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Serge Ajzenfisz

La loi de Bioéthique à la
lueur du Rite Écossais
Ancien et Accepté

GloFish, un des premiers animaux génétiquement modifiés


vendu comme animal de compagnie.

Serge Ajzenfisz, président d’honneur du Groupe de Réflexion Éthique,


rappelle les circonstances qui ont provoqué la naissance de cette
commission au sein de la Grande Loge de France et souligne combien
ses principes sont en accord avec les fondamentaux du Rite Écossais
Ancien et Accepté. Cette histoire récente est reliée aux débats et à
l’adoption des lois de bioéthique… Une histoire qui est loin d’être
terminée car de nombreux chantiers sont en cours, même si, pour
certains, le débat public n’avance que très lentement.

Fallait-il autoriser les « mères porteuses » ? Fallait-il lever l’anonymat


des dons de gamètes ? Fallait-il autoriser la recherche sur les cellules
souches embryonnaires ?
Autant de sujets qui ont été débattus par les députés et les sénateurs
pour réviser la loi de bioéthique de 2004 en cette année 2011.
Notre réflexion de Francs-maçons travaillant au Rite Écossais Ancien

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La loi de Bioéthique à la lueur du Rite Écossais Ancien et Accepté

et Accepté (REAA). doit nous


permettre d’avoir un regard
éclairé sur ces problèmes. En
effet cette loi nous concerne
tous car nous sommes tous
susceptibles, un jour, d’avoir
besoin de la médecine et de
ses progrès, pour nous-mêmes
ou pour nos enfants. De
même les neurosciences et les
nanotechnologies ne peuvent
nous laisser indifférents.
Il m’a semblé judicieux de
tenter d’expliciter le lien
pouvant exister entre la loi de
bioéthique et le Rite Écossais
Ancien et Accepté.
La bioéthique concerne
les sciences du vivant. Elle
étudie selon les critères
de la morale, les normes Transplantation légendaire de la jambe d’un
maure sur Justinien, par Saints Côme et
juridiques, les cadres sociétaux Damien. Ditzingen, XVIe siecle.
et sociaux, la manière dont les
avancées scientifiques et leurs
développements techniques peuvent être appliqués au vivant.
La loi de bioéthique, depuis 1994, vise à encadrer les nouvelles
pratiques liées aux avancées médicales et scientifiques. Elle a pour
objet de réglementer ce qui est permis et ce qui ne l’est pas en
matière de recherche en biologie, génétique ou médecine, et leurs
applications éventuelles en thérapeutique.
La loi de bioéthique a inscrit dans le code civil les grands principes
éthiques qui doivent guider les pratiques biomédicales : respect absolu
de la dignité de la personne humaine, inviolabilité du corps humain,
non-patrimonialité des éléments et produits du corps humain.
« Le rôle premier du droit est d’organiser les rapports sociaux en
protégeant et en conciliant les intérêts en présence ». (in Comité
Consultatif National d’Éthique, avis n 110)
Le REAA., au travers de ses textes fondateurs, en particulier le
Manifeste du Convent de Lausanne en 1875 et la Constitution de la

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Grande Loge de France, précise que : « les Francs-maçons travaillent


à l’amélioration constante de la condition humaine, tant sur le plan
spirituel et intellectuel que sur le plan du bien-être matériel ».
Les francs-maçons de la Grande loge de France, respectant ces textes
fondateurs, s’engagent dans une réflexion qui a pour but d’éclairer
leurs semblables et les pouvoirs publics, sur ce qui semble « bon pour
l’homme » et « bon pour la société ».
Depuis les années soixante-dix, sous le mandat du Grand Maître
Pierre Simon, la réflexion éthique a commencé avec des Questions
à l’étude des loges comme Respect et protection de la vie (1971) et s’est
poursuivie avec Sciences de la vie et respect de l’homme (1981).
Les années quatre-vingt-dix ont vu la participation de notre
obédience à la réflexion citoyenne. Le Grand Maître Honoris Causa
Gilbert Schulsinger a ainsi fait le lien entre l’obédience et les pouvoirs
publics, Assemblée Nationale et Sénat. À chaque fois, en 1994, en
2004 (pour la loi de bioéthique) et en 2005 (pour la loi sur la fin
de vie, dite loi Léonetti) il a été notre représentant. Depuis 2004,
suivant son exemple, notre Commission a commencé ses travaux.
En 2008 nous avons, ensemble, été auditionnés deux fois par l’Office
Parlementaire des Choix Scientifiques et Techniques, dans le cadre
de la préparation de la révision de la loi de 2004. Comme l’écrit
notre frère Gilbert « la démarche maçonnique, c’est aller vers l’idéal
et comprendre le réel », paraphrasant ainsi Jean Jaurès dans son
Discours à la jeunesse en 1903.

Le Rite Écossais Ancien et Accepté


Les Francs-maçons de la Grande Loge de France essaient d’avoir
une réflexion éthique, basée sur la pratique du REAA, rite pratiqué
de façon quasi exclusive. À la lueur de ce rite et du cheminement
intellectuel qu’il propose, nous avons essayé d’étudier la loi de
bioéthique de 2004 et avons réfléchi à la préparation de sa révision.
Les textes fondateurs ont servi de support à notre réflexion : « Un
maçon est obligé par sa tenure d’obéir à la Loi morale… qui consiste
à être des hommes bons et loyaux ou hommes d’honneur et de
probité… » (Anciennes Obligations des Francs-maçons, art. 1).
L’ordre Écossais est constitué sur la base de statuts et de grandes
constitutions.
« La Franc-maçonnerie est un ordre initiatique traditionnel et universel
fondé sur la Fraternité. Elle constitue une alliance d’hommes libres

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et de bonnes mœurs, de toutes nationalités et de toutes croyances.


Elle a pour but le perfectionnement de l’humanité ». (Constitutions
de la GLDF)
Initiatique : « L’initiation est le chemin par lequel on va à la recherche
de soi-même pour mieux rencontrer les autres. Elle est volonté
délibérée, la décision librement prise de tenter de se dépasser soi-
même » (G.S.)
Traditionnel : La tradition est avant tout recherche qui donne à
l’homme sa dimension métaphysique et liberté, car il n’y a pas de
dogme en Grande Loge de France et chacun est libre de penser
comme il veut. La spiritualité est libérée de tout dogmatisme.
Universel : car la Franc-maçonnerie se veut ouverte à tous les
hommes de bonne volonté et humaniste dans ses fondements.
Fraternité, enfin, mais « l’homme a deux ennemis : lui-même et
l’autre. Or cette fraternité, cette solidarité entre les hommes est
aujourd’hui une évidente nécessité. (…) L’humanisme aujourd’hui
s’appelle aussi bioéthique car la science par les problèmes qu’elle
pose ne peut pas faire l’économie d’une finalité éthique » (Gilbert
Schulsinger).
À travers des échanges avec les membres de l’obédience, la
Commission a pu proposer des avis et être entendue par les pouvoirs
publics.
Deux auditions (en juin et en décembre 2008) nous ont permis
d’exprimer nos idées, nos doutes et nos espoirs.
Nos idées : « Pour le législateur, il faut que les lois soient suffisamment
restrictives pour éviter les abus et les trafics, suffisamment larges
pour respecter la liberté de l’individu, celle du chercheur, celle du
médecin, suffisamment souples pour ne pas enfermer la science
dans un carcan juridique qui l’étoufferait, suffisamment ouvertes
pour se placer dans une éthique nécessairement évolutive au fur et
à mesure des avancées de la science » et ajoutons que le législateur
ne devrait pas être influencé par l’urgence ou la compassion. (G.
Schulsinger 1993)
Nos doutes : s’il n’y a plus de révision programmée, le rôle du CCNE
et de l’Agence de la Biomédecine permettront-ils de faire face au
progrès et aux décisions à prendre ?
Nos espoirs : que la sagesse des hommes l’emporte sur les docteurs
Frankenstein ou Folamour.

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L’Éthique
L’Éthique est apparue depuis que l’homme pense et s’interroge sur
le sens de la vie, sur le pourquoi et le comment des choses.
Aristote écrivit l’Éthique à Nicomaque, l’Éthique à Eudème et la Grande
Éthique. Pour certains, il reste le « père » de l’éthique. Le bonheur est
posé comme la fin dernière de l’activité humaine et la vertu comme
le moyen pour y parvenir. Suivant l’idée que l’on se fait de la finalité
de l’humain sur terre, de son but, et du bien, apparaissent des
divergences : Aristote prône le bonheur, Épicure le plaisir, Spinoza,
le philosophe de l’éthique, prône la connaissance, Descartes la
logique, Kant, le grand philosophe de la morale, prône la volonté
bonne, Bergson l’expérience, Marx sacrifie l’individu à la collectivité,
d’où l’incontournable pluralité des options philosophiques parfois
inconciliables.
La prise de conscience « bioéthique » est née au
lendemain de la seconde guerre mondiale. Après
le procès de Nuremberg, de nombreux essais
de « codes éthiques » universels ont vu le jour,
surtout pour ce qui concerne l’expérimentation
médicale : le code de Nuremberg de 1947 fut
suivi des déclarations d’Helsinki, en 1964, de
Manille en 1981, et pour la France de la loi
Huriet-Sérusclat en 1988 sur le « consentement
éclairé ».
Enfin en 1994, ce furent les deux lois de
bioéthique, premières du genre dans le monde.
D’Aristote au procès de Nuremberg, en passant
Dessin de Serge Smulevic,
par Spinoza, Kant et Lévinas, la construction réalisé en 1945 après sa
de l’Éthique n’a fait que progresser jusqu’à libération : Opération à
Auschwitz III - Monowitz
entrer dans la Loi.
C’est Pierre Simon qui le premier (en 1956) a
introduit la notion et le mot « éthique » dans le monde médical.
Il y a depuis le milieu du XXe siècle et en ce début de nouveau
millénaire un « appel éthique », comme l’a écrit Edgar Morin, un
questionnement éthique, le besoin d’une nouvelle éthique dans nos
civilisations occidentales. Pourquoi ce nouveau besoin d’éthique ?
Autrefois, dans les sociétés traditionnelles, le problème ne se posait
pas de la même façon, ni avec la même acuité. Les sociétés avaient

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La crainte de mettre en péril l’équilibre humain-univers.

des repères : la loi du patriarche, la loi du seigneur, du roi, de l’évêque.


Les commandements étaient culturels, familiaux ou religieux, ou
les trois à la fois.
La régression des religions, la régression des solidarités, la
désintégration familiale, le chômage, en un mot la crise d’identité de
notre civilisation, ont créé ce besoin d’éthique ; le développement de
l’individualisme explique ce nouveau besoin de sentiment moral.
La crise des fondements éthiques est liée, certainement en partie, à
la crise philosophique et au développement des sciences, à la crainte
ressentie d’aller trop loin, de mettre en péril l’équilibre humain-
univers.

La loi de bioéthique
Ce qui a semblé très important aux membres de notre Commission
c’est de montrer à nos frères, à travers des articles dans le Journal
de la Grande Loge, dans des conférences données à Paris et en
province, que cette loi, très technique en apparence, concerne tout
le monde. Nous pouvons tous, un jour ou l’autre avoir besoin d’une
greffe d’organe. Nous pouvons tous, dans notre couple ou notre
famille, être confrontés à une stérilité, qui pourrait être résolue par
l’Assistance Médicale à la Procréation (AMP). Et bien d’autres
situations encore !

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Le 29 juillet 1994 furent votées deux lois relatives, d’une part au


respect du corps humain et, d’autre part, à l’utilisation des éléments
et produits du corps humain. (voir le texte sur le site de l’Assemblée
nationale et du Sénat). Elles devaient être révisées au bout de cinq
ans.
La préparation de la révision dura deux fois plus longtemps que
prévu et ce fut fait, en réalité le 6 août 2004, sous forme d’une seule
loi (elle-même révisable cinq ans plus tard, soit en 2009).
La dernière révision intervint en cette année 2011 (et non en 2009,
même si la préparation de cette révision commença bien en 2007,
avec des débats publics).
Le projet de loi fut présenté en Conseil des ministres le 20 octobre
2010 par Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé. Le relais fut
pris par Xavier Bertrand.
La discussion commença en février à l’Assemblée, puis au Sénat en
avril, revint en deuxième lecture en mai et juin et la loi fut finalement
adoptée le 23 juin, entérinant les conclusions d’une commission
mixte paritaire. La publication au Journal Officiel date du 8 juillet
2011.
Le texte final a déçu ceux qui avaient mis beaucoup d’espoir dans
la préparation et l’organisation de débats citoyens et en particulier
les États Généraux de la Bioéthique, ouverts à tous en 2009, dans
plusieurs grandes villes de France. En effet malgré les auditions à
l’Assemblée et au Sénat, malgré les débats citoyens organisés dans
toute la France, malgré l’intérêt, voire l’engouement suscité, « la
montagne a accouché d’une souris ». « Much ado about nothing »,
ou « beaucoup de bruit pour rien », a dit en citant Shakespeare la
présidente de la Commission des Affaires Sociales.
Il n’est pas question de développer ici le texte de la loi de 2011,
mais plutôt d’en dégager les grandes lignes et de voir ce qui va dans
le sens que nous avions essayé d’anticiper au cours des travaux de
notre Commission Obédientielle d’Éthique.
Notre Commission a vu le jour de façon informelle en octobre 2004,
soit quelques semaines après la première révision de la loi. Nous
avions comme objectif d’essayer de « penser en amont » comme nous
l’avait recommandé Pierre Simon, notre ancien Grand Maître, et
donc de poser les bases de réflexion qui allaient nourrir nos débats.
Nous avons essayé de travailler en Francs-maçons responsables et
de dépasser les propos « café du commerce ». En 2006 le groupe

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de recherche et de réflexion est devenu Commission Obédientielle


d’Éthique.
Les propositions de notre Commission sont disponibles sur le site
de la Grande Loge de France (www.gldf.org) avec le texte de notre
audition à l’Assemblée nationale.
La loi de 2004 portait sur 4 grands chapitres :
- le don d’organes
- la brevetabilité des éléments du corps humain
- l’assistance médicale à la procréation
- la recherche sur l’embryon
Il était prévu un cinquième thème de réflexion pour le législateur
qui concernait les neurosciences et les nanotechnologies.
Malheureusement le débat n’a pas eu lieu sur ces sujets pourtant de
grande importance.
On voit bien se développer aux USA le transhumanisme et le concept
d’« homme augmenté ». La discussion pour prévenir les dérives était
souhaitable. (lire l’article de J. Erceau dans ce numéro)

L’évolution de l’homme augmenté !

La loi de bioéthique 2011 : les nouveautés et le statu quo


sur certains points
Le don d’organes : la seule véritable avancée dans ce domaine est
l’extension du don (de rein en particulier) entre vivants d’une même
famille ou de proches. Par contre la levée de l’anonymat concernant
les dons de gamètes a été rejetée après avoir été un des points phares
du projet. Ce point avait été défendu par Mme Bachelot mais rejeté
par M. Bertrand, devenu entre-temps ministre de la santé.
La brevetabilité des éléments du corps humain : ce sujet, visiblement
dépassé n’a pas été abordé, le texte de 2004 étant suffisamment clair
sur ce point.

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L’assistance médicale à la procréation (AMP) : le statu quo a prévalu.


Pas d’avancée sur la Gestation pour Autrui (GPA.) ou « mères
porteuses ». On a vu s’affronter les « pour » avec le Pr Israël Nisand
et Elisabeth Badinter et les « contre » avec le Pr René Frydman et
Sylviane Agacinski, sans vainqueur véritable. La possibilité d’AMP
pour les couples homosexuels a été refusée. Par contre en première
lecture la possibilité d’AMP. post-mortem (après la disparition
accidentelle du géniteur) avait été acceptée, mais rejetée ensuite.
(Voir avis du CCNE N° 113 du 10.02.2011)
La recherche sur l’embryon : là encore statu quo. La recherche
reste interdite, mais avec des dérogations. À ce propos on voit la
différence de pensée entre les Anglo-Saxons et les Français. Chez
nous on interdit avec des exceptions (comme dans la loi Veil sur
l’I.V.G. de 1975). Ailleurs on autorise ou pas, mais sans ambiguïté.
« Nous n’avons pas su faire évoluer notre droit avec la société
française… » a déclaré le rapporteur UMP du texte, Alain Milon,
qui a voté contre. (Le Monde, 23 juin 2011)
Enfin, les députés et les sénateurs, après avoir validé l’abandon
de la révision systématique, sont revenus au point de départ en
réclamant un grand débat national pour une révision programmée
à 7 ans. Rendez-vous donc en 2 018 ! Mais comme le disait le Pr
Jean Bernard, 1er président du CCNE, « la science va plus vite que
l’homme ».

En conclusion
La Grande Loge de France a su être un interlocuteur des pouvoirs
publics depuis les années soixante-dix. Ce rôle est dû à l’implication
de nos Grands Maîtres, en particulier de Pierre Simon et de notre
frère Gilbert Schulsinger, dans ces débats de société.
« Il y a de l’utopie dans le projet de la Franc-maçonnerie de bâtir une
société idéale, mais l’utopie est l’élan, le ferment nécessaire à toute
avancée de l’humanité, sans lequel il ne lui reste plus qu’à subir et se
résigner », écrit Gilbert Schulsinger.
Nous ne pouvons pas rester en dehors des grands débats qui agitent
notre société. Nous devons, au contraire, être des acteurs engagés et
conscients des responsabilités qui sont les nôtres. La Commission
Obédientielle d’Éthique est votre Commission. Elle est à votre
écoute. Elle essaiera d’être présente à tous les futurs rendez-vous que
le législateur lui fixera. À défaut d’achever, il nous faut « poursuivre
au dehors l’œuvre commencée dans le temple ». C’est bien ce que
nous avons l’intention de faire.

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Glossaire des abréviations et termes techniques


ADN. : Acide désoxyribonucléique, support de l’information
génétique
ABM : Agence de la Biomédecine, issue de la loi de 2004, elle donne
les autorisations de recherche et gère les greffes d’organes
AMP : Assistance Médicale à la Procréation (ou PMA Procréation
Médicalement Assistée)
Cellules souches : cellules qui peuvent se différencier, s’autorenouveler
et proliférer. On distingue les cellules souches totipotentes (qui
peuvent donner tous les tissus et tous les organes), les pluri ou multi-
potentes et les unipotentes.
CCNE : Comité Consultatif National d’Éthique pour les sciences de
la vie et de la santé. Créé le 23 février 1983 par décret du président
de la République François Mitterrand. « Il donne des avis sur les
problèmes éthiques et les questions de société soulevés par les
progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la
médecine et de la santé ».
DPN : Diagnostic Prénatal et DPI : Diagnostic Pré-Implantatoire
(effectués chez le fœtus ou l’embryon afin de déterminer la présence
d’anomalies)
FIV et FIVETE : Fécondation in vitro (et transfert d’embryon)
Gamètes : cellules germinales (spermatozoïdes et ovocytes)
GPA : Gestation Pour Autrui on parle aussi de « mères porteuses »
Tests génétiques : permettent le développement de la médecine
prédictive, qui détermine la probabilité de développer une maladie
donnée
Neurosciences : disciplines qui étudient le système nerveux
Nanotechnologies : de nano = milliardième de mètre qui ont déjà
envahi notre quotidien) n

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