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Approche distributionnelle :

Plan :

Distributionnalisme, école américaine,en parallèle au fonctionnalisme. (Harris et Bloomfield) Le


distributionnalisme a eu ses heures de gloire des années 1930 à 1950. Cette école est issue du
behaviorisme avec l'idée du comportement langagier en stimulus /réponse. On se base sur un
empirisme radical, sur ce qu'on constate. La sémantique est considérée comme du mentalisme. La
langue est un corpus (un recueil de données linguistiques brutes dont on a une trace perceptible) et
la place du sens n'est pas dans la linguistique. La description se fait selon le modèle de la linguistique
anthropologique lors de la découverte d'une langue étrangère.

L'un des grands ouvrages en est : Bloomfield (1933), Language

DISTRIBUTIONNALISME Courant de linguistique structurale issu du behaviorisme qui étudie les unités
linguistiques selon leur distribution dans la phrase. Selon ce mouvement, la langue est un grand
corpus, les comportements langagiers sont purement empiriques et la sémantique est considérée
comme un mentalisme.

STRUCTURALISME Théorie descriptive rigoureuse qui consiste à étudier la langue en fonction de ses
constituants et en dehors de tout ancrage historique, social ou situationnel.

GÉNÉRATIVISME Courant de linguistique qui rend compte des formes langagières en fonction du fait
que tout locuteur a la capacité de générer une infinité de phrases à partir d’un ensemble fini de
règles basées sur une grammaire universelle.

L’ENONCIATION est un acte de langage produit par un locuteur (celui qui parle) vers un destinataire
(celui qui reçoit le message). L’énoncé est le produit de l’énonciation.

UN ACTE DE LANGAGE (ou acte de parole) est un moyen mis en œuvre par un locuteur pour agir sur
son environnement par ses mots : il cherche à informer, inciter, demander, convaincre, promettre,
etc. son ou ses interlocuteurs par ce moyen.

Aperçu sur le « Distributionnalisme »

I/ Définition

Le Distributionnalisme est une théorie linguistique qui s’inscrit dans le structuralisme américain.
C’est Leonard Bloomfield qui en est le précurseur grâce à notamment son ouvrage « Le langage »
paru vers 1933. Plus tard, le Distributionnalisme (distribution des unités linguistiques) connaîtra un
essor important avec l’apport notamment de Z. Harris. La théorie du langage de Bloomfield est dite
empirique, inductive et anti-mentaliste : le linguiste collecte un corpus (énoncés) dans un premier
temps, l’analyser en y appliquant des techniques précises, puis, généraliser les résultats tout en
rejetant le recours au sens.

Par ailleurs, le Distributionnalisme s’est inspiré particulièrement du Behaviorisme de Wundt appelé


aussi le « comportementalisme » ou la « psychologie du comportement ». Pour les américains,
étudier le langage revient à étudier les rapports et enchaînements stimulus et réponse linguistiques,
c’est à dire, le comportement extérieur, contrairement à Saussure qui est partisan d’une linguistique
mentaliste.
II/ Contexte et objectif

C’est la présence approximative de 1500 langues amérindiennes sur le continent américain, les
années 1920, qui favorisa l’émergence du Distributionnalisme. Ces langues, orales, non codifiées et
inconnues jusque-là, représentaient un objet d’étude fertile pour les linguistes qui cherchaient à les
comprendre et les décrire. L’objectif de la théorie de Bloomfield était d’appliquer cette même
approche à la langue anglaise.

III/ La méthode

La méthode structurale américaine conçoit l’énoncé comme une série d’éléments qui se combinent
entre eux sur des niveaux hiérarchisés : phonologique, morphosyntaxique et phrastique où chaque
unité se définit par sa relation interne (le principe de l’immanence) avec les autres unités.

1) Le corpus : c’est l’ensemble des données (énoncés) observables et mesurables recueillies auprès
des sujets parlants dans des situations authentiques. En y appliquant l’analyse distributionnaliste, le
corpus sera réduit en unités minimales différentes (morphème l’équivalent de monème chez les
européens), celle-ci se définira par sa combinaison avec les autres. Le corpus sera considéré comme
échantillon représentatif de toute l’étude.

2) Les techniques de l’analyse distributionnaliste :

a-La segmentation et le découpage :

Pour repérer les unités de l’énoncé, le linguiste opte pour les opérations de segmentation et de
découpage de la chaîne parlée.

b-Les environnements :

La seconde opération consiste à identifier la position de chaque mot par rapport à ses
environnements ce qu’on appelle co-occurrence, autrement dit, son environnement de gauche et de
droite. Ex : J’ai un chat très intelligent et je l’aime beaucoup.

L’environnement de l’unité « chat » est : un (gauche) *** très (droite).

c-La distribution :

Elle est la somme des environnements du mot, c’est à dire, les places que peut occuper le mot dans
l’énoncé. Tous les mots qui peuvent commuter avec un élément donné forment la classe
distributionnelle. Ainsi, on obtient une classe de noms, de verbes, déterminants, des adjectifs etc.

Ex : J’ai un chat très intelligent et je l’aime beaucoup.

Sur l’axe paradigmatique, « très» et « beaucoup» sont remplaçables par « assez» et « bien», donc,
tous ces mots forment une même classe (adverbes).

IV/ L’analyse en constituants immédiats

Cette analyse est une extension du travail de Bloomfield. Elle fût développée notamment par Harris
et C.Hockett. Pour Harris, l’énoncé est décomposable en segments (syntagme nominal, verbal, adj,
prép), eux-mêmes décomposables aussi en sous-segments. Ces segments qui appartiennent à un
rang inferieur sont appelés constituants immédiats « morphème».

L’ACI est présentée généralement sous forme d’un arbre ou d’une boite (de Hockett).

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