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J.M. Halimi1 Résumé. Le dosage de l’excrétion urinaire d’albumine (EUA) peut se faire sur
S. Hadjadj2 un échantillon urinaire sur les premières urines du matin, sur celles de 24 heures
V. Aboyans3 ou sur prélèvement urinaire minuté. Les valeurs définissant la microalbuminurie
F.A. Allaert4 sont :- urines de 24 heures : 30-300 mg/24h ; - échantillon urinaire : 20-200
J.Y. Artigou5 mg/mL ou 30-300 mg/g créatinine urinaire ou 2,5-25 mg/mol (chez l’homme) ou
M. Beaufils6
3,5-35 mg/mol (chez la femme) créatinine urinaire ;- échantillon urinaire
G. Berrut7
J.P. Fauvel8 minuté : 20-200 lg/min. La place du dosage semi-quantitatif (bandelettes) n’est
H. Gin9 pas clairement définie. La microalbuminurie est considérée comme un reflet
A. Nitenberg10 d’une atteinte généralisée de l’endothélium, mais ce n’est pas démontré. Chez le
J.C. Renversez11 sujet diabétique, la microalbuminurie est un marqueur de risque cardiovasculaire
E. Rusch12 (CV), rénal et de mortalité totale chez les diabétiques de type 1 et 2. L’augmenta-
P. Valensi13 tion de l’EUA au cours du temps est un marqueur de risque CV et rénal chez le
D. Cordonnier14 diabétique de type 1 ; sa régression est associée à une régression de ces risques.
1
Service de néphrologie-immunologie Chez le sujet non diabétique, la microalbuminurie est un marqueur de risque CV,
clinique, CHU de Tours de risque de diabète, d’altération de la fonction rénale et de mortalité totale. Elle
<halimi@med.univ-tours.fr>
2
Service d’endocrinologie diabétologie,
est un marqueur de risque de développer une hypertension artérielle chez le sujet
CHU de Poitiers ; Inserm ERM 324, normotendu. C’est aussi un marqueur de risque d’évolution défavorable ou de
CHU de Poitiers décès au cours de cancers et de lymphomes. L’élévation ou la persistance d’une
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Service de chirurgie thoracique et EUA élevée au cours du temps est associée à un pronostic péjoratif chez certains
cardiovasculaire et angiologie, Hôpital
Dupuytren, CHU de Limoges
hypertendus. La mesure d’EUA peut être recommandée chez certains hyperten-
4
Santé Publique, DIM CHRU Dijon et dus ayant 1 ou 2 facteurs de risque CV associés dont le risque CV semble mal
Département épidémiologie McGill, évalué ou ayant une HTA réfractaire : la microalbuminurie indique ici un risque
Université de Montréal CV élevé et incite à assurer un contrôle tensionnel strict. Il y a peu d’études chez
5
Service de cardiologie, Hôpital Avicenne, les sujets non hypertendus et non diabétiques ; elles suggèrent globalement que
Bobigny
6
Service de Médecine interne, Hôpital
la microalbuminurie est un facteur de comorbidité et de mauvais pronostic
Tenon, Paris comme chez les sujets hypertendus ou diabétiques. En prévention secondaire, la
7
Service de Gérontologie clinique, CHU microalbuminurie devient un marqueur de risque indépendant, mais n’a pas de
d’Angers retombées thérapeutiques spécifiques. Il n’est pas recommandé de rechercher
8
Département de systématiquement une microalbuminurie chez le sujet non hypertendu, non dia-
néphrologie-hypertension, Hhospices civils
de Lyon, Hôpital Edouart Herriot, Lyon bétique, sans antécédent de maladie rénale. Mais, il est recommandé d’effectuer
9
Service de diabétologie, Université de une surveillance de la fonction rénale annuelle (créatininémie et estimation du
Bordeaux, Pessac débit de filtration glomérulaire) chez les sujets microalbuminuriques. Thérapeu-
10
Service d’explorations fonctionnelles, tique : chez tout patient ayant une microalbuminurie : perte de poids et de
CHU Jean-Verdier, Bondy l’apport sodé excessif (< 6 g/jour), arrêt du tabagisme, amélioration du contrôle
11
Département de biologie intégrée,
Hôpital A-Michallon, CHU de Grenoble glycémique, contrôle tensionnel strict ; chez le diabétique, prescription d’un
12
Santé publique, Economie de la Santé, inhibiteur de l’enzyme de conversion (diabète de type 1) ou d’un antagoniste des
CHU de Tours récepteurs de l’angiotensine 2 (diabète de type 2) à dose suffisante en première
doi: 10.1684/abc.2008.0229
13
Service d’endocrinologie diabétologie intention. Les diurétiques thiazidiques ont un effet synergique avec les bloqueurs
nutrition, Hôpital Jean-Verdier, Bondy du système rénine angiotensine sur la réduction de l’EUA. Chez le non diabéti-
14
Service de néphrologie, CHU de
Grenoble
que, les cinq grandes classes d’antihypertenseurs (IEC, ARA2, diurétiques, anta-
gonistes calciques, bêtabloquants) sont utilisables en 1re intention.
Les maladies cardiovasculaires représentent la première chez les sujets très âgés ( > 75 ans) et les sujets à risque
cause de décès dans les pays industrialisés. Parallèlement, cardiovasculaire.
l’estimation de la fonction rénale à partir de la créatininé- L’estimation du risque cardiovasculaire et rénal est donc
mie a permis la prise de conscience de la fréquence élevée une préoccupation majeure de santé publique. Cette esti-
de l’insuffisance rénale dans la population, en particulier mation est basée sur des marqueurs de risque qui sont
recherchés lors du bilan initial de maladies comme Tableau 1. Force des recommandations et niveau de preuve.
l’hypertension artérielle et le diabète.
De cette estimation du risque cardiovasculaire et rénal, Niveau de preuve scientifique Force des
fourni par la littérature recommandations
dépend toute une stratégie de détection, de surveillance et Niveau 1
de prise en charge des maladies cardiovasculaires et des Essais comparatifs randomisés de forte Grade A
maladies rénales. C’est dans le cadre d’une stratégie de puissance
dépistage du risque cardiovasculaire et rénal que la Méta-analyse d’essais comparatifs
mesure de l’excrétion urinaire d’albumine se conçoit. randomisés
Dans les recommandations présentées qui concernent Analyse de décision basée sur des études Preuve scientifique établie
bien menées
l’utilisation excrétion urinaire d’albumine (albuminurie),
Niveau 2
il faut probablement séparer le patient diabétique, chez qui
Essais comparatifs randomisés de faible Grade B
la plupart des études ont été effectuées et chez qui des puissance
recommandations formelles nationales et internationales Etudes comparatives non randomisées bien
concernant la mesure de l’excrétion urinaire d’albumine menées
existent, et le sujet non diabétique, en particulier le sujet Etudes de cohorte Présomption scientifique
hypertendu, chez qui la situation concernant la recherche Niveau 3
de la microalbuminurie paraît moins bien définie. Etudes cas-témoins Grade C
Essais comparatifs avec série historique
Niveau 4 Faible niveau de preuve
Préambule : définition de l’objectif Etudes comparatives comportant des biais scientifique
importants
de la recommandation Etudes rétrospectives
Séries de cas
Faisant suite aux discussions du Comité d’organisation Etudes épidémiologiques descriptives
(composition en annexe) et à l’approbation par le Groupe (transversale, longitudinale)
de travail, cette recommandation a pour objectifs majeurs
de répondre aux deux questions suivantes.
est possible. Cependant, l’absence de niveau de preuve ne
Quels bénéfices diagnostiques, pronostiques et thérapeuti- signifie pas que les recommandations élaborées ne sont
ques peut-on attendre de la détection et du suivi de la pas pertinentes et utiles (exemple de l’efficacité de la mas-
microalbuminurie pour chaque catégorie de personnes à tectomie dans le cancer du sein, des antibiotiques dans
risque cardiovasculaire et rénal ? l’angine...).
Existe-t-il un intérêt en termes de coût-efficacité à utiliser Le Groupe de travail (auteurs de cet article) s’est appuyé
la microalbuminurie en santé publique, particulièrement sur le guide d’analyse de la littérature et gradation des
dans le domaine de la prévention ? recommandations, publié par l’Anaes (janvier 2000) pour
évaluer le niveau de preuve scientifique apporté par la
littérature sur les rhinites en fonction de différents critères
Méthodologie (tableau 1).
Les recommandations proposées ont été classées en grade Une première version de ces recommandations pour la
A, B ou C selon les modalités suivantes : pratique clinique (« texte court ») et de l’argumentaire
– une recommandation de grade A est fondée sur une (« texte long » des présentes recommandations, destinées
preuve scientifique établie par des études de fort niveau de à être placées sur le site des sociétés savantes promotrices)
preuve ; ont été adressées pour relecture aux membres du groupe
– une recommandation de grade B est fondée sur une pré- de lecture (composition en annexe) qui a proposé des
somption scientifique fournie par des études de niveau modifications au groupe de travail. Le groupe de travail a
intermédiaire de preuve ; finalisé la version finale de ces recommandations pour la
– une recommandation de grade C est fondée sur des étu- pratique clinique et de l’argumentaire.
des de faible niveau de preuve.
En l’absence de précision, les recommandations propo- Dosage de l’excrétion urinaire
sées correspondent à un accord professionnel (dégagé au d’albumine
cours d’échanges entre les membres du Groupe de travail). et définition de la microalbuminurie
Cette classification a pour but d’expliciter les bases des
recommandations. L’absence de niveau de preuve doit La microalbuminurie est une élévation supra-physio-
inciter à engager des études complémentaires lorsque cela logique de l’excrétion urinaire d’albumine (et non une
albumine de nature particulière). Elle est donc considérée Dans le cadre des travaux de recherche
comme pathologique. Il existe une variabilité de la mesure
Il est recommandé d’effectuer le dosage de microalbumi-
de l’excrétion urinaire d’albumine est, entre autres, due
nurie sur 3 recueils d’urine dans un intervalle de temps
aux conditions de prélèvements : exercice physique, fiè-
rapproché (accord professionnel).
vre, insuffisance cardiaque notamment, peuvent modifier
sensiblement les résultats, mais il existe également une
variabilité intra-individuelle.
L’excrétion urinaire d’albumine doit être mesurée avec
Dosage d’excrétion urinaire d’albumine
des méthodes de dosage quantitatif validées. Ces métho- ou recherche de microalbuminurie ?
des sont l’immuno-turbidimétrie, l’immuno-
néphélémétrie, la RIA et l’Elisa. L’HPLC (High Perfor- Il est probable que la relation entre excrétion urinaire
mance Liquid Chromatography), d’introduction très d’albumine et risque cardiovasculaire, rénal et risque de
récente, n’a pas d’indication à ce jour (accord profession- diabète est continue (bien que non linéaire) sans seuil à ce
nel). jour individualisé. L’identification de la microalbuminurie
Le dosage de l’excrétion urinaire d’albumine peut se faire (plutôt que l’excrétion urinaire d’albumine en tant que
sur un simple échantillon urinaire de préférence sur les telle utilisée comme paramètre continu) comme marqueur
premières urines du matin : l’expression des résultats en de risque cardiovasculaire et rénal est due à des raisons
albuminurie/créatinine urinaire permet de réduire sa varia- historiques. Il faut cependant introduire la notion que
bilité. Il peut également se faire sur les urines de 24 heures l’excrétion urinaire d’albumine constitue un risque cardio-
ou sur prélèvement urinaire minuté. vasculaire, rénal et de développer un diabète d’autant plus
important qu’elle est élevée, sans véritable seuil inférieur
La place du dosage semi-quantitatif (bandelettes semi-
(normoalbuminurie) ou supérieur (macroalbuminurie ou
quantitatives) n’est pas clairement définie à ce jour. Ces
protéinurie dont l’abondance est habituellement d’un tiers
dosages semi-quantitatifs peuvent être utilisés comme
supérieur car elle intègre aussi les autres protéines) indivi-
méthode de dépistage dans des populations ciblées (ex :
dualisable.
médecine du travail) mais ils restent onéreux.
Par convention, les valeurs définissant la microalbuminu-
rie ont été acquises dans des populations de diabétiques de
type 1 et ont été extrapolées aux autres domaines (hyper-
Physiopathologie, données
tension...) (accord professionnel) : anatomiques et épidémiologiques
– urines de 24 heures : 30-300 mg/24 heures ;
– échantillon urinaire : 20-200 mg/mL ou 30-300 mg/g Données physiopathologiques (sujets diabétiques
créatinine urinaire ou 2,5-25 mg/mol de créatinine uri- et non diabétiques)
naire chez l’homme ou 3,5-35 mg/mol de créatinine uri- Le niveau d’excrétion urinaire d’albumine est modulé par
naire chez la femme ; le niveau de pression artérielle. La microalbuminurie est
– échantillon urinaire minuté : 20-200 lg/min. considérée comme un marqueur d’atteinte d’organe cible
On peut proposer des attitudes différentes selon que l’on de l’hypertension artérielle (accord professionnel). Une
se place dans le cadre du soin ou de la recherche (accord association est également retrouvée entre microalbuminu-
professionnel). rie et de nombreux marqueurs de risque cardiovasculaire
et métabolique. En ce sens, la microalbuminurie est peut-
Dans le cadre du soin être un marqueur global – un intégrateur – de risque car-
diovasculaire (accord professionnel).
Pour des raisons pratiques, l’utilisation d’un échantillon
La plupart des auteurs indiquent que la microalbuminurie
sur les premières urines du matin suffit. Il est nécessaire de
est un reflet d’une atteinte plus généralisée de l’endothé-
répéter dans les semaines suivantes la recherche de
lium, sans qu’aucune preuve irréfutable n’ait été apportée
microalbuminurie chez un patient chez qui une première
(accord professionnel).
recherche s’est révélée positive. En cas de discordance,
une troisième recherche de microalbuminurie est néces-
Données anatomiques
saire. Il n’est pas nécessaire de répéter le dosage de
l’excrétion urinaire d’albumine si une première recherche Chez le sujet diabétique, la microalbuminurie est souvent
de microalbuminurie est négative. Dans le cadre du suivi, (mais pas toujours) associée à l’existence de lésions réna-
il est recommandé d’effectuer la recherche de microalbu- les (grade C). La relation entre histologie rénale et
minurie dans les mêmes conditions (conditions de prélè- microalbuminurie chez le non diabétique n’est pas connue
vement, méthode de dosage, laboratoire). à ce jour.
Données épidémiologiques chez le sujet diabétique pour la protéinurie (il existe une excrétion urinaire d’albu-
La microalbuminurie constitue un marqueur de risque car- mine anormale : le dosage quantitatif de la protéinurie est
diovasculaire et rénal (et un marqueur de risque de morta- suffisant), en présence d’une infection urinaire ou d’une
lité toutes causes confondues) au cours du diabète de type hématurie macroscopique (accord professionnel) qui peu-
1 et de type 2 (grade B). vent fausser le résultat.
L’augmentation au cours du temps de l’excrétion urinaire
Sujet diabétique
d’albumine est un marqueur de risque cardiovasculaire et
rénal chez le diabétique de type 1 ; à l’inverse, sa régres- Recherche de la microalbuminurie
sion est associée à une amélioration du pronostic cardio- L’ensemble des recommandations nationales et internatio-
vasculaire et rénal grade B. nales concorde pour proposer une recherche annuelle de la
microalbuminurie chez tout patient diabétique.
Données épidémiologiques chez le sujet non L’existence d’une microalbuminurie constitue :
diabétique
– un marqueur de risque cardiovasculaire chez le sujet
Des études nombreuses et concordantes indiquent que la diabétique de type 1 et de type 2 (grade B) ;
microalbuminurie est un marqueur de risque cardiovascu- – un marqueur de risque rénal chez le sujet diabétique de
laire indépendant et un marqueur de mortalité toutes cau- type 1 surtout au cours des vingt premières années de la
ses confondues dans la population générale, chez le sujet maladie et chez le diabétique de type 2 (grade B).
âgé et chez l’hypertendu (grade B). Chez les patients por-
teurs de pathologies cardiovasculaires (infarctus du myo- Prise en charge thérapeutique
carde, accident vasculaire cérébral, anévrisme de l’aorte Chez le sujet diabétique microalbuminurique, la réduction
abdominale), la microalbuminurie est un marqueur de ris- de l’excrétion urinaire d’albumine est un objectif théra-
que supplémentaire de complications cardiovasculaires ou peutique (grade A).
de décès. L’évolution de l’excrétion urinaire au cours du La prise en charge thérapeutique optimale permettant la
temps est aussi associée au risque cardiovasculaire : la réduction de l’excrétion urinaire d’albumine comprend :
persistance d’une excrétion urinaire d’albumine élevée ou – un contrôle strict de la pression artérielle par des mesu-
son augmentation pendant le suivi est associée à un pro- res hygiéno-diététiques (réduction pondérale et de l’apport
nostic plus péjoratif, au moins chez l’hypertendu avec sodé excessif (< 6 grammes de sel par jour; se reporter à la
hypertrophie ventriculaire gauche (grade B). table de composition des aliments : aliments riches en
La microalbuminurie est un marqueur de risque de déve- sodium (www.afssa.fr) (grade B), amélioration du
lopper une hypertension artérielle chez le sujet normo- contrôle glycémique (grade B) et des moyens pharmacolo-
tendu (grade C). giques : la prescription d’un bloqueur du système rénine
La microalbuminurie est un marqueur de risque indépen- (plutôt inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) au
dant de développer un diabète de type 2 (grade C). cours du diabète de type 1 ; plutôt antagonistes des récep-
teurs de l’angiotensine 2 au cours du diabète de type 2
Chez les sujets microalbuminuriques (par rapport aux
(ARA2)) à dose suffisante en première intention (grade
sujets normoalbuminuriques), le débit de filtration glomé-
A). Les diurétiques thiazidiques ont un effet synergique
rulaire diminue plus vite au cours de l’hypertension arté-
avec les bloqueurs du système rénine angiotensine sur la
rielle (grade C), le risque de développer une insuffisance
réduction de l’excrétion urinaire d’albumine (grade B) ;
rénale est plus élevé au sein de la population générale
– un arrêt du tabagisme (accord professionnel).
(grade C) et le risque de perte de greffon est plus impor-
tant chez le transplanté rénal (accord professionnel). Effet de la réduction de l’excrétion urinaire
La microalbuminurie est un marqueur de risque d’évolu- d’albumine sous traitement médicamenteux sur
tion défavorable ou de décès au cours de nombreuses le risque cardiovasculaire
pathologies non cardiovasculaires (méningite bactérienne, La réduction de l’excrétion urinaire d’albumine par une
pancréatite aiguë, cancers, lymphomes, syndrome de prise en charge à base d’un IEC à dose élevée comparée
détresse respiratoire aiguë...) (accord professionnel). au placebo a permis une réduction des événements cardio-
vasculaires (grade A) alors que ceci n’a pas été observé
lorsque le même IEC a été utilisé à dose faible (grade A).
Recherche de la microalbuminurie L’utilisation de doses élevées d’ARA2 prévient plus effi-
et prise en charge cacement le passage au stade de néphropathie avérée (pro-
téinurie) que des doses plus faibles (grade A). La réduc-
Il est recommandé de ne pas rechercher une microalbumi- tion de l’excrétion urinaire d’albumine est associée à une
nurie chez un sujet dont la bandelette urinaire est positive réduction du risque de dégradation de la fonction rénale et
le risque ultérieur d’insuffisance rénale chronique termi- Tableau 2. Facteurs de risque utilisés pour estimer le RCV global
nale (grade B). chez l’hypertendu selon l’HAS (RPC HTA 2005).
• Société française d’hypertension artérielle (SFHTA) Michel KREMPF - diabétologue – Nantes ; Thierry LANG - Santé
• Société française de gériatrie et gérontologie (SFGG) publique – Toulouse ; Martine LAVILLE - diabétologue/nutritionniste –
Paris ; Maurice LAVILLE - néphrologue et thérapeute – Lyon ; Richard
Représentant Méthodologiste : Olivier Chassany MARECHAUD - diabétologue – Poitiers ; Michel MARRE -
diabétologue – Paris ; Albert MIMRAN - interniste – Montpellier ;
Groupe de lecture
Bruno MOULIN - néphrologue – Strasbourg ; François PAILLARD -
Jean-Claude ALDIGIER - néphrologue – Limoges ; Aoumeur
cardiologue – Rennes ; Muriel RAINFRAY - gériatre – Bordeaux ; Jean
HADJ-AISSA - physiologiste – Lyon ; Guillaume BOBRIE -
RIBSTEIN - interniste – Montpellier ; Christophe SEGOUIN - Service
néphrologue - Tremblay en France ; Jean-Jacques BOFFA - service
de Santé Publique/médecine générale – Paris ; Henri SELMI -
néphrologie – Paris ; Fabrice BONNET - diabétologue – Lyon ; Nathalie
diabétologue – Courbevoie ; Gérard SLAMA - diabétologue – Paris ;
BOURDIN - médecin généraliste gériatre – Bordeaux ; Michèle
Véronique THORE - cadre infirmier – Vandoeuvre ; Jean TICHET -
CAZAUBON - angiologue – Paris ; Olivier CHASSANY -
diabétologue - La Riche ; Guy TOUCHARD - néphrologue – Poitiers ;
méthodologiste thérapeute – Paris ; Cécile COUCHOUD - néphrologue,
Pierre-Yves TRAYNARD - généraliste (diabétologie / nutrition) – Paris ;
épidémiologiste – Paris ; Gabriel CHOUKROUN – néphrologue –
Bernard VAISSE - cardiologue – Marseille ; Philippe VANHILLE -
Amiens ; Christian COMBE - néphrologue – Bordeaux ; Philippe DE
néphrologue – Valenciennes ; Christiane VERNY - gériatre - Kremlin
CHAZOURNES - médecin généraliste - St Denis (La Réunion) ; Thierry
Bicêtre ; Olivier ZIEGLER - endocrinologue diabétologue – Toul.
DENOLLE – cardiologue – Dinard ; Jean-Louis DEMEAUX - médecin
Généraliste – Bordeaux ; François DIEVART - cardiologue – Soutien industriel
Dunkerque ; Odile GASLONDE - infirmière – Paris ; Bernard GAVID - La présente recommandation a été réalisée avec le soutien logistique des
médecin généraliste - Neuville du Poitou : Bernard GAY - médecin partenaires suivants : Bayer Diagnostic ; Bristol-Myers-Squibb ; Chiesi
généraliste – Rions ; Xavier GIRERD - thérapeute – Paris ; André SA ; Medtronic ; Novonordisk ; Sanofi aventis.
GRIMALDI - diabétologue – Paris ; Marie-Joëlle HAARDT - Organisation logistique et secrétariat
endocrinologue – Paris ; Serge HALIMI - diabétologue – Grenoble ; Société LOb Conseils, Cachan.
Hélène HANAIRE BROUTIN - Service diabétologie/maladies Les laboratoires et la société Lob Conseils n’ont eu aucun rôle dans la
métaboliques – Toulouse ; Daniel HERPIN - cardiologue – Poitiers ; rédaction des recommandations.