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Texte 19

Premier mouvement l1-10 : présentation des personnages:


-Début « in médias res » = conversation qui a commencé avant => fonction d’accroche.
-« Merdre » l1= juron adressé à mère Ubu dans un premier lieu, mais aussi au spectateur, et plus
largement à tout le théâtre : provocation lancée au théâtre classique + contraste avec la bienséance
classique (langage grossier).
-« Vous estes un fort grand voyou » l2 : comme dans beaucoup de répliques, langage familier associé à un
langage soutenu  comique de mots//contraste avec théâtre classique
-Désignation du nom des personnages informer le spectateur sur les perso (rôle de la scène d’exposition)
mais ça apparait très artificiel / casse le naturel de la conversation.
-« père Ubu »/ « mère Ubu »= formulation populaire + Ubu= nom ridicule déformation de père Hébé
(prof)= palindrome (Ubu se lit dans les deux sens) personnage ridicule//comique : perso de farce
-contraste entre le nom des personnages et la thématique abordée : nom ridicule// pourtant associé à des
termes nobles : « capitaine » ; »officier » ; « roi » l9 décalage burlesque et donc comique.
-Gradation « assommé » « assassiné » : montre le projet violent de la famille. Mère Ubu est bcp plus
radicale que son mari : contraste entre les perso
-« De par ma chandelle verte »l7 : expression récurrente de père Ubu répété ligne 5. De part = archaïque+
chandelle verte= allusion phallique// volonté de choquer contraste avec le théâtre classique : à
l’encontre de la bienséance.
-« Je ne comprends pas »l5 négation bêtise du perso
-l7 « capitaine de dragon….roi d’Aragon » : autoportrait associé à des fonctions élevées.
« Aigle rouge » l9 distinction prussienne et non polonaise ; « Venceslas » est un roi de bohème  cadre
flou // s’oppose à la vraisemblance du théâtre classique.
-Le comique viens d’un décalage entre la faiblesse du perso et ses fonctions élevées : la pièce est une
réécriture parodique de Macbeth de Shakespeare.

Bilan : scène d’expo déroutante : on a du mal à comprendre la cadre + volonté de l’auteur de contraster
avec le classique.

2eme mouvement (l11-23) : Les projets de mère Ubu


-l11 « comment » = colère de mère Ubu, volonté de rappeler l’évolution dégradante de père Ubu, décalage
entre ce que Ubu roi disait de lui et ce que mère Ubu en dit : rétablit la réalité Ubu roi est menteur et
prétentieux.
-Vocabulaire familier : « coupe chou »l12 (coupe choux = rasoirs), « fiole »l13 (fiole=tète)// surprise,
volonté de rabaisser Ubu, et volonté de l’auteur de s’éloigner du beau style classique + tonalité parodique.
-« je ne comprends rien» l14 : bêtise du personnage réponse » de mère Ubu : « tu es si bête » l15 :
réplique brève = coté tranchant+ adverbe « si » insiste sur la bêtise de son époux.
- l16 : apparente rationalité de père Ubu, « n’a-t-il pas des légions d’enfants » l17= vocabulaire militaire :
envie de puissance + allusion au fait qu’il serait un coureur de jupon.
-l18 : volonté de mère Ubu de tuer toute sa famille « massacrer toute la famille », idée d’un coup d’état
(prendre le pouvoir par la violence).
- l19-20 « vous me faites injure » : langage soutenu+ honnêteté // «vous allez passer par la casserole » =
langage familier + violence= contraste comique.
-l22 « raccommoderait tes fonds de culotte » contraste avec sa dernière réplique : passe d’un régicide et
de grandes ambitions à des taches plus simple (tâches ménagères) + « culotte »= humiliant pour père Ubu
 décalage burlesquecomique.

Bilan du mouvement : référence / parodie de « Macbeth » de Shakespeare femme qui pousse son
marie à assassiner le roi. D’abord réticent, père Ubu se laissera peu à peu soumettre à la tentation.

3eme mouvement (l23-fin) : Père Ubu cède à la tentation :

-« je voudrais l’installer sur un trône » polysémie du trône (double sens) : allusion triviale (toilette) : à
rebours de la bienséance. Apposition de « ce cul » met en valeur le vocabulaire grossier.
-Mère Ubu est quand a elle associée au vocabulaire de l’ambition : « augmenter indéfiniment tes
richesse »l25, « manger fort souvent de l’andouille »l25 femme vénale, ambitieuse.
-Arguments forts comme « les richesses » mais aussi triviaux « l’andouille » : père Ubu est convaincu par
les choses les plus insignifiantes.
-« construire une grande capeline en Aragon » : décalage entre « construire an Aragon », on imagine ici un
palais, mais c’est en fait une « capeline « (chapeau), objet simple.
-« tu pourrais aussi te procurer un parapluie et un grand caban » l29 (caban= manteau), objet royaux
parodiés : le sceptre royal devient parapluie et la traine royale devient un grand caban.
-Interjection « ah » l31 montre l’enthousiasme d’Ubu, tel un enfant qui va recevoir un cadeau : rabaissant +
la parole s’emballe et devient mécanique.
-« je cède a la tentation »= projet de coup d’état se concrétise.
- l33 : réplique de mère Ubu : allusion directe à « Macbeth ».

Conclusion : une scène d’exposition théâtrale a rebours du théâtre classique (niveau de


langue, dimension parodique, décalage)

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