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FINANCE
M1 MBFA
4. Rappels statistiques
● Au final le payoff pour l’achat d’un call est de : C(St) = Max (St – K; 0).
● Au final le payoff pour l’achat d’un put est de : P(St) = Max (K – St; 0).
C(St) P(St)
K K
0 0
St St
prime prime
C(St) P(St)
0 prime
prime K
0
St St
● Achat d’un Call → vue haussière, profit potentiellement illimité et perte limitée à la prime,
● Vente d’un Call → vue légèrement baissière/neutre, profit limité à la prime et perte potentiellement
illimitée,
● Achat d’un Put → vue baissière, profit maximum borné au strike – la prime et perte limitée à la
prime,
● Vente d’un Put → vue légèrement haussière/neutre, profit limité à la prime et perte maximale
bornée au strike – la prime.
● On peut ainsi exprimer la prime d’une option comme suit : t = (VIt ) + VTt
C(St) P(St)
Approximation de la prime d’un call
Approximation de la prime d’un put
K
0 0
St
K
● Pour le Put :
o à mesure que la valeur du sous-jacent se rapproche du strike, la prime demandée diminue le
long de la VI de l’option augmentée de la valeur temps,
o notons que la valeur temps est négative au début et positive par la suite,
o quand la valeur du sous-jacent dépasse le strike, la prime continue de diminuer jusqu’à tendre
vers 0
VA (T ) = ST + max ( K − ST ,0 ) = max( ST , K )
VB (T ) = K + max ( ST − K ,0 ) = max( ST , K )
● Une opportunité d’arbitrage (O.A) existe lorsqu’il est possible de réaliser un profit sans risque et
sans apports de fonds à l’aide de plusieurs transactions,
● Ici, en l’absence d’opportunité d’arbitrage (AOA), ce résultat établit une égalité entre la valeur du
put et du call. Elle est ainsi vraie pour tout t inférieur ou égal à T,
● Si une telle opportunité existait, càd si VA ( t ) VB ( t ) avec par exemple VA ( t ) VB ( t ) alors être
long en B et vendre à découvert A pourrait faire gagner VA ( t ) − VB ( t )
Ct = VItC Pt = VItP
valeur en t du zéro-coupon
● Si r est « continu », on a : Ct − Pt = St − Ke − r (T −t ) donnant K en T
− r (T −t )
o pour le call : Pt 0 Ct = St − Ke + Pt Ct St − Ke − r (T −t )
o pour le put : Ct 0 Pt = Ct − St + Ke − r (T −t ) Pt Ke − r (T −t ) − St
uS
dS
● On peut alors démontrer que ce call peut être « reproduit » à l’aide d’une action et de l’actif sans
risque :
o ce portefeuille pourra être utilisé comme portefeuille de couverture,
o le coût de ce portefeuille de couverture déterminera la prime de l’option.
V1u = uS + ou V1d = dS +
● Afin de couvrir la vente du call, on souhaite déterminer les valeurs de β et α : uS + (1+ r ) = C1u
dS + (1+ r ) = C1d
C1u − C1d C
=
*
=
uS − dS S
C u
− *
uS
* = 1
1+ r
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Florent WABONT 26
8. Introduction au pricing d’options
Modèle à deux états et une période (4/5)
● α* représente le ratio de couverture,
● Ces quantités α* et β* permettent de construire :
o un portefeuille de couverture ayant en t=1, peu importe l’état du monde, une valeur égale à
celle de l’option,
● Le vendeur du call se couvre en acquérant ce portefeuille en t=0 puis le vendra en t =1 pour régler le
payoff de l’option avec le bénéfice,
● Il est ainsi possible de calculer la prime de l’option (qui est égale au coût de la couverture) :
C u
− C d
C u
− *
uS
V0 = * S + * = 1 1
+ 1
u−d 1+ r
1 u ( 1+ r ) − d d u − ( 1+ r )
= C1 + C1
1+ r u−d u−d
1 u ( 1+ r ) − d d u − ( 1+ r )
V0 = C0 = C1 + C1
1+ r u−d u−d
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Florent WABONT 27
8. Introduction au pricing d’options
Modèle à deux états et une période (5/5)
● La prime de l’option est ainsi égale au coût de la couverture,
1 u ( 1+ r ) − d d u − ( 1+ r )
V0 = P0 = P1 + P1
1+ r u−d u−d
C1u − C1d 10 − 0
=
*
= = 50%
uS − dS 110 − 90
C1u − *uS 10 − 50% 110
=
*
= = −44,1176
1+ r 1+ 2%
V0 = C0 = 50% 100 − 44,1176 = 5, 8824
( 1+ r ) − d = q u − ( 1+ r )
= 1− q
u−d u−d
● q et 1-q s’interprètent comme les probabilités de se trouver dans l’un des deux états de la nature,
soit d’observer u ou d,
● On appelle ces deux « mesures » la probabilité risque neutre.
● La valeur d’une option est donnée par l’espérance actualisée au taux sans risque r de son payoff C1,
calculée sous la probabilité risque-neutre q :
1
C0 = Eq ( C1 )
1+ r
● en AOA et sous la probabilité risque-neutre q, tous les actifs ont la même espérance de rentabilité :
le taux sans risque r.
=
(1+ r ) − d u + u − (1+ r ) d − 1 = ... = r
u−d u−d
● Si l’on reprend l’exemple de la société AAB, avec u =1,1, d=0,9 et r = 0,02 :
q=
(1+ 0,02 ) − 0, 9 = 0,6
1,1− 0, 9
Eq ( R ) = qu + (1− q ) d − 1 = 0,02 = r
● Si la probabilité que l’action monte est de 80% (p), alors on a :
E p ( R ) = 0, 8u + (1− 0, 8 ) d − 1 = 0,06
● L’écart entre les deux espérances est positif. Il correspond à la rémunération du risque : la prime
de risque.
t=2/N un-1S
dun-1S
t=1/N u²S
uS
t=0
udS
S
dS
d²S udn-1S
dn-1S
dnS
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8. Introduction au pricing d’options
Modèle binomial – extension à plusieurs périodes (2/4)
● La figure précédente représente une arborescence et étend le modèle à n périodes,
● Elle est dite recombinante car, pour tout nœud donné, u puis d mène au même nœud que d puis u.
● Après n périodes, l’actif ne peut prendre que n+1 valeurs possibles.
● L’arbre possède ainsi (N(N + 1))/2 nœuds,
● L’identification du chemin parcouru depuis t > 2 vers t = 0 est impossible,
q=
( 1+ r ) − d
u−d
u − ( 1+ r )
1− q =
u−d
● Il y a par ailleurs indépendance entre les évènements : Si+1 indépendant de Si. Les rendements sont
iid.
E ( Mi + 1 | S i ) = M i , i = 0,..., n
● Autrement dit, pour une date i (aujourd’hui par ex.) et une date future i + 1 (demain par ex.) et
sachant les valeurs actuelles de l’action Si et du processus adapté Mi , alors l’espérance de la valeur
Mi+1 est égale à la valeur d’aujourd’hui.
Si
Mi =
( 1+ r )
i
C0 C
= C0 = E n
|S
( 1+ r )
0
( 1+ r ) n i
● où le nombre de chemin suivis par S entre 0 et n incluant j hausses parmi les n mouvements est :
n!
Cnj =
j !( n − j )!
● Ce qui permet d’obtenir une formule pour C0 (prime du call) et P0 (prime du put) :
1 n
n q ( 1− q ) max ( S0u j d n− j − K ,0 )
n− j
C0 = C j j
( 1+ r )
n
j =0
1 n
n q ( 1− q ) max ( K − S0u j d n− j ,0 )
n− j
P0 = C j j
( 1+ r )
n
j =0
● Dans la pratique, ce modèle souffre de deux problèmes : la calibration initiale et la « restriction » sur
la dynamique du prix de l’actif. C’est pourquoi les praticiens passent souvent par le modèle de B&S.
Source pour cette slide et les suivantes : The Professional Méthodes et instruments de la finance – S1 2022/2023
Risk Managers’ Handbook : A Comprehensive Guide to Florent WABONT 40
Current Theory and Best Practices
8. Introduction au pricing d’options
Modèle de B&S – Incursion en temps continu (2/2)
● Avec ces hypothèses, Black, Merton et Scholes (1973) montrent que la valeur du call s’écrit :
C = SN ( d1 ) − Ke N ( d2 )
− r (T − t )
S 1 2
ln + r + (T − t )
K 2
avec d1 =
T −t
d2 = d1 − T − t
− s2
1 x
N(x) = e 2
ds
2 −
2 P N' ( d1 )
Call = Put = 2 = =
S S S T − t
P SN' ( d1 )
− rKe ( ) N ( d2 )
− r T −t
Call = =−
T 2 T −t
P SN' ( −d1 )
+ rKe ( ) N ( −d2 )
− r T −t
Put = =−
T 2 T −t
10
0
janv.-90 janv.-00 janv.-10 janv.-20