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Colette- texte 1

Sido - « Il y avait dans ce temps-là … »

Table des matières


Introduction................................................................................................................................ 1
Mouvements .......................................................................................................................... 1
ANALYSE ..................................................................................................................................... 1
1er mouvement ....................................................................................................................... 2
2e mouvement ........................................................................................................................ 2
3e mouvement ........................................................................................................................ 2
Conclusion .................................................................................................................................. 3
Récap-bilan ............................................................................................................................. 3
Ouverture ............................................................................................................................... 3

Introduction
Récits d’enfance : relecture réhaussée de sa propre vie =
CAMUS (le premier homme), Albert COHEN (le livre de ma mère), SOYINKA (Aké ou les
années d’enfance)
Sido a été évoquée qqes pages supra : portrait qui sort de la norme (=portrait physique puis
moral) : portrait éclaté, fragmentaire => Sido est originale, aucun portrait codifié ne lui convient

(Projet de lecture : comment fêter une enfance ? Comment magnifier un moment, somme toute,
banal ?)

Mouvements
Premier paragraphe : récit aux accents légendaire
Irruption théâtrale de Sido (c’est elle, la vraie tempête, la vraie bourrasque est dedans et non pas
dehors) avec la phase dialogue
Enfin, la suspension, propice à la rêverie, par la description du jardin

ANALYSE
1er mouvement
Ton, formule liminaire « il y avait… » imparfait de durée = temps immémorial = impression d’un
conte merveilleux
Grands, géants maximalisme, termes mélioratifs
Champ lexical de la couleur,
Cinq sens
Hyperboles, formulation radicale « aucun », « mille gouttes d’eau »
Termes vieillis, renvoyant aux récits des chevaliers (épique) : « lancéolé »
Points de suspension (aposiopèse) => laisser le lecteur imaginer
Enumération
Divin (ciel, fin du monde, lumière) …
Eléments : feu + air + eau + terre (totalité du monde), la scène est rendue pittoresque & vivante

2e mouvement
Irruption de Sido comparée à un animal (avertie poar ses antennes)
Sens auditif => animation du texte
Tempérament de Sido qui se dessine en creux : caractère autoritaire (parle par impératifs +
ponctuation expressive « ! ») vigueur du personnage : « cours », « ferme »
Allitérations en [c] musicalité pour donner vie au « fracas » qu’on entend dans nos têtes
De « mousse » à « ciel » = gradation

3e mouvement
Rêverie, locus amoenus, jardin d’Eden
O d’invocation, parallélisme de construction, tournures nominales= emphase
Enumération des végétaux (luxuriance, croissance, vitalité)
Passage du blanc au rouge par le mot polysémique « vermeil » (renvoyant à la fois à l’éclat et à la
couleur vermillon)
« Sido » entre guillemets réelle mais traitée comme un personnage = artificialité légendaire
Noms vernaculaires, évocateurs des fleurs « croix-de-Malte » (retour aux
lances des chevaliers plus haut, avec l’adj. vieilli « lancéolé » !) ci-contre
Allitération en [s] pour faire vivre l’incontournable Sido dans le texte
Foce de la parole dans ses états : « jeter un cri » => « disait » = > « faisait
pacte » => confiait (passage d’un son animale à une parole sacrée)
Conclusion
Récap-bilan
Célébration de son enfance. Rappel : la célébration renvoie :

→ A la fête,
→ A la commémoration solennelle,
→ A la dimension religieuse et sacrée.
Ici, célébration de la famille mythifiée, de la mère, Sido, malgré la vérité factuelle : Colette et sa
mère ont eu une relation plus complexe) et le noyau familial, plus effrité qu’elle ne dit (parents
mariés et attachés l’un à l’autre mais désunis) va très vite connaître des drames (morts de la sœur,
Juliette, et d’Achille). La famille va être chassée du paradis, St Sauveur.
Reste aussi à définir, dans le parcours proposé, « la célébration du monde », ce qu’on appelle « le
monde ».

→ La maison (huis-clos dans lequel se déroule tout Sido = unité, digne d’une tragédie classique,
d’action, de lieu et de temps suspendu dans ce récit)
→ Le jardin
→ L’enfance
→ La famille mythifiée
→ Mais surtout de l’écriture qui perpétue et ravive le passé mais pour le corriger et l’embellir

Ouverture
« Révisionnisme » littéraire, de fantasme rétro actif de l’enfance comme un
« paradis perdu ». Vision très romantique qui fait de l’écriture rétrospective et
autobiographique l’instrument d’une auto-mythification (récit fondateur qui
réordonne le monde et rend les notions abstraites ou perdues conceptualisables
et tangibles, et en ce sens, acceptables).
Qu’on retrouve par exemple chez JMG LE CLEZIO (lequel
admire COLETTE, cf.
https://www.editionsdelherne.com/publication/cahier-colette/), cf. son récit
autobiographique Alma ,
ou chez le romancier et poète italien Cesare PAVESE

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