa validation a été assurée par Agéroute Sénégal (Ousmane Faye (chef de projet),
Lamine CISSE et Ibrahima Ndiaye) en juin 2015.
Domaine d’application
Pour ces quatre familles de structures et pour les chaussées neuves exclusivement, le
document inclut un catalogue de structures types. Ce catalogue constitue une application
concrète des principes et des modalités de dimensionnement présentées dans ce
document. En proposant au concepteur un ensemble de structures pré-calculées, le
catalogue a pour objectif de lui éviter, d’une part, une connaissance approfondie de
l’ensemble des règles de dimensionnement, et d’autre part, la réalisation de calculs
numériques plus ou moins fastidieux, facilitant ainsi la comparaison entre les différentes
solutions possibles pour un projet donné.
10 Juin 2015
Préambule
Composition du document
Les tableaux de structures, regroupés au chapitre 6, sont définis à partir du trafic que
devra supporter la chaussée et de la portance de la plateforme support de chaussée.
Le trafic est exprimé en nombre cumulé d’essieux de référence (NE) évalué sur la durée
de calcul retenue (compte tenu des incertitudes sur le coefficient d’agressivité moyenne
(CAM), il ne sera pas fait référence au trafic poids lourd journalier). La portance du massif
support est définie par la classe de la plate-forme (PF1 à PF4) représentative du module
d’élasticité de ce massif après mise en service de la chaussée.
Les fiches des principaux matériaux utilisés en technique routière au Sénégal sont
présentées au chapitre 7. Elles présentent pour chaque matériau : l’utilisation, le domaine
d’emploi, les caractéristiques générales, la formulation, la fabrication, la mise en œuvre,
les caractéristiques de dimensionnement retenues pour le calcul des structures et enfin
les spécifications de contrôle.
hhLes annexes regroupent : un glossaire, les unités de mesure, les sigles et notations,
les références normatives, la bibliographie, un exemple d’utilisation du catalogue, un
exemple de calcul du CAM, le principe de calcul de la température équivalente, la
codification des granulats, les cartes du Sénégal (régions, villes, géotechnique).
Le lecteur trouvera ainsi la définition de la majorité des termes techniques utilisés dans
ce document en « annexe A Glossaire », ainsi que la liste des abréviations, en « annexe
C Sigles et notations ».
12 Juin 2015
Généralités 1
1. Généralités
Constitution d’une chaussée : terminologie
Couche de roulement
}
Corps de chaussée
Couche de base
Couches d’assise
Couche de fondation (éventuelle)
Plateforme de chaussée, notée PF
Couche de forme (éventuelle)
Arase de terrassement, notée AR
Partie supérieure des terrassements, notée PST
Apparaissent également :
hhles vases et les sables coquillers (St Louis, Saloum, Casamance),
hhles calcaires.
14 Juin 2015
Généralités 1
Climat type
Au sud, il s’agit d’un climat tropical avec alternance de saisons sèches et humides. Au
nord, le climat est semi-aride.
Vents dominants
A Dakar, la vitesse du vent est en moyenne annuelle de 4.5 m/s (1.25 km/h) : les plus
faibles vitesses sont enregistrées en septembre et les plus fortes en mars [100].
Température
A Dakar, la température annuelle moyenne de l’air était de 25°C entre 2002 et 2011. Elle
varie en moyenne mensuelle de 17°C à 32°C [100].
Sur Tamba ou Kaolack, cette température est plus proche de 30°C [100].
Les cycles saisonniers et journaliers de température qui influent sur les caractéristiques
mécaniques des matériaux bitumineux sont pris en compte à travers une température
équivalente. Le Tableau 2 et la Figure 3 ci-après fournissent les principaux résultats
(moyenne, minimum, maximum) obtenus sur les deux chaussées bitumineuses
instrumentées à Dakar du 10/7/12 au 29/11/13 et Kaolack du 9/9/12 au 15/12/13. La
valeur de 34°C retenue dans le présent document est identique pour l’ensemble du Sénégal,
pour toutes les couches d’enrobés, quelles que soient leur épaisseur et leur formulation [207].
16 Juin 2015
Généralités 1
Tableau 2 - Principaux résultats des mesures de température sur le site de Dakar et Kaolack [207]
Tmin Tmax
Zsonde (m) Date Heure Date Heure Moyenne (°C)
(°C) (°C)
0.01 15.8 07/01/2013 07:57 59.5 06/10/2013 14:43 34.1
0.03 17.8 07/01/2013 08:12 53.7 31/07/2012 15:48 33.6
0.05 19.5 07/01/2013 08:27 51.2 31/07/2012 16:03 33.8
Profil P1 0.09 20.0 22/11/2013 08:58 47.7 31/07/2012 16:18 33.8
A Dakar 0.14 23.1 07/01/2013 09:57 44.8 06/10/2013 18:28 34.4
0.2 24.1 27/01/2013 10:40 41.6 06/10/2013 19:58 33.8
0.27 25.2 27/01/2013 12:10 39.3 08/10/2012 21:49 33.6
0.36 26.8 27/01/2013 13:55 39.1 23/10/2013 00:28 34.4
0.01 17.6 07/01/2013 07:39 64.2 31/03/2013 15:01 36.4
0.03 18.9 07/01/2013 07:54 61.5 31/03/2013 15:31 36.2
0.05 19.2 13/12/2013 07:54 56.8 07/05/2013 15:46 35.6
Profil P2 0.08 23 13/12/2013 08:24 52.3 19/05/2013 16:46 35.8
A Kaolack 0.11 24.3 07/01/2013 09:09 49.9 19/05/2013 17:01 35.9
0.15 25.9 07/01/2013 10:09 46.5 19/05/2013 18:01 36.0
0.2 27.1 26/01/2013 10:07 43.6 07/05/2013 20:16 35.7
0.25 27.8 26/01/2013 10:52 42.7 19/05/2013 20:31 35.7
Météo T° Corps noir 10.7 07/01/2013 06:27 53.2 03/11/2012 14:19 28.9
A Dakar T°Air 12.4 07/01/2013 07:42 40.0 03/11/2012 13:04 26.1
Météo T° Corps noir 13.9 07/01/2013 07:24 62.8 07/05/2013 15:01 31.6
A Kaolack T°Air 15.1 07/01/2013 07:39 47.3 07/05/2013 15:01 28.5
Figure 3 - Températures mesurées à Dakar et Kaolack à différentes profondeurs d’une chaussée bitumineuse épaisse [207]
L’année climatique est divisée en deux saisons principales par le critère pluviométrique.
hhLa saison dite sèche n’est vraiment sèche que dans l’intérieur du pays, tandis que sur
le littoral, qui bénéficie d’une humidité relative élevée, la saison est plutôt qualifiée de
non pluvieuse.
hhLa saison des pluies ou « hivernage » débute au sud-est du Sénégal en avril avec
l’arrivée de la mousson qui envahit progressivement le pays. Les pluies augmentent
d’abord lentement jusqu’au mois d’août où elles culminent ; en septembre, la
diminution est marquée ; elle est ensuite très brutale en octobre.
A Dakar, la durée moyenne de la période des pluies est de trois mois, entre juillet et
septembre. Tout au plus, il pleut entre juin et octobre. La pluviométrie annuelle varie de
200 à 700 mm selon les années 2002 à 2011 ; elle est en moyenne aux alentours de
400 mm/an [100].
Végétation
18 Juin 2015
Catalogue de structures de chaussées
neuves et Guide de dimensionnement
des chaussées au Sénégal
Fascicule B
Fascicule B | Hypothèses de
dimensionnement
2. Détermination de la classe de trafic NE 19
2.1 Nombre de poids lourds cumulé 19
2.2 Nombre d’essieux 23
2.3 Classes de trafic NE pour le dimensionnement 26
4. Types de structure 37
5. Choix de la couche de surface 39
Détermination de la classe de trafic NE 2
2. Détermination de la classe de
trafic NE
Généralités
NE = NPL x CAM
Dans le cadre d’un projet de chaussée neuve, l’évaluation du trafic poids lourds et son
évolution future nécessite une étude spécifique réalisée par les services spécialisés dans
ce domaine, qui toutefois ne se limite pas aux seules prévisions issues des comptages
et pesages sur l’itinéraire du projet. Une étude de comptage et de pesage des poids
lourds est très fortement recommandée pour chaque projet. A défaut, les données de
comptages routiers, issues des campagnes nationales menées par l’Ageroute, sur plus
de deux cents stations au Sénégal, peuvent être utilisées [141].
L’impact des véhicules légers sur les dégradations structurelles des chaussées étant
négligeable, seul le trafic des poids lourds est pris en compte.
Le poids lourd (PL) est défini par la norme NF P 98-082 comme un véhicule dont le poids
total autorisé en charge (PTAC) est au moins égal à 35 kN.
Silhoutte PL
Outre les silhouettes P11 et P12, les silhouettes de PL les plus fréquentes au Sénégal
sont à la date d’édition du présent document les T11S2, T11S3, T12S3. [95]
Bus, autocars
Même s’il est courant au Sénégal que les bus transportent également de la marchandise,
le transport de voyageurs induit un coefficient d’agressivité négligeable par rapport aux
PL ne transportant que de la marchandise [24, 27].
Néanmoins, les bus et autocars dont le PTAC est > 35 kN doivent être pris en compte
dans le calcul du trafic.
Le trafic poids lourds est exprimé en nombre de poids lourds par sens, compté en Trafic
Moyen Journalier Annuel (TMJA) à la date de la mise en service, pour la voie de circulation la
plus chargée.
La valeur du TMJA est issue de l’étude de trafic et prend donc en compte le trafic induit
et le trafic dérivé (voir définition en annexe A). Cette valeur est utilisée pour le calcul de
NPL et donc de NE.
Sur la base du TMJA, huit classes de trafic de T5 à TEX sont établies. Les limites de ces
classes ainsi que leurs moyennes géométriques sont définies dans le Tableau 3. Ces
classes sont utiles pour la définition de certaines spécifications dans les fiches matériaux.
Classe PL T5 T4 T3 T2 T1 T0 TS TEX
TMJA (PL/jour/sens) < 25 <50 < 150 < 300 < 750 < 2000 < 5000 < 7000
Moyenne géométrique 5 35 85 215 475 1225 3165 5920
Taux de PL
Dans le cas où le trafic est exprimé en nombre total de véhicules et non en nombre de
poids lourds, il est alors nécessaire de connaître le taux de PL pour déterminer la valeur
de TMJA.
Cette valeur est extrêmement variable selon le projet. Elle est déterminée lors de l’étude
de trafic. Il n’existe pas de taux de PL de référence.
L’étude de 2002 [29] montre que les taux de PL sont aux alentours de 20% dans la
région de Dakar, 25% dans les régions de Kaolack, Thiès et Diourbel, 29% à 33% ailleurs.
De même, les taux moyens calculés par type de voie sont : 25% sur Route Nationale,
27% sur Route Principale et Route Régionale, 34% sur Route Départementale. Toutefois,
ces taux sont les moyennes de plusieurs postes de comptages présentant de grandes
disparités. Ces variations par poste se retrouvent illustrées également par l’étude de 2012
[141] qui révèle des taux de PL entre 0 (poste 214) à 68% (poste 780).
20 Juin 2015
Détermination de la classe de trafic NE 2
Coefficient de répartition directionnelle
A défaut de disposer des comptages dans les deux sens de circulation, ce qui conduit
alors à retenir la valeur la plus élevée, la moyenne arithmétique du trafic total dans les
deux sens est retenue.
Pour des projets urbains, les valeurs à prendre en compte sont celles d’une chaussée
péri-urbaine.
Il est également possible de considérer qu’une chaussée circulée par plus de 2000 PL/j/
sens correspond à la catégorie « péri-urbaine » et que la chaussée circulée par moins de
2000 PL/j/sens correspond à la catégorie « rase-campagne » [109].
La période de calcul est un choix de la maîtrise d’ouvrage car elle dépend de l’intensité
du trafic, de la localisation et de la vocation de la route, du niveau de service souhaité,
du budget disponible à la construction, enfin des possibilités de financement pour les
entretiens ultérieurs.
Cette valeur est généralement fixée par le maître d’ouvrage Sénégalais (Ageroute
notamment) à 20 ans.
Elle peut être réduite à 10 ou 15 ans dans certains cas de faibles trafics par exemple. Sauf
à vouloir construire une chaussée provisoire, la durée ne sera pas inférieure à 10 ans.
A titre indicatif, les durées de dimensionnement proposées, sont les suivantes, en fonction
de la classification du réseau routier national retenue par le décret 2012-1440 [83]:
hhAutoroute : 20 à 30 ans
hhRoute nationale : 20 à 25 ans
hhRoute régionale : 15 à 20 ans
hhRoute départementale : 10 à 15 ans
hhVoirie urbaine de grande circulation : 10 à 20 ans
hhPiste répertoriée : 10 ans
Taux d’accroissement
Le taux de croissance « t » prend en compte l’évolution du trafic poids lourds sur la durée
de la période de calcul. Il est déterminé lors de l’étude de trafic.
Cas particulier : Si le TMJA n’est connu que sous forme de classe de trafic journalier à la
mise en service, le TMJA correspondant à la moyenne géométrique de la classe de trafic
considérée est utilisé pour le calcul de NPL. Par exemple : entre 25 et 50 PL/j/sens, la
moyenne géométrique est égale à √(25x50) = 35.
22 Juin 2015
Détermination de la classe de trafic NE 2
Dans certains cas, le taux de croissance t n’est pas constant sur l’ensemble de la durée
de dimensionnement n. Le calcul du coefficient C est réalisé en considérant autant de
périodes sur lesquelles le taux de croissance est constant. Le TMJA au début de chaque
période est déduit de celui de la période précédente. Les différents nombres de PL
cumulés sont ensuite sommés pour en déduire le nombre de PL global NPL.
Seule la croissance des PL est prise en considération. Il faut en effet distinguer le taux
d’accroissement des VL (liée au parc de véhicule constaté par exemple), et celui des
PL (lié à l’évolution du PIB donné par le FMI par exemple) [82]. Par ailleurs, ce taux
d’accroissement du trafic normal doit être ajusté en fonction du trafic induit et du trafic
dérivé.
Dans le cas où l’étude de trafic est réalisée plusieurs années avant la mise en service de la
chaussée, il convient d’ajuster la valeur de TMJA utilisée dans le calcul pour tenir compte
de la croissance du trafic entre l’année de comptage et l’année de mise en service.
Trafic de chantier
Le trafic chantier n’est généralement pas pris en compte car il n’est pas significatif
comparativement au trafic de la chaussée en service. Des épaisseurs minimales de mise
en œuvre de certaines couches (dans le cas d’une structure semi-rigide et rigide) ont
toutefois été fixées pour tenir compte du trafic chantier.
Ce trafic chantier avant la mise en service peut néanmoins être significatif et retenu dans
le calcul, notamment quand la chaussée est dimensionnée pour un trafic très faible.
L’agressivité d’un poids lourd est égale à la somme des agressivités de l’ensemble de
ses essieux. L’agressivité d’un trafic donné est la somme arithmétique des agressivités
de l’ensemble des véhicules composant ce trafic. Le calcul est explicité en annexe G.
A la date d’édition du présent document, 16 postes de pesage sont répartis sur tout le
pays [129] (Figure 4). Sur ces postes, seuls les PL en charge sont contrôlés alors que la
détermination du CAM nécessite le pesage de l’ensemble des PL, vides et en charge. Il
n’est donc pas possible de fournir dans ce document les valeurs de CAM aux différents
postes de pesage du Sénégal.
Les surcharges des PL ont un impact considérable sur les valeurs de CAM. En janvier
2014, sur les 8 stations opérationnelles, les PL en surcharge (par rapport au poids total
autorisé en charge ou au poids total roulant autorisé) représentent 44 à 88 % des PL
en charge contrôlés [95] (le contrôle ne concerne que les PL chargés) et le poids total
enregistré maximal pour un seul PL de type T12S4 atteint 103 t (Station de Kidira).
24 Juin 2015
Détermination de la classe de trafic NE 2
NE = NPL x CAM
26 Juin 2015
Détermination de la classe de plateforme support de chaussée 3
3. Détermination de la classe
de plateforme support de
chaussée
3.1 Généralités
Objectifs
Une couche de réglage fin en matériau granulaire d’une dizaine de centimètre d’épaisseur
dans la plupart des cas, est parfois indispensable pour respecter les exigences de
nivellement de la plateforme.
Essais de portance
Essai CBR
Le CBR (California Bearing Ratio) permet d’estimer le module de rigidité d’un matériau ;
il est mesuré au Sénégal sur des échantillons de matériau selon la norme NF P94-078.
La valeur de CBR dépend notamment de la teneur en eau et de la densité de l’échantillon
testé. Les modalités de réalisation de l’essai varient selon les référentiels [104] [107] [109].
La valeur la plus fréquente au Sénégal est celle du CBR immergé 4 jours à 95 % densité
sèche OPM (optimum Proctor Modifié) et teneur en eau OPM. D’autres modalités d’essais sont
à retenir en fonction de la région climatique du projet :
hhCondition d’immersion :
{{ non immergé si région sèche (< 250 mm /an)
La valeur de CBR retenue est telle que 90% au moins du nombre total de mesures lui
soient supérieures ou égales. Cette valeur peut être déterminée en traçant l’histogramme
des % cumulés de valeurs CBR [101] [104] [110] [112]. Dans le cas particulier des sols en
déblais, la valeur à retenir est la valeur minimale obtenue sur l’ensemble des échantillons
testés [110].
On distingue six classes d’arase ARi, définies par la portance à long terme de la PST, dans
le Tableau 6 [112, 118]. Les valeurs de CBR figurant dans le Tableau 6 sont données à titre
indicatif et ne sont pas retenues comme critère de réception. Les critères de réception de
l’arase ARi sont identiques à ceux de la plateforme PFi, détaillés au Tableau 11.
En pratique, la majorité des sols rencontrés au Sénégal est sensible à l’eau : il s’agit le
plus souvent de sables ou de latérites (Figure 5), classés B1/B2/B5/B6 selon la norme NF
P11-300, avec des CBR compris entre 10 et 50 [144]. Cette sensibilité rend leur portance
immédiate variable selon leur teneur en eau. En fonction des conditions atmosphériques
lors de l’exécution des travaux, le niveau de portance immédiate de ces sols en place
peut donc varier d’une AR0 (état hydrique très humide) à AR1 (état hydrique humide ou
moyen), voire AR2 (avec dispositions constructives de drainage).
28 Juin 2015
Détermination de la classe de plateforme support de chaussée 3
La classe d’arase dépend des matériaux constitutifs de la PST. A titre indicatif, le Tableau 6
[112, 118] fournit des valeurs de CBR que ces matériaux de PST doivent atteindre pour
chacune des classes ARi. Pour retenir la classe d’arase ARi selon le Tableau 6 associée
à l’indice CBR du matériau prélevé à la surface de cette PST, l’épaisseur minimale de ce
matériau doit être de [109] :
hh25 cm (CBR<5),
hh35 cm (CBR 5 à 7),
hh45 cm (CBR 8 à 14),
hh55 cm (CBR 15 à 29),
hh65 cm (CBR > 30).
Par exemple, si le sol support a en surface un CBR de 20, il faut que son épaisseur
soit au moins de 55 cm pour retenir la classe AR2qs correspondant à un CBR de 15 à
25. Si cette épaisseur n’est pas respectée, alors il est nécessaire d’analyser le CBR et
l’épaisseur de la couche inférieure. La pratique sera de retenir la plus faible de ces deux
valeurs de CBR sous réserve que le critère d’épaisseur ci-dessus soit respecté.
Sols à éliminer
Certains sols ont des propriétés insuffisantes pour constituer une arase de portance
suffisante. Les sols à éliminer (purge, substitution sur une épaisseur pouvant aller jusqu’à
un mètre) sont :
hhles sols hétérogènes,
hhles sols gonflants (gonflement linéaire dans le moule CBR > 2% après 4 jours
d’immersion),
hhles sols organiques (teneur en matières organiques MO > 10% [112]),
hhles sols très compressibles tels que les vases et tourbes (coefficient de compressibilité
à l’œdomètre Cc/(1/+e0)>0.2 selon XP P94-090-1 [151])
hhles sols très argileux ou à faible portance (Indice de plasticité IP ≥ 40 et/ou limite de
liquidité wL ≥ 70 et/ou CBR < 5).
Pour réaliser le chantier, il est indispensable d’avoir une arase AR1 d’au moins 15-
20 MPa avant mise en œuvre d’une couche de matériaux granulaires (couche de forme
ou couche d’assise), et si possible 30-35 MPa avant mise en œuvre d’une couche de
forme ou d’une couche d’assise traitée. Les techniques d’amélioration, autres que la
substitution ou la purge sont :
hhl’ajout de matériaux granulaires correcteurs ou la mise en place d’un géotextile ;
hhle traitement à la chaux et/ou au ciment.
30 Juin 2015
Détermination de la classe de plateforme support de chaussée 3
3.3 Couche de forme
Objectif
Elle est indispensable sur les sols pour lesquels il est impossible d’atteindre une qualité de
compactage, et/ou un nivellement, et/ou une traficabilité, et/ou une portance suffisants.
CBR> 5, Dmax (dimension du plus gros élément) < 150mm, % fines < 35%, IP < 20, ds
> 95%dsOPM ou qualité de compactage q3.
L’état hydrique se caractérise par l’un des trois paramètres suivant [112] :
hhRapport w naturelle / w optimum proctor (adaptés aux états secs et très secs),
hhIndice de consistance = (wL-wnaturelle) / IP (adaptés aux sols fins comportant 80 %
au moins d’éléments < 400 mm),
hhIndice portant immédiat IPI à la teneur en eau de l’optimum proctor (adaptés aux états
humides et très humides).
Le rapport w naturelle /w Proctor d’un matériau de type B2, B5 ou B6 varie de 0.9 à 1.1
dans un état hydrique moyen, >1.25 à 1.3 dans un état très humide et < 0.5 à 0.7 dans
un état très sec.
L’indice de consistance des limons varie de 1 à 1.2 dans un état hydrique moyen, < 0.8
à 0.9 dans un état très humide et > 1.3 à 1.4 dans un état très sec.
L’IPI est < 4 à 5 dans un état hydrique très humide, < 8 à 12 dans un état hydrique
humide.
Correction granulométrique
Il peut s’agir de :
hhl’élimination de la fraction fine sensible à l’eau par criblage (10 mm par exemple),
hhl’élimination de la fraction grossière incompatible avec les exigences de nivellement ou
de malaxage (50 mm par exemple),
hhla fragmentation de la fraction grossière pour augmenter la quantité d’éléments fins,
hhl’ajout de matériaux d’apport concassés (calcaire, grès, silexite, basalte par exemple),
pour améliorer la portance du matériau in situ (correcteur granulométrique).
Epaisseur
Selon le GTR [112], le matériau traité est classé en fonction de ses valeurs moyennes de
résistance en traction directe Rt et de module E à 90 jours et de son mode de fabrication
(Tableau 9). Les zones sont définies à la Figure 6.
Le Tableau 10 fournit les valeurs permettant de tracer sous forme numérique le graphique
de la Figure 6.
32 Juin 2015
Détermination de la classe de plateforme support de chaussée 3
Tableau 9 - Détermination de la classe mécanique d’un matériau traité en fonction de ses caractéristiques et de son mode de
fabrication
Figure 6 - Zones de classement des sols traités au ciment en couche de forme [112]
Drainage
A long terme
Cinq classes de portance à long terme de la plateforme, notée PFi, sont définies au Tableau
11 en fonction du niveau du module de rigidité du massif support de chaussée incluant
la couche de forme éventuelle.
A court terme
Dans le cas d’une couche de forme traitée au liant hydraulique, la réception repose sur
la mesure des déflexions à 28 jours. Le comportement des matériaux vis-à-vis de la
déflexion est différent selon que les matériaux soient traités ou non, ce qui explique les
seuils de déflexion différents pour une même classe de plateforme. Les résultats à la
plaque et la dynaplaque ne sont alors pas représentatifs.
La classe est vérifiée quand 95% des points de mesures vérifient les critères du Tableau 11. Sur
des projets de faible importance et sous réserve de l’accord du maître d’ouvrage, le seuil
peut être porté à 90 % des points.
Les valeurs de CBR figurant dans le Tableau 11 sont données à titre indicatif et ne sont
pas retenues comme critère de réception.
34 Juin 2015
Détermination de la classe de plateforme support de chaussée 3
Tableau 11 - Classes de plate-forme [118, 119, 123]
200 120 90
Court terme Déflexion maxi (non traitée) (non traitée) (non traitée) 50
(réception chantier) 300 (non traitée)
(100e mm) 80 70 60 (chaux/ciment)
(chaux/ciment) (chaux/ciment) (chaux/ciment)
25 40
CBR min (%) 5 10 15
(peu significatif) (peu significatif)
Dans le cas où une couche de forme est mise en œuvre, la classe de plateforme n’est
pas seulement déterminée par la portance mesurée à la réception mais aussi par la
nature et l’épaisseur de la couche de forme, ainsi que par la classe d’arase sous-jacente. La
plateforme est également réceptionnée en nivellement avec une tolérance de ±3 cm en général,
voire ±2cm dans le cas où l’épaisseur d’assise bitumineuse est ≤ 12cm. Le compactage de la
plateforme sera au moins de qualité q3 (voir définition en annexe A) ou 95% des points >
95% ds OPM en cohérence avec les modalités de l’essai CBR.
Pour des raisons techniques et économiques, la classe PF1 est réservée au réseau
secondaire (RD, RR) et n’est pas retenue sur le réseau principal (autoroute, RN).
Différentes relations ont été établies entre le module (MPa) et le CBR (PST ou couche de
forme) comme l’illustre la Figure 7.
hhE = 10 CBR (valable pour CBR < 10 [105] à 15 [104])
hhE = 17,6 (CBR)0,64 [106],
hhE = 5 CBR [107].
Le CBR n’étant pas un paramètre intrinsèque, il n’existe pas de corrélation unique avec le
module E. En l’absence d’étude spécifique par matériau dans un contexte géotechnique
donné, on retiendra la relation E (MPa) = 5 CBR. Cette relation est en général assez
conservatrice.
Le Tableau 11 fournit les valeurs de CBR que ces matériaux (PST ou couche de forme)
doivent atteindre pour chacune des classes PFi.
160
140
120
100
E (Mpa)
80 5CBR
10CBR
17.6 CBR0.64
60
40
20
0
0 5 10 15 20 25 30 35
CBR (%)
36 Juin 2015
Types de structure 4
4. Types de structure
Généralités
Les quatre familles de structures présentées dans le catalogue sont détaillées ci-après
et définies selon la norme NF P98-086 [108]. Le choix entre les différentes familles de
structures repose sur une étude technico-économique et environnementale qui sort du
cadre du présent document.
Chaussée souple
Elle comporte une couverture bitumineuse mince (≤ 12cm), parfois réduite à un enduit
superficiel, reposant sur une ou plusieurs couches de matériaux granulaires : grave non
traitée (GNT), grave latéritique crue (GL), latérite améliorée au ciment (GLa), latérite litho-
stabilisée (GLli).
Elle se compose d’une couche de surface bitumineuse sur une assise en matériaux
traités au liant hydrocarboné : grave bitume classe 2 ou 3 (GB2 ou GB3). L’épaisseur
totale d’enrobés est supérieure à 12 cm.
Chaussée semi-rigide
Elle comprend une couche de surface bitumineuse sur une assise en matériaux traités au
liant hydraulique (MTLH) : Grave latérite traitée (GLc1 ou GLc2 en dépit du faible module
de rigidité), banco-coquillage ciment (BQc), grave ciment classe 3 (GC-T3), sable traité
classe 2 (SC-T2).
A la date d’édition du présent document, le ciment est le seul liant hydraulique employé
au Sénégal.
Pour les classes de trafic les plus élevées, l’épaisseur d’enrobé en couche de surface est
plus forte que celle des autres types de structures pour retarder la remontée des fissures
de retrait.
Ces matériaux ne sont pas utilisés au Sénégal, à la date d’édition du présent document ;
ils sont toutefois présentés dans le catalogue car ils pourraient être retenus sur des
projets futurs.
Chaussée béton
Elle comprend des dalles de béton de ciment (BC5) qui servent également de couche de
roulement reposant sur une couche de fondation en béton maigre (BC2). Pour les trafics
les plus élevés, les dalles sont alors goujonnées (BC5g).
Note : La structure béton la plus courante est celle employée pour les radiers : sable +
10 cm béton propreté + 20 cm dalle béton avec armature de 10 mm. Cette chaussée
peut être utilement retenue dans les zones à risque d’immersion en hivernage et dans les
zones à risque de ravinement. Elle n’est pas traitée dans ce guide.
38 Juin 2015
Choix de la couche de surface 5
5. Choix de la couche de surface
Généralités
Tous les tableaux de structure, sauf ceux des chaussées béton et pavés béton, font
apparaître une couche de surface (CS) qui comprend une couche de roulement et
éventuellement une couche de liaison.
L’épaisseur de la couche de surface figurant dans les tableaux de structure est une
épaisseur totale. Elle a été définie notamment selon le trafic et la nature de la couche de
base en vue d’assurer la protection de la chaussée.
Enrobés
Epaisseurs
Les épaisseurs de couches de surface en béton bitumineux retenues dans les tableaux
sont détaillées dans le Tableau 12.
Pour les chaussées semi-rigides avec les classes de trafic les plus élevées, les épaisseurs
d’enrobé en couche de surface sont plus fortes que celles des autres types de structures
pour retarder la remontée des fissures de retrait vers la surface.
Dans les autres cas, l’épaisseur de la couche de surface est déterminée en fonction
des limites technologiques de chaque technique, de la classe de trafic et du type de
chaussée (Tableau 13 – NF P98-150-1).
Type d’enrobé
La structure n°5 en EME2 est calculée avec une couche de surface en Béton Bitumineux
Semi-Grenu (BBSG) classe 3. Les autres structures sont calculées avec un BBSG classe
1 mais le recours à un BBSG classe 2 est recommandé pour les trafics de classe C5 et
plus.
Au Sénégal, le Béton Bitumineux à Module Elevé (BBME) n’est à la date d’édition du présent
document utilisé que sur autoroute (Dakar-Diamniadio). Etant donnée la température
équivalente élevée, le gain en module du BBME par rapport au BBSG est assez faible.
De ce fait, dans les zones fortement sollicitées (giratoires, passage à niveau, voie réservée
au transport en commun ou aux poids lourds, etc.), le recours à un BBSG classe 3
présentant une très bonne résistance à l’orniérage sera privilégié à un BBME. De plus, le
BBME nécessite généralement le recours à un liant dur (20/30) qui pourrait présenter un
vieillissement accéléré sous les rayons ultra-violets du soleil et donc un comportement et
une durabilité incertains.
Un revêtement en sand asphalt (ou sable enrobé) peut être envisagé en alternative au
BBM de roulement ; il sera mis en œuvre sur une couche de liaison.
Les bétons bitumineux minces (BBM) seront nécessairement de classe 3, pour assurer une
résistance à l’orniérage au moins équivalente à celle des BBSG classe 1.
Les bétons bitumineux très minces (BBTM) peuvent ne pas être adaptés dans les zones
à fort risque d’ensablement (problème de colmatage de l’enrobé présentant une forte
teneur en vide) et sont à exclure dans les zones fortement sollicitées en cisaillement
(virage à faible rayon de courbure, rampes, zones de freinage ou d’accélération…). Ils
sont sensibles aux fuites d’hydrocarbures. Du fait de leur discontinuité, les enrobés
BBTM nécessitent la production de granulats spécifiques (caractéristiques de fabrication
code II – voir annexe I).
Les enrobés drainants et les enrobés phoniques ne sont pas retenus dans le présent
catalogue.
Classe NE C1 à 4 C5 C6 C7 C8
Souple 6 cm 8 cm Sans objet
Bitumineuse 6 cm 8 cm
Semi-rigide 6 cm* 8 cm 10 cm 12 cm 14 cm
*Pour les latérites traitées, il est nécessaire d’utiliser une formulation de l’enrobé
conduisant au maximum d’imperméabilisation. L’épaisseur peut alors être augmentée
jusqu’à 8 cm voire 10 cm (en deux couches).
40 Juin 2015
Choix de la couche de surface 5
La couche de surface de 6 cm sera constituée de :
6 cm BBSG ou 2,5 cm BBTM
ou BBME
4 cm BBM*
Epaisseur minimale
Produit Granularité Epaisseur moyenne (cm)
en tout point (cm)
BBSG, BBME 0/10 5à7 4
0/14 6à9 5
BBM 0/10 3à4 2.5
BBTM 0/10 2à3 1.5
0/6.3
Pour les chaussées souples et semi-rigides pour lesquelles NE < 100 000, la couche de
roulement peut être réduite à un enduit superficiel d’usure (ESU), également employé en
entretien des chaussées bitumineuses.
42 Juin 2015
Catalogue de structures de chaussées
neuves et Guide de dimensionnement
des chaussées au Sénégal
Fascicule C | Tableaux de
Fascicule C
structure
6. Tableaux de structures de chaussées neuves 43
Tableaux de structures de chaussées neuves 6
6. Tableaux de structures de
chaussées neuves
17 tableaux de structures
Structures semi-rigides :
BBSG / GC-T3
BBSG / SC-T2
BBSG / GLc2
BBSG / GLc2 / GL2
BBSG / GLc1
BBSG / BQc
Structures souples :
Pavés / GNT1
BBSG / GNT1
BBSG / GL1
BBSG / GL2 / GL1
Structures rigides :
BC5 / BC2
BC5g / BC2
Dans l’ensemble du catalogue, les sigles des matériaux normalisés utilisés correspondent
à la dénomination française. Leurs caractéristiques et limites d’emploi sont définies dans
le chapitre 7. Les épaisseurs y sont exprimées en centimètres.
Dans les tableaux 1 à 5, l’hypothèse d’une GB 0/14 et d’un EME 0/14 a été retenue pour
fixer l’épaisseur des couches élémentaires (compte tenu des seuils technologiques).
Classe de trafic NE
Pour les structures souples (n° 12 à 15), le critère dimensionnant est la déformation au
sommet du sol support : le NE est calculé avec le CAM sol.
Pour les structures rigides (n° 16 et 17) et semi-rigides (n°6 à 11), le critère dimensionnant
est la contrainte à la base du MTLH ou du béton et non la déformation au sommet du sol
support : le NE est calculé avec le CAM du MTLH ou du béton. Cela est également le cas
pour la structure BB / GLc / GL (n°9).
Pour les structures bitumineuses (n° 1 à 5), le critère est soit la déformation à la base de
l’enrobé, soit la déformation verticale au sommet du sol support mais les deux valeurs de
CAM seront identiques car calculées avec la même valeur de coefficient a (voir calcul du
CAM en annexe G.
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C2 13 cm 10 cm 8 cm 14 cm 11 cm
NE<0.3 106 13 cm 10 cm 9 cm
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C3 10 cm 12 cm 11 cm 9 cm 15 cm
NE<1 106 10 cm 13 cm 11 cm 9 cm
10 cm
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C4 9 cm 13 cm 11 cm 9 cm
NE<3 106 10 cm 13 cm 12 cm 10 cm
10 cm
8 cm 8 cm
C5 10 cm 13 cm
NE<10 106 10 cm 13 cm
10 cm
8 cm 8 cm
C6 11 cm 10 cm
NE<30 106 12 cm 10 cm
12 cm 11 cm
8 cm 8 cm
C7 12 cm 11 cm
NE<50 106 13 cm 11 cm
13 cm 12 cm
8 cm 8 cm
C8 14 cm 12 cm
NE<100 106 14 cm 13 cm
14 cm 13 cm
Légende
BBSG
GB2
GB2
GB2
44 Juin 2015
Tableaux de structures de chaussées neuves 6
2. BBSG / GB3
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C1 7 cm 12 cm 9 cm 8 cm
NE<0.1 106 8 cm
(1)
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C2 9 cm 8 cm 14 cm 10 cm
NE<0.3 106 10 cm 8 cm
(1)
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C3 12 cm 10 cm 8 cm 14 cm
NE<1 106 12 cm 10 cm 9 cm
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
9 cm 12 cm 11 cm 8 cm
C4 10 cm 13 cm 11 cm 9 cm
NE<3 106
10 cm
(1)
8 cm 8 cm 8 cm
C5 10 cm 13 cm 11 cm
NE<10 106 10 cm 14 cm 12 cm
11 cm
8 cm 8 cm
C6 10 cm 9 cm
NE<30 106 11 cm 10 cm
11 cm 10 cm
8 cm 8 cm
C7 11 cm 10 cm
NE<50 106 12 cm 10 cm
12 cm 11 cm
8 cm 8 cm
C8 13 cm 11 cm
NE<100 106 13 cm 12 cm
13 cm 12 cm
Légende
BBSG
GB3
GB3
GB3
C1
NE<0.1 106
6 cm 6 cm 6 cm
7 cm 11 cm 8 cm
C2 8 cm 25 cm 15 cm
NE<0.3 106
25 cm
6 cm 6 cm 6 cm
10 cm 7 cm 13 cm
C3 10 cm 8 cm 15 cm
NE<1 106
25 cm 25 cm
6 cm 6 cm 6 cm
12 cm 10 cm 9 cm
C4 12 cm 10 cm 9 cm
NE<3 106
25 cm 25 cm 15 cm
8 cm 8 cm 8 cm
10 cm 14 cm 12 cm
C5 11 cm 14 cm 13 cm
NE<10 106
11 cm 25 cm 15 cm
25 cm
Dans le cas PF2, possibilité de retenir les mêmes structures avec + 10 cm de GNT et -
4 cm GB2.
Légende
BBSG
GB2
GB2
GB2
GNT
46 Juin 2015
Tableaux de structures de chaussées neuves 6
4. BBSG / GB3 / GNT1
6 cm
C1 9 cm
NE<0.1 106 25 cm
6 cm 6 cm 6 cm
C2 14 cm 9 cm 8 cm
NE<0.3 106 25 cm 25 cm 15 cm
(1)
6 cm 6 cm 6 cm
C3 9 cm 14 cm 13 cm
NE<1 106 10 cm 25 cm 15 cm
25 cm (1)
6 cm 6 cm 6 cm
12 cm 9 cm 8 cm
C4 12 cm 9 cm 9 cm
NE<3 106
25 cm 25 cm 15 cm
(1)
8 cm 8 cm 8 cm
9 cm 12 cm 12 cm
C5 10 cm 13 cm 13 cm
NE<10 106
10 cm 15 cm 15 cm
25 cm
8 cm 8 cm
10 cm 14 cm
C6 10 cm 14 cm
NE<30 106
11 cm 15 cm
25 cm
8 cm
10 cm
C7 10 cm
NE<50 106
11 cm
15 cm
Légende
hh(1) La GB3 peut être ici remplacée par une GB2.
hhDans les cas PF2 C2 à C5, possibilité de retenir les mêmes
BBSG
structures avec + 10 cm GNT et - 4 cm GB3. GB3
hhDans les cas PF3 C3 à C7, possibilité de retenir les mêmes GB3
structures avec + 10 cm GNT et - 2 cm GB3. GB3
GNT
6 cm
C1 7 cm
NE<0.1 106
6 cm 6 cm 6 cm
C2 11 cm 9 cm 7 cm
NE<0.3 106
6 cm 6 cm 6 cm
C3 7 cm 12 cm 9 cm
NE<1 106 7 cm
6 cm 6 cm 6 cm
C4 9 cm 7 cm 12 cm
NE<3 106 9 cm 8 cm
8 cm 8 cm 8 cm
C5 10 cm 9 cm 8 cm
NE<10 106 11 cm 9 cm 8 cm
8 cm 8 cm 8 cm
C6 12 cm 11 cm 10 cm
NE<30 106 13 cm 11 cm 10 cm
8 cm 8 cm 8 cm
C7 9 cm 12 cm 11 cm
NE<50 106 9 cm 12 cm 11 cm
9 cm
8 cm 8 cm 8 cm
C8 10 cm 9 cm 12 cm
NE<100 106 10 cm 9 cm 12 cm
10 cm 9 cm
Légende
BBSG
EME2
EME2
EME2
48 Juin 2015
Tableaux de structures de chaussées neuves 6
6. BBSG / GC3
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C2 29 cm 27 cm 25 cm 22 cm
NE<0.3 106
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C3 20 cm 29 cm 26 cm 25 cm
NE<1 106 20 cm
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C4 20 cm 30 cm 27 cm 25 cm
NE<3 106 20 cm
8 cm 8 cm 8 cm 8 cm
C5 23 cm 21 cm 19 cm 18 cm
NE<10 106 20 cm 20 cm 18 cm 15 cm
10 cm 10 cm 10 cm 10 cm
C6 23 cm 21 cm 19 cm 18 cm
NE<30 106 20 cm 20 cm 18 cm 15 cm
12 cm 12 cm 12 cm
C7 21 cm 19 cm 18 cm
NE<50 106 20 cm 18 cm 15 cm
14 cm 14 cm 14 cm
C8 21 cm 19 cm 18 cm
NE<100 106 20 cm 18 cm 15 cm
Légende
BBSG
GC3
GC3
6 cm 6 cm 6 cm
C1 28 cm 25 cm 23 cm
NE<0.1 106
6 cm 6 cm 6 cm
C2 30 cm 27 cm 24 cm
NE<0.3 106
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C3 20 cm 20 cm 29 cm 26 cm
NE<1 106 20 cm 20 cm
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C4 22 cm 20 cm 18 cm 28 cm
NE<3 106 20 cm 20 cm 18 cm
Légende
BBSG
SC2
SC2
50 Juin 2015
Tableaux de structures de chaussées neuves 6
8. BBSG / GLc2
6 cm 6 cm 6 cm
C1 27 cm 22 cm 18 cm
NE<0.1 106
6 cm 6 cm 6 cm
C2 29 cm 24 cm 20 cm
NE<0.3 106
6 cm 6 cm 6 cm
C3 20 cm 27 cm 25 cm
NE<1 106 20 cm
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C4 22 cm 20 cm 29 cm 25 cm
NE<3 106 20 cm 20 cm
8 cm 8 cm 8 cm 8 cm
C5 27 cm 24 cm 20 cm 17 cm
NE<10 106 24 cm 21 cm 18 cm 15 cm
10 cm 10 cm 10 cm
C6 23 cm 20 cm 17 cm
NE<30 106 22 cm 19 cm 17 cm
12 cm 12 cm 12 cm
C7 23 cm 20 cm 17 cm
NE<50 106 22 cm 19 cm 17 cm
14 cm 14 cm 14 cm
C8 23 cm 21 cm 18 cm
NE<100 106 22 cm 19 cm 17 cm
Légende
BBSG
GLc2
GLc2
PF2 PF2qs
50 à 80 MPa 80 à 120 MPa
6 cm 6 cm
C1 26 cm 22 cm
NE<0.1 106 25 cm 25 cm
6 cm 6 cm
C2 29 cm 25 cm
NE<0.3 106 25 cm 25 cm
6 cm 6 cm
C3 30 cm 25 cm
NE<1 106 30 cm 30 cm
6 cm
C4 28 cm
NE<3 106 30 cm
Légende
BBSG
GLc2
GL2
52 Juin 2015
Tableaux de structures de chaussées neuves 6
10. BBSG / GLc1
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C1 25 cm 23 cm 20 cm 16 cm
NE<0.1 106 23 cm 21 cm 18 cm 15 cm
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C2 27 cm 24 cm 22 cm 18 cm
NE<0.3 106 25 cm 22 cm 20 cm 17 cm
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C3 29 cm 26 cm 24 cm 19 cm
NE<1 106 27 cm 24 cm 22 cm 19 cm
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C4 30 cm 28 cm 25 cm 22 cm
NE<3 106 30 cm 26 cm 24 cm 20 cm
8 cm
C5 28 cm
NE<10 106 27 cm
10 cm
C6 29 cm
NE<30 106 28 cm
Légende
BBSG
GLc1
GLc1
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C1 24 cm 23 cm 21 cm 19 cm
NE<0.1 106 23 cm 21 cm 20 cm 18 cm
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C2 26 cm 24 cm 23 cm 21 cm
NE<0.3 106 25 cm 23 cm 21 cm 19 cm
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C3 27 cm 26 cm 25 cm 22 cm
NE<1 106 27 cm 24 cm 23 cm 21 cm
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C4 29 cm 28 cm 26 cm 24 cm
NE<3 106 28 cm 26 cm 24 cm 22 cm
8 cm
C5 29 cm
NE<10 106 27 cm
Légende
BBSG
BQc
BQc
54 Juin 2015
Tableaux de structures de chaussées neuves 6
12. Pavés autobloquants + 3 cm sable de pose / GNT1
8 cm
C1 3 cm
NE<0.1 106 15 cm
8 cm 8 cm
C2 3 cm 3 cm
NE<0.3 106 15 cm 20 cm
20 cm
10 cm 10 cm 10 cm
C3 3 cm 3 cm 3 cm
NE<1 106 20 cm 30 cm 20 cm
20 cm
10 cm 10 cm 10 cm
C4 3 cm 3 cm 3 cm
NE<3 106 25 cm 20 cm 30 cm
25 cm 20 cm
Légende
Pavé
Sable
GNT
GNT
6 cm 6 cm 6 cm
C1 30 cm 20 cm 15 cm
NE<0.1 106
6 cm 6 cm 6 cm
C2 25 cm 15 cm 25 cm
NE<0.3 106 25 cm 20 cm
6 cm 6 cm 6 cm
C3 25 cm 20 cm 15 cm
NE<1 106 30 cm 25 cm 20 cm
6 cm 6 cm 6 cm
C4 20 cm 25 cm 20 cm
NE<3 106 20 cm 30 cm 25 cm
25 cm
Légende
BBSG
GNT
GNT
GNT
56 Juin 2015
Tableaux de structures de chaussées neuves 6
14. BBSG / GL1
6 cm 6 cm 6 cm 6 cm
C1 15 cm 15 cm 15 cm 15 cm
NE<0.1 106 25 cm 25 cm 15 cm 10 cm
25 cm
6 cm 6 cm 6 cm
C2 20 cm 20 cm 20 cm
NE<0.3 106 20 cm 25 cm 15 cm
20 cm
Légende
BBSG
GL1
GL1
GL1
6 cm 6 cm 6 cm
C1 15 cm 15 cm 15 cm
NE<0.1 106 20 cm 20 cm 10 cm
25 cm
6 cm 6 cm 6 cm
C2 20 cm 20 cm 20 cm
NE<0.3 106 15 cm 20 cm 10 cm
20 cm
6 cm 6 cm 6 cm
C3 20 cm 20 cm 20 cm
NE<1 106 20 cm 30 cm 20 cm
25 cm
6 cm 6 cm 6 cm
C4 20 cm 20 cm 20 cm
NE<3 106 25 cm 20 cm 30 cm
30 cm 20 cm
Légende
BBSG
GL2
GL1
GL1
58 Juin 2015
Tableaux de structures de chaussées neuves 6
16. BC5 / BC2
13 cm
C1 13 cm
NE<0.1 106
15 cm 14 cm
C2 15 cm 13 cm
NE<0.3 106
16 cm 15 cm
C3 15 cm 14 cm
NE<1 106
18 cm 18 cm 17 cm 15 cm
C4 18 cm 18 cm 15 cm 15 cm
NE<3 106
Légende
BC5
BC2
19 cm 18 cm 17 cm 16 cm
C5 19 cm 18 cm 17 cm 16 cm
NE<10 106
20 cm 18 cm 17 cm
C6 18 cm 18 cm 16 cm
NE<30 106
20 cm 19 cm 17 cm
C7 18 cm 18 cm 17 cm
NE<50 106
21 cm 19 cm 18 cm
C8 18 cm 19 cm 17 cm
NE<100 106
Légende
BC5g
BC2
60 Juin 2015
Catalogue de structures de chaussées
neuves et Guide de dimensionnement
des chaussées au Sénégal
Fascicule D
7.2 Latérite traitée ou non, criblée, litho-stabilisée ou non
(GL, GLli, GLa, GLc) 66
7.3 Grave non traitée (GNT) 77
7.4 Grave traitée au ciment (GC-T3) et sable traité au ciment (SC-T2) 81
7.5 Banco-coquillage traité au ciment (BQc) 86
7.6 Béton de ciment (BC5, BC5g, BC2) 89
7.7 Grave bitume y compris avec incorporation d’agrégats d’enrobés
(GB2, GB3) 92
7.8 Enrobé à module élevé y compris avec incorporation d’agrégats
d’enrobés (EME2) 100
7.9 Béton bitumineux semi grenu y compris avec incorporation
d’agrégats d’enrobés (BBSG) 103
7.10 Sable enrobé – Sand asphalt 107
7.11 Enduits superficiels (ESU) 111
7.12 Pavés béton pour couche de roulement 113
7.13 Couche d’accrochage et d’imprégnation 117
Fiches matériaux 7
7. Fiches matériaux
13 fiches matériaux
Les caractéristiques des matériaux utilisés dans les structures types ou référencés dans
le présent catalogue sont regroupées ci-après sous forme de 13 fiches :
1. Constituants : granulats et liants
2. Grave latérite crue (GL), litho-stabilisée (GLli), améliorée (GLa) ou traitée au ciment (GLc)
3. Grave non traitée (GNT)
4. Grave ciment et sable ciment (GC-T3, SC-T2)
5. Banco-coquillage traité au ciment (BQc)
6. Béton de ciment (BC5, BC5g, BC2)
7. Grave bitume (GB2, GB3)
8. Enrobés à module élevé (EME2)
9. Béton bitumineux (BBSG)
10. Enduit superficiel (ESU)
11. Sable enrobé
12. Pavé béton
13. Couches d’accrochage et d’imprégnation
Avertissement
Afin de rendre les fiches matériaux pratiques à employer, les principales spécifications
normatives sont rappelées, mais celles-ci ne sont pas exhaustives ; le lecteur se reportera
aux textes des normes et guides correspondants pour plus de détails.
Basaltes
62 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Dans la région de Kedougou, il existe aussi des gisements de basalte, de dolérite et
de granite exploités par les entreprises au gré des besoins des chantiers locaux. Les
propriétés intrinsèques sont intéressantes pour le basalte de Mako (LA = 15 et MDE = 18 :
classe B sans tenir compte du PSV) et la dolérite de Banda fassi (LA = 15 et MDE = 14 :
classe B). En revanche, le granite de Saraya semble trop tendre (LA = 57 et MDE = 77 :
classe F) pour un emploi en chaussée [201].
Calcaire
Les calcaires de Bargny sont compacts, durs à grain fin et renferment des cherts
brunâtres. Ils se débitent en dalles et ont été utilisés comme pierre ornementale, granulats,
fabrication de chaux et de ciment, structure « hérisson » des chaussées.
Les calcaires de Bandia se présentent sous forme de blocs fortement karstifiés. Ces
calcaires ont eux aussi été exploités pour les usages de ciment, chaux et granulats. La
formation a deux horizons distincts :
hhau sommet, des calcaires francs coquilliers avec toute une gamme de faciès allant
jusqu’au calcaire crayeux à grain fin et peu fossilifère et une haute teneur en CaCO3 ;
hhà la base, des calcaires gréseux avec des niveaux détritiques et siliceux, où la teneur
en CaCO3 est plus basse mais où la teneur en SiO2 peut atteindre 35% [96].
L’ajout de sable calcaire dans les enrobés pour améliorer la tenue à l’eau est envisageable,
dans une proportion limitée du fait de la dureté faible du calcaire (classe D à F) et donc de
l’augmentation de la teneur en fines lors de la fabrication et la mise en œuvre de l’enrobé,
préjudiciable à la stabilité sur le court ou moyen terme [208].
Grès
La dureté est intéressante pour un emploi en assise de chaussée mais reste insuffisante
pour un emploi en enrobés de roulement (LA = 24 à 32 et MDE = 20 à 26 : classe D –
MVRg = 2.33 Mg/m3 sur les grès de Popenguine et Toglou) [139, 201].
Autres
L’exploitation des granulats marins est interdite au Sénégal pour éviter l’érosion du littoral.
Les banco-coquillages restent des gisements très localisés, essentiellement au Nord (St
Louis : Rao et Ndiawdoun) et au Sud (Ziguinchor). Leur emploi est envisagé dans le
présent catalogue en assise de chaussée, après traitement au liant hydraulique.
Les autres matériaux exploités pour les travaux routiers sont les latérites, les sables de
dune et les matériaux alluvionnaires (par exemple ceux de Faleme type A2 B6 selon le
GTR [112] [201]). La latérite de Sindia constitue le gisement incontournable de la région
de Dakar à l’heure actuelle, grâce à ses bonnes caractéristiques géotechniques et son
homogénéité.
Le ciment CEM II/B-LL (ou M) 32.5 R (NF EN 197-1) est le seul liant utilisé en technique
routière (pour le traitement de la latérite essentiellement). Le Sénégal ne produit pas et
n’utilise pas de liant hydraulique routier.
Les ciments de classe R sont toutefois déconseillés du fait des délais de maniabilité
courts et des risques de fissuration (retrait lors de la prise hydraulique et dessiccation de
surface du fait d’une réaction exothermique plus importante).
A la date d’édition du présent document, la chaux est importée et n’est plus fabriquée
au Sénégal. Elle l’était antérieurement à partir des amas coquilliers de Casamance et du
calcaire de Bandia Pout [145].
64 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Fournisseurs de liants bitumineux
Les produits disponibles sont les bitumes purs (grade 35/50 ou 40/50 et 50/70 ou 60/70
le plus souvent - selon le référentiel EN ou ASTM), les bitumes modifiés, les émulsions de
bitume et les cutback 0/1 et 400/600 (selon le référentiel EN ou ASTM).
Les autres grades de bitumes peuvent également être importés à partir d’un certain
volume (500t par exemple). Le recours au bitume de grade plus dur (grade 10/20 ou
20/30) permet d’augmenter le module des enrobés en usage dans la formulation des
BBME et EME. Il conviendra toutefois de rester vigilant sur l’emploi de grades durs
obtenus par soufflage ou semi-soufflage, trop oxydés, en couche de roulement, car
l’oxydation et le vieillissement en place par les rayons ultra-violets engendrent un risque
de fissuration thermique par le haut liée à une rigidité trop grande du liant.
Six types différents de matériaux de chaussée à base de latérite ont été distingués dans
les tableaux de structures :
hhLatérite non traitée : GL1 et GL2
hhLatérite litho-stabilisée : GLli
hhLatérite améliorée au ciment : GLa
hhLatérite traitée au ciment (dites également « stabilisées ») : GLc1 et GLc2
Les latérites employées en remblai et couche de forme ne sont pas concernées par cette
fiche.
Emploi en assise des GL2, GLli et GLa limité par précaution au trafic T1.
De nombreux chantiers de latérite non traitée (GL) et de latérite améliorée (GLa) ont
été réalisés au Sénégal. La latérite litho-stabilisée (GLli) et la latérite traitée avec un liant
hydraulique (GLc) n’ont pas été encore employées sur chantier, mais ont déjà fait l’objet
d’études en laboratoire.
Les latérites non traitées sont généralement employées dans l’état. Cependant un criblage
préalable est parfois nécessaire pour certains gisements. Les gros blocs sont retirés à la
main.
66 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Les latérites litho-stabilisées sont mélangées avec des granulats d’apport (correcteur
granulaire). Le mélange est réalisé en centrale ou in situ (épandage de la latérite puis du
correcteur et enfin malaxage en place).
Latérite naturelle
Les caractéristiques des latérites sont extrêmement variables selon les gisements.
Résultats constatés
Essais (norme) Spécifications
sur 6 Latérites [201]
FR (NF P 94-066) - 7 à 43
DG (NF P 94-067) - 1à2
LA (NF EN 1097-2) - 49 à 56
MDE (NF EN 1097-1) - 40 à 82
MVR (NF P 94-054) - 2.7 à 2.8
MB (NF EN 933-9) - 7 à 13
VBS (NF P 94-068) < 2.5 (si >12% de fines) 0.3 à 2.5
< 1 (si < 12% de fines) [115]
IP (NF P 94-051) < 15 (base) 9 à 29
< 20 (fondation) [102]
Wl (NF P 94-051) < 35 (base) 23 à 49
< 40 (fond) [152]
Wp (NF P 94-051) 13 à 22
MO (NF P 94-055) < 10 4à7
CO (Méthode d’essai interne) 2à4
wOPM (NF P 94-093) 6 à 12
dsOPM (NF P 94-093) > 1.8 (fondation) 1.9 à 2.3
> 2 (base)
CBR immédiat à 95%dsOPM > 50 60 à 90
(NF P 94-078)
CBR immergé 4j à 95%dsOPM > 30 (GL1) 25 à 85
(NF P 94-078) > 60 (GL2 et GLli)
Teneur en eau naturelle Wopm ± 1 -
(NF P 94-050)
Classe GTR (NF P 11-300) B4 B5 B6 B4 B5 B6
Pour les trafics les plus faibles (< 1.5 MPL) on tolérera en couche de fondation, un
pourcentage de fines jusqu’à 35% après compactage et un indice de plasticité jusqu’à
30 [102].
La latérite non traitée (après écrêtage éventuel à 50 mm) est classée selon le GTR [112] :
B5 ou B6 le plus souvent, parfois B4 si la teneur en fines est inférieure à 12%. Elle est classée
Fd selon la norme granulats NF P18-545, article 7.
La latérite est souvent classée parmi les matériaux fragmentables (FR >7) ; rares sont les
gisements avec FR <7. La latérite est peu dégradable (DG < 5). Les essais Los Angeles
et Micro Deval donnent la plupart du temps des résultats LA > 45 et MDE > 45. Ces
matériaux présentent donc des risques d’évolution sous l’effet du trafic. La granulométrie
après compactage ne doit pas subir une augmentation de plus de 8% : ceci est caractérisé
en laboratoire par l’augmentation du pourcentage de fines après compactage à l’essai
Proctor.
Latérite litho-stabilisée
Dans ce cas de figure, il peut être intéressant d’employer une latérite litho-stabilisée
(mélange de latérite avec un correcteur : calcaire, silexite, sable, grès, granite, etc.).
L’ajout de correcteur a pour objectif d’améliorer les caractéristiques de la latérite locale
de qualité même médiocre (IP et VBS, CBR, granulométrie).
68 Juin 2015
Fiches matériaux 7
A la date d’édition du présent document, aucun chantier n’a encore été réalisé au Sénégal.
Cependant les essais menés en laboratoire présentent des résultats intéressants à raison
de 20 à 30 % d’ajout de calcaire de Bandia ou de 10 à 30 % de sable de dune Keur
Massar (sable D1) [142]. Un chantier expérimental devra être réalisé et suivi annuellement
avant la généralisation de cette technique.
Latérite améliorée
La latérite susceptible d’être traitée (GLa et GLc) doit vérifier un Dmax < 50 mm, une
teneur en fines < 35% et un IP < 25. Le pré-traitement à la chaux pourrait être intéressant
lorsque la latérite crue est très argileuse (IP >10 ou VBS > 1.5, passant à 0,400 mm
supérieur à 15%) [102] pour préparer le matériau à être traité au ciment par la recherche
d’un degré optimal de floculation des colloïdes argileux.
Latérite traitée
Des éprouvettes d’élancement 2 (10x20 pour Rc, Rit et E) ou d’élancement 1 (pour Rit et
E) sont confectionnées à 97%dsOPM et wOPM, par compactage statique double effet
(NF EN 13286-53). Les éprouvettes doivent être conservées dans leurs moules verticalement, en
évitant la perte d’humidité, à une température à ± 2 °C de la température spécifiée.
Chaque résultat est déterminé sur un lot de 3 éprouvettes minimum par âge et par
dosage en ciment. La norme NF EN 14227-10 écarte les valeurs à plus de 20 % de la
moyenne. En raison de la forte dispersion des résultats constatés, il est recommandé
de fabriquer des lots de 6 éprouvettes et il sera possible d’écarter les valeurs à plus
de 50 % de la moyenne pour conserver 3 éprouvettes par lot. Cette dispersion liée à la
nature même de la latérite peut en effet être accentuée par les conditions de confection
des éprouvettes (malaxage manuel) et de conservation (température non maîtrisée en
l’absence d’enceinte ou de local thermo-régulé).
NB : Le compactage par vibro-compression (NF EN 13286-52) est envisageable mais
ne permet pas toujours d’atteindre le taux de compactage requis en raison du caractère
argileux des latérites [205].
NB : La confection d’éprouvette Proctor (dites ‘CBR’) (NF EN 13286-50) permet la
confection d’éprouvettes d’élancement proche de 1. Toutefois, les résultats Rc et
Rt obtenus sont globalement supérieurs à ceux obtenus sur les éprouvettes 10x20
(probablement en lien avec l’effet positif de la modalité de compactage dynamique ?
[203, 204, 205]). Les spécifications retenues historiquement sur ces éprouvettes étaient :
Rc 7j = 1.8 à 3 MPa, Rit 7j > 0.3 MPa et Rc 3j air+4j eau > 0.5 MPa [102] sur éprouvette
Proctor (0/20) ou CBR (0/D si D > 20mm). Ces spécifications sont remplacées par les
spécifications de performances à long terme ci-après. Les éprouvettes Proctor ne seront
réalisées en phase étude au laboratoire que pour déterminer les valeurs de référence à
atteindre pour le contrôle en phase chantier.
NB : Le critère de sensibilité à l’eau, à savoir Rc (28j + 32j i) / Rc 60 j > 0. 7 (si VBS >
0.5), 0.8 (si VBS ≤ 0.5) [115], n’est pas systématiquement atteint. Les latérites traitées
conservent une certaine sensibilité à l’eau au jeune âge même pour des dosages en
ciment importants. Cet essai n’est pas retenu [205].
Liants
Eau
70 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Mise en œuvre
Latérite naturelle
La plupart des gisements nécessiteront une préparation pour leur donner une homogénéité
minimale. Ce travail peut s’effectuer sur le site d’extraction par diverses opérations de
stockage, criblage ou mélange.
Dans les deux cas, le délai de maniabilité - avec le ciment pouvant être réduit à 2h selon
la température extérieure - reste un point sensible.
Avec :
hhQ = quantité de liant à épandre (Kg/m²)
hhe = épaisseur de la couche de sol à traiter (m)
hhds = masse volumique apparente sèche du sol en place (Kg/m3)
hhd = dosage en liant en % de masse de produit de traitement rapporté à la somme des
masses de produits secs en présence.
Protection superficielle
Pour éviter la dessiccation pendant la mise en œuvre, il est réalisé un arrosage modéré
mais fréquent et régulier à rampe fine. Si, au moment de l’exécution de l’enduit, la surface
n’est pas humide, elle doit être humidifiée.
La couche de base est mise en œuvre soit immédiatement après la couche de fondation
(dans la même journée), soit généralement 7 jours après le compactage de la couche de
fondation (GLc). Dans le cas particulier des GLa, la couche de base peut être mise en
œuvre dans un délai de 48 h après le compactage de la couche de fondation. Pour limiter
les problèmes de retrait thermique qui conduisent à la fissuration, le délai de recouvrement
par les enrobés est réduit au maximum.
Le liant est une émulsion à 65% de bitume. A défaut, le recours au cutback sera
envisageable. Les gravillons ont un LA < 30 et un passant à 0.5 mm < 2%.
72 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Des recommandations en fonction du niveau d’exposition climatique et du niveau
d’agressivité du trafic chantier sont présentées dans le guide technique des sols traités
en assise [115].
Caractéristiques de dimensionnement
Les modules de GL proposés sont issus de l’interprétation des résultats de l’essai triaxial
à chargements répétés (NF EN 13286-7 – méthode A : étude du comportement réversible)
en laboratoire [211]. Une étude comportant neuf essais triaxiaux a été menée sur une
grave latéritique de classe GL2 (Sindia) à différents taux de compactage, différentes
teneurs en eau, avec/sans traitement à 2 % de ciment. Les éprouvettes 16x32 ont été
compactées en vibro-compression et testées à deux niveaux de contrainte : fort (base)
et faible (fondation). L’essai vise à simuler sur une éprouvette de grave non traitée les
chargements cycliques routiers. L’évolution des déformations permanentes axiales et
radiales de l’éprouvette en fonction du nombre de cycles donne une idée de la résistance
à l’orniérage et du module d’élasticité du matériau.
Le comportement élastique des latérites est non linéaire, c’est-à-dire qu’il dépend du
niveau de contraintes appliquées, même si leur influence reste modérée. Leur module
d’élasticité dépend donc du niveau de contrainte.
Il est donc fondamental de bien vérifier et contrôler la référence OPM du matériau car un
excès d’eau engendrera une chute des performances.
Les relations avec le CBR de type E = 5 CBR ne sont qu’indicatives et fournissent des
ordres de grandeurs uniquement.
La GLa est un matériau fragile non ductile qui est amené à se comporter comme une
structure fragmentée. Le module de dimensionnement retenu n’est donc pas celui
mesuré en laboratoire. Les études de traitement à 2% de ciment réalisées en 2012 sur
cinq gisements latéritiques : Sindia (Thiès), Kolda, Linguère (Louga), Tambacounda et
Kedougou (Tambacounda) donnent sur des éprouvettes 10x20 à 90 jours à la qualité de
compactage q2 un module entre 800 et 1500 MPa et une résistance Rit entre 0.1 et
0.2 MPa [203, 204, 205].
Latérite traitée
Les essais (Rt, E) doivent être systématiquement réalisés sur les GLc.
Les valeurs de E et sigma 6 (où la relation sigma 6 = 0.95 x Rt 360j a été retenue par
défaut) du Tableau 19 sont issues de plusieurs études de traitement réalisées en 2012
à 4 et 6% de ciment sur cinq gisements de latérites : Sindia, Kedougou, Tambacounda,
Kolda et Linguère [203, 204, 205]. Les autres valeurs sont issues du guide des sols
traités en assises [115] qui retient Kc = 1.4, Kd = 1, -1/b = 11, SN = 1 (sols graveleux),
Sh = 3 cm (sols graveleux rapportés).
74 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Pour tenir compte de l’écart des performances mécaniques entre le laboratoire et le
chantier, deux cas de figures se présentent :
hhUn abattement de 25% à 35% selon la qualité du traitement est appliqué sur les
valeurs moyennes Rt et E à 360j [115]. Dans le cas où les résultats Rt et E à 360 j
ne sont pas connus, les valeurs retenues seront celles à 28 ou 90 jours du fait de
l’absence d’évolution significative des performances dans le temps.
hhLe dosage en liant lors des essais de laboratoire est augmenté de 0.5% (GLa) voire de
1% (GLc) pour la réalisation du chantier [102].
Contrôles
Les fréquences proposées sont celles de chantiers avec au moins 5000 m3 de matériaux
de chaussée.
Support
Latérite crue
VBS ou IP : 1 / 1000 m3
Liant
Le ciment doit être livré à une température < 50 °C et stocké 6 mois maximum. Les autres
essais (temps de prise, expansion à chaud et à froid, retrait, analyse chimique, Blaine, …)
peuvent être réalisés en cas de doute sur les chantiers importants.
Dosage en liant : 3 pesées par jour (in situ en cas de répandage mécanique ou à la
centrale) et suivi par bouclage journalier de consommation (tolérance ± 10%). En
cas d’impossibilité pratique, le contrôle est réalisé en contrôlant les résistances en
compression à 7 jours des éprouvettes Proctor traitées, par rapport aux résultats obtenus
à l’étude en laboratoire.
Mise en œuvre
La protection superficielle est contrôlée à raison d’une série de mesures / semaine, selon
les spécifications décrites à la fiche « couche d’accrochage et d’imprégnation ».
76 Juin 2015
Fiches matériaux 7
7.3 Grave non traitée (GNT)
Utilisation, Domaines d’emploi
La GNT a une compacité minimale à l’O.P.M. supérieure ou égale à 80% (GNT B1) ou
82% (GNT B2).
Ces graves sont appelées aussi parfois « concassé », « tout venant de concassage ».
Elles proviennent de l’extraction de roches dures ou alluvionnaires. Afin de disposer d’un
matériau à angle de frottement interne le plus fort possible, l’indice ou le rapport de
concassage sera d’autant plus élevé que le trafic est important.
Cela signifie que 90% des échantillons sur les 6 derniers mois sont conformes à la valeur
déclarée ± e (Tableau 21, Tableau 22, Tableau 23).
Pour des problèmes de respect du nivellement en couche de base, la GNT 0/20 est
fortement recommandée. Pour les mêmes raisons, la GNT 0/63 n’est pas considérée
dans ce catalogue.
A la date d’édition du présent document, une GNT 0/31.5 par exemple a été recomposée
pour le chantier de l’aéroport de Diass à partir des 0/3, 3/8, 8/31.5 de basalte. En ajustant
la formule, il est possible d’être conforme au fuseau des GNT 0/31.5. La recomposition
faite en carrière au chargeur est interdite, car la dispersion de la composition et donc
de la granulométrie, est alors plus forte et ne permet pas de garantir les performances
désirées.
Granulat
Les spécifications sont détaillées au Tableau 24. Les granulats ont une teneur en impuretés
prohibées (débris végétaux, résidus tels que le plastique, etc.) inférieure à 0,1 % (NF P
18-545) et une teneur en matières organiques indécelable (NF EN 1744-1).
La friabilité des sables, s’ils proviennent d’une nature pétrographique différente de celle
des gravillons, est inférieure à 45 sur 0/2, 40 sur 0/4 (norme P 18-576).
Les granulats issus de matériaux de démolition ont une teneur en sulfates solubles dans
l’eau, déterminée selon la norme NF EN 1744-1 art 10.2, conforme à la catégorie SSb
(≤ 0.7%) définie par la norme NF P 18-545. Ils sont exempts de matériaux putrescibles,
déféraillés, sans plâtre et sans amiante. Leur classification selon la norme NF EN 933-11
vérifie la catégorie Rcug70 X1 FL5 (voire codification en annexe I).
78 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Eau
L’eau entrant dans la composition de la GNT est conforme aux types 1 ou 2 de la norme
NF P 98-100 : teneur en matières dissoutes (NF T 90-029) ≤ 3% et teneur en matières en
suspension (NF T 90-105) ≤ 5%.
Caractéristiques
Trafic T5 Trafic T4 Trafic T3 Trafic T2 Trafic T1
NF P 18-545
LA
E E* D** C C
MDE
Granularité des gravillons
IV IV III III III
Aplatissement
Granularité du sable
c*** b b b b
Propreté
Angularité Ang 4 Ang 4 Ang 4** Ang 3 Ang 2
*D en couche de base
**C ang3 en couche de base
***b en couche de base
Mise en œuvre
Conditions météorologiques
Le répandage est autorisé sur une surface humide. Il est interdit sous pluie forte et
persistante, sur support avec flaques d’eau.
Le répandage des matériaux est interrompu pendant les orages, les fortes pluies et les
pluies modérées mais continues.
En cas d’orage violent survenant au cours de la mise en œuvre, il sera exigé l’évacuation du
chantier de la GNT répandue et non compactée qui aura de ce fait subi des dégradations.
Protection superficielle
Dans le cas où la GNT n’est pas immédiatement recouverte par une autre couche de
chaussée, afin de la protéger des intempéries et surtout de la circulation de chantier, la
protection par le traitement de surface approprié (enduit à l’émulsion à 1kg/m² de bitume
résiduel + 6 L/m² de gravillon 4/6 ou imprégnation au moyen d’un bitume fluidifié cut back
0/1 sablé) sera appliquée dans la journée de sa mise en œuvre.
Caractéristiques de dimensionnement
Contrôles
Les fréquences proposées dans les Tableaux 26 et 27 sont celles de chantiers avec au
moins 5000 m3 de matériaux de chaussée.
Le plan de contrôle ne comprend pas les contrôles du matériel de mise en œuvre et de
fabrication, à faire pendant la période de préparation.
Support
Mise en œuvre
80 Juin 2015
Fiches matériaux 7
7.4 Grave traitée au ciment (GC-T3) et sable traité au
ciment (SC-T2)
Utilisation, Domaines d’emploi
Le sable SC3 peut être employé en assise sans limite de trafic, mais l’obtention de la
classe mécanique 3 est assez difficile ; il n’est donc pas retenu dans le présent catalogue.
Constituant % MVRg
6.3/20 50 2.69
0/6.3 46.5 2.65
ciment 3.5 2.95
dsOPM 2.20
C = 2.20/100 x (50/2.69 + 46.5/2.65 + 3.5/2.95) = 0.82
82 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Caractéristiques des constituants
Granulats pour GC
Sable pour SC
Le sable a une friabilité FS < 50 [155], une propreté telle que VBS < 0.4 [115] ou MB < 3
et SE > 40 (NF EN 14227-1).
Liants
Les ciments utilisés sont des ciments CEM I ou II, classe 32.5N, 42,5N ou 52.5N
conformes à la norme NF EN 197-1.
Eau
Retardateur de prise
Les retardateurs de prise éventuels doivent être conformes aux pratiques valides au lieu
d’utilisation.
Fabrication
Le traitement in situ n’est pas envisageable, car il ne permet pas d’atteindre le même
niveau d’homogénéité et de régularité, les performances ne sont donc pas suffisantes.
Joints longitudinaux
Ces joints doivent être réalisés de façon à ne pas se situer dans la partie de chaussée la
plus sollicitée.
Dans le cas de réalisation d’une assise en plusieurs bandes parallèles, la mise en œuvre
d’une bande doit être terminée avant la fin du délai de maniabilité du mélange de la bande
précédente.
Les joints de couches superposées doivent être placés de sorte à ne pas se superposer.
Joints transversaux
Conditions météorologiques
Le répandage est autorisé sur une surface humide. Il est interdit sur une surface
comportant des flaques d’eau.
Le répandage est déconseillé dans les cas suivants : dès lors que la vitesse du vent
atteint 40 km/h, pluie fine. Par temps très chaud, il est conseillé de favoriser la mise en
œuvre en début de journée et d’appliquer rapidement la protection superficielle.
Le répandage des matériaux est interrompu pendant les orages, les fortes pluies et les
pluies modérées mais continues.
Protection superficielle
Caractéristiques de dimensionnement
Dans le cas où les résultats à 360 jours ne sont pas connus, pour les besoins d’un
chantier, ils pourront être estimés à partir des coefficients d’extrapolation indicatifs ci-
après.
hhE = 0.9 x E360 où E360t = E28j / 0.65
hhs6 = Rt360 x 0.7 x (s6/Rt) où Rt360 = Rt28j /0.6 et s6/Rt = 0.95.
84 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Tableau 33 - Caractéristiques de dimensionnement GC-T3 et SC-T2 [108]
Contrôles
Le banco-coquillage est constitué d’un sable fin coquillé ou de sable limoneux en mélange
avec des coquillages et présente donc un faible CBR.
Traité avec du ciment, ce matériau doit faire l’objet de tests préalables pour s’assurer
que la prise hydraulique ne sera pas bloquée (présence de NaCl). Son emploi en couche
d’assise de chaussée a fait l’objet d’études en laboratoire mais le retour d’expérience est
insuffisant pour garantir son comportement sur chantier.
Granulats
Il s’agit d’un tout-venant 0/31.5 le plus souvent présentant une faible proportion de
coquilles et donc assimilable à un sable 0/6.3 ou une grave 0/10. Le Tableau 34 fournit
les spécifications ainsi que les valeurs constatées sur les gisements de Saint Louis (Rao
et NdiawDoun) [rapport 201 notamment].
Tableau 34 - Spécifications BQ
86 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Liants
Eau
BQc
Des éprouvettes d’élancement 2 (10x20 pour Rc, Rit et E) ou d’élancement 1 (pour Rit et
E) sont confectionnées à 97%dsOPM et wOPM, par compactage statique double effet
(NF EN 13286-53). Les éprouvettes sont conservées dans leurs moules verticalement, en évitant
la perte d’humidité et à une température à ± 2 °C de la température spécifiée.
hhEssai d’aptitude au traitement (NF P 94-100) : Gv < 5 % (NF EN 13286-49) et
Rit > 0.2 MPa à 7 j à 40 °C (NF EN 13286-42) [115]
hhSensibilité à l’eau Rc (28j + 32j i) / Rc 60 j > 0. 7 (si VBS > 0.5), 0.8 (si VBS ≤ 0.5) [115].
Si ce critère n’est pas atteint, cela signifie que le BQc conserve une certaine sensibilité
à l’eau au jeune âge.
hhAge autorisant la mise sous circulation du chantier Rc > 1 (< 20 PL), 1.2 (20 à 500 PL),
voire 1.5 MPa (> 500 PL) selon l’agressivité du trafic chantier exprimé en nombre de
PL cumulé par sens. Le niveau d’agressivité peut être augmenté d’une classe si la
vitesse est > 60 km/h ou dans les zones de virages [115]. La remise en circulation
est généralement possible dès 7 jours, sous réserve d’un dosage en ciment adapté
au trafic chantier. Dans tous les cas, la circulation est interdite dans les deux jours qui
suivent le traitement [102].
hhPerformances à long terme : Rc, Rt ou Rit et E à 28 ou 90 jours (NF EN 13286-41,
40 ou 42, 43). La relation Rt = 0.8 Rit est utilisée si nécessaire. Les essais Rt, E
permettent de déterminer la classe mécanique T1 requise. Les règles d’extrapolation
des performances entre 28 et 360 jours ne peuvent pas être appliquées sans avoir fait
l’objet d’une vérification.
Mise en œuvre
Caractéristiques de dimensionnement
Les valeurs de E et sigma 6 (où la relation sigma 6 = 0.95 x Rt 360j a été retenue par
défaut) sont issues d’une étude de traitement en laboratoire à 4 et 6% de ciment sur le
banco-coquillage de Rao. Dans cette étude, le dosage de 6 % de ciment était alors le
minimum requis pour l’obtention de la classe mécanique T1 à 90 jours, du fait du faible
CBR du matériau cru [204]. Les autres valeurs sont issues du guide des sols traités en
assises [115] qui retient Kc = 1.4, Kd = 1, -1/b = 11, SN = 1, Sh = 3 cm (sols graveleux
rapportés).
Contrôles
88 Juin 2015
Fiches matériaux 7
7.6 Béton de ciment (BC5, BC5g, BC2)
Utilisation, Domaine d’emploi
Granulats
Couche de Couche de
Caractéristiques NF P 18-545
roulement fondation
Résistance à la fragmentation des gravillons C (trafic ≤ T3) D
Résistance à l’usure des gravillons B (trafic > T3)
Granularité des gravillons III bis III bis
Teneur en fines des gravillons
Aplatissement
Friabilité de sables FSa FSa
Pourcentage de grains semi concassés dans les gravillons Ang2 Ang2
Angularité du sable
Granularité du sable a bis a bis
Teneur en fines
Propreté des sables
Liants
Eau
L’eau utilisée pour la confection du béton est conforme à la norme NF EN 1008 (eau
potable ou analyses nécessaires).
Retardateur de prise
Les retardateurs de prise doivent être conformes aux pratiques validées au lieu d’utilisation.
Fabrication
Il faut tenir compte des temps de transport, particulièrement variables en zone urbaine,
sur la chute de maniabilité des bétons entre la fabrication et la mise en œuvre.
La réalisation d’une couche de cure dans les meilleurs délais est indispensable pour
limiter la dessiccation.
Dans le cas de fortes températures, la couche de cure sera renforcée (au moins doublée)
et le support sera maintenu humide.
Caractéristiques de dimensionnement
Contrôles
Le plan de contrôle des Tableaux 38 et 39 est proposé. Le contrôle du béton sera réalisé
conformément à la norme NF P 98-170, en particulier pour le contrôle de la dimension et
l’étanchéité des joints, et les conditions de bétonnage (vent, T°C, hygrométrie).
Support
90 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Tableau 39 - Plan de contrôle mise en œuvre bétons
Dans le cas où la GB est mise en œuvre en plusieurs couches, les règles définies au §8.3
sont applicables.
Les graves bitumes définies dans cette fiche sont de classes 2 et 3 au sens de la norme
NF EN 13108-1.
A la date d’édition du présent document, les études se limitent souvent aux essais Duriez
et Marshall. Toutefois, ces essais ne sont pas suffisants pour qualifier les performances
mécaniques des GB vis-à-vis du dimensionnement de chaussée selon la méthodologie
appliquée dans ce document.
Niveau de formulation
Pour la GB, utilisée en couche d’assise, une étude de niveau 4 est recommandée
(Tableau 40).
Lorsque l’essai de fatigue n’est pas demandé, il est recommandé de prescrire également
la valeur minimale du module de richesse, bien que celle-ci ait disparu de la NF EN
13108-1.
92 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Tableau 41 - Spécifications GB
Module de richesse
TLext = K a S1/5
avec :
hhG proportion d’éléments supérieurs à 6.3mm
hhS proportion d’éléments compris entre 6.3 et 0.250 mm
hhs proportion d’éléments compris entre 0.250 et 0.063 mm
hhf proportion d’éléments inférieurs à 0.063mm
hha = 2.65 / MVRg masse volumique des granulats
hhTLint = 100 TLext / (100+ TLext)
Ce calcul n’est toutefois pas applicable lorsque le mélange contient des fines spéciales
ou des additifs tels que les fibres.
Granulométrie
Spécification LCPC
Tamis mm
GB 0/20 et 0/14
6.3 45 à 70
4 40 à 60
2 25 à 38
0.063 5.4 à 7.7
L’ajout de chaux éteinte type CL90S selon la norme NF EN 459-1 ou le remplacement d’une
partie du sable de basalte par du sable calcaire sont des alternatives efficaces, en particulier
lorsque la propreté des gravillons est médiocre. En pratique, cette dernière solution
pourra être mise en œuvre facilement (calcaire disponible localement, aucun matériel
spécifique nécessaire à la centrale) [202, 208].
Granulats
Une attention particulière est portée à leur teneur en eau en période d’hivernage d’une
part, et à l’orientation des stocks à la centrale par rapport au vent dominant pour éviter
dépôts de poussières et de sable.
Il est nécessaire d’être vigilent sur le respect de la teneur en fines des gravillons, qui a une
incidence sur l’adhésion du bitume et sur la régularité de la teneur en fines des sables
(viser 13 à 15% sur le 0/3), puisqu’il n’y a pas de possibilité d’ajout de filler d’apport au
Sénégal à la date d’édition du présent document (sauf à employer de la chaux ou du
ciment).
94 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Trafic < T2 base
Caractéristiques NF P 18-545 Trafic < T2 fondation Trafic ≥ T2 base
Trafic ≥ T2 fondation
Pourcentage de grains semi concassés
dans les gravillons alluvionnaires Ang 4 Ang 3 Ang 2
Angularité du sable alluvionnaire
Fines
Liant et additifs
Le liant utilisé est généralement un bitume pur (le plus souvent de classe 35/50 ou 50/70)
répondant aux spécifications de la norme NF EN 12591.
Des bitumes modifiés en usine ou par ajout d’additif en centrale pour permettre l’obtention
des performances mécaniques pourraient également être employés (suivant la norme NF
EN 14023).
Le polymère le plus couramment utilisé dans les bitumes modifiés est le SBS (styrène
Butadiène Styrène). Il améliore la ductilité et la cohésion du bitume, diminue les valeurs
de pénétrabilité et augmente la température de ramollissement; de ce fait l’enrobé
présente de meilleures performances (orniérage, module et fatigue). Il permet un meilleur
comportement de l’enrobé sous charge élevée.
Le recours à un additif (polymère, dope d’adhésivité) peut être envisagé sous réserve que
la centrale soit équipée pour son introduction et son dosage dans l’enrobé. Néanmoins, le
recours à un bitume modifié en usine offre les meilleures garanties (en termes de dosage
et de mélange ou réticulation).
Agrégats Recyclés
Au-delà d’un dosage supérieur à 10% dans la limite de 40%, une vérification des
caractéristiques mécaniques du mélange doit être faite. Si le bitume recyclé est trop
oxydé, le taux de réincorporation sera limité.
D’une manière générale, l’intérêt économique du recyclage est certain dans la mesure où
il procure une économie de ressources naturelles (granulats et bitume).
Fabrication
Centrale
Température d’enrobage
Température usuelle de fabrication entre 150 à 170°C (35/50), 140 à 160°C (50/70). La
température ne devra jamais dépasser 190°C (35/50) et 180 °C (50/70).
Mise en œuvre
Le répandage est autorisé sur une surface humide. Il est interdit sur une surface
comportant des flaques d’eau. Le répandage des matériaux est interrompu pendant les
orages, les fortes pluies et les pluies modérées mais continues.
Compactage
96 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Photo 13 - Mise en œuvre des enrobés sur les voies d’accès à l’aéroport international Blaise Diagne AIBD à Ndiass
Caractéristiques de dimensionnement
Caractéristique Notations GB 2 GB 3
Module complexe (34°C, 20Hz), MPa E 2 588 2 588
Module complexe (10°C, 10Hz), MPa E 11 880 11 880
Coefficient de Poisson n 0.45 0.45
Résistance en fatigue (10°C, 25 Hz) (m def) e6 80 90
Pente de la droite de fatigue b -1/5 -1/5
Dispersion essai de fatigue SN 0.3 0.3
Tolérance sur les épaisseurs des matériaux de la couche d’assise Sh 2,5 2,5
Coefficient de calage Kc 1,3 1,3
Contrôle
A la date d’édition du présent document, les pratiques sont de réaliser les essais suivants :
hhà la fabrication : extraction selon la méthode de Rouen, le Kumagawa ou la
centrifugeuse,
hhà la mise en œuvre : densité par pesée hydrostatique sur carotte ; le gamma-densimètre
est réservé aux gros chantiers.
Le contrôle du pourcentage de vide in situ se fera par rapport à la MVRe déterminée lors
de l’étude de formulation et contrôlée sur le chantier. L’essai Marshall en contrôle chantier
est rarement discriminant, il n’est pas retenu ici.
Les fréquences proposées pour le contrôle externe sont présentées aux Tableaux 45
à 48.
Les autres caractéristiques (TBA et Péné après RTFOT, point éclair, solubilité, paraffine,
cohésion, retour élastique, etc.) sont contrôlés en plus des essais faits par le fournisseur
pour les chantiers importants uniquement.
98 Juin 2015
Fiches matériaux 7
Tableau 47 - Plan de contrôle fabrication GB
Dans le cas où l’EME est mis en œuvre en plusieurs couches, les règles définies au § 8.3
sont applicables.
Les EME définis dans cette fiche sont de classe 2 au sens de la norme NF EN 13108-1.
Niveau de formulation
Pour l’EME, utilisé en couche d’assise (cf. tableau de structure n°5), une étude de niveau
3 est obligatoire. Le niveau 4 est recommandé.
Lorsque l’essai de fatigue n’est pas demandé sur l’EME, il est recommandé de prescrire
également la valeur minimale du module de richesse (Tableau 49), bien que celle-ci ait
disparu de la NF EN 13108-1.
Essai Duriez
Idem fiche GB
Module de richesse
Idem fiche GB
Granulats
Idem fiche GB
Fines
Idem fiche GB
Liant et additifs
Le liant utilisé est généralement un bitume pur (le plus souvent de classe 10/20) répondant
aux spécifications de la norme NF EN 13924.
Voir fiche GB
Agrégats Recyclés
Idem fiche GB
Fabrication
Centrale
Idem fiche GB
Température d’enrobage
Température usuelle de fabrication entre 160 et 180 °C, pour un grade 10/20. La
température ne devra jamais dépasser 190°C.
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 101
7Fiches matériaux
Mise en œuvre
Température de répandage
Compactage
Caractéristiques de dimensionnement
Contrôle
Idem fiche GB
Les bétons bitumineux semi grenu définis dans cette fiche sont de classe 1, 2 ou 3 au
sens de la norme NF EN 13108-1. Les BBSG de classe 1 ne sont pas recommandés
sous fort trafic (classe C5 et plus).
Niveau de formulation
Pour le BBSG, utilisé en couche de surface, une étude de niveau 2 est recommandée.
Essai Duriez
Idem fiche GB
Module de richesse
Idem fiche GB
Granulométrie
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 103
7Fiches matériaux
Tableau 51 - Spécifications BBSG
Courbe visée de départ étude LCPC Courbe visée de départ étude LCPC
Tamis mm
BBSG 0/10 BBSG 0/14
10 97 78
6.3 57 52
4 52 47
2 34 31
0.063 6.7 6.7
Granulats
Idem Fiche GB
Fines
Liant
Le liant utilisé est généralement un bitume pur (le plus souvent de classe 35/50 ou 50/70)
répondant aux spécifications de la norme NF EN 12591 ou un bitume modifié (suivant
la norme NF EN 14023) pour permettre l’obtention des performances mécaniques. Voir
fiche GB
Le vieillissement du liant rend l’enrobé plus rigide. Le recours à des grades de bitumes
mous est donc fréquent pour compenser l’effet du vieillissement. Néanmoins, l’emploi de
bitumes mous génère des risques d’orniérage.
Agrégats Recyclés
Idem fiche GB
Fabrication
Centrale
Idem fiche GB
Température d’enrobage
Idem fiche GB
Mise en œuvre
Idem fiche GB
Caractéristiques de dimensionnement
Contrôle
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 105
7Fiches matériaux
A la mise en œuvre, on retiendra le plan de contrôle du Tableau 55.
Les sables enrobés définis dans cette fiche ne sont pas employés en couche de roulement
en France et ne font donc pas l’objet de spécifications propres dans la norme française
NF EN 13108-1. Les spécifications du Tableau 56 sont celles issues de la bibliographie
[149].
Il s’agit d’enrobés 0/2 à 0/4 constitués de sable roulé et de 10 à 30% sable concassé
pour améliorer leurs performances. Les sables fins homométriques tels que les sables de
dunes sont employés à de faibles taux.
Performances
Trois essais sont généralement utilisés pour apprécier les propriétés des sables enrobés :
hhL’essai Hubbard Field
hhL’essai Marshall
hhL’essai Duriez
Les sables enrobés peuvent poser des problèmes de glissance auxquels on remédie
par un cloutage. Ils sont également déconseillés du fait de leur étanchéité qui n’est pas
très bonne (10 à 15% de vide) lorsque la couche de base est en concassé ou lorsque la
chaussée risque d’être immergée.
Granulométrie
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 107
7Fiches matériaux
Caractéristiques des constituants
Sable naturel
Tamis mm Min-max %
6.3 100
4 90-100
2 74-96
1 50-88
0.5 28-74
0.315 18-58
0.250 15-50
0.125 8-29
0.063 5-15
Sable de concassage
Il est conforme aux limites du Tableau 58 et doit être riche en fines (15 à 35%) pour
contribuer à améliorer la teneur en fines du mélange.
Codes
Caractéristiques
NF P 18-545
Pourcentage de grains semi concassés dans les gravillons
Ang 1
Angularité du sable
Granularité du sable
Tolérances autour de la granularité type a
Propreté des sables
Fines d’apport
Il peut également s’agir de chaux ou de ciment. La chaux peut d’ailleurs s’avérer utile en
cas de problème d’adhésivité avec le bitume.
Liant
Le liant utilisé est généralement un bitume pur (le plus souvent de classe 50/70 ou 70/100)
répondant aux spécifications de la norme NF EN 12591.
Compte tenu du manque d’angularité du matériau, on évite les bitumes trop mous
(pénétrabilité >100) pour réduire les risques d’orniérage.
A l’inverse, on évite les bitumes trop durs qui peuvent conduire par vieillissement, à une
rigidité élevée et donc à un risque de fissuration.
Une attention particulière est portée à la teneur en eau en période d’hivernage d’une part,
et à l’orientation des stocks à la centrale par rapport au vent dominant pour éviter les
dépôts de poussières /sables.
Un bâchage des stocks est utile si la pluviométrie conduit à une trop grande humidité du
sable.
Centrale
Idem fiche GB
Prévoir des pré-doseurs de type pondéraux et une grille à la sortie du sécheur pour
éliminer les grains > 10mm (sur le sable naturel).
Température d’enrobage
Teneur en eau
Teneur en eau à la sortie du sécheur < 0.5% (pour éviter les mottes).
Mise en œuvre
Idem fiche GB
Contrôle
Le plan de contrôle proposé est identique à celui du BBSG de roulement avec les
spécifications de compactage suivantes :
hhcompacité moyenne > 90% de la compacité obtenue à l’essai Hubbard Field ou
Marshall,
hhcompacité moyenne > 95% de la compacité obtenue à l’essai Duriez.
Cas de la RN1
La composition théorique est : 75% sable Falémé roulé + 15 % de sol fin roulé + 10 %
0/3 basalte concassé + 7.4 ppc bitume 40/50 ou 50/70 (MVRe = 2.336).
Le bitume récupéré est en fait très fortement oxydé car il a subit un vieillissement très
important conduisant à une forte rigidité et à une fragilité du liant en place. La teneur en
bitume réelle n’est que de 5 à 6%.
La teneur en fines réelle est faible (4% seulement), ce qui conduit à un mélange pauvre
en mastic, d’où une plus grande sollicitation du bitume vis-à-vis de l’oxydation et à un
remplissage des vides moins grand (% de vide = 8 à 12%).
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 109
7Fiches matériaux
La résistance à l’orniérage est excellente (<4% à 30000 cycles à 60°C) en raison de
la dureté très élevée du bitume. Le bitume d’origine devait donc être assez dur dès la
construction puisqu’aucune trace d’orniérage n’est apparue à la mise en service (le bitume
n’a pas été totalement qualifié à la construction). Il a pu subir une évolution très importante
au jeune âge du fait de l’oxydation accélérée de par la nature du bitume d’origine.
Le module complexe est de 8200 MPa à 15°C, 10 Hz et serait à 4450 MPa à 34°C,
20 Hz. Mais ces résultats ne peuvent pas être généralisés du fait de la rigidité particulière
du bitume récupéré.
En couche de roulement pour un trafic faible (NE inférieur à 100 000) sur grave latérite
ou GNT.
Granulats
Les granulats employés sont les gravillons basaltiques, ou tout autre granulat respectant
les spécifications du Tableau 60.
Pour limiter les problèmes d’adhésivité avec le bitume, le granulat est très propre (< 1%
de passant à 0.5 mm) et le recours à un dope d’adhésivité est recommandé.
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 111
7Fiches matériaux
Liant
Mise en œuvre
Conditions Météorologiques
Compactage
Etat du support
Dosage en liant
Caractéristiques de dimensionnement
Les enduits superficiels ne sont pas pris en compte dans les calculs de structure de
chaussée neuve.
En couche de roulement pour les chaussées à trafic T3 maxi (tableau de structure n°12).
Pavés
Les pavés en béton peuvent avoir des formats divers, par exemple : format rectangulaire
de 200x100x100 mm ou 200x100x120 mm.
La surface d’un pavé peut être texturée ou avoir subi un traitement secondaire ou
chimique ; ces finitions ou traitements doivent être décrits et déclarés par le fabricant.
Tableau 61 - Spécifications pavés en béton
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 113
7Fiches matériaux
Caractéristiques Norme Spécifications
Coefficient d’absorption d’eau Annexe E de la norme NF EN 1338 ≤ 6% en masse
Résistance à la rupture en traction par Valeur caractéristique ≥ 3,6 MPa
fendage (splitting test) Mini 2.9 MPa
Annexe F de la norme NF EN 1338
≥ 250 N/mm de la longueur de
Charge de rupture
rupture pour 100% mesures
Résistance à l’usure par abrasion Annexe G de la norme NF EN 1338 ≤ 23 mm
Résistance au glissement (indice USRV) Annexe I de la norme NF EN 1338 > 60
Sables
Pour le lit de sable : sable de 0/4 à 0/6.3 mm, propre (MB<2.5), contenant au maximum
7% de fines.
Pour le joint de séparation entre les pavés : Sable naturel, fin et sec, de granularité continue
0/2 ou 0/4 compatible avec la largeur minimale du joint pour permettre au sable de
pénétrer dans le joint et avec la nature du lit de pose afin d’éviter la migration des éléments
fins, propre (MB < 2.5) et teneur en fines < 16% (0/4) ou 22% (0/2).
Fabrication
L’essai de type initial doit être effectué pour démontrer la conformité à la norme NF EN
1338, au début de la fabrication d’un nouveau type de produit ou d’une famille de types
de produits, ou lors de la mise en place d’une nouvelle chaîne de fabrication afin de
confirmer que les caractéristiques atteintes par le produit respectent les prescriptions de
la présente norme et les valeurs déclarées par le fabricant.
Essais de type ultérieurs : Dès qu’un changement intervient dans les matières premières,
les dosages utilisés ou le matériel ou procédé de fabrication, risquant d’entraîner une
modification significative de certaines ou de l’ensemble des caractéristiques du produit
fini, les essais de type doivent être effectués à nouveau pour la (les) caractéristique(s)
donnée(s).
Mise en œuvre
Les pavés en béton sont posés sur un lit de pose en sable dont l’épaisseur finale, une
fois les pavés mis en place et le revêtement vibré avec un plateau vibrant, sera uniforme
et comprise entre 2 et 4 cm (3 cm ± 1cm).
Pour l’appareillage de pose de pavés, on veillera pour les trafics T3-T4, à ce que les pavés
n’entraînent pas la réalisation d’une ligne de joints droite continue dans le sens principal
de la circulation. Les appareillages les plus performants correspondent en général aux
pavés posés en chevrons ou posés de telle sorte que la ligne de joints continue soit la
plus courte possible, en particulier dans les sens principaux de la circulation.
Après quelques passages de la plaque vibrante, les joints sont fermés au moyen de
sable de remplissage sec répandu par brossage à refus sur la surface. Les opérations
liées au jointoiement sont répétées autant de fois que nécessaire jusqu’à ce que tous les
joints soient remplis et que les pavés n’accusent plus aucun mouvement. Si nécessaire,
un arrosage est effectué pour faciliter une meilleure pénétration du sable dans les joints.
Les pavés présentant une fissure ou des bords épaufrés sont remplacés. Après ces
opérations, les joints entre pavés se trouvent complètement remplis et bourrés de sable
neuf et les pavés restent immobiles sous l’action d’un effort horizontal.
Un compactage est réalisé après le remplissage des joints et le balayage des excédents
de sable en surface. La fixation des pavés est réalisée par compactage au moyen de
plaques vibrantes équipées de patins en caoutchouc et commence généralement du
bord vers le milieu du revêtement.
Caractéristiques de dimensionnement
Pavés autobloquant y
Caractéristiques Notations
compris lit de sable
Module, MPa E 4000
Coefficient de Poisson n 0.25
Contrôles
Les contrôles à la mise en œuvre portent sur : le profil en long et en travers, la régularité
de surface, l’homogénéité de la pose, l’alignement des pavés, la largeur des joints, la
qualité du remplissage, le sablage, le compactage, le soufflage et le jointoiement.
La différence maximale de hauteur admise entre deux éléments jointifs est de 2 mm.
Le nivellement est conforme si 95% des points sont à ± 1 cm de la côte projet et 100%
des points à ± 2 cm (NF P98-335).
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 115
7Fiches matériaux
Tableau 64 - Plan de contrôle des pavés posés
Une couche d’accrochage sera appliquée systématiquement sous chaque couche d’enrobé.
Une couche d’imprégnation sera appliquée systématiquement entre une couche d’enrobé et
une couche de Grave Non Traitée ou couche de Grave Latérite en couche d’assise ou de
réglage de chaussée. Cette couche d’imprégnation sera complétée par un gravillonnage.
En cas d’emploi de Cutback, le dosage sera par exemple de 700 à 1000 g/m² de cutback
0/1 sur matériaux argileux à surface fermée et 800 à 1200 g/m² de cutback 10/15 sur
matériaux granuleux à surface ouverte [102].
Gravillons
Il s’agit en général des classes granulaires 2/4 ou 4/6 mais un sable pourrait convenir dans
la mesure où il est relativement grossier (0/4 ou 0/6) propre sans fine et de granulométrie
assez creuse. Les sables fins mono-granulaires (types sable de dune) sont à proscrire.
Emulsion
L’émulsion utilisée en accrochage est conforme à la norme NF EN 13808 ; elle est une
émulsion de bitume cationique/anionique à rupture rapide dosée à 60, 65 ou 69 % de
bitume 50/70.
Bitume fluidifié
Les bitumes fluidifiés ou cutback sont conformes à la norme NF EN 15322 (Tableau 65) ;
ils sont classés selon leur pseudo-viscosité STV à 25°C et sont employés en couche
d’imprégnation (classe 0/1) ou en couche d’accrochage (classe 400/600). Ils ont une
proportion de solvant (kérosène le plus souvent) de l’ordre de 40% à 55% (0/1) et 10 à
25% (400/600) ; ils sont également fabriqués à partir du bitume 50/70 le plus souvent. La
nature et la proportion du fluidifiant ajouté au bitume sont ajustées de façon à obtenir les
viscosités recherchées, en fonction également de la dureté du bitume utilisé. Ils peuvent
être préparés in situ selon des procédés simples.
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 117
7Fiches matériaux
Pour des raisons de sécurité (produit inflammable : point éclair bas) et de protection
de l’environnement (évaporation des COV solvant), ils ont été abandonnés dans de
nombreux pays, dont le Nigéria pour l’Afrique. Par rapport aux émulsions de bitume,
les temps d’évaporation des solvants sont assez longs. A contrario, pour les émulsions,
l’acide et l’émulsifiant sont utilisés en dosage très faible et seule l’eau s’évapore.
Pour l’imprégnation des couches constituées de sols fins, on évitera les cut-backs à
solvant volatile surtout en milieu chaud et ventilé pour éviter une évaporation précoce
du solvant avant la pénétration du cut back. On pourra alors chercher à combiner du
kérosène léger avec du gasoil pour obtenir un cutback intermédiaire entre le medium
curing et le slow curing. Le kérosène est plus volatile et moins sensible aux variations
thermiques que le gasoil.
Caractéristiques (ex NF T 65-002) Norme Cut Back 400/600 Cut Back 0/1
Pseudo-viscosité, 25°C (s) EN 12846-2 400 à 600 (orifice 10 mm) 0 à 30 (orifice 4 mm)
Densité relative à 25°C EN 3838 0.92 à 1.04 0.9 à 1.02
Distillation à 190°C - <9
Distillation à 225°C <2 10 à 27
EN 13358
Distillation à 315°C 5 à 12 30 à 45
Distillation à 360°C (% du volume initial) < 15 < 47
Pénétrabilité du résidu à 360°C EN 1426 80 à 200 80 à 250
Point éclair (°C) EN ISO 13736 > 55 21 à 55
Mise en œuvre
Etat du support
Epandage du liant
Imprégnation : La couche doit être imprégnée sur au moins 1 cm dans les 2 ou 3 heures
qui suivent l’épandage.
Photo 17 - Epandage d’une couche d’accrochage sur la RN1 : section Mbirkilane - Tambacounda
Tolérance Tolérance
Essai Norme Fréquence
accrochage imprégnation
± 50 g/m2 ± 100 g/m2,
Epandage liant NF P 98-275-1 1/5000 m² régularité transversale régularité transversale
≤ 10 % ≤ 10 %
± 1 l/m2,
Epandage gravillon - 1/5000 m² - régularité transversale
≤ 15 %
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 119
7Fiches matériaux
Fascicule E | Méthode de
dimensionnement
8. Méthode et hypothèses de dimensionnement des chaussées
neuves revêtues 121
8.1 Détermination des sollicitations induites dans la structure par
la charge de référence 122
8.2 Calculs des sollicitations admissibles 124
8.3 Application de la méthode 126
Fascicule E
Méthode et hypothèses de dimensionnement des chaussées neuves revêtues 8
8. Méthode et hypothèses
de dimensionnement des
chaussées neuves revêtues
Principe de la démarche de dimensionnement
Les méthodes rationnelles sont aujourd’hui les plus répandues : elles sont basées d’une
part sur une modélisation de la chaussée par un massif multicouche, constitué de
couches infinies dans le plan, reposant sur un sol support semi-infini en profondeur.
Chaque couche est composée d’un matériau homogène, à comportement isotrope et
élastique linéaire. Le modèle est soumis en surface à des charges statiques circulaires,
verticales et uniformes représentant les sollicitations exercées par les pneumatiques sur
la chaussée. En dépit de ces simplications en comparaison au comportement réel et
complexe des chaussés, ce modèle permet une évaluation considérée comme réaliste
des sollicitations mécaniques créées par ces charges au sein de la structure.
Ces méthodes sont basées d’autre part sur la détermination des sollicitations mécaniques
admissibles par les différents matériaux constitutifs de la chaussée à dimensionner. Les
valeurs admissibles doivent être supérieures aux sollicitations calculées par le modèle
théorique précédent, afin de se protéger des dégradations par endommagement de
fatigue (cas des matériaux traités) ou par déformations plastiques excessives (cas des
matériaux non traités et des sols) sur la période de calcul choisie. L’évaluation de ces
sollicitations admissibles repose sur la caractérisation du comportement des matériaux
par des essais de fatigue en laboratoire (matériaux traités) ou sur des règles empiriques
(matériaux non traités et sols).
Finalité de ce chapitre
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 121
8Méthode et hypothèses de dimensionnement des chaussées neuves revêtues
Cela peut s’avérer utile pour prendre en compte des hypothèses différentes de celles
retenues comme par exemple :
hhle trafic de dimensionnement (défini au chapitre 2),
hhle module de la plateforme (défini au chapitre 3),
hhla couche de surface (définie au chapitre 5),
hhles performances mécaniques des matériaux d’assise (définies au chapitre 7),
hhla valeur de risque (défini dans le présent chapitre).
Le trafic poids lourds pris en compte est assimilé à un nombre de cycles de chargement
NE de l’essieu de référence.
Au Sénégal, les calculs sont basés sur l’essieu simple à roues jumelées dont la charge
totale est fixée à 130 kN.
Le sol et la couche de forme éventuelle sont représentés par une couche unique
d’extension verticale semi-infinie dont le module d’Young est égal au module de rigidité
de la plateforme.
Les sollicitations induites dans la structure par la charge de référence sont calculées à la
base des couches de matériaux liés et au sommet des couches non liées. Les valeurs
retenues pour le dimensionnement sont les valeurs extrêmes de traction horizontale
(MTLH et béton), de l’extension horizontale (matériaux bitumineux) ou de contraction
verticale (matériaux non traités et plateforme) calculée à l’aplomb du centre de charge ou
du centre de gravité du jumelage de référence.
Le bitume entrant dans la composition des matériaux hydrocarbonés, tels que les bétons
bitumineux, les graves-bitume et les enrobés à modules élevés, confère à ces matériaux
un comportement thermo-viscoélastique, voire thermo-viscoplastique sous certaines
conditions de température et de chargement.
Les paramètres mécaniques de ces matériaux, à prendre en compte dans les calculs
de dimensionnement des chaussées, dépendent à la fois de leur température dans les
chaussées en service et de la fréquence des sollicitations qu’ils supportent au passage des
charges lourdes, directement fonction de la vitesse de circulation des poids lourds sur la
chaussée à dimensionner.
Ces deux paramètres influencent directement les valeurs de module de rigidité et les
coefficients de Poisson des enrobés, ainsi que les valeurs de leurs déformations
admissibles vis-à-vis de l’endommagement par fatigue.
Le module retenu pour les enrobés est donc le module à 34°C, 20 Hz. Les résultats des mesures
font l’objet d’un rapport séparé [207] et le principe de calcul est présenté en annexe H.
Conditions d’interfaces
L’ensemble des interfaces, dans les modélisations de chaussée des structures du présent
catalogue, est résumé dans le Tableau 68.
A l’interface entre la fondation et le support, les couches sont collées et le support sera
couvert d’une cure à l’émulsion gravillonnée si celui-ci est constitué de matériaux traités.
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 123
8Méthode et hypothèses de dimensionnement des chaussées neuves revêtues
Tableau 68 - Nature des interfaces
Pour une couche de matériaux bitumineux sollicités en extension par flexion, la déformation
admissible pour la température équivalente qeq est calculée selon l’équation suivante :
Où :
hhe6(10°c, 25 Hz) = paramètre de la loi de fatigue du matériau bitumineux, représentant la
déformation conduisant à une durée de vie de 1 million de cycles avec une probabilité
de 50%. Il est déterminé par l’essai normalisé de fatigue en flexion 2 points (NF EN
12697-24 annexe A), à 10°C et 25 Hz.
hhb = pente de la loi de fatigue du matériau bitumineux (entre 0 et -1)
hhE = module de rigidité (NF EN 12697-26 annexe A / E),
hhNE = nombre de passages de l’essieu de référence
hhKc = coefficient de calage qui prend en compte l’écart entre les prédictions de la
démarche de calcul et l’observation du comportement des chaussées réelles. Sa
détermination passe par l’analyse du comportement des chaussées sur une période de
temps suffisante pour tenir compte des effets saisonniers. Sa valeur a été déterminée
sur des expérimentations en France. Elle est conservée par défaut pour le Sénégal.
hhKs = coefficient minorateur tenant compte de l’effet d’hétérogénéités locales de
portance d’une couche de faible rigidité supportant les couches liées. Ce coefficient ne
s’applique qu’à la couche reposant sur la plateforme et est fonction de cette dernière.
Le module à considérer est celui du matériau de la couche sous-jacente et non celui
caractérisant la raideur de la plate-forme support. Ainsi, avec une couche de forme,
de module supérieur à 120 MPa, même si la portance de la plate-forme support de
chaussée est inférieure à 120 MPa il n’y a pas de minoration à effectuer (Tableau 69).
E de la couche sous-jacente <50 MPa 50-80 MPa 80-120 MPa >120 MPa
Ks (fondation) 1/1.2 1/1.1 1/1.065 1
Contrainte admissible pour les matériaux traités au liant hydraulique et les bétons
Où :
hhs6 = paramètre représentant la contrainte conduisant à une durée de vie de 1 million
de cycles avec une probabilité de 50% sur des éprouvettes dont le mûrissement est
de 360 jours (NF P 98-233-1)
hhKd = coefficient, pour les chaussées rigides et semi-rigides, prenant en compte les
discontinuités entre dalles ou générées par les fissures de retrait, non prises en compte
dans l’utilisation d’un modèle de chaussée continue. Kd intègre les effets de majoration
liés à la concentration de contraintes, d’appui et d’engrènement variables au court du
temps, en fonction notamment des variations de températures saisonnières et des
gradients thermiques journaliers.
hhb, NE, Kc, Ks, Kr définis ci-avant.
Déformation admissible pour les matériaux non traités et les sols supports de
chaussée
Pour une couche de matériau non traité et le sol, la sollicitation admissible est la
déformation verticale en surface de la couche calculée selon l’équation suivante :
ezadm = A x NE -1/4.5
Où :
hhA = 16 000 mdef si NE ≤ 250 000 et 12 000 mdef si NE > 250 000
hhNE défini ci-avant.
Risque de calcul
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 125
8Méthode et hypothèses de dimensionnement des chaussées neuves revêtues
Le risque de calcul r (en %) représente pour la période de dimensionnement, l’espérance
(au sens de la théorie des probabilités) de la proportion linéique de chaussée à reconstruire
en l’absence de toute intervention d’entretien structurel dans l’intervalle.
La valeur est à fixer par le Maître d’Ouvrage et peut varier entre 1 et 50%.
Les valeurs proposées dans le Tableau 70 sont celles retenues pour l’élaboration des
tableaux de structures.
Le risque le plus faible est retenu pour les trafics les plus élevés.
Chaussée souple
Epaisseur
hhBase granulaire : épaisseur fixée à 15 cm si NE ≤ 100 000 et 20cm si NE > 100 000
hhFondation granulaire : épaisseur à déterminer, par sous-couche de 25 cm maximum.
Critère de dimensionnement
Epaisseur
hhBase bitumineuse: épaisseur à déterminer
hhFondation en GNT : épaisseur minimum de 15 cm sur PF3, 25 cm sur PF2 et PF2qs,
45 cm sur PF1.
hhFondation bitumineuse : dans le cas où la couche d’assise comprend deux
couches, l’épaisseur de la couche de fondation est égale ou supérieure
d’un centimètre à l’épaisseur de la couche de base.
Dans le cas où la couche d’assise comprend trois couches, l’épaisseur de la couche
la plus profonde est égale ou supérieure d’un centimètre à l’épaisseur intermédiaire,
elle-même égale ou supérieure d’un centimètre à la couche sus-jacente.
Critères de dimensionnement
Epaisseur
hhBase (si elle existe) : épaisseur égale à l’épaisseur de la couche de fondation ou
supérieure de 1 à 3 cm.
hhFondation (si une seule couche d’assise) : épaisseur minimum de 25 cm d’un matériau
de classe mécanique T2 au moins dans le cas de NE ≥ 1 million, 15 cm si NE < 1
million.
hhFondation : épaisseur minimum de 20 cm sur PF2 et PF2qs, 18 cm sur PF3, 15 cm
sur PF4.
Critères de dimensionnement
Chaussée béton
Epaisseur
hhBase/Roulement en béton : épaisseur supérieure à celle de la fondation.
hhFondation en béton maigre BC2 : épaisseur minimum de 18 cm sur PF2 et PF2qs, 15
cm sur PF3, 12 cm sur PF4.
Critères de dimensionnement
Rupture par fatigue à la base des couches liées de base et de fondation : stadm (MPa)
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 127
8Méthode et hypothèses de dimensionnement des chaussées neuves revêtues
Fascicule F | Guide de
dimensionnement
9. Renforcements des chaussées revêtues 129
9.1 Méthodologie d’auscultation 130
9.2 Cas du renforcement des structures souples 137
Par ailleurs, les travaux d’élargissement des accotements consistent, en général, à réaliser
une structure neuve sur la largeur de l’élargissement après décaissement de l’existant.
Dans ces deux cas, la méthode de dimensionnement du renforcement est celle des
chaussées neuves en considérant la chaussée existante après scarification et compactage
comme une nouvelle plateforme.
Toutefois, dans le cas où la chaussée existante est conservée en l’état (sans décaissement)
ou si elle ne fait l’objet que d’un décaissement partiel, cette méthode de calcul n’est plus
adaptée.
Pour les autres types de structures, une étude spécifique par un bureau d’étude spécialisé
est nécessaire.
Composition du renforcement
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 129
9Renforcements des chaussées revêtues
Le renforcement de la chaussée par substitution nécessite l’élimination de toute ou partie
de la structure existante. L’épaisseur éliminée dépend du niveau des éventuelles interfaces
décollées ou semi-collées des couches actuelles (mises en évidence par carottage), qui
doivent généralement être supprimées. Le décaissement peut être plus profond pour
obtenir une solution de renforcement répondant à la durée de service supplémentaire
prévue. L’épaisseur résiduelle de l’ancienne couche d’assise ne peut être inférieure à
10 cm s’il s’agit d’une couche granulaire et 4 cm s’il s’agit de matériaux traités.
La phase d’auscultation est l’étape qui permettra de déterminer les origines et les causes
des dégradations et d’identifier sur cette base le type de renforcement approprié.
Par manque d’information sur les chaussées existantes et parce que les appareils
d’auscultation à caractère continu sont encore peu répandus au Sénégal, il est courant
de réaliser ces essais d’auscultation sur l’ensemble de l’itinéraire, sans définition de
sections homogènes préalables, ni de sections témoin.
Relevé de dégradations
Relevé visuel
Chaque type de dégradation est noté en trois catégories selon la gravité : état bon,
moyen et mauvais.
{{ carrefours et intersections,
{{ borne kilométrique,
Interprétation
La section examinée est classée en trois catégories selon l’étendue des dégradations par
section unitaire considérée (par exemple 500 m ou 1000 m) :
hhClasse 1 : moins de 10% de dégradations,
hhClasse 2 : 10 à 50% de dégradations,
hhClasse 3 : plus que 50% de dégradations.
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 131
9Renforcements des chaussées revêtues
Le Tableau 71 représente la combinaison des deux types de dégradations. La note
permet la détermination de l’état apparent de la chaussée illustré en Figure 10.
Note Fissures
Note Déformation
1 2 3
1 1 2 3
2 3* 4 5
3 5* 6 7
*cas les plus rares
Le guide technique des renforcements CEREMA [120] introduit cinq classes de fissurations
(Tableau 72) et quatre classes de déformation (Tableau 73), en fonction également de leur
étendue et de leur gravité.
Tableau 73 - Classes d’orniérage dans les bandes de roulement et des affaissements de rive [120]
Orniérage en mm Affaissement en mm
Classes
< 10 10 à 20 > 20 < 30 30 à 60 > 60
Extension en % ≤ 10 % ORN1 ORN2 ORN4 AFF1 AFF2 AFF4
> 10 % ORN3 AFF3
Photo 18 - C
haussées très dégradées
(RN1 section Kaffrine-Kaolack ; RN1 Traversée de Rufisque; RN1 section Bargny-Rufisque)
Carottage
Principe
Les carottages sont principalement réalisés pour déterminer les structures en place.
L’observation visuelle de la carotte et de la paroi de la cavité ainsi créée dans la chaussée,
permet de connaître la nature et l’état des matériaux (méthode d’essai LPC n°43 [127],
comprenant les modes opératoires C1 à C3). On en déduit les caractéristiques suivantes :
hhNature et épaisseurs des couches traitées (mode opératoire C1),
hhEtat des matériaux et des interfaces (mode opératoire C2), selon les Tableau 74 et
Tableau 75,
hhType de fissures et mode de propagation (mode opératoire C3).
En pratique au Sénégal, il est le plus souvent réalisé une carotte tous les 3 km. Selon le
linéaire du projet à ausculter et la connaissance des structures existantes, la fréquence
peut varier entre 1 km et 5 km. Le concepteur adaptera le nombre de carottes en fonction
du projet.
Application
Les campagnes de carottage peuvent être utilisées pour l’évaluation de tout type de
chaussée revêtue avec assise en matériaux traités. Le carottage doit être effectué
perpendiculairement à la surface de la chaussée ; l’inclinaison par rapport à cette
perpendiculaire doit être inférieure à 5° (NF EN 12697-36).
Sauf spécification contraire explicite, les carottages sont toujours réalisés à l’eau.
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 133
9Renforcements des chaussées revêtues
Tableau 74 - Etat des matériaux carottés [120]
Qualité de la carotte
Saine Médiocre Fissurée Fragmentée Désagrégée
Qualité de la Lisse Sain Médiocre Fissuré Non rencontré Non rencontré
paroi
Déflexions
Principe
Le type d’appareil doit être adapté au type de structure : le déflectographe à châssis court
(type 02 ou 03) doit être réservé à des chaussées souples, alors qu’un déflectographe à
châssis long (type 04 ou Flash) ou un Curviamètre convient à tous les types de chaussées,
et tout spécialement aux chaussées les plus rigides.
hhde manière ponctuelle à l’aide :
{{ de la poutre Benkelman (norme NF P 98-200-2) sur les chaussées souples et
bitumineuses épaisses,
{{ du FWD (Falling Weight Deflectometer ou déflectomètre à masse tombante) sur tous
Le pas de mesure, qui est à adapter à l’hétérogénéité visuelle de la chaussée, doit être
inférieur ou égal à 50 m.
Application
Les déflexions peuvent être utilisées pour l’évaluation de tout type de chaussée, à
l’exception des structures présentant une grande rigidité (béton) sur lesquelles on
préfèrera des mesures de battement de dalles.
Les essais sont effectués sur une bande de roulement de la voie lente (trace de roue des
PL), en prenant soin d’éviter les secteurs trop dégradés et les structures d’ouvrages d’art.
Déflexion caractéristique
La valeur de déflexion retenue est calculée en « gommant » les accidents de portance très
ponctuels, avec la formule :
dc = dm + k σ,
Avec :
hhdc = déflexion caractéristique
hhdm = valeur moyenne de déflexion sur la section considérée,
hhσ = écart type,
hhk = coefficient de probabilité :
{{ k = 1,3 pour une probabilité de dépassement de l’ordre de 10% [103, 110] pour les
projets de faible importance et sous réserve de l’accord du maître d’ouvrage.
{{ k = 2 pour une probabilité de dépassement de l’ordre de 2,5% [120].
Interprétation
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 135
9Renforcements des chaussées revêtues
En utilisant ces seuils, la qualité de portance de la plate-forme est estimée selon le
Tableau 76. Les valeurs d1 et d2 varient selon la situation géographique et climatique.
Elles font l’objet à l’heure actuelle d’une étude spécifique par l’Ageroute. Ces seuils sont
surtout utiles pour les banques de données routières et la programmation de l’entretien
et ne sont donc pas directement utilisés ici.
Le Guide technique du renforcement des chaussées CEREMA [120] introduit neuf classes
de déflexion, dont l’interprétation dépend également du trafic et du type de structure.
Elles figurent au Tableau 77 dans le cas des chaussées souples.
Classes D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 D8 D9
Seuils de déflexion caractéristique en de 0 De 20 de 30 de 45 de 75 de 100 de 150 de 200 ≥ 300
1/100ème mm sous l’essieu de 130 kN à 19 à 29 à 44 à 74 à 99 à 149 à 199 à 299
Niveau global de comportement en fonction de la classe de trafic
T1 – T0 (1) Bon Moyen Mauvais
T3 – T2 Bon Moyen Mauvais
T5 - T4 Bon Moyen Mauvais
Sondages
Dans le cas de matériaux non traités, des sondages sont réalisés, à la même fréquence
que les carottages, sur une profondeur d’un mètre et une surface de 50 cm x 50 cm.
Ces sondages permettent de procéder à l’examen de toutes les couches de chaussée
jusqu’à la PST (cohésion, humidité, qualité des interfaces) et de réaliser des analyses
géotechniques sur le matériau prélevé, en lien avec les spécifications détaillées pour les
chaussées neuves (granulométrie, teneur en eau, CBR, indice de plasticité, etc.).
Si les sondages ne peuvent pas être réalisés, les mesures au Dynamic Cone Penetrometer
permettront d’évaluer le CBR du matériau en place. Il est recommandé d’avoir trois essais
DCP par section homogène pour l’exploitation [110].
De nombreuses relations ont été établies entre le résultat du Dynamic Cone Penetrometer
in situ (ASTM D 6951-03) et le CBR du matériau. Ces relations peuvent être utilisées en
première approche sous chaussée existante revêtue et restent à confirmer [101] [104]. Le
prélèvement et la mesure du CBR sur le matériau lui-même reste plus fiable en l’absence
de calibrage avec les matériaux in situ. Outre les relations de Mulholland, Schofiled, de la
norme ASTM D6951-03, on trouve également :
hhLog10 CBR = 2.632 – 1.28 log10 mm/blow - Kleyn and van Heerden 60° cone
hhLog10 CBR = 2.555 – 1.145 log10 mm/blow - Smith and Pratt 30° cone
hhLog10 CBR = 2.503 – 1.15 log10 mm/blow - Van Vuuren 30° cone
hhLog10 CBR = 2.48 – 1.057 log10 mm/blow - TRL note 8 60° cone
Ces relations fournissent des valeurs de CBR identiques pour les valeurs d’enfoncement
par coup les plus fortes. On pourra retenir la relation du TRL qui fournit les valeurs de
CBR les plus sécuritaires pour les valeurs d’enfoncement les plus faibles.
En pratique, cette deuxième méthode est simple à utiliser mais plutôt à titre indicatif en
considérant qu’elle fournit des ordres de grandeur pour les cas de structure les plus
courants.
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 137
9Renforcements des chaussées revêtues
De nombreux catalogues de renforcement de chaussées ont été élaborés. Ils
correspondent à un certain état de la technique à une époque donnée, et doivent donc être
périodiquement actualisés. Par ailleurs, le frein principal réside dans les caractéristiques
des matériaux au Sénégal, qui peuvent différer des valeurs retenues dans ces catalogues.
Par exemple, le guide technique de renforcement des chaussées souples du SETRA [121]
n’est pas facilement applicable pour le Sénégal. Les chaussées souples modélisées sont
constituées de GNT de carrière et non de latérite. Les enrobés appliqués en renforcement
sont modélisées à la température de 15°C, qui ne correspond pas à la réalité Sénégalaise.
Les seuils de l’indice de qualité Qi de la chaussée en lien avec les classes de déflexion di
dépendent de la structure en place (structure « bicouche », correspondant à une structure
souple ou « tri-couche », correspondant à une structure semi-rigide, non présentée dans
ce chapitre).
Cette orientation est à compléter avec l’analyse des résultats de carottages, et après la
réalisation des éventuels essais complémentaires.
Déflexions
Etat apparent
Faible < d1 Entre d1-d2 Elevée > d2
Bon (1) Q1 Q2 Q3
Médiocre (2-3) Q2 Q3 Q4
Mauvaise (4-7) Q3 Q4 Q5
Les 14 fiches CEBTP proposent des renforcements en GNT, GB, sable bitume, Sol
Ciment, GLc, GC. Ces fiches ne sont applicables que dans la mesure où les matériaux
employés ont les mêmes caractéristiques que celles définies dans le manuel.
Méthode VIZIR
Néanmoins, VIZIR est une méthode visant à évaluer et hiérarchiser un réseau routier
de chaussées souples par un système informatique. Elle permet de développer des
stratégies d’entretien mais n’est pas conçue pour proposer directement une solution de
renforcement et son dimensionnement.
Déflexions
Indice de dégradation de surface Is
<d1 Entre d1-d2 > d2
1-2
Q1 Q3 Q6
Peu ou pas de fissures, pas de déformation
3-4
Q2 Q5 Q8
Fissures avec peu ou pas de déformation, déformation sans fissures
5-6-7
Q4 Q7 Q9
Fissure et déformation
Méthode rationnelle
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 139
9Renforcements des chaussées revêtues
Trafic
Dans cette modélisation de la chaussée en place, les valeurs des modules des matériaux
bitumineux dégradés résultent de leur état de fissuration et d’observations effectuées sur
carottes. La modélisation des modules des matériaux granulaires présentée dans le guide
CEREMA [120] n’est pas directement transposable au contexte Sénégalais (matériaux
latéritiques par exemple) et nécessiterait des études complémentaires.
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 141
9Renforcements des chaussées revêtues
La piste
Considérée comme une voie n’ayant fait l’objet d’aucun tracé particulier, elle supporte
généralement un trafic assez faible et ne comporte quasiment aucun aménagement.
Elle présente des caractéristiques de tracé, de profil en long et en travers plus élaborées.
Elle est capable de supporter un trafic relativement important et peut être ultérieurement
revêtue. Elle est généralement bien aménagée (assainissement, ouvrages).
Exigences
Une chaussée non-revêtue doit être dimensionnée de manière à résister aux effets du
trafic et aux intempéries :
hhSon épaisseur doit rester suffisante pour éviter le poinçonnement de la plate-forme,
hhElle doit être constituée de matériaux qui possèdent les caractéristiques géotechniques
suivantes :
{{ cohésion suffisante pour assurer la liaison des grains en saison sèche afin de
Les routes non revêtues concernent les voies à faible trafic et ou les voies d’usage
particulier (par exemple une piste forestière ou de carrière ne nécessitant pas un niveau
de service exigent).
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 143
10Routes en terre
Bibliographie
La pratique actuelle au Sénégal est soit, le recours aux méthodes CEBTP ou VIZIRET
soit, l’application de règles empiriques (hypothèse de 5 cm/an d’usure et entretien tous
les 5 ans : reprofilage seul en l’absence de dégradations importantes (tôle ondulée seule),
rechargement en cas de fortes déformations, nids de poules, etc.).
La méthode de Tanzanie est une méthode simple limitée à un trafic de 300 véhicules/jour,
qui permet le recours à des matériaux de CBR plus faible dans les couches inférieures
éventuelles.
La méthode AASHTO est une méthode reposant sur des abaques qui permet de
concevoir une route prenant en compte des plages de valeurs de modules de matériaux
ou de sol et de trafic assez larges. Il est également possible d’avoir recours à une couche
inférieure de CBR plus faible que celui de la couche de surface.
Néanmoins, ces méthodes sont basées sur un trafic exprimé en essieux de référence
de 8.2t ou 18 kip. Le mécanisme de dégradation n’étant ni de la fatigue, ni uniquement
de la plastification, le trafic équivalent en essieux de 130 kN ne pourra pas à priori être
simplement un multiple de (8.2/13)5.
Cette méthode est présentée dans le guide « CEBTP - Guide Pratique de dimensionnement
des chaussées pour les pays tropicaux - 1984 » [102].
CBR corrigé
Une plastification du sol supérieure à celle retenue pour la détermination du CBR standard
est admise : pour le dimensionnement des routes en terre, un CBR corrigé supérieur à
celui habituellement retenu est pris en compte (Figure 11). Le CBR corrigé est déterminé
en prenant en compte dans l’essai, non pas la pression correspondant à un enfoncement
de 2.5 mm du poinçon, mais la moitié de la pression de rupture au poinçonnement.
Figure 11 - Exemple de calcul de CBR corrigé pour une route en terre [102]
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 145
10Routes en terre
Epaisseur de chaussée
L’épaisseur minimale de chaussée, fonction du CBR corrigé du sol et du trafic prévu, est
déterminée avec la formule de PELTIER :
Avec :
hhe = épaisseur en cm,
hhN = nombre de poids lourds de plus de 3 tonnes par jour,
hhP = poids de la roue maximale en tonnes (ou de deux roues jumelées).
hhCBR = valeur de CBR corrigé selon la méthode décrite ci-avant.
Les abaques de Road Research Laboratory (Figure 12) peuvent également être utilisés.
Cette formule est assez complète car elle prend en compte à la fois le trafic, la pluviométrie
et la topographie de la route.
CBR
Si la route doit être ultérieurement revêtue, un CBR (non corrigé) au moins égal à 30 est
exigé.
IP
Granulométrie
Pourcentage passant
Diamètre
1 2 (recommandé) 3
40 mm 100
20 mm 100 100 85-100
10 mm 70-100 65-100 35-100
5 mm 50-90 45-85 40-95
2 mm 30-60 30-68 23-77
1 mm 25-50 25-55 18-62
0.5 mm 20-40 20-48 15-54
0.2 mm 13-35 15-37 12-43
80 m 10-30 12-32 10-38
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 147
10Routes en terre
10.3 Entretien des routes non revêtue : Viziret
Rechargement
Il faut prévoir qu’à tout moment, l’épaisseur minimale de la structure reste au moins égale
à l’épaisseur minimale calculée lors du dimensionnement initial. Dès que l’épaisseur des
couches après usure atteint cette valeur minimale, un rechargement doit être prévu.
Dégradations
Les dégradations structurelles qui affectent les routes non revêtues sont :
hhla formation de tôle ondulée (malgré l’emploi de matériaux cohésifs).
hhla formation de nids de poule,
hhles déformations (arrachements de matériaux, orniérage, affaissement),
hhla formation de ravines latérales ou longitudinales, l’entrainement des parties fines
argileuses par les eaux superficielles depuis la chaussée vers les accotements et les
fossés latéraux.
Viziret est un système de gestion de l’entretien d’un réseau de routes non revêtues, mis
au point par le LCPC. Il permet la quantification et la qualification des dégradations d’une
route non revêtue et propose :
hhUne liste de travaux type d’entretien,
hhUne classification des dégradations avec une grille de quantification de la gravité de
chacune d’elles en relation avec la liste des travaux types,
hhUn indice de viabilité défini par la prise en compte de l’ensemble des dégradations
structurelles.
Le lecteur pourra se référer à cette méthode pour définir les travaux d’entretien d’une
route non revêtue.
La voirie urbaine doit être conçue pour tous les usagers de la ville : automobiles,
véhicules de livraison et de service, transports collectifs, deux-roues, piétons, riverains,
concessionnaires des réseaux, occupants du domaine public, etc. Elle doit donc assurer
la meilleure cohabitation possible, en harmonie et en toute sécurité, pour l’ensemble des
usagers.
Contraintes de chantier
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 149
11Routes urbaines
Dans le cas d’une réhabilitation de chaussée existante en milieu urbain :
hhle niveau final de la chaussée est fixé : il dépend directement de la chaussée en place.
Les contraintes de niveau – caniveaux, avaloirs, bordures, seuils d’habitation – rendent
le rechargement souvent inadapté. La solution de réhabilitation la plus fréquente est
donc le décaissement total ou partiel de la chaussée existante.
hhLa présence de réseaux enterrés implique également le recours à des matériaux
granulaires, en petite quantité.
Couche de surface
Par rapport aux couches de surface proposées dans les structures types du catalogue
des chaussées neuves :
hhdes considérations d’ordre esthétique ou visuel peuvent imposer une couche de
roulement spécifique (couche de roulement colorée ou d’aspect particulier).
hhsi la voie supporte des véhicules de transport en commun, si la zone est exposée à des
freinages fréquents (carrefours, voies et arrêts de bus, etc.), une attention particulière
doit être portée au choix de la couche de surface (enrobé anti-orniérant par exemple
avec une épaisseur de 5 cm minimum) et à la qualité de la couche d’accrochage.
Trafic
Le trafic en milieu urbain est souvent canalisé, mais les PL sont également moins chargés.
Ainsi la valeur du CAM peut être éventuellement moindre qu’en rase campagne [116]. Le
calcul du CAM est explicité en annexe G.
Le fait que la largeur de chaussée soit réduite est pris en compte dans la valeur de
coefficient de répartition transversale (Tableau 4) utilisé pour le calcul du trafic.
Couches de forme
En milieu urbain, les classes de plateforme traitées PF3 et PF4 peuvent poser des
problèmes d’exécution lors du traitement (présence des réseaux, faibles surfaces,
nuisance liée à la poussière des liants hydrauliques).
Les structures de chaussée figurant dans les tableaux de structures sont définies au bord
de la voie la plus chargée, côté rive en général. Le présent chapitre est une synthèse
sommaire des différents éléments à prendre en compte pour définir le profil en travers.
En matière de géométrie, les référentiels pouvant être utilisés sont les suivants :
hhEtablissement des coupes transversales de chaussée – SETRA 1988 [153],
hhAménagement des routes principales ARP 1994 [117],
hhICTAAL Instruction sur les conditions techniques d’aménagement des autoroutes de
liaisons - SETRA 2000 [146],
hhVoies structurantes d’agglomération VSA - Conception des voies à 90 et 110 km/h –
CEREMA 2015 [147]
hhVoies structurantes d’agglomération (VSA) - Conception des artères urbaines à
70 km/h – CERTU 2013 [160]
hhGuide technique chaussée béton SETRA 1997 [148].
Profil en travers
Caractéristiques géométriques
hhLes caractéristiques géométriques dépendent du type d’infrastructure.
hhLa Figure 13 et la Figure 14 illustrent la construction du profil en travers sur routes
principales conformément du Guide technique : Aménagement des Routes Principales
(ARP) du SETRA – LCPC [117].
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 151
12Profil en travers, accotements, drainage
Légende
hhBD : Bande Dérasée (BDD - Bande Dérasé de Droite, BDG - Bande Dérasé de Gauche)
hhBM : Bande Médiane
hhm : marquage de rive
hhS : Surlargeur structurelle de chaussée supportant le marquage de rive (m)
hhTPC : Terre-Plein Central
Les marges de sécurité latérales doivent tenir compte des vitesses pratiquées sur
l’itinéraire et de ce fait, la largeur de chaussée sera de 7 m minimum pour un trafic
> 1000 véhicules /jour [101].
En pratique, la structure de chaussée pourra être prolongée sous la BDD et la BDG [152].
Le profil en travers permet de définir les largeurs, les pentes transversales en alignement
et en courbe des chaussées et des accotements, la position du point de rotation du
dévers qui définit l’emplacement en profil en travers de la ligne de référence du profil en
long (ligne rouge).
Couche de forme
Les pentes des bords de couches de chaussée sont indiquées au Tableau 84.
Technique Pente
Enrobé de surface BB verticale
GB, EME 2 de haut / 1 de base
MTLH, GNT 1 de haut / 1 de base
BC, BM verticale
Sur-largeurs
Dévers
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 153
12Profil en travers, accotements, drainage
12.2 Accotement
Objectifs
Accotement revêtu
Chaussée Accotement
BD revêtue Berme
50
20 20 20
Couche de base
Couche de fondation
Figure 15 - BD revêtue
Accotement stabilisé
L’accotement stabilisé est utilisé pour les routes à moyen et fort trafic.
La bande dérasée est renforcée pour permettre de supporter la charge occasionnelle d’un
véhicule. La couche d’assise des BDD et BDG sera constituée de matériaux granulaires
à granularité adaptée à l’épaisseur de mise en œuvre. La couche de roulement sera
identique à celle des voies circulées et appliquée sur la largeur complète des Bandes
Dérasées.
L’accotement non stabilisé présente une portance insuffisante pour supporter la charge
d’un véhicule à l’arrêt.
Un accotement non stabilisé mais qui s’est consolidé dans le temps, comme ceux
de nombreuses anciennes routes rurales, peut, à plus long terme, présenter les
caractéristiques d’un accotement stabilisé.
Dans le cas d’un accotement enherbé, ce qui évite l’érosion, on veillera à un entretien
régulier par fauchage et dérasement pour éviter que le niveau de l’accotement se retrouve
au-dessus de celui de la chaussée, ce qui causerait des retenues d’eau à l’interface.
Pente
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 155
12Profil en travers, accotements, drainage
Largeur
La largeur de l’accotement varie en fonction de la vitesse pratiquée.
Sauf circonstances particulières comme les routes en relief difficile ou disposant de peu
d’emprise, il est souhaitable que la largeur de la bande dérasée ne soit pas inférieure à
1,50 m en section courante. Elle atteindra 3 m pour les autoroutes à trafics les plus élevés
(BAU).
Sur les zones à emprises limitées mais où il existe un fossé, il convient d’envisager
la solution de suppression du fossé (obstacle agressif) et son remplacement par des
cunettes, caniveaux ou tranchées drainantes.
Matériaux
Portance
Perméabilité
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 157
12Profil en travers, accotements, drainage
12.3 Assainissement et Drainage
Problématique
L’eau est un facteur important à prendre en compte dans le projet. En effet l’eau peut :
hhdétruire ou dégrader l’infrastructure,
hhperturber le trafic,
hhmettre en péril la sécurité des usagers,
hhimpacter négativement l’environnement.
En matière d’assainissement et de drainage, les référentiels pouvant être utilisés sont les
suivants :
hhGuide technique Assainissement routier – Octobre2006 – SETRA –LCPC [125]
hhGuide technique Drainage routier – Mars 2006 – SETRA-LCPC [126]
hhGuide technique Pollution d’origine routière – Août 2007 – SETRA-LCPC [129]
Objectifs
Le drainage routier collecte et évacue les eaux internes présentes dans le sol support et
les chaussées.
Le drainage
Ces eaux s’infiltrent vers les interfaces des différentes couches de chaussées et vers le
sol support.
Certaines parties d’ouvrage nécessitent plus que d’autres du drainage. Ces points
singuliers sont :
hhdes terres pleins et des îlots centraux,
hhdes zones de transition déblai/remblai,
hhdes points bas du profil,
hhdes zones de dévers en déblai.
Matériaux de chaussées
Surface
En surface, la pente transversale sera d’autant plus importante que les matériaux de
l’assise seront sensibles à l’eau (matériaux traités au liant hydraulique notamment). Ceci
permettra une évacuation le plus rapidement possible des eaux pluviales vers les fossés
et exutoires. En général la pente transversale est de 2.5% ; elle pourra atteindre 4%
maximum selon le projet (chaussée non revêtue par exemple).
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 159
12Profil en travers, accotements, drainage
Couches de chaussées
L’imperméabilisation des matériaux sensibles à l’eau sera réalisée dès la phase chantier
(enduit de protection) en cas de risque de pluie.
Couche de forme
La couche de forme sera hors d’eau (au-dessus du plus haut niveau des nappes
souterraines, au-dessus du niveau bas des fossés).
Le Gouvernement du Sénégal met en place tous les trois ans, sous l’égide du ministère
des travaux publics et l’Ageroute, un Plan Triennal Glissant (PTG). Ce PTG est établi par
un économiste des transports sur la base des campagnes d’inspections et d’auscultation
du réseau (dégradations, sondages, déflexions, uni, etc.) et permet de définir une
programmation :
hhdes travaux d’entretien périodique et courant, financés par le Fond d’Entretien Routier
Autonome (FERA),
hhdes travaux de renforcement et de réhabilitation, financés par le BCI ou des bailleurs
de fonds.
Entretien périodique
L’entretien périodique consiste à réaliser une nouvelle couche de roulement qui n’a pas
d’effet de renforcement de la structure. Les travaux portent sur la réalisation d’enduits
superficiels ou d’enrobés bitumineux pour les trafics les plus élevés. Les travaux annexes
consistent en la réparation des ouvrages d’assainissement et la reprise de la signalisation
horizontale et verticale.
L’entretien courant, défini dans le programme d’entretien routier (PERA), se limite aux
travaux de cantonnage à réaliser annuellement et systématiquement sur l’ensemble du
réseau (revêtu ou non). Les tâches élémentaires sont :
hhle désherbage des abords (débroussaillage),
hhle curage des fossés, ouvrages hydrauliques, caniveaux et exutoires,
hhl’entretien des ouvrages (buses et ponts),
hhle bouchage des nids de poule, le colmatage des fissures, le traitement des apparitions
de «dentelles de rives»,
hhle désensablement (manuel et mécanique),
hhla surveillance du réseau, les interventions ponctuelles (accident, chute d’arbre, etc.),
hhet la mise en place des barrières de pluie pour la préservation des routes en terre.
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 161
13Entretien
Il n’est pas prévu dans l’entretien courant de réalisation de couche de roulement ou
d’interventions sur la structure des chaussées (sauf en des endroits très localisés).
En zone urbanisée, l’entretien courant peut inclure les tâches suivantes : entretien du
réseau d’assainissement, des bordures et trottoirs, de la signalisation, des feux tricolores, etc.
Ces travaux d’entretien courant sont menés dans un but préventif c’est-à-dire de façon à
limiter la progression des dégradations encore mineures et à restreindre tous les facteurs
de dégradation future des chaussées et des ouvrages.
Fascicule G | Annexes
14. Annexes 163
A Glossaire 163
B Unités de mesure 167
C Sigles et notations 168
D Références normatives 171
E Bibliographie 176
F Exemple d’utilisation du catalogue 186
G Exemple de calcul du CAM 189
H Calcul de la température équivalente pour les matériaux bitumineux 193
I Codification des Granulats 195
J Cartes du Sénégal 200
Fascicule G
Annexes 14
14. Annexes
A Glossaire
Structure de chaussée
Ensemble de couches superposées de matériaux reposant sur la plate-forme support
de chaussée, destinées à répartir sur le sol naturel les efforts dus à la circulation des
véhicules.
Chaussée
Structure composée d’une ou plusieurs couches destinée à faciliter le passage de la
circulation sur le terrain.
Couche élémentaire
Élément de chaussée mis en œuvre en une seule opération.
Couche
Élément structurel d’une chaussée, composé d’un seul produit. Une couche peut être
répandue en une ou plusieurs couches élémentaires.
Couche de surface
Couche de la chaussée en contact avec la circulation. La couche de surface peut être
mise en œuvre en une ou plusieurs couches appelées couche de roulement et couche
de liaison.
Couche de roulement
Couche supérieure de la chaussée en contact avec la circulation.
Couche de liaison
Couche de chaussée entre la couche de roulement et l’assise.
Assise de chaussée
Élément structurel principal d’une chaussée. L’assise peut être mise en œuvre en une ou
plusieurs couches appelées couche de base, couche de fondation.
Couche de base-roulement
Couche de chaussée où la couche de base et la couche de roulement sont confondues.
Essieu de référence
Essieu simple à roues jumelées de charge P0 égale à 130 kN.
Charge de référence
La charge de référence utilisée pour le dimensionnement est représentée par l’un des
jumelages de l’essieu de référence. ll est décrit à l’aide de deux disques de 0,125 m
de rayon, d’entre-axe 0,375 m et exerçant en surface de chaussée une pression
uniformément répartie de 0,662 MPa ; les effets de l’autre demi-essieu sur les points
situés à l’aplomb de ce jumelage sont négligés.
Poids lourd
Véhicule dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est supérieur à 35 kN, tel que défini
dans la norme NF P 98-082.
Trafic
Nombre de passages de véhicules dans une période déterminée (pour une voie de
circulation ou l’ensemble de la route, suivant la largeur de la voie). Pour le dimensionnement,
seul le trafic poids lourd est pris en compte.
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 163
14Annexes
Trafic poids lourd journalier moyen
Ensemble du trafic poids lourds compté, moyenné sur la période de comptage exprimé
en trafic moyen journalier annuel (TMJA), pour la voie la plus chargée.
Classe de trafic
Déterminée à partir du trafic journalier moyen (TMJA), notée Ti ou déterminée à partir du
trafic cumulé équivalent NE, noté Ci.
Durée de dimensionnement
Durée de d années choisie pour le calcul de dimensionnement de la structure de chaussée.
Risque
Probabilité r (%) pour qu’apparaissent au cours de la durée de dimensionnement
des désordres qui impliqueraient des travaux de renforcement assimilables à une
reconstruction de la chaussée, en l’absence de toute intervention d’entretien structurel.
Trafic normal
Trafic que supporterait la route en l’absence des travaux prévus. Il s’agit donc du trafic qui
emprunterait cette route pendant la durée de vie envisagée même si les travaux projetés
n’étaient pas effectués mais en admettant que la route serait maintenue en l’état par la
mise en œuvre d’une stratégie d’entretien.
Trafic induit
Trafic directement imputable à la variation positive de l’activité économique consécutive à
l’amélioration de la route. Cette augmentation de l’activité économique est induite par la
réduction des coûts d’exploitation des véhicules, l’accroissement des rotations de PL à
cause de la réduction des temps de parcours et la réduction des coûts de transport qui
pourrait en découler.
Trafic dérivé
Le trafic ayant la même origine et la même destination, mais qui en l’absence de la
réalisation des travaux du projet empruntaient d’autres routes « concurrentes » (trafic
dévié) ou d’autres modes de transports (trafic converti).
Couche de forme
Couche située entre la partie supérieure des terrassements et les couches de chaussées,
permettant d’homogénéiser les caractéristiques du sol support, d’atteindre et de
pérenniser les performances géométriques, mécaniques, hydrauliques et thermiques
prises comme hypothèses dans la conception et le calcul de dimensionnement de la
chaussée. La couche de forme peut être constituée de matériaux en place ou rapportés,
traités ou non traités.
Plateforme de chaussée
Surface de la couche de forme supportant les couches de chaussées. Dans le cas
où la couche de forme n’est pas présente, la plate-forme se confond avec l’arase de
terrassement.
Familles de structures
Structure souple
Structure comportant une couverture en matériaux bitumineux d’épaisseur inférieure ou
égale à 0,12 m, parfois réduite à un enduit pour les chaussées à très faible trafic ou
à un béton bitumineux souple, reposant sur une ou plusieurs couches de matériaux
granulaires non traités.
Structure mixte
Structure composée d’une couche de roulement et d’une couche de base en matériaux
bitumineux sur une couche de fondation en matériaux traités aux liants hydrauliques. Le
rapport K de l’épaisseur de matériaux bitumineux à l’épaisseur totale de chaussée est
compris entre 0,4 et 0,5.
Structure inverse
Structure composée de couches bitumineuses, sur une couche en grave non traitée
d’épaisseur comprise entre 0,10 m et 0,12 m, reposant elle-même sur une couche de
fondation en matériaux traités aux liants hydrauliques.
Structure progressive
La structure progressive est conçue en considérant plusieurs phases : la phase initiale de
construction de chaussée, sous-dimensionnée pour le trafic cumulé sur toute la durée de
service, et les phases d’entretien plus conséquentes et plus rapprochées (rechargement
ou substitution) par rapport à une structure classique. Cette solution permet de réduire au
moment de la construction l’épaisseur de chaussée et d’adapter les scénarios d’entretien
en fonction de l’évolution réelle du trafic.
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 165
14Annexes
Chaussée en rase campagne ou en milieu péri-urbain
Ensemble des chaussées routières à l’exclusion des chaussées urbaines.
Chaussée urbaine
Chaussée faisant partie intégrante d’une agglomération. Habituellement, il est retenu
quatre catégories indicatives de voies : les voies de desserte à circulation réduite, les
voies de distribution, les voies principales, les voies réservées aux transports en commun.
Ces catégories peuvent évoluer selon les agglomérations considérées.
Interface
Surface de contact entre deux couches de chaussées, de même nature ou de nature
différente. Dans la méthode de dimensionnement, le fonctionnement mécanique des
interfaces peut être de type collé, glissant ou semi-collé en fonction des matériaux en
contact. Les interfaces sont aussi supposées fermées, la prise en compte de situations
physiques autres étant assurée par l’intermédiaire de coefficients d’ajustement.
Interface collée
L’ensemble des déplacements est supposé continu, il en est de même pour les
déformations dans le plan de l’interface.
Interface glissante
Les contraintes de cisaillement horizontales sont supposées nulles. Les déformations
dans le plan de l’interface sont alors discontinues.
Interface semi-collée
Hypothèse de calcul correspondant à la demi-somme des résultats obtenus
successivement avec interface collé et interface glissante.
Sollicitation
Contrainte ou déformation élastique issue du calcul de la structure de chaussée.
Renforcement
Augmentation de l’épaisseur et de la rigidité des chaussées par l’application d’une ou
plusieurs couche(s) de matériaux, tout en conservant la chaussée existante.
Réhabilitation
Rénovation et mise à niveau de la chaussée et des équipements.
Qualité de compactage
Le niveau de qualité de compactage q1 est tel que : 50% des mesures de masse
volumique apparente sont supérieures ou égales à 100% de la masse volumique dsOPM
et 95% des mesures de masse volumique apparente supérieures ou égales à 98% de la
masse volumique dsOPM (densité fond de couche).
Le niveau de qualité de compactage q2 est tel que : 50% des mesures de masse
volumique apparente sont supérieures ou égales à 97% de la masse volumique dsOPM
et 95% des mesures de masse volumique apparente supérieures ou égales à 95% de la
masse volumique dsOPM (densité fond de couche).
Le niveau de qualité de compactage q3 est tel que : 50% des mesures de masse
volumique apparente sont supérieures ou égales à 98.5% de la masse volumique dsOPN
et 95% des mesures de masse volumique apparente supérieures ou égales à 96% de la
masse volumique dsOPN (densité fond de couche).
Conversions
hh1 t donne 1000 Kg x 9.81 m/s² = 9.81 kN
hh1 kN donne 0.102 t
hh1 bar = 105 Pa = 0.1 MPa
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 167
14Annexes
C Sigles et notations
Trafic
A Agressivité d’un essieu
AADT average annual daily traffic
CAM coefficient d’agressivité moyenne
CMAE charge maximale autorisée à l’essieu
C coefficient de cumul du trafic
Ci classe de trafic en nombre d’essieux de référence
MPL millions de poids lourds
n durée de dimensionnement de la chaussée
NE nombre équivalents d’essieux de référence sur la période de calcul retenue
NPL nombre cumulé de poids lourds sur la période de calcul retenue
P Charge de référence d’un essieu
PL poids lourd (véhicule de plus de 35 kN de PTAC)
PTAC poids total autorisé en charge
PTRA poids total roulant autorisé
t taux de croissance du trafic (%)
Ti classe de trafic à la mise en service en nombre de poids lourds journaliers
annuel
TMJA trafic moyen journalier annuel
Support de chaussée
A, B, C, D, R, F classes des sols et matériaux rocheux
ARi classe i de portance à long terme de l’arase de terrassement
PFj classe j de portance à long terme de la plate-forme support de chaussée
PST partie supérieure des terrassements
Matériaux
BB béton bitumineux
BBM béton bitumineux mince
BBME béton bitumineux à module élevé
BBSG béton bitumineux semi-grenu
BBTM béton bitumineux très mince
BC béton de ciment
BCg béton de ciment goujonné
BM béton maigre
BQ banco-coquillage
BQc banco-coquillage traité au ciment
EME enrobé à module élevé
ESU enduit superficiel d’usure
GB grave-bitume
GC grave-ciment
GL grave latérite
GLli grave latérite litho-stabilisée
GLa grave latérite améliorée au ciment
GLc grave latérite traitée au ciment
GNT grave non traitée (de type « A » ou « B »)
MTLH matériaux traités aux liants hydrauliques
SC sable traité au ciment
Paramètres de dimensionnement
b pente de fatigue du matériau exprimée sous forme d’une loi bi-logarithmique
E module d’Young utilisée pour caractériser la rigidité des matériaux (MPa)
E(q, f) module complexe d’un enrobé à la température q et à la fréquence f (MPa)
et,adm déformation réversible horizontale admissible en extension
ez,adm déformation réversible verticale admissible en compression
et, déformation réversible en extension maximale dans le plan horizontal
ez déformation réversible verticale maximale
e6 amplitude de déformation pour laquelle la rupture conventionnelle en flexion sur
éprouvette d’enrobés bitumineux est obtenue au bout de 106 cycles au moins
avec une probabilité de 50 %, à 10°C et 25 Hz.
e6(q, f) amplitude de déformation pour laquelle la rupture en flexion sur éprouvette est
obtenue au bout de 106 cycles au moins avec une probabilité de 50 %, à q °C
et pour une fréquence f.
f fréquence (Hz)
kc coefficient de calage
kd coefficient tenant compte dans le calcul des contraintes admissibles des
discontinuités et de l’incidence des gradients thermiques, pour les chaussées
béton et semi-rigides
kr coefficient ajustant la valeur de déformation ou de contrainte admissible en
fonction du risque de calcul et des facteurs de dispersion
ks coefficient de prise en compte d’hétérogénéités locales de portance de la
couche non liée sous-jacente
n coefficient de Poisson
r risque de calcul (%)
st,adm admissible en traction à la base d’une couche (MPa)
st contrainte en traction maximale dans le plan horizontal (MPa)
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 169
14Annexes
st contrainte pour laquelle la rupture par traction en flexion sur éprouvette de
360 jours est obtenue pour 106 cycles (MPa)
Sh écart-type sur l’épaisseur de la couche de matériau mise en œuvre en assise
(m)
SN écart-type sur le logarithme du nombre de cycles entraînant la rupture par
fatigue
q température de calcul (°C)
qeq température équivalente (°C)
Catégories de voies
RD route départementale
RN route nationale
RR route régionale
VRU voie rapide urbaine
Coupe transversale
BAU bande d’arrêt d’urgence
BD bande dérasée (BDG : bande dérasée de gauche, BDD : bande dérasée de
droite)
BDR bande de roulement
BM bande médiane
CS couche de surface
m marquage de rive
S sur-largeur structurelle de chaussée portant le marquage de rive (m)
TPC terre-plein central
Organismes
ARMP Autorité de Régulation des Marchés Publics
CEREMA Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et
l’aménagement
FERA Fond d’Entretien Routier Autonome
IFSTTAR Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l’Aménagement
et des Réseaux
LCPC Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
SETRA Service d’Etudes sur les Transports, les Routes et leurs Aménagements
UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
Autres
PAQ Plan d’Assurance Qualité
PERA Programme d’Entretien Routier Annuel
ASTM D 6951-3 Use of the Dynamic Cone Penetrometer in Shallow Pavement Applications
NF EN 197-1 Ciment - Partie 1 : composition, spécifications et critères de conformité des ciments
courants.
NF EN 206-1 Béton - Partie 1 : Spécification, performances, production et conformité
NF EN 459-1 Chaux de construction - Partie 1 : définitions, spécifications et critères de conformité.
NF EN 459-2 Chaux de construction - Partie 2 : méthodes d’essai.
NF EN 933-1 Essais pour déterminer les propriétés géométriques des granulats - Partie 1 :
Détermination de la granularité - Analyse granulométrique par tamisage
NF EN 933-10 Essais pour déterminer les propriétés géométriques des granulats - Partie 10 :
Détermination des fines - Granularité des fillers (tamisage dans un jet d’air)
NF EN 933-11 Essais pour déterminer les caractéristiques géométriques des granulats - Partie 11 :
essai de classification des constituants de gravillons recyclés.
NF EN 933-3 Essais pour déterminer les propriétés géométriques des granulats - Partie 3 :
Détermination de la forme des granulats
NF EN 933-6 Essais pour déterminer les propriétés géométriques des granulats - Partie 6 :
Evaluation des caractéristiques de surface - Coefficient d’écoulement des granulats
NF EN 933-8 Essais pour déterminer les propriétés géométriques des granulats - Partie 8 :
Evaluation des fines - Equivalents de sable
NF EN 933-9 Essais pour déterminer les propriétés géométriques des granulats - Partie 9 :
Qualification des fines - Essai au bleu de méthylène
NF EN 1008 Eau de gâchage pour bétons – spécifications d’échantillonnage, d’essais et
d’évaluation de l’aptitude à l’emploi, y compris les eaux des processus de l’industrie
du béton telle que l’eau de gâchage pour béton
NF EN 1097-1 Essais pour déterminer les caractéristiques mécaniques et physiques des granulats -
Partie 1 : Détermination de la résistance à l’usure (micro-Deval)
NF EN 1097-2 Essais pour déterminer les caractéristiques mécaniques et physiques des granulats -
Partie 2 : Méthode pour la détermination de la résistance à la fragmentation
NF EN 1097-4 Essais pour déterminer les caractéristiques mécaniques et physiques des granulats -
Partie 4 : Détermination de la porosité du filler sec compacté
NF EN 1097-5 Essais pour déterminer les caractéristiques mécaniques et physiques des granulats -
Partie 5 : Détermination de la teneur en eau par séchage en étuve ventilée
NF EN 1097-6 Essais pour déterminer les caractéristiques mécaniques et physiques des granulats
- Partie 6 : Détermination de la masse volumique réelle et du coefficient d’absorption
d’eau
NF EN 1097-7 Essais pour déterminer les caractéristiques mécaniques et physiques des granulats
- Partie 7 : Détermination de la masse volumique réelle du filler - Méthode au
pycnomètre
NF EN 1097-8 Essais pour déterminer les caractéristiques mécaniques et physiques des granulats -
Partie 8 : Détermination du coefficient de polissage accéléré
NF EN 1338 Pavés en béton - Prescriptions et méthodes d’essai
NF EN 1426 Bitumes et liants bitumineux - Détermination de la pénétrabilité à l’aiguille
NF EN 1427 Bitumes et liants bitumineux - Détermination du point de ramollissement - Méthode
Bille et Anneau
NF EN 1744-1 Essais visant à déterminer les propriétés chimiques des granulats - Partie 1 : analyse
chimique.
NF EN 12271 Enduits superficiels – Spécifications.
NF EN 12272-1 Enduits superficiels d’usure - Méthode d’essai - Partie 1 : taux d’épandage et
régularité transversale du liant et des gravillons
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 171
14Annexes
NF EN 12272-2 Enduits superficiels d’usure - Méthode d’essai - Partie 2 : Evaluation visuelle des
défauts
NF EN 12272-3 Enduits superficiels d’usure - Méthode d’essai - Partie 3 : Détermination de
l’adhésivité liants-granulats par mesure de la cohésion Vialit
NF EN 12350-2 Essais pour béton frais - Partie 2 : essai d’affaissement
NF EN 12350-7 Essais pour béton frais - Partie 7 : Teneur en air - méthode de la compressibilité
NF EN 12390-1 Essais pour béton durci - Partie 1 : Forme, dimensions et autres exigences relatives
aux éprouvettes et aux moules
NF EN 12390-3 Essai pour béton durci - Partie 3 : Résistance à la compression des éprouvettes
NF EN 12390-6 Essai pour béton durci - Partie 6 : Résistance en traction par fendage d’éprouvettes
NF EN 12591 Bitumes et liants bitumineux - Spécifications des bitumes routiers.
NF EN 12697-1 Mélanges bitumineux - Méthodes d’essai pour mélange hydrocarboné à chaud -
Partie 1 : Teneur en liant soluble
NF EN 12697-12 Mélanges bitumineux - Méthodes d’essai pour mélange hydrocarboné à chaud -
Partie 12 : Détermination de la sensibilité à l’eau des éprouvettes bitumineuses
NF EN 12697-2 Mélanges bitumineux - Méthodes d’essai pour mélange hydrocarboné à chaud -
Partie 2 : Granulométrie
NF EN 12697-24 Mélanges bitumineux - Méthodes d’essai pour mélange hydrocarboné à chaud -
Partie 24 : Résistance à la fatigue
NF EN 12697-26 Mélanges bitumineux - Méthodes d’essai pour mélange hydrocarboné à chaud -
Partie 26 : Module de rigidité
NF EN 12697-30 Mélanges bitumineux - Méthodes d’essai pour mélange hydrocarboné à chaud -
Partie 30 : confection d’éprouvettes par compacteur à impact
NF EN 12697-31 Mélanges bitumineux - Méthodes d’essai pour mélange hydrocarboné à chaud -
Partie 31 : confection d’éprouvettes à la presse à compactage giratoire
NF EN 12697-34 Mélanges bitumineux - Méthodes d’essai pour mélange hydrocarboné à chaud -
Partie 34 : Essai Marshall
NF EN 12697-36 Mélanges bitumineux - Méthodes d’essai pour enrobés à chaud - Partie 36 :
Détermination des épaisseurs de chaussée bitumineuse.
NF EN 12697-42 Mélanges bitumineux - Méthodes d’essai pour mélange hydrocarboné à chaud -
Partie 42 : Quantité de matériaux étrangers présents dans les agrégats d’enrobés
NF EN 12697-6 Mélanges bitumineux - Méthodes d’essai pour mélange hydrocarboné à chaud - partie
6 : Détermination de la masse volumique apparente des éprouvettes bitumineuses
NF EN 12697-7 Mélanges bitumineux - Méthodes d’essai pour mélange hydrocarboné à chaud - partie
7 : Détermination de la masse volumique apparente des éprouvettes bitumineuses par
les rayons gamma
NF EN 12846-1 Bitumes et liants bitumineux - Détermination du temps d’écoulement à l’aide d’un
viscosimètre à écoulement - Partie 1 : émulsions de bitume
NF EN 12846-2 Bitumes et liants bitumineux - Détermination du temps d’écoulement à l’aide d’un
viscosimètre à écoulement - Partie 2 : bitumes fluidifiés et fluxés
NF EN 12850 Bitumes et liants bitumineux - Détermination du pH des émulsions de bitume
NF EN 13036-1 Caractéristiques de surface des routes et aéroports - Méthodes d’essai -
Partie 1 : Mesurage de la profondeur de macrotexture de la surface d’un revêtement à
l’aide d’une technique volumétrique à la tache
NF EN 13036-7 Caractéristiques de surface des routes et aérodromes - Méthodes d’essai -
Partie 7 : Mesurage des déformations localisées des couches de roulement des
chaussées : essai à la règle
NF EN 13043 Granulats pour mélanges hydrocarbonés et pour les enduits superficiels utilisés dans
la construction des chaussées, aérodromes et d’autres zones de circulation.
NF EN 13108-1 Mélanges bitumineux - Spécifications des matériaux - Partie 1 : Enrobés bitumineux
NF EN 13108-8 Mélanges bitumineux - Spécifications de matériaux - Partie 8 : Agrégats d’enrobés
NF EN 13179-1 Essais sur les fillers utilisés dans les mélanges bitumineux -
Partie 1 : Essai bille-anneau
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 173
14Annexes
NF EN 15322 Bitumes et liants bitumineux - Cadre de spécifications pour les liants bitumineux
fluidifiés et fluxés
NF P 11-300 Exécution des terrassements - Classification des matériaux utilisables dans la
construction des remblais et des couches de forme d’infrastructures routières
NF P 18-452 Bétons - Mesure du temps d’écoulement des bétons et des mortiers aux
maniabilimètres
NF P 18-545 Granulats - Eléments de définition, conformité et codification
P 18-576 Granulats - Mesure du coefficient de friabilité des sables
NF P 94-050 Sols : reconnaissance et essais - Détermination de la teneur en eau pondérale des
matériaux
NF P 94-051 Sols : reconnaissance et essais - Détermination des limites d’Atterberg - Limite de
liquidité à la coupelle - Limite de plasticité au rouleau
NF P 94-054 Sols : reconnaissance et essai - Détermination de la masse volumique des particules
solides des sols
NF P 94-055 Sols : reconnaissance et essais - Détermination de la teneur pondérale en matières
organiques d’un sol - Méthode chimique
NF P 94-066 Sols : reconnaissance et essais - Coefficient de fragmentabilité des matériaux rocheux
NF P 94-067 Sols : reconnaissance et essais - Coefficient de dégradabilité des matériaux rocheux
NF P 94-068 Sols : reconnaissance et essais - mesure de la capacité d’absorption de bleu de
méthylène d’un sol ou d’un matériau rocheux
NF P 94-078 Sols : reconnaissance et essais - Indice CBR après immersion. Indice CBR immédiat.
Indice Portant Immédiat - Mesure sur échantillon compacté dans le moule CBR
XP P 94-090-1 Sols : reconnaissance et essais – Essais œdométrique – partie 1 : Essai de
compressibilité sur matériaux fins quasi saturés avec chargement par paliers
NF P 94-093 Sols : reconnaissance et essais - Détermination des références de compactage d’un
matériau
NF P 94-100 Sol : Reconnaissance et essais – Matériaux traités à la chaux et/ou aux liants
hydrauliques – Essai d’évaluation de l’aptitude d’un sol au traitement
NF P 94-117-1 Sols : reconnaissance et essais - Portance des plates-formes - Partie 1 : Module sous
chargement statique à la plaque (EV2)
NF P 94-117-2 Sols : reconnaissance et essais - Portance des plates-formes - Partie 2 : Module sous
chargement dynamique
NF P 98-080-1 Chaussées - Terrassements - Terminologie - Partie 1 : Terminologie relative au calcul
de dimensionnement des chaussées
NF P 98-082 Chaussées - Terrassements - Dimensionnement des chaussées routières -
Détermination des trafics routiers pour le dimensionnement des structures de
chaussées
NF P 98-086 Dimensionnement structurel des chaussées routières. Application aux chaussées
neuves
NF P 98-100 Assises de chaussées - Eaux pour assises - Classification
NF P 98-105 Assises de chaussées - Fabrication en continu des mélanges - Contrôle de fabrication
des graves et sables traités aux liants hydrauliques ou non traités en centrale de
malaxage continu
NF P 98-114-1 Assises de chaussées - Méthodologie d’étude en laboratoire des matériaux traités aux
liants hydrauliques - Partie 1 : graves traitées aux liants hydrauliques
NF P 98-114-2 Assises de chaussées - Méthodologie d’étude en laboratoire des matériaux traités aux
liants hydrauliques - Partie 2 : Sables traités aux liants hydrauliques
NF P 98-114-3 Assises de chaussées - Méthodologie d’étude en laboratoire des matériaux traités
aux liants hydrauliques - Partie 3 : sols traités aux liants hydrauliques éventuellement
associés à la chaux
NF P 98-115 Assises de chaussées - Exécution des corps de chaussées - Constituants -
Composition des mélanges et formulation - Exécution et contrôle
NF P 98-150-1 Enrobés hydrocarbonés - Exécution des assises de chaussées, couches de liaison
et couches de roulement - Partie 1 : Enrobés hydrocarbonés à chaud - Constituants,
formulation, fabrication, transport, mise en œuvre et contrôle sur chantier
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 175
14Annexes
E Bibliographie
Liste des documents recueillis essentiellement auprès de l’AGEROUTE, APIX,
DR (n°1 à 99)
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 177
14Annexes
N° Années Projets Documents Auteurs
23 2005 N1 Etude de définition et d’élaboration Volume 12 - Projet LOUIS BERGER
des travaux à réaliser sur la route de termes de
Birkelane-Tambacounda - Phase 2 : référence du
Faisabilité contrôle et de la
surveillance
24 2005 N1 Etude de définition et d’élaboration Volume 11 - LOUIS BERGER
des travaux à réaliser sur la route Données de
Birkelane-Tambacounda - Phase 2 : campagne de
Faisabilité pesage et de trafic
25 2005 N5 Etude de définition et d’élaboration Rapport sur les ASSOCIATED
des travaux à réaliser sur les tronçons spécifications ENGINEERS
de route GOSSAS-KAOLACK-SOKONE techniques, Devis
Phase II quantitatif et
estimatif vol 2
26 2005 N5 Etude de faisabilité - Gossas - Dimensionnement ASSOCIATED
Kaolack - SNB chaussée vol 5 ENGINEERS
27 2005 N5 Etude de faisabilité - Gossas - Trafic vol 3 ASSOCIATED
Kaolack - SNB ENGINEERS
28 2004 N3 Travaux de construction de la route DAO - Documents STUDI International
LINGUERE - MATAM techniques
29 2002 Campagne nationale de comptage Présentation des GIC
de trafic sur le réseau des routes résultats
classées - Volume 2
30 ? Voirie désenclavement 65 km N2 Rapport
st louis Rosso / richard toll géotechnique vol 6
31 2012 Mesures de déflexions sur la route Rapport final CEREEQ
MBIRKILANE - KOUNGHEUL
32 2012 Achèvement des travaux de la liaison Rapport final AGEROUTE
routière Avenue LAMINE GUEYE - - Mission de
Place du TIRALLEUR à DAKAR supervision et de
contrôle
33 2012 Program Entretien Routier Annuel Les annexes AGEROUTE
(PERA) 2012 - Annexes
34 2012 Program Entretien Routier Annuel Volume principal AGEROUTE
(PERA) 2012
35 2011 Etude technique d’exécution et Volume 3 - Rapport GIC-DIWI CONSULT
d’élaboration d’un dossier d’appel géotechnique
d’offres pour les travaux d’entretien provisoire
périodique et/ou de renforcement de
la RN7 sur l’axe : TAMBACOUNDA
- KEDOUGOU Section DIALOKOTO
(PK64) Limite MAKO (PK181)
d’environ 117 km
36 2011 Etude technique d’exécution et Volume 1 - Rapport GIC-DIWI CONSULT
d’élaboration d’un dossier d’appel de synthèse
d’offres pour les travaux d’entretien provisoire
périodique et/ou de renforcement de
la RN7 sur l’axe : TAMBACOUNDA
- KEDOUGOU Section DIALOKOTO
(PK64) Limite MAKO (PK181)
d’environ 117 km
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 179
14Annexes
N° Années Projets Documents Auteurs
47 2007 Dossier d’appel d’offres ( DAO) Volume 2 : Pièces TCONSULT
international pour les travaux de écrites techniques
construction de la route régionale et financières
KEDOUGOU - MALI - LABE : Tronçon
KEDOUGOU - Frontière GUINEE
(37 km) y compris les bretelles de
SILI-BANDAFASSI (4,78 km) et de
SEGOU-DENDIFELO (5,817 km) -
Version définitive
48 2007 Dossier d’appel d’offres (DAO) Rapport TCONSULT
international pour les travaux de géotechnique
construction de la route régionale
KEDOUGOU - MALI - LABE : Tronçon
KEDOUGOU - Frontière GUINEE
(37 km) y compris les bretelles de
SILI-BANDAFASSI (4,78 km) et de
SEGOU-DENDIFELO (5,817 km) -
Version définitive
49 2004 N3 Dossier d’appel d’offres (DAO) Rapport STUDI
pour les travaux de construction de la géotechnique
route LINGUERE - MATAM
50 2003 Surveillance et contrôle des travaux Rapport final N°12 ENB Ltd
de réhabilitation des routes bitumées CONSULTING
RN5 : BIGNONA - DIOULOULOU - ENGINEERS
SELETY (Tranche B du PAST)
51 2002 Projet de la réhabilitation de la route Rapport final NICHOLAS
SOKONE - KARANG (RN5) géotechnique O’DWYER / CSE
52 1999 Etude de faisabilité de la route Volume 4/4 : STUDI
KEDOUGOU - MALI - LABE : Avant Résultats des
projet sommaire (APS) essais et sondages
géotechniques
53 1999 Etude de faisabilité de la route Volume 1/4 : STUDI
KEDOUGOU - MALI - LABE Rapport technique
54 1997 Etude technique d’exécution de la Etude géotechnique SAETI-SOCOTEC
route SARAYA -KITA - Section SARAYA - Rapport de
- FALEME 51 km synthèse
55 2005 Construction de la liaison routière Rapport PCI
avenue Lamine Gueye – place du géotechnique
tirailleur (0.9 km) et les travaux de
construction de la trémie sur Lamine
Gueye (0.3 km)
56 2007 Travaux de réhabilitation de la route Dossier d’appel BCEOM ?
RN2 St Louis Rosso / Richard Toll d’offre D/540/A3
volume 6
57 2009 Etudes techniques d’exécution et Rapport des Tecsult
élaboration d’un dossier d’appel études techniques International
d’offre pour les travaux de détaillées (APD) Limitée / AECOM
réhabilitation de la RN2 tronçon
Thilogne Bakel (198 km)
58 ? Autoroute lot 1 ? ?
59 2011 Autoroute lot 2 Rapport Egis version 2 COBA
réponse audit
Eiffage sur structure
MSF
60 2010 Autoroute lot 3 APD modificatif + Eiffage
RGRA 903
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 181
14Annexes
N° Années Projets Documents Auteurs
80 2009 RN2 Richard Toll Thilogne 259 km Etude économique CIRA TED
version provisoire
81 2008 Etude de trafic pour l’autoroute à Rapport final Eiffage
péage
82 2010 RN2 thilogne Bakel 198 km Etude économique AECOM
83 2012 classification du réseau routier Décret 2012-1440 Journal officiel
Sénégal
84 2007 RN6 région Kolda - Dabo Mampatin Mesures déflexions CEREEQ
85 2008 RN4 et R20 Rapport final DHV Tcconsult
mission de contrôle
86 2010 D600 Keu Madiabel - Ngouna DAO entretien FERA
87 2005 N5 Etude de faisabilité - Gossas - Rapport ASSOCIATED
Kaolack - SNB géotechnique vol 4 ENGINEERS
88 2007 Etude de trafic pour l’autoroute à Rapport final et Setec
et péage résumé
89
90 2012 N6 rapport de dimensionnement Rapport Colombel
91 2012 N6 essais latérite traitée Rapport CETE Normandie
92 2007 Wave based techniques for evaluating Article Sawangsuriya Fall
elastic modulus and poisson’s ratio of Fratta
laboratory compacted lateritic soils
93 2002 Latérite ciment Rapport de stage B M MBOW / IST
JLS
94 2008 Contribution à l’élaboration d’un guide Rapport de stage ESP Thiès
de dimensionnement des structures
types de chaussées neuves au
Sénégal
95 2012 A1 rapport statistiques pesage aout Rapport Afrique pesage
2012
96 2009 Notice explicative + carte géologique Note et cartes DGM
à 1/500 000 du Bassin sédimentaire
du Sénégal
97 2008 Campagne de recherche de matériaux Rapport CEREEQ
et cartographie des carriers et
emprunts du Sénégal
98 ? Etude catalogue de chaussée Rapport de stage ESP Thiès
PFE - extraits
99 1963 Carte géotechnique de la république Cartes DGM
du Sénégal et de la presqu’île de
Dakar
100 2002 à 2011 Température max/min/moyenne Données météo ANACMS
mensuelle 2011 à Kaolack et
Tambacounda + température max/
min/moyenne, direction et vitesse
du vent moyenne et pluviométrie
moyenne mensuelle de 2002 à 2011
à Dakar
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 183
14Annexes
N° Année Projets Auteurs
133 2010 LA sur calcaire Bandian Sénélabo
134 ? synthèse des études effectuées sur la litho stabilisation ?
135 ? AVP matériaux en litho. Terminologie ASN
136 ? AVP matériaux en litho. Essais ASN
137 ? AVP matériaux en litho. Production ASN
138 ? AVP matériaux en litho. Specif ASN
139 2009 grès de popenguine SSC
140 ? litho stabilisation avec calcaire SODEVIT
141 2013 Campagne nationale de comptage routier et enquête O/D GIC
sur le réseau des routes classées
142 2013 thèse latérite du Sénégal et du brésil Massamba NDIAYE
143 2012 listes des postes de pesage fixe en construction DR
144 2015 ? Synthèse sur la nature des sols de plateforme Senelabo
145 2006 ? ressources minières -fiches techniques DMG
146 2000 ICTAAL Instruction sur les conditions techniques SETRA
d’aménagement des autoroutes de liaisons
147 2015 Voies structurantes d’agglomération VSA - Conception des CEREMA
voies à 90 et 110 km/h
148 1997 Guide technique chaussée béton SETRA
149 ? les sables - guide pratique d’utilisation routière Jean-Jacques CHAUVIN
- CETE Sud-ouest
150 2005 Règlement n°15/2005/CM/UEMOA relatif à UEMOA
l’harmonisation des normes et des procédures du
contrôle du gabarit, du poids et le la charge à l’essieu des
véhicules lourds de transport de marchandises dans les
étant membres de l’UEMOA
151 2003 Fondations et ouvrage en terre Philiponat et al
152 2012 CCTG type - volume 1 à 8 et fascicules 1 à 4 ARMP
153 1988 Etablissement des coupes transversales de chaussée SETRA
154 2003 Guide technique Aide au choix des techniques d’entretien SETRA
des couches de surface des chaussées
155 1998 Guide technique Assise de chaussée SETRA LCPC
156 2003 Guide technique compactage des enrobés à chaud SETRA LCPC
157 2014 Uni longitudinal - Etat de l’art et recommandations IDRRIM CEREMA
158 1994 Guide technique – Conception et dimensionnement des SETRA LCPC
structures de chaussée
159 2005 Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud LCPC
160 2013 Voies structurantes d’agglomération (VSA) - Conception CERTU
des artères urbaines à 70 km/h
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 185
14Annexes
F Exemple d’utilisation du catalogue
Hypothèses de calcul
Ces valeurs ne reflètent toutefois pas le niveau de surcharge constaté à la date d’édition
du présent document.
Le sol support est une latérite très argileuse classée B6 selon le GTR de faible portance
(CBR = 9), sur plus d’un mètre. Elle présente une bonne traficabilité en l’absence de pluie,
mais nécessite une couche de forme qu’on envisage de réaliser avec une latérite plus
propre pour garantir une PF2. Il n’y a pas de gisement de GNT à proximité du chantier.
Le trafic PL est de 7400 / 2 x 0.09 = 333 PL/j/sens, soit une classe T1 selon le Tableau 3.
Le trafic cumulé est donc de 365 x 333 x 25.7 = 3.1 millions PL.
Classe de plateforme
La latérite en place ne permet pas de garantir l’obtention d’une PF2 par tout temps.
D’après le Tableau 7, une couche de forme de 35 cm de matériaux CBR > 15 suffit à
garantir l’obtention d’une PF2.
Structures proposées
Avec une classe de trafic C4, les structures souples et bitumineuses envisageables sont
par exemple :
hhPF2 + 10+10+9 cm GB2 + 6 cm BBSG (tableau n°1)
hhPF2 + 30+25 cm GL1 + 20 cm GL2 + 6 cm BBSG (tableau n°15)
Variante envisagée
Si l’on souhaite par exemple proposer une structure de chaussée de type BBSG/GB2/
GLc2, alors le calcul de dimensionnement est nécessaire.
Limites admissibles
Avec les hypothèses de calcul détaillées ci-avant ainsi qu’aux chapitres 7 et 8, on obtient :
{{ risque = 5.0%
{{ coefficient Kr = 0.6620
{{ coefficient Kc = 1.4
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 187
14Annexes
{{ risque = 5.0%
{{ coefficient Kr = 0.6620
{{ coefficient 1/Kd = 1.0000
{{ coefficient 1/Ks = 1
{{ coefficient Kc = 1.4
Cette annexe décrit le mode de calcul de l’agressivité d’un trafic qui prend en compte :
hhLa composition du trafic (distribution des silhouettes d’essieux et des charges sur les
essieux),
hhLa nature du matériau de chaussée considéré et du type de chaussée.
L’effet de la canalisation du trafic (si celle-ci est totale) n’est pas pris en compte ici. A
défaut de réaliser une étude détaillée relevant du spécialiste, la canalisation, si celle-ci est
totale (exemple d’une voie bus en ville), sera prise en compte en adoptant une classe de
trafic supérieure.
Dans cette codification, les lettres font référence à Porteur (P), Remorque (R), Semi-
remorque (S), Tracteur routier (T).
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 189
14Annexes
Agressivité d’un essieu
A = K (P/P0)a
K est un coefficient permettant de tenir compte du type d’essieu. Un essieu est isolé s’il
est distant de plus de 2 m de l’essieu le plus proche.
Les valeurs ici retenues sont en cohérence avec les valeurs de pente de la droite de
fatigue b retenues dans le dimensionnement des tableaux de structures du présent
catalogue. A contrario, pour les chaussées béton, la valeur de 12 est retenue plutôt que
la valeur de pente à 16, pour tenir compte de la présence de discontinuités géométriques
(joints) qui vient atténuer les phénomènes de superposition des effets créés par chaque
essieu élémentaire d’un groupe d’essieu tandem ou tridem.
Nota : Il est admis, lorsque le trafic est exprimé en essieux de référence de charge Pi,
que le nombre d’essieux de référence de charge P0 = 130 kN sera alors multiplié par le
facteur (Pi/P0)a.
Agressivité d’un PL
L’agressivité d’un poids lourd est égale à la somme des agressivités de ses essieux.
kj coefficient correspondant au type d’essieu donné dans le Tableau G1, pour i= 1 essieu
simple, 2 = tandem, 3 = tridem.
Le calcul est illustré sur un extrait de campagne de pesage de 11 camions. L’exemple est
un cas fictif considérant que les surcharges sont maîtrisées.
On calcule alors le CAM de chaque essieu. En considérant le cas d’une chaussée souple
(a = 5), on obtient pour le premier essieu du premier PL, de type T11S3 :
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 191
14Annexes
Le coefficient d’agressivité moyen de ce trafic de 11 PL serait alors :
La valeur de CAM est ici bien plus élevée ; les structures semi-rigides et rigides sont
sensibles à la surcharge.
Le poids total autorisé en charge (PTAC) des véhicules et le poids total roulant autorisé
des ensembles de véhicules (PTRA) sont limités suivant le nombre et la répartition des
essieux, comme suit :
Le principe de calcul de qeq repose sur le postulat d’additivité des dommages de Miner
qui aboutit à l’équation suivante, dans l’approche de calcul simplifiée généralement
adoptée :
Où :
hhe (qeq) = déformation maximale de traction dimensionnante des couches bitumineuse
de la chaussée sous l’essieu standard de dimensionnement, calculée à partir des
modules d’élasticité des enrobés à la température qi ;
hhe6 (qeq) = amplitude de déformation pour laquelle la rupture en flexion sur l’éprouvette
est obtenue en laboratoire au bout de un million de cycle pour une probabilité de 50%
à la température qi pour une fréquence de 25 Hz ;
hhn(qi) = nombre de passages d’essieux annuels équivalents subis par la chaussée à la
température qi.
hhqi = température moyenne des matériaux bitumineux pour la classe de température
n°i.
Catalogue de structures de chaussées neuves et guide de dimensionnement des chaussées au Sénégal 193
14Annexes
Où :
hhez (qeq) = déformation de contraction verticale maximale de la plate-forme, calculée à
partir des modules d’élasticité de l’enrobés de la couche de surface à la température
qi,
hh = 16 000 mdef si NE ≤ 250 000 et 12 000 mdef si NE > 250 000
A
Partant des expressions générales de qeq ci-dessus, la procédure de calcul a donc été
modifiée en remplaçant maintenant qi par qi(t,z), afin de prendre en compte, non pas
la température moyenne définie plus ou moins forfaitairement, mais le profil vertical de
température effectivement mesuré, à raison d’un calcul toutes les 15 minutes, sur les
deux sites instrumentés. Cette détermination plus rigoureuse de qeq a été menée sur la
base de deux hypothèses de répartition du trafic PL sur une journée entre 0 et 24 heures
et sur la modélisation de douze structures de chaussées (souples et bitumienuses).
En pratique, il est retenu une température équivalente unique, pour l’ensemble du territoire
Sénégalais, de 34 °C.
La norme granulat NF P 18-545 définit une classification sous forme de codes, résumée
ci-dessous.
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J Cartes du Sénégal
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202
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Juin 2015
Figure J3 – Carte géotechnique du Sénégal
Annexes 14
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Le groupement EGIS SENELABO IFSTTAR s’associe à l’AGEROUTE pour remercier les
différentes entités du comité de pilotage à savoir :
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