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La loi 69-99 sur les archives, l’arrêté du ministre des finances n°255-07 de 2007
fixant la nomenclature des pièces justificatives liées à la passation de la commande
publique , ainsi que le décret applicatif du 4 novembre 2015 définissent la notion
d’archive, le cycle de vie des archives, les conditions et les procédures de versement
des archives, les différents intervenants dans l’opération d’archivage , . L’archivage
de la commande publique doit donc s’inscrire à la fois dans ce cadre réglementaire
et dans une politique plus globale d’archivage. Les éléments à prendre en
considération sont nombreux .
La gestion du cycle de vie des documents relatifs aux marchés publics dépend du
type de document. Au Maroc La conservation au stade intermédiaire est souvent de
10 ans pour la majorité des documents comptables et de 5 ans pour certains (offres
non retenues, marchés déclarés infructueux). Par ailleurs, le sort final (élimination, tri
ou conservation), en fonction du type de document et sa version, principale ou
secondaire, entraine de la complexité dans la gestion des archives. La décision de
conserver certains de ces documents au stade définitif relève de la haute autorité au
niveau de chaque département ministériel. Ces choix peuvent varier d’un
département à un autre et en fonction du contexte.
Enfin, les textes réglementaires en vigueur ne précisent pas la politique de
sécurisation des documents signés électroniquement. Ainsi se pose la question de
la nécessité de valider la signature pour un document en archivage définitif.
Manque de vision autour de l’archivage électronique
Dans le cas où la solution de gestion des archives existe, elle est soit directement
attachée au profil d’acheteur, soit gérée par les départements ou organismes,
disposent déjà de solutions d’archivage. De ce fait, le versement des documents
depuis le profil d’acheteur doit permettre de supporter ces deux cas précités.
Par ailleurs, les pratiques d’archivage dépendent fatalement du service de gestion
des archives. Une telle situation complique la mise en œuvre d’une politique
d’archivage normalisée concernant les documents des marchés publics.
Si certains profils d’acheteurs disposent des applications intégrées pour gérer
l’archivage intermédiaire, celles-ci ne permettent pas toujours d’avoir une vue globale
d’un marché (achat, exécution, etc.), on peut dire qu’elles assurent purement la
conservation sécurisée des documents en tant que coffre-fort électronique sans avoir
une vision globale sur le sort final du marché en tant que processus métier.
Les documents injectés au niveau du portail des marchés publics , que ce soit par
les entreprises soumissionnaires ou les acheteurs publiques, dans le cadre de la
dématérialisation de la commande publique Conformément aux dispositions de
l’arrêté n° 1982-21 du 14 décembre 2021, intègrent des documents signés
électroniquement. Alors s’il est important de pouvoir valider par exemple, la
signature d’une offre technique, le problème existe aussi pour un document archivé.
En effet, la durée de validité d’un certificat comme celle de Barid eSign est de 3 ans
ce qui n’est pas compatible avec la durée de conservation des documents (de cinq à
10 ans). Le souci des archivistes consiste à s’assurer en amont de la validité de la
signature. Ce n’est pas l’affaire du SAE de conserver la validité de la signature. C’est
une problématique purement juridique . la question se pose en cas d’un contrôle ou
audit ultérieur de la validité de la signature. A cet égard , il semble nécessaire, en
première analyse, de pouvoir lire la signature au moment du versement du document
signé et de conserver la trace (piste d’audit) de cette vérification dans le SAE avec le
document signé si nécessaire. Si cette démarche est possible, elle représente des
contraintes qui doivent être analysées au regard de l’exigence de la preuve.
3/ quel rôle pour la signature électronique
encrypté qui authentifie de manière stricte l’identité d’une personne qui “accepte” ce
Elle satisfait aux exigences suivantes : être liée au signataire de manière univoque,
permettre d’identifier le signataire, avoir été créée à l’aide de données de création de
signature électronique que le signataire peut, avec un niveau de confiance élevé,
utiliser sous son contrôle exclusif, et être liée aux données associées à cette
signature de telle sorte que toute modification ultérieure des données soit détectable.
Selon( l’article 5 de la loi n° 43-20 de 2020) relative aux services de confiance pour
les transactions électroniques au Maroc, une signature électronique doit satisfaire les
conditions suivantes :
Le portail des marchés publics (PMP) permettra dans le futur proche de déposer en
toute sécurité des soumissions électroniques et initier les cautionnements provisoires
auprès des organismes bancaires et organismes agréés.