Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
CONTRAT DE SOCIETE
CONDITIONS DE DROIT COMMUN
Consentement des associés Pas de société sans volonté créatrice. La volonté doit exister, être sincère et exempt de tout vice
Capacité des futures associés Les futures associés ne doivent pas être incapables, ne doivent pas faire l’objet d’une interdiction ou d’une incompatibilité
Si le type de société ne confèrent pas la qualité de commerçant aux associés (cas de SNC et des Commandités des SCS),
il suffit d’avoir la capacité civile contractuelle : un mineur et un majeur incapable peut être représenté.
Pour les personnes morales, une incapacité pèse sur les sociétés qui sont dépourvues de personnalité morales (société de
fait ou créé de fait, société en participation)
Pour les époux, la loi fait interdiction à deux époux d’être associés dans une société ou les deux seraient tenus indéfiniment
et solidarement aux paiement des dettes sociales.
Objet social (Pour quoi ?) Ensemble des activités déterminées par le pacte social. L’objet doit être licite et déterminé par les statuts de la société
C’est le motif pour lequel les personnes décident de s’associer. La cause doit être licite. Une société ne doit pas être créer
Cause (Pourquoi ?)
juste pour apporter un bien que l’on désire soustraire du droit des créanciers d’un associé.
CONDITIONS PARTICULIERES
Exigence des apports Affectation à l’activité sociale une somme d’argent, la propriété ou la jouissance d’un bien ou une force de travail ou un
savoir-faire. Sans apport, il n’y a pas de société. L’apport doit être réel et sérieux. La sanction d’un apport fictif est la nullité
de la société ou la nullité de l’apport lui-même selon le cas.
Différents type d’apport :
1- Apport en numéraire
Apport d’une somme d’argent en contrepartie de droits sociaux (actions ou parts sociales)
2- Apport en nature
Apport de biens meubles, immeubles autres que les espèces monétaires. On disdingue trois formes d’apport en nature :
pleine propriété, jouissance et usufruit.
a- Apport en pleine propriété : c’est le fait de transférer a titre définitif le droit la propriété et les risques à la société.
L’apporteur n’est plus propriétéaire du bien. C’est assimilable à une alliénation à titre onéreux.
b- L’apport en jouissance : assimilable au contrat de bail. mise à disposition du bien à la société et l’apporteur garde la
propriété. L’apporteur en jouissance est en quelque sorte un loueur et comme tel il assure les devoirs du bailleur à
savoir : entretenir la chose en état de servir à l’usage pour lequel elle a été apporté et garantir la paisible
jouissance. Si le bien venait à disparaître, l’apport est frappé de caducité.
c- L’apport en usufruit :
L’évaluation des apports en nature se fait pas les associés. Toutefois, dans le cas de la SARL, l’avaluation doit être faite
par un commissaire aux apports dès que la valeur de l’apport ou de l’ensemble des apports en nature est supérieure à 5
millions. Dans les SA, l’apport en nature est obligatoirement évalué par un commissiaire aux apports. Le rapport de
l’évaluation est annexé aux statuts.
3- Apport en industrie
Mise à disposition effective de la société de connaissances techniques ou professionnelles ou de services. (force de travail
ou un savoir faire)
L’apport en industrie ne participe pas à la détermination du capital social mais donne lieu à l’attribution des titres sociaux
ouvrant droit au vote et partage de bénéfice et de l’actif net, à charge de contribuer aux pertes.
Les droits de vote attachés aux titres sociaux de l’apport en industrie ainsi que la part de bénéfice, de l’actif net et des
partes ne peuvent excéder 25% de l’ensemble.
Les apports en industries ne sont ni cessibles ni transmissibles.
C’est la cause économique du contrat social. C’est le principe de vocation aux bénéfices, aux pertes et aux économies.
Cette répartition peut être égalitaire, inégalitaire ou non proportionnelle aux apports si les statuts la prévoient. Cepandant,
la clause léonine est prohibée.
La clause léonine :
Participation aux résultats
100% des bénéfices attibués à un associé
100% des pertes mise à la charge d’un associé
Exonération totale d’un associé des pertes
Privation totale d’un associé du bénéfice.
L’affectio sociétatis L’intention de s’associer avec absence de lien de subordination, volonté délibérée d’accepter certains risques
LA PERSONNE MORALE
- Réunit les participants dans une struture organisée et permet la prise de décision à la majorité et non
à l’unanimité ;
Avantage de la personnalité morale - autonomie par rapport à ses membres ;
- limitation de l’engagement des associés à leur apport pour certaines sociétés
- possibilité de faire appel public à l’épargne pour certaines sociétés
Naissance de la personne morale Phase de pourparlers entre les fondateurs :
a- rédaction des statuts
l’écris est une condition obligatoire mais l’écris électronique est admis. Le passage chez le notaire
n’est obligatoire que si la législation nationale l’exige.
Les mentions obligatoire : forme sociale, dénomination, objet social, siège, durée, identité des
apporteurs…
b- réalisation des apports
Les apports ne produisent leurs effets qu’après l’immatriculation de la société.
Le contrat doit être soumis à la formalité fiscale de l’enregistrement qui consiste à payer un droit sur
les apports.
L’immatriculation : Elle confère la personnalité morale à la société
A la phase de constitution, les actes indispensables doivent être effectués par les fondateurs doivent
être portés à la connaissances des associés et annexés aux statuts avant leur signature. Si la
procédure est respectée, ces actes sont repris par la société en formation.
Entre la constitution (signataure des statuts) et l’immatriculation, les premiers dirigeants reçoivent
mandat des associés pour prendre des engagements pour le compte de la société. Lorsque le contenu
du mandat est respecté, les actes accomplis par les premiers dirigeants sont repris automatiquement
par la société dès l’immatriculation.
Si ces différentes procédures n’ont pas été respectées, les actes accomplis dans la phase de
constitution et les actes accomplis entre la constitution et l’immatriculation, pour le compte de la
société, peuvent être repris par la société immatriculée par vote de l’assembleé générale.
Le siège social : c’est le domicile de la société, le lieu de sa direction administrative et financière
Attribut de la personnalité morale La dénomination sociale : c’est le nom sous laquelle l’on désigne la société
La nationalité : c’est le rattachement juridique de la société à un Etat.
Pas de bénéfice des attributs de la personnalité morale : ne sont pas sujets de droits pas de
patrimoine pas de siège social, pas de dénomination sociale, pas de capacité d’agir comme une
Absence de personnalité morale
personne autonome et indépendante des associés. Confert la société de fait, la société créée de fait et
la société en participation
L’arrivée du terme ; l’extinction de l’objet social ; l’annulation du contrat de société ; la dissolution
anticipée décidée par les associés ou par le tribunal à la demande d’un associé pour justes motifs ;
Disparition de la personne morale : les causes
jusgement ordonnant la liquidation des biens de la société ou tout autres causes prévues par les
statuts.
- La liquidation : c’est l’ensemble des opérations qui consistent après règlement du passif de la
société par les éléments de l’actif, à convertir ces éléments en argent, de manière à
effectuer le partage
Disparition de la personne morale : les effets - Le partage de la société : c’est la distribution à chaque associé du montant nominal de son
apport et éventuellement d’un boni de liquidation ; lorsque les éléments de l’actifs ont pu régler
le passif totalement
L’abus de majorité sanctionnée par la nullité de la Lorsque les associés majoritaires ont voté une décision dans leur seul intérêt, contrairement aux
décision et l’engagement de la responsablité des intérêts de minoritaires, sans que cette décision ne puisse être justifié par l’intérêt de la société.
associés majoritaires
L’abus de minorité ou d’égalité sanctionnée par
Lorsque les associés minoritaires ou égalitaires s’opposent à ce que des décisions soient prises, alors
l’engagement de la responsabilité des associés
qu’elles sont nécessitées par l’intérêt de la société et qu’ils ne peuvent pas justifier d’un intérêt
minoritaires ou égalitaires. Les dommages et
légitime.
intérêts leur seront alloués.