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Dans ce cadre, on va traiter tout d’abord les personnes assujetties à la procédure de conciliation (A) et, ensuite,
les critères de déclenchement de la procédure de conciliation (B).
Aux termes du premier alinéa de l’article 551 qui stipule, en ce sens, que « la procédure de conciliation est
ouverte devant toute entreprise (…) », quelle que soit sa forme, personne physique ou morale, mais dont l’objet
d’activité, exige que l’article 546 alinéa 1, doit être impérativement de nature purement commerciale. Cette
formule légale implique que l’ouverture d’une procédure de conciliation s’applique seulement aux personnes qui
exercices une activité commerciale. Le juge peut donc ouvrir la procédure dès lors qu’il constate
l’accomplissement d’actes de commerce par l’entreprise et l’exercice habituel d’une profession commerciale.
Le premier alinéa de l’article 551 du code de commerce stipule que l’entreprise qui en sollicite le bénéfice doit
remplir un certain nombre des conditions à savoir : - L’absence de cessation des paiements (a) ; - Eprouve des
difficultés économiques et financières (b) ; - Les besoins de financement ne pouvant être couverts par un
financement adapté aux possibilités de l’entreprise (c).
C : Le troisième critère : les besoins de financements ne pouvant être couverts par un financement
adapté aux possibilités de l’entreprise :
Aux termes de l’alinéa 1 de l’article 550 du code de commerce, la procédure ne peut être ouverte que si
les comptes prévisionnels font apparaitre « des besoins ne pouvant être couverts par des financements
adaptés aux possibilités de l’entreprise ». La formule légale était particulièrement large et vague. Or, seule la
difficulté financière pouvait être anticipée. Désormais, c’est l’une ou l’autre de ces difficultés juridique,
économique ou financière qui peut être avérée ou prévisible. Le législateur a accentué l’anticipation des
difficultés de toute nature et favoriser ainsi les chances de succès de la conciliation.
Le président du tribunal est saisi sur simple requête par le représentant de l’entreprise (chef d’entreprise ou
organe légal de représentation de la personne morale).
la requête de la conciliation
Or, la procédure de conciliation n’est, ainsi, envisageable que si la personne qui en sollicite le bénéfice entend
prendre des mesures de redressement, ce qui suppose qu’elle ne se trouve pas dans un état irrémédiablement
compromise. Le second alinéa de l’article 551 exige, en effet, que la requête du débiteur doive, en principe, être
écrite, et expose les éléments suivants : - La situation financière, économique et sociale ; - les besoins de
financement ; - les moyens d’y faire face ; - les mesures de redressement envisagées ; - les délais de paiement
ou les remises de dettes souhaitables.
La requête doit être accompagnée d’un certain nombre de documents susceptibles d’éclairer le président du
tribunal sur la situation exacte de l'entreprise :
- les états de synthèse du dernier exercice comptable ; - l’énumération et l’évaluation de tous les biens
mobiliers et immobiliers de l’entreprise ; - la liste des créanciers et des débiteurs avec l’indication de leur
résidence, le montant de leurs droits, créances et garanties à la date de cessation des paiements.
Le débiteur devra, aussi, produire un extrait d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés s’il est
commerçant. Le cas échéant, la requête précise la date de cessation des paiements.