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Module 2 : Approche juridique de l'Ese Lycée Al Khansaa

Chap
.I
Section 1 :

I/ DEFINITION DU COMMERCANT

de façon ........................ ou
Exerce des ........................................ de façon ..............................
Toute personne
(................. ou Agit de façon ....................... pour son propre compte
................) qui à ses risques personnels
s’immatricule au .......................................

II/ LES ACTES DE COMMERCE

A/ Définition :

L’acte de commerce est un acte juridique ou fait juridique soumis aux règles du droit
commercial en raison de sa nature, de sa forme ou en raison de la qualité de commerçant de son
auteur.

B/ Classification :
ACTES DE COMMERCE

PAR .......................... PAR ........................ PAR ................................ .................................

Tout acte Tout acte régit par les Tout acte Tout acte faisant
relevant des règles du droit effectué par le intervenir deux
activités citées commercial quel que soit commerçant parties une
par les articles la nature de cet acte et pour les besoins commerçante et
6, 7 et 8 du la qualité de la personne de son l’autre non
code de qui l’effectue. Articles 1, commerce. commerçante.
commerce. 2 et 9. Article 10. Article 4

Ex. : Ex. : Ex. : Ex. :


................................... ...................................... ............................. ..................................
................................... ...................................... ............................. ..................................
...................................... ..................................
................................... .............................
..................................... ..................................
............................... .............
....

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C/ Régime juridique des actes de commerce

Les actes de commerce obéissent à un régime spécial différent de celui des actes civils (dont le
but n’est pas le profit).

Elément Acte commercial Acte civil

Solidarité
................................................................. .......................................................................
entre les
............... ..........
débiteurs

Réglementat
ion .................................................. .........................................................
applicable

Tribunal
........................................................ ............................................................
compétent

Régime de .......................................................................
...............................................................
la preuve .................

Prescription
Durée de 5 ans Durée de 15 ans
extinctive

III/ LES CONDITIONS DE LA QUALITE DU COMMERCANT :

Le commerçant peut être une personne physique ou morale. Les commerçants personnes physiques
sont identifiés par leurs activités. Les commerçants personnes morales, précisément les sociétés
commerciales, sont identifiés par leur forme.
Pour les personnes physiques, l’acquisition de la qualité du commerçant est subordonnée à une double
condition liée d’une part à l’exercice du commerce et de l’autre part à la capacité commerciale.

A. L’exercice du commerce : Selon le code de commerce, La qualité de commerçant s’acquiert donc


par l’exercice d’actes de commerce par nature à titre habituel ou professionnel. La jurisprudence
ajoute que cette activité doit être exercée à titre personnel.

 Le caractère habituel : L’habitude suppose une répétition et une durée. L’habituel s’oppose
donc à l’occasionnel. Exemple : Quand on achète pour revendre de manière accidentelle et
involontaire, l’habitude est absente.

 Le caractère professionnel : Le caractère professionnel (se distingue du bénévole et de


l'amateur) implique l’exercice habituel d’actes afin d’en tirer profit. Par ailleurs, La profession
habituelle n’a pas besoins d’être exclusive ; l’activité commerciale peut être exercée
parallèlement avec une autre activité.

 L’exercice à titre personnel : Celui qui exerce des activités commerciales, même s’il en fait
sa profession habituelle, n’est pas un commerçant tant qu’il le fait pour le compte d’autrui.

B. La capacité commerciale : La capacité commerciale est déterminée par les règles du code de la
famille «Moudawana». Par conséquent, les personnes se trouvant exclues des professions
commerciales sont les mineurs et les majeurs incapables.

Est considéré comme mineur quiconque n’ayant pas atteint l’âge de la majorité (18 ans). Un mineur
peut, cependant, se trouver en état de bénéficier de la capacité commerciale soit par l’effet d’une

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autorisation spéciale (L’autorisation d’expérience de la maturité) soit par celui d’une déclaration
anticipée de majorité ; l’une ou l’autre doivent être inscrites au registre de commerce (article 13 du
Code de Commerce).

 L’autorisation d’expérience de la maturité : L’article 226 du code de la famille précise que le


mineur doué de discernement "peut prendre possession d’une partie de ses biens pour en
assurer la gestion à titre d’essai".

Le mineur habilité ainsi à gérer une partie de ses biens, reste en principe incapable ; mais pendant la
période d’expérience, qui est généralement d'une année renouvelable, il est considéré, à l'égard des
biens qui lui sont remis et qui sont mentionnés dans son autorisation, comme ayant pleine capacité. Il
peut même ester en justice à propos des actes de sa gestion.

 L’émancipation par déclaration de majorité : Cette émancipation est réglementée par l’article
218 alinéas 3 et suivants du code de la famille qui prévoit que le mineur qui a atteint l’âge de
16 ans, est admis à requérir son émancipation du tribunal. De même son représentant légal, s’il
le juge apte à être émancipé, il peut en faire la demande au tribunal.

Il résulte de l’émancipation que le mineur :

 prend possession de tous ses biens ;


 qu’il est entièrement affranchi de la tutelle,
 qu'il est relevé de son incapacité, ce qui revient à dire qu’il acquière la pleine capacité pour la
gestion et la disposition de son patrimoine ;

En ce qui concerne les droits extrapatrimoniaux (le droit au mariage, permis de conduire, ...), ils
restent soumis aux textes qui les régissent.

Par ailleurs, à l’âge de 20 ans, un étranger est réputé majeur pour exercer le commerce même si sa loi
nationale prévoit un âge de majorité supérieur. A moins de 20 ans, s’il est réputé majeur par sa loi
nationale, un étranger ne peut exercer le commerce qu'après autorisation du président du tribunal
(articles 15 et 16 du code de commerce).
Finalement, depuis le nouveau code de commerce, la femme mariée peut exercer le commerce sans
autorisation de son mari (article 17 du code de commerce).

IV. LES RESTRICTIONS A L’EXERCICE DU COMMERCE


La liberté du commerce est un principe fondamental consacré par la constitution (article 35 de la
constitution 2011). Toutefois, cette liberté du commerce est limitée par certaines restrictions.
Le non-respect de ces restrictions est puni, suivant les cas, par des sanctions disciplinaires
administratives et même, le cas échéant, pénales.
Cependant,…les opérations commerciales effectuées par le contrevenant sont considérés valables et
peuvent le soumettre aux règles du droit commercial. Cette règle est maintenant consacrée
expressément par l’article 11 du code de commerce.
On distingue les restrictions qui concernent les personnes et d'autres qui concernent les activités.

A- Les restrictions concernant les personnes :

1° L’incapacité : Les actes accomplis par les incapables, mineur doué de discernement, prodigue et du
faible d’esprit, sont soumis aux dispositions suivantes :

 ils sont valables, s’ils lui sont pleinement profitables ;


 ils sont nuls, s’ils lui sont préjudiciables ;

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 s’ils revêtent un caractère à la fois profitable et préjudiciable, leur validité est subordonnée à
l’approbation de son représentant légal, accordée en tenant compte de l’intérêt prépondérant
de l’interdit et dans les limites des compétences conférées à chaque représentant légal. (Article
225 du code de la famille).
NB. : Les actes du mineur âgé de moins de 12 ans sont nuls et de nul effet.

2° Les incompatibilités : Le commerce est considéré comme incompatible avec l’exercice de certaines
activités notamment la fonction publique, la profession de notaire, d’huissier, et l’appartenance à des
professions libérales (avocat, architecte, experts comptables). La méconnaissance des incompatibilités
expose le contrevenant à des sanctions pénales et disciplinaires (radiation du bureau). Ses actes
demeurent cependant valables.
Le législateur estime, pour différentes raisons, que certaines professions sont incompatibles avec
l’exercice du commerce :

 Soit parce qu’il considère que l’exercice du commerce est contraire à la dignité de la
profession qu’ils exercent : exp. les médecins, les avocats, les notaires, les adouls…

 Soit parce qu’il estime que ceux qui occupent certaines fonctions doivent rester indépendants :
c’est-à-dire qu’ils ne doivent pas se compromettre par les risques du commerce et ne pas se
laisser distraire par la recherche du profit (les fonctionnaires par exemple) (Art. 15 dahir
24/2/1958 portant statut général de la fonction publique).

Ces personnes ne sont pas incapables ; si elles font des actes de commerce malgré leur statut
elles pourront être passibles de sanctions disciplinaires ou pénales, mais leurs actes seront valables.

3° Les déchéances : Il s’agit d’interdictions d’exercer le commerce prononcées par les tribunaux à
l’encontre de certaines personnes ayant fait preuve d’indignité sociale ou de malhonnêteté dans les
affaires (ex : escroquerie, émission de chèque sans provision, abus de confiance, infractions fiscales ou
douanières, etc). La déchéance concerne donc les délinquants de droit commun, les frauduleux fiscaux,
les banqueroutiers…
La déchéance expose le contrevenant à des sanctions pénales, mais elles n’altèrent pas sa capacité
juridique ; les actes de commerce qu’il fait échappent donc à la nullité.

B- Les restrictions concernant l’activité :

1° Les interdictions : Certains activités sont interdites et ne peuvent pas être exercées par les
commerçants pour des raisons de protection de l’ordre public ou parce qu’elles relèvent de
prérogatives de la puissance publiques ou des ou d’un monopole de l’Etat. Il s’agit par exemple :

 Le commerce de la fausse monnaie (article 335 Code pénal), l’interdiction du commerce des
objets et images contraires aux mœurs (art. 59 dahir 15/11/1958 formant code de la presse), le
commerce des stupéfiants….

 La recherche du pétrole et du gaz, l’exploitation et le commerce des phosphates, le transport


ferroviaire, etc.

2° Les autorisations : Dans certains cas, une autorisation administrative, sous forme d’agrément ou de
licence, est nécessaire avant l’ouverture du commerce ou l’exercice de certaines activités
commerciales, par exemple :

 la vente des boissons alcoolisées (qui est soumise, suivant le cas, à une licence ou à une
autorisation) ; les activités cinématographiques (notamment les clubs vidéo soumis à une
autorisation du C.C.M.),
 les agences de voyages (qui doivent être autorisées par le ministère du tourisme),

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 le transport public des personnes (soumis à des agréments du ministère du transport), etc.

Dans d’autres cas, l’existence de ces autorisations s’explique par des exigences de la profession, par
exemple l’ouverture d’une pharmacie nécessite d’être titulaire d’un diplôme de pharmacien.
Par ailleurs, certaines activités ne peuvent être exercées que par des personnes morales, par exemple
les activités bancaires.

IV/ LES OBLIGATIONS DU COMMERCANT :

Le code de commerce soumet le commerçant à un certain nombre d'obligations : Il s'agit des


obligations comptables et la conservation des correspondances ainsi que l'obligation de publicité au
Registre de Commerce.

1° Les obligations comptables : Le commerçant doit tenir une comptabilité conforme aux
dispositions de la loi 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants.
Les livres comptables dont la tenue est obligatoire d'après cette loi sont le livre journal, le grand livre
et le livre d'inventaire.

2° La conservation des correspondances : Le code de commerce dans son article 26 oblige les
commerçants à classer pendant 10 ans à compter de leur date les originaux des correspondances reçues
et envoyées.

3° L'obligation d'ouverture d'un compte bancaire : parallèlement aux obligations comptables, les
commerçants sont obligés d'ouvrir, pour les besoins de leur commerce, un compte bancaire.

4° L'obligation de publicité au RC : L'inscription au registre de commerce confère à la personne la


qualité de commerçant. Les articles 27 à 34 donnent une description de l'organisation du RC. Celui-ci
étant constitué par des registres locaux (institués auprès de chaque tribunal) et un registre central (tenu
à l'office de la propriété industrielle de Casablanca).

Une fois inscrit, le commerçant reçoit un numéro d'immatriculation qui doit obligatoirement figurer
sur tous les papiers commerciaux. Tout changement ou modification se rapportant aux faits dont
l'inscription est obligatoire doit être mentionné dans le registre.

En matière de publicité, il convient de rappeler que les sociétés commerciales de part les lois qui les
régissent, sont tenues de procéder à une publicité parallèle au bulletin officiel et dans un journal
d'annonces légales à l'occasion de leur constitution.

5° Les autres obligations du commerçant :

 le respect de la législation du travail ;


 le paiement des impôts.
 l’obligation de payer par chèque barré ou par virement bancaire, toute opération entre
commerçants pour faits de commerce d’une valeur supérieure à 10 000dhs. L’inobservation de
cette règle est passible d’une amende qui ne peut être inférieure à 6% de la valeur payée
autrement que par chèque ou virement bancaire ; les deux commerçants, c’est-à-dire le
créancier et le débiteur, sont responsables solidairement du paiement de cette amende (article
306 du Code de Commerce).

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Annexe 1 : article 6 de la loi 15-95 relative au code de commerce du Dahir premier Août 1996 :

1. achat de meubles corporels en vue de les revendre soit en nature soit après les avoir travaillés et mis en œuvre ou en vue
de les louer,
2. la location de meubles corporels ou incorporels en vue de leur sous-location,
3. l’achat d’immeubles en vue de les revendre à l’état ou après transformation,
4. la recherche et l’exploitation des mines et carrières,
5. l’activité industrielle ou artisanale,
6. le transport,
7. la banque, le crédit et les transactions financières,
8. les opérations d’assurances à primes fixes,
9. le courtage, la commission et toutes autres opérations d’entremise,
10. l’exploitation d’entrepôts et de magasins généraux,
11. l’imprimerie et l’édition quels qu’en soient la forme et le support,
12. les bâtiments et travaux publics,
13. les bureaux et agences d’affaires, de voyage, d’information et de publicité,
14. la fourniture de produits et services,
15. l’organisation des spectacles publics,
16. la vente aux enchères publiques,
17. la distribution d’eau, d’électricité et de gaz,
18. les postes et télécommunications.

Annexe 2 : article 7 du code de commerce

« La qualité de commerçant s’acquiert par l’exercice habituel ou professionnel des activités suivantes :

1. toute opération portant sur les navires et les aéronefs et leurs accessoires.
2. toute opération se rattachant à l’exploitation des navires et aéronefs et le commerce maritime et aérien ».

Annexe 3 : article 8 du code de commerce :

« La qualité de commerçant s’acquiert également par l’exercice habituel ou professionnel de toutes les activités pouvant être
assimilées aux activités énumérées aux articles 6 et 7 ci-dessus »

Annexe 4 :

Article 1 : « La société anonyme est une société commerciale à raison de sa forme et quel que soit son objet […] »

Article 2 : « Sont commerciales à raison de leur forme et quel que soit leur objet, les sociétés en nom collectif, les sociétés
en commandite simple ou par actions, les sociétés à responsabilité limitée.

Mais elles n’acquièrent pas la personnalité morale qu’à compter de leur immatriculation au registre de commerce […] »

Annexe 5 :

Article 10 : « sont également réputés actes de commerces, les faits et actes accomplis par le commerçant à l’occasion de son
commerce, sauf preuve du contraire »

Annexe 6 :

Article 4 : « lorsque l’acte est commercial pour un contractant et civil pour l’autre, les règles du droit commercial
s’appliquent à la partie pour qui l’acte est commercial, elles ne peuvent être opposées à la partie pour qui l’acte est civil, sauf
disposition spéciale contraire ».

Article 9 : « indépendamment des dispositions des articles 6 et 7 ci-dessus, sont réputés actes de commerce :

- la lettre de change,

- le billet à ordre signé même par un non commerçant, lorsqu’il résulte d’une transaction commerciale ».

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