Vous êtes sur la page 1sur 21

Physiologie végétale : la nutrition minérale

Introduction :

Les minéraux, comme l’eau, sont indispensables à la vie de la plante.

Plan de cours :

Nutrition minérale :

Les plantes assimilent les nutriments minéraux principalement sous forme de cations ou d’anions

Exemple : Potassium (K)  K+


Azote (N)  NO3-, NH4+
Soit la plante les utilise sous forme d’ions, soit elle les utilise immédiatement, soit elle les stocke, soit
elle les utilise en les incorporant dans des molécules.

I. Origine des sels minéraux


A. Dans les conditions naturelles

L’assimilation des nutriments peut avoir lieu sur toute la surface de la plante ou à partir du système
racinaire des plantes vasculaires.

Deux origines possibles :

Origine atmosphérique

Origine édaphique

1. Origine atmosphérique

Dans l’atmosphère, on trouve des particules solides, solides ou gazeuses en suspension dans l’air.
Elles sont chargées différemment selon le lieu : embruns océaniques, la fumée des cheminées
industrielles, des particules venant de l’érosion du sol, des poussières résultant de feux de forêts,
etc…

Les ions vont se trouver immobilisés par l’eau de pluie qui tombent sur les plantes et vont pouvoir
pénétrer à l’intérieur ou sur le sol et y pénètrent.

2. Origine édaphique

Selon Aristote (382-325 av. JC), les plantes se forment à partir des éléments du sol. Tout vient du sol.
Quand pousse une plante, c’est la terre, en quelque sorte, qui se transforme en plante.

« La terre, et pas seulement l’eau, est la matière qui constitue les plantes » Woodward

 Woodward (1699) a comparé la croissance des plantes dans de l’eau contenant différentes
teneurs en matière minérale.
 La plante avec la plus grande croissance est celle où on a mis de l’eau de la Tamise (93% de
gain de poids)
 Woodward a conclu que la matière minérale « nourrit » la plante, laissant ainsi la base pour
l’étude de la nutrition minérale des plantes.

Le sol : un réservoir

Le sol fournit :

 Support de la plante
 Eléments minéraux
 Eau
 Oxygène
o 25% à 50% du volume d’un sol fertile = air

Trois couches dans le sol :

 Composante organique : couche riche en humus (contient 10 à 15% de matière organique)


 Composante minérale : couche pauvre en matière organique. Riche en minéraux lessivés de
l’humus.
 Roche mère
a. La solution du sol

Partie liquide du sol, en contact direct avec les racines.

Composition du sol :

 Ca2+, Mg2+, SO42-, Na+, HCO3-, NO3- : > 1 méq/L


 K+ : 0.1 méq/L
 NH4+, H2PO4-, HPO42- : 0.01 méq/L

Variations de la composition :

 Sols sableux : 75% SiO2


 Sols argileux : 10% Al2O3
 Sols calcaires : 50% CaCO3

Nature et densité du couvert végétal : plus on a de plantes qui se nourrissent dans le sol, plus la
solution du sol sera épuisée

Période de l’année : en hiver, les plantes sont en repos et les microorganismes qui transforment la
matière organique en matière minérale sont en vie ralentie

b. Les particules solides du sol

Les plantes ne peuvent pas absorber des particules solides, aussi ces dernières se solubilisent grâce à
l’eau de pluie ou par les racines de la plante même qui ne font pas qu’absorber des ions mais en
relarguent également. Exemple : H+ = protons, le pH du sol devient plus acide  ions plus
solubilisables.

c. Les colloïdes du sol

Macromolécules hydrophiles soit minérales lorsqu’on parle des argiles, soit organiques quand on
parle de l’humus ou des acides humiques.
Adsorption : les colloïdes se trouvant dans les particules du sol possèdent des charges et attirent les
ions de l’autre charge qui sont dans la solution du sol, possibilité d’échanges entre les colloïdes et la
solution du sol : 2 H+ peuvent remplacer un Mg2+ par exemple, c’est un phénomène réversible mais
inégal entre différents ions.

Certains colloïdes peuvent également jouer le rôle de chélateur :

Molécule organisée en forme de pince où est emprisonné un ion métallique.

Lorsqu’il peut, les molécules retenues par les colloïdes ne seront pas entraînées par l’eau de pluie
(lessivage) plus loin dans le sol, la plante peut donc les absorber.

Les colloïdes sont majoritairement chargés négativement, mais il existe aussi des colloïdes basoïdes,
chargés positivement, qu’on retrouve surtout sous forme d’hydroxydes de fer.

B. Dans les conditions de culture

En agriculture le cycle est brisé :


La matière organique est exportée et non recyclée en engrais.

 Donc : le sol s’appauvrit en engrais à chaque récolte.


 Donc : nécessité de rajouter des engrais :
o Fumure organique
o Engrais chimiques

Pour produire 1t de grains de blé, le sol perd :

o 18.2 Kg N
o 3.6 Kg P
o 4.1 Kg K

Les solutions nutritives sont adaptées au type de plante cultivée, au type de tissu ou d’organe.

Les engrais :

-Fumures de redressement : utilisé pour corriger un défaut du sol, améliorer la qualité du sol

-Fumures d’entretien : compense les pertes lors des récoltes

Les différentes cultures ont des besoins différents.


L’AZOTE est présenté sous forme de Nitrates NH4+, de sels d’Ammonium NO3- ou mieux sous forme
d’Ammonitrates (NH4+NO3-)

Le PHOSPHORE est présenté sous forme de sels d’Ammonium ou de Superphosphates (minéral


phosphaté suite à l’attaque acide d’une roche phosphatée : + facile à absorber car plus soluble)

Le POTASSIUM est présenté sous forme de Chlorures

II. Les sels minéraux dans la plante


A. Composition minérale des végétaux
1. Méthodes d’étude

2. Résultats
B. Variations de la composition minérale des végétaux

 Facteurs externes :
o Types de sol : sols sableux, sols calcaires…

 Facteurs internes :
o Espèces végétales :

Choux, moutarde, colza  plantes riches en soufre

Poacées (=graminées)  plantes productrices de grain riches en silice dans les cellules épidermiques
au niveau des parois pectosiques

o Types d’organe :

Méristèmes  riches en potassium et en phosphore

C. Rôle des éléments minéraux dans la plante


Deux types de rôle :

Le rôle macrodynamique : intervention à forte concentration sur la physiologie de la plante

Le rôle oligodynamique : intervention à faible concentration de manière catalytique (cofacteur


d’enzyme)

1. Les macroéléments métalliques


 Potassium :  Macronutriment essentiel
 Augmente la fertilité
 Maintien de la turgescence et réduction
du flétrissement
 Maintient la balance ionique
 Favorise la tolérance au stress
 Régule la conductance stomatique, la
photosynthèse et la respiration
 Régule les activités enzymatiques
 Renforce la paroi cellulaire
 Stimule la translocation des produits de
la photosynthèse
 Calcium :  Rôles macrodynamiques :
o Stabilise la pectine dans la lamelle
moyenne de la paroi
pectocellulosique
o Au niveau de la vacuole, neutralise
les charges négatives provenant des
acides organiques (exemple : acide
oxalique)

 Rôle oligodynamique :
o Les oscillations de Ca2+ cytosolique sont
des messagers secondaires dans
diverses réponses
 Magnésium :  Rôles macrodynamiques :
o Fait partie de la chlorophylle et est
centrale pour elle
o Stabilise la structure 3D des
ribosomes

 Rôles oligodynamiques :
o Est un contre ion pour les charges
négatives de l’ATP
o Est un activateur essentiel pour
beaucoup d’enzymes, incluant la
Rubisco
2. Les macroéléments métalloïdiques
 Phosphore :  Rôle macrodynamique :
Le 11ème élément le plus abondant sur Terre o Nutriment essentiel et trouvé dans
Le 5ème élément le plus abondant chez une beaucoup de biomolécules
plante o Rôle dans la structure des
A un rôle dans la structure cellulaire, l’énergie phospholipides membranaires, de
et le stockage d’information et le transfert l’ADN et l’ARN et de l’ATP
d’information et d’énergie
 Rôle oligodynamique :
o Les formes d’assimilation du
phosphore (P) qui dépend du pH,
sont :
H2PO4- ; HPO42- ; PO43-
 Soufre :  Rôle macrodynamique :
Macronutriment essentiel pour les acides o Constituant de certains acides
aminés et autres composés aminés (cystéine, méthionine)
SO42-, HS-, S2O-
 Rôle oligodynamique :
o Activation de certaines enzymes
o Oxydation/réduction, transport
métaux et détox (ex : glutathion)
o Goût et odeur (ex : ail ou cassis)
o Défense (ex : les glucosinolates sont
anti-herbivores)

3. Les oligoéléments

 Fer :  Les chaines de transport d’électrons


photosynthétique et respiratoire
exigent du Fe
o Transport d’électrons dans la
mitochondrie lors de la respiration
o Transport d’électrons dans le
chloroplaste lors de la
photosynthèse

 Le fer est trouvé dans les cellules sous


forme d’hème ou autres formes
(exemple : hémoglobine chez les
humains)
o L’hormone éthylène (C2H4) est
synthétisée par l’enzyme ACC
oxydase qui utilise du Fe (II) non
hémique
FeSOD, trouvé dans les plastes, a
aussi un Fer non hémique dans le
centre réactionnel
 Les ferritines sont des protéines de
stockage spécifiques du fer et de
détoxification
o Fe2+ est oxydé en Fe3+ insoluble
pour l’accumulation
o Ferritine forme une protéine qui
stocke et séquestre le fer (jusqu’à
80%)
Carence en fer : chlorose interveinale
 Mo : Mo5+ ou Mo6+  Intervient dans les réactions
d’oxydoréduction, activateur d’enzyme
notamment d’oxydase
Enzyme dépendante : nitrate réductase,
enzyme qui participe à l’assimilation de l’azote
inorganique de la plante
Rhizobium  nodules  N2  NH4+
 Chlore :  Rôle dans la turgescence cellulaire au
niveau des stomates
Les cellules de garde sont très étudiées.
L’ouverture des stomates a lieu lorsque les
pompes à protons « énergise » la membrane et
K+ et Cl- entrent dans la vacuole, augmentant la
turgescence cellulaire
 Cuivre :  Les protéines couplées au cuivre sont
impliquées dans le transport d’électrons
et autres réactions
 Réactions redox, activation
enzymatique, formation de la paroi
 Le zinc :  Synthèse et activation enzymatique
 Plusieurs protéines ribosomales sont
des Zn-protéines
 Comme il y a des millions de ribosomes
(demander suite)
La carence en zinc provoque une chlorose,
retard de croissance, faibles rendements et
mort
 Le bore peut lier des molécules en réalisant
 Le bore est indispensable pour les liaisons des ponts diester entre eux
dans la paroi pectocellulosique :  Dans la paroi pectocellulosique, B relie des
polysaccharides complexes appelés
Rhamnogalacturonane II (RG-II) composé
d’une chaîne principale et de quatre
chaines secondaires
 Manganèse (Mn)  20-500 ppm  Mn 2+
 Réactions redox
 Photosynthèse (formation de l’O2)
 Peut substituer le Mg 2+ (activation
enzymatique)
 Non mobile
Les carences en microéléments sont un problème de santé humaine global

 L’OMS estime que 2 milliards de personnes souffrent de carences en microéléments


 Une déficience en Fe cause des anémies
 Une déficience en Zinc entraine une baisse de l’immunité, du taux de croissance et des effets
neurologiques comme une regard

L’étude des microéléments des plantes aide à s’assurer de :

1) Des rendements de culture maximales, particulièrement sur les sols pauvres


2) Une alimentation en Fe et en Zinc adéquate pour que la population soit en bonne santé
3) Aide à protéger les peuples des effets toxiques de certains éléments (arsénique et cadmium)

Macro/micronutriments – Résumé

 2100 : 11 milliards de personnes sur Terre


 La demande de nourriture ne va pas baisser pendant ce siècle : de plus en plus de monde à
nourrir avec de moins en moins de ressources agricoles et de terrains
 Nous devons donc trouver des solutions innovantes pour pouvoir nourrir les plantes qui nous
nourrissent

Recherche en cours : utiliser les meilleures pratiques culturales pour la gestion des nutriments

 Gestion des nutriments, en utilisant les « 4Rs »

Avant semis ? Pendant


NH4NO3 ou
la phase de croissance
urée ?
végétative ?

Combien ? Type de sol ?

 Continuer à développer des technologies pour assurer une utilisation optimale des
fertilisants
III. Besoin des plantes en sels minéraux

 Difficultés dans le sol :


 Carences chroniques et sévères en plusieurs sels minéraux peuvent avoir lieu simultanément
 Carence (ou excès) d’un élément peut induire des carences (ou excès) d’un autre élément
 Les pathogènes induisent souvent des symptômes similaires aux carences minérales
 Les carences minérales sont relativement faciles à identifier en conditions contrôlées :
culture hydroponique
o Solution qui doit être stérile, excepte de tout agent pathogène
o Nécessité d’un témoin, une solution complète avec tous les éléments minéraux
o Test de milieu : milieu de culture où le K manque
o Eau ultrapure ou eau distillée
 Possibilité d’étudier les carences

A. Méthodes d’étude

Exemple de milieu de culture :

H2O 0.1L
Saccharose 10g
Tartrate d’ammonium 0.1g
Cendres de Levures 1g

 Milieu de Pasteur (1859) : culture de levures

Possibilité d’étudier certains organes et tissus, rejoint la culture in vitro

 Montre la complexité des milieux et étudier les différents éléments se trouvant dans les
cultures

Pour savoir si un élément minéral est indispensable à la plante, on prend une solution nutritive
complète (Témoin) et une solution sans l’élément, on a trois résultats :

(1) Si la croissance de la plante est nulle comparée au témoin, l’élément est donc bel et bien
indispensable à la plante.
(2) Si la plante a une croissance réduite par rapport à celle du témoin, l’élément est utile à la
plante.
(3) Si la plante a une croissance identique à celle du témoin, l’élément sera dit inutile à la plante.

On observe les facteurs de croissance ou la présence de carence pour déterminer les résultats
B. Résultats
1. Action d’un élément

Courbe d’action : mesure d’un facteur de croissance en fonction de la concentration en ions d’un
élément

Carence subcarence agriculture luxe Excès

Raisonnée alimentaire

(1)
Phase de latence
(2)
Phase de Déficience/carence (entre 0 et A)
(3)
Phase de concentrations optimales pour avoir une croissance maximale (entre A et B)
(4)
Phase de toxicité où l’augmentation de la concentration de l’élément fait diminuer la
croissance de la plante (au-delà de B)
 B est donc le seuil de toxicité

2. Interaction entre deux éléments


a. Notion de facteur limitant

Loi du minimum (1844, Justus von Liebig) : si plusieurs facteurs interviennent dans la croissance
d’une plante, c’est le facteur le plus déficitaire, appelé facteur minimum qui limite la croissance de
cette plante. La croissance de la plante va donc dépendre de la présence de l’élément en plus petite
quantité, indépendamment de la concentration des autres éléments.

Loi des facteurs limitants (Blackman – 1905) : un élément va pouvoir limiter la croissance de la plante
s’il est présent. Le facteur limitant sera le facteur qui va empêcher l’effet des autres facteurs au-delà
d’une certaine concentration mais permettre leur effet au-deçà de cette concentration.

Donc les éléments minéraux interagissent entre elles simultanément, selon leur concentration dans
le milieu.

Courbe d’action de
C.max
référencement de A (sans B
limitant
C.max
Courbe de A avec B limitant
b. Différents types d’interactions entre les éléments

 L’antagonisme :
Si A est antagoniste de B, alors une augmentation de la concentration de A va limiter, voir
supprimer, les effets de B.
On peut avoir un décalage de l’optimum comme une différence de croissance maximale
entre A et B.
 La synergie :
Si A est synergique de B, alors une augmentation de la concentration en A va favoriser les
effets de B.

3. Besoins particuliers et adaptation

Toutes les plantes n’ont pas les mêmes exigences et les facteurs édaphiques vont avoir une forte
importance sur ces exigences :

 Le pH
 La concentration en calcium
 La concentration en sodium
 Adaptation nécessaire des plantes

a. Le pH

Au niveau des espèces végétales, on distingue différents types de plantes :

 pH acide : tourbières  plantes acidophiles (ex : fougère, myrtille, hortensia, bruyère)


 pH basique : calcaires  plantes neutrophiles (ex : anémone, muguet, géranium, violette)
 pH + basique : salins  plantes basophiles (haricot, orge, Luzerne)

b. Rôle de la concentration en calcium

 On distingue les plantes dites calcifuges (plantes qui ne peuvent pas survivre sur des sols
riches en calcium car ce dernier absorbe les membranes biologiques et diminue la
perméabilité) des plantes dites calcicoles (calcicoles thermiques et strictes) :
o Thermiques car ces plantes recherchent la chaleur des sols et T° sols calcaires = +++
o Strictes car ces plantes ont les moyens de palier aux problèmes que pose le calcium,
peuvent mieux le piéger dans la vacuole et modification au niveau de la membrane
biologique

c. Rôle de la concentration en sodium

 Deux types de plantes :


o Plantes glycophytes : ne survivent pas à des sols avec une forte concentration de sodium
o Plantes halophytes : plantes capables de survivre sur des sols très salés

Sodium gênant car sécheresse physiologique dans le sol (lien avec les vérophytes qui s’adaptent à la
sécheresse climatique)
IV. Absorption des sels minéraux par la plante
A. Mise en évidence de l’absorption
1. Par l’analyse du suc vacuolaire

Répartition différente selon les ions :

Puisqu’on est dans un milieu marin rempli de NaCl, on devrait avoir un même rapport pour ces deux
ions, on en déduit que les ions sodium restent à l’extérieur de la cellule. On a l’effet inverse pour le
potassium, qui est beaucoup plus absorbé et conservé dans la cellule.

Ici on n’a pas que des phénomènes passifs car il y a un rejet préférentiel du sodium et une absorption
préférentielle du potassium  sélectivité donc transports passifs

2. Utilisation de traceurs radioactifs

Placer un élément radioactif dans la solution nutritive, on plonge la plante dans cette solution

 Passage de plusieurs semaines


 On reprend la plante et on observe où se situe la radioactivité dans la plante
 La plante a bien absorbé l’élément (ion) radioactif qui se trouvait dans la solution
 Placer la plante dans un milieu froid
 Passage de plusieurs semaines
 La radioactivité disparait progressivement de la plante
 La plante est donc en échange constant avec son milieu car elle rejette des éléments dans
son environnement extérieur
B. Localisation de l’absorption
1. Absorption des sels minéraux du sol

Première localisation : les poils absorbants

Radioactivité Courbe montrant l’absorption des


sels minéraux au niveau des racines

Zone
Zone de
pilifère
croissance
Zone subéreuse
Durée de
 Mise en évidence du rôle de la zone pilifère dans l’absorption des sels minéraux du sol l’expérience

 Mycorhize : association symbiotique entre une plante et un champignon mycorhizien

Zone d’exploitation racinaire

La présence de mycorhize permet d’exploiter la zone d’exploitation racinaire

Les champignons ont des mycéliums qui vont plus facilement passer dans le sol pour aller chercher
les nutriments et ainsi les passer à la plante

 Amélioration de la nutrition phosphatique


 Mycorhize  champignons mycorhizien  Phosphore
 Nodulation  bactérie rhizobium  Azote

2. Absorption atmosphérique
 Nécessité que les ions soient dissous dans l’eau de pluie  ils pénètrent dans la plante au
niveau des cuticules (cire + cutine) des cellules épidermiques
 Plantes épiphytes : plantes n’ayant aucun support sur le sol  doivent absorber les ions
d’origine atmosphérique. Composition chimique : aussi complexe qu’une plante poussant
dans le sol.
3. Des cas particuliers

Les plantes aquatiques : deux cas possibles

 Plantes aquatiques à système racinaire  pareil que les plantes terrestres, absorption des
sels minéraux par les racines
 Plantes aquatiques sans système racinaire  toute la surface de la plante participe à
l’absorption de sels minéraux

Les plantes parasites :

 La nutrition minérale s’effectue par le biais de leurs racines transformées en suçoirs plongées
dans la sève brute, qui contient de l’eau et des sels minéraux, de la plante hôte.

C. Variation de l’intensité de l’absorption


1. Influence des facteurs externes
a. Les facteurs édaphiques

4 paramètres :

(1) La nature et la concentration des ions de la solution du sol : un ion va pouvoir empêcher ou
faciliter l’absorption d’autres ions grâce aux interactions qu’ils ont entre eux
(antagonisme/synergie) selon sa concentration dans le sol.

 Suggère l’existence de mécanismes actifs dans cette absorption

 Sélectivité de l’absorption des ions :


o Cations > Anions
o NH4+ > K+ > Mg2+ > Ca2+ > Na+
o NO3- > Cl- > H2PO4- > SO42-
 Implique deux conséquences :
o L’absorption préférentielle d’un ion a fréquemment pour conséquence une variation
compensatrice du pH
NH4+  H+  pH diminue
NO3-  OH-  pH augmente
o L’absorption préférentielle d’un ion peut entrainer l’absorption préférentielle d’un autre
ion

(2) L’aération du sol : la teneur en oxygène


Plus la teneur en oxygène est importante, meilleure sera l’absorption des sels minéraux
Cette dépendance suggère également des mécanismes actifs dans l’absorption des sels
minéraux

(3) La température :
Cette dépendance vis-à-vis de la température suggère là encore des mécanismes actifs

(4) Le pH :
Un pH trop basique va entrainer au niveau du sol l’apparition d’hydroxydes de fer (on peut y
remédier par la chélation
Un pH trop acide va entrainer la solubilité des phosphores et des calciums
Des microorganismes décomposeurs vont dégrader la matière organique pour la transformer
en matière minérale  nécessité d’un pH de 6
b. Le temps

Au niveau de la phase initiale (A), on remarque qu’elle est peu dépendante de la température, ne
dure que quelques dizaines de minutes, à ce moment-là les ions pénètrent dans les espaces les plus
accessibles de la plante : l’apoplaste, l’espace extra-cellulaire du compartiment pariétal. Cette quasi-
indépendance vis-à-vis de la température signifie que dans la phase initiale, on a des mécanismes
uniquement de type passif qui interviennent dans cette absorption

Dans la phase stationnaire (B), elle dure plus longtemps, est dépendante vis-à-vis de la température
et les ions pénètrent plus profondément dans les tissus racinaires. Ici on a intervention de
mécanismes actifs car il y a dépendance par rapport à la température.

2. Influence des facteurs internes


a. Facteurs génétiques

Les plantes ne vont pas toutes absorber les mêmes ions : elles ont des ions préférés ce qui se voit
dans leur composition. L’absorption dépend donc de l’espèce et du type de tissu considéré. Ceci
conduit donc à l’adaptation de certaines plantes vis-à-vis de certains sols.

 pH : acidophiles, basophiles, neutrophiles…


 Teneur en calcium du sol : plantes calcifuges (silicicoles), calcicoles (silicifuges) thermiques,
calcicoles (silicifuges) strictes. Régulation du calcium :
o Composition membrane différente,
o Glandes à calcaire,
o Piège dans la vacuole
 Teneur en sodium : plantes glycophytes (sensible, résistantes), halophytes (strictes). Lorsque
le sodium est en excès, il baisse la porosité, l’aération du sol, de son potentiel hydrique, et
modifie sa structure  entraîne une sécheresse physiologique au niveau de la plante. Il peut
également inhiber l’activité de beaucoup d’enzymes et de protéines. Pour combattre la
sécheresse physiologique :
o Les plantes halophytes ont le même système que les plantes xérophytes (adaptées à la
sécheresse climatique) en développant une cuticule plus épaisse et moins de stomates
de manière à limiter l’évapotranspiration,
o Elles peuvent également posséder une épictèse très importante pour augmenter leur
pression osmotique,
o Elles peuvent également piéger le sodium dans la vacuole
o Posséder des glandes salines
o Conduction accélérée du sodium vers les feuilles
o Biosynthèse de composés protecteurs
Les osmolytes = osmoprotectants / composés solubles compatibles
Composés organiques synthétisés à partir
 D’acides aminés et leurs dérivés
 De sucres
 D’alcools
Localisés principalement dans le cytoplasme, également dans la vacuole
Propriétés biochimiques compatibles, même à forte concentration avec les fonctions
métaboliques
 Molécules très solubles
 Molécules neutres à pH physiologique (non ionisées)
Distribution dans le règne végétal variable en fonction des espèces
 Large : proline
 Restreinte : glycine bétaïne
 Sucre : Mannitol

Propriétés biochimiques des solutés, osmolytes

 N’interfèrent pas avec la sphère d’hydratation des protéines


 Stabilisation de la conformation des protéines

b. Facteurs physiologiques

L’âge : l’intensité de l’absorption augmente avec l’âge jusqu’à un certain point.

L’état physiologique des cellules absorbantes : l’absorption des ions dépend de l’état de ces cellules,
par exemples si les sucs vacuolaires sont saturés, l’absorption va diminuer.
D. Mécanismes de l’absorption
1. Mécanismes passifs

Passif : ne demande pas de dépense d’énergie de la part de la cellule. Les mécanismes passifs
interviennent dans la phase initiale de l’absorption

a. Entrainement par le flux hydrique

Les ions peuvent être entrainer passivement lors de l’absorption de l’eau, c’est un phénomène de
faible ampleur car les membranes biologiques sont moins perméables aux ions qu’à l’eau. Dans
certains cas cependant le phénomène peut prendre plus d’ampleur, lors de la transpiration active ou
lorsque les sols sont riches en minéraux (sols salés par exemple)

b. Diffusion des ions

Les ions de la solution du sol vont pouvoir bouger sous l’effet de l’agitation moléculaire et d’un
champ électrique. Ces ions vont devoir se déplacer du compartiment où ils sont le plus concentré
vers le compartiment où ils sont le moins concentré, ceci indépendamment de la concentration des
autres ions. Ce phénomène répond aux règles de la diffusion. Il existe deux cas de diffusion :

La diffusion simple : du plus concentré au moins concentré à travers la bicouche lipidique (moins
probable pour les ions)

La diffusion facilitée : du plus concentré au moins concentré à l’aide protéines qui constituent soit un
canal, soit un transporteur. Un canal et un transporteur vont transporter un type d’ions spécifiques
(ex : canaux calciques, canaux potassiques, ect…)

La diffusion s’arrête lorsque les ions ont la même concentration (hypotonique/hypertonique, ect...)
c. Différence de potentiel transmembranaire

À l’équilibre, pour chaque ion, on va pouvoir définir un potentiel électrochimique de diffusion

Vous aimerez peut-être aussi