A-monochloroéthane ou chlorure d'éthyle (CH3CH2Cl)
gaz incolore, utilisé comme intermédiaire chimique et anciennement anesthésique et réfrigérant utilisé dans la fabrication du plomb tétra éthyle -toxicité c'est un irritant cutanéomuqueux il provoque un oedème pulmonaire, trouble de rythme cardiaque c'est un véritable poison du système nerveux, il a un pouvoir alkylant, dénature la protéine, a une grande affinité pour les lipides et est responsable des lésions majeurs au niveau du cerveau, il a été classé cancérogène de groupe III par le CIRC l'inhalation de forte concentration de vapeurs entraîne une intoxication aigue responsable d'une encéphalopathie toxique grave, évoluant en plusieurs phases : -phase de latence muette -deuxième phase : signe de début non spécifique : ataxie, faiblesse, vertige, difficulté de la parole, trouble de la vision, nausée, vomissement, hyperreflexie -troisième phase : somnolence pouvant aller jusqu'au coma possibilité de trouble oculaire : diplopie, amblyopie, myosis, trouble de la motricité oculaire, ptôsis possibilité d'atteinte hépatique, hématologique et rénale l'évolution en générale est favorable avec ou sans séquelle de l'encéphalopathie séquelles : trouble psychique a type d'amnésie, ataxie, trouble du caractère …etc. la VME est de 1000 ppm B-monobromoéthane ou bromure d'éthyle (CH3CH2Br) il est utilisé comme agent d'éthylation et parfois comme solvant industriel il a été utilisé comme réfrigérant et anesthésique toxicité aigue : est relativement faible en cas d'exposition intense peuvent survenir une dépression du système nerveux central, une irritation des voies respiratoires, une atteinte hépatique et rénale cette substance est mutagène et est considérée comme potentiellement cancérogène l'IARC l'a classé dans le groupe III TLV est de 5 ppm (22 mg/m³) ACGIH C-1,1 dichloroéthane (CH3CHCl2) ou chlorure éthylidène il est utilisé comme intermédiaire chimique, solvant, fumigant il est irritant, dépresseur du SNC, et des atteintes hépatorénales ainsi que des décès sont rapportés TLV est de 100 ppm (405 mg/m³) D-1,2 dichloroéthane (CH2Cl-CH2Cl) ou chlorure d'éthylène employé comme solvant industriel dans le procédé de dégraissage et d'extraction il est utilisé comme fumigant, additif à l'essence et pour la synthèse d'autre hydrocarbure halogéné c'est un des principaux composants des résidus de l'industrie de chlorure de vinyle il est décelé parfois dans certaines laques pour ongles et des colles il est métabolisé au niveau du foie selon deux voies métaboliques : -la première est une oxydation dépendante du cytochrome P450 avec formation de 2-chloréthanol, de 2-chloroacétaldéhyde et d'acide 2-chloracétique, mais aussi d'acide thiodiglycolique et de s- carboxyméthyl-L-cysteine après conjugaison au GSH -la seconde voie une conjugaison directe avec le GSH pour former du s-(2-chloroéthyl)-glutathion l'élimination se fait par voie pulmonaire, sous forme inchangée (10 a 40%) et sous forme de CO2 (15%) et par voie urinaire sous forme principalement de trois dérivés sa toxicité aigue est similaire a celle du CCl4 ou même supérieure et due a ses métabolites ce qui explique la latence entre le début de l'exposition et l'apparition des symptômes graves les toxicités aigues : troubles de conscience plus importants des atteintes chroniques neurologiques, hépatiques et thyroïdiennes il est fortement mutagène qui résulte de l'activation par le glutathion en S-(2-chloroéthyl)-L-cystéine il traverse la barrière foetoplacentaire 1 l'IARC l'a classé dans le groupe 2B la TLV est de 10 ppm ou 40 mg/m³ (ACGIH) on recommande que les femmes allaitantes ne soient pas exposées à cette substance étant donné qu'elle est rapidement transformée par le lait E-1,1,1-trichloroéthane ou méthylchloroforme (CH3CCl3) -usage il fut très utilisé comme solvant pour le dégraissage des métaux la fabrication de ce produit a été arrêtée a la fin de l'année 1995 -métabolisme il pénètre l'organisme essentiellement par inhalation des vapeurs et d'une manière beaucoup plus limitée par voie cutanée en cas de contact avec le produit liquide la rétention alvéolaire (20 a 40 % de la quantité inhalée) diminue avec la durée de l'exposition mais augment avec la ventilation il est en majeure partie éliminée par l'air expiré seul une faible fraction (<10 %) est bio transformée avec production de trichloroéthanol et trichloracétique excrétées par voie urinaire le trichloroéthanol peut détecter dans l'air expiré seuls de très faible quantité de trichloroéthane (<0.01%) sont excrété inchangé dans l'urine -toxicité aigue l'inhalation de fortes concentrations de trichloroéthane produit une dépression du SNC suivie éventuellement du développement d'un oedéme pulmonaire à concentration élevée, il engendre des troubles de rythme cardiaque et déprime le système cardiovasculaire provoquant de l'hypotension des cas de neuropathies périphériques ont été rapportés l'inhalation aigue d'un aérosol contenant un agent imperméabilisant et du trichloroéthane comme solvant a été responsable d'une atteinte pulmonaire transitoire (dyspnée, douleur thoracique, toux, myalgie, céphalée hyperthermie, hypoxie, et parfois zone d'atélectasie a la radio de poumon) -toxicité chronique une toxicité cardiaque favorisant des troubles du rythme ou décompensation lors d'un stress ultérieur a été suggérée il entraîne des signes neuropsychiques lentement réversibles avec perturbation des tests psychométriques le développement d'une polynévrite périphérique est évoqué sa toxicité hépatorénale semble être très faible il est faiblement mutagène CIRC l'a classé dans le groupe III il n'est pas tératogène mais faiblement foetotoxique la TLV est de 350 ppm ou 1910 mg/m³ F-1,1,2,2-tétrachloroéthane (CHCl2-CHCl2) -usage utilisé comme solvant et intermédiaire chimique son absorption s'effectue par voie pulmonaire et cutanée -toxicité Action locale : le contact cutané engendre une irritation Intoxication aigue l'inhalation provoque : une atteinte du SNC (nausée, vomissement, anorexie, vertige, irritabilité, insomnie, suivie éventuellement de coma et de mort) une lésion hépatique : les signes classiques d'hépatite nécrotique surviennent rapidement et peuvent conduire éventuellement au coma hépatique et à la mort Intoxication chronique troubles gastro-intestinaux : nausée, anorexie trouble nerveux : polynévrite trouble sanguins : mononucléose, lymphocytose et anémie légère trouble fonctionnel hépatique 2 CIRC l'a classé dans le groupe III le TLV est 1 ppm ou 6.9 mg/m³ G-1,1,1,2-tétrachloroéthane il est fortement hépatotoxique et modérément cardio-néphrotoxique il n'est pas mutagène le CIRC l'a classé dans le groupe III H-pentachloroéthane c'est un irritant cutanéo-muqueux qui provoque une dépression du SNC il n'est pas mutagène CIRC l'a classé dans le groupe III I-hexachloroéthane il est utilisé comme solvant, comme accélérateur dans l'industrie du caoutchouc, dans la préparation d'explosifs (bombe fumigène) et de celluloïde utilisé comme agent de degazéification dans l'industrie de l'aluminium ses vapeurs pénètrent dans l'organisme par voie respiratoire il provoque une irritation des muqueuses, nécrose hépatorénale il est faiblement mutagène le CIRC l'a classé dans groupe III la VLE est de 10 ppm et la VME de 1 ppm J-1,2-dibromoéthane ou dibromure d'éthylène -usage comme solvant des graisses, additifs a l'essence et stabilisant des dérivés organiques du plomb pour la fabrication d'insecticide, de produit pharmaceutique comme produit de base de diverse synthèse organique comme fumigant des sols et des silos de céréales -toxicité sa toxicité est similaire a celle du CCl4 (atteinte hépatique et rénale) il a été responsable de de plusieurs intoxication aigue mortelle c'est de plus un irritant puissant de la peau et des muqueuses oculaires et respiratoires elle est activée dans l'organisme en dérivés capable d'alkylé l'ADN, en particulier par conjugaison avec le glutathion l'activité mutagène est plus intense que celle de 1,2-chloroéthane le NIOSH a proposé une TLV de 0.045 ppm K-1,1,2,2-tétrabromoéthane sa toxicité pour l'homme est très élevée L-1-bromo-2-chloroéthane il fut utilisé comme pesticide (fumigation) sa toxicité semble voisine de celle du CCl4