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PLAN DU COURS
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L’écoulement est dit à surface libre lorsque celle-ci est soumise à la pression atmosphérique.
fig. 2.1
Dans les problèmes relatifs aux conduites, les surfaces limitant le liquide sont les parois des
canalisations et sont donc imposées. Il n’en est pas de même dans les cours d’eau : la surface
séparant le liquide de l’atmosphère est inconnue et sa détermination constitue l’un des
problèmes principaux de ce chapitre.
Notre étude se limite aux écoulements permanents, c’est-à-dire ceux dont les caractéristiques
hydrauliques (le débit, la vitesse moyenne, la surface mouillée, le périmètre mouillé, …) en un
point donné ne varie pas au cours de temps.
- Uniforme lorsque les caractéristiques hydrauliques restent constantes dans toutes les
sections le long de l’écoulement
- Varié lorsque les caractéristiques hydrauliques varient d’une section à l’autre
L’énergie spécifique E dans une section transversale mouillée est la valeur moyenne de
l’énergie du liquide de cette section par l’unité de poids du liquide ; cette énergie étant
rapportée à l’axe horizontal passant par le point le bas de la section
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fig. 2.2
𝑈2
𝐸 = ℎ 𝑐𝑜𝑠𝑆𝑜 + 𝛼 2𝑔 (2.1)
So : pente du fond
g : accélération gravitationnelle
𝑄2
𝐸 = ℎ√1 − 𝑆𝑜2 + 𝛼 2𝑔𝐴2 (2.2)
Pour E = Constante, le débit est maximal lorsqu’on annule la dérivée de Q par rapport à h dans
l’équation (3.2) :
𝑑𝑄 2 𝑑𝐴
𝛼 2𝑄 𝐴 −2𝐴 𝑄 2
0 = √1 − 𝑆𝑜2 + 2𝑔 ( 𝑑ℎ 𝑑ℎ
)
𝐴4
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𝑑𝐴
Avec 𝑑ℎ = 𝑏 la largeur superficielle de la section, il vient
𝛼𝑄 2 𝑏
√1 − 𝑆𝑜2 = (2.3)
𝑔𝐴3
fig. 2.3
Cette courbe montre que pour un débit donné Q, il correspond deux profondeurs h 1 et h2
dites profondeurs conjuguées correspondant à la même énergie spécifique. Si le début Q
augmente, les deux profondeurs h1 et h2 se rapprochent l’une de l’autre et tendent vers une
valeur commune hc (profondeur critique) qui est obtenue pour un débit Q max.
Pour Q > Qmax, l’énergie spécifique ne suffise plus pour assurer l’écoulement.
𝑑𝐸 𝛼𝑏𝑄 2
= √1 − 𝑆𝑜2 − =0
𝑑ℎ 𝑔𝐴3
𝛼𝑏𝑄 2
Ce qui implique √1 − 𝑆𝑜2 = (2.4)
𝑔𝐴3
L’expression (2.4) est identique à (2.3) établie ci haut et qui est la caractéristique du régime
critique.
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fig 2.4
Dans une section transversale, un débit donné ne peut être assuré que si l’énergie spécifique
est au moins égale à cette valeur minimale.
- Le canal considéré est suffisamment long, prismatique et évasé vers le haut. Le lit est
donc cylindrique et conserve la même nature physique d’une section à l’autre, un tel
canal est dit uniforme
- L’axe du canal est relativement rectiligne
- Le courant est rectiligne et parallèle ; et le liquide s’écoule en bloc, c’est-à-dire que
toutes les vitesses des filets liquides sont supposées égales à la vitesse moyenne de
cette section
- La pente du lit est suffisamment faible : sin 𝑆𝑜 ≈ 𝑆𝑜 ≈ 𝑡𝑎𝑛𝑆𝑜
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fig. 2.5
𝑈2 𝑈2
𝑍1 + ℎ1 𝑐𝑜𝑠𝑆𝑜 + 𝛼1 2𝑔1 = 𝑍2 + ℎ2 𝑐𝑜𝑠𝑆𝑜 + 21𝐹 + 𝛼2 2𝑔2 (2.4a)
Ou 𝑍1 + 𝐸1 = 𝑍2 + 𝐸2 + 21𝐹 (2.4b)
Avec
2 𝑠
1𝐹 = ∫𝑠 2 𝑆𝑓 𝑑𝑠 = 𝑆𝑓 ∆𝑠 Perte de charge totale entre les sections 1 et 2
1
∆𝐸 = 𝐸2 − 𝐸1 = (𝑆𝑜 − 𝑆𝑓 )∆𝑠
Δ𝐸
Ou Δ𝑠 = (𝑆𝑜 − 𝑆𝑓 ) (2.5a)
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𝑑𝐸 𝑑𝐸 𝑑ℎ 𝛼𝑏𝑄 2 𝑑ℎ
Mais 𝑑𝑠 = 𝑑ℎ 𝑑𝑠 = (√1 − 𝑆𝑜2 − ) 𝑑𝑠 (2.6)
𝑔𝐴3
Il vient :
𝑑ℎ (𝑆𝑜 −𝑆𝑓 )
= 𝛼𝑄2 𝑏
(2.7)
𝑑𝑠
√1−𝑆𝑜2 −
𝑔𝐴3
La pente d’énergie ou la pente hydraulique Sf est établie par les formules empiriques et semi
– empirique.
a) Formule de Darcy
8𝑔 𝑓 𝑈2
𝑈2 = 𝑅 𝑆𝑓 , ce qui implique 𝑆𝑓 = 8𝑔 (2.8)
𝑓 𝑅
b) Formule de Chézy
1 𝑈2
𝑈 2 = 𝐶 √𝑅 𝑆𝑓 , ce qui implique 𝑆𝑓 = 𝐶 2 (2.9)
𝑅
c) Formule de Bazin
d) Formule de Manning
1 1/2 𝑛2 𝑈 2
𝑈 = 𝑛 𝑅 2/3 𝑆𝑓 , ce qui implique 𝑆𝑓 = (2.11)
𝑅 4/3
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e) Formule de white-Colebrook-Thysse
La formule de White – Colebrook initialement dérivée pour les conduites circulaires est
légèrement modifiée par Thysse pour le cas des écoulements à surface libre :
1 3.033 𝑘𝑠
= −2.03 log ( + 12.20 ) (2.12)
√𝑓 𝑅𝑒 √𝑓 𝑅
4𝑈𝑅
Avec 𝑅𝑒 = : le nombre de Reynolds
𝛾
Sur base de la théorie de Prandth Von Karman, la formule (2.12) peut s’écrire :
1 0.45 𝑅
= −2.03 log ( ) (2.13)
√𝑓 𝑦𝑜
𝛾 𝛿
Avec 𝑦𝑜 = 10𝑢 = 116 Pour les parois hydrauliques lisses
∗
(2.14)
𝑘
𝑦𝑜 = 33𝑠 Pour les parois hydrauliques rugueuses
𝑘 𝛾
𝑦𝑜 = 33𝑠 + 10𝑢 Pour le régime transitoire
∗
𝑢∗ La vitesse de frottement
8𝑔
Ainsi, le coefficient de Chézy 𝐶 = √ 𝑓 peut s’exprimer par :
48𝑅
𝐶 = 18 log ( ) (2.15) pour les parois lisses (𝛿 ≫ 𝑘𝑠 )
𝛿
12.2𝑅
𝐶 = 18 log ( ) (2.16) pour les parois rugueuses (𝛿 ≪ 𝑘𝑠 )
𝑘𝑠
12.2𝑅
𝐶 = 18 log ( 𝛿 ) (2.17)
+𝑘𝑠
4
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1) Régime uniforme
𝑑ℎ
Nous avons un régime uniforme lorsque 𝑑𝑠 = 0
La hauteur d’eau correspondant au régime uniforme est dite hauteur uniforme ou hauteur
normale (hu).
Pour un canal trapézoïdal avec comme largeur de fond bo, angle de talus 𝜃 et faisant usage de
la formule de Manning pour l’évaluation de la pente hydraulique (figure ci-dessous)
fig. 2.6
2) Régime critique
𝛼𝑏𝑄 2
Nous avons un régime critique lorsque = √1 − 𝑆𝑜2
𝑔𝐴3
La forme de la ligne d’eau est basée sur la comparaison entre la hauteur uniforme et la
hauteur critique pour un débit donné et la géométrie du canal connue.
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Fig. 2.7 Régime d’écoulement fluvial (hu > hc) ou écoulement à faible pente
Fig. 2.8 Régime d’écoulement torrentiel (hu < hc) ou écoulement à forte pente
Soient la figure ci-dessous d’un écoulement à surface libre et d’un écoulement en charge
fig. 2.9
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La ligne d’énergie dans le canal ouvert correspond à la ligne de charge dans la conduite en
charge. De même, l’axe hydraulique dans le canal ouvert correspond à la ligne piézométrique
dans la conduite en charge.
𝑑ℎ (𝑆𝑜 −𝑆𝑓 ) 𝐴
= 𝛼𝑄2 𝑏
= 𝐹(ℎ) = 𝑓(ℎ) (2.20)
𝑑𝑠
√1−𝑆𝑜2 − 3
𝑔𝐴
2(ℎ𝑖+1 −ℎ𝑖 )
Ce qui implique 𝑠𝑖+1 ≈ 𝑠𝑖 + (2.21)
𝐹𝑖+1 +𝐹𝑖
1
Ou 𝑠𝑖+1 ≈ 𝑠𝑖 + 2 (𝑓𝑖+1 + 𝑓𝑖 )(ℎ𝑖+1 − ℎ𝑖 )
L’équation différentielle de Bresse étant une équation différentielle ordinaire d’ordre 1, elle
est complément résolue lorsqu’on connait une condition aux limites.
Si l’on envisage un canal ou une rivière, le tronçon de cours d’eau à étudier est limité tant à
l’amont qu’à l’aval par des dispositifs qui peuvent être très variés : réservoir, vanne, déversoir,
autre cours d’eau, …
a) En amont
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b) En aval
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Condition en amont
Chaque condition en amont peut être modélisé par un réservoir infiniment grand avec une
vanne à seuil mince.
La levée de la vanne est déterminée par la hauteur a mesurée verticalement au fond du lit
tandis que le niveau de l’eau dans le niveau de l’eau dans le réservoir est déterminé par C. HS
est la hauteur de la vanne mesurée perpendiculairement au fond du lit de telle sorte que :
𝑎 = 𝐻𝑆√1 − 𝑆𝑂2 (2.22)
𝑄 = 𝜃 𝐴 √2𝑔(𝑐 − 𝑎) (2.23)
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2𝑔 𝑑ℎ
- 𝐴 + √2𝑔(𝑐 − 𝑎) 𝑏 𝑑𝑎 = 0
2√2𝑔(𝑐−𝑎)
𝑔 1
- 𝐴 𝑢 + 𝑢𝑏 =0
2
√1−𝑆𝑂
𝑢2 𝑏 𝑄2 𝑏
On a = √1 − 𝑆𝑂2 (3.24) ou = √1 − 𝑆𝑂2 (3.25)
𝑔𝐴 𝑔𝐴3
La hauteur am pour laquelle le débit est maximum est donc une hauteur critique
𝑢2 𝐴
= √1 − 𝑆𝑂2 𝑏 ,
𝑔
𝐴
2(𝑐 − 𝑎𝑚 ) = √1 − 𝑆𝑂2 𝑏 (2.26)
𝑎𝑚 𝑏 2
2(𝑐 − 𝑎𝑚 ) = = 𝑎𝑚 ce qui donne 𝑎𝑚 = 3 𝑐 (2.27)
𝑏
𝑎𝑚
En général, le rapport est dépendant de la géométrie de la section droite du canal :
𝑐
Section 𝑎𝑚
𝑐
Rectangulaire 2/3
Triangulaire 0.80
Parabolique 0.75
Trapézoïdal Α
(4 tan 𝜃−3𝛽)+√(4 tan 𝜃−3𝛽)2 +40𝛽 tan 𝜃
𝛼= (2.28)
10 tan 𝜃
Le calcul de am = f(c) n’est nécessaire que lorsque la hauteur d’eau dans le réservoir amont est
𝑎
connue avec ℎ(0) = 𝐻𝑆 =
√1−𝑆𝑜2
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- Calculer hu et hc
- Déterminer le régime d’écoulement
- Rechercher l’axe hydraulique amont possible
- Calculer am
- Calculer le débit 𝑄 = 𝐴√2𝑔∆ℎ
- Rechercher l’axe hydraulique possible
- Calculer le débit 𝑄 = 𝐴√2𝑔∆ℎ
- Si l’axe hydraulique amont n’est pas possible, calculer l’axe hydraulique aval
- Calculer le débit Q
- Formuler la conclusion
D) Si h (0) = HS = hc ou a = am ou Q = Qmax
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A) L’axe hydraulique amont possible (A.H.AM) est du type B2 avec h (0) = hc pour un
écoulement torrentiel
B) Pour tout axe hydraulique aval (A.H. AV), l’inflexion est possible
Ressaut dénaturé
Submersion
Pour déterminer le type d’axe hydraulique approprié, l’on fait usage du théorème de BOUDIN
– TISON : il faut rechercher premièrement l’existence de l’axe hydraulique amont.
𝑑ℎ
Jusqu’à présent, nous avons supposé, pour établir l’équation donnant , que la hauteur h
𝑑𝑠
variait d’une façon continue avec s.
Supposons maintenant que, dans une section, la hauteur passe brusquement d’une valeur à
une valeur plus grande. Il y a ressaut dans la section considérée lorsque précisément l’on
observe une brusque surélévation de la hauteur de courant passant du régime torrentiel au
régime fluvial.
fig. 2.12a
Le ressaut hydraulique est un dissipateur d’énergie et peut être considéré comme une onde
stationnaire. Il constitue un des phénomènes les plus caractéristiques du mouvement varié. Il
peut être provoqué volontairement par des dispositifs spéciaux du lit du cours d’eau afin de
réduire l’énergie cinétique d’une nappe liquide (la lame déversant d’un barrage par exemple)
afin qu’elle ne provoque pas l’érosion du lit.
Notes de Cours d’Hydraulique et Compléments d’Hydrologie 2018
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Fig 2.12b
EQUATION DE BELANGER
Considérons un ressaut très localisé (la hauteur h varie en une section) et choisissons 2
sections 1 et 2 respectivement juste avant et juste après le ressaut (figure ci-dessous)
fig. 2.13
𝑈𝑄
En posant 𝜁 = + 𝐴𝜂 (2.33)
𝑔
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𝑄2
𝜁 = 𝑔𝐴 + 𝐴𝑦𝑜 √1 − 𝑆𝑜2 (2.35)
𝜁 (en m3) est la force spécifique, impulsion du courant ou force par unité de poids d’eau
La fonction 𝜁 = 𝜁(ℎ) présente un minimum pour une certaine valeur de h donnée par
𝑑𝜁 𝑄2𝑏
= 0, ce qui conduit à √1 − 𝑆𝑜2 − 𝑔𝐴3 = 0, c’est-à-dire 𝜁 est minimum pour h=hc (hauteur
𝑑ℎ
critique caractéristique du ressaut).
Fig. 2.14
Les hauteurs h1 et h2 pour lesquelles l’on a la même impulsion sont dites conjuguées. Le
ressaut établit le passage de l’axe hydraulique amont à l’axe hydraulique aval.
a) Méthode graphique
- Calcul de 𝜁(ℎ1 )
- Calcul de 𝐴(ℎ2 ) et 𝑌𝐺 (ℎ2 )
𝑄2
𝜁(ℎ1 )−
𝑔𝐴(ℎ2 )
- Calcul de ℎ2′ par la relation : ℎ2′ = ℎ2 √ (2.36)
√1−𝑆𝑜2 𝑌𝐺 (ℎ2 ) 𝐴(ℎ2 )
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ℎ1 ℎ 3
ℎ2 = [−1 + √1 + 8 (ℎ𝑐 ) ] (2.37)
2 1
Tout comme dans le cas d’une conduite fermée s’élargissant brusquement, le ressaut
provoque une perte de charge qui vaut d’après de Bernoulli
𝑈2 𝑈2
𝐹 = ℎ1 + 2𝑔1 − (ℎ2 + 2𝑔2 ) Qu’après transformation s’écrit :
(ℎ2 −ℎ1 )3
Ou encore 𝐹 = (2.39)
4ℎ2 ℎ1
La larguer du ressaut lr quant à elle, n’a pu être déterminé que par voie expérimentale. Sa
détermination est très importante au point de vue des applications ; le ressaut est au fond le
meilleur procédé pour amortir la force vive d’un courant, mais la destruction considérable
d’énergie à laquelle il donne lieu exige une protection sérieuse contre les affouillements de
l’aire sur laquelle il s’étend. De là la nécessité d’avoir la précision sur sa longueur.
Selon :
ℎ2
- Woycicki: 𝑙𝑟 = (8 − 0.05 ⁄ℎ ) (ℎ2 − ℎ1 ) (2.42)
1
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2.6 DEVERSOIRS
DEFINITIONS
Un déversoir est une construction par-dessus de laquelle l’eau coule ou un orifice superficiel
ouvert à sa partie supérieure et pratiquement dans une paroi généralement vertical (fig ci-
dessous)
Les déversoirs sont conçus soit pour la mesure du débit d’un cours d’eau soit pour relever le
niveau aval d’un système
Fig. 2.15
Fig. 2.16b
Déversoir à mince paroi (le dimensionnement de la partie du seuil qui touche l’eau sont
négligeables vis-à-vis de la hauteur de la nappe déversant)
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Il existe en fait plusieurs formes de nappes déversant allant de la nappe libre à la nappe noyée
Fig. 2.17
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2 3⁄
Le débit est donné par l’expression : 𝑄 = 3 𝐶𝑑 𝑏√2𝑔ℎ 2
b largeur du réservoir
Plusieurs autres expressions ont été proposées pour évaluer 𝐶𝑑 , parmi lesquelles nous citons
la formule de BAZIN, de REHBOCK, etc.
2 3⁄
Le débit est calculé à partir de la formule : 𝑄 = 3 𝐶𝑑 𝑏√2𝑔ℎ 2
fig. 2.18
3⁄
Le débit est donné par l’expression : 𝑄 = 4.429 𝐶𝑑 𝑏 √2𝑔ℎ 2 où 𝐶𝑑 = 0.385
DEVERSOIR LATERAL
Un déversoir latéral est celui ménagé dans la paroi latérale d’un canal ou d’un collecteur ; son
seuil est donc parallèle à l’axe de l’écoulement principal
fig. 2.19
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- Formule de Coleman :
- Formule d’Engels
Où L : largeur du canal
b : largeur du déversoir
DEVERSOIR A SEPARATION
Cet ouvrage se rencontre dans les réseaux d’égouts et est destiné à décharger dans une
canalisation latérale (C1) les eaux usées de faible débit (en temps sec) tout en permettant aux
débits plus importants (lors des orages) de passer dans la conduite (C2) allant à la rivière ; les
eaux usées étant alors fortement diluées et sans danger de pollution pour la rivière.
fig. 2.20
L’équation permettant de dimensionner la chute est celle proposée par Dubosch par la
trajectoire du filet liquide inférieur du jet rapporté au système OXY :
0.563𝑥 2
𝑦=
ℎ
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a) Déversoir triangulaire
Fig. 2.21
8 𝛼 5⁄
𝑄 = 15 √2𝑔 tan 2 𝐶𝑑 ℎ 2
Formule de Thomson
b) Déversoir trapézoïdal
Fig. 2.22
3⁄
𝑄 = 1.85 𝑏𝑜 ℎ 2 0.08m ˂ h ˂ 0.60m
e ≥ 2h ; b ≥ 3h ; p ≥ 3h
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DEVERSOIR CIRCULAIRE
Fig. 2.23
𝑡
5
𝑄 = 2 𝐶𝑑 √2𝑔 𝐷 ⁄2 ∫ √𝑥 ′ (𝑡 − 𝑥 ′ )(1 − 𝑥 ′ ) 𝑑𝑥
0
𝑥 ′ = 𝑥⁄𝐷 ; t = ℎ⁄𝐷
Les valeurs des intégrales elliptiques sont données dans les tables
𝐶𝑑 ≈ 0.6
DISSIPATEUR D’ENERGIE
Le dissipateur d’énergie est un ouvrage conçu à la fin d’un collecteur pour assurer la
transmission entre le collecteur et l’émissaire (où les eaux canalisées sont rejetées). Le rejet
des eaux dans l’émissaire ne devrait pas engendrer l’affouillement de ce dernier.
Fig. 2.24a
Fig. 2.24b
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Le calcul du dissipateur (de même que celui de la longueur d’un palier) se fait suivant les
résultats expérimentaux (empiriques) de Moore, Bakhmeteff, Feodoroff et Rand.
Les symboles utilisés dans le calcul dit de déversoirs (« drop spillway ») désignent
respectivement :
𝑄
𝑞= : Débit par unité de largeur b du collecteur
𝑏
𝐿𝑅 : Longueur de ressaut
On calcule les différents paramètres partant d’un nombre adimensionnel appelé « nombre de
chute » ou « drop number » D :
𝑞2
𝐷=
𝑔∆ℎ3
𝐿𝑑
= 4.30𝐷0.27
∆ℎ
ℎ1
= 0.54𝐷0.425
∆ℎ
ℎ𝑓
= 1.00𝐷0.22
∆ℎ
Pour un canal rectangulaire large, les deux hauteurs conjuguées h1 et h2 sont liées par la
ℎ 3
−1+√1+8( 𝑐 )
ℎ1
ℎ
relation : ℎ2 =
1 2
Si ℎ2 < 1.66𝐷0.27 ∆ℎ , le ressaut se produira plus loin en aval, dans le cas contraire, on aura
un ressaut dénaturé ou noyé
Notes de Cours d’Hydraulique et Compléments d’Hydrologie 2018
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Les ondes élastiques se propagent dans un milieu isotrope infini, mais sont susceptibles de
réflexion et de réfraction quand elles rencontrent une surface séparant deux milieux
différents.
Le coup de bélier est un phénomène oscillatoire causé par toute modification brutale de
régime d’écoulement du liquide dans une canalisation provoquant des variations de débit et
de pression non seulement dans le temps mais tout le long de la canalisation. Cette
modification brutale se propage sous forme d’une onde depuis la section où elle a été
produite jusqu’à l’extrémité de la conduite ou une bifurcation, un changement de section où
elle est réfléchie totalement ou partiellement en changeant de signe ou de sens.
L’onde de choc revient alors vers la section d’origine qui la réfléchit à son tour. La conduite
est ainsi parcourue successivement par des ondes de surpression et de dépression.
Considérons que la conduite ci-dessous (fig 3.1) a une caractéristique unique c’est-à-dire un
diamètre d constant, une densité de masse 𝜌 constante, l’épaisseur de la conduite constante
e = cte, la vitesse moyenne U(x,t) et la pression p(x,t) sont des variables de x et t.
Hypothèse
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fig. 3.1
𝜕𝑃 𝑑𝑢
P.S. − (𝑃 + 𝜕𝑥 𝑑𝑥) 𝑆 − 𝜌𝑔𝑆𝑑𝑥 sin 𝛼 − 𝜏𝜋𝑑 𝑑𝑥 = 𝜌𝑆𝑑𝑥 (3.1)
𝑑𝑡
Où 𝑃 : Pression en N/m²
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d : Diamètre de la conduite en m
S : Section de la conduite
1 𝜕𝑃 4𝜏 𝑑𝑢
− 𝑔 sin 𝛼 − 𝜌𝑑 + 𝑑𝑡 = 0 (3.2)
𝜌 𝜕𝑥
𝑑𝑢 𝜕𝑢 𝜕𝑢
= 𝑈 𝜕𝑥 + 𝜕𝑡 : Dérivée substantielle de la vitesse (3.3)
𝑑𝑡
Considérons l’équation de la perte de charge dans une conduite suivant Darcy-Weissback qui
peut s’écrire :
∆𝑃 𝑈2 𝐿
𝐽 = 𝜌𝑔 = 𝜆 2𝑔 𝑑 (3.4)
Où L : Longueur de la conduite en m
d : Diamètre de la conduite en m
∆𝑝 𝑈2 𝐿
=𝜆
𝜌𝑔 2 𝑑
𝑈2 𝐿
∆𝑝 = 𝜆 𝜌 (3.5)
2 𝑑
∆𝑝 𝑆 = 𝜏𝜋𝑑𝐿
𝜋𝑑2
∆𝑝 = 𝜏𝜋𝑑𝐿
4
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∆𝑃𝑑 𝑈2 𝐿
𝜏= or ∆𝑝 = 𝜆 𝜌
4𝐿 2 𝑑
4𝐿𝜏 𝜌𝜆𝑈 2 𝐿
=
𝑑 2𝑑
4𝜏 𝜆𝑈 2 𝜆𝑈|𝑈|
= = (3.6)
𝜌𝑑 2𝑑 2𝑑
𝜕𝑃 𝜕ℎ 𝜕𝑍 𝜕𝑍
= 𝜌𝑔 (𝜕𝑥 − 𝜕𝑥 ) Or 𝜕𝑥 = sin 𝛼
𝜕𝑥
𝜕𝑃 𝜕ℎ
Ce qui implique 𝜕𝑥 = 𝜌𝑔 (𝜕𝑥 − sin 𝛼) (3.7)
En introduisant les équations (3.3), (3.6) et (3.7) dans l’équation (3.2) on aura :
1 𝜕ℎ 𝜆𝑈|𝑈| 𝜕𝑢 𝜕𝑢
𝜌𝑔 (𝜕𝑥 − sin 𝛼) + 𝑔 sin 𝛼 + + 𝑈 𝜕𝑥 + 𝜕𝑡 = 0
𝜌 2𝑑
𝜕ℎ 𝜆𝑈|𝑈| 𝜕𝑢 𝜕𝑢
𝑔 𝜕𝑥 + + 𝑈 𝜕𝑥 + 𝜕𝑡 = 0 (3.8)
2𝑑
Cette équation est l’équation différentielle de mouvement qui est indépendante de l’angle
d’inclinaison de la tranche d’eau dans la conduite (cas de régime non permanent)
Equation de continuité
Considérons une particule élémentaire d’eau de volume Sdx circulant dans la conduite.
Pendant la période dt, il y a un brusque changement dans la conduite de vitesse et de
pression, cela entraine également un changement de volume
𝜋𝐷2 𝜕𝑢
∆𝑉 = 𝑑𝑧 𝑑𝑡
4 𝜕𝑥
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Fig.3.2
∆𝑃
𝐸𝑉 = ∆𝑉 Où ∆𝑃 : variation de pression
𝑉
∆𝑉 𝑑𝑃
∆𝑃 = 𝐸𝑉 = 𝑑𝑡 (3.10)
𝑉 𝑑𝑡
1
Or ∆𝑉𝑐 = 𝑉 𝐸 ∆𝑃
𝑉
𝜋𝑑2 1 𝑑𝑃
∆𝑉𝑐 = 𝑑𝑥 𝐸 𝑑𝑡 (3.11)
4 𝑉 𝑑𝑡
La variation de volume due à l’élasticité de la conduite (avec module d’élasticité e) peut être
calculée en fonction de la formule dit de chaudière :
∆𝑃 𝑑
∆𝜎 = (3.12)
2𝑒
Où ∆𝜎 : Variation de la contrainte
d : diamètre de la conduite
e : épaisseur de la conduite
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∆𝜎 = 𝐸 𝜀(Loi de Hooke)
∆𝜎 ∆𝑅 ∆𝑑
𝜀= = =
𝐸 𝑅 𝑑
∆𝑑
∆𝜎 = 𝐸 𝑑
𝑑 ∆𝑃 𝑑 ∆𝑃 𝑑2
∆𝑑 = 𝐸 =
2𝑒 2𝑒𝐸
𝑑2 𝑑𝑃
∆𝑑 = 2𝑒𝐸 𝑑𝑡 𝑑𝑡 (3.13)
𝑑2 1 𝑑𝑃
∆𝑉𝑒 = 𝜋𝑑 𝑑𝑡 𝑑𝑥 (3.14)
4 𝑒𝐸 𝑑𝑡
∆𝑉 = ∆𝑉𝑐 + ∆𝑉𝑒
𝜕𝑈 1 𝑑𝑃 𝑑 𝑑𝑃
− 𝜕𝑥 = 𝐸 + 𝑒𝐸 𝑑𝑡
𝑉 𝑑𝑡
𝜕𝑈 1 𝑑 𝑑𝑃
− 𝜕𝑥 = (𝐸 + 𝑒𝐸) 𝑑𝑡 (3.15)
𝑉
Nous pouvons remarquer que le terme dP/dt est seulement dû à la variation de la pression
dynamique ; c’est l’équation de la pression dynamique
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Fig 3.3
𝑃′ = 𝑃 − 𝑃𝑜 = 𝜌𝑔 (ℎ − ℎ0 − 𝑍) (3.16)
𝜕𝑃 ′ 𝜕ℎ 𝜕ℎ𝑜 𝜕𝑍
= 𝜌𝑔 (𝜕𝑥 − − 𝜕𝑥 )
𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝜕ℎ𝑜
Où = − sin 𝛼
𝜕𝑥
𝜕𝑍
= sin 𝛼
𝜕𝑥
𝜕𝑃 ′ 𝜕ℎ
= 𝜌𝑔 (𝜕𝑥 + sin 𝛼 − sin 𝛼)
𝜕𝑥
𝜕𝑃 ′ 𝜕ℎ 𝜕𝑃 ′ 𝜕ℎ 𝜕ℎ𝑜 𝜕𝑍
= 𝜌𝑔 𝜕𝑥 et = 𝜌𝑔 ( 𝜕𝑡 − − 𝜕𝑡 )
𝜕𝑥 𝜕𝑡 𝜕𝑡
𝜕ℎ𝑜 𝜕𝑍
Le mouvement transversal dans la conduite étant empêché = =0
𝜕𝑡 𝜕𝑡
𝜕𝑃 ′ 𝜕ℎ
Alors = 𝜌𝑔 𝜕𝑡 (3.17)
𝜕𝑡
𝜕𝑝 𝜕ℎ 𝜕ℎ
= 𝜌𝑔 ( 𝜕𝑡 + 𝑈 𝜕𝑥 ) (3.17a)
𝜕𝑡
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𝜕𝑈 1 𝑑 𝑑𝑃
− 𝜕𝑥 = (𝐸 + 𝑒𝐸) 𝑑𝑡
𝑉
𝜕𝑈 1 𝑑 𝜕ℎ 𝜕ℎ
+ 𝜌𝑔 (𝐸 + 𝑒𝐸) ( 𝜕𝑡 + 𝑈 𝜕𝑥 ) = 0
𝜕𝑥 𝑉
1 𝑑 1
En posant 𝜌 (𝐸 + 𝑒𝐸) = 𝑎2 (3.17b)
𝑉
Il vient :
𝑎2 𝜕𝑢 𝜕ℎ 𝑈𝜕ℎ
+ 𝜕𝑡 + =0 (3.18)
𝑔 𝜕𝑥 𝜕𝑥
C’est une autre forme d’équation de la continuité pour le cas général du fluide compressible
En considérant que cette équation est indépendante du temps, et que la conduite est non
𝜕ℎ
élastique et le fluide incompressible, c’est-à-dire : dP/dt = 0, 𝜕𝑡 = 0 , et que si a tend vers
l’infini, alors 1/a² = 0.
On aura alors :
𝑈 𝜕ℎ 1 𝜕𝑢 𝑈 𝜕ℎ
+ 𝑔 𝜕𝑥 = 0 Alors 𝑎2 𝜕𝑥 = 0
𝑎2 𝜕𝑥
𝜕𝑢
=0 (3.19)
𝜕𝑥
1 𝑑 1
𝜌 (𝐸 + 𝑒𝐸) = 𝑎2
𝑉
1
𝜌
𝑎2 = 1 𝑑
( + )
𝐸𝑉 𝑒𝐸
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- 37 -
On aura
1
𝑎=√ (3.20)
1 𝑑
𝜌 (𝐸 + 𝑒𝐸 )
𝑉
e : Epaisseur de la conduite en m
9900
𝑎= (3.21)1
√48,3 + 𝐾𝑜 𝐷
𝑒
1
ENSIVAL, Pompes industrielles, Tome 1, Liège, Atelier de construction d’Ensival S.a 44B – 4860.
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- 38 -
KO = 1/E
KO =
1 pour la fonte
TABLEAU I, II et III2
TABLE I : EAU
TABLE I : EAU
to C 0 4 10 15 20 40 60 100
ρ 999,9 1000 999,4 998,8 998,2 992,2 983,2 958,4
EV 1,95.109 1,98.109 2,03. 109 2,07.109 2,11 .109 2,11.109 2,11.109 2,11.10 9
Tab 3.1.
2
Prof. Dr. Ir. R. Verhoeven et Ir. M. Huygens, Civil Engineering European Courses, Design of pumping stations
and pipe systems. Ed. Gent, 16-18 November 1995, p. 21-22
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- 39 -
TABLE II : MATERIAUX
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- 40 -
Le terme de frottement de Darcy-Weisbach peut être négligé par le système formé par les
équations générales (3.8) et (3.18)
Ce système, dont les équations sont réduites au premier ordre, peut s’écrire :
𝜕ℎ 𝜕𝑈
𝑔 𝜕𝑥 = − 𝜕𝑡 (3.22a)
𝑔 𝜕ℎ 𝜕𝑈
= − 𝜕𝑡 (3.22b)
𝑎2 𝜕𝑡
𝜕2 ℎ 𝜕2 𝑈
𝑔 𝜕𝑥 2 = − 𝜕𝑡𝜕𝑥
𝑔 𝜕2 ℎ 𝜕2 𝑈
= − 𝜕𝑡𝜕𝑥
𝑎2 𝜕𝑡 2
𝜕2 ℎ 1 𝜕2 ℎ
D’où = 𝑎2 𝜕𝑡 2
𝜕𝑥 2
𝜕2 ℎ 1 𝜕2 ℎ
− 𝑎2 𝜕𝑡 2 = 0 (3.22c)
𝜕𝑥 2
Nous venons de démontrer que « a » représente la vitesse de propagation des ondes (m/s) de
vitesse et de pression à l’intérieur du liquide limité par la conduite.
𝜕2 ℎ 𝜕2 ℎ 𝜕2 ℎ 𝜕2 ℎ
= 𝑎2 𝜕𝑥 2 ⇒ − 𝑎2 𝜕𝑥 2 = 0
𝜕𝑡 2 𝜕𝑡 2 (3.22d)
𝜕2 𝑈 𝜕2 𝑈 𝜕2 𝑈 𝜕2 𝑈
= 𝑎2 𝜕𝑥 2 ⇒ − 𝑎2 𝜕𝑥 2 = 0
𝜕𝑡 2 𝜕𝑡 2
Où U et h sont liées aux variables x et t par une même équation différentielle qui est l’
équation de la corde vibrante ou l’équation de D’Alembert
Y = (t ± x/a) sur les variables (Z = t – x/a et W = t + x/a) les équations hyperboliques (3.11d)
donnent comme solution :
𝑥 𝑥
𝑌 = 𝐹 (𝑡 − 𝑎) + 𝑓 (𝑡 + 𝑎) + 𝑐𝑡𝑒 (3.22e)
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- 41 -
𝑥 𝑥
ℎ(𝑥, 𝑡) = ℎ𝑜 + 𝐹 (𝑡 − 𝑎) + 𝑓 (𝑡 + 𝑎) (3.22f)
𝑔 𝑥 𝑥
𝑈(𝑥, 𝑡) = 𝑈𝑜 − 𝑎 [𝐹 (𝑡 − 𝑎) + 𝑓 (𝑡 + 𝑎)] (3.22g)
𝑥 𝑥
ℎ − ℎ𝑜 = 𝐹 (𝑡 − 𝑎) + 𝑓 (𝑡 + 𝑎) avec h – ho représentant la suspension, c’est le coup de
Belier.
𝑥 𝑥
Posons 𝜉 = 𝐹 (𝑡 − 𝑎) + 𝑓 (𝑡 + 𝑎) (3.22i)
𝑔 𝑥 𝑥
𝑈 − 𝑈𝑜 = − 𝑎 [𝐹 (𝑡 − 𝑎) + 𝑓 (𝑡 + 𝑎)] (3.22j)
Fatigue
Le coup de Bélier est un phénomène ondulatoire qui est susceptible de créer des vibrations
dans le Reseau.
Ces sollicitations alternées fatiguent les conduites qui, à la longue, peuvent se rompre.
Ce phénomène est d’autant plus accentué dans les conduites à appuis localisés ayant
à leur extrémité un robinet pouvant provoquer la résonnance dans les conduites.
C’est ce qui arrive dans beaucoup de bâtiments à plusieurs niveaux où les conduites longent
les murs.
Par contre l’amplitude de vibration de la conduite ainsi que sa période diminuent lorsque la
conduite est enfouie dans le sol.
L’analyse qualitative montre que le coup de Bélier est un phénomène qui se répète dans le
temps avec une période égale au temps mis par l’onde pour effectuer deux aller – retour à
travers la conduite.
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- 42 -
Et la pulsation :
𝜋𝑎
𝜔𝑡ℎ = 𝑔 𝐿 (3.23b)
Si on rapporte ces valeurs dans les équations (3.22d) on trouve que le phénomène périodique
dans l’espace :
𝑥 𝑥
ℎ(𝑥, 𝑡) = ℎ𝑜 + 𝑅𝑒 {𝐾1 exp [𝑗𝜔𝑡ℎ (𝑡 − )] + 𝐾2 [exp 𝑗𝜔𝑡ℎ (𝑡 + )]}
𝑎 𝑎
𝑔 𝑥 𝑥
𝑈(𝑥, 𝑡) = 𝑈𝑜 − 𝑅𝑒 {𝐾1 exp [𝑗𝜔𝑡ℎ (𝑡 − )] + 𝐾2 [exp 𝑗𝜔𝑡ℎ (𝑡 + )]}
𝑎 𝑎 𝑎
Les équations (3.23c) ne sont que pour une étude qualitative du phénomène car on ne peut
affirmer que le phénomène ait une répartition sinusoïdale.
Par contre l’expression montre que la propagation suit une loi périodique non sinusoïdale. Ces
équations ne seront utilisables en pratique que lorsque l’on considérera les harmoniques
d’ordres supérieurs.
Cavitation
Le danger le plus imminent dans une conduite est l’érosion par cavitation. En effet, des baisses
importantes de pression sont enrégistrées aussi bien lors d’une fermeture que lors d’une
ouverture de la conduite.
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- 43 -
Considérons une conduite horizontale d’une longueur L où un phénomène peut être décrit :
en amont de la conduite il y a un réservoir et en aval une vanne (3.4)
Fig 3.4
Calculons l’amplitude maximum atteinte par l’onde de pression à cet effet. Ce maximum est
obtenu au moment où l’onde incidente F(t – x/a) est à sa valeur maximale c’est-à-dire avant
qu’elle ne s’interfère avec l’onde réfléchie f(t + x/a).
Prenons comme unité de temps la valeur L/a, a étant la célérité des ondes ; L/a le temps mis
par une onde pour aller de R à A.
Pour cet observateur F(t – x/a) garde la même valeur en tout point de la conduite.
Donc F(t – x/a) représente une onde qui se propage dans la conduite avec une vitesse a en
sens inverse de U.
Si on raisonne en sens inverse, on aura que f(t + x/a) représente une onde se propageant dans
la conduite avec une vitesse V = - a dans le même sens que U.
En d’autres termes la surpression sera d’autant plus dangereuse que la pression statique de
départ ( = ho) est faible.
h – ho = ↗ si ho ↘
1° Admettons que le reservoir soit très grand c’est-à-dire qu’au point O la surpression est
nulle (pas de variation de po) on a
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- 44 -
𝐿 𝐿
𝐹 (𝑡 − 𝑎) + 𝑓 (𝑡 + 𝑎) = 0
𝐿 𝐿
𝑓 (𝑡 + 𝑎) = −𝐹 (𝑡 − 𝑎)
C’est-à-dire que l’onde se refléchit au point O en chageant de signe f = - F d’où l’onde de retour
f est constamment égale et opposée à l’onde incidente F.
2𝐿 2𝐿
𝑓(𝑡) = −𝐹 (𝑡 − ) = 𝐹(𝑡 − 𝜃) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜃 =
𝑎 𝑎
𝑥 2𝐿+𝑥
𝑓 (𝑡 + 𝑎) = −𝐹 (𝑡 − )
𝑎
𝑥 2𝐿−𝑥
𝜉 = ℎ − ℎ𝑜 = 𝐹 (𝑡 − 𝑎) − 𝐹 (𝑡 − )
𝑎
𝑔 𝑥 2𝐿−𝑥
𝑈 = 𝑈𝑜 − 𝑎 [𝐹 (𝑡 − 𝑎) − 𝐹 (𝑡 − )]
𝑎
2𝐿
𝜉1 = ℎ1 − ℎ0 = 𝐹(𝑡1 ) − 𝐹 (𝑡1 − ) ; mais à cet instant, il n’y a qu’une seule onde 𝐹(𝑡1 )
𝑎
𝜉1 = ℎ1 − ℎ0 = 𝐹(𝑡1 ) = 𝐹1
𝑔 2𝐿
0 = 𝑈𝑜 − 𝑎 [𝐹(𝑡1 ) − 𝐹 (𝑡1 − )]
𝑎
F(t1 - 2L/a) = 0 car l’onde n’a pas encore eu le temps de faire un aller – retour.
𝑔 𝑔
D’où 0 = 𝑈0 − 𝑎 [𝐹(𝑡1 )] = 𝑈0 − 𝑎 𝐹1
𝑎𝑈0⁄
𝐹1 = 𝑔
𝑎𝑈0
𝜉1 = 𝑔
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- 45 -
𝑎𝑈0
Ainsi 𝜉1 = ℎ1 − ℎ0 = 𝑔
2𝐿
A l’instant t2 = 𝜃 = 𝑎
2𝐿
𝜉2 = ℎ2 − ℎ0 = 𝐹 ( 𝑎 ) − 𝐹(0) = 𝐹2 − 𝐹1
𝑔
Cette situation doit continuer lorsque 0 = 𝑈0 − 𝑎 (𝐹2 + 𝐹1 )
𝑎
𝐹2 + 𝐹1 = 𝑈0 𝑔 ⟹ 𝐹2 = 0
𝑎
Car 𝐹1 = 𝑈0 𝑔
𝑎𝑈0
Ainsi 𝜉2 = ℎ2 − ℎ0 = − (3.25)
𝑔
Pour t3 = t2 + 𝜃 = 2𝜃
𝜉3 = 𝐹3 − 𝐹2 = 𝐹3
𝑎𝑈0
D’où = 𝐹3
𝑔
𝑎𝑈0
𝜉3 = 𝐹3 = 𝑔
𝑎𝑈0
Ainsi 𝜉3 = ℎ3 − ℎ0 = (3.26)
𝑔
𝑥
L’amplitude maximum est atteinte au moment où l’onde incidente 𝐹1 (𝑡 − 𝑎) est à sa valeur
maximale, c’est-à-dire avant qu’elle ne s’interfère avec l’onde refléchie.
𝑎𝑈
(Lors d’une ouverture instantanée de la vanne, 𝑔 0 devient négatif et représente alors le
maximum en valeur absolue de la depression atteinte)
On constate donc que les resultats se déduisent les uns des autres à partir de la surpression
𝜉1 à l’instant t1 = 0.
Si la fermeture est telle que le débit varie linéairement dans le temps, la pression variera
𝑎𝑈
linéairement de ℎ0 à ℎ0 ± 𝑔 0
Notes de Cours d’Hydraulique et Compléments d’Hydrologie 2018
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- 46 -
Fig. 3.5
La fermeture est dite lente lorsque le temps de fermeture Tf de la vanne est supérieur à un
aller et retour de l’onde. Dans ce cas l’onde incidente est attenué par la reflexion d’une autre
onde incidente qui a été produite plus tôt. Le maximum du marteau de l’eau est réduit à cause
des interférences entre les ondes reflechies et les ondes déphasées les unes par rapport aux
autres.
𝑥 2𝐿−𝑥
𝜉 = ℎ − ℎ𝑜 = 𝐹 (𝑡 − 𝑎) − 𝐹 (𝑡 − ) (3.27a)
𝑎
𝑔 𝑥 2𝐿−𝑥
𝑈 = 𝑈𝑜 − 𝑎 [𝐹 (𝑡 − 𝑎) − 𝐹 (𝑡 − )] (3.27b)
𝑎
Du fait que nous envisageons une fermeture lente, le débit ne doit pas s’arrêter
instantanement. Il faudra définir une loi de la variation du débit en fonction du temps de
fermeture.
Géométriquement, on suppose que cette variation est linéaire. Enssuite on suppose que le
coup de Bélier (la surpression) n’a pas d’effet sur la variation du débit.
𝑡
𝑄 = 𝑄0 (1 − 𝑇) (3.28)
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- 47 -
Fig. 3.6
𝑡
𝑄1 = 𝑄0 (1 − 𝑇1 )
𝑡
𝑈1 = 𝑈0 (1 − 𝑇1 )
𝑈0 𝑡1 𝑔
𝑈1 − 𝑈0 = − = − 𝜉1
𝑇 𝑎
𝑎 𝑈0 𝑡1
𝜉1 = 𝑔 (3.29)
𝑇
𝜉2 = ℎ2 − ℎ0 = 𝐹(𝑡2 ) − 𝐹(𝑡1 ) = 𝐹2 − 𝐹1
𝑔 𝑔
𝑈2 − 𝑈0 = − 𝑎 [𝐹(𝑡2 ) + 𝐹(𝑡1 )] = − 𝑎 (𝐹2 + 𝐹1 )
𝑡
𝑈2 = 𝑈0 (1 − 𝑇2 )
𝑈0 𝑡2 𝑔
𝑈2 − 𝑈0 = − = − 𝑎 (𝐹2 + 𝐹1 )
𝑇
𝑎𝑈0 𝑡2
𝐹2 + 𝐹1 = (1)
𝑇
𝐹2 − 𝐹1 = 𝜉2 (2)
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- 48 -
𝑎 𝑈0 𝑡1
𝐹1 = 𝜉1 = 𝑔 (3)
𝑇
𝑎 𝑈0 2𝐿
𝜉2 = 𝑔 ( 𝑎 − 𝑡1 )
𝑇
Si 0 < t1 ≤ 2L/a
Fig. 3.7
Fig 3.8
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- 49 -
Conclusion
2𝐿
a) Si 𝑡≤ , le coup de Bélier a pour valeur maximale (en mètres d’eau):
𝑎
𝑎𝑈0
𝐵= (3.32a)
𝑔
Dans ce cas d’arrêt brusque, le coup de bélier maximal près de la pompe (conduite de
refoulement) ou près du robinet de reglage d’extrêmité (conduite d’adduction) conserve sa
𝑎𝑈 𝑎𝑡
valeur maximale 𝑔 0 jusqu’à une distance égale à (𝐿 − 2 ), puis decroît paur devenir nul à
l’autre extremité.
2𝐿
b) Si 𝑡 > , le coup de Bélier est moins important et a pour valeur (en mètres d’eau):
𝑎
2𝐿.𝑈0
𝑏= (3.32b)
𝑔𝑡
2𝐿.𝑈0
Et décroit depuis sa valeur maximale jusqu’à zero à l’autre extremité.
𝑔𝑡
A cet effet, un robinet-vanne ordinaire n’est efficace qu’en fin de course de fermeture
ou qu’en début d’ouverture. Pratiquement un robinet peut se fermer assez rapidement à
condition de ralentir beaucoup la manoeuvre en fin de fermeture, manoeuvre don’t la durée
2𝐿
devra en tout état de cause, être nettement supérieure à 𝑎 .
𝑎𝑈0
- cas de la dépression (ou valeur minimale) ℎ0 − 𝐵 ou encore ℎ0 − .
𝑔
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- 50 -
Les méthodes analytiques de calcul du coup de bélier et les formules auxquelles elles
aboutissent n’ont, en définitive, qu’un champ d’application assez restreint.
Notamment, elles ne tiennent pas compte de l’influence des pertes de charge ni des
caractéristiques très variées des conduites indusrtrielles et des conditiond très variables des
manoeuvres de fermeture ou d’ouverture.
Fig. 3.9
La méthode graphique permet d’aboutir d’une manière très élégante et relativement simple
à une solution générale des problèmes qui, à première vue, paraissent les plus compliquées
Schnyder (1929) et Bergeron (1931) ont proposé une méthode graphique de calcul des coups
de bélier dans les conduites de refoulement des pompes qu’ils ont ensuite étendu aux
systèmes en charges quelconques, en particulier aux conduites forcées.
A. Principe de la methode
𝜉 = ℎ − ℎ0 = 𝐹 + 𝑓
𝑔 (3.33)
𝑈 = 𝑈0 − (𝐹 − 𝑓)
𝑎
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- 51 -
𝐹
𝑀 𝑈
𝐴 𝑓 𝐵 Fig 3.10
ℎ − ℎ0 = 𝐹 + 𝑓
(3.34)
𝑎
(𝑄0 − 𝑄) = 𝐹 − 𝑓
𝑔𝑆
ℎ − ℎ0 = 𝐹𝑀 + 𝑓
(3.35)
𝑎
(𝑄0 − 𝑄) = 𝐹𝑀 − 𝑓
𝑔𝑆
Et en éliminant 𝑓𝑀 − 𝑓, on a :
𝑎 (3.38)
ℎ − ℎ𝑀 = 𝑔𝑆 (𝑄 − 𝑄𝑀 )
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- 52 -
Fig. 3.11
Sur le diagramme (h,Q), cette équation est représentée par une droite Φ qui passe par le point
𝑎
M (hM, QM) et de coefficient angulaire 𝑔𝑆. Si l’observateur se dédplace en sens inverse, c’est-
à-dire de M vers B, avec la vitesse a, en quittant M en même temps que l’onde f, c’est cette
onde qui restera constante et égale à fM.
Les mêmes calculs que ceux effectués précédemment montreraient que pour cette
observateur, on a alors :
𝑎
ℎ − ℎ𝑀 = − 𝑔𝑆 (𝑄 − 𝑄𝑀 ) (3.39
)
𝑎
qui est l’équation de la droite ϕ passant par M et de coefficient angulaire − 𝑔𝑆, c’est-à-dire
symétrique de la droite Φ par rapport à une horizontale passant par M.
Prenons comme origine des temps l’instant où le premier des appareils, A p.e., commence à
varier et suppossons que le second appareil B commence à varier au temps 𝜀 tel que 0<
𝜀 < 1.
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- 53 -
Avant le temps 0, le point figuratif du régime en tout lieu de A à B est 0M, point d’intersection
des courbes caractéristiques ϕA(0) et ϕB(0)= ϕB(𝜀 ) de deux appareils à l’instant 0.
Ce temps 0M reste valable pour tout observateur partant de B à temps antérieur à 𝜀 et pour
tout observateur partant de A à un temps antérieur à 0. D’autre part, le temps – 1 est le
dernier instant pour lequel l’observateur parti du B trouve encore en A le régime initial
puisqu’il y arrive au temps 0. Enfin 𝜀 − 1 est le dernier instant pour lequel l’observateur parti
de A trouve encore en B le régime initial puisqu’il y arrive au temps 𝜀.
Fig. 3.12
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- 54 -
Le régime en A à son départ étant encore le régime initial défini par 0M = 𝜀𝐵 = 0A, la droite
caractéristique pour cet observateur sera la droite ϕ passant par le point 0A et de coefficient
𝑎
angulaire − 𝑔𝑆 car il se déplace maintenant dans le même sens que la vitesse d’écoulement.
A son arrivé en B au temps 1, le point figuratif du régime sera sur l’intersection de la droite ϕ
et la courbe caractéristique ϕB(1) de l’appareil B à cet instant ; il sera donc à leur point
d’intersection 1B.
A. Principe
Dans cette méthode, les équations de De Saint Venant sont transformées en des équations
différentielles totales valables le long des courbes appelées caractéristiques. Les équations
obtenues peuvent alors être intégrées numériquement le long de ces courbes.
L’avantage de cette méthode réside dans le fait que les solutions (Q,h) des équations De Saint
Venant sont obtenues facilement à partir d’un système d’équations algébriques linéaires. Ce
qui exige une grande capacité de mémoire de l’ordinateur.
Considérons les équations décrivant le phénomène du coup de bélier dans une conduite de
diamètre D :
𝜕ℎ 𝜕𝑈 𝜕𝑈 𝜆𝑈|𝑈|
𝐿1 = 𝑔 𝜕𝑥 + 𝑈 𝜕𝑥 + + (3.40)
𝜕𝑡 2𝐷
𝜕ℎ 𝜕ℎ 𝑎2 𝜕𝑈
𝐿2 = 𝑈 𝜕𝑥 + 𝜕𝑡 + (3.41)
𝑔 𝜕𝑥
Etant donné que la solution générale de ce système d’équations aux dérivées partielles,
hyperboliques et quasi-linéaires n’existe pas, la formulation numérique s’impose. La méthode
des caractéristiques permet de transformer les expressions L1 et L2 en une série des équations
différentielles totales lesquelles peuvent être résolues analytiquement.
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- 55 -
B. Equations caractéristiques
Les équations (3.40) et (3.41) contiennent chacune deux grandeurs inconnues h et U, et deux
variables indépendantes x et t.
Elles peuvent être combinées linéairement par un multiplicateur inconu ξ tel que :
𝐿 = 𝐿1 + 𝜉𝐿2 ou
𝜕ℎ 𝑔 𝜕ℎ 𝜕𝑈 𝑎2 𝜕𝑈 𝜆𝑈|𝑈|
( + 𝑈) + 𝜉 𝜕𝑡 + 𝜕𝑥 (𝑈 + 𝜉 )+ + =0 ou
𝜕𝑥 𝜉 𝑔 𝜕𝑡 2𝐷
𝜕ℎ 𝑔 𝜕ℎ 𝜕𝑈 𝑎2 𝜕𝑈 𝜆𝑈|𝑈|
𝜉 [𝜕𝑥 (𝜉 + 𝑈) + 𝜕𝑡 ] + [ 𝜕𝑥 (𝑈 + 𝜉 )+ ]+ =0 (3.42)
𝑔 𝜕𝑡 2𝐷
En posant :
𝑔 𝑎2 𝑑𝑥
+𝑈 =𝑈+𝜉 = (3.43)
𝜉 𝑔 𝑑𝑡
Les termes entre crochet, sont des dérivées totales, ainsi (3.42) peut s’ecrire:
𝑑ℎ 𝑑𝑈 𝜆𝑈|𝑈|
𝜉 𝑑𝑡 + + =0 (3.44)
𝑑𝑡 2𝐷
Les deux solutions pour 𝜉 peuvent être mises dans l’équation (3.44) ; d’où :
𝑔 𝑑ℎ 𝑑𝑈 𝜆𝑈|𝑈|
+ + =0 (3.47)
𝑎 𝑑𝑡 𝑑𝑡 2𝐷 +
C
𝑑𝑥
Si 𝑑𝑡 = 𝑈 + 𝑎 (3.48)
et
𝑔 𝑑ℎ 𝑑𝑈 𝜆𝑈|𝑈|
− 𝑎 𝑑𝑡 + + =0 (3.49)
𝑑𝑡 2𝐷 -
C
𝑑𝑥
Si 𝑑𝑡 = 𝑈 − 𝑎 (3.50)
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- 56 -
Les équations différentielles partielles originales ont été transformées et reformulées en deux
équations différentielles totales (3.47) et (3.49) lesquelles peuvent être résolues seulement à
l’aide des expressions (3.48) et (3.50).
Les équations (3.48) et (3.50) décrivent des courbes dans le plan x,t le long desquelles (3.47)
et (3.49) sont valables. Ces courbes sont appelées « caractéristiques ». On peut remarquer
que durant la transformation des équations différentielles partielles, aucune approximation
mathématique n’a été faite. Dès lors, chaque solution des équations C+ et C- sera aussi une
solution des équations originales. Cependant, les variables indépendantes x et t sont
maintenant liées par les expressions (3.48) et (3.50). Les pentes de ces courbes sont U+a et
U-a. Etant donné qu’en pratique U ≤ 2m/s et a > 200m/s (célérité des ondes), on néglige le
terme U devant a.
𝑔 𝑑ℎ 𝑑𝑈 𝜆𝑈|𝑈|
+
+ + =0 (3.51)
C 𝑎 𝑑𝑡 𝑑𝑡 2𝐷
𝑑𝑥
=𝑎 (3.52)
𝑑𝑡
et
𝑔 𝑑ℎ 𝑑𝑈 𝜆𝑈|𝑈|
− 𝑎 𝑑𝑡 + + =0 (3.53)
𝑑𝑡 2𝐷
C-
𝑑𝑥
= −𝑎 (3.54)
𝑑𝑡
Elles forment des équations caractéristiques simplifiées pour des écoulements transitoires
dans les conduites et sont résolues dans un maillage rectangulaire x, t sans interpolation entre
les nœuds des mailles.
𝑑𝑥
Les équations 𝑑𝑡 = ±𝑎 définissent des lignes droites dans le champs x, t et les équations
correspondantes C+ et C- peuvent être résolues le long de ces lignes.
L’axe de la conduite sera subdivisé en un nombre d’intervalles chacun ayant une longueur ∆𝑥
et sur l’axe des t perpendiculaires les intervalles ∆𝑡 sont définis de sorte que ∆𝑥 = 𝑎∆𝑡. Ceci
𝑑𝑥
nous aidera à construire des grilles rectangulaires x, t définissant les lignes 𝑑𝑡 = ±𝑎, lesquelles
commencent d’un nœud de la grille pour couper l’autre nœud.
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- 57 -
Fig. 3.13
L’équation C+ est intégrée le long de la ligne entre les points A et P tandis que l’équation C - le
long de la ligne entre les points B et P. On obtient deux intégrales avec la pression et la vitesse
(ou le débit) comme inconnues ou point P (HP et UP). Ceux qui signifie qu’au point P, les deux
équations peuvent être résolues.
Ainsi, partant de la ligne où t = 0, les valeurs de Q et H sont calculées dans les nœuds antérieurs
au temps t = ∆𝑡.
Remplaçons la vitesse U par le débit Q tel que U = Q/A (A est la section transversale de la
conduite)
En divisant les équations (3.47) et (3.49) par g/a ces dernières deviennent :
𝑑ℎ 𝑎 𝑑𝑄 𝜆𝑄|𝑄|
+ 𝑔𝐴 𝑑𝑡 + 𝑎 2𝑔𝐷𝐴2 = 0 pour C+ (3.55.a)
𝑑𝑡
𝑑ℎ 𝑎 𝑑𝑄 𝜆𝑄|𝑄|
Et − 𝑑𝑡 + 𝑔𝐴 𝑑𝑡 + 𝑎 2𝑔𝐷𝐴2 = 0 pour C- (3.55.b)
Avec dx = a.dt
𝐻 𝑎 𝑄 1 𝑄
Et − ∫𝐻 𝑃 𝑑ℎ + 𝑔𝐴 ∫𝑄 𝑃 𝑑𝑄 − 2𝑔𝐷𝐴2 ∫𝑄 𝑃 𝜆𝑄|𝑄|𝑑𝑥 = 0 (3.55d)
𝐵 𝐵 𝐵
Avec dx = - a.dt
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- 58 -
L’unique terme obstruant la solution analytique des équations (3.55.c) et (3.55.d) est le
troisième terme car ce terme n’est pas linéaire d’où une solution aproximative du premier
ordre est requise.
Pour résoudre ce problème nous allons passer par un résultat approximatif du premier ordre.
A cet effet l’intégrale de la fonction entre un point x1 et x1 + ∆𝑥 est calculée ne vue de trouver
le résultat approximatif du premier ordre.
𝑥1 +∆𝑥
∫𝑥 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = (𝑥1 + ∆𝑥 − 𝑥1 )𝑓(𝑥1 ) = ∆𝑥𝑓(𝑥1 )
1
Fig 3.14
∆𝑥 = 𝑎∆𝑡
C+ (3.55.e)
𝑎 𝜆∆𝑥
𝐻𝑃 = 𝐻𝐴 − 𝑔𝐴 (𝑄𝑃 − 𝑄𝐴 ) − 2𝑔𝐷𝐴2 𝑄𝐴 |𝑄𝐴 |
∆𝑥 = −𝑎∆𝑡
-
C (3.55.f)
𝑎 𝜆∆𝑥
𝐻𝑃 = 𝐻𝐵 + 𝑔𝐴 (𝑄𝑃 − 𝑄𝐵 ) + 2𝑔𝐷𝐴2 𝑄𝐵 |𝑄𝐵 |
Avec ∆𝑥 > 0
Regroupons les inconnues des expressions (3.55.e) et (3.55.f) ; les équations deviennent :
𝜆∆𝑥
𝑅 = 2𝑔𝐷𝐴2
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- 59 -
D’où
𝐻𝐶𝑃+𝐻𝐶𝑁
𝐻𝑃 = (3.55.i)
2
𝐻𝑃 +𝐻𝐶𝑁
𝑄𝑃 = (3.55.j)
𝐵
a) A l’amont
(1+𝜁)
𝐻𝑃 = 𝑌𝑃 − 𝑄𝑃2 (3.55.k)
2𝑔𝐴2
Ainsi donc les grandeurs (HP, QP) à la section amont de la conduite seront déterminées par la
résolution du système d’équations (3.55.k) et (3.55.h). En somme cela revient tout
simplement à résoudre l’équation (3.55.l)
𝐶1 𝑄𝑃2 + 𝐶2 𝑄𝑃 + 𝐶3 = 0 (3.55.l)
(1+𝜁)
Avec 𝐶1 = 2𝑔𝐴2
𝐶2 = 𝐵
𝐶3 = 𝐻𝐶𝑁 + 𝐵𝑄𝑃
0.5(−𝐶2 +√∆1 )
𝑄𝑃 = 𝐶1
(3.55.m)
𝐻𝑃 = 𝐻𝐶𝑁 + 𝐵𝑄𝑃
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- 60 -
b) A l’aval
𝑄2
𝐻𝑃 = 2𝑔𝐶𝑃 2 (3.55.n)
𝑣
Les grandeurs (HP, QP) à la section aval de la conduite seront déterminées par la résolution du
système d’équations (3.55.g) et (3.55.n). En somme cela revient tout simplement à résoudre
l’équation (3.55.o) ci-dessous :
Avec 𝐶𝐷 = 𝑔 × 𝐶𝑣2
𝐶4 = 𝐵 × 𝐶𝐷 et 𝐶5 = 𝐶𝑃 × 𝐶𝐷
𝑄𝑃 = −𝐶4 + √∆2
(3.55.p)
𝐻𝑃 = 𝐻𝐶𝑃 − 𝐵𝑄𝑃
c) Sections intérieures
𝐻𝑃 +𝐻𝐶𝑁
𝑄𝑃 = 𝐵
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- 61 -
a) Ordinogramme principal
Schéma 3.1
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- 62 -
Schéma 3.2
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- 63 -
b) Ordinogramme principal
C : \QB \ CARACT. BAS et lancé RUN ou F5. Il apparait alors le titre du programme.
L’ordinateur affiche comme titre : Calcul du coup de Bélier d’une station de Pompage
par la méthode des caractéristiques
L’ordinateur pose ensuite toute une série des questions dont les réponses constituent
les données préalables aux calculs du coup de Bélier par la méthode des caractéristiques.
Après introduction de toutes les données, l’ordinateur demande s’il y a erreur dans la
saisie des paramètres et en répondant par : Oui l’ordinateur retourne au module 3 en vue de
recommencer l’introduction des données et Non il passe au module 5.
Module 7 : Temps t = t + dt
Module 8 : Temps t ≤ TT
Nous faisons un test pour voir au temps total de simulation dans le cas où on n’a pas
encore épuisé le temps (période de simulation).
Module 9 : Caractéristique
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- 64 -
Module 10 : Résultat.
Affichage à l’écran ou impression des résultats sur fichier sous forme d’un tableau à
trois colonnes.
Schéma 3.3
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- 65 -
Module 3 : Le nœud i = i + 1.
Nous allons vérifier si i coïncide avec un nœud qui a une condition interne.
Module 6 : quand c’est non on calcul des paramètres B, R, CP, CN, hP, QP.
Nous allons tester si nous sommes au nœud aval. Quand c’est oui on passe au module
8, si non on incrémente sur le nœud en passant au nœud suivant. Après la condition aval on
incrémente sur le temps et on rentre au module 7 du programme principal.
c) Ordinogramme principal
Le langage QUICK BASIC est un langage sous-entendu qu’il travaille directement avec
les séquences d’instructions machines.
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- 66 -
Tous les systèmes de protection sont basés sur les mêmes principes :
- lorsqu’il est impossible d’empêcher cette variation brutale, c’est le cas des ruptures
accidentelles d’alimentation électrique, prévoir un accumulateur d’énergie sous forme
mécanique ou hydraulique qui va servir de tampon énergétique
Ces deux systèmes reposent sur le même principe : ils accumulent une réserve d’eau qui est
restituée lorsque les pompes s’arrêtent ; l’alimentation de la conduite de refoulement est
ainsi prolongée artificiellement après l’arrêt des pompes.
a) Cheminée d’équilibre
La cheminée d’équilibre est un réservoir à ciel ouvert elle doit être dimensionnée pour qu’à
aucun moment l’eau ne déborde hors de cette cheminée. Elle doit donc avoir une cote de
trop plein supérieure à la hauteur manométrique de la pompe. Pour cette raison elle ne peut
être utilisée pour les station de pompage que si la hauteur manométrique est faible ou dans
certains cas particuliers pour protéger un point haut.
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- 67 -
b) Réservoir d’air
Si la cheminée constitue un réservoir d’eau à air libre le réservoir d’air est constitué d’une
chambre métallique fermée enferrant une réserve d’air comprimé.
Fig. 3.17
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- 68 -
La dimension du réservoir d’air doit être calculée pour que lors de la phase de dépression, la
pression minimum soit acceptable : pas vaporisation dans la conduite dans la conduite, pas
de risque d’implosion des tuyauteries, et pour que lors de la phase de recompression la
pression maximum reste inférieure aux valeurs maximum admissibles. Il faut encore que le
niveau d’eau dans le réservoir soit réglé pour éviter toute rentrée d’air dans la conduite lors
de la phase de dépression.
Il est absolument nécessaire de limiter au maximum les pertes de charge entre le réservoir
d’air et la conduite pour que le réservoir soit parfaitement efficace lors de la phase de
dépression. L’alimentation en eau du réservoir d’air vers la conduite soit se faire le plus
librement possible. Par contre on peut diminuer la surpression en prévoyant une perte de
charge dissymétrique qui assure une force de dissipation d’énergie pendant le retour d’eau,
ces dispositifs de dissipation sont nombreux comme tuyères dissymétriques, clapets à battant
percé, clapet avec tuyauterie de by – pass
Fig. 3.18
Le calcul de la protection par réservoir d’air se fait en résolvant les équations de conservation
de la masse et de la quantité de mouvement et en introduisant les conditions limites
adéquates au réservoir d’air.
1) que la variation du volume d’air est liée au débit quittant ou entrant dans le réservoir
𝑑𝑉0
=𝑄
𝑑𝑡
2) que la pression et le volume d’air sont liés entre eux par la loi des gaz parfaits.
En fait l’évolution de l’air ne suit ni une loi purement isotherme pV = cte, ni une loi purement
adiabatique pV1,4 = cte mais plutôt une loi intermédiaire de la forme pV1,2 = cte
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- 69 -
- Dissolution de l’air
Pour éviter la dissolution de l’air dans l’eau, une solution intermédiaire consiste à munir le
réservoirs d’une vessie dilatable en matière synthétique étanche réalisant la réparation eau-
air (ou azote)
- Clapet principal
Il est absolument nécessaire que le clapet situé entre le refoulement de la porte et le réservoir
se ferme correctement le plus vite possible avant que l’eau ne s’écoule du réservoir à travers
la pompe sinon il risque de provoquer un coup de Bélier au moment où il va couper ce débit
négatif. Le clapet étant alors brutalement appliqué sur siège et provoquant ce qu’on appelle
un coup de clapet.
Un des moyens d’éviter les problèmes au niveau des clapets est d’utiliser des clapets à très
faible inertie ou des clapets ayant une certaine élasticité. Les clapets à membrane en
matériaux synthétiques sont particulièrement bien adaptés.
Dans le cas de pompage de produits chargés, avec le temps il peut y avoir accumulation de
saletés dans le réservoir avec risque de bouchage.
Pour ces différentes raisons, les réservoirs d’air sont surtout utilisés pour la protection
des réseaux de distribution d’eau potable. Pouvant être installés à n’importe quel endroit du
système hydraulique, ils sont d’ailleurs particulièrement bien adaptés à la protection des
réseaux complexes.
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- 70 -
Volant d’inertie
Le volant d’inertie est une réserve d’énergie mécanique qui permet de prolonger
l’alimentation de la conduite après coupure de l’alimentation électrique. A ce moment, il
restitue l’énergie qu’il a accumulée et augmente le temps d’arrêt du groupe de pompage.
𝑑 𝐼.𝜔 2
𝐶. 𝜔 = − 𝑑𝑡 ( ) qui peut aussi s’écrire
2
𝑑𝑁 −91.2×103 ∗𝑃𝑒
=
𝑑𝑡 𝑁.𝐼
Pe la puissance pompe en kW
Le volant d’inertie présente un avantage incontestable sur le réservoir d’air parce qu’il ne
nécessite aucun entretien ni réglage. Par contre, il doit évidemment être située à la station
de pompage et doit alors être dimensionné pour protéger l’entièrement de la conduite.
Il peut parfois être associé avec des protections comme soupape de sécurité ou clapet de by–
pass disposés correctement le long de la conduite.
L’utilisation des volants d’inertie est cependant limitée par des considérations d’ordre
mécanique (poids du volant, vitesse limite de rotation des pièces mécaniques) ou d’ordre
électrique (intensité du curant lors du démarrage).
Les volants d’inertie sont surtout utilisés comme protection dans les installations
d’évacuation d’eaux usées. Ils ne nécessitent ni surveillance, ni entretien.
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- 71 -
Autres systèmes
A. Clapet by – pass
Fig. 3.19
- diminuer les dépressions en s’ouvrant lorsque la pression atteint une valeur minimum
(inférieur ou égale à la pression atmosphérique).
En s’ouvrant la soupape laisser pénétrer de l’air dans la conduite, elle doit être prévue pour
permettre à l’air de s’échapper lors de la phase de recompression.
- éviter les surpressions en s’ouvrant lorsque la pression atteint une valeur maximum. En
s’ouvrant elle permet à une partie du liquide de s’échapper vers l’extérieur.
- permettre d’évacuer l’air hors des conduites lors du premier démarrage et éviter
l’accumulation d’air aux points hauts des conduites en fonctionnement normal.
En exploitation normale, ces soupapes sont inactives. Elles ne fonctionnent que lorsque
survient un incident. Pour cette raison il est absolument nécessaire de prévoir des inspections
régulières pour s’assurer de leur efficacité.
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- 72 -
Les systèmes de soupapes de sécurité sont essentiellement utilisés pour les pompages
sur très longue distance car dans ce cas ils deviennent les seuls systèmes de sécurité
économiquement utilisables, les dimensions des réservoirs d’air ou des volants devenant trop
importantes.
Lorsque les soupapes fonctionnent sur le principe d’admission d’air dans la conduite, des
précautions particulières doivent être prises lors du démarrage de l’installation. En effet, la
présence de poches d’air dans la conduite peut toujours être source de recompression brutale
au moment du démarrage.
Dans le cas des réseaux maillés de distribution d’eau, il est évidemment nécessaire de
connaître l’ensemble du réseau.
Le calcul exact ne peut alors se faire qu’au moyen d’un programme complexe de calcul sur
ordinateur. En général, on se contente de simplifier fortement le réseau au moyen
d’hypothèse allant toujours dans le sens de la sécurité de manière à revenir à un schéma de
calcul simplifié plus facile à calculer.
𝐻 = 𝐻𝑠𝑡 + ∆𝐽
Fig. 3.20
Epaisseur e (mm)
Et il faut calculer le coup de Bélier lors d’un arrêt brutal des pompes dû à une coupure
d’alimentation électrique.
Notes de Cours d’Hydraulique et Compléments d’Hydrologie 2018
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- 73 -
Il faut connaître :
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- 74 -
Les écoulements d’eau à surface libre dans les rivières sont d’une grande importance pour la
gestion des ressources en eau, pour la maîtrise de l’environnement dans le but de la
protection et du bien-être de la population, pour l’aménagement des rivières en vue de la
production de l’énergie, du transport, de la lutte contre les inondations et pour l’entretien
des ouvrages implantés dans les rivières considérées (barrages, écluses, vidanges de fond,
piles de pont, batardeaux, canaux d’irrigation, etc…).
Nous avons étudié au second chapitre de notre cours les écoulements permanents à surface
libre. Ces écoulements sont rares dans la nature. L’on y rencontre généralement des
écoulements non permanents, dont les caractéristiques hydrauliques (profondeur d’eau,
vitesse de l’écoulement, débit, …) varient avec le temps.
Le caractère non permanent de ces écoulements peut être dû soit des causes naturelles, soit
à des activités humaines.
Les causes des écoulements transitoires peuvent être accidentelles ou planifiées. Les
caractéristiques hydrauliques se rapportent entre autre à la profondeur d’eau et à la vitesse
de l’écoulement. Si le débit varie rapidement ou si la paroi du canal accuse un coefficient de
frottement peu élevé, une onde de surface peut prendre naissance durant les phénomènes
transitoires.
Les cas typiques au cours desquels des écoulements transitoires se produisent sont les
suivants :
3
A fond fixe : Pas de transport des sédiments
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- 75 -
f) Ondes générées par le glissement des terrains ou par des avalanches dans les rivières,
canaux, réservoirs et lacs.
g) Ondes générées par la rupture d’un barrage, d’une digue ou d’une autre structure de
contrôle
h) Circulation ondulatoire dans les lacs et réservoirs produite par le vent, la température
ou un courant de densité.
i) Ondes de translation dans les lacs, réservoirs, estuaires, et océans engendrées par la
tempête, des cyclones et des séismes
L’écoulement non permanent dans une rivière est analysée comme une propagation d’onde
de surface (onde de translation) gouvernée par les équations différentielles de De Barré de
Saint Venant à savoir : l’équation de continuité et l’équation de mouvement.
- l’écoulement est à une dimension, c’est-à-dire que la vitesse est uniforme et que le niveau
d’eau est horizontal dans la section transversale de l’écoulement ;
- l’écoulement se fait en filets fluides parallèles au fond comme dans le cas du mouvement
uniforme, ce qui nous permet de considérer la distribution de pression comme étant
hydrostatique ;
- les pertes de charge générales sont les mêmes que dans le cas d’un écoulement permanent
et uniforme de même profondeur ;
- la pente du fond est faible de telle manière que le cosinus de l’angle formé avec l’horizontale
puisse être pris égal à l’unité.
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- 76 -
Equation de continuité
Fig. 4.1
Pendant l’intervalle de temps dt, le débit et la section mouillée varient. La variation du volume
de cette tranche élémentaire est égale à la différence entre les volumes résultant du débit
entrant et du débit sortant pendant l’intervalle du temps dt :
𝜕𝑄 𝜕𝑄
𝑉𝑖 − 𝑉0 = 𝑄𝑑𝑡 − (𝑄 + 𝜕𝑥 𝑑𝑥) 𝑑𝑡 = − 𝜕𝑥 𝑑𝑥𝑑𝑡
1 𝜕𝐴 𝜕𝐴 𝜕𝐴 1 𝜕𝐴 𝜕𝐴
𝑉𝑡+𝑑𝑡 − 𝑉𝑡 = 2 (𝐴 + 𝜕𝑡 𝑑𝑡 + 𝐴 + 𝜕𝑥 𝑑𝑥 + 𝜕𝑡 𝑑𝑡) 𝑑𝑥 − 2 (𝐴 + 𝐴 + 𝜕𝑥 𝑑𝑥) 𝑑𝑥 = 𝑑𝑡𝑑𝑥
𝜕𝑡
𝜕𝐴 𝜕𝑄
Ainsi 𝑑𝑡𝑑𝑥 = − 𝜕𝑥 𝑑𝑥𝑑𝑡
𝜕𝑡
𝜕𝑄 𝜕𝐴
Ou encore + 𝜕𝑡 = 0 (4.1a)
𝜕𝑥
𝜕𝐴 𝜕ℎ
Avec 𝜕𝑡 = 𝐵 𝜕𝑡 où B est la largeur superficielle de la section mouillée, il vient :
𝜕𝑄 𝜕ℎ
+ 𝐵 𝜕𝑡 = 0 (4.1b)
𝜕𝑥
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- 77 -
Fig. 4.2
𝐵 𝑝 𝑈2 1 𝑥+𝑑𝑥 𝜕𝑈
𝐴∆ (𝑧 +
𝜌𝑔
+𝛼
2𝑔
+ ∫𝑥
𝑔 𝜕𝑡
𝑑𝑥 + 𝐹 ) = 0 (4.2a)
Les lignes de courant étant supposées rectilignes et parallèles, pour chaque section
transversale, la distribution de la pression est considérée hydrostatique.
𝑝
Ainsi, pour tout point de la section transversale : 𝑧 + 𝜌𝑔 = 𝐶𝑡𝑒.
Cela est aussi valable pour un point situé à la surface libre où règne la pression atmosphérique
p = pa = 0.
𝐵 𝑈2 1 𝑥+𝑑𝑥 𝜕𝑈
𝐴∆ (𝑧 + 2𝑔 + 𝑔 ∫𝑥 𝜕𝑡
𝑑𝑥 + 𝐹 ) = 0 (4.2b)
A l’instant donné t, en divisant cette équation par ∆𝑥 et en la faisant tendre vers zéro,
l’équation différentielle résultante a comme expression :
𝜕𝑧 𝜕 𝑈2 1 𝜕𝑈
+ 𝜕𝑥 (2𝑔 ) + 𝑔 𝜕𝑡 + 𝑆𝑓 = 0 (4.3)
𝜕𝑥
𝜕𝐹
Où 𝑆𝑓 = , la pente hydraulique ou la perte de charge par unité de longueur à l’instant t.
𝜕𝑥
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- 78 -
Avec z = h + y
𝜕𝑧 𝜕ℎ 𝜕𝑦
= 𝜕𝑥 + 𝜕𝑥
𝜕𝑥
𝜕𝑦 𝑑𝑦
= 𝑑𝑥 = −𝑠𝑖𝑛𝛿 = −𝑆0, la pente du fond
𝜕𝑥
Il vient :
𝜕ℎ 𝜕 𝑈2 1 𝜕𝑈
−𝑆0 + 𝜕𝑥 + 𝜕𝑥 (2𝑔 ) + 𝑔 𝜕𝑡 + 𝑆𝑓 = 0 (4.4)
Cette équation du mouvement peut maintenant être exprimée en fonction des variables
dépendantes (Q et h) et de l’équation de continuité.
1 1 𝜕 𝑄2 𝜕 𝑄 𝜕ℎ
[ ( ) + 𝜕𝑡 (𝐴 )] = 𝑆0 − 𝑆𝑓 − 𝜕𝑥
𝑔 2 𝜕𝑥 𝐴2
2 𝜕𝑄 2 𝜕𝐴 𝜕𝑄 𝜕𝐴
1 𝜕 𝑄2 𝜕 𝑄 1 2𝑄𝐴 𝜕𝑥 −2𝐴𝑄 𝜕𝑥 𝐴
𝜕𝑡
−𝑄
𝜕𝑡 1 𝑄 𝜕𝑄 𝑄 2 𝜕𝐴 𝜕𝑄 𝑄 𝜕𝐴
( ) + 𝜕𝑡 (𝐴 ) = 2 + = 𝐴 (𝐴 𝜕𝑥 − 𝐴2 𝜕𝑥 + − 𝐴 𝜕𝑡 )
2 𝜕𝑥 𝐴2 𝐴4 𝐴2 𝜕𝑡
𝜕𝑄 𝜕𝐴
Sachant de l’équation de continuité que − , il vient :
𝜕𝑡 𝜕𝑡
1 𝜕 𝑄2 𝜕 𝑄 1 2𝑄 𝜕𝑄 𝑄 2 𝜕𝐴 𝜕𝑄 1 𝜕 𝑄2 𝜕𝑄
( ) + 𝜕𝑡 (𝐴 ) = 𝐴 ( 𝐴 − 𝐴2 𝜕𝑥 + ) = 𝐴 [𝜕𝑥 ( 𝐴 ) + ]
2 𝜕𝑥 𝐴2 𝜕𝑥 𝜕𝑡 𝜕𝑡
𝜕𝑄 𝜕 𝑄2 𝜕ℎ
+ 𝜕𝑥 (𝐴2 ) = 𝑔𝐴 (𝑆0 − 𝑆𝑓 − 𝜕𝑥 ) (4.5)
𝜕𝑡
𝜕𝑄 𝜕ℎ
+ 𝐵 𝜕𝑡 = 0 (4.1b)
𝜕𝑥
𝜕𝑄 𝜕 𝑄2 𝜕ℎ
+ 𝜕𝑥 (𝐴2 ) = 𝑔𝐴 (𝑆0 − 𝑆𝑓 − 𝜕𝑥 ) (4.5)
𝜕𝑡
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- 79 -
𝜕𝑄
=0 → 𝑄 = 𝐶𝑡𝑒 dans l’espace
𝜕𝑥
𝜕ℎ
et 𝜕𝑡 = 0 → ℎ = 𝐶𝑡𝑒 dans le temps
𝜕𝑄
Par contre, l’équation de mouvement, avec = 0, devient :
𝜕𝑡
𝜕 𝑄2 𝜕ℎ
( ) = 𝑔𝐴 (𝑆0 − 𝑆𝑓 − 𝜕𝑥 )
𝜕𝑥 𝐴2
𝜕𝑄 𝜕𝐴
1 𝐴2𝑄 −𝑄 2 𝜕ℎ
𝜕𝑥 𝜕𝑥
( ) = 𝑆0 − 𝜕𝑥 − 𝑆𝑓
𝑔𝐴 𝐴2
𝜕𝑄 𝜕𝐴 𝜕ℎ
Avec 𝜕𝑥 = 0 et 𝜕𝑥 = 𝐵 𝜕𝑥, il vient :
𝐵𝑄 2 𝜕ℎ 𝜕ℎ
− 𝑔𝐴3 𝜕𝑥 + 𝜕𝑥 = 𝑆0 − 𝑆𝑓
𝜕ℎ 𝑆0 −𝑆𝑓
Ou = 𝐵𝑄2
(4.6)
𝜕𝑥 1−
𝑔𝐴3
Si entre deux sections A et B, il y entre un débit latéral q (où q est un débit par unité de
longueur exprimé en m3/s.m et compté positif pour un débit entrant), les équations de Saint
Venant deviennent :
Fig. 4.3
𝜕𝑄 𝜕ℎ
+ 𝐵 𝜕𝑡 = 𝑞 (4.7)
𝜕𝑥
𝜕𝑄 𝜕 𝑄2 𝜕ℎ 𝑄
+ 𝜕𝑥 ( 𝐴 ) = 𝑔𝐴 (𝑆0 − 𝑆𝑓 − 𝜕𝑥 ) + 𝑞 𝐴 (4.8)
𝜕𝑡
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- 80 -
𝑛 2
D’où 𝑆𝑓 = 4 𝑄 (4.9)
𝐴2 𝑅 ⁄3
Etant donné que l’écoulement transitoire peut aussi changer de sens (Q ˂ 0) et avec R = A/P,
la formule (4.9) s’écrit d’une façon générale :
𝑃 4/3
𝑆𝑓 = 𝐴10/3 𝑛2 𝑄|𝑄| (4.10)
Les équations de De Saint Venant forment un système d’équations différentielles non linéaires
aux dérivées partielles et du type hyperbolique avec des coefficients variables.
Une solution analytique du système entier n’existe pas encore à l’heure actuelle, mais grâce
à l’avènement de l’ordinateur, la solution numérique du système (modèle dynamique) a pu
être rendue possible.
Toutefois, il existe plusieurs cas pour lesquels l’on peut se contenter des équations simplifiées.
Ainsi, l’équation du mouvement peut par exemple être linéarisée en négligeant les termes
moins important ayant des ordres de grandeurs réduits. Ce qui conduit à réduire la complexité
des méthodes de résolutions numériques et donc à un calcul rapide et simple à effectuer.
Une simplification plus poussée de l’équation de mouvement peut rendre possible une
résolution analytique du problème, utile juste pour se faire une idée ou une opinion sur le
phénomène de la propagation des ondes (équation de diffusion – convection du type
parabolique, onde cinématique, …)
Les différentes méthodes de résolution numérique des équations de De Saint Venant portent
le nom de laminage hydraulique des crues, tandis que dans certains cas, lorsque l’équation
dynamique est remplacée par une expression simple empirique déduite des observations sur
terrain, sa résolution portant le nom de laminage hydraulique des crues peut aboutir à de
bons résultats.
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- 81 -
Il existe quatre techniques ou méthodes numériques pour résoudre les équations non
linéaires aux dérivées partielles des écoulements non permanents à surface libre :
- la méthode harmonique
A. La méthode harmonique
Cette méthode part de la linéarisation des équations de De Saint Venant de facon que les
solutions analytiques obtenues de ce système d’équations différentielles aux dérivées
partielles soient harmoniques et décrivent la propagation des ondes.
La méthode des éléments finis est une méthode variationnelle approchée. Physiquement, elle
revient à décomposer le milieu continu en éléments des formes triangulaires, quadrilatères
ou quelconques, lesquels sont étudiés séparément, puis assemblés suivant certaines lois.
La résolution par l’une des méthodes susmentionnées requiert des conditions aux limites (en
amont et en aval de la rivière) et des conditions initiales connues (à l’instant t = 0,
correspondant généralement à l’état permanent). L’évolution de Q et de h dans le temps se
calcule par incrémentation des pas de temps ∆𝑡 suivant le maillage (x, t) des points discrets.
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- 82 -
Fig. 4.4
La nécessité des simplifications extrêmes des équations que requiert la méthode harmonique
d’une part, et l’accumulation des erreurs de calcul (erreurs de troncature) dans les sections
successives d’autre part, rendent peu approprié pour un usage général.
La méthode des caractéristiques est complexe et plus coûteuse que celle des différences finies
et n’améliore pas pour autant l’exactitude des résultats.
La méthode des éléments finis se prête bien aux problèmes à deux ou à trois dimensions.
Cependant, pour l’écoulement unidimensionnel d’une rivière, la méthode ne montre aucun
avantage par rapport aux autres et la légitimité de son application à des problèmes fonction
du temps n’est pas toujours claire.
Dans le cadre de ce cours, nous nous limitons à la méthode des différences finies qui a fait ses
preuves par rapport aux autres méthodes pour être une méthode très efficace pour la
résolution des problèmes des écoulements non permanents à une dimension dans les rivières.
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- 83 -
Considérons un maillage type de calcul suivant la méthode des différences finies pour un
écoulement à une dimension donné dans la figure ci – apres.
Principe
L’expression d'une dérivée d'une fonction continue f (x, t) est par définition :
𝜕𝑓 𝑓(𝑥+∆𝑥,𝑡)−𝑓(𝑥,𝑡)
= lim (4.11)
𝜕𝑥 ∆𝑥→0 ∆𝑥
Dans la méthode des différences finies, ∆𝑥 n'est jamais infiniment petit ; en fait il représente
une longueur physique finie.
Soit trois points consécutifs xj-1, xj et xj+1 d'un maillage uniforme avec un pas d' espace ∆𝑥
constant au pas de temps tn (figure 4.5).
Afin d’approximer la dérivée définie par l'équation (4.11) au point j, on peut utiliser les
relations suivantes :
𝜕𝑓 𝑓𝑗𝑛 −𝑓𝑗−1
𝑛
𝜕𝑓
≈ = (𝜕𝑥 ) (4.13)
𝜕𝑥 ∆𝑥 ℎ
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- 84 -
Le remplacement des expressions différentielles par des expressions en différences finies est
une approximation, due à l'erreur de troncature ou à l’ordre d’approximation.
On considère une fonction analytique f(x, t) et ses dérivées, en utilisant le développement en
séries de Taylor pour trouver la valeur de la fonction f au point 𝑥𝑗 + ∆𝑥 à l'instant tn
connaissant ses valeurs au point xj à l’instant tn :
𝜕𝑓 𝜕 2 𝑓 ∆𝑥 2 𝜕3 𝑓 ∆𝑥 3
𝑓(𝑥𝑗 + ∆𝑥, 𝑡𝑛 ) = 𝑓(𝑥𝑗 , 𝑡𝑛 ) + 𝜕𝑥 ∆𝑥 + 𝜕𝑥 2 + 𝜕𝑥 3 + 0 (∆𝑥 4 ) (4.15)
2 3!
A partir de cette dernière équation, l'expression de la dérivée de f (xj, tn) = 𝑓𝑗𝑛 par rapport à x
est
𝑛
𝜕𝑓 𝑓𝑗+1 −𝑓𝑗𝑛 𝜕2 𝑓 ∆𝑥 𝜕3 𝑓 ∆𝑥 2
= − 𝜕𝑥 2 + 𝜕𝑥 3 + 0 (∆𝑥 3 ) (4.16)
𝜕𝑥 ∆𝑥 2 3!
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕2 𝑓 ∆𝑥 𝜕3 𝑓 ∆𝑥 2 𝜕𝑓
(𝜕𝑥 ) = 𝜕𝑥 + 𝜕𝑥 2 + 𝜕𝑥 3 + 0 (∆𝑥 3 ) = 𝜕𝑥 + 0 (∆𝑥) (4.17)
ℎ 2 3!
On a alors une approximation du premier ordre, c'est-à-dire que le premier des termes
négligés, 0 (∆𝑥), est une dérivée multiplié par ∆𝑥. L’expression de l'équation (4.14) est une
approximation de second ordre de (𝜕𝑓/𝜕𝑥) . L'ordre de l’approximation dépend aussi de
l'uniformité du maillage de calcul.
Dans la méthode des différences finies, on distingue les schémas explicite et implicite.
Les variables de l'écoulement en n'importe quel point j au temps tn+1 sont calculées à partir
des valeurs connues aux points adjacents au tempe tn.
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- 85 -
∆𝑥
∆𝑡 ≤ |𝑢±𝑐| (4.18)
Avec :
𝐴
𝑐 = √𝑔 𝐵 (4.19)
Les schémas explicites les plus connus sont ceux de Lax, de Lax – Wendroff et de Saute –
mouton (leap – frog).
Dans ce schéma, les variables de l’écoulement sont exprimées en terme de différences finies
évaluées au temps tn + dt. Les inconnues apparaîtront implicitement dans les équations
algébriques non linéaires. La résolution du système de ces équations sera dès lors plus
complexe.
Le principal avantage de schéma est qu’il n'y a pas de contrainte sur le pas de temps ∆𝑡.
Développé en 1963 dans l’ex-URRSS par Vasiliev et al [3] et [6], les expressions utilisées sont
les suivantes :
𝑑𝑓 𝑓𝑗𝑛+1 −𝑓𝑗𝑛
≈ (4.20)
𝑑𝑡 ∆𝑡
𝑛+1 𝑛
𝑑𝑓 𝑓𝑗+1 −𝑓𝑗−1
≈ (4.21)
𝑑𝑥 2∆𝑥
𝑛
𝑓(𝑥, 𝑡) = 𝑓𝑗+1 (4.22)
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- 86 -
∆𝑡
𝐴𝐽𝑛+1 − 𝐴𝑗𝑛 + 2∆𝑥 (𝑄𝑗+1
𝑛+1 𝑛+1
− 𝑄𝑗−1 )=0 (4.23)
∆𝑡 ∆𝑡
𝑄𝐽𝑛+1 − 𝑄𝑗𝑛 + 𝑢 ∆𝑥 (𝑄𝑗+1
𝑛+1 𝑛+1
− 𝑄𝑗−1 𝑛+1
) + (𝑐 2 − 𝑢2 )𝐵 2∆𝑥 (𝑧𝑗+1 𝑛+1
− 𝑧𝑗−1 )=0 (4.24)
1
avec 𝑐 = (𝑔ℎ)2
Le système des équations (3.23) et (3.24) appliqué pour tous les points de l’écoulement
fournit un système linéaire d'équations algébriques quand les conditions aux limites sont
considérées.
Ce système comme celui résultant du schéma de Preissmann ou de Abbot, est résolu par la
méthode de double balayage.
Une forme légèrement différente intervient dans les équations puisqu'une distinction est faite
entre la « largeur de stockage » utilisée dans l’équation de continuité et la largeur de « calcul »
utilisée dans l’équation dynamique.
Les variables de l’écoulement sont calculées en des points différents, de telle sorte que les
approximations ne sont pas appliquées dans la même section.
Le schéma de Delft décrit par Vreugdenhil en 1973 [11] est basé sur le concept de nœuds, ou
sur le calcul au centre de cellules auxquels les niveaux d’eau sont calculés et qui sont liés par
la gauche et la droite selon les lois d’écoulement. L’équation de continuité est écrite pour
chaque cellule avec des débits entrant et sortant calculés avec l’équation dynamique. Il y a Z
points et Q points dans le maillage de calcul, les premiers correspondent aux nœuds et les
seconds lient les points entre eux. La dérivée de f par rapport à l’espace x pondérée de θ a
pour expression :
𝑛+1 𝑛+1 𝑛 𝑛
𝜕𝑓 𝑓𝑗+1 −𝑓𝑗−1 𝑓𝑗+1 −𝑓𝑗−1
≈𝜃 + (1 + 𝜃) (4.25)
𝜕𝑥 2∆𝑥 2∆𝑥
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- 87 -
Quelques avantages et inconvénients des schémas explicite et implicite sont résumés dans le
tableau suivant :
4.5.3.1. Introduction
Les méthodes implicites des différences finies ont été développées à la suite des limitations imposées
au pas de temps ∆𝑡 utilisé dans les calculs de schéma explicite. La première description détaillée d'un
schéma implicite, appliqué à des problèmes de propagation de chaleur, a été publiée par Richtmyer
en 1957 [6]. Les schémas implicites des écoulements transitoires dans des canaux ouverts n'ont été
développés qu'à partir de 1960 par Preissmann [3] et [6].
𝜕𝑍 1 𝜕𝑄
+ 𝐵 𝜕𝑡 = 0 (4.26)
𝜕𝑡
𝜕𝑢 𝜕 𝛼𝑢2 𝜕𝑍
+ 𝜕𝑡 ( ) + 𝑔 𝜕𝑥 + 𝑔𝑆𝑓 = 0 (4.27)
𝜕𝑡 2
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- 88 -
Avec :
𝑄|𝑄|
𝑆𝑓 = (4.28)
𝐾2
- pour Chézy, on a
𝐾 = 𝐶. 𝐴. √𝑅 (4.29)
- pour Manning, on a :
𝐴.𝑅 2/3
𝐾= (4.30)
𝑛
𝐴
𝑅=𝑃 (4.31)
A partir de :
𝑄
𝑢=𝐴 (4.32)
On tire que :
𝜕𝑢 𝜕 𝑄 1 𝜕𝑄 𝑄 𝜕𝐴
= ( )= − (4.33)
𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝐴 𝐴 𝜕𝑡 𝐴2 𝜕𝑡
𝜕 𝑢2 𝜕𝑢
(𝛼 ) = 𝛼𝑢 𝜕𝑥 (4.34)
𝜕𝑥 2
𝜕𝑢 𝜕 𝑄 1 𝜕𝑄 𝑄 𝜕𝐴
= 𝜕𝑥 (𝐴 ) = 𝐴 𝜕𝑥 − 𝐴2 𝜕𝑥 (4.35)
𝜕𝑥
Avec les expressions (4.33), (4.34) et (4.35), l’équation dynamique (4.27) devient :
𝜕𝑄 𝑄.𝐵 𝜕𝑍 𝑄 𝜕𝑄 𝑄 2 𝜕𝐴 𝜕𝑍 𝑄|𝑄|
− + 𝛼 𝐴 𝜕𝑥 − 𝛼 𝐴2 𝜕𝑥 + +𝑔𝐴 𝜕𝑥 + 𝑔𝐴 =0 (4.36)
𝜕𝑡 𝐴 𝜕𝑡 𝐾2
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89
La figure 4.6 et les équations (4.37), (4.38) et (4.39) représentent la discrétisation des variables
dépendantes f (x, t) et de ses dérivées par rapport à t et à x suivant le schéma implicite de
PREISSMANN [3] et [6].
𝜃
𝑛+1 (1−𝜃)
𝑓(𝑥, 𝑡) ≈ 2 (𝑓𝑗+1 + 𝑓𝑗𝑛+1 ) + 𝑛
(𝑓𝑗+1 + 𝑓𝑗𝑛 ) (4.37)
2
𝑛+1
𝜕𝑓 (𝑓𝑗+1 −𝑓𝑗𝑛+1 ) 𝑛
(𝑓𝑗+1 −𝑓𝑗𝑛 )
≈𝜃 + (1 − 𝜃) (4.38)
𝜕𝑥 ∆𝑥 ∆𝑥
𝑛+1
𝜕𝑓 𝑓𝑗+1 −𝑓𝑗𝑛+1 +𝑓𝑗+1
𝑛
−𝑓𝑗𝑛
≈ (4.39)
𝜕𝑡 ∆𝑡
On suppose que toutes les fonctions f (Z, Q) dans les équations algébriques non linéaires
discrétisées sont connues à l’instant 𝑛∆𝑡 et sont différentiables par rapport à Z et Q. Alors on
peut évaluer une telle fonction à l’instant (𝑛 + 1) ∆𝑡 en utilisant l’équation de Taylor dont la
forme est la suivante :
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕2 𝑓𝑗 ∆𝑍𝑗
𝑓𝑗𝑛+1 = 𝑓𝑗𝑛 + ∆𝑓𝑗 ≈ 𝑓𝑗𝑛 + 𝜕𝑍𝑗 ∆𝑍𝑗 + 𝜕𝑄𝑗 ∆𝑄𝑗 + +⋯ (4.40)
𝑗 𝑗 𝜕𝑍𝑗2 2
∆𝑍𝑗 et ∆𝑄𝑗 sont les accroissements de Z et Q au point j durant le pas de temps ∆𝑡.
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90
On posera :
𝑛+1 𝑛+1 𝑛 𝑛
1 𝜕𝑄 2 𝜃(𝑄𝑗+1 −𝑄𝑗 )+(1−𝜃)(𝑄𝑗+1 −𝑄𝑗 )
≈ ∆𝑥 𝑛+1 +𝐵 𝑛+1 )+(1−𝜃)(𝐵 𝑛 +𝐵 𝑛 )
𝐵 𝜕𝑥 𝜃(𝐵𝑗+1 𝑗 𝑗+1 𝑗
Soit :
𝑛
1 𝜕𝑄 2 (∆𝑄𝑗+1 +∆𝑄𝑗 ) (𝑄𝑗+1 −𝑄𝑗𝑛 )
≈ 𝑛 +𝐵 𝑛 )]
[𝜃 + ] (4.43)
𝐵 𝜕𝑥 [𝜃(∆𝐵𝑗+1 +∆𝐵𝑗 )+(𝐵𝑗+1 𝑗
∆𝑥 ∆𝑥
L’équation de continuité (4.26) est linéarisée en développant les termes des équations (4.42)
et (4.43) en séries de puissance où seuls les termes de premier ordre sont conservés. Ainsi le
dénominateur de l’équation (4.43) a pour expression :
−1
2 2 ∆𝐵𝑗+1 +∆𝐵𝑗 2 ∆𝐵𝑗+1 +∆𝐵𝑗
𝑛 +𝐵 𝑛 )
=𝐵 (1 + 𝜃 ) ≈𝐵 (1 − 𝜃 )
𝜃(∆𝐵𝑗+1 +∆𝐵𝑗 )+(𝐵𝑗+1 𝑗 𝑗+1 +𝐵𝑗 𝐵𝑗+1 +𝐵𝑗 𝑗+1 +𝐵𝑗 𝐵𝑗+1 +𝐵𝑗
(4.44)
Avec :
𝑑𝐵𝑗 𝑑𝐵𝑗+1
∆𝐵𝑗 = ∆𝑍𝑗 et ∆𝐵𝑗+1 = ∆𝑍𝑗+1 (4.45)
𝑑𝑍𝑗 𝑑𝑍𝑗+1
Avec :
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91
𝑛 𝑛
∆𝑡 (𝑄𝑗+1 −𝑄𝑗 ) 𝑑𝐵𝑗+1
𝐻𝐶(𝑗) = 1 − 4𝜃 ∆𝑥 2 (4.47)
(𝐵𝑛 +𝐵𝑛 ) 𝑑𝑍𝑗+1
𝑗+1 𝑗
∆𝑡 1
𝐵𝐶(𝑗) = 4𝜃 ∆𝑥 𝑛
(4.48)
(𝐵𝑗+1 +𝐵𝑗𝑛 )
𝑛 𝑛
∆𝑡 (𝑄𝑗+1 −𝑄𝑗 ) 𝑑𝐵𝑗
𝐶𝐶(𝑗) = −1 + 4𝜃 ∆𝑥 2 (4.49)
𝑛 +𝐵 𝑛 ) 𝑑𝑍𝑗
(𝐵𝑗+1 𝑗
∆𝑡 1
𝐷𝐶(𝑗) = 4𝜃 ∆𝑥 𝑛 +𝐵 𝑛 )
= 𝐵𝐶(𝑗) (4.50)
(𝐵𝑗+1 𝑗
𝑛 𝑛
∆𝑡 (𝑄𝑗+1 −𝑄𝑗 )
𝐺𝐶(𝑗) = −4 ∆𝑥 𝑛 +𝐵 𝑛 )
(4.51)
(𝐵𝑗+1 𝑗
𝜕𝑄 ∆𝑄𝑗+1 +∆𝑄𝑗
≈ (4.52)
𝜕𝑡 2∆𝑡
𝑄.𝐵 𝜕𝑍 𝜃 (𝑄𝑗+1 +∆𝑄𝑗+1 )(𝐵𝑗+1 +∆𝐵𝑗+1 ) (𝑄𝑗 +∆𝑄𝑗 )(𝐵𝑗 +∆𝐵𝑗 ) (1−𝜃) 𝑄𝑗+1 .𝐵𝑗+1
= {2 [ + ] + ( +
𝐴 𝜕𝑡 𝐴𝑗+1 +∆𝐴𝑗+1 𝐴𝑗 +∆𝐴𝑗 2 𝐴𝑗+1
𝑄𝑗 .𝐵𝑗 ∆𝑍𝑗+1 +∆𝑍𝑗
)} . ( ) (4.53)
𝐴𝑗 2∆𝑡
𝑄 𝜕𝑄 𝜃 (𝑄𝑗+1 +∆𝑄𝑗+1 ) (𝑄𝑗 +∆𝑄𝑗 ) (1−𝜃) 𝑄𝑗+1 𝑄 ∆𝑄𝑗+1 −∆𝑄𝑗 𝑄𝑗+1 −𝑄𝑗
= {2 [ + ]+ (𝐴 + 𝐴𝑗)} . (𝜃 + )
𝐴 𝜕𝑥 𝐴𝑗+1 +∆𝐴𝑗+1 𝐴𝑗 +∆𝐴𝑗 2 𝑗+1 𝑗 ∆𝑥 ∆𝑥
(4.54)
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92
2 2 2
𝑄 2 .𝐵 𝜕𝑍 𝜃 (𝑄𝑗+1 +∆𝑄𝑗+1 ) (𝐵𝑗+1 +∆𝐵𝑗+1 ) (𝑄𝑗 +∆𝑄𝑗 ) (𝐵𝑗 +∆𝐵𝑗 ) (1−𝜃) 𝑄𝑗+1 .𝐵𝑗+1
= {2 [ 2 + 2 ]+ ( +
𝐴2 𝜕𝑥 (𝐴𝑗+1 +∆𝐴𝑗+1 ) (𝐴𝑗 +∆𝐴𝑗 ) 2 𝐴2𝑗+1
𝑄𝑗2 .𝐵𝑗 ∆𝑍𝑗+1 −∆𝑍𝑗 𝑍𝑗+1 −𝑍𝑗
)} . (𝜃 + ) (4.55)
𝐴2𝑗 ∆𝑥 ∆𝑥
𝑄|𝑄| 𝜃 (𝐴𝑗+1 +∆𝐴𝑗+1 )(𝑄𝑗+1 +∆𝑄𝑗+1 )|𝑄𝑗+1 +∆𝑄𝑗+1 | (𝐴𝑗 +∆𝐴𝑗 )(𝑄𝑗 +∆𝑄𝑗 )|𝑄𝑗 +∆𝑄𝑗 |
𝑔𝐴 = 𝑔 {2 [ 2 + 2 ]} +
𝐾2 (𝐾𝑗+1 +∆𝐾𝑗+1 ) (𝐾𝑗 +∆𝐾𝑗 )
(1−𝜃) 𝐴𝑗+1 .𝑄𝑗+1 |𝑄𝑗+1 | 𝐴𝑗 .𝑄𝑗 |𝑄𝑗 |
𝑔 ( 2 + ) (4.57)
2 𝐾𝑗+1 𝐾𝑗2
Les équations précédentes (4.52) à (4.57) sont également développés en séries de puissance
dans lesquelles les termes de second ordre et plus sont négligés, pour ne retenir seulement
que les termes dans lesquels les accroissements ∆𝑍 et ∆𝑄 sont de première puissance.
Avec :
𝑑𝐴
∆𝐴𝑗 = 𝑑𝑍𝑗 . ∆𝑍𝑗 (4.58)
𝑗
𝑑𝐾𝑗
∆𝐾𝑗 = . ∆𝑍𝑗 (4.59)
𝑑𝑍𝑗
−1
1 1 ∆𝐴𝑗 1 ∆𝐴𝑗
= 𝐴 (1 + ) = 𝐴 (1 − ) (4.60)
𝐴𝑗 +∆𝐴𝑗 𝑗 𝐴𝑗 𝑗 𝐴𝑗
−2
1 1 ∆𝐴𝑗 1 ∆𝐴𝑗 1 𝐵
2 = 𝐴2 (1 + ) = 𝐴2 (1 − 2 ) = 𝐴2 (1 − 2 𝐴𝑗 . ∆𝑍𝑗 ) (4.61)
(𝐴𝑗 +∆𝐴𝑗 ) 𝑗 𝐴𝑗 𝑗 𝐴𝑗 𝑗 𝑗
2
(𝑄𝑗 + ∆𝑄𝑗 ) = 𝑄𝑗2 + 2𝑄𝑗 ∆𝑄𝑗 (4.62)
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93
Où les coefficients BD (j), HD (j), CD(j), DD (j) et GD (j) ont respectivement pour expression :
(4.66)
1 𝑄𝑗+1 𝐵𝑗+1 𝑄𝑗 𝐵𝑗 ∆𝑡 𝑄𝑗 𝐵𝑗 𝑄2 𝑄2
𝐶𝐷(𝑗) = 2 ( + ) − 𝛼𝜃 ∆𝑥 [(𝑄𝑗+1 − 𝑄𝑗 ) + 𝐵𝑗 (𝐴𝑗+1 + 𝐴𝑗2 ) −
𝐴𝑗+1 𝐴𝑗 𝐴2𝑗 2
𝑗+1 𝑗
𝑄𝑗2 𝐵𝑗 ∆𝑡
(𝐴𝑗+1 − 𝐴𝑗 ) ] − 𝑔𝜃 ∆𝑥 [𝐵𝑗 (𝑍𝑗+1 − 𝑍𝑗 ) − (𝐴𝑗+1 ± 𝐴𝑗 )]
𝐴3𝑗
𝑄𝑗 |𝑄𝑗 | 𝐴𝑗 𝑑𝐾𝑗
∓𝑔𝜃∆𝑡 [ (𝐵𝑗 − 2 )]
𝐾𝑗2 𝐾𝑗 𝑑𝑍𝑗
(4.67)
2
∆𝑡 𝑄𝑗+1 𝑄𝑗 𝑄𝑗+1 𝑄𝑗2
𝐺𝐷(𝑗) = − 𝛼 ∆𝑥 [(𝑄𝑗+1 − 𝑄𝑗 ) (𝐴 + 𝐴 ) − (𝐴𝑗+1 − 𝐴𝑗 ) (𝐴2 + 𝐴2 )] −
𝑗+1 𝑗 𝑗+1 𝑗
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94
Le système linéaire obtenu des équations de SAINT-VENANT est représenté par les
équations (4.46) et (4.64)
Les coefficients HC(j), BC(j), CC(j), DC(j) et GC(j) de l’équation de continuité linéarisée et les
coefficients HD(j), BD(j), CD (j), DD (j) et GD (j) de l’équation dynamique linéarisée peuvent
être calculés à n’importe quel temps tn si les valeurs de 𝑍𝑗𝑛 , 𝑄𝑗𝑛 , 𝑍𝑗+1
𝑛 𝑛
et 𝑄𝑗+1 sont connues
puisque les variables 𝐵𝑗 , 𝐴𝑗 et 𝐾𝑗 sont fonction du niveau d'eau 𝑍𝑗 .
Les équations (4.46) et (4.64) peuvent être écrites pour n’importe quelle paire de points (j, j
+1) mais ne sont pas suffisantes pour trouver les valeurs de ∆𝑍𝑗 , ∆𝑄𝑗 , ∆𝑍𝑗+1 et ∆𝑄𝑗+1 étant
donné qu' il n'y a que deux équations disponibles pour quatre inconnues.
S'il y a N points de calcul dans le modèle (j = 1, 2, …, N-1, N), on peut écrire 2 (N-1) équations
pour 2N inconnues. Si deux conditions aux limites sont disponibles, on aura alors un système
de 2 (N-1) + 2 = 2N équations algébriques à 2N inconnues (∆𝑄𝑗 , ∆𝑍𝑗 ) . Alors ce système pourra
être résolu à n’importe quel pas de temps ∆𝑡.
Il faut remarquer que la linéarisation des équations différentielles non linéaires de SAINT-
VENANT n'est justifiée que lorsque ∆𝑓 << 𝑓. Quand cette condition n'est pas satisfaite, la
solution du système linéarisé des équations (4.46) et (4.64) ne peut pas être considérée
comme une bonne approximation du système non linéaire. Cependant, si ∆𝑓 est du même
ordre de grandeur que f dans les équations discrètes non linéaires de SAINT-VENANT pour un
pas de temps ∆𝑡 choisi, on peut touj ours, ou presque toujours, diminuer le rapport ∆𝑓/𝑓 en
diminuant le pas de temps ∆𝑡 et par conséquence satisfaire la condition que ∆𝑓 << 𝑓.
Les équations (4.46) et (4.64) doivent être résolues pour tous les points du domaine de calcul
et pour n’importe quel pas de temps ∆𝑡 de la période de calcul considérée. Elles forment un
système linéaire des équations algébriques et si les conditions aux limites sont aussi
linéarisées en fonction de ∆𝑍 et ∆𝑄.
Notes de Cours d’Hydraulique et Compléments d’Hydrologie 2018
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95
N’importe quelle méthode standard de résolution pourrait être appliquée. Mais il est
préférable d'utiliser une méthode de résolution la plus économique du point de vue temps
de calcul dans la programmation. La méthode de "DOUBLE BALAYAGE" réalisée par
Preissmann [3] et Cunge [6] appliquée dans ce présent travail est décrite ci-dessous en détail.
Si c'est vrai, on démontre qu'une relation linéaire analogue existe aussi pour le prochain point
j +1 :
L’équation (4.71) est substituée dans les équations (4.46) et (4.64) pour donner :
A partir de l’équation (4.72) , on peut trouver une relation entre ∆𝑍𝑗 et les accroissements des
variables dépendantes . ∆𝑍 et . ∆𝑍 au point j +1 :
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96
Avec :
𝐻𝐶(𝑗)
𝐿𝑗 = 𝐶𝐶(𝑗)+𝐷𝐶(𝑗).𝐸 (4.76)
𝑗
𝐵𝐶(𝑗)
𝑀𝑗 = 𝐶𝐶(𝑗)+𝐷𝐶(𝑗).𝐸 (4.77)
𝑗
𝐺𝐶(𝑗)+𝐷𝐶(𝑗).𝐹
𝑁𝑗 = − 𝐶𝐶(𝑗)+𝐷𝐶(𝑗).𝐸𝑗 (4.78)
𝑗
En éliminant ∆𝑍𝑗 entre les équations (4.46) et (4.64) et en exprimant ∆𝑄𝑗+1 en fonction de
∆𝑍𝑗+1 , il en résulte :
𝐻𝐶(𝑗)[𝐶𝐷(𝑗)+𝐷𝐷(𝑗).𝐸𝑗 ]−𝐻𝐷(𝑗)[𝐶𝐶(𝑗)+𝐷𝐶(𝑗).𝐸𝑗 ]
∆𝑄𝑗+1 = ∆𝑍𝑗+1
𝐵𝐷(𝑗)[𝐶𝐶(𝑗)+𝐷𝐶(𝑗).𝐸𝑗 ]−𝐵𝐶(𝑗)[𝐶𝐷(𝑗)+𝐷𝐷(𝑗).𝐸𝑗 ]
(4.79)
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97
C’est évidemment la relation linéaire de la forme indiquée par l’équation (4.71) où l’on a des
expressions 𝐸𝑗+1 et 𝐹𝑗+1 :
𝐻𝐶(𝑗)[𝐶𝐷(𝑗)+𝐷𝐷(𝑗).𝐸𝑗 ]−𝐻𝐷(𝑗)[𝐶𝐶(𝑗)+𝐷𝐶(𝑗).𝐸𝑗 ]
𝐸𝑗+1 = (4.81)
𝐵𝐷(𝑗)[𝐶𝐶(𝑗)+𝐷𝐶(𝑗).𝐸𝑗 ]−𝐵𝐶(𝑗)[𝐶𝐷(𝑗)+𝐷𝐷(𝑗).𝐸𝑗 ]
(4.82)
Il est donc montré que si la relation (4.45) existe pour n’importe quel point du domaine, ça
sera également vrai pour tous les points suivants. Mieux encore, il y a quelques relations de
récurrence définies par les équations suivantes :
Les deux coefficients 𝐸𝑗+1 et 𝐹𝑗+1 peuvent être calculés pour n'importe quel point j + 1 si les
coefficients analogues 𝐸𝑗 et 𝐹𝑗 du point précédent sont connus.
La troisième relation (équation (4.75)) où les coefficients 𝐿𝑗 , 𝑀𝑗 et 𝑁𝑗 sont déterminés par les
équations (4.76), (4.77) et (4.78) permettent de calculer ∆𝑍𝑗 lorsque les accroissements ∆𝑍 et
∆𝑄 sont connus pour le point j+1.
Ces relations de récurrence suggèrent la méthode de calcul de 𝑍 𝑛+1 et 𝑄 𝑛+1 pour tout point
j = 1, 2, … , N – 1, N d' une longueur donnée d'un domaine. La méthode de calcul qui nécessite
la connaissance des conditions aux limites à l’amont au point j = 1 et à l’aval au point j = N est
expliquée dans l’organigramme de la figure (4.7). Les conditions aux limites doivent être aussi
linéarisées localement, c'est-à-dire que l’on doit les exprimer sous la forme suivante :
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98
II est évident que n'importe quelle méthode telle celle de Newton-Raphson peut être
appliquée aux équations non linéaires discrètes.
(i) Z = Z (t)
(ii) Q = Q (t) : hydrogramme
(iii) Q = f (Z)
(i) 𝑍1 = 𝑍1 (𝑡) est donné. On veut déterminer les coefficients 𝐸1 et 𝐹1 dans la formule
(4.83).
Le niveau d'eau au temps 𝑛∆𝑡, 𝑍1𝑛 est connu aussi bien que le niveau d'eau au temps
(𝑛 + 1)∆𝑡, 𝑍1𝑛+1 = 𝑍1 (𝑡𝑛 + ∆𝑡). Par conséquence, la valeur de ∆𝑍1 est connue.
∆𝑄1 𝐹
∆𝑍1 = − 𝐸1 (4.84)
𝐸1 1
∆𝑍1 doit être indépendant de ∆𝑄1 puisque le but est d'avoir ∆𝑍1 égal à sa valeur
imposée quelle que soit la valeur de ∆𝑄1. Pour réaliser ceci, on pose que :
𝐸1 = 𝜉
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99
Où 𝜉 >> ∆𝑄1
Le coefficient est très grand, de l’ordre de 104 à 106. Ainsi, quand les calculs sont faits :
(ii) 𝑄1 = 𝑄(𝑡) est donné. 𝐸1 et 𝐹1 doivent déterminés tel que ∆𝑄1 = 𝑄1 (𝑡𝑛 + ∆𝑡) −
𝑛
𝑄1 . En se référant à l’équation (4.83), ∆𝑄1 dépend de ∆𝑍1 , mais devrait être indépendante
de ∆𝑍1 pour une utilisation arbitraire de la condition limite.
On pose que :
𝐸1 = 0 (4.86)
Donc, quelle que soit la valeur calculée de ∆𝑍1 , ∆𝑄1 sera toujours égal à valeur de la
condition limite.
(iii) 𝑄1 = 𝑓(𝑍) est donné, où f(Z) peut être une fonction polynomiale ou une fonction
tabulée. Les coefficients à déterminer 𝐸1 et 𝐹1 sont tirés de l’équation (4.83).
On a :
𝑑𝑓
𝑄1 (𝑡𝑛 + ∆𝑡) = 𝑓(𝑍 𝑛 ) + 𝑑𝑍 . ∆𝑍1 (4.88)
1
𝑑𝑓
𝑄1𝑛 + ∆𝑄1 = 𝑓(𝑍 𝑛 ) + 𝑑𝑍 . ∆𝑍1 (4.89)
1
C’est-à-dire que :
𝑑𝑓
∆𝑄1 = 𝑓(𝑍 𝑛 ) − 𝑄1𝑛 + 𝑑𝑍 . ∆𝑍1 (4.90)
1
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100
𝑑𝑓
𝐸1 = 𝑑𝑍 (4.91)
1
II est évident que f1 est un facteur correctif à cause d’erreurs, notamment de troncature.
∆𝑄𝑁 −𝐹𝑁
∆𝑍𝑁 = (4.94)
𝐸𝑁
𝑛 𝑛
𝑓(𝑍𝑁 )−𝐹𝑁 −𝑄𝑁
∆𝑍𝑁 = 𝑑𝑓 (4.95)
𝐸𝑛 −
𝑑𝑍
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101
Professeur TITO
102
Introduction
Un problème réel ne peut être approximé par la méthode numérique des différences finies
que si le schéma est stable et convergent. La convergence signifie que les solutions discrètes
des équations principales devraient approcher la solution exacte des équations dans le
maillage de calcul raffiné, c'est-à-dire que lorsque ∆𝑡 → 0 et ∆𝑥 → 0 la différence entre les
résultats numériques et analytiques devrait être nulle. Cependant pour la majorité des
écoulements réels, la solution analytique du système des équations différentielles partielles
(4.26) et (4.27) est inconnue. La convergence d'un système d’équations linéaires pour des
problèmes dépendant du temps est assurée si les conditions du fameux théorème de Lax [3]
sont satisfaites :
Le problème est bien posé si les conditions aux limites et les conditions initiales sont fournies
au modèle.
Consistance
𝜕𝑢 𝜕𝑢
𝐿𝑢 = + 𝜕𝑥 = 0 (4.96)
𝜕𝑡
𝜕 𝜕
Où 𝐿 = 𝜕𝑡 + 𝜕𝑥 es tun opérateur différenciel et son analogue
𝑢𝑗𝑛+1 −𝑢𝑗𝑛 𝑛
𝑢𝑗+1 𝑛
−𝑢𝑗−1
𝐿𝑗 𝑢𝑗 = + (4.97)
∆𝑡 2∆𝑥
𝑢𝑗𝑛 est une fonction satisfaisant l’équation (4.71). On suppose que les fonctions
𝑢𝑗𝑛+1 , 𝑢𝑗+1
𝑛 𝑛
, 𝑢𝑗−1 peuvent être développées en série de Taylor autour du point (𝑛∆𝑡, 𝑗∆𝑥) telles
que :
𝜕𝑢𝑗𝑛 𝜕2 𝑢𝑗𝑛
𝑢𝑗𝑛+1 = 𝑢𝑗𝑛 + ∆𝑡 + ∆𝑡 2 + ⋯ (4.98)
𝜕𝑡 𝜕𝑡 2
𝑛 𝜕𝑢𝑗𝑛 𝜕2 𝑢𝑗𝑛
𝑢𝑗−1 = 𝑢𝑗𝑛 − ∆𝑥 + ∆𝑥 2 + ⋯ (4.99)
𝜕𝑥 𝜕𝑥 2
Professeur TITO
103
Par définition 𝑢𝑗 est tel que 𝑢𝑗𝑛 = 𝑢(𝑥 = 𝑗∆𝑥, 𝑡 = 𝑛∆𝑡), ainsi on a :
𝜕2 𝑢𝑗𝑛 ∆𝑡 𝜕3 𝑢𝑗𝑛 ∆𝑥 2
|𝐿𝑗 𝑢𝑗 − 𝐿𝑢| = + + ⋯ = 0(∆𝑡, ∆𝑥 2 ) (4.101)
𝜕𝑡 2 2 𝜕𝑡 3 6
Lorsque ∆𝑡 et ∆𝑥 → 0, la différence |𝐿𝑗 𝑢𝑗 − 𝐿𝑢| tend aussi vers 0. Ainsi la différence finie
analogue (4.97) est consistante avec le prototype différentiel ; l’équation en différences
finies approxime l’équation différentielle et l’ordre de l’approximation est 0 (∆𝑡, ∆𝑥 2 ).
Ceci ne veut pas dire que la solution en différences finies approche l’équation
différentielle. Au contraire, il est possible que la séquence divergera, c'est-à-dire que les
solutions de l’équation (4.97) obtenues pour ∆𝑡 et ∆𝑥 de plus en plus petits sera de plus
en plus différente pour les solutions de l’équation (4.96) , tandis que l’erreur dans
l’équation (4.101) sera de plus en plus petite. II est impossible d'étudier ce paradoxe sans
étudier les conditions de stabilité.
Stabilité numérique
II n'y a pas de théorie générale donnant une estimation de la stabilité numérique d'un
système non linéaire. Seule l’analyse linéaire donne des résultats qui sont généralement
transposables directement aux équations complètes.
𝜕ℎ 𝜕𝑢
+ 𝜕𝑥 = 0 (4.103)
𝜕𝑡
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104
Les équations (4.105) et (4.106) représentent des ondes sinusoïdales telles que :
𝜆 étant un nombre réel puisque 1 est réel, les équations (4.105) et (4.106) montrent que
les solutions u (x,t), h(x,t) ne sont ni amplifiées ni amorties avec le temps. En effet, le facteur
d'amplification du temps est |𝑒 𝑖𝜆𝑡 | pour 𝜆 réel.
Alors :
𝐼𝑡 𝑅𝑡 𝐼𝑡
|𝑒 𝑖𝜆𝑡 | = |𝑒 −𝜆 |. |𝑒 𝑖𝜆 | = |𝑒 −𝜆 | (4.108)
Puisque la célérité est constante, il n'y a pas de dispersion c'est-à-dire que toutes les
composantes de Fourier similaires aux équations (4.102) à (4.104) se propageront avec la
même vitesse. Le schéma de Preissmann appliqué aux équations (4.102) et (4.103) donne
le système suivant :
𝑛+1
𝑛+1
𝑢𝑗+1 𝑛
−𝑢𝑗+1 +𝑢𝑗𝑛+1 −𝑢𝑗𝑛 𝜃(ℎ𝑗+1 −ℎ𝑗𝑛+1 )+(1−𝜃)(ℎ𝑗+1
𝑛
−ℎ𝑗𝑛 )
+ =0 (4.109)
2∆𝑡 ∆𝑥
𝑛+1
𝑛+1
ℎ𝑗+1 𝑛
−ℎ𝑗+1 +ℎ𝑗𝑛+1 −ℎ𝑗𝑛 𝜃(𝑢𝑗+1 −𝑢𝑗𝑛+1 )+(1−𝜃)(𝑢𝑗+1
𝑛
−𝑢𝑗𝑛 )
+ =0 (4.110)
2∆𝑡 ∆𝑥
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105
On suppose que la solution des équations (4.108) et (4.109) est de la forme d'une série de
Fourier :
La substitution de cette solution dans les équations (4.109) et (4.110) donne la relation
suivante :
4𝜃𝑅 2 2𝑅
𝑒 𝑖𝜆∆𝑡 − 1 = − 1+4𝜃2 𝑅2 ± 𝑖 1+4𝜃2 𝑅2 (4.113)
Où
∆𝑡 𝜍∆𝑥
𝑅 = ∆𝑥 tan ( ) (4.114)
2
𝐼 4𝜃2 𝑅 2
𝑒 −𝜆 ∆𝑡 . cos(𝜆𝑅 ∆𝑡) − 1 = − 1+4𝜃2 𝑅2 (4.115)
Et
𝐼 2𝑅
𝑒 −𝜆 ∆𝑡 . 𝑠𝑖𝑛(𝜆𝑅 ∆𝑡) = ± 1+4𝜃2 𝑅2 (4.116)
Et
∆𝑡 2 𝜍∆𝑥
1+4𝜃2 ( ) 𝑡𝑎𝑛2 ( )
−𝜆𝐼 ∆𝑡 ∆𝑥 2
𝑒 = (4.118)
∆𝑡 2 𝜍∆𝑥
√4𝑅 2 +[1−4𝜃(1−𝜃)( ) 𝑡𝑎𝑛2 ( )]
∆𝑥 2
Pour θ = 1/2, la dernière équation vaut 1, ainsi il n'y a pas d’amortissement pour la
solution avec le temps. Pour θ < 1/2, l’équation (4.118) est supérieure à 1 et par
conséquence le schéma est toujours instable, tandis que lorsque θ > 1/2, il y a un
amortissement artificiel de la solution.
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106
La valeur de θ = 1/2 n'est valide seulement que pour les amplitudes de la solution et
non pas pour les célérités. En effet, pour θ = 1/2 l’équation (4.117) devient :
𝜆𝑅 ∆𝑡 ∆𝑡 2 𝜍∆𝑥
𝑡𝑎𝑛2 ( ) = (∆𝑥) 𝑡𝑎𝑛2 ( ) (4.119)
2 2
𝜆𝑅
𝜛= =𝑐=1 (4.120)
𝜍
excepté pour le cas très spécial où ∆𝑡 /∆𝑥 = 1. La résolution numérique de l’équation (4.119)
en fonction de 𝜆𝑅 pour différentes valeurs de 𝜍∆𝑥 produit les courbes 𝜛 = 𝑓(𝜍∆𝑥), (voir
figure 4.7.a) et montre que les célérités calculées numériquement diffèrent de la célérité c =
1.
Des calculs analogues ont été faits pour θ = 2/3 à l’aide de l’équation (4.119) et les résultats
sont donnés dans la figure (4.7.b). Dans les deux cas, les calculs ont été exécutés pour
différentes valeurs du rapport r = ∆𝑡 /∆𝑥.
Avec 𝜍∆𝑥 = 2𝜋 ∆𝑥/𝑙, les figures (4.7.a) et (4.7.b) mènent à la conclusion que la célérité de la
composante d'une série de Fourier dépend des rapports ∆𝑥/𝑙 et ∆𝑡/𝑙 et aussi de la valeur du
coefficient de pondération θ. Quand la composante est grande, (ou quand ∆𝑥/𝑙 est petit), sa
célérité ne sera pas trop différente de la célérité analytique, particulièrement dans le cas où
∆𝑡 /∆𝑥 ≈ 1. La situation est inversée pour des petites ondes avec ∆𝑡 /∆𝑥 << 1 ou ∆𝑡 /∆𝑥 >
> 1. Ainsi on pourrait prévoir une dispersion des composantes qui tend à être amplifiée
quand ∆𝑡 /∆𝑥 est très petit ou très grand par rapport à 1. Ceci a été vérifiée en calculant la
propagation d'une onde positive décrite par l’équation (4.105) et (4.106) avec les conditions
suivantes :
𝑢(𝑗∆𝑥, 0) = 0
ℎ(𝑗∆𝑥, 0) = 1.0 ; 𝑗 = 0, 1, … , 𝑁
- A l’amont
𝑡
ℎ(0, 𝑡) = 1.0 + 60 pour 0 ≤ t ≤ 60 secondes
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107
- A l’aval
𝑢(𝑁∆𝑥, 𝑡) = 0
La solution analytique est connue pour ce cas, c’est la propagation de l’onde initiale avec une
célérité c = 1.0 m/s sans aucune déformation.
Les solutions numériques ont été déterminées pour ∆𝑥 = 10.0 m avec différentes valeurs de
∆𝑡 et θ. Deux séries de solutions sont données aux figures (4.8. a) et (4.8.b). La première
correspond à ∆𝑡/∆𝑥 = 1.0 et montre l’influence du coefficient. Quand θ = 1/2, la solution
numérique coïncider avec la solution analytique. Pour θ = 1/2, l’atténuation de
l’amortissement des différentes composantes est importante. Pour ∆𝑡 = 20 secondes, on a ∆𝑡
/∆𝑥 = 2.0 et la dispersion des différentes composantes est donnée dans la figure (4.7),
particulièrement pour θ = 0.50 et θ = 0.55. La cause est que devenant grand un amortissement
artificiel intervient, faisant disparaître toute trace de dispersion. Des oscillations parasites
apparaissent pour des valeurs de θ proches de 1/2 et disparaissent pour θ > 0.66. Ainsi il est
apparent que θ valant 1/2, valeur théoriquement " idéale" est inadéquate du point de vue
pratique. En effet, quand ces oscillations parasites dues à la caractéristique de dispersion du
schéma sont amorties, par conséquence elles disparaissent et l’allure de la courbe est
meilleure. Elles peuvent être amorties soit artificiellement lorsque θ > 1/2, soit naturellement
si les équations contiennent un terme de résistance. Donc, pour des équations complètes
d'écoulement et pour de grands coefficients de résistance, on ne doit pas avoir de
perturbation même si θ = 1/2. Cependant, si la résistance est faible et θ = 1/2, des oscillations
apparaîtront et pourront même dans quelques cas, provoquer une instabilité numérique. En
définitive, il est préférable de prendre
0.60 ≤ θ ≤ 1.00
Pour ces raisons les schémas implicites sont plus flexibles quand on utilise le coefficient de
pondération θ. Quelques auteurs utilisent dans le schéma de Preissmann la valeur de e
fixée à 1/2. Chaque fois que l’écoulement varie plus rapidement que prévu, des oscillations
parasites apparaissent et sont qualifiées « d’instabilités non linéaires ». La prise en compte
de e permet l’application du schéma de Preissmann directement au calcul d' écoulement
rapidement varié (onde à front raide) comme montré par Cunge [3] et [6]
Les conclusions concernant la stabilité et la précision d’un système linéarisé sont les suivants :
(i) Le système des équations en différences finies est une approximation des équations
différentielles. Cette approximation est du premier ordre par rapport à ∆𝑥 pour une valeur
arbitraire de θ, sauf pour θ = 1/2 où elle est du second ordre.
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108
(ii) Le schéma est numériquement stable pour 0.50 ˂ θ ˂ 1.00 et est toujours instable pour
θ < 1/2.
Cette analyse est extrêmement importante pour interpréter des résultats numériques.
Cunge en 1966 [6] a montré que ces conclusions sont aussi valables pour des équations
complètes non linéaires.
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109
Dans plusieurs applications, la distribution d’eau effectue par des conduites à partir
d’un même réservoir. L’ensemble des canalisations qui font suite au réservoir est dit réseau
de distribution. Très souvent, l’eau sort du réservoir par une seule conduite, qui se prolonge
à travers l’agglomération en formant conduite maitresse (principale ou primaire) et sur
laquelle sont branchées des conduites de diamètres moindres dites secondaires, tertiaires
etc…
On distingue trois types des réseaux : le réseau ramifié, le réseau maillé et le réseau hybride.
Fig. 5.1
Le réseau ramifié, bien qu’étant le plus économique, présente un grave défaut : l’écoulement
ne s’effectue que dans le même sens. Un arrêt de l’écoulement en un point quelconque du
réseau prive de l’eau toutes les conduites situées en aval du point.
On pallie à cet inconvénient en adoptant un réseau un réseau maillé où un point peut être
desservir par plus d’un chemin. Le réseau maillé est le plus coûteux que ramifié. Pour des
raisons économiques, on adopte parfois un réseau hybride composé de deux premiers
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110
Réseau ramifié
Fig. 5.2
Si chaque bifurcation ne laisse partir q’un branchement d’ordre inférieur à celui sur lequel elle
est établie, il y aura 2n – 1 tronçons et n – 1 bifurcations pour n orifices.
A chacun des tronçons, nous pouvons appliquer l’équation des conduites simples (5.13) :
𝐵
- 𝐴∆ℎ = 𝐾1 𝑄12 𝐿1 + 𝜁1 𝐾1′ 𝑄12
𝐶
- 𝐵 ∆ℎ = 𝐾2 𝑄22 𝐿2 + 𝜁2 𝐾2′ 𝑄22 (5.1)
𝐷
- 𝐶 ∆ℎ = 𝐾3 𝑄32 𝐿3 + 𝜁3 𝐾3′ 𝑄32 , etc…
Ces équations nous permettraient de trouver les hauteurs piézométriques h des bifurcations
si les débits et les diamètres étaient connus. Mais si nous cherchons les débits et les
diamètres, il est préférable d’éliminer ces hauteurs intermédiaires. L’addition membre à
membre des équations ci – dessous donne :
𝐷
- 𝐴∆ℎ = 𝐾1 𝑄12 𝐿1 + 𝐾2 𝑄22 𝐿2 + 𝐾3 𝑄32 𝐿3 + 𝜁1 𝐾1′ 𝑄12 + 𝜁2 𝐾2′ 𝑄22 + 𝜁3 𝐾3′ 𝑄32 (5.2)
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111
On peut écrire autant d’équations (5.2) qu’il y a d’orifices ; soit n équations de mouvement.
De plus, à chaque bifurcation, on peut appliquer l’équation de continuité :
𝑄1 = 𝑄2 + 𝑄4
𝑄2 = 𝑄3 + 𝑄7 , … (5.3)
Nous trouvons n – 1 équations des nœuds qui jointes aux n équation de mouvement
fournissent 2n – 1 équations entre les 2n – 1 débits inconnus.
- les débits
Les n équations de mouvements subsistent mais les n – 1 équations des débits ou des nœuds
deviennent des identités. Le problème est théoriquement indéterminé.
On peut écrire autant d’équations (5.2) qu’il y a d’orifices ; soit n équations de mouvement.
De plus, à chaque bifurcation, on peut appliquer l’équation de continuité :
𝑄1 = 𝑄2 + 𝑄4
𝑄2 = 𝑄3 + 𝑄7 , … (5.3)
Nous trouvons n – 1 équations des nœuds qui jointes aux n équation de mouvement
fournissent 2n – 1 équations entre les 2n – 1 débits inconnus.
𝐿 𝑄 1/2 𝐿 𝑄 1/2
𝐷
- 𝐴∆ℎ = 𝐾3 𝑄32 𝐿3 [𝐿1 (𝑄3) + 𝐿2 (𝑄3 ) + 1] + 𝐾3′ 𝑄32 ∑ 𝜁𝑖 (5.4)
3 1 3 2
Car
𝑈 𝐿 2
𝐿
𝐾1 𝑄12 𝐿1 𝜆1 1 1 𝜆1 1 𝐿 𝐷 𝐿 𝑄 1/2
2𝑔 𝐷1 𝐷1
= 𝑈2
= 𝐿 ≈ 𝐿1 𝐷3 = 𝐿1 (𝑄3 )
𝐾3 𝑄32 𝐿3 𝐿 𝜆3 3
𝜆3 3 3 𝐷3
3 1 3 1
2𝑔 𝐷3
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112
𝜆1 ≈ 𝜆3 Comme 𝑈1 = 𝑈3
1 𝑈2 𝑈2
𝐾1′ 𝑄12 𝜁1 = 2𝑔𝜔2 𝜔12 𝑈12 𝜁1 = 2𝑔1 𝜁1 = 2𝑔3 𝜁1 = 𝐾3′ 𝑄32 𝜁1
1
L’équation (5.4) ne contient plus que 2 inconnues 𝐾3′ et 𝐾3 qui ne dépendent que de la seul
inconnue D3, on déduit celle de D1 et de D2 par les formules :
𝐷1 𝑄 1/2 𝐷 𝑄 1/2
= (𝑄1) ; 𝐷2 = (𝑄2 ) (5.5)
𝐷3 3 3 3
Remarque
1. Généralement, les pertes de charges locales sont trouvées négligeables devant celles dues
au frottement.
2. Dans les distributions d’eau, les tronçons faisant le service de ville possédant un grand
nombre des branchements très rapprochés reliant la conduite proprement aux habitants.
Un calcul branchement par branchement ne peut pratiquement pas être envisagé
Fig. 5.3
q = P + 0.55Q (5.6)
Réseau maillé
A. Introduction
Le calcul itératif des réseaux maillés de distribution d’eau a connu un progrès considérable
depuis l’apparition des ordinateurs grâce auxquels les calculs itératifs peuvent être exécutés
rapidement.
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113
Les une utilisent la formulation maillée où les inconnues sont les débits dans les branches, les
autres la formulation nodale dont les inconnues sont les pressions.
Formulation maillée
Fig. 5.4
- ∆ℎ = ∑ 𝐾 𝑄 2 𝐿 + ∑ 𝐾 ′ 𝑄 2 𝜁
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114
0 = ∑𝐾 𝑄|𝑄| 𝐿 (5.7a)
𝑜𝑢
En pratique, les débits ne sont pas connus à priori. On commence généralement à estimer la
répartition des débits en respectant la continuité dans chaque nœud. Par ajustements
successifs, on obtient le débit « exact » (selon le degré de précision voulue) qui circule dans
chaque conduite est le sens de la circulation du débit.
Soit ∆𝑄 la correction à apporter à la dernière estimation des débits, on aura 𝑄 + ∆𝑄 pour les
débits positifs et 𝑄 ′ − ∆𝑄 pour les débits négatifs, l’expression (6.7b) devient :
2 2
∑𝐾𝑖 (𝑄𝑖 + ∆𝑄) 𝐿𝑖 − ∑𝐾𝑗 (𝑄𝑗′ − ∆𝑄) 𝐿𝑗 = 0 (5.8a)
Ou
∑𝐾 𝑄|𝑄| 𝐿
∆𝑄 = − 2∑𝐾 |𝑄| 𝐿 (5.9)
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115
∑𝐽
∆𝑄 = − 𝐽 (5.10)
2∑
𝑄
Formulation nodale
∆ℎ = 𝐾 𝑄 2 𝐿
Pour le calcul du réseau, nous estimons les hauteurs piézométriques dans tous les nœuds.
Soit h la hauteur piézométrique d’un nœud quelconque du réseau et h i celle d’un nœud
voisin lui relié par une conduite. Par convention, le débit entrant dans le nœud est positif,
celui sortant du nœud est négatif.
Fig. 5.5
Pour une conduite dans laquelle l’écoulement s’effectue vers le nœud de hauteur
piézométrique (h), nous avons :
2
ℎ𝑖𝑗 − ℎ = 𝐾𝑖𝑗 𝑄𝑖𝑗 𝐿𝑖𝑗 (5.11)
Partant des valeurs estimées des hauteurs piézométriques, les débits sont calculées dans
toutes les conduites grâce à l’équation (5.13). Ces débits ne vont pas à priori satisfaire les
équations de continuité.
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116
2
Nous tirons : −∆ℎ = 2𝐾𝑖𝑗 |𝑄𝑖𝑗 |∆𝑄𝑖𝑗 𝐿𝑖𝑗 (en négligeant le terme ∆𝑄𝑖𝑗 )
−∆ℎ
∆𝑄𝑖𝑗 = 2𝐾 (5.14)
𝑖𝑗 |𝑄𝑖𝑗 |𝐿𝑖𝑗
−∆ℎ 𝑄𝑖𝑗
∆𝑄𝑖𝑗 = (ℎ ) (5.15)
2 𝑖𝑗 −ℎ
𝑄𝑖𝑗
Remarquons que le terme ℎ reste positif
𝑖𝑗 −ℎ
∑ 𝑄𝑖𝑗 = 𝑄𝑒 (5.16)
∑(𝑄𝑖𝑗 + ∆𝑄𝑖𝑗 ) = 𝑄𝑒
∆ℎ 𝑄𝑖𝑗
∑ 𝑄𝑖𝑗 − ∑ = 𝑄𝑒
2 ℎ𝑖𝑗 −ℎ
Le calcul du réseau suivant la formulation nodale converge moins vite que suivant la
formulation maillée. La méthode de la formulation nodale est très indiquée pour le calcul de
réseaux comportant plusieurs nœuds (réservoir à hauteurs constantes.
Exposé de la méthode
La méthode de Newton – Raphon est une méthode numérique utilisé pour résoudre un
système d’équations implicites aux solutions réelles.
Soit une fonction f(x) continue, dérivable dans le voisinage de α, une racine réelle de la
fonction. Soit x0 une approximation de la racine α telle que :
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117
Cette fonction peut être développée au voisinage de x0, en une série de Taylor de la forme :
1
𝑓(𝑥0 + ℎ) = 𝑓(𝑥0 ) + ℎ𝑓 ′ (𝑥0 ) + (2!) ℎ2 𝑓 ′′ (𝑥0 ) + ⋯ = 0 (5.19)
𝑑𝑓
Avec 𝑓 ′ = 𝑑𝑥 etc.
Si f(𝑥0 ) est une bonne approximation de f(α), alors nous pouvons négliger les termes en h² et
les autres d’ordre supérieur
𝑓(𝑥 )
h1 = − 𝑓′ (𝑥0 ) Si 𝑓 ′ (𝑥0 ) ≠ 0 (5.22)
0
𝑥1 = 𝑥0 + ℎ1
𝑓(𝑥0 )
𝑥1 = 𝑥0 − (5.23)
𝑓 ′ (𝑥0 )
𝑓(𝑥 )
𝑥𝑛+1 = 𝑥𝑛 − 𝑓′ (𝑥𝑛 ) (5.24)
𝑛
𝑥1 𝑥0 Fig. 5.6
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118
𝑓(𝑥 )
Ainsi 𝑥1 = 𝑥0 − 𝑓′ (𝑥0 )
0
La méthode de Newton – Raphson est un procédé qui accuse une vitesse convergence
quadratique. L’erreur relative à la (n+1) n ième itération est proportionnelle au carré de
l’erreur relative à la n ième itération. Par exemple si l’erreur relative à la n ième itération est
20%, on aura aux prochaines itérations, successivement 4%, 0.16% 0.0003%, …
(1)
𝑋𝑛
(2)
𝑋⃑𝑛 = 𝑋𝑛 Est le vecteur dont les composantes sont la n ième approximation de la
⋮
(𝑁)
[𝑋𝑛 ]
solution
𝐹1
𝐹
𝐹⃑ = [ 2 ] Est le vecteur dont les éléments sont, soit les erreurs de conversion des débits
⋮
𝐹𝑁
aux différents nœuds (formulation nodale), soit les erreurs des fermetures des mailles
(formulation maillée). On appelle vecteur des résidus.
a. Formulation maillé
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119
Ainsi
∆𝑄1
∆𝑄
⃑⃑ = [ 2 ]
𝑋⃑ = ∆𝑄 (5.28)
⋮
∆𝑄𝑁
Fig. 5.7
Dans les deux mailles, les sens positifs sont indiqués. Les débits initiaux sont choisis de
manière intuitive et satisfaisant aux équations de continuité aux nœuds.
10 = Q1 + Q4 Q1 = 5 m3/s
Q2 = 2
Q5 = 2.5 + Q6 Q3 = 2.5
Q4 = 5 (5.30)
Q4 = Q3 + 2.5 Q5 = 3
Q6 = 0.5
Q6 + Q7 = 5 Q7 = 4.5
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120
𝐹
𝐹⃑ = [ 𝐼 ] (5.31)
𝐹𝐼𝐼
Avec
𝜕𝐹𝐼 𝜕𝐹𝐼
𝜕∆𝑄 𝜕∆𝑄𝐼𝐼
𝐽= [ 𝜕𝐹 𝐼 𝜕𝐹𝐼𝐼
] (5.32)
𝐼𝐼
𝜕∆𝑄𝐼 𝜕∆𝑄𝐼𝐼
Avec
𝜕𝐹𝐼
= 2𝐾1 𝐿1 (𝑄1 + ∆𝑄𝐼 ) + 2𝐾2 𝐿2 (𝑄2 + ∆𝑄𝐼 − ∆𝑄𝐼𝐼 ) − 2𝐾3 𝐿3 (𝑄3 + ∆𝑄𝐼 )
𝜕∆𝑄𝐼
− 2𝐾4 𝐿4 (𝑄4 − ∆𝑄𝐼 )
𝜕𝐹𝐼 𝜕𝐹𝐼𝐼
= −2𝐾2 𝐿2 (𝑄2 + ∆𝑄𝐼 − ∆𝑄𝐼𝐼 ) =
𝜕∆𝑄𝐼𝐼 𝜕∆𝑄𝐼
𝜕𝐹𝐼𝐼
= 2𝐾5 𝐿5 (𝑄5 + ∆𝑄𝐼𝐼 ) + 2𝐾2 𝐿2 (𝑄2 − ∆𝑄𝐼𝐼 + ∆𝑄𝐼 ) + 2𝐾6 𝐿6 (𝑄6 + ∆𝑄𝐼𝐼 )
𝜕∆𝑄𝐼𝐼
+ 2𝐾7 𝐿7 (𝑄7 − ∆𝑄𝐼𝐼 )
Ainsi
⃑⃑ (1) = [0]
𝑋⃑1 = ∆𝑄
0
(1)
451.07 −15.12 𝑍1 −592.19
[ ][ ]=[ ]
−15.12 180.45 𝑍 (1) 24.86
2
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121
Ainsi
(1)
𝑍1 −1.312
[ (1)
]=[ ]
𝑍2 0.02784
⃑⃑ (2) = ∆𝑄
De ∆𝑄 ⃑⃑ (1) − 𝑍⃑ (1) , nous avons :
(2)
∆𝑄 1.312
∆𝑄 ⃑⃑ (2) = [ 1(2) ] = [ ]
∆𝑄2 −0.028
⃑⃑ (3) = [1.728] ;
∆𝑄 ⃑⃑ (4) = [1.781] ;
∆𝑄 ⃑⃑ (5) = [1.782]
∆𝑄
0.064 0.073 0.072
Les corrections étant suffisamment petites à la 5e itérations, les débits définitifs sont :
b. Formulation nodale
2 ∆ℎ𝑖𝑗
𝑄𝑖𝑗 =𝐾
𝑖𝑗 𝐿𝑖𝑗
1
|ℎ𝑖 −ℎ𝑗 | 2
𝑄𝑖𝑗 = ± ( 𝐾 ) (5.34)
𝑖𝑗 𝐿𝑖𝑗
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122
Fig. 5.8
K13L13 = 2.432
Le sens de tous les débits sont indiqués de façon intuitive. Les hauteurs piézométriques
estimées sont les composantes du vecteur 𝑋⃑1.
(1)
𝐻
⃑⃑ (1) = [ 2 ] = [95]
𝑋⃑1 = 𝐻 (5.37)
(1) 85
𝐻3
𝐹
𝐹⃑ = [ 2 ] (5.38)
𝐹3
Avec
1 1
100−ℎ 2 ℎ −ℎ 2
𝐹2 = ( 𝐾 𝐿 2) ± (𝐾2 𝐿 3 ) − 1.5 = 0
12 12 23 23
1 1
100−ℎ3 2 ℎ −ℎ3 2
𝐹3 = ( 𝐾 ) ± (𝐾2 ) − 3.0 = 0
13 𝐿13 23 𝐿23
𝜕𝐹2 𝜕𝐹2
𝜕ℎ 𝜕ℎ3
𝐽= [ 𝜕𝐹2 𝜕𝐹3
] (5.39)
3
𝜕ℎ2 𝜕ℎ3
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123
Avec
1 1
𝜕𝐹2 0.5 100 − ℎ2 −2 0.5 ℎ2 − ℎ3 −2
=− ( ) − ( )
𝜕ℎ2 𝐾12 𝐿12 𝐾12 𝐿12 𝐾23 𝐿23 𝐾23 𝐿23
1
𝜕𝐹2 0.5 ℎ2 − ℎ3 −2 𝜕𝐹3
= ( ) =
𝜕ℎ3 𝐾23 𝐿23 𝐾23 𝐿23 𝜕ℎ2
1 1
𝜕𝐹3 0.5 100 − ℎ3 −2 0.5 ℎ2 − ℎ3 −2
=− ( ) − ( )
𝜕ℎ3 𝐾13 𝐿13 𝐾13 𝐿13 𝐾23 𝐿23 𝐾23 𝐿23
(1)
−0.369 0.194 𝑍2 −3.616
[ ] [ (1) ] = [ ]
0.194 −0.276 𝑍 3.356
3
Ainsi
(1)
𝑍2 5.404
[ (1)
]=[ ]
𝑍3 −8.361
⃑⃑ (2) − 𝐻
Sachant que 𝐻 ⃑⃑ (1) = 𝑍⃑ (1) , nous obtenons :
(2)
𝐻2 89.596
⃑⃑ (2) = [
𝐻 ]=[ ]
(2) 93.361
𝐻3
A la deuxième itération :
(2) (2)
−0.437 0.316 𝑍2 3.409 𝑍 −3.497
[ ] [ (2) ] = [ ] Ce qui implique [ 2(2) ] = [ ]
0.316 −0.440 𝑍 −3.724 𝑍 5.952
3 3
(3)
𝐻2 93.089
⃑⃑ (3) = [
𝐻 ]=[ ]
(3) 87.405
𝐻3
⃑⃑ (4) = [89.708] ;
𝐻 ⃑⃑ (5) = [91.535] ;
𝐻 ⃑⃑ (6) = [90.005] ;
𝐻 ⃑⃑ (7) = [90.512]
𝐻
91.228 88.415 90.261 89.496
⃑⃑ (8) = [90.288] ;
𝐻 ⃑⃑ (9) = [90.315]
𝐻 (en m)
89.745 89.721
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124
La méthode de Newton – Raphson est utilisé pour résoudre un système d’équations non
linéaires en résolvant par itérations un système d’équations linéaires.
La méthode exige, à chaque itération, une inversion de matrice 𝑁 × 𝑁 avec N comme nombre
d’inconnues ( ∆𝑄 𝑜𝑢 ℎ). La méthode se prête bien au calcul sur ordinateur. Cependant, pour
des réseaux importants, la taille de la matrice devient prohibitive pour la mémoire de
l’ordinateur.
Pour cette raison, la méthode de Hardy Cross où les équations sont résolues une à une et non
simultanément est avantageuse.
Comme la méthode de Hardy Cross, la méthode de Newton – Raphson requiert des valeurs
initiales raisonnablement proches de la solution autrement elle peut ne pas converger.
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125
Le schéma ci – dessous donne un aperçu sur les différentes théories de la propagation des
ondes de crue (ou marée) et leurs méthodes de résolution.
Schéma 5.1
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126
Modèle unidimensionnel
(Cfr Chapitre 4)
Fig. 5.9
Fig. 5.10
Ainsi, on peut calculer cet axe de l’aval jusqu’à B. Pour déterminer l’axe hydraulique amont à
partir de A, la hauteur d’eau hA en A doit être connue. hA se détermine partant de l’axe
hydraulique du canal 1 ou du canal 2 connaissant à priori la répartition des débits dans les
canaux 1 et 2.
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127
Remarque
Fig. 5.11
𝑈 2′ ′
En 1 : 𝐸𝐴′ = ℎ𝐴′ + 𝐴
Et 𝐸𝐴 = 𝐸𝐴′ + 𝐴𝐴∆𝐹
2𝑔
𝑈 2′′ ′′
En 2 : 𝐸𝐴′′ = ℎ𝐴′′ + 𝐴
Et 𝐸𝐴 = 𝐸𝐴′′ + 𝐴 𝐴∆𝐹
2𝑔
𝑈𝐴2 𝑈 2′
𝐴
0.10 |2𝑔 − | (5.40)
2𝑔
Par exemple
Fig. 5.12
On donne : L1 = L2 = 1000m
S0 = 0.0005
n = 0.01 sm-1/3
Qtot = 50 m3/s
hB = 2 m
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128
Q1 = 20.5 hA = 1.747
Q2 = 29.5 hB = 1.775
Fig. 5.13
Supposons que l’axe hydraulique est aval, ainsi sont connus le débit Q et les débits Q1 et Q2.
On peut donc calculer l’axe hydraulique jusqu’à la section O, juste en aval de deux confluents.
𝑈2
L’énergie spécifique en O en 𝐸𝑜 = ℎ𝑜 + 2𝑔𝑂
𝑈2
En 1 : 𝐸1 = 𝐸𝑜 + 𝑜1∆𝐹𝑙 + 𝑜1∆𝐹𝑠 = ℎ1 + 2𝑔1
𝑈2
En 2 : 𝐸2 = 𝐸𝑜 + 𝑜2∆𝐹𝑙 + 𝑜2∆𝐹𝑠 = ℎ2 + 2𝑔2 (5.42)
𝑈2 𝑈2 𝑈2 𝑈2
En posant 𝑜1∆𝐹𝑠 = 0 ; 𝑜2∆𝐹𝑠 = 0.10 |2𝑔2 − 2𝑔𝑂 |, la première approximation de 2𝑔1 et 2𝑔2 donne :
2 2
𝑈12 𝑈𝑂 𝑄1 𝑈22 𝑈𝑂 𝑄2
= ; = (5.43)
2𝑔 2𝑔 𝑄1 +𝑄2 2𝑔 2𝑔 𝑄1 +𝑄2
Avec ces hauteurs d’eau correspondant à Q1 et Q2, une nouvelle approximation pour U1 et U2
peut se faire et donc une meilleure approximation de h1 et h2 ; etc
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129
Fig. 5.14
Considérons que l’axe hydraulique est aval. On procèdera par itération successives : on choisit
Q1 et Q2 et on calcul les axes hydrauliques dans les deux canaux et l’on détermine la hauteur
d’eau et la vitesse en 1 et 2.
𝑈2 𝑈2
𝐸1 = ℎ1 + 2𝑔1 ; 𝐸2 = ℎ2 + 2𝑔2 (5.44)
Via 1 : 𝐸𝑜 = 𝐸1 + 𝑜1∆𝐹
La répartition des débits sera juste lorsqu’on aura la même valeur EO via 1 et 2.
𝑈2 𝑈2
Moch (1960) donne 𝑜1∆𝐹 = 𝜁𝑎′ 2𝑔𝑂 ; 𝑜2∆𝐹 = 𝜁𝑑′ 2𝑔𝑂 Où 𝜁𝑎′ et 𝜁𝑑′ sont fournies par une abaque
pour 40° < β < 100°
Une fois EO et hO connues, le calcul de l’axe hydraulique peut se poursuivre vers l’amont.
Dans le cas où la hauteur relative à la vitesse est petite vis – à – vis de h (cas courants en
pratique), l’itération se fait sur Q1 et Q2 jusqu’à avoir h1 = h2 (= hO).
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130
Pour employer la méthode de Newton -Raphson dans le calcul du profil de surface, nous
suivons les étapes suivantes :
B∗ 2 ,A∗ 2 ,R∗ 2 ,S ∗ f2 .
Les procédures présentées dans les sections précédentes conviennent simplement à des
canaux en série. Cependant pour calculer les conditions d’écoulement dans des canaux
parallèles ou dans le réseau des canaux, des méthodes manuelles d'essais et d’erreur doivent
être utilisées en même temps que l'utilisation d’un programme machine pour le calcul des
profils d'eau de surface.
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131
Supposons d'abord une distribution des débits Q1 et Q2 dans les deux canaux de sorte que
l'équation de continuité soit satisfaite Q= Q1 +Q2 .
Puis, les profils de surface de l'eau sont calculés dans le canal 1 pour Q1 et dans le canal 2
pour Q2 du point de séparation (point E) au point d'union (point F).
L'altitude de la ligne d’eau dans les trois canaux à la jonction E doit être la même pour les
vitesses correspondantes calculées. Ceci correspond aux niveaux d'eau identiques dans tous
les canaux à la jonction.
Dans les équations, nous emploierons deux indices inférieurs pour indiquer des
variables à différentes sections de canal :
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132
Q2 Q2
Zi,j + yi,j + 2gAi,j2 = Zi,j+1 + yi,j+1 + 2gAi,j+1
2 + hfj,j+1 (5.47)
i,j i,j+1
Par approximation, les pertes principales entre les sections j et j+1 du canal i
peuvent être calculées en employant la moyenne des pentes de frottement aux sections j et
Q
j+1. Sachant que V=A , l’équation dévient :
Q2 Q2 1 Q2 n2i,j+1 Q2 n 2
Zi,j + yi,j + 2gAi,j2 =Zi,j+1 + yi,j+1 + 2gAi,j+1 +2 (xi,j+1 − xi,j )(Co2i,j+1 i,j i,j
+ )
i,j
2
i,j+1 A2 R1.333 Co2 A2 R1.333
i,j+1 i,j+1 i,j i,j
(5.48)
Cette équation de continuité est valide s'il n'y a aucun apport ou sortie latérale entre les
sections j et j+1.
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133
1 Q2i Q2i
Fi,1 = yi,2 − yi,1 + Zi,2 − Zi,1 + ( 2 − 2 )
2g Ai,2 Ai,1
1 Q i 2 ni 2 Q i 2 ni 2
+ (xi,2 − xi,1 ) ( 2 + )=0
2 Co Ai,2 2 R i,21.333 Co 2 Ai,1 2 R i,11.333
1 Q2i Q2i
Fi,2 = yi,3 − yi,2 + Zi,3 − Zi,2 + ( 2 − 2 )
2g Ai,3 Ai,2
1 Q i 2 ni 2 Q i 2 ni 2
+ (xi,3 − xi,2 ) ( 2 + )=0
2 Co Ai,3 2 R i,31.333 Co 2 Ai,2 2 R i,21.333
.... ....
.... ....
.... ....
Notes de Cours d’Hydraulique et Compléments d’Hydrologie 2018
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134
1 Q2i Q2i
Fi,Ni = yi,Ni+1 − yi,Ni + Zi,Ni+1 − Zi,Ni + ( 2 − 2 )
2g Ai,Ni+1 Ai,Ni
1 Qi 2 n i 2 Qi 2 ni 2
+ 2 (xi,Ni+1 − xi,Ni ) (C 2 2 1.333 +C 2 )=0 (5.51)
o Ai,Ni+1 Ri,Ni+1 o Ai,Ni 2 Ri,Ni 1.333
Fi,Ni+1=yi,Ni+1-yd =0 (5.52)
(5.53b)
Dans cette équation, l'indice supérieur 0 dans les parenthèses indique que des
(0)
fonctions Fi,j, et leurs dérivées partielles sont évaluées pour estimer le tirant d'eau, yi,j .La
matrice de Jacobian (matrice des dérivées partielles) du système précédent a des
caractéristiques importantes. Pour chaque équation d'énergie, toutes les dérivées partielles
sont zéro, excepté la dérivée partielle par rapport à la profondeur de l'écoulement à la section
à l'étude et par rapport à la profondeur à la prochaine section. Par exemple, seulement les
dérivées partielles par rapport à yi,j et yi,j+1 de l'équation d'énergie pour la section j entre la
section j et j + 1 ne sont pas zéro. Ces dérivées partielles différant de zéro sont :
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135
dR
La valeur dépend de la forme de la section de canal,
dy
(5.56)
L'algorithme de solution est comme suit : Les fonctions Fi,jet les dérivées
partielles du Jacobian réunies sont calculées pour les tirants d'eau estimés, et le système est
résolu avec les corrections.
Les bonnes évaluations des tirants d'eau initiaux sont nécessaires pour une
convergence rapide des itérations.
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136
D'abord, nous écrivons les équations régissantes pour tous les M canaux et les
résoudre alors simultanément par le procédé précédent.
Nous avons ∑M i=1(Ni +1) sections pour M canaux. Par conséquent, nous avons
besoin d'autant d’équations pour déterminer les profondeurs à ces sections.
Puisque le débit est le même dans toutes les sections, nous ne l’avons pas inclus
comme inconnue, d’où l’absence de l’équation de continuité dans les équations régissantes.
V2i,Ni+1 V2i+1,1
Zi,Ni+1 + yi,Ni+1 + = Zi+1,1 + yi+1,1 + (1 + k) (5.58)
2g 2g
Ainsi, les équations d'énergie pour tous les tronçons de M canaux, pour les M-1 jonctions du
canal, et la condition à la fin fournissent le nombre nécessaire des équations. Celles-ci peuvent
être résolues simultanément pour déterminer les profondeurs à toutes les sections du
système.
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137
En plus des tirants d'eau, les débits dans les différents canaux ne sont pas aussi
bien connus. Par conséquent, l'équation de continuité pour chaque tronçon du canal est
également incluse pour obtenir le nombre d'équations nécessaire.
1 Q2i Q2i
Fi,1 = yi,2 − yi,1 + Zi,2 − Zi,1 + ( 2 − 2 )
2g Ai,2 Ai,1
1 Q i 2 ni 2 Q i 2 ni 2
+ (xi,2 − xi,1 ) ( 2 + )=0
2 Co Ai,2 2 R i,21.333 Co 2 Ai,1 2 R i,11.333
1 Q2i Q2i
Fi,3 = yi,3 − yi,2 + Zi,3 − Zi,2 + ( 2 − 2 )
2g Ai,3 Ai,2
1 Qi 2 ni,3 2 Qi 2 ni,2 2
+ (xi,2 − xi,1 ) ( 2 + )=0
2 Co Ai,3 2 R i,21.333 Co 2 Ai,2 2 R i,11.333
Fi,4=Qi,3 -Qi,2=0
1 Q2i Q2 1
Fi,2Ni−1 = yi,Ni+1 − yi,Ni + Zi,Ni+1 − Zi,Ni + 2g (A2 − A2i ) + 2 (xi,Ni+1 −
i,Ni+1 i,Ni
2 2 2 2
Qi ni,Ni+1 Qi ni,Ni
xi,Ni ) (C 2 +C )=0
o Ai,Ni+1 2 Ri,Ni+1 1.333 o
2
Ai,Ni 2 Ri,Ni 1.333
L’application de ces méthodes de calcul donnera comme résultat l'allure de la ligne d’eau à
une constante près. Il est toutefois évident que la position de cette ligne par rapport au fond
du canal est unique, elle n’est pas arbitraire. Pour lever l’indétermination, il faudra
obligatoirement connaître l’un de ces points appelé point de repère, ou de contrôle. Il sera
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138
Répartition du débit
Le problème ici est de connaître tout d'abord la loi de répartition du débit dans
les deux bras en fonction de la géométrie qui existe. Ainsi nous pouvons faire des simulations
pour comprendre comment nous pouvons modifier la géométrie déjà existante pour
améliorer le débit dans l'un des bras.
En effet, supposons que l'axe hydraulique est aval et le débit Q connu. Ainsi, on
peut calculer cet axe de l'aval jusqu'à E. Pour déterminer l'axe hydraulique amont à partir de
E, la hauteur d'eau hE en E doit être connue, hE se détermine partant de l'axe hydraulique du
canal 1 ou du canal 2 connaissant à priori la répartition du débit dans les canaux 1 et 2. On
procède pour ce faire, par approximations successives sur Q1 et Q2 jusqu'à l'obtention de la
même hauteur hE par l'axe 1 et l'axe 2.
VE′ 2
En 1: EE′ = hE′ + et EE = EE′ +∆E′
E F (5.60)
2g
VE′′ 2
En 2:EE′′ = hE′′ + et EE = EE′′ +∆E′
E F (5.61)
2g
Le terme ∆E′
E F comprend les pertes par frottement
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139
Q=95.748m3/sec
B=30
So=0.0005
n=0.013
y=4.754m
D=200m
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140
Tableau 5.2 : calcul du profil de surface par la méthode de variation des profondeurs
Y A P R Q V Sf Sf barre S0-Sfbarre E ΔE Δx x2
5 100 32,3606798 3,09016994 30 0,3 3,39E-06 5,0046 0
4,5 85,5 30,1246118 2,83821085 30 0,35088 5,2E-06 4,294E-06 9,957E-04 4,5063 -0,4983 -5,0046E+02 -5,005E+02
4 72 27,8885438 2,58170525 30 0,41667 8,31E-06 6,753E-06 9,932E-04 4,0088 -0,4974 -5,0081E+02 -1,001E+03
3,66 63,3912 26,3680176 2,40409427 30 0,47325 1,18E-05 1,005E-05 9,900E-04 3,6714 -0,3374 -3,4086E+02 -1,342E+03
3,33 55,4778 24,8922127 2,22872111 30 0,54076 1,7E-05 1,440E-05 9,856E-04 3,3449 -0,3265 -3,3128E+02 -1,673E+03
3 48 23,4164079 2,04984472 30 0,625 2,54E-05 2,122E-05 9,788E-04 3,0199 -0,3250 -3,3204E+02 -2,005E+03
2,75 42,625 22,2983739 1,91157437 30 0,70381 3,54E-05 3,039E-05 9,696E-04 2,7752 -0,2447 -2,5233E+02 -2,258E+03
2,5 37,5 21,1803399 1,77050983 30 0,8 5,06E-05 4,298E-05 9,570E-04 2,5326 -0,2426 -2,5352E+02 -2,511E+03
2 28 18,9442719 1,47801933 30 1,07143 0,000115 8,299E-05 9,170E-04 2,0585 -0,4741 -5,1702E+02 -3,028E+03
1,8 24,48 18,0498447 1,35624435 30 1,22549 0,000169 1,423E-04 8,577E-04 1,8765 -0,1820 -2,1216E+02 -3,240E+03
1,6 21,12 17,1554175 1,23109799 30 1,42045 0,000259 2,139E-04 7,861E-04 1,7028 -0,1737 -2,2098E+02 -3,461E+03
1,4 17,92 16,2609903 1,1020239 30 1,67411 0,000416 3,374E-04 6,626E-04 1,5428 -0,1600 -2,4147E+02 -3,703E+03
1,3 16,38 15,8137767 1,03580569 30 1,8315 0,000541 4,786E-04 5,214E-04 1,4710 -0,0719 -1,3786E+02 -3,841E+03
1,2 14,88 15,3665631 0,96833624 30 2,01613 0,000717 6,290E-04 3,710E-04 1,4072 -0,0638 -1,7194E+02 -4,013E+03
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141
Tableau 6 : Calcul du profil de surface pour direct step method avec représentation de la courbe de remous
Sf Szero-
m ou s h ou y B P S Rh V V²/2g Hs ∆Hs Sf barre Sfbarre ∆X X
1,5 1,08472 10,254 10,911 9,35797 0,85766 2,99210 0,45630 1,54102 0,00687 0
1,5 1,1 10,300 10,966 9,515 0,86767 2,94272 0,44137 1,54137 0,00034 0,00654 0,00670 -0,00570 -0,0601 -0,0601
1,5 1,12 10,360 11,038 9,7216 0,88072 2,88018 0,42281 1,54281 0,00144 0,00614 0,00634 -0,00534 -0,2696 -0,3297
1,5 1,13 10,390 11,074 9,82535 0,88722 2,84977 0,41392 1,54392 0,00112 0,00595 0,00605 -0,00505 -0,2215 -0,5512
1,5 1,14 10,420 11,110 9,9294 0,89371 2,81991 0,40529 1,54529 0,00137 0,00577 0,00586 -0,00486 -0,2818 -0,8330
1,5 1,15 10,450 11,146 10,03375 0,90018 2,79058 0,39691 1,54691 0,00161 0,00560 0,00569 -0,00469 -0,3443 -1,1773
1,5 1,2 10,600 11,327 10,56 0,93231 2,65152 0,35833 1,55833 0,01143 0,00482 0,00521 -0,00421 -2,7128 -3,8901
1,5 1,3 10,900 11,687 11,635 0,99553 2,40653 0,29518 1,59518 0,03684 0,00364 0,00423 -0,00323 -11,3963 -15,2864
1,5 1,4 11,200 12,048 12,74 1,05746 2,19780 0,24619 1,64619 0,05102 0,00280 0,00322 -0,00222 -22,9619 -38,2483
1,5 1,5 11,500 12,408 13,875 1,11820 2,01802 0,20756 1,70756 0,06137 0,00219 0,00250 -0,00150 -40,9777 -79,2261
1,5 1,6 11,800 12,769 15,04 1,17786 1,86170 0,17665 1,77665 0,06909 0,00174 0,00197 -0,00097 -71,4316 -150,6577
1,5 1,7 12,100 13,129 16,235 1,23653 1,72467 0,15160 1,85160 0,07495 0,00140 0,00157 -0,00057 -131,2463 -281,9040
1,5 1,8 12,400 13,490 17,46 1,29429 1,60367 0,13108 1,93108 0,07947 0,00114 0,00127 -0,00027 -294,2034 -576,1074
1,5 1,86603 12,598 13,728 18,28532 1,33197 1,53128 0,11951 1,98554 0,05447 0,00100 0,00107 -0,00007 -780,6249 -1356,7323
courbe de remous 2
0
-1600 -1400 -1200 -1000 -800 -600 -400 -200 0
Fig. 5.20 Courbe de remous
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142
Procédure de calcul sur Excel pour standard step method ou méthode des tronçons
Colonne 1 : On spécifie la distance (le pas) à laquelle on veut calculer le tirant d'eau.
𝑉2
Colonne 9:Calculer la charge totale H (H= z+ y +2𝑔 ).
𝑛2 𝑉 2
Colonne10:Calculer la pente Sf = 4
( )
𝑅3
Colonne 11 : Calculer la moyenne des pentes entre les deux sections qui se suivent.
Colonne 12 : Calculer dx, l’entre distance entre les deux sections qui se suivent.
Colonne 13 : Calculer les pertes de charge entre les deux sections qui se suivent.
Colonne 14 : Calculer la différence entre la charge totale à cette section et les pertes de charge
entre cette section et la section avant.
H ∗ = H (n-1) -H(n)
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143
Procédure de calcul sur Excel pour direct step method ou méthode de variation de
profondeur
Colonne 1, Y
Colonne 2, A
Colonne 3, P
Colonne 4, R
Colonne 5, V
Colonne 6, Sf
Colonne 7, 𝑺−
𝒇
Cette colonne est laissée vierge pour la première ligne puisqu'il n'y a aucune
profondeur précédente quand nous commençons les calculs.
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144
Colonne 9, E
Colonne 10, ΔE = E2 - E1
𝒔𝟎 -𝑺−
𝒇 ), c.-à-d en divisant la colonne 9 par la colonne 7.
Colonne 12, x2
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145
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146
En vue de calculer les moyennes ou établir un classement chronologique à partir des données
disponibles sur une courte ou une longue période d’observations, il est intéressant de se faire
idée globale sur le régime d’un cours d’eau. Les paramètres les plus utilisés à cet effet sont :
- La courbes des débits moyens mensuels, on reporte sur un graphique pour le mois
considéré, la moyenne des débits moyens journaliers.
- Le débit moyen de l’année est appelé module annuel. Il est calculé en additionnant les
débits moyens journaliers et en divisant le global par le nombre de jours de l’année.
- La moyenne, sur une période d’observation (par exemple 15 ans), des débits en un
mois déterminé donne le débit moyen interannuel de ce mois.
En classant les débits mensuels d’un mois donné, on peut déterminer la fréquence de
ces débits ou le débit correspondant à une fréquence donnée.
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147
La classification des débits ne se fait pas suivant l’ordre chronologique, mais plutôt par ordre
croissant (ou décroissant). En ordonnée, on porte le débit égal ou dépassé pendant un certain
nombre de jours porté en abscisse (fréquence d’apparition du débit).
A partir de la courbe des débits classés, on peut déterminer quelques débits caractéristiques :
- Le débit caractéristique d’étiage (DCE) est le débit égalé ou non dépassé pendant 10
jours dans l’année, que ces jours se suivent ou non ;
- Le débit caractéristique de crue (DCC) est le débit journalier égalé ou dépassé pendant
10 jours dans l’année ;
- Le DC 9 est le débit égalé ou dépassé pendant 9 mois dans l’année ;
- Le DC 6 ou le débit médian, est le débit égalé ou dépassé 6 mois dans l’année ;
- Le DC 3 est le débit égalé ou dépassé pendant 9 mois dans l’année ;
- Le DC 1 peut présenter quelque intérêt pour des problèmes de crue et Le DC 11 est
souvent utilisé dans l’étude des basses.
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148
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149
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150
Le débit spécifique d’un cours d’eau est le quotient de son débit par la superficie de son bassin
versant. Il s’exprime en l/s/km². L’expérience montre que les émissaires de 2 bassins de
formes, de reliefs, de sous – sols, de végétations et de régimes météorologiques comparables
ont pratiquement le même débit spécifique pour les mêmes hauteurs de pluie sur une même
superficie de bassin versant.
On peut donc évaluer les débits de crue d’un cours d’eau à partir de ceux, mieux connus, d’un
cours d’eau voisin, lorsqu’ on ne connaît pas suffisamment bien l’hydrologie de la région.
Généralement la distribution des fréquences ne suit pas la loi de Gauss qui est symétrique. On
utilise d’autres lois comme Galton et Gibrat, Gumbel, …
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151
Pour la mise sur pied de divers projets de drainage et de protection contre les crues, il est
nécessaire de prédéterminer la courbe Q(t) des débits en fonction du temps à partir de celles
I(t) de l'intensité en fonction du temps, des précipitations relevées en divers points du bassin.
Ce passage d'une série de hyétogrammes à l'hydrogramme correspondant met en jeu toutes
les caractéristiques hydrologiques et météorologiques du bassin versant intéressé et l'on
conçoit que l'établissement d'une relation analytique rigoureuse entre les pluies et les débits
soit pratiquement impossible.
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152
Il est souvent possible de connaître, avec plus ou moins d'exactitude, les niveaux atteints par
les plus grandes crues. On recherchera à cet effet les repères, officiels ou non, indiquant les
hauteurs d'eau atteintes par la rivière au cours des crues catastrophiques antérieures. On
dépouillera les vieilles archives et les chroniques locales ; enfin et surtout, on fera l'examen
critique de toutes ces données de valeurs très diverses en les comparant aux observations
faites sur d'autres cours d'eau de la région.
Le débit de « la plus grande crue observée » ayant été ainsi plus ou moins évalué, on admettra
pour celui de la « crue maximum à craindre » ce même chiffre multiplié par un « coefficient
de sécurité » dont l'estimation demeure toujours subjective.
Le coefficient de sécurité doit varier suivant le régime du cours d'eau et la durée des
observations disponibles. On s'efforcera de recouper les résultats des recherches historiques
par les formules basées sur les caractéristiques du bassin (surface, altitude, etc.), la
distribution statistique des pluies et des débits et plus généralement par les diverses
méthodes d'analyse exposées plus loin
Ces formules sont basées sur l'analyse des données recueillies par les spécialistes sur des bassins
particulièrement bien étudiés et sur une schématisation plus ou moins sommaire des mécanismes
hydrologiques. Elles comportent un ou plusieurs coefficients représentatifs des caractéristiques de
l'impluvium qui doivent être estimés au mieux, par comparaison avec les données fournies par le
promoteur de la formule. On ne peut, sans vérification, les extrapoler à des régions différentes de
celles pour lesquelles elles ont été établies.
Le débit spécifique q = Q/A (en l/s/km 2) d'un cours d'eau est fonction, au premier chef, de
l'étendue de son bassin versant et atteint des valeurs d'autant plus élevées, toutes choses
restant égales d'ailleurs, que la superficie de ce dernier est plus réduite. Les débits maxima Q
observés en fonction de l'aire A du bassin versant ont conduit à des formules dont le prototype
est celle de Meyer
𝑄 = 𝐶 𝐴𝛼 (7.1)
α est en général pris égal à 1/2 (mais il varie de 0,4 à 0,8) et le coefficient C est fonction des
caractéristiques du bassin et en particulier de la pente moyenne de ses versants.
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153
Les débits maxima de crues relevés par le Service Hydrographique Italien ont été interprétés
par des formules hyperboliques, telles que les suivantes, qui donnent le débit spécifique de la
crue maximum q, en m3/s/km 2 en fonction de la surface A du bassin en km² :
600
𝑞 = (𝐴+10) + 1 (7.2)
2900
𝑞 = (90+𝐴) (7.3)
500
𝑞 = 3,25 + 0,5 (7.4)
125+𝐴
500
𝑞 = 2,35 + 0,5 (7.5)
125+𝐴
Les formules (7.4) et (7.5) s'entendent pour des bassins montagneux de surface inférieure à
1000 km2 recevant des précipitations maxima de l'ordre de 400 mm par 24 heures pour la
formule (7.4) et de l'ordre de 200 mm par 24 heures pour la formule (7.5).
Signalons, pour terminer, la formule de Gherardelli qui s'écrit avec les unités admises dans les
formules ci-dessus :
𝐴 −𝑛
𝑞 = 𝑞100 (100) (7.6)
Avec :
𝑞100 = débit spécifique de crue maximum pour un bassin de 100 km2 ; il est compris entre 2,8
et 20,5 m3/s/km2 (pour les bassins « en majeure partie imperméable ») et entre 0,2 et 9.5
m/s/km2 (pour ceux « en majeure partie » perméable) ;
n = prend une valeur comprise entre 0,5 (pour un bassin « en majeure partie perméable ») et
0,17 (pour un bassin « en majeure partie imperméable »).
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154
Certains auteurs ont établi des formules donnant le débit maximum de crue en fonction du
régime pluviométrique du bassin. On peut penser, en effet, que le débit de la crue maximum
à craindre est en corrélation avec le module pluviométrique moyen annuel.
Iskowski, Chef du Service Hydrologique Autrichien, a tiré en 1 884, de l'analyse des crues
observées sur quelques 300 cours d'eau européens (spécialement transalpins) la formule
suivante :
Avec :
1 à 25 000 km2
D'autres formules visent à fournir une relation directe entre le débit maximum et l'intensité
de la pluie qui le détermine. C'est le cas de celle tirée par Possenti de l'étude des crues des
rivières de quelques bassins montagneux italiens :
𝜆𝐻𝑚 𝐴𝑝
𝑄= (𝐴𝑚 + ) (en m3/s) (7.8)
𝐿 3
Avec :
𝜆 Coefficient compris entre 700 et 800 et d'autant plus grand que L est plus
petit
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155
Nous ne saurions trop insister sur les dangers d'une extrapolation inconsidérée de ce genre
de formules qui ne représentent qu'une adaptation mathématique des données recueillies
pendant une durée limitée sur une région climatique donnée.
Les formules données plus haut ne précisent pas la fréquence du débit de crue qu'elles
permettent de calculer. Or, il est bien évident que, statistiquement parlant, la crue maximum
à craindre au cours d'une période de deux années est sensiblement inférieure à celle qui
peut survenir durant un siècle.
Pourtant dès 1913, Füller avait introduit la notion fondamentale de la variation du débit
maximum probable q(T) en fonction de la durée 'I' de la période d'observation.
Füller adoptait pour la moyenne des débits maxima de chaque année (crue annuelle) calculée
d'après les conservations disponibles. Si l'on considère que cette moyenne (li est la valeur la
plus probable de la crue maximum lorsque l'on borne son horizon à une seule année, la
formule ci-dessus conduit à assigner comme débit le plus probable aux crues de fréquences
respectives 1/10, 1/100, 1/1000 les valeurs suivantes :
Notons que les valeurs de q et ci-dessus sont des débits moyens journaliers.
Pour passer de ces derniers aux débits instantanés de pointe correspondants 𝑞𝑚 , Füller donne
la formule :
2.66
𝑞𝑚 = 𝑞 (1 + 𝐴0.3 ) (7.10)
De nombreuses formules du type de celle de Füller ont été utilisées. La plus simple est de
remplacer le coefficient 0.8 par un coefficient de crue β variable d'un bassin à l'autre.
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156
Ainsi M. Coutagne, étudiant graphiquement la corrélation entre q(T) et log (T), a obtenu les
formules suivantes (q en l/s/km2 et T en années) pour différents bassins :
Selon M. Coutagne, le coefficient de crue β, généralement de l'ordre de 0.7 à 0.8, est d'autant
plus grand que le bassin est plus petit et plus irrégulièrement arrosé.
La méthode "des courbes enveloppes" n'est qu'un procédé graphique pour condenser et
utiliser les renseignements disponibles sur les crues, survenues dans le passé, sur un
ensemble de bassins autant que possible homogènes ; elle a le mérite de concrétiser la
dispersion naturelle des résultats et de donner directement leur ordre de grandeur.
La méthode consiste à porter sur un graphique à échelles logarithmiques les débits des plus
fortes crues observées dans une région hydrologiquement homogène en fonction de l'aire des
bassins versants. Le nuage des points ainsi présentés ne dépasse pas une certaine zone du
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157
plan que l'on peut limiter supérieurement par une "courbe enveloppe", celle-ci est souvent
une droite avec le système de coordonnées choisi.
Divers auteurs ont ajusté une formule analytique sur cette courbe qui donne le débit de la
crue maximum observée en fonction de la superficie du bassin versant.
- Elle ne donne pas d'indication précise sur la probabilité de la crue maximum admise et
elle ignore toutes les caractéristiques physiques du bassin autres que sa superficie ;
- Il arrive qu'au fur et à mesure que les années passent, des crues catastrophiques d'une
ampleur encore jamais observée surviennent et obligent à déplacer la "courbe
enveloppe" sans que l'on puisse savoir si l'on a ainsi atteint la "limite supérieure" des
cataclysmes hydrologiques possibles.
Les méthodes exposées jusqu'ici reposent sur l'emploi d'informations globales provenant d'un
certain nombre de bassins réputés plus ou moins analogues hydrologiquement, à celui faisant
l'objet de l'étude ou du projet envisagé. Elles sont donc particulièrement adaptées aux cours
d'eau sur lesquels on ne possède que peu de données. Une autre façon d'aborder le problème
est de s'attacher à utiliser au maximum les seuls relevés de débits de la station pour laquelle
on cherche à évaluer la plus forte crue à craindre. On est ainsi conduit à faire l'emploi,
notamment, de la technique statistique d'analyse des crues. Celle-ci permet de résoudre le
problème suivant calculer la probabilité pour qu'un débit supérieur à une valeur donnée
survienne un nombre de fois donné pendant une durée donnée.
Le débit de la crue annuelle peut être effectivement considéré comme une variable aléatoire
continue et illimitée, dont on peut se proposer d'étudier la distribution statistique. Cette
distribution étant ajustée sur une des lois théoriques de probabilité connues de façon à
interpréter aussi fidèlement que possible les observations disponibles. On admet que cette
même loi est valable en deçà et au-delà de la période d'expérimentation et permet donc de
calculer le débit ayant une probabilité donnée, même très petite (comme celui de la crue
millénaire par exemple).
Aussi, sera-t-il prudent de comparer les chiffres qu'elles fournissent, aux estimations données
par d'autres méthodes utilisant des informations de nature différente. Il appartiendra au
jugement de l'ingénieur de choisir, en définitive, la valeur la plus probable de la crue maximum
cherchée
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158
1 𝑥−𝜇 2
1
𝑓(𝑥) = 𝜎√2𝜋 𝑒 −2( )
𝜎 (7.14)
−∞ ≤ 𝑥 ≤ +∞
x= la variable observée
𝜇= la moyenne
𝜎= l’écart – type
1 𝑡−𝜇 2
𝑥 1
𝐹(𝑥) = ∫−∞ 𝜎√2𝜋 𝑒 −2( )
𝜎 𝑑𝑡 (7.15)
Ce théorème dit que si une variable est composée par l'addition d'un grand nombre
d'éléments indépendants, dont chacun contribue faiblement l'ensemble, alors cette variable
tend vers la distribution normale.
La fonction normale est une fonction de densité de probabilité très importante en hydrologie
parce qu'une grande partie des phénomènes hydrologiques suivent une loi sensiblement
semblable à la loi normale. Cependant, on constate le plus souvent que la distribution des
fréquences de crue (constituée d'un échantillon de maximums annuels) est dissymétrique et
suit plutôt les lois de Gibrat-Gauss, Galton, etc.
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159
𝑢 = 𝑎 log(𝑞 − 𝑞0 ) + 𝑏 (7.17)
Considérons par exemple, une suite S d'observations, en nombre infini, représentant des
valeurs statiquement indépendantes d'une même variable aléatoire « a ». Prélevons dans
cette série un grand nombre n d'échantillons comportant chacun m observations et dans
chaque échantillon, classons ces dernières par ordre de grandeur décroissant. Quelle sera la
loi de distribution statistique de la série de n termes constituée par la plus grande valeur x, de
chacun des n échantillons extraits de la série complète S des observations ?
Les études de divers statisticiens tels que Fréchet, Gumbel, etc... ont montré que,
moyennant des hypothèses très peu restrictives concernant la loi de probabilité de la
variable aléatoire « a » dans la série complète S, la distribution statistique de la série des
plus grandes valeurs afférentes aux n échantillons susvisés tend asymptotiquement vers une
loi simple de probabilité indépendante de celle régissant la variable aléatoire « a » dans la
suite S
Cette propriété est particulièrement intéressante dans le cas qui nous occupe. Elle signifie
en effet, que quelle que soit la forme de la loi de probabilité des débits journaliers observés
à une station, la série des valeurs dont chacune représente le débit maximum de l'année
sera distribuée suivant une « loi limite des valeurs extrêmes »
On a pu déterminer tous les types possibles de ces lois limites qui se ramènent à trois dont
la loi de Gumbel qui a fait l'objet d'assez nombreuses applications à l'étude des débits des
crues maximales. Celte loi limite correspond à une fonction de densité de probabilité de la
forme :
−𝛼(𝑥−𝑥0 )
𝑓(𝑥) = 𝑒 −𝑒 (7.18)
On en obtiendra très simplement des valeurs approchées à partir des relations suivantes qui
lient α et x0 à x et σ, respectivement moyenne et écart-type de la distribution expérimentale :
1 0.577
= 0.780𝜎 et 𝑥0 = 𝑥 − (7.19)
𝛼 𝛼
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160
Pour une estimation plus précise, on emploie des méthodes graphiques analogues dans leur
principe à celles utilisées pour l'adaptation d'une loi de Gibrat – Gauss à la courbe des débits
classés.
Nous désignerons ainsi les méthodes basées sur une relation de cause à effet, qui visent à
calculer le débit maximum auquel donnera lieu l'averse la plus dangereuse pouvant tomber
sur le bassin considéré à partir de l'étude du mécanisme hydrométéorologique de
l'écoulement. Leur application suppose donc que l'on a acquis au préalable, une bonne
connaissance de la distribution spatiale et temporelle des averses sur le bassin, afin de pouvoir
définir l'averse critique qui donnera la plus forte crue. Il serait en outre souhaitable de
connaître la probabilité de ladite averse et aussi celle de la crue subséquente pour passer de
l'averse ainsi définie à l'hydrogramme de crue correspondant. La technique la plus adéquate
est sans doute celle de l'hydrogramme unitaire, mais surtout dans le cas de grands bassins, on
doit souvent se contenter de procédés plus expéditifs et moins précis.
Méthodes rationnelles
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161
Le débit maximum ruisselé Q (en Vs) pour un bassin versant est donné par la relation :
𝑄 = 𝜓𝜑𝑖𝐴 (7.20)
Avec :
4𝐴
𝐷𝑒𝑞 = √ 𝜋 (Diamètre équivalent) (7.22)
Le débit maximum Q est provoqué par l'intensité maximale moyenne sur la durée du temps
de concentration tc du bassin. Il s'ensuit que ce débit est indépendant des variations
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162
d'intensité durant la période de pluie intense. Ainsi, le volume de pluie tombé à l'instant t
arrivera à l'exutoire au temps t + tc.
Le temps de concentration tc est défini comme le temps mis par les gouttes de pluie tombant
sur la partie la plus hydrauliquement éloignée pour atteindre l'exutoire du bassin. Il peut être
estimé par ces différentes formules empiriques :
𝐿𝑛
𝑡𝑐 = 4.3√ (en minutes) (7.23)
𝑔√𝑆0
- Selon Kirpich
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163
En Belgique, on admet comme choix des périodes de retour T (fréquences de pluie), les
valeurs suivantes :
On peut résumer comme suit les critiques que soulève l'emploi de la méthode rationnelle :
- Le coefficient de ruissellement (P est supposé constant sur tout le bassin et pendant toute
la durée de l'averse, ce qui est souvent loin de la réalité.
Pour tenir compte du stockage du réseau, on a développé d'autres méthodes dont certaines
sont dérivées de la méthode rationnelle américaine. Nous nous contentons de les citer ici eu
égard au temps légal limité qui nous a été imparti. Il s'agit de :
- La méthode de Caquot ;
- La méthode de HaufT-Vicari ;
- La méthode HVM
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164
𝑢(𝐴2 − 𝐴1 ) = 𝐴2 𝑣2 − 𝐴1 𝑣1 (8.1)
Alors,
𝐴2 𝑣2 −𝐴1 𝑣1 𝑄 −𝑄
𝑢= = 𝐴2−𝐴1 (8.2)
𝐴2 −𝐴1 2 1
On voit que la célérité de l’onde est définie par le rapport entre le changement de débit et le
changement de section, soit :
𝑑𝑄 1 𝑑𝑄
𝑢= = 𝑏 𝑑ℎ (8.3)
𝑑𝐴
Où
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165
Et
3 1
𝑄 = 𝐴 𝑣 = 𝑣 𝑏ℎ = 𝐶 𝑏 ℎ2 𝑖 2 (8.5)
1 1
𝑑𝑄 3 3
= 2 𝐶 𝑏 ℎ2 𝑖 2 = 2 𝑏𝑣 (8.6)
𝑑ℎ
3
𝑢 = 2𝑣 (8.7)
Cette équation indique que la célérité de l’onde est supérieure à la vitesse de l’eau dans des
conditions d’écoulement permanent. L'aménagement rationnel des ressources hydriques ou
des plaines inondables dépend très souvent de la solution des problèmes reliés aux
écoulements non permanents des cours d’eau. Parmi ces problèmes, considérons-en deux
qui sont particulièrement Importants :
Dans le premier cas, nous nous intéressons au problème de courbe de remous du tronçon
à l’étude et dans le deuxième cas, à celui du laminage d'un hydrogramme.
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166
De plus la rupture de ces embâcles, si elle est causée par la pression hydrostatique et non pas
par une augmentation graduelle de la température, peut engendrer une onde de crue se
déplaçant vers l’aval jusqu’à la rencontre du prochain embâcle. On voit aisément l’intérêt de
la prédiction des niveaux d'eau probables aux différents endroits des cours d’eau et en
particulier, près des sites d’habitation et des endroits économiquement importants.
Fig. 8.2
La prédiction d’une onde de crue en A peut aussi se faire à partir des mesures des
précipitations sur le bassin versant correspondant (pour un bassin peu étendu avec des
caractéristiques plus ou moins homogènes)
Cela se complique pour des vastes bassins versants avec des caractéristiques géographiques,
géologiques non homogènes (par exemple le bassin du fleuve Congo).
Le déplacement d’une onde de crue est accompagné d’une perte d'énergie due
principalement aux forces de friction du fond et des berges, ce qui produit une réduction de
la pointe de son hydrogramme. Ce type d’atténuation s'appelle laminage naturel.
Si l’onde de crue trouve sur son passage un réservoir muni d'un système de vidange
quelconque, un certain volume de la crue servira à remplir le réservoir jusqu'à la cote de
déversement. Ensuite, le débit sortant suivra la courbe caractéristique du réservoir et/ou des
vannes de fond et l’hydrogramme de sortie présentera une pointe plus faible et décalée dans
le temps par rapport à celle de l’hydrogramme d’entrée (figure 8.4)
Notes de cours d’Hydraulique et Complément d’Hydrologie
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167
La propagation d’une onde de crue est décrite par les équations différentielles de De Barré de
Saint Venant.
𝐵𝜕ℎ 𝜕𝑄
- Equation de continuité : + 𝜕𝑥 = 0
𝜕𝑡
𝜕𝑄 𝜕 𝑄2 𝜕ℎ
- Equation de mouvement : + 𝜕𝑥 ( 𝐴 ) = 𝑔𝐴 (𝑆𝑜 − 𝑆𝑓 − 𝜕𝑥 )
𝜕𝑡
L’intégration de ces équations est complexe et n’a pu être faite analytiquement que
moyennant de nombreuses hypothèses simplificatrices.
Laminage hydrologique
Dans ce cas, l’équation dynamique est remplacée par une expression simple empirique,
déduite des observations sur terrain (par exemple le modèle de boite noire) :
𝑑𝑆
𝐼−𝑂 = (8.8)
𝑑𝑡
𝐼1 +𝐼2 𝑂1 +𝑂2
2
∆𝑡 − 2
∆𝑡 = 𝑆2 − 𝑆1 (8.9)
∆𝑡 𝐼1 +𝐼2 ∆𝑡
𝑆2 + 𝑂2 2
= 2
∆𝑡 − 𝑂1 2
+ 𝑆1 (8.10)
𝑆 = 𝑓(ℎ) (8.11)
Ce réservoir est muni d'un système d'évacuation dont le débit total est aussi fonction de la
profondeur.
Soit I = f(t), l'hydrogramme d’une crue enregistrée à l’entrée du réservoir, et soit O = g(t),
l'hydrogramme de sortie.
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168
Ou bien
𝑡 𝑡
∆𝑆 = 𝑆2 − 𝑆1 = ∫𝑡 2 𝐼 𝑑𝑡 − ∫𝑡 2 𝑂 𝑑𝑡 (8.13)
1 1
𝐼 +𝐼 𝑂1 +𝑂2
[ 12 2 − ] ∆𝑡 = 𝑆2 − 𝑆1 = ∆𝑆 (8.14)
2
Cette équation implique que le changement de l’hydrogramme d'entrée est linéaire pendant
la période de laminage ∆𝑡. Il faut donc s'assurer que t est suffisamment court pour que cette
hypothèse soit réaliste.
Deux méthodes peuvent être employées pour résoudre l'équation (8.14), selon les
hypothèses imposées à la fonction d’emmagasinement par rapport au débit.
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169
Cette méthode suppose que la fonction d'emmagasinement par rapport au débit est
invariable pendant toute la durée de la crue. Pour résoudre l'équation (8.16), on commence
𝑂∆𝑡 𝑂∆𝑡
par tracer les courbes 𝑆 + 2 et 𝑆 − 2 en fonction du débit (figure 8.5).
On suppose que la valeur initiale du débit de sortie 𝑂1 est connue (on peut considérer que
𝑂1 = 𝐼1 ).
𝑂∆𝑡
Avec la valeur de départ, on obtient sur la courbe (𝑆 − ) le point A. L'horizontale O1A
2
𝐼1 +𝐼2
est prolongée d'une distance égale ∆𝑡, et la verticale passant par l'extrémité de cette
2
𝑂∆𝑡
prolongation coupe la courbe 𝑆 + 2 au point B qui définit le débit de sortie O2. Pour la
période t suivante, O2 devient le débit initial de sortie O1 et on recommence le processus.
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170
𝐼 +𝐼 𝑂1 +𝑂2
[ 12 2 − ] ∆𝑡 = 𝐾(𝑂2 − 𝑂1 ) (8.15)
2
Ou bien
1
𝑂2 = 𝑂1 + 𝐶(𝐼1 − 𝑂1 ) + 2 (𝐼2 − 𝐼1 ) (8.16)
Où
∆𝑡
𝐶 = 𝐾+1/2∆𝑡 (8.17)
Cette méthode, développée par G.T McCarthy en 1934, est basée sur le principe
qu’une onde de crue se déplaçant dans une rivière est amortie par la friction du fond et des
berges, ainsi que par l’emmagasinement dans le lit d’inondation.
Fig. 8.5
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171
Pendant la période de crue, le débit d’entrée dans une section amont st supérieur au
débit de sortie dans une section aval. L’emmagasinement prend la forme d’un prisme dont un
coin a la pente vers l’amont. Pendant la période de décrue, la situation est renversée. Le coin
d’emmagasinement a la pente vers aval (figure 8.6)
Fig. 8.6 Période de crue et décrue dans un tronçon de lit de rivière, méthode de Muskingum
𝑆 = 𝐾𝑂 + 𝐾𝑥(𝐼 − 𝑂) (8.18)
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172
Δ𝑆
Lorsqu’il y a un affluent, l’équation de continuité devient : 𝐼 − 𝑂 + 𝑞∆𝑥 = Δ𝑡
a) Méthode graphique
Fig. 8.7
b) Méthode analytique
𝐼1 +𝐼2 𝑂1 +𝑂2
De ∆𝑡 − ∆𝑡 + 𝑞∆𝑥∆𝑡 = 𝑆2 − 𝑆1
2 2
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173
c) Méthode estimative
Fig. 8.9
𝑆1 = 𝐾𝐼1 au temps t1
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174
𝑆2 = 𝐾𝐼2 au temps t2
𝑆−𝐾𝑂
On obtient 𝑥 = 𝐾(𝐼−𝑂) (8.27)
̅
ℎ
𝑥 = 0.5 − 2𝑆 ̅ 𝐶𝐿
(8.29)
0𝑏
De là, on obtient :
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175
Ou
1 1 1 1
𝑂2 (𝐾 − 𝐾𝑥 + 2 ∆𝑡) = 𝐼2 (−𝐾𝑥 + 2 ∆𝑡) + 𝐼1 (𝐾𝑥 + 2 ∆𝑡) + 𝑂1 (𝐾 − 𝐾𝑥 − 2 ∆𝑡) + 𝑞∆𝑥∆𝑡
(8.32)
Ainsi
𝑂2 = 𝐶0 𝐼2 + 𝐶1 𝐼1 + 𝐶2 𝐼1 + 𝐶3 (8.33)
Avec
−𝐾𝑥+0.5∆𝑡
𝐶0 = (8.34)
𝐾(1−𝑥)+0.5∆𝑡
𝐾𝑥+0.5∆𝑡
𝐶1 = 𝐾(1−𝑥)+0.5∆𝑡 (8.35)
𝐾(1−𝑥)−0.5∆𝑡
𝐶2 = 𝐾(1−𝑥)+0.5∆𝑡 (8.36)
𝑞∆𝑥∆𝑡
𝐶3 = 𝐾(1−𝑥)+0.5∆𝑡 (8.37)
𝑂2 = 𝐶0 𝐼2 + 𝐶1 𝐼1 + 𝐶2 𝐼1 (8.38)
𝐾 et ∆𝑡 étant positifs et 0 ≤ x ≤ 0.5, tous les numérateurs sont positifs car le dénominateur est
positif.
𝐾(1 − 𝑥) + 0.5∆𝑡 ≥ 0
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176
8.2.5.5 Exemple
K = 11h ; ∆𝑡 = 6ℎ ; 𝑥 = 0.13
𝐾𝑥+0.5∆𝑡 4.43
𝐶1 = 𝐾(1−𝑥)+0.5∆𝑡 = 12.57 = 0.352
𝐾(1−𝑥)−0.5∆𝑡 6.57
𝐶2 = 𝐾(1−𝑥)+0.5∆𝑡 = 12.57 = 0.523
Autres modèles
Les autres modèles de laminage de crue que l’on peut trouver dans la littérature sont ceux de KALININ
– MILJUKOV et de « Streamflow Synthesis and Reservoir Regulation ». Ces modèles sont équivalents à
∆𝑥
celui de MUSKINGUM lorsque 𝐾 = 𝐶 et x = 0 pour le premier et lorsque x = 0 pour le second.
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