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Ecole Supérieure des Industries Alimentaires de

Tunis
Rapport de stage d’été
Niveau : 2 éme année
Licence des industries alimentaires
Titre
Le contrôle qualités au sein des laboratoires
pharmaceutiques

Réalisé par : Rimeh Rezgui


Encadré par :
 Mme Ben Ismaîl Aicha : Responsable contrôle qualité

Entreprise d’accueil : Adwya

Année universitaire 2022/2023


Remerciement

Avant tous je tiens à remercier les laboratoires ADWYA, en particulier Mme Ben
Ismaîl aicha la responsable du département contrôle qualité de m’avoir donnée
l’opportunité de faire ce stage au sein de cette institue. En tant que pharmacienne elle m’a
beaucoup aidée à améliorer ma connaissance dans le domaine pharmaceutique.

Je remercie également toute l’équipe qui travaille au sein du laboratoire pour


l’expérience enrichissante et pleine d’intérêt qu’ils m’ont fait vivre durant ce mois du
stage. Ils m’ont beaucoup appris sur les enjeux scientifiques et leurs missions qui
gouvernent leurs activités.

Enfin, J’adresse mes remerciement particulièrement aux Jeber hssain et Hajji


Sarra , les techniciens dont j’ai travaillé avec, eux m’ont beaucoup aidée dans ma
recherche, pour leurs écoutes et leurs conseils qui m’ont permis de rédiger ce rapport.
Sommaire

I. Généralités
1. Introduction……………………………………………………...……P1
2. Présentation de l’entreprise ADWYA ……………...……………….P2
3. Organisations de l’entreprise…………………………………...……P4
4. Présentation des locaux……………………………………………… P4

II. Travaux réalisés


1. Chapitre 1 : Etude bibliographique…………………………………P5
2. Chapitre 2 : Matériels et méthodes .……………………………...….P7
i. Contrôle des caractéristiques……………………………….. P7
ii. Identification ………………………………………………….P9
iii. Essais pharmaceutiques ..……………………………………P13
iv. Dosage ………………………………………………………...P18
III. Conclusion
I. Généralités

1. Introduction Générale :

L’industrie pharmaceutique gouverne le monde, c’est un secteur qui se développe très


rapidement même en périodes des crises rien que parce qu’elle réunit la fabrication, la
recherche et la commercialisation des médicaments. Le succès de ce secteur est dû à
l’existence de plusieurs procédures et normes qui permettent de garantir l’efficacité d’un
médicament et qui assurent le contrôle qualité des produits pharmaceutiques avant leur
mise en vente.
Au fait les analyses de contrôle physico-chimique se varient tels que les méthodes
classiques (précipitation, dosage volumétrique, chromatographie sur couche mince …) et
les méthodes instrumentales (chromatographie liquide à haute performance,
spectrophotométrie, désagrégation …). Partant de ce fait j’ai opté de faire mon stage au
sein d’une firme connue sans ceci.

En effet ce qui m’intéresse dans ce domaine la fabrication et la commercialisation des


médicaments dédiés à la prévention ainsi qu’au bien être humain ainsi qu’il regroupe des
activités telle que la recherche en biologie et en chimie.

J’ai effectué un stage d’une durée d’un mois, du 7 Août au 31 Août dans l’une des plus
anciennes sociétés pharmaceutiques privées en Tunisie, les laboratoires ADWYA, ou j’ai
pu acquérir de l’expérience en contrôle physico-chimique des médicaments et des matières
premières pharmaceutiques.

Dans le but d’assurer une première immersion dans le monde professionnel, Mme Aicha
le chef du département contrôle qualité au sein des laboratoires ADWYA m’a initié les
règles de sécurité générales tel que le port du blouse, les coiffes les lunettes protectrices,
les gants… et elle m’a fait expliquer brièvement le rôle du contrôle qualité, en vivant ces
moments mon cœur sauta entre la joie, le stress et l’excitation.

Durant ce stage j’ai pu observer et m’exercer sur plusieurs activités du laboratoire. J’ai
aussi découvert une véritable équipe de travail et les responsabilités qui incombent à
chacun, partant de ces observations, notre problématique s’articule autour de l’analyse des
anomalies affectant les comprimés.

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L’objectif de ce travail a été de faire le point sur les différents essais appliqués dans le
contrôle de la qualité des médicaments générique et fabriqués sous licence ; en fait ce
rapport se compose ainsi en trois différentes parties : en premiers lieu j’ai fait une
présentation de l’industrie dans laquelle j’ai effectué mon stage « les laboratoires
ADWYA », dans la deuxième partie j’ai détaillé l’environnement du travail de l’entreprise,
finalement j’ai donné un humble critique concernant la période que j’ai passé au sein du
laboratoire suivi d’une conclusion pour ce travail.

2. présentation de l’industrie :

PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ADWYA

Figure n°1 : les laboratoires ADWYA

La société ADWYA est une société tunisienne anonyme de production et


d’exploitation de produits pharmaceutiques à usage humain et vétérinaire qui a été créée
par la famille EL MATERI en juin 1983 pour un capital initial de 11 millions de DT, un
capital humain de 800 environ et qui se situe à la route de la Marsa.

- En 1989, la société a démarré l'activité industrielle par la fabrication exclusive


de produits sous-licence en Tunisie.
- En 1996, elle a assuré la construction d'une nouvelle unité de production dédiée aux
produits pénicilliniques.
- La société dispose d’une gamme de produits assez diversifiée, aussi bien en termes de
produits sous licences que de produits génériques (la gamme ADWYA) qui a été mise en

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marché en 2003. Parallèlement, elle assure le façonnage de quelques produits, pour le
compte de certains laboratoires tels qu’Aventis et Sanofi.
- Elle a atteint 53,7 millions de Dinars Tunisiens comme chiffre d’affaires et 11,1 millions
d’unités comme Nombre d’unités vendues en 2010.

ADWYA est l’une des plus anciennes sociétés implantées en Tunisie et dispose
d’une grande expérience dans le secteur de l’industrie pharmaceutique et d’un savoir-faire
appréciable acquis de la part de sa collaboration avec des laboratoires pharmaceutiques de
renommée avec lesquels elle a signé des contrats de licences.

Et, d’après les statistiques fournies par le Groupement pour l’Élaboration et la


Réalisation de Statistiques, la société ADWYA détient la deuxième grande part de marché
« officines » au niveau local avec 8,4%, importation comprise grâce à leur confiance à des
équipes d’agents de maîtrise et d’employés qualifiés. Ceux-ci bénéficient à leur
recrutement d’une formation spécifique aux bonnes pratiques de fabrication. Elle est,
ensuite, consolidée par la mise en place de programmes annuels, après définition des
besoins, tenant compte notamment de l'évolution des technologies et des standards
internationaux.

ADWYA se compose de deux parties étant suffisamment séparées pour éviter tout
risque de contamination croisée qui sont :
 Le site « Bêta » pour la fabrication des bêta-lactamine.
 Le site « Alpha » pour la fabrication des produits non-pénicilliniques de forme sèche
et/ou liquide.
Les laboratoires ADWYA sont munis d’équipements de pointes en matière de
contrôle et d’analyse dont l’objectif est d’assurer le contrôle des matières premières, des
utilités et des produits fabriqués tout au long de la fabrication. Garant de la conformité aux
spécifications, ce service utilise des méthodes d’analyses issues de la Pharmacopée
Européenne et des techniques de microbiologie....

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3. ORGANISATION DE L’ENTREPRISE :

4. Présentation des locaux :

Pour répondre aux exigences normatives de la fabrication des médicaments,


l’entreprise ADWYA à conscrit l’organisation de contrôle en deux unités « alpha » et
« béta ».

Le laboratoire « béta » est un laboratoire de contrôle microbiologique qui


s’intéresse à apprécier la qualité microbiologique du médicament lors de la fabrication, des
différentes étapes sont utilisées sans le but de rechercher et dénombrer dans des différents
échantillons prélevés des microorganismes tels que les bactéries aérobics, les levures et les
moisissures en utilisant des techniques spécifiques à savoir l’ensemencement et
l’isolement.

En vue d’exercer sur les techniques d’analyse j’ai choisie d’effectuer mon stage au
niveau du laboratoire « alpha » relative au contrôle physico-chimique des produits
conditionnés et des matières premières.

Ce laboratoire comporte :
 Un magasin de matières premières,
 Une usine de fabrication qui contient la centrale de pesée, les ateliers, etc...

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 Un magasin de produits finis,
 Une administration,
 Salle 1 : Un laboratoire physico-chimique,
 Salle 2 : Un laboratoire de validation.

I. Travail réalisés :

CHAPITRE 1 : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

A. GENERALITES SUR LES MEDICAMENTS


a) Définition d’un médicament :

C’est toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives
ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toute substance ou
composition pouvant être utilisée chez l’homme ou chez l’animal ou pouvant leur être
administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier
leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique
ou
métabolique.
b) Composition d’un médicament :

On distingue deux sortes de composés le principe actif et les excipients.

i. Principe actif

C’est la substance responsable de l’effet pharmacologique du médicament. C’est une

substance d’origine synthétique ou naturelle responsable des propriétés curatives ou


préventives

du médicament. Il peut exister plus qu’un seul principe actif dans un médicament.

ii. Excipient

Ce sont les substances qui permettent de fabriquer la forme galénique souhaitée. Ils n’ont
pas de propriétés pharmacologiques et ne doivent pas interagir avec le principe actif. Les
excipients ont des rôles très importants afin d’assurer un bon fonctionnement du
médicament dont parmi lesquels les suivants :

 Ils assurent la conservation des médicaments

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 Ils donnent aux médicaments leurs formes (identifiables) : comprimé, poudre, sirop…

 Ils donnent un goût tolérable au médicament

 On trouve de nombreuses catégories d’excipients :


-Les diluants : ils permettent la dilution et de compléter un volume.
-Les colorants : ils servent pour l’identification d’un médicament.
-Les conservateurs : ils empêchent la dégradation des médicaments, ils empêchent
également la prolifération de micro-organismes.
c) Les formes pharmaceutiques d’un médicament

La forme pharmaceutique du médicament ou forme galénique doit permettre à la substance


active d’atteindre l’organe visé le plus vite et le mieux possible. C’est un élément
important du médicament, car un mode d’administration adapté est gage de meilleure
efficacité et de moindre risque .
Il existe un très grand nombre de formes pharmaceutiques. Les plus usuelles sont les
formes :
 Orales administrées par la bouche,
 Injectables administrées par injection,
 Dermiques appliquées sur la peau,
 Inhalées administrées par aérosols.
 Rectales introduites par le rectum.

Figure 2 : Les formes pharmaceutiques des médicaments

B. NOTION DE LA QUALITE

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La qualité est l’ensemble des propriétés et caractéristiques d’un produit ou d’un service qui
lui confère l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites.

1. Contrôle qualité

Selon l’ISO 9000, le contrôle qualité fait une partie intégrante de la gestion de la qualité
axée sur la satisfaction des exigences.
Le contrôle qualité peut être appliqué à des produits particuliers. Ainsi, il est souvent
considéré comme un moyen de détecter si la qualité a été obtenue et prendre ensuite les
mesures pour corriger toutes les déficiences.
2. La Pharmacopée européenne

La Pharmacopée européenne est un ouvrage de référence de contrôle de la qualité des


médicaments avec des normes officiels à base juridique et même scientifique de contrôle
de la qualité pendant toutes les étapes de production concernant la composition qualitative
et
quantitative et les essais sur les médicaments et les matières premières.

CHAPITRE 2 : MATERIELS ET METHODES

Le contrôle des produits pharmaceutique consiste à vérifier s’il répond aux


spécifications exigées dans le dossier pharmaceutique, ces spécifications sont relatives aux
caractérisations organoleptiques et au dosage des principes actifs contenus dans des
pharmacopées techniques.
Nous nous sommes donc intéressés, dans ce deuxième chapitre, à détailler les tests
spécifiques ainsi que les conditions expérimentales effectués pour réaliser le contrôle des
médicaments.

Caractérisation organoleptique et uniformité de la fabrication des


médicaments :

Au cours de la production d’un médicament il ya deux grande lignés : la conception


et la fabrication, la période de la conception aboutis a la fabrication d’un lot appelé « lot
prototype » a des spécifications qui sont les garants de la qualité d’un médicament.

Au sein du laboratoire physico-chimique, j’ai assisté au contrôle en routine de la


qualité de différents lots qui doivent être conforme aux spécifications du lot prototype,

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indiquant la conformité des lots. Les essais de contrôle de qualité sont réalisés sur des
échantillons représentatifs du lot contrôlé.

i. Contrôle des caractéristiques :


o L’aspect
o L’odeur
o Couleur
o Saveur
o La solubilité : (tout dépend du produit)

Méthode :

Peser 100 mg de substance finement réduite en poudre dans un tube bouché, ajouter 0,1 ml
du solvant et procéder comme décrit dans la procédure de dissolution. Si la substance est
complétement dissoute, elle est très soluble.

Si la substance n’est pas complétement dissoute, ajouter 0,9 ml du solvant et procéder


comme décrit dans la procédure de dissolution. Si la substance est complétement dissoute,
elle est librement soluble.

Si la substance n’est pas complétement dissoute, ajouter 2 ml du solvant et procéder


comme décrit dans la procédure de dissolution. Si la substance est complétement dissoute,
elle est soluble.

Si la substance n’est pas complétement dissoute, ajouter 7 ml du solvant et procéder


comme décrit dans la procédure de dissolution. Si la substance est complétement dissoute,
elle est peu soluble.

Si la substance n’est pas complétement dissoute, ajouter 10 mg de substance purement


pulvérisée dans un tube bouché, ajouter 10 ml du solvant et procéder comme décrit dans la
procédure de dissolution. Si la substance est complétement dissoute, elle est légèrement
soluble.

Si la substance n’est pas complétement dissoute, peser 1 mg de substance finement


pulvérisée dans un tube bouché, ajouter 10 ml du solvant et procéder comme décrit dans la
procédure de dissolution. Si la substance est complétement dissoute, elle est très
légèrement soluble.

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Agiter par la
vortex

Figure 4 : des tubes à


essais utilisés pour le
test

Fgure 3 : vortex

ii. L’identification :

L’indentification d’un principe actif contenu dans un comprimé non enrobé a pour
but de s’assurer que ce dernier contient bel et bien le PA. C’est une analyse de la
composition qualitative d’un comprimé. Parmis Les méthodes d’indentification du PA dont
j’ai assisté, on trouve :

 LA CHROMATOGRAPHIE LIQUIDE A HAUTE PERFORMANCE (HPLC)


La chromatographie liquide à haute performance est un outil de dosage indispensable au
sein de l’industrie pharmaceutique. Il fournit des résultats fiables, et très sensibles. Il est
utilisé aussi bien pour le dosage quantitatif (recherche de la teneur en principe actif, dosage
des impuretés), que pour le dosage qualitatif (recherche d’impuretés connus, recherches de
traces d’un composés) .
1. Principe
La chromatographie liquide à haute performance assure l’analyse de solutés thermolabiles,
décomposables et de masses molaires plus importantes, ce type de chromatographie utilise
une phase mobile liquide et une phase stationnaire très finement divisée.
La phase mobile poussée par une pompe sous haute pression, parcourt le système

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chromatographique.
Le mélange à analyser est injecté puis transporté à travers le système chromatographique.
Les composés en solution se répartissent alors suivant leur affinité entre la phase mobile et
la phase stationnaire.
En sortie de colonne grâce à un détecteur approprié les différents solutés sont caractérisés
par un pic d’où l’ensemble des pics enregistrés constituent le chromatogramme.

2. Appareillage :

Figure 5 : Appareil HPLC

- Réservoir de phase mobile : ce réservoir est, le plus souvent, une bouteille en verre dans
lequel plonge un tube avec une extrémité filtrante en téflon.

- Dégazeur : Il élimine les bulles d’air formées qui peuvent entraîner la perturbation au
niveau de la détection. Il permet aussi d’éviter les risques de dégradation des échantillons
ou de la phase stationnaire par oxydation.

- Pompe : Elle délivre la phase mobile en continu et peut être équipées par un dispositif de
purge qui permet de chasser les bulles d’air emprisonnées.

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- Injecteur : Il permet l’injection de la solution à analyser. L’injection doit se faire en un
temps bref afin de perturber le minimum possible le régime de circulation de la phase
mobile qui doit être stable le long de la colonne jusqu’au détecteur. Les injecteurs les plus
utilisés sont des injecteurs en boucle.

- Colonne : La colonne est l’élément majeur de la chaîne HPLC qui est souvent en inox ou
en verre. Le choix d’une colonne est lié aux paramètres suivants : type de la phase
stationnaire, longueur, diamètre des particules, débit de la phase mobile supportable.

- Détecteur : Le détecteur dépend de la nature de l’échantillon. Il est relié à la sortie de la


colonne.

o Exemple : Les essais liés à la nature du PA :

L’identification par HPLC d’un PA contenu dans un Cp non enrobé est conforme, si le pic
principal du chromatogramme obtenu avec la solution de poudre du Cp analysé a le même
temps de rétention que le pic du chromatogramme obtenu avec la solution de référence du
PA à identifier. Voici une figure représentative qui montre la présence des pics qui ont le
même temps de rétention, le résultat alors est dit conforme et le principe actif est bien
identifié au niveau du comprimé.

Figure 6 : résultat d’indentification d’un principe actif

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 La spectroscopie IR :

Le principe de la spectroscopie infrarouge (IR) repose sur l'absorption de la lumière par la


plupart des molécules dans la région de l'infrarouge du spectre électromagnétique et en
convertissant cette absorption en vibration moléculaire. Cette absorption correspond
spécifiquement aux liaisons présentes dans la molécule. Avec un spectromètre, cette
absorption du rayonnement infrarouge par le matériau de l'échantillon est mesurée en
fonction de la longueur d'onde (sous la forme de nombres d'onde, typiquement de 4000 à
600 cm-1).
Le résultat est un spectre qui donne une "empreinte chimique" distinctive qui peut être
utilisée pour visualiser et identifier des échantillons organiques et inorganiques.

Figure 7 : spectroscopie IR Figure 8 : exemple résultat d’un spectre

 La chromatographie sur couche mince (CCM) :

Il s'agit d'une technique d'analyse qui s'appuie sur les différences d'affinités de substances
chimiques entre une phase fixe, la plaque, et une phase mobile, l'éluant. Cette différence va
permettre la séparation de ces différentes substances sur la plaque. Chaque espèce
chimique s'élève à une hauteur spécifique, c'est ce qui permet de l'identifier par
comparaison avec l'élévation d'une espèce témoin.

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Figure 9 : Lecteur CCM

 La perte à la dessiccation :
Principe
La perte à la dessiccation (LOD) avec un dessiccateur est une procédure
thermogravimétrique alternative qui permet d'obtenir des résultats comparables à ceux
obtenus avec une étuve, de manière considérablement plus rapide.

Au cours de cette manipulation, j’ai pesé une quantité de poudre du comprimé


« ZARTEG » un médicament destiné au traitement d’hypertension artérielle puis la passer
vers l’étuve pour effectuer le séchage pendant 24h à une température de 105°C et la peser
encore une fois après séchage.

On observe une perte de masse correspondante à l’évaporation de l’eau au cours de


séchage cette masse est exprimé en pourcentage :
Masse avant séchage= 44.2mg
Masse après séchage=39.12mg
Pourcentage de la perte = 11.5%

Figure 10 : une étuve

iii. Essais pharmaceutique


 Masse moyenne et uniformité de masse :

Ce test permet de s’assurer qu’au cours de la fabrication, la répartition de la poudre en


unité de prise à été suffisamment précise et uniforme pour garantir une même masse donc
une même quantité du principe actif pour l’ensemble des comprimés d’un même lot.

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Méthode : Peser individuellement 20 comprimés prélevés au hasard et déterminer la masse
moyenne. La masse moyenne doit être comprise entre 247 et 273 mg (260 mg +ou- 5%).

La masse individuelle de 2 au plus des 20 comprimés peut s’écarter de +ou- 5% de la


masse moyenne et aucune ne peut s’écarter de +ou- 10% de la masse moyenne.

En pesant 20 comprimés d’un même lot individuellement un par un à l’aide d’une balance
de précision convenable. Le médicament testé montre une masse moyenne de 255mg par
comprimé avec une répartition de plus au moins de 5% par rapport à cette dernière.de ce
fait le lot testé est dit uniforme.

Figure 11 : balance de précision Figure 12 : Essai que j’ai pratiqué sur


un
lot en uniformité de masse

 L'essai de dissolution
C’est un test pharmaco technique destinée à déterminer la plus au moins grande aptitude
des formes galéniques à laisser passer en solution en milieu déterminé le ou les PA qu'elles
conditionnent.
Principe :
C’est un processus physico-chimique dans lequel une substance ou un médicament est
plongé dans un solvant pour former ensuite un mélange homogène appelé solution.
Les tests de dissolution font partie des tests de stabilité nécessaires au processus de
développement d’un médicament ou pour des tests de contrôle-qualité. Ils permettent :

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d’évaluer les mécanismes et les propriétés de dissolution du médicament pouvant avoir un
effet direct sur son absorption dans l’organisme, de définir la biodisponibilité du principe
actif (API).
 Dans cet essai on commence par la préparation du milieu de dissolution
(HCL 0.1M). Le technicien a réglé le dissolutest qui présente un
système en palette à 37.5°C ; 100 tours/min puis on met les 6 comprimé
à tester au fond du récipient avant que la palette soit mise en action.
Après 2 heures on fait un prélèvement du milieu de dissolution dans une
zone située à mi-distance entre la surface du milieu de dissolution et le
haut de la palette puis on a fait une filtration par des filtres de porosité
4.5 et les introduire dans des fioles à 100ml.

Calcul :
La quantité dissoute : Q(%) = (Ce/X) x T x 500
Or : Ce = la concentration de l’2chantillon
X = teneur (médicament)/ comprimé
T = Titre

Interprétation : les exigences de l’échantillon sont satisfaisantes, si la Q de PA passé en


solution sont conforme aux critères d’acceptations.
Appareillage :

Figure 13 : un dissolutest

 Spectrophotométrie UV-visible :

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La spectrophotométrie est une méthode analytique quantitative qui consiste à
mesurer l’absorption ou la densité optique d’une substance chimique donnée en solution.

Figure 14 : schéma représentative du principe de la spectrophotométrie

Exemple CELIPROL 200 mg comprimé pelliculé :


Pour déterminer la quantité libérée du PA après dissolution d’une solution
témoin à C=0.01 mg/ml a été préparée. Cette solution est préparer suite à la
dissout de 111,1 mg du PA dans un ballon contenant 100 ml de phase mobile.
Le dosage de la quantité du PA libérée consiste à mesure l’absorbance de la
solution témoin, en mettant l’échantillon prélevé dans le spectrophotomètre.

 Les résultats de la teneur du PA trouvées sont considérés conformes

Appareillage :

Figure 15 : le spectrophotomètre UV

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 Test de la densité :

La méthode que j’ai assistée est le pycnomètre :

Méthode :
Bécher en verre d'un volume
Pycnomètre
défini.

Liquides, Dispersions
Compatible Poudre
avec Granules
Méthode précise
Avantages Instrument de pesage déjà
disponible
Sensible à la température
Exigeant en main-d'œuvre
Inconvénients Chronophage
Absence de bulles d'air
emprisonnée

Calcul :

Densité à 20°c = m(pyc plein essai) – m(pyc vide essai) / m(pyc eau) – m(pyc vide)
 L’indice d’acide :
L’indice d’acide est le nombre qui exprime en milligrammes la quantité d’hydroxyde de
potassium nécessaire à la neutralisation des acides libres présents dans 1g de substance.
Méthode :
Dissolvez 10g de substance à examiner dans 50 ml d’un mélange à volumes égaux
d’éthanol à 96 % R et d’éther de pétrole R3. Si nécessaire, chauffer environ 90°C pour
dissoudre la substance à examiner. Sauf indication contraire, le solvant doit être neutralisé
à préalable par l’hydroxyde de potassium 0,1M en présence de 0,5 ml de solution de
phénolphtaléine R1 après dissolution titrez par l’hydroxyde de potassium 0,1M ou

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l’hydroxyde de sodium 0,1M si la préparation a été chauffée pour dissoudre la substance à
examiner, maintenez la température à environ 90° pendant le titrage .
Le titrage est terminé lorsque la couleur rose persiste pendant au moins 1s (n =ml de réactif
titrant)
I(a) = 5,611n / m

Figure 16 : titrage Figure 17 : ph / conductimètre


iv. Le dosage :
La méthode de dosage que j’ai assistée est LA CHROMATOGRAPHIE EN PHASE
GASEUSE (CPG) :
Principe
La chromatographie en phase gazeuse (CPG) (gas chromatography, GC, en anglais) est
une technique de séparation d’un mélange de molécules volatiles, appelées ici « analytes ».
La CPG repose sur l’équilibre de partage des analytes entre une phase stationnaire et une
phase mobile gazeuse. La séparation des analytes repose sur la différence d’affinité de ces
composés pour la phase mobile et pour la phase stationnaire.
Le mélange à analyser est vaporisé puis transporté à travers une colonne renfermant une
substance liquide ou solide qui constitue la phase stationnaire. Le transport se fait à l'aide
d'un gaz inerte, appelé « gaz vecteur », qui constitue la phase mobile.
Appareillage :

Figure 18 : CPG Figure 19 : schématisation de la CPG

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1.Le gaz vecteur (phase mobile)

Le gaz vecteur est le gaz qui circule à l’intérieur du chromatographe, entraînant les
analytes à travers la colonne, depuis l’injecteur jusqu’au détecteur. Son choix dépend du
type de détecteur utilisé ; cela peut être par exemple de l’hélium, de l’azote, de l’argon ou
de l’hydrogène. Le débit de ce gaz vecteur est de l’ordre de 30 à 40 mL/min pour les
colonnes remplies et de 0,2 à 2 mL/min pour les colonnes capillaires. Le débit du gaz
vecteur influe sur le pouvoir de résolution du chromatographe. Deux phénomènes, la
diffusion longitudinale et la résistance au transfert de masse entre les phases mobile et
stationnaire, ont des effets opposés sur le pouvoir de résolution de la colonne. L’opérateur
choisit donc une valeur du débit afin d’optimiser le pouvoir de résolution du
chromatographe.
2. Le système d’injection

Figure 20 - Schéma d’un injecteur

Ce système (Figure ) permet à la fois l’introduction de l’échantillon dans la colonne du


chromatographe, ainsi que la volatilisation des analytes. La température de l’injecteur doit
être réglée de manière à entraîner la vaporisation de tous les analytes de l’échantillon : elle
est généralement maintenue à 50 °C au-dessus de la température d’ébullition de l’analyte le
moins volatil. L’introduction se fait à l’aide d’une micro seringue (le volume à injecter est
généralement voisin de 1 µL) à travers un septum (qui assure l’étanchéité) dans
un liner (typiquement un tube de verre rempli d’un petit morceau de coton). Si
l’échantillon contient des espèces non-volatiles, celles-ci sont retenues sur le coton et donc

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non-injectées dans la colonne, ce qui permet de la protéger. Les espèces volatiles sont
vaporisées et entraînées par le gaz vecteur vers la tête de la colonne. Certains injecteurs
peuvent être munis d’une fonction « Split/Splitless ». La fonction « split » permet de ne
pas injecter la totalité de l’échantillon ; cela peut être utile dans le cas d’échantillon en
solution concentrée, pour éviter de surcharger la colonne. Ce point ne sera pas détaillé dans
cet article.
3. La colonne (phase stationnaire)

Il existe deux types de colonnes : les colonnes remplies et les colonnes capillaires (Figure
4). Les colonnes remplies sont un diamètre de quelques millimètres et une longueur de
l’ordre du mètre. Elles sont remplies de granules de support inerte, généralement de la
silice, dont la surface est imprégnée ou greffée avec la phase stationnaire. Elles sont
aujourd’hui supplantées par les colonnes capillaires, dont le pouvoir de résolution est bien
supérieur.

Figure 21 - Schéma (en coupe) d’une colonne remplie (à gauche) et d’une colonne
capillaire (à droite)
Les colonnes capillaires sont de simples tubes d’acier inoxydable, de verre ou de silice
fondue (matériau inerte vis-à-vis de la phase stationnaire et des échantillons) de diamètre
intérieur compris entre 0,1 et 0,5 mm, et d’une longueur typique de plusieurs dizaines de
mètres, pouvant aller jusqu’à 100 m. Pour tenir dans l’appareil, la colonne est enroulée,
avec des spirales ayant 10 à 30 cm de diamètre. La surface interne de ce tube est recouverte
d’un film de 0,1 à 5 µm d’épaisseur constitué de la phase stationnaire. Ce film est mis en
place par greffage ou simple déposition, le greffage étant généralement préféré pour des
raisons de stabilité thermique

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Application pratique de l’utilisation la CPG : Dosage du solvant résiduel dans une matière
première : Dosage de l’isopropanol dans le chlorhydrate de métoclopramide

Matériel :

 Chromatographe gaz équipé d’un détecteur à ionisation de flamme et couplé à u,


injecteur à espace de tête (headspace)
 Colonne capillaire avec phase stationnaire : cyanopropylphényldiméthylsiloxane
 Gaz vecteur : helium à une pression de 1,5 bar
 Programme de température : 70°C pendant 10 min , puis augmentée jusqu’à 180°C
pendant 10min .
 T° de l’injecteur : 150°C
 T° du détecteur : 250°C

Mode opératoire :

 Préparation de la solution témoin d’isopropanol


 Dans un flacon de l’espace de tête, introduire 1ml de la solution témoin
 Dans un autre flacon, introduire 1ml d’eau (blanc), et dans un troisième, introduire
exactement 0,1g de la substance à analyser et 1ml d’eau
 Injecter les solutions ainsi préparées et enregistrer les chromatogrammes obtenus.

Résultats :

Teneur en isopropanol = 0,1 x (aire du pic de l’isopropanol dans la solution essai / aire du
pic de l’isopropanol dans la solution témoin)

Norme : la teneur en isopropanol ne doit pas dépasser 1000ppm

 Le résultat obtenu est conforme aux normes


II. Conclusion :

Ce stage m’a donné une opportunité d’avoir une idée sur les nouvelles réalités de la
vie professionnelle, et d’appliquer tous ce que j’ai appris pendant mon cursus universitaire,
en effet j’ai trop aimé le fait d’être présente au sein d’un laboratoire pharmaceutique qui
est un domaine que j’ai toujours était curieuse de le découvrir.

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L’objectif de ce travail a donc été de faire le point sur les différents essais qui
existent pour le contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques et de se familiariser à
ces essais en les appliquant, pour contrôler la qualité des médicaments basé essentiellement
sur les essais pharmaco-techniques.

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