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Introduction :
Plan de cours :
Nutrition minérale :
Les plantes assimilent les nutriments minéraux principalement sous forme de cations ou d’anions
L’assimilation des nutriments peut avoir lieu sur toute la surface de la plante ou à partir du système
racinaire des plantes vasculaires.
Origine atmosphérique
Origine édaphique
1. Origine atmosphérique
Dans l’atmosphère, on trouve des particules solides, solides ou gazeuses en suspension dans l’air.
Elles sont chargées différemment selon le lieu : embruns océaniques, la fumée des cheminées
industrielles, des particules venant de l’érosion du sol, des poussières résultant de feux de forêts,
etc…
Les ions vont se trouver immobilisés par l’eau de pluie qui tombent sur les plantes et vont pouvoir
pénétrer à l’intérieur ou sur le sol et y pénètrent.
2. Origine édaphique
Selon Aristote (382-325 av. JC), les plantes se forment à partir des éléments du sol. Tout vient du sol.
Quand pousse une plante, c’est la terre, en quelque sorte, qui se transforme en plante.
« La terre, et pas seulement l’eau, est la matière qui constitue les plantes » Woodward
Woodward (1699) a comparé la croissance des plantes dans de l’eau contenant différentes
teneurs en matière minérale.
La plante avec la plus grande croissance est celle où on a mis de l’eau de la Tamise (93% de
gain de poids)
Woodward a conclu que la matière minérale « nourrit » la plante, laissant ainsi la base pour
l’étude de la nutrition minérale des plantes.
Le sol : un réservoir
Le sol fournit :
Support de la plante
Eléments minéraux
Eau
Oxygène
o 25% à 50% du volume d’un sol fertile = air
Composition du sol :
Variations de la composition :
Nature et densité du couvert végétal : plus on a de plantes qui se nourrissent dans le sol, plus la
solution du sol sera épuisée
Période de l’année : en hiver, les plantes sont en repos et les microorganismes qui transforment la
matière organique en matière minérale sont en vie ralentie
Les plantes ne peuvent pas absorber des particules solides, aussi ces dernières se solubilisent grâce à
l’eau de pluie ou par les racines de la plante même qui ne font pas qu’absorber des ions mais en
relarguent également. Exemple : H+ = protons, le pH du sol devient plus acide ions plus
solubilisables.
Macromolécules hydrophiles soit minérales lorsqu’on parle des argiles, soit organiques quand on
parle de l’humus ou des acides humiques.
Adsorption : les colloïdes se trouvant dans les particules du sol possèdent des charges et attirent les
ions de l’autre charge qui sont dans la solution du sol, possibilité d’échanges entre les colloïdes et la
solution du sol : 2 H+ peuvent remplacer un Mg2+ par exemple, c’est un phénomène réversible mais
inégal entre différents ions.
Lorsqu’il peut, les molécules retenues par les colloïdes ne seront pas entraînées par l’eau de pluie
(lessivage) plus loin dans le sol, la plante peut donc les absorber.
Les colloïdes sont majoritairement chargés négativement, mais il existe aussi des colloïdes basoïdes,
chargés positivement, qu’on retrouve surtout sous forme d’hydroxydes de fer.
o 18.2 Kg N
o 3.6 Kg P
o 4.1 Kg K
Les solutions nutritives sont adaptées au type de plante cultivée, au type de tissu ou d’organe.
Les engrais :
-Fumures de redressement : utilisé pour corriger un défaut du sol, améliorer la qualité du sol
2. Résultats
B. Variations de la composition minérale des végétaux
Facteurs externes :
o Types de sol : sols sableux, sols calcaires…
Facteurs internes :
o Espèces végétales :
Poacées (=graminées) plantes productrices de grain riches en silice dans les cellules épidermiques
au niveau des parois pectosiques
o Types d’organe :
Rôle oligodynamique :
o Les oscillations de Ca2+ cytosolique sont
des messagers secondaires dans
diverses réponses
Magnésium : Rôles macrodynamiques :
o Fait partie de la chlorophylle et est
centrale pour elle
o Stabilise la structure 3D des
ribosomes
Rôles oligodynamiques :
o Est un contre ion pour les charges
négatives de l’ATP
o Est un activateur essentiel pour
beaucoup d’enzymes, incluant la
Rubisco
2. Les macroéléments métalloïdiques
Phosphore : Rôle macrodynamique :
Le 11ème élément le plus abondant sur Terre o Nutriment essentiel et trouvé dans
Le 5ème élément le plus abondant chez une beaucoup de biomolécules
plante o Rôle dans la structure des
A un rôle dans la structure cellulaire, l’énergie phospholipides membranaires, de
et le stockage d’information et le transfert l’ADN et l’ARN et de l’ATP
d’information et d’énergie
Rôle oligodynamique :
o Les formes d’assimilation du
phosphore (P) qui dépend du pH,
sont :
H2PO4- ; HPO42- ; PO43-
Soufre : Rôle macrodynamique :
Macronutriment essentiel pour les acides o Constituant de certains acides
aminés et autres composés aminés (cystéine, méthionine)
SO42-, HS-, S2O-
Rôle oligodynamique :
o Activation de certaines enzymes
o Oxydation/réduction, transport
métaux et détox (ex : glutathion)
o Goût et odeur (ex : ail ou cassis)
o Défense (ex : les glucosinolates sont
anti-herbivores)
3. Les oligoéléments
Macro/micronutriments – Résumé
Recherche en cours : utiliser les meilleures pratiques culturales pour la gestion des nutriments
Continuer à développer des technologies pour assurer une utilisation optimale des
fertilisants
III. Besoin des plantes en sels minéraux
A. Méthodes d’étude
H2O 0.1L
Saccharose 10g
Tartrate d’ammonium 0.1g
Cendres de Levures 1g
Montre la complexité des milieux et étudier les différents éléments se trouvant dans les
cultures
Pour savoir si un élément minéral est indispensable à la plante, on prend une solution nutritive
complète (Témoin) et une solution sans l’élément, on a trois résultats :
(1) Si la croissance de la plante est nulle comparée au témoin, l’élément est donc bel et bien
indispensable à la plante.
(2) Si la plante a une croissance réduite par rapport à celle du témoin, l’élément est utile à la
plante.
(3) Si la plante a une croissance identique à celle du témoin, l’élément sera dit inutile à la plante.
On observe les facteurs de croissance ou la présence de carence pour déterminer les résultats
B. Résultats
1. Action d’un élément
Courbe d’action : mesure d’un facteur de croissance en fonction de la concentration en ions d’un
élément
Raisonnée alimentaire
(1)
Phase de latence
(2)
Phase de Déficience/carence (entre 0 et A)
(3)
Phase de concentrations optimales pour avoir une croissance maximale (entre A et B)
(4)
Phase de toxicité où l’augmentation de la concentration de l’élément fait diminuer la
croissance de la plante (au-delà de B)
B est donc le seuil de toxicité
Loi du minimum (1844, Justus von Liebig) : si plusieurs facteurs interviennent dans la croissance
d’une plante, c’est le facteur le plus déficitaire, appelé facteur minimum qui limite la croissance de
cette plante. La croissance de la plante va donc dépendre de la présence de l’élément en plus petite
quantité, indépendamment de la concentration des autres éléments.
Loi des facteurs limitants (Blackman – 1905) : un élément va pouvoir limiter la croissance de la plante
s’il est présent. Le facteur limitant sera le facteur qui va empêcher l’effet des autres facteurs au-delà
d’une certaine concentration mais permettre leur effet au-deçà de cette concentration.
Donc les éléments minéraux interagissent entre elles simultanément, selon leur concentration dans
le milieu.
Courbe d’action de
C.max
référencement de A (sans B
limitant
C.max
Courbe de A avec B limitant
b. Différents types d’interactions entre les éléments
L’antagonisme :
Si A est antagoniste de B, alors une augmentation de la concentration de A va limiter, voir
supprimer, les effets de B.
On peut avoir un décalage de l’optimum comme une différence de croissance maximale
entre A et B.
La synergie :
Si A est synergique de B, alors une augmentation de la concentration en A va favoriser les
effets de B.
Toutes les plantes n’ont pas les mêmes exigences et les facteurs édaphiques vont avoir une forte
importance sur ces exigences :
Le pH
La concentration en calcium
La concentration en sodium
Adaptation nécessaire des plantes
a. Le pH
On distingue les plantes dites calcifuges (plantes qui ne peuvent pas survivre sur des sols
riches en calcium car ce dernier absorbe les membranes biologiques et diminue la
perméabilité) des plantes dites calcicoles (calcicoles thermiques et strictes) :
o Thermiques car ces plantes recherchent la chaleur des sols et T° sols calcaires = +++
o Strictes car ces plantes ont les moyens de palier aux problèmes que pose le calcium,
peuvent mieux le piéger dans la vacuole et modification au niveau de la membrane
biologique
Sodium gênant car sécheresse physiologique dans le sol (lien avec les vérophytes qui s’adaptent à la
sécheresse climatique)
IV. Absorption des sels minéraux par la plante
A. Mise en évidence de l’absorption
1. Par l’analyse du suc vacuolaire
Puisqu’on est dans un milieu marin rempli de NaCl, on devrait avoir un même rapport pour ces deux
ions, on en déduit que les ions sodium restent à l’extérieur de la cellule. On a l’effet inverse pour le
potassium, qui est beaucoup plus absorbé et conservé dans la cellule.
Ici on n’a pas que des phénomènes passifs car il y a un rejet préférentiel du sodium et une absorption
préférentielle du potassium sélectivité donc transports passifs
Placer un élément radioactif dans la solution nutritive, on plonge la plante dans cette solution
B. Localisation de l’absorption