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ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION DU MALI

MODULE : RELATIONS INTERNATIONALES


Thème V : leS INSTRUMENTS INTERNATIONAUX DE PROTECTION DES
DROITS DE L’HOMMES.

Groupe V 7éme promotion (2021)

- Assa DIAKITE……………………. Inspecteur des Finances


- Housseïni AG YEHIA…………….. Conseiller des Affaires Etrangères
- Hamidou DOUMBIA…………….. Inspecteur des Services Economiques
- Daniel MOUNKORO……………... Planificateur
- Aliou OUSMANE…………………..Inspecteur des Douanes
- Ousmane LANDOURE…………….Administrateur Civil
- Nouhou KEITA……………………..Inspecteur des Impôts
- Daouda DARA…………………….. Inspecteur des Finances
- Ali Bintou DIAWARA…………… Administrateur Civil
- Issa DOUMBIA…………………….Inspecteur des Finances
- Diakalia KOULIBALY…………….Administrateur Civil
- Mamoudou SISSAO………………. Inspecteur du Trésor
- Moussa TRAORE…………………..Inspecteur des Finances
- Ousmane DAO……………………...Inspecteur des Finances
- Mamby KEITA……………………..Inspecteur des Impôts
- Moussa Issa Coulibaly……………...Administrateur Civil
- Oumar Mohamed Diallo…………….Inspecteur des douanes

Professeur : Sékou dit Gaoussou Cissé

1
Introduction

Les instruments internationaux de protection des droits de l'homme jouent un rôle essentiel
dans la garantie et la promotion des droits fondamentaux à travers le monde. Pour comprendre
leur importance, il est intéressant de remonter à l'histoire de la notion des droits de l'homme.
Les droits de l'homme sont des droits inhérents à tous les individus, indépendamment de leur
nationalité, de leur race, de leur religion ou de leur sexe. Ils sont considérés comme
universels, indivisibles et interdépendants.

L’absence de consensus sur la définition et la floraison des conceptions des droits de l’homme
n’entachent en rien l’impérieuse nécessité d’en garantir la jouissance pour tous car « les
droits de l'homme sont l'expression directe de la dignité de la personne humaine. L'obligation
pour les Etats d'en assurer le respect découle de la reconnaissance même de cette dignité que
proclament déjà la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de
l'homme. Cette obligation internationale est, selon une formule utilisée par la Cour
internationale de Justice, une obligation erga omnes ; elle incombe à tout Etat vis-à-vis de la
communauté internationale dans son ensemble, et tout Etat a un intérêt juridique à la
protection des droits de l'homme. Cette obligation implique au surplus un devoir de solidarité
entre tous les Etats en vue d'assurer le plus rapidement possible une protection universelle et
efficace des droits de l’homme ».1

La genèse de la codification internationale des droits de l'homme remonte au lendemain de la


Seconde Guerre mondiale, marquée par les atrocités commises pendant cette période sombre
de l'histoire. Cela a conduit à l'adoption d’une multitude de textes internationaux notamment
dans le cadre des Nations Unies constituant un ensemble cohérent d’instruments et
mécanismes qui en découlent et consacré à la protection des droits de l’homme.

Au fil du temps, les droits de l'homme ont évolué en différentes générations. La première
génération concerne les droits civils et politiques, tels que la liberté d'expression et le droit à
un procès équitable. La deuxième génération se concentre sur les droits économiques,
sociaux et culturels, tels que le droit à l'éducation et à la santé. Enfin, la troisième génération
traite les droits collectifs, tels que le droit au développement et à un environnement sain.

1
Résolution de l’Institut de droit international portant « La protection des droits de l’homme et le principe de
non-intervention dans les affaires intérieures des Etats », Session de Saint-Jacques de Compostelle, 14 septembre
1989, in AIDI, vol. 63 - I, 1990.

2
La portée universelle des droits humains signifie que ces droits s'appliquent à tous les
individus, indépendamment de leur lieu de naissance, de leur nationalité ou de leur culture. Ils
sont considérés comme des normes internationales qui transcendent les frontières nationales.

Il s’agira dans ce travail de s’interroger sur la portée des instruments internationaux en


matière des droits de l’homme et l’articulation des mécanismes dédiés à leur mise en œuvre.

L’étude de ce sujet est d’intérêt crucial, dans la simple mesure que les droits de l’homme sont
d’une grande actualité avec l’ébullition mondiale actuelle et sont, symétriquement, au cœur
des questions de gouvernance mondiale

Nous allons donc dans un premier temps analyser le système universel de protection des
droits de l’homme (I) et ensuite dégager l’architecture africaine de protection des droits de
l’homme (II).

I. Le système universel de protection des droits de l’homme :

Il se caractérise par l’existence d’instruments proclamant les droits de l’Homme (A) et les
organes devant suivre leur mise en œuvre(B).

A. Les instruments

Au niveau international, il existe une centaine de textes consacrés aux droits de l’homme,
nous allons en retenir la charte internationale des droits de l’homme et les conventions
spécifiques à certains groupes.

1. La charte internationale des droits de l’Homme

Elle se compose de la déclaration universelle des droits de l’Homme et des pactes


internationaux de 1966.

 La déclaration universelle des droits de l’Homme

Elle sert de référence aux textes internationaux adoptés dans le cadre des Nations Unies pour
protéger et promouvoir les droits humains.

Après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, une période où le monde était en quête de
paix et de justice, les nations du monde se sont réunies pour s'assurer que de telles atrocités ne
se reproduiraient plus.

3
La Déclaration universelle des droits de l'homme a été adoptée le 10 décembre 1948 par
l'Assemblée générale des Nations Unies. Elle a été rédigée par un comité composé de
représentants de différentes cultures et traditions juridiques. Ce document historique proclame
les droits fondamentaux de chaque individu, indépendamment de sa race, de sa religion, de
son sexe ou de sa nationalité.

La Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) est un document fondateur qui
précise les droits humains fondamentaux. Elle est la première reconnaissance universelle du
fait que la liberté et les droits fondamentaux sont inhérents à tout être humain, qu’ils sont
inaliénables. Les Etats s’engagent au respect universel et effectif des droits de l’homme et des
libertés fondamentales.

La DUDH pose le principe de la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de


la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables comme le fondement de la liberté,
de la justice et de la paix dans le monde, elle consacre la liberté et l’égalité des hommes en
dignité et en droits, que l’esprit de fraternité doit prévaloir dans les rapports des uns avec les
autres. L’égalité est ici comprise dans tous ses aspects (égalité de droit, de chance, de
résultats) et s’accorde à tous les hommes malgré leur diversité, c’est ce qui est à la base de
l’universalité des droits de l’homme. Chaque homme porte en lui une part de l’humanité, la
dignité humaine doit donc être reconnue et respectée de tous. Les principes et les valeurs de la
DUDH se veulent universels, indispensables, complémentaires et formant un tout.

La DUDH dresse la liste de l’ensemble des droits humains dont chaque être doit jouir
individuellement et/ou collectivement.

Bien que ce texte ne soit pas formellement obligatoire, il constitue le fondement d’une série
de textes internationaux juridiquement contraignants qui ont été suivis d’un système
international de protection des droits de l’homme plus coercitif. Tous les droits prévus dans la
déclaration ont été intégrés dans les textes obligatoires, ratifiés par une vaste majorité de la
communauté internationale. Bon nombre d’Etats l’ont intégré dans leurs constitutions.

L'impact de la Déclaration universelle des droits de l'homme a été immense. Elle a établi un
cadre international pour la protection des droits de l'homme et a influencé la législation
nationale dans de nombreux pays. Elle a également servi de base à la création de traités
internationaux et de conventions régionales sur les droits de l'homme.

4
Grâce à la Déclaration universelle des droits de l'homme, des progrès importants ont été
réalisés dans des domaines tels que l'élimination de la discrimination, la promotion de l'égalité
des sexes, la protection des droits des enfants et bien d'autres encore. Elle a également inspiré
des mouvements de défense des droits de l'homme à travers le monde, encourageant les
individus à se battre pour leurs droits et à lutter contre les injustices.

La Déclaration universelle des droits de l'homme a marqué un tournant dans l'histoire des
droits de l'homme. Elle continue d'être une référence essentielle pour la promotion de la
dignité humaine, de l'égalité et de la justice pour tous

 Les pactes internationaux de 1966

L’adoption de la DUDH a été suivie d’une demande d’élaboration de matérialiser les


principes généraux contenus dans la déclaration pour une effectivité de la protection des droits
stipulés. Il était largement convenu que les droits de l’homme devraient être consacrés
juridiquement et faire l’objet d’un traité, qui aurait force obligatoire pour les États acceptant
d’être liés par ses dispositions. C’est le début des travaux devant conduire à l’adoption des
pactes en 1966.

La scission des droits en deux pactes distincts traduit la réalité de l’opposition idéologique en
cours à l’époque (les États capitalistes mettaient en avant les droites libertés pendant que les
États communistes insistaient sur les droits économiques, sociaux et culturels).

Les droits civils et politiques sont des droits de l’homme considérés comme les « droits
libertés ». Ces droits impliquent généralement une abstention d’intervention des États dans les
libertés de chaque personne.

Historiquement, ces droits ont permis la reconnaissance de l’individu et de ses libertés,


notamment par l’exercice de sa citoyenneté et la protection de son intégrité physique.

Il s’agit, entre autres, de la liberté de pensée, la liberté d’expression, l’interdiction de la torture


et de l’esclavage, le droit de vote, etc.

Les droits économiques, sociaux et culturels sont des droits de l’homme considérés comme
les « droits créances », c’est-à-dire des droits pour lesquels les États sont tenus d’intervenir
pour prendre les mesures appropriées garantissant leur réalisation (à l’inverse des droits civils
et politiques).

5
Ces droits garantissent à toute personne un niveau de vie suffisant et favorisent l’amélioration
constante de ses conditions d’existence.

Il s’agit notamment du droit à la santé, droit à l’éducation, droit au travail, droit à la sécurité
sociale, etc.

Toutefois les deux pactes ne sont pas opposables au regard des droits qu’ils consacrent, ils se
complètent et concourent à une prise en charge exhaustive des droits humains. D’ailleurs c’est
ce que témoignent le partage du préambule2 par les deux pactes et un certain nombre
dispositions communes aux deux pactes. En plus de renforcer la cohérence et la
complémentarité, le partage par les deux pactes du même préambule et de certaines
dispositions communes montre que les droits de l’homme sont universels et indivisibles, et
que les États ont l’obligation de respecter, protéger et réaliser tous les droits de l’homme,
qu’ils soient civils, politiques, économiques, sociaux ou culturels.

2. Les autres instruments universels spécifiques à un certain nombre de droits


humains

Il existe une centaine d’instruments (conventions, protocoles, déclarations etc.) qui consacrent
les droits humains et s’intéressent à des domaines spécifiques des questions de droits de
l’homme. Dans le système des Nations Unies, on peut en recenser sept (7) principaux :

 Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de


discrimination raciale :

Cette Convention adoptée en 1965 et entrée en vigueur le 4 janvier 1969 définit et condamne
la discrimination raciale et engage les États à modifier les lois et politiques nationales ayant
pour effet de créer ou de perpétuer une discrimination raciale. C'est le premier instrument de
protection des droits de l'homme qui prévoit un système international de suivi. Elle est
également révolutionnaire en ce qu'elle invite les États à prendre des mesures pour assurer le
développement de certains groupes raciaux ou ethniques.

La promotion de l'égalité des races est l'un des principaux objectifs de la Convention. Dans
ce cadre, elle vise à instaurer non seulement une égalité de droit, mais aussi une égalité de

2
Le préambule met en évidence la volonté des États parties de promouvoir et de protéger les droits de
l'homme, ainsi que leur engagement à respecter les principes énoncés dans les pactes. Il rappelle également les
obligations des États de prendre des mesures pour garantir la pleine réalisation des droits énoncés dans ces
accords.

6
fait, qui permette aux différents groupes ethniques, raciaux et nationaux de jouir du même
degré de développement social.

Par ailleurs, la Convention va jusqu'à reconnaître que certains groupes raciaux ou ethniques
peuvent nécessiter une protection particulière ou une assistance sous forme de mesures
spéciales afin de réaliser un degré de développement satisfaisant. Elle stipule que de telles
mesures spéciales ne doivent pas être considérées comme des mesures de discrimination
raciale, à condition toutefois qu'elles ne soient pas maintenues en vigueur une fois atteints les
objectifs auxquels elles répondaient.

 Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à


l’égard des femmes

Elle a été adoptée le 18 décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations unies, et est
entrée en vigueur en 1981. Elle est considérée comme la charte internationale des droits de la
femme, car c’est le seul instrument, jouissant d’une ratification quasi universelle et
juridiquement contraignant, de protection des droits des femmes.

À travers la signature ou l’adhésion à cette convention, les différents États s’engagent à lutter
contre toutes les formes de discriminations dont sont victimes les femmes et à favoriser leur
développement plein et entier dans l’ensemble des domaines civils, économiques, politiques,
sociaux et culturels.

 Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels,


inhumains ou dégradants

Adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1984, la Convention
contre la torture est entrée en vigueur le 26 juin 1987.

Elle oblige les Etats parties à prendre toutes les mesures appropriées pour empêcher et
réprimer la torture et les traitements cruels, et à protéger les personnes privées de liberté
contre les atteintes à leur intégrité physique et psychique.

Elle fournit une définition exhaustive de la torture qui : désigne tout acte par lequel une
douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à
une personne aux fins notamment d’obtenir d’elle ou d’une tierce personne des
renseignements ou des aveux, de la punir d’un acte qu’elle ou une tierce personne a commis
ou est soupçonnée d’avoir commis, de l’intimider ou de faire pression sur elle ou d’intimider

7
ou de faire pression sur une tierce personne, ou pour tout autre motif fondé sur une forme de
discrimination quelle qu’elle soit, lorsqu’une telle douleur ou de telles souffrances sont
infligées par un agent de la fonction publique ou toute autre personne agissant à titre officiel
ou à son instigation ou avec son consentement exprès ou tacite.3

 Convention relative aux droits de l’enfant

Elle a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 20 novembre 1989. Ce traité
énonce les droits essentiels des enfants et est actuellement ratifié par 197 États (ce qui en fait
le texte relatif aux droits humains le plus ratifié. Seuls les Etats Unis d’Amérique ne l’ont pas
encore ratifié.).

La convention met en avant quatre principes fondamentaux concernant les enfants : la non-
discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, le droit de vivre, survivre et se développer ainsi
que le respect des opinions de l’enfant. Elle est juridiquement contraignante pour les États
signataires, et les engage à défendre et à garantir les droits de tous les enfants sans distinction
et à répondre de ces engagements devant les Nations unies.

 Convention internationale sur la protection des droits de tous les


travailleurs migrants et des membres de leur famille

La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et
des membres de leur famille a été signée en 1990 et est entrée en vigueur en 2003. Il s'agit
d'un traité international global qui traite de la protection des droits des travailleurs migrants.

La Convention vise à unifier les normes juridiques internationales de protection des


travailleurs migrants et des membres de leur famille et protège les droits de tous les migrants,
y compris ceux qui se trouvent en situation irrégulière. Elle apporte des garanties contre les
traitements discriminatoires et élargit les dispositions relatives à la non-discrimination
inscrites dans les autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Elle interdit par exemple la discrimination fondée sur des motifs tels que la nationalité ou la
situation économique4. Il est à noter également qu’aucun pays occidental d’immigration ne l’a
ratifiée.

 Convention internationale pour la protection de toutes les personnes


contre les disparitions forcées
3
Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, art 1.
4
Amnesty international- EFAI-décembre 2007

8
Adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 20 décembre 2006, la Convention
internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées fait
obligation aux États d'instaurer des garanties rigoureuses pour la protection des personnes
privées de liberté, telles que l'interdiction absolue de la détention secrète. Elle prévoit des
dispositions visant à retrouver la trace des personnes disparues et prend en considération les
problèmes que rencontrent leurs enfants et leurs familles.

En vertu de ses dispositions, chaque État partie est tenu de veiller à inscrire dans son système
juridique le droit d'obtenir réparation pour toute victime de disparition forcée.

 Convention relative aux droits des personnes handicapées

Cette Convention adoptée en 2006 vise à promouvoir, protéger et assurer la pleine et égale
jouissance de tous les droits de l'homme et de toutes les libertés fondamentales par les
personnes handicapées et de promouvoir le respect de leur dignité intrinsèque.

La Convention reconnaît que la notion de handicap évolue et que le handicap résulte de


l’interaction entre des personnes présentant des incapacités et les barrières comportementales
et environnementales qui font obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la
base de l’égalité avec les autres.

B. Les organes de mise en œuvre des instruments

Il existe deux types de mécanismes de suivi des droits de l’homme au sein du système des
Nations Unies : les organes créés en vertu d’instruments internationaux relatifs aux droits de
l’homme (appelés organes conventionnels) et les organes créés en vertu de la Charte des
Nations Unies dont le principal est le conseil des droits de l’Homme.

Les sept (7) principaux instruments évoqués disposent chacun d’un organe de surveillance à
savoir :

 Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR)

 Comité des droits de l’homme (CCPR)

 Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD)

 Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW)

 Comité contre la torture (CAT)

 Comité des droits de l’enfant (CRC)

9
 Comité des travailleurs migrants (CMW)

 Comité des droits des personnes handicapées (CRPD)

 Comité des disparitions forcées (CED)

Donc les organes conventionnels, composés de comités d’experts indépendants, surveillent


la mise en œuvre des principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme.

Nous allons nous intéresser à l’organe créé en vertu de la Charte, le CDH et ses mécanismes
de protection et de promotion des droits humains ainsi que les organes juridictionnels.

Le Conseil des Droits de l’Homme (CDH)

Le CDH est le principal organe intergouvernemental des Nations Unies sur les questions
relatives aux droits de l’homme. C’est un organe subsidiaire de l’Assemblée générale.

Il est né des ruines de la commission des Droits de l’homme longtemps critiquée pour son
inefficacité et sa politisation, critiques portées même par les instances dirigeantes des Nations
Unies : « l’aptitude de la Commission à s’acquitter de ses tâches souffre de plus en plus de
l’effritement de sa crédibilité et de la baisse de son niveau de compétence professionnelle. ».

Le CDH est venu donc remédier aux tares congénitales de la commission. Ses résolutions et
décisions ne sont pas contraignantes juridiquement mais contiennent des engagements
politiques conséquents. Il a pour fonction d’assurer une mise en œuvre effective des droits de
l’homme garantis par le droit international, en particulier les divers instruments des Nations
Unies. Il se veut un outil universel de surveillance et de protection des droits de l’homme.

Le CDH a pour missions principales d’examiner les situations de violations des droits de
l’homme dans le monde et formuler des recommandations à leur sujet ; établir des « standards
» internationaux en matière de droits de l’homme ; élaborer des instruments juridiquement
contraignants ; et promouvoir les droits de l’homme à travers le dialogue, le renforcement des
capacités des Etats et l’assistance technique.

Dans la mise en œuvre de la surveillance des droits de l’homme conformément à ses


prérogatives, le CDH procède par des mécanismes notamment :

 L’Examen périodique universel (EPU)

C’est un mécanisme unique du Conseil des droits de l’homme des Nations unies qui
encourage chaque État membre à évaluer son bilan en matière de droits de l’homme tous les 4

10
ans et demi en se faisant évaluer par ses pairs. L’EPU permet à chaque État de rendre compte
des mesures qu’il a prises pour améliorer la situation des droits de l’homme à l’échelle
nationale et de recevoir des recommandations d’autres États membres des Nations Unies pour
une amélioration continue. Les Institutions Nationales des Droits de l’homme comme la
Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) y jouent un rôle important dans la
protection des droits de l’homme avec la garantie de leur indépendance qui est sanctionnée
par une accréditation à des catégories.

 Les procédures spéciales

Des experts indépendants des droits de l’homme ont pour mandat de rendre compte de la
situation des droits de l’homme et de fournir des conseils en la matière du point de vue d’un
thème ou d’un pays particulier

Leurs activités de suivi et leurs analyses, ainsi que leurs interactions avec les États et avec une
grande variété de parties prenantes, permettent de déterminer les forces et les faiblesses des
lois et des pratiques relatives aux droits de l'homme, et de proposer des réformes

 Enquêtes menées à la demande du Conseil des droits de l’homme

Il faut s’agit des commissions d’enquête indépendantes ainsi que les missions internationales
d’établissement des faits mises en place par le CDH. Elles sont constituées d’experts
indépendants. Leur mandat est beaucoup plus limité dans le temps et vise à enquêter et à
établir les faits dans un pays spécifique en lien avec des évènements particuliers, puis de
soumettre leurs conclusions au CDH.

 La procédure d’examen des plaintes

Elle permet aux individus de se plaindre de violations flagrantes et attestées des droits de
l’homme et libertés fondamentales. La procédure est confidentielle afin d’assurer de
meilleures chances de résultats dans les négociations avec l’Etat en cause.

Le Conseil a défini dans le détail la procédure de plainte individuelle. Il s’appuie sur les
travaux d’un Groupe de travail des communications, chargé notamment de la recevabilité des
plaintes, et d’un Groupe de travail des situations, appelé à présenter au CDH un rapport sur
tout l’ensemble de violations flagrantes et attestées des droits de l’homme et à lui faire des
recommandations

 Le Comité consultatif

11
Il est ouvert aux Etats, aux ONGs, aux institutions nationales des droits de l’homme, aux
agences spécialisées ainsi qu’aux organisations intergouvernementales. Cette cellule de
réflexion vise à fournir des services d’experts au Conseil en réalisant des études et des
recherches sur certaines questions thématiques.

Il faut noter également que les deux principaux organes juridictionnels internationaux en
matière des droits humains sont :

o La Cour internationale de justice qui est le principal organe judiciaire de l’ONU. Le


rôle de la CIJ a été particulièrement important dans la définition du droit international
des droits de l’homme5 à travers des avis sur l’interprétation des conventions relatives
aux droits de l’homme.
o La Cour pénale internationale (CPI) qui est une juridiction permanente et
indépendante instaurée par la communauté internationale des États pour juger les
crimes les plus graves relevant du droit international, à savoir les actes de génocide et
autres crimes contre l'humanité ainsi que les crimes de guerre.

II. L’architecture africaine de protection des Droits humains

Sans prendre part au débat sur la question de la pertinence d’un système régional de
protection des droits de l’homme qui se veulent pourtant universels, il est important de
rappeler que mesures sont prises au niveau régional afin de permettre de prendre en compte
les spécificités des régions dans les mécanismes de protection et de promotion des droits de
l’homme.

Pour le continent africain, l’architecture de protection des droits humains repose sur un
ensemble d’instruments (A) et des organes juridictionnels pour l’effectivité de la protection
des droits humains(B).

A. Les instruments africains de protection des droits humains :

De même que la charte des Nations Unies, la charte de l’OUA est une référence quand il
s’agit de poser les sources des mécanismes qui concourent à la protection des droits de
l’homme sur le continent. Ainsi dans le sillage de Saidou Nourou TALL, il convient de noter
que : « le point de départ de toute exégèse textuelle des droits de l’homme en Afrique

5
GUELDICH (H.), La protection des droits de l’homme dans le droit international et le système onusien », in
Mélanges offerts à Dali Jazi, CPU, Tunis, 2010, p 16.

12
indépendante, (…) est, sans aucun doute, la Charte de l’OUA de 1963, qui pose les grands
principes et en énonce, de manière fort évasive, quelques règles »6.

Sans avoir pour vocation de traiter les droits de l’homme, la charte en dégage les principes
généraux. Elle ébauche des principes dans le préambule de la charte, tels que le droit des
peuples à disposer d’eux-mêmes, de même que l’idée selon laquelle « la liberté, l’égalité, la
justice et la dignité sont des objectifs essentiels à la réalisation des aspirations légitimes des
peuples africains ». Les Etats africains réaffirment également leur souscription à la déclaration
universelle des droits de l’homme.

Toutefois, le principal texte africain consacré à la protection des droits demeure la charte
africaine des Droits de l’homme et des peuples adoptée par la Conférence des Chefs d’Etat
et de Gouvernement de l’OUA le 27 juin 1981, à Nairobi (Kenya) et entrée en vigueur le 21
octobre 1986.

La charte prend tout de suite position quant à la nécessité d’une conception africaine des
droits de l’homme en rapport avec sa civilisation et ses traditions : « tenant compte des vertus
de leurs traditions historiques et des valeurs de civilisation africaine qui doivent inspirer et
caractériser leurs réflexions communes sur la conception des droits de l’homme et des
peuples ».7

La Charte ne se contente pas d’énoncer les droits reconnus par les États parties. Elle énonce
aussi les devoirs des individus : devoirs vis-à-vis des autres individus, de la nation à laquelle
on appartient et de la communauté internationale proclamant que la jouissance des droits et
libertés implique l’accomplissement des devoirs de chacun.

Une spécificité de la charte, au regard du contexte qui prévalait, est la référence fait aux droits
des peuples. L'avènement des droits des peuples dans la charte tire sa source dans la volonté
des Etats africains de se prémunir contre la convoitise de leur richesse par les puissances
étrangères.

C'est ainsi que la charte consacre le droit à l'autodétermination des peuples ainsi que de leurs
droits à disposer librement de leurs ressources et richesses naturelles. Partant de là le droit des
peuples est très souvent opposé aux droits de l'individu. L'individu fait partie de la collectivité
et est tenu d'un devoir de solidarité à son égard. La promotion de pareils droits peut nuire aux
6
Cité par Jean-Marc P. MUTONWA KALOMBE, SAIDOU NOUROU TALL, Droit du contentieux
international africain, Dakar, L’Harmattan Sénégal, 2018, p. 28 in Les Mécanismes de protection des droits de
l’homme en droit international africain autres que la Cour africaine des droits de l’homme et peuples.
7
Préambule de la charte.

13
droits de l'individu. L’absence de définitions ouvre une brèche quant à la portée de ces droits
et la notion très souvent comprise comme étant la Nation, l'Etat.

Plus spécifiquement, l’organisation régionale s’est intéressée aux droits des enfants et leur
place dans un contexte africain. C’est ainsi que la Charte africaine des droits et du bien-
être de l’enfant, instrument juridique contraignant, a été adopté par la Conférence des chefs
d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’unité africaine en juillet 1990. Elle est entrée
en vigueur le 29 novembre 1999.

La charte garantit à tout enfant le droit imprescriptible à la vie, à l’éducation, aux loisirs et à
la culture, à la protection contre l’exploitation et les mauvais traitements, ainsi qu’à la santé.
Elle reconnaît également que l’enfant occupe une place unique et privilégiée dans la société
africaine et que, pour assurer l’épanouissement intégral et harmonieux de sa personnalité,
l’enfant devrait grandir dans un milieu familial, dans une atmosphère de bonheur, d’amour et
de compréhension. La charte souligne également que la promotion et la protection des droits
et du bien-être de l’enfant supposent que tous s’acquittent de leurs devoirs.

Le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits
des femmes en Afrique (le Protocole de Maputo) adopté le 11 juillet 2003 et entré en vigueur
le 25 novembre 2005 est l'un des instruments juridiques les plus progressistes qui offre un
ensemble complet de droits humains aux femmes africaines. Il garantit aux femmes un large
éventail de droits civils et politiques, ainsi que de droits économiques, sociaux et culturels,
réaffirmant ainsi l’universalité, l’indivisibilité et l’interdépendance de tous les droits
fondamentaux des femmes internationalement reconnus.

La Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance aux personnes


déplacées en Afrique (la Convention de Kampala) adoptée le 23 octobre 2009 et entrée en
vigueur le 6 décembre 2012, elle vise à protéger les personnes déplacées internes contre la
violence, les abus et les violations de leurs droits de l’homme ; à fournir une assistance
humanitaire aux personnes déplacées internes ; à établir des normes pour la prévention, la
réponse et la résolution des déplacements internes et à promouvoir la coopération entre les
États membres de l’Union africaine pour la protection et l’assistance aux personnes déplacées
internes.

Les traités relatifs aux droits humains sont complétés par un ensemble relativement fourni
d’instruments de droit non contraignant qui ont été produits, au fil du temps, par les
principaux mécanismes chargés des droits humains et les organes délibérants de l’UA

14
compétents8. Ces textes additifs sont notamment la déclaration de Kigali, déclaration et Plan
d’action de Grand Baie (Maurice), le règlement intérieur de la Commission africaine des
droits de l'homme et des peuples, la résolution sur les Lignes directrices et mesures
d’interdiction et de prévention de la torture et des peines ou traitements cruels, inhumains ou
dégradants en Afrique etc.

L’UA a aussi adopté récemment deux traités relatifs aux droits humains qui ne sont pas
encore entrés en vigueur, à savoir : le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et
des peuples, relatif aux droits des personnes handicapées en Afrique (29 janvier 2018) et le
Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, relatif aux droits des
personnes âgées (31 janvier 2016).

B. Les organes de mise en œuvre des instruments africains

La charte a prévu la mise en place d’une Commission Africaine des Droits de l’Homme et des
Peuples (CADHP) pour la mise en œuvre des droits stipulés dans ladite charte.

Longtemps la CADHP est restée l’unique organe de suivi de la mise en œuvre et l’application
des règles et normes importantes du système africain des droits de l’Homme. Elle a pour
mandat de promouvoir les droits de l’homme et des peuples et d’assurer leur protection en
Afrique.

Elle statue sur les plaintes liées aux droits humains, examine les rapports périodiques établis
par les États parties, diligente des enquêtes sur les allégations de violations des droits humains
et formule de nouvelles règles et normes. En somme la CADHP est chargée d’interpréter et
d’appliquer les traités régionaux relatifs aux droits humains et de suivre leur mise en œuvre
par les États parties.

La commission n'a malheureusement pas de pouvoirs juridiques et de ce fait son action se


limite à formuler des recommandations dont l'application est laissée au soin de la conférence
des chefs d'Etat et de gouvernement. Elle souffre de son manque de moyens et son
fonctionnement qui consiste à privilégier le règlement à l'amiable des différends pour
répondre aux exigences de la culture africaine de consensus.

Toutefois la commission a considérablement contribué à enrichir le cadre de protection des


droits de l’homme à travers une jurisprudence assez fournie en la matière (directives,

8
Amnesty International, la situation des organes et mécanismes régionaux de protection des droits humains en
Afrique 2018-2019, p 14.

15
principes et déclarations visant à étendre la portée des droits humains et des libertés
fondamentales proclamés par la Charte africaine).

Pour pallier ses lacunes apparentes, un protocole additionnel a été adopté afin de se conformer
aux expériences des autres continents. En effet, les autres régions ont mis en place des
garanties juridictionnelles, à travers des cours permanentes régionales : la Cour européenne
des droits de l’homme à Strasbourg (1959), la Cour interaméricaine des droits de l’homme
basée à San José au Costa Rica (1979).

Ainsi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CAfDHP) qui siège à
Arusha, en Tanzanie (2004) vient compléter la commission en tant qu’organe juridictionnel.
Elle consacre une évolution notoire pour une meilleure protection des droits de l’homme, elle
s’étend à tous les organes pertinents auxquels les Etats africains ont librement souscris : « la
Cour a la compétence de traiter tous les cas et les litiges qui lui sont soumis en ce qui
concerne l’interprétation et l’application de la Charte, du Protocole et de tout autre
instrument de droits de l’homme ratifié par les États concernés »9.

Ses audiences sont publiques et ses arrêts sont contraignants pour les Etats qui sont tenus de
se conformer en veillant à l'exécution des décisions de la cour et si nécessaire d'accorder des
réparations aux victimes reconnues de violation des droits humains. En vertu du protocole la
cour peut fournir une assistance juridique aux plaignants "dans le cas où l'intérêt de la justice
l'exige"10

Pour autant l’efficacité de la cour est régulièrement critiquée pour son ambiguïté avec la
commission. Il est difficile de déterminer une distinction nette des champs d’application des
deux organes bien que la création de la cour visait à en faire un véritable organe juridictionnel
à l’échelle régionale comme la cour européenne des droits de l’Homme.

La CAfDHP souffre également de la difficulté pour les particuliers de la saisir lorsque leurs
droits sont violés, saisine conditionnée à la déclaration au préalable des Etats à reconnaitre la
compétence de la cour.11 On réconforte ainsi une tradition visant à laisser une marge de
manœuvre aux Etats dans la protection des droits humains.

9
Article 3 du Protocole à la Charte africaine portant création de la Cour africaine des droits de l'homme et des
peuples.
10
Ibid., art. 10, al. 2.
11
Seuls six des 30 États parties au Protocole sur la Cour africaine sont aujourd’hui concernés à savoir le Burkina
Faso, la Gambie, le Ghana, le Malawi, le Mali et la Tunisie

16
L’union Africaine prévoit sa fusion avec la cour de justice pour réduire les couts liés au
fonctionnement de juridictions séparées.

Le Comité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-Être de l’Enfant (CAEDBE) est
l’organe de supervision chargé de suivre l’application et le respect de la Charte africaine des
droits de l’enfant. À l’instar de celui de la CAfDHP, son mandat comporte des volets de
protection et de promotion. Il examine les plaintes en rapport avec les droits de l’enfant et les
rapports périodiques transmis par les États parties. Il mène également d’autres activités, parmi
lesquelles des enquêtes, des visites dans les pays, l’élaboration de normes et des études sur
des thèmes en particulier.

Il est notoire que les organes de mise en œuvre des instruments régionaux peinent à
fonctionner régulièrement. Les dossiers s’accumulent sans que des décisions ne soient
rendues. La lenteur est devenue chronique et entache sérieusement la crédibilité et l’efficacité
des dits organes.

Au niveau sous régional, la Cour de Justice de la CEDEAO (CJ CEDEAO) mérite un


intérêt particulier quant à son action courageuse et son ambition dans la protection des droits
de l’homme. Gerard Aivo estimait que « (…) le développement de la jurisprudence de cette
cour (…) mérite qu'on s'y intéresse, notamment au regard du rôle important qu'elle joue dans
la protection des droits humains consacrés par la charte africaine des droits de l'homme et
des peuples. »

Elle a déjà à son actif une fructueuse action à travers des arrêts contraignant les Etats Ouest
Africains à garantir les droits des citoyens ainsi que l’allègement des procédures permettant
aux individus de la saisir directement et même sans avoir épuisé les voies de recours au
niveau national.

Conclusion :

Les instruments internationaux de protection des droits de l'homme jouent un rôle crucial dans
la promotion et la défense des droits fondamentaux à travers le monde. Ils garantissent que
chaque individu a le droit d'être traité avec dignité, égalité et respect.

La politisation des questions de droits de l’homme dans le cadre des relations internationales
et les réticences de certains Etats par rapport à des conventions spécifiques (dans le but de ne
pas être lié par un instrument contraignant. Exemples : la convention relative aux droits des

17
migrants) contrastent avec la volonté des mêmes Etats de participer à la jouissance effective
des droits de l’homme contenus dans la charte de l’ONU et la DUDH.

Toutefois, ces instruments offrent un cadre juridique et des mécanismes pour assurer la
responsabilité des États et la protection des droits de tous. C'est une étape importante vers un
monde plus juste et équitable pour tous.

L’universalisme des droits de l’homme n’est pas contradictoire avec les systèmes régionaux
de protection des droits de l’homme car comme le souligne Keba MBAYE, depuis le Magna
Carta toutes les déclarations qui ont été proclamées reflètent la philosophie des régions et des
populations qui les ont sécrétées12.

Il appartient au continent d’adapter ses mécanismes de protection pour répondre aux


exigences des droits humains régulièrement.

12
Keba MBAYE, Les Droits de l’Homme en Afrique, commission internationale de juristes, 1992, p 161.

18
Bibliographie :

I. Les ouvrages :
- GUELDICH (H.), La protection des droits de l’homme dans le droit international et le
système onusien », in Mélanges offerts à Dali Jazi, CPU, Tunis, 2010 ;
- Jean-Marc P. MUTONWA KALOMBE, Les Mécanismes de protection des droits de
l’homme en droit international africain autres que la Cour africaine des droits de
l’homme et peuples in KAS African Law Study Librarry, 25 Novembre 2019 ;
- Keba MBAYE, Les Droits de l’Homme en Afrique, commission internationale de
juristes, 1992 ;
- SAIDOU NOUROU TALL, Droit du contentieux international africain, Dakar,
L’Harmattan Sénégal, 2018.
II. Les instruments de protection des droits de l’homme :
- La charte des Nations Unies ;
- La déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 ;
- Pacte international relatif aux droits civils et politiques ;
- Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ;
- Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination
raciale ;
- Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des
femmes ;
- Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou
dégradants ;
- Convention relative aux droits de l’enfant ;
- Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants
et des membres de leur famille ;
- Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les
disparitions forcées ;
- Convention relative aux droits des personnes handicapées ;
- La charte de l’OUA ;
- Charte africaine des droits de l'homme et des peuples ;
- Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant ;
- Protocole relatif à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples portant
création d'une cour africaine des droits de l'homme et des peuples ;

19
- Protocole à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits
de la femme en Afrique ;
- Résolution de l’Institut de droit international portant « La protection des droits de
l’homme et le principe de non-intervention dans les affaires intérieures des Etats »,
Session de Saint-Jacques de Compostelle, 14 septembre 1989, in AIDI, vol. 63 - I,
1990.
III. Autres documents
- Amnesty international- EFAI-décembre 2007 ;
- Amnesty International, la situation des organes et mécanismes régionaux de protection
des droits humains en Afrique 2018-2019 ;
- Protection des droits de l’homme en Afrique, Recueil de textes Edité par Jean-Baptiste
Niyizurugero, 2006.

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