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TITRE DU MEMOIRE
Etude de la soudabilité et du comportement mécanique
des alliages de titane
Devant le jury composé de :
Mr BEN AZZOUZ DJAMEL Professeur UMBB Président
Mr ADJERID SMAIL M.C.A UMBB Examinateur
Mr BADIDI BOUDA ALI M.R CSC Chéraga Examinateur
Mr BADJI RIAD M.R CSC Chéraga Rapporteur
Mes chères remercîments vont à mon père, ma chère mère et mes sœurs et mon frère à qui je
dédie ce mémoire en témoignage de ma profonde affection et mon éternelle reconnaissance
pour leur soutien pendant toutes mes études.
Merci enfin, et mes excuses à tous ceux que je n’aurais pas cités, d’avoir été là et d’avoir
Participé !
Résumé
Les traitements thermiques de relaxation ont été effectués à 480, 540, 650 et 720 °C
pour des maintiens d’une heure et de deux heures. Des analyses métallographiques et des
mesures de microdureté ont été effectuées pour caractériser la microstructure. Des essais de
traction ont été effectués sur des éprouvettes soudées non traitées thermiquement pour estimer
leur résistance à la rupture.
Les contraintes résiduelles sont déterminées sur des éprouvettes du métal de base et du
joint soudé avec une méthode non destructive à ultrasons en se basant sur la théorie de
l’acoustoélasticité. Les traitements thermiques ont contribué à une relaxation des contraintes
mais n’ont pas empêché un grossissement des grains au niveau de la ZAT.
Les essais de traction ont montré que la rupture se produit au niveau de la ZAT à cause
de sa structure grossière. Le profil des contraintes résiduelles a montré la présence des
contraintes de tension au niveau de la ZF et de la ZAT équilibrées par des contraintes de
compression.
The objective of this work is to study the weldability and mechanical behaviour of
the TAV6 titanium alloy.
Heat treatment relaxation in the temperature range of 480- 720°C for one hour and
two hours holding times were done.
Residual stresses are determined on specific raw and welded specimens with a non-
destructive method (ultrasonic) based on the theory of acoustoelasticity, the heat treatment
contributed to relax stress but did not prevent the grain growth in the HAZ.
The tensile tests showed that the fracture occurs the HAZ region because of its coarse
grain structure. The residual stresses profile showed the presence of tension stresses at the
HAZ and the FZ regions equilibrated by compressive stresses.
الهذف هي هذا العول هى دراست الظواهر العذائٌٍت والوٍكبًٍكٍت الوصبحبت للحام سببئك الخٍخبًٍىم
فً هذا السٍبق ،قذ احبعٌب ًهج حجزٌبً حٍث قوٌب بخحلٍل الوىاصفبث العذائٌٍت للعٌٍبث الوعذًٍت بعذ حلحٍوهب
فً اللحبم ،وكذا المعالجة الحرارٌة والخً قطعج واعذث للخحـلٌل XRDلخحذٌذ الفآث الوعذًٍت الوىجىدة
االسترخائٌة ،حٌث طور المعالجة الخاص باإلبقاء على مستوى هخسبوي الحزارة قذ حن عٌذ درجبث الحزارة الخبلٍت
لـفحص وتحلٌل عدائنً و ( 650 ،540 ،480و 720درجت هئىٌت) .بعد هعبلجت العٌٍبث حرارٌا ،خضعج
لـقٍبسبث المٌكروصالدة ( .)microhardnessوقوٌب بإخخببر الشذ على عٌٍبث هلحىهت غٍز الوعبلجت لخقٍٍن
هقبوهخهب للكسز.
الموجات فوق حذدًب اإلجهبداث الوخبقٍت على عٌٍبث خبهت خبصت وملحومة ،بـطزٌقت غٍز هحطوت ( أي
الصوتٌة) على أساس ًظزٌت .acoustoelasticity
الحظٌب أى الوعبلجت الحزارٌت قد سبهوج فً اسخزخبء اإلجهبداث الوخبقٍت جزئٌا ولكٌهب لن تـهٌع حفخن و
فً المنطقة المتأثرة حرارٌا (.)HAZ حضخن الحبٍببث البلىرٌت
قذ كشف اخخببر الشذ أى بذاٌت الكسز كبًج فً المنطقة ،HAZهذا ًظزا ألى بٌٍخهب كبًج فخوت.
إجهبداث الشذ فً هٌطقت االًصهبر ZFو منطقة HAZ وأظهزث المنحنٌات البٍبًٍت لإلجهبداث الوخبقٍت وجىد
( .)MB هي اللحبم ،هخىاسًت هع إجهبداث الضغظ الوىجىدة فً ببقً الوعذى
الكلوبث الوفخبحٍت :الـلحبم ،اإلجهادات الوخبقٍت ،الموجات فوق الصوتٌة TA6V ،
Liste des Abréviations
L’emploi des alliages de titane dans différents secteurs à savoir l’aéronautiques est de
plus en plus courant et ne cesse de s’accentuer pour des raisons d’allègement de masse des
appareils et de leur résistance spécifique avec une utilisation jusqu'à 450 °C offrant une
excellente combinaison « résistance – ductilité » en plus de leur résistance exceptionnelle à la
corrosion, ce qui les place devant les alliages d’aluminium et les aciers en termes de
propriétés spécifiques. Ceci explique pourquoi, malgré leur prix relativement élevé, presque la
moitié de la demande mondiale est destinée à l'aéronautique où notre alliage le « TA6V » y
représente presque 50%.
L’utilisation de ces matériaux à l’échelle industrielle nécessite une compréhension et
des connaissances approfondies des phénomènes engendrés par l’opération de soudage
(modification de la structure, évolution des caractéristiques mécaniques...etc.) afin
d’optimiser leur emploi.
Ainsi, Nous prenons dans notre étude le cas d’un tube aéronautique d’évacuation
d’air chaud en alliage de titane « TA6V » conçu pour une utilisation à des températures
élevées. Compte tenu de leurs conditions d’utilisation, ces tubes subissent des réparations par
soudage TIG pour éliminer d’éventuelles fissures pouvant être générées. Ainsi, ce travail
s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche initié par le Centre de soudage et control
(CSC) portant sur : « L’étude de la Soudabilité et le Comportement mécanique des
alliages de Titane » dont l’objectif est de comprendre les phénomènes métallurgiques et
mécaniques qui accompagnent l’opération de soudage et d’estimer les contraintes résiduelles
qu’elle engendre afin d’optimiser la durée de vie du tube en minimisant le nombre de
réparations.
De ce fait un grand nombre de travaux de recherches destinées à prévoir les
contraintes résiduelles dans les soudures de composants mécaniques en alliage de titane ont
été conduites, encourageant ainsi le développement de différentes méthodes pour les
caractériser.
Cependant, ces travaux de caractérisation de contraintes on été conduits par des
méthodes nécessitants un l’laboratoire spécifique, et vu le caractère industrielle (sur le terrain)
de notre cas, nous avons opté pour l’une des récents méthodes à savoir la méthode
ultrasonore.
Plan du mémoire
Ce mémoire est composé de trois chapitres.
Il débute par une analyse bibliographique partagé en trois parties qui permet de faire
le point sur le matériau, son comportement au soudage, ainsi que les contraintes résiduelles et
leurs méthodes de mesures.
Le deuxième chapitre est partagé en deux parties et il est consacré a présenté les
procédures et les moyens expérimentaux mis en place (techniques de caractérisation
métallurgiques et mécaniques des matériaux et techniques ultrasonore pour la détermination
des contraintes résiduelles).
Enfin, nous clôturons ce mémoire par une conclusion générale. Le manuscrit prend fin
en évoquant quelques perspectives et éléments de continuation dans ce domaine de recherche.
CHAPITRE I
Etude Bibliographique
I. Introduction
I.1. Titane et ses Alliages.
I.2. Métallurgie de soudage de l’alliage TA6V
I .3. Contraintes Résiduelles et Méthodes de Mesure
Introduction
Titane et ses Alliages
Dans cette partie nous Ferons le point sur des notions et des connaissances
Titane et ses Alliages
nécessaires pour l’étude de l’alliage de titane TA6V, En ressortant les principales
caractéristiques, métallurgiques et mécaniques pouvant influencer sa tenue en service,
Ceci dit la microstructure et les changements de phases de l’alliage sont essentiels
pour l’étude de la soudabilité et du comportement mécanique en vu d’une bonne
analyse des contraintes résiduelles.
I.1.1. Titane non allié
a. Aspects cristallographiques
Le titane non allié possède, à la température ambiante, une structure cristalline hexagonale
compacte appelée phase (a 2,950, c 4,683, c / a 1,587) [1-2].
Au cours du chauffage, la transformation allotropique du titane intervient à 882 °C, qui
correspond au passage de la phase αà la phase β. Cette dernière phase, de réseau cristallin
cubique centré (a 3,32 à 900 °C), subsiste jusqu’à la fusion à 1670°C. La température à
laquelle à lieu la transformation allotropique est appelée « transus β» (Figure I.1).
Les éléments d’addition influent différemment sur le diagramme d’équilibre, certains sont
alphagènes (ils favorisent le domaine α hexagonal compact), d’autres bêtagènes (ils
favorisent le domaine β cubique centré) ou neutres (Figure I.3).
Les alliages de titane sont classés suivants le type de structure qu’ils favorisent à la
température ambiante (Figure I.4), on distingue:
a. Les alliages α
La déformation à froid est limitée, mais meilleure que celle des alliages α.
Leur aptitude au soudage est bien mais limitée par les conséquences des
transformations métallurgiques créées par les chauffes successives.
Température limite d’emploi à 450°C, généralement utilisés soit à l’état
trempé-revenu, soit à l’état recuit.
Éléments en insertion, l’oxygène, le carbone et l’azote ont pour effet d’augmenter la dureté
(durcissement par solution solide) et les caractéristiques de résistance mécanique au détriment
de la ductilité et de l’allongement à la rupture [3].
b. L’aluminium
c. Le vanadium
a. Phase α
c. Phases martensitiques
Ce sont des phases aiguillées, obtenues par transformation martensitique de la phase β qui
existe en fait sous deux formes cristallographiques [6]:
Figure I.6 : Microstructure du TA6V (β= zone noir, α= zone blanche) [2]
Le soudage des alliages α + β est plus délicat, car cette opération introduit localement un
traitement thermique, promoteur des réactions complexes de mise en solution. Le
comportement observé est donc assez variable, suivant le mode de soudage et la nature de
l’alliage, seuls les traitements de détente sont effectués après soudage. (Figure I.7).
Si cet alliage est lentement remis en solution dans le domaine β puis refroidi, la
structure sera lamellaire ou aciculaire et l’épaisseur des lamelles sera fonction de la
vitesse de refroidissement [6], et quand la vitesse de refroidissement diminue, le
diamètre des aiguilles augmente [1] (Figure I.8 b).
Si l’alliage est mis en solution dans le domaine β, et refroidi par une trempe énergique,
la phase β subit une transformation martensitique « formation de la phase α’ ». Des
valeurs de températures de début Ms et de fin Mf de transformation martensitique ont
été rapportées respectivement égales à 780 et 650°C [7] (Figure I.8 a).
La morphologie bimodale ou duplex, qui est formée de grains de phase α dans une
matrice de phase β. Elle est obtenue par revenu (recuit basse température) après
trempe depuis le domaine β ou le haut du domaine α+β [8] (Figure I.8 c)
Figure I.8 : Exemple de morphologie que l’on peut rencontrer dans l’alliage TA6V [1]
Figure I .9 : Différentes morphologies du TA6V en fonction du traitement thermique [9].
Pour une Microstructure équiaxe, une augmentation de la taille des grains de la phase α
modifie les propriétés mécaniques :
La ductilité est augmenté du fait d’une part de la réduction des dislocations et d’autre
part la diminution des interfaces α/β relativement fragile
La résistance mécanique diminue (effet Hall-Petch),
c. Traitements d’adoucissement
Le traitement de détente des contraintes consiste généralement en un maintien plus ou moins long
dans le domaine des basses températures où la microstructure évolue peu, suivi d’un refroidissement à
l’air. Les conditions de traitement varient d’un alliage à l’autre, depuis 480 C° jusqu’à 800 C° et de
0,25 h à 8 h. (Figure I.10) [10].
Figure I.10 : Influence du temps et de la température sur la relaxation des contraintes [2]
En l’absence de tout champ de contrainte, la taille des grains β croît par rapport au temps
du maintien de même que la fraction volumique qui augmente en fonction de la température,
en se stabilisant au dessue de la température du Transus Tβ (figure I.11).
Figure : I.11 Evolution de la fraction volumique de la phase β lors d’un traitement thermique [11]
I.1.5.2. Transformation de phases
a. Transformation au chauffage
A température ambiante, le TA6V est biphasé α (HCP) + β (CC) avec un très faible
pourcentage de phase β. Au cours du chauffage, il y a dissolution de la phase α, et la fraction
de phase β augmente pour être égale à 1 aux températures supérieures à la température de
transus Tβ (980-1000°C). Au delà de la température Tβ, seule la phase β est présente. Elle est
de structure cubique centrée de paramètre a= 3,192 Å (figure I.12).
b. Transformation au refroidissement
La (Figure I.13.a) présente les structures pouvant être obtenues lors du soudage dans la zone
fondue et dans la zone affectée thermiquement, et la taille des lamelles suivant la vitesse de
refroidissement et la (Figure I.13.b) le diagramme T.R.C caractérisant le comportement
métallurgique du TA6V lors d’un refroidissement continu vers la température ambiante.
Le Tableau I.2 présente les propriétés mécaniques usuelles du TA6V en fonction du moyen
de son obtention et le Tableau 1.3 présente les propriétés physiques du TA6V [2]
Introduction
Le soudage est le procédé qui permet de reconstituer la continuité métallique entre les
surfaces des éléments à assembler. Pour activer les surfaces, la fusion est une méthode très
efficace qui permet également le nettoyage des surfaces afin d’assurer l’installation de la
liaison métallique. On obtient ainsi, après solidification, un joint homogène de même
composition que le métal de base, ou un joint hétérogène dans le cas de métaux différents.
Quel que soit le procédé de soudage par fusion, la structure d’une soudure typique d’un
alliage est composée de 5 zones principales [15] (figure I.14).
Notre procédé de soudage peut être décrit physiquement par un bref passage à très haute
température d’une petite quantité de métal, suivi d’un refroidissement libre, le plus souvent
par conduction dans la pièce soudée et dans les éléments du poste de travail. Cette évolution
temporelle de température détermine les évolutions de structure métallographique du joint
soudé [16], qui est souvent différente de celle du métal de base (Figure I.15) :
Figure I.16 a : Effet du gradient de température sur le mode de solidification des soudures pour une
vitesse constante [22]
Les transformations allotropiques que subit le métal de base d’un assemblage soudé
peuvent être caractérisées par Le cycle thermique enregistré, c'est-à-dire l’évolution de la
température en fonction du temps (en un point fixe de la trajectoire de la source mobile de
chaleur) [18].
Figure I.17 : Cycle thermique de soudage au cours du soudage TIG pour alliage TA6V [18]
L’intensité et la vitesse de soudage sont les paramètres les plus importants à contrôler
parce qu’ils sont directement liés à la profondeur de pénétration, à la largeur du bain de
fusion, et à la qualité du joint soudé. L’intensité affecte également la tension si la longueur de
l’arc (distance entre la pointe de l’électrode et la pièce à souder) est fixée.
D’après ELAHOUEL [19] la morphologie d’un cordon de soudure TIG de tôles en alliage
de titane TA6V, caractérisée par le rapport profondeur de pénétration sur la largeur du cordon
(P/L), est plutôt conditionnée par chacun des paramètres technologiques. Ainsi
l’augmentation de l’intensité de courant favorise une pénétration et une largeur de cordon
importantes alors qu’une augmentation de la vitesse de soudage aura une influence inverse.
Ces paramètres entraînent la formation de contraintes résiduelles et des distorsions
géométriques. (Figure I.18).
Figure I.18 : Influences du courant et de la vitesse de soudage sur la pénétration et sur la largeur du
cordon de soudure TIG d’une tôle en TA6V [19]
YUNG et COLL [20] ont calculé les vitesses théoriques de refroidissement lors du
soudage TIG de tôles fines en alliage de titane TA6V à 1595°C, soit en dessous du point de
fusion de l’alliage (1650°C). Dans le cas du soudage de tôles fines induisant une pénétration
totale, Adams a montré qu’au centre de la soudure la vitesse de refroidissement était de la
forme :
Avec:
K : conductivité thermique, J mm-1 s-1 °C-1
ρ: densité du matériau, g.mm-3
C : chaleur spécifique du métal solide, J g-1 °C-1
e: épaisseur de la tôle, mm
Hn : énergie réelle déposée, J.mm-1
Ti : température d’intérêt, °C
T0 : température initiale de la tôle, °C
Si la vitesse de refroidissement est grande (>30°C/s), la transformation par diffusion n’a
plus lieu. Si le refroidissement est plus lent, la microstructure est constituée de lamelles de
phase α enchevêtrées dans le grain β : Il s’agit de la morphologie en vannerie (αWI ou α
Widmanstätten).
La qualité des joints de soudure est une notion essentielle dans l’assemblage de structures
pour des applications aéronautiques. Les alliages de titane comme tous les autres métaux sont
susceptibles de présenter certains défauts de soudage.
Les défauts de contamination et de porosité sont les plus courants et sont essentiellement
dus à des protections inadaptées Tableau I.4.
Jaune paille foncé ou bleu clair Eliminer par un brossage avec une brosse
métallique neuve à fil inox
Bleu foncé Contamination du métal
Gris bleu ou Blanc La soudure doit être entièrement éliminée
Les défauts géométriques des cordons de soudure sont des caractéristiques à prendre en
considération car elles affectent les paramètres essentiels qui influent sur la conception d’un
assemblage tels que la ductilité de la zone de fusion, la ténacité des soudures ou la tenue en
fatigue, les manques de fusion ou les excès de pénétration proviennent de mauvaises
conditions opératoires (vitesse trop grande, intensité ou puissance insuffisante) une excellente
préparation des bords à assembler est indispensable pour éviter les défauts géométriques
d’accostage, source d’effondrement des cordons de soudure. A cela s’ajoutent les
déformations et les contraintes mécaniques résiduelles induites par les contraintes thermiques
du cycle de chauffage, et qui nécessitent des dispositifs de bridage des pièces à assembler. Le
contrôle visuel et les coupes macrographiques sont des moyens usuels de contrôle de la
conformité des défauts géométriques [22].
a. Ténacité
Les structures aciculaires issues du soudage présentent une bonne ténacité, mais peuvent
évoluer suivant le procédé de soudage utilisé. Ainsi, le soudage FE du Ti-6Al-6V-2Sn (classe
α-β) diminue la ténacité, alors que le procédé TIG l’augmente sensiblement [24-25].
b. Fatigue
La fatigue est peu affectée par les procédés de soudage à partir du moment où le cordon ne
présente aucune porosité ni défaut (crique, caniveau, morsure). Ainsi, les soudures réalisées
gardent de bonnes propriétés de résistance en fatigue du métal de base et améliorent la
résistance à la propagation des fissures. La rupture a généralement lieu hors de la zone soudée
Tableau I.5.
Pour les alliages α et α+β, une vitesse de refroidissement élevée favorise la formation de
phase α’ dont la bonne résistance mécanique peut être améliorée par un revenu à basse
température, quel que soit le type d’alliage, la ductilité des soudures est toujours inférieure à
celle du métal de base, mais peut être améliorée par des revenus prolongés.
PARTIE III
Contraintes Résiduelles
et Méthodes de Mesure
Introduction
Cette partie fait le point bibliographique sur les contraintes résiduelles issues du
procédé de soudage et leur méthode de caractérisation par une technique de contrôle
non destructive, en se basant sur les caractéristiques particulières des ultrasons et de
l’onde ultrasonore utilisées.
Les contraintes résiduelles sont des contraintes qui demeurent dans un corps après que
tout chargement extérieur a été retiré. Des contraintes résiduelles se forment aussi lorsqu'une
pièce est assujettie à un changement de température non uniforme. Ces contraintes sont
appelées contraintes thermiques. Aussi est-il possible d'affirmer que ce sont les déformations
plastiques demeurant dans le matériau après le refroidissement complet de ce dernier qui sont
à l'origine des contraintes résiduelles [27]. Les contraintes résiduelles peuvent être classées
sous deux regroupements selon le mécanisme qui les crée [28] :
Les changements de phase peuvent être une source de contraintes résiduelles. En effet,
lors du cycle de chauffage et de refroidissement, le titane est soumit à des transformations
de phase, auxquelles est associée une variation de volume. Ce changement de volume qui est
limité aux régions froides autour du bain de fusion crée des contraintes résiduelles dans la
zone de changement de phase. On ne peut cependant affirmer que cette contrainte balance
automatiquement la contrainte de tension créée par les disparités structurelles.
En fait, l'importance des contraintes de compression est influencée par la température de
chauffage atteinte durant le procédé et par la vitesse de refroidissement [30-31].
La (Figure I.19) illustre l'influence des différents changements de phase sur la formation des
contraintes résiduelles de soudage.
Figure I.19 : Interaction entre la contraction et le changement de phase pour différentes vitesses de
refroidissement.(exemple d’un acier) [31]
On distingue trois types de contraintes résiduelles, (Figure I.20) suivant la dimension des
volumes dans lesquels elles se manifestent :
Entraînent des déformations à l’échelle du grain, elles sont égales à la moyenne des
contraintes du troisième ordre sur un grain et sont dues aux désorientations cristallines entre
chaque grain. Lors d’une sollicitation mécanique, certains cristaux, défavorablement orientés,
plastifient, alors que d’autres restent élastiques. Après suppression de la charge, les cristaux
déformés élastiquement ne peuvent retrouver leur forme initiale, la déformation dans les
cristaux voisins les en empêchent. Il se crée alors des incompatibilités géométriques et des
contraintes résiduelles. L’état de contraintes résiduelles du 2è ordre est non nul, mais la
moyenne de ces contraintes est nulles (contraintes résiduelles du 1er ordre),
La distribution des contraintes résiduelles dans une plaque mince sur laquelle est déposé un
cordon de soudure, la contrainte principale est orientée selon la direction longitudinale tel que
montrée sur la (figure I.21).
Figure I.21 : Distribution de la contrainte longitudinale dans une plaque
Dans le cas des plaques minces, la distribution de chaleur s’effectue sur la surface de la
plaque plutôt que selon son épaisseur. La zone affectée thermiquement est donc plus large sur
la surface et uniforme selon l’épaisseur de la pièce [32].
On qualifie par retrait les translations selon les deux directions de l’espace (RL retrait
longitudinal, RT retrait transversal). La (Figure I.22) reprend ces notations. Nous appelons
contraintes longitudinales les contraintes parallèles à l’axe de la soudure,
Figure I.22 : schématisation des différentes déformations sur une plaque soudée [33]
a. Le retrait longitudinal
Dans le cas des soudures rectilignes, les contraintes résiduelles associées au retrait
longitudinal, sont réparties, dans le cadre d’une soudure avec plan de symétrie, de manière
transversale par rapport au joint (Figure I.23). Localement ces contraintes peuvent être très
élevées voire même dépasser la limite élastique.
Figure I.23 : répartition des contraintes associées au retrait longitudinal sur soudure rectiligne [33]
b. Le retrait transversal
Figure I.24 : répartition des contraintes résiduelles dans un chanfrein en V sur soudure
(Effet de pliage) [33]
est superposé un champ de contraintes de service défini par le tenseur σS, la contrainte réelle à
laquelle sera soumise la pièce sera caractérisée par le tenseur σR + σS (Figure I.25). Si les
contraintes résiduelles s’ajoutent aux contraintes de service (contraintes résiduelles de traction
par exemple), la pièce se trouve localement surchargée du fait des contraintes résiduelles. Si
par traitement de surface on introduit des contraintes résiduelles de compression, la pièce se
trouve déchargée localement et la performance mécanique des matériaux augmente.
Figure I.25 : Superposition des contraintes résiduelles et des contraintes en service [32]
I.3.6. Effets des paramètres de soudage sur les contraintes résiduelles
Plusieurs études [34] ont traité les effets de différents paramètres de soudage sur l'intensité
des déformations et des contraintes résiduelles. La plupart d'entre elles arrivent aux mêmes
conclusions générales, soit :
Certains éléments du procédé de soudage ont néanmoins un impact plus important que
d'autres. C'est le cas de l'énergie de soudage. Toutes les études s'accordent pour dire qu'il
s'agit d'un facteur déterminant sur la distribution des contraintes résiduelles. En effet, un
gradient de température plus élevé amplifie la disparité thermique dans le matériau. Ceci
cause inévitablement une hausse des distorsions et des contraintes résiduelles.
Il existe plusieurs méthodes permettant de mesurer les contraintes résiduelles dans une
pièce. Certaines de ces méthodes sont destructives alors que les méthodes non-destructives
utilisent plutôt des paramètres relatifs à la structure cristalline du matériau pour prendre des
mesures sans altérer les géométries de la pièce.
Les principales méthodes non-destructives sont :
Lorsqu’un matériau subit des contraintes, ses propriétés de transport ou d'atténuation d'une
onde sonore sont affectées. Ce phénomène permet donc de déterminer l'étendue des
contraintes dans une pièce [37].
a. L’onde Longitudinale
Une onde est dite de mode Longitudinale lorsque la direction de propagation de l’onde et
parallèle a la direction de vibration des particules.
b. L’onde transversale
Une onde est dite de mode transversale lorsque la direction de propagation de l’onde et
perpendiculaire au sens de vibration des particules (figure I.26).
Figure I.26 : Types d’ondes et modes de propagation des ultrasons dans un solide [36]
I.3.8.2. Onde Longitudinale Subsurfacique « LSS »
C’est une onde longitudinale où la distribution du champ acoustique est d’une sensibilité
maximum sous un angle de « 0° à 10° » de la surface libre (Figure I.27). Elles peuvent être
utilisées pour la détection des défauts subsurfaciques avec une sensibilité relativement faible
aux défauts de surface [42].
Les ondes LSS sont plus sensibles à la contrainte et moins sensibles à la texture
(anisotropie) [37-38-39]
La plus grande sensibilité à la contrainte est observée pour une onde longitudinale
se propageant parallèlement au sens de la contrainte appliquée [40]
Cette technique n’exige pas d’échantillons à faces parallèles, donc n’impose pas de
limitation géométrique stricte des pièces.
b. L’angle de l’Onde longitudinale subsurfacique
Sous le premier angle critique θ0c une onde longitudinale incidente (vitesse VL1) génère
dans le milieu de réfraction (vitesse VL2), une onde longitudinale réfracté à β = 90°, l’angle
critique θ0c est calculé à partir de la relation :
𝑉𝐿1
Donc (1) devient : sin 𝜃1 = sinβLSS
𝑉𝐿2
L’onde LSS est concentrée à l’interface avec un angle θ1 et un angle de réfraction βLSS.
L’amplitude à la surface à θ0c = 90°, parallèle à la surface est plus faible que l’amplitude
correspondant à θ1, ce qui suggère que l’onde LSS est peu sensible aux défauts de surface [41],
et pour simplifier le problème, on considère qu’un seul type d’ondes peut exister dans les
deux milieux, à savoir l’onde longitudinale
Figure I.28 : Réflexion et réfraction des ondes ultrasonores en incidence oblique [36]
c. Déplacement de l’onde LSS
Soit une onde incidente provenant d’une source O (Figure I.29) située à une certaine
distance de l’interface.
Pour un angle d’incidence (OD) au premier angle critique, l’onde longitudinale se trouve
confinée près de la surface, elle est appelée onde Longitudinale Surfacique (LS) [38], l’onde
réfractée parallèlement à l’interface qui apparaît sous l’angle θ1 (faisceau OC) est une onde
longitudinale subsurfacique (LSS).
L’évaluation des contraintes résiduelles par ultrasons repose sur l'effet acoustoélastique
qui traduit la dépendance de la vitesse de propagation des ondes acoustiques en fonction de
l'état de déformation du solide.
a .Théorie de l’acoustoélasticité
La méthode ultrasonore est basée sur l’effet acoustoélastique qui traduit la variation de la
vitesse de propagation des ondes ultrasonores en fonction de l’état de déformation du
matériau, Cette relation se traduit par l’équation suivante :
𝑑 𝑉 𝑖𝑗 𝑑 𝑉 𝑖𝑗
𝑑𝜎𝑖𝑗 = 𝐴𝐸 𝑉0
=
1
𝐾 𝑖𝑗 𝑉0
…………. (1)
𝑖𝑗 𝑖𝑗 𝑖𝑗
Vij et Vij0 Les vitesses de propagation d’une onde se propageant suivant la direction Xi et
polarisée suivant Xj dans le matériau contraint et non contraint.
dσij La variation de contraintes en MPa avec i, j = de 1 à 3
Aij Les constantes acoustoélastiques.
Le premier travail en acoustoélasticité a été effectué par Hughes et Kelly [44] en 1953 et
sa en utilisant la théorie de déformations finies de Murnaghan [43]. Il a été le premier à
proposer un développement au troisième ordre de l’énergie de déformation du solide. Basé sur
la théorie de l’acoustoélasticité, ce développement fait apparaître les constantes du 2nd ordre
(λ, μ) et celles de 3ème ordre (l, m, n) qui ont permis à Hughes et Kelly de formaliser l’effet
acoustoélastique. A partir de la résolution de l’équation de propagation d’une onde plane dans
un solide isotrope déformé, ils ont déduit les expressions qui lient la vitesse de propagation
aux déformations finies, générées par les contraintes recherchées.
Dans le cas d’une sollicitation uniaxiale (Figure I.30) (cas de cette étude) le champ de
déformation a pour composantes principales :
ε1 = ε
ε2 = ε3 = − νε
ν coefficient de Poisson
Egle et Bray [45] ont défini les coefficients acoustoélastiques en effectuant une dérivation
des équations précédentes (2) par rapport aux déformations principales. Ils ont démontré que
le mode de propagation le plus sensible à l’effet acoustoélastique était le mode longitudinal
V11 (celui où l’onde longitudinale se propage parallèlement à la direction de la charge
appliquée).
𝑉11 2𝑙
𝑑 ° 𝜇 + 2𝑚 + 𝜈𝜇(1 + )
𝑉11 𝜆
𝐴11 = =2+
𝑑𝜀 𝜆 + 2𝜇
Ou : K1=A11 /E
Soit un solide élastique semi infini, les vitesses de propagation des ondes LSS suivant la
direction principale X1, d’un champ de contraintes sont exprimées par :
°
1 𝑉11 −𝑉11
𝜎11 = °
𝐾1 𝑉11
Avec :
V11° : vitesse de propagation de l’onde longitudinale à l’état de référence (contrainte
nulles) dans la direction X1 ;
V11 : vitesse de propagation de l’onde longitudinale, en présence de contraintes (σ11,
σ22) dans la direction X1 ;
K1 : coefficient acoustoélastique de l’onde longitudinale qui intervient dans le calcul
des contraintes résiduelles.
σ11 : contraintes résiduelles ;
Comme les mesures sont réalisées avec une longueur du parcours acoustique
constante, la composante de contrainte est déterminée par l’expression suivante :
De(4) :
°
1 𝑡11 − 𝑡11
𝜎11 =−
𝐾1 𝑡11
Avec :
t11°, t11 : temps de parcours des ondes respectivement à l’état de référence (contrainte
nulles) et en présence de contraintes.
En plus, cette partie à mis le point sur la relation qu’il ya entre la vitesse de
propagation des ondes ultrasonores avec l’état de contraintes dans le matériau en ce
basant sur la théorie de l’acoustoélasticité dans le but d’estimer les contraintes
résiduelles.
CHAPITRE II
Techniques Expérimentales
II. Introduction
II.1. Caractérisation Métallurgique et Mécanique de l’alliage TA6V
II .2. Caractérisation Ultrasonore de l’alliage TA6V
Introduction
Dans cette partie, nous avons essayé de mettre en évidence les propriétés
mécaniques et métallurgiques d’un joint soudé en alliage de titane « TA6V » avec un
métal d’apport de même nuance en respectant les étapes expérimentales suivantes :
Le produit de base est un alliage de titane « Ti-6Al-4V » sous forme de tôles mince de
dimensions 340x200x2 mm, constitué principalement de 6% d’aluminium, 4% de vanadium,
éléments d’impuretés sont soit des interstitiels comme l’oxygène, l’azote, l’hydrogène et le
carbone, soit des éléments de substitution comme le fer et le silicium.
Il est principalement dédié aux applications aéronautiques, essentiellement utilisé dans les
parties basse pression du compresseur des turboréacteurs des tubes d’engagement de l’aire
chaut, ainsi que pour des pièces structurales telles que les mâts de réacteurs.
a. Composition chimique
L’analyse locale de la composition chimique a été réalisée par EDX (rayons X par énergie
dissipée). Ces résultats ont confirmé ceux de la norme ISO 5832-3 voir le tableau ci-dessous :
Eléments (%) Al V O N H C Fe Si
ISO 5832-3 5.5-6.8 3.5-4.5 0.20 0.05 0.015 0.08 0.3 0.04
Le métal d’apport, est sous forme de baguettes en TA6V de nuance AMS 4954
« Aerospace Material Specification » sa composition chimique est choisie pour sa faible
teneur en oxygène et hydrogène favorable pour minimiser le risque de fissuration dans la
soudure voir tableau suivant :
Eléments Al V C H O N Fe
Sous l’effet des hautes températures générées par le soudage, les parties très chaudes et
surtout le métal fondu doivent être protégés de l’oxydation par l’atmosphère qui entoure le
bain de fusion, les fissurations qui peuvent se créer sont souvent en relation avec une
contamination du cordon de soudure.
Pour l’alliage TA6V, les procédés de soudage devront donc lui assurer une protection du
cordon de soudure et du métal adjacent jusqu’à ce que la température soit descendue sous
430°C afin d’éviter la contamination par l’air.
De ces faits des procédés comme le TIG utilisent de l’argon ou de l’hélium pour fournir
une protection efficace qui se décompose en trois parties :
La protection primaire du lit de fusion est effectuée par la buse de la torche TIG
La protection secondaire du cordon de soudure refroidissant est effectuée par un
traînard de protection solidaire à la torche de soudage
La protection pour la face opposée de la soudure et de la Z.A.T est effectuée par
l’échappatoire du flux d’argon solidaire à la table de soudage [31].
Le soudage TIG (Tungsten Inert Gas) est un procédé de soudage à l'arc avec une
électrode non fusible. (Tungstène) désigne l'électrode et Inert Gas (Gaz inerte) désigne le type
de gaz plasmagène utilisé (Figure II.1).
L'amorçage se fait grâce au gaz circulant dans la buse qui entoure une grande partie de
l'électrode. Le soudage s'effectue en polarité directe (pole - du générateur relié à l'électrode)
pour la majorité des métaux et alliages (aciers, inox, cuivreux, titane, nickel...) sauf dans le
cas des alliages légers d'aluminium ou du magnésium où l'on soude en polarité alternée
(pendant un laps de temps, l'électrode est reliée au pôle + du générateur).
Figure II.1 Le soudage TIG (Tungsten Inert Gas) [28]
Une telle procédure de soudage nécessite des préparatifs en vue de réaliser une soudure
saine et conforme aux normes du point de vue caractéristique mécanique, métallurgique et
géométrique (Figure II.2.a). A cet effet nous avons pris en considération les opérations
suivantes :
1. Les tôles à souder sont découpées avec une cisaille « Guillotine » (dû à la faible épaisseur
de nos tôles) et pour éviter les échauffements qui peuvent introduire des changements
structuraux des tôles si elles avaient été sciées.
2. Nettoyage des bords à souder : enlèvement de l’humidité ainsi que les huiles et graisses
provenant de l’opération d’usinage à l’aide d’un solvant approprié.
3. Fixation et pointage des tôles à souder : la fixation des bords des tôles à souder a été faite
par la réalisation de points de soudure, ensuite les deux tôles à souder sont fixées par des
étaux sur une table métallique.
4. Réalisation de la protection à l’envers : il est évident que s’il y a risque d’oxydation du
bain de fusion par l’air côté de soudage, il y a aussi risque d’oxydation à l’envers du
cordon. Pour cela, on a mis les tôles sur une pièce qui possède une rainure en V
(Figure II.2.b), à l’aide d’un papier en aluminium on a couvert les extrémités de la rainure
et on a laissé juste une fente d’un petit diamètre pour permettre l’accès du gaz de
protection.
5. Enregistrement du temps du soudage : on a saisi le temps écoulé pour la réalisation de
chaque passe à l’aide d’un chronomètre. Le temps d’inter passes a également été saisi.
Figure II.2.b : Système de serrage et de protection des tôles par flux d’argon
II.1.2.3. Les paramètres de soudage
Métal de base : Alliage de Titane « TA6V » Métal d’apport : AMS 4954 sous forme de
baguette ∅ = 1 𝑚𝑚
2 0,8
Courant électrique : C.C avec polarité (-)
à l’électrode
1
N° N° de Temps de Gaz de
Dimension Intensité (A) Tension (V) destination
epr passe soudage(s) protection
1 Mesure de
100 x 100 x 2
1 46 13 80 Argon
contraintes
2 46 13 86 Argon résiduelles
Mesure de
2 100 x 100 x 2 1 46 13 85 Argon
contraintes
2 46 13 93 Argon résiduelles
Pour la caractérisation des soudures, nous avons prélevé des tôles soudées, un certain nombre
d’éprouvettes (Figure II.3 a et b)
Figure II.3.a : Schéma de prélèvement des éprouvettes pour la caractérisation des joints soudés
Figure II.3.b : Schéma de prélèvement des éprouvettes pour l’analyse des contraintes résiduelles
De la tôle A :
08. échantillons traité à différents températures pour deux temps de maintien
différents, pour un examen métallographique, mesure de dureté et une identification
des phases par DRX.
02. éprouvettes usinées pour l’essais de traction.
De la tôle B : (voir Partie II expérimentale)
Le cycle thermique de relaxation est réalisé dans un four à résistance électrique, pour
améliorer les performances mécaniques de certaines zones du joint mais qui ne doit pas altérer
les propriétés du métal de base.
La macrographie nous permet de révéler avec un bon contraste les différentes zones de
chaque soudure. Dans le cas des alliages de titane, le but est aussi de bien distinguer le
grossissement des grains au niveau de la ZAT.
b. Micrographie
La connaissance des propriétés du matériau passe par la détermination des phases qui le
compose, leurs formes, leurs distributions et leurs qualités.
L’observation métallographique est réalisé au niveau du CSC sur un microscope optique
« ZEISS » avec un logiciel de traitement d’image « ATLAS »
Les échantillons destinés à l’observation métallographique ont été découpés sur des
éprouvettes de références et celles soudées, puis dégraissés à l’acétone, enrobés à chaud et un
polissage mécanique et ensuite réalisé avec une vitesse 300 tours/min.
Disques abrasifs de granulométrie 1000, 1200, 2400, 4000 avec lubrification à l’eau.
Disque en feutre avec lubrifiant alumine (0,3mm)
Après polissage, les échantillons sont attaqués chimiquement pour révéler la morphologie
des différentes phases présentes. Différentes attaques ont été essayées, les résultats les plus
satisfaisants ont été obtenus en utilisant la composition suivante : « 95% H2O, 3% HNO3 et
2% HF ». Le temps d’attaque étant d’environ 10 secondes.
En vue d’étudier la structure cristalline et la nature des phases dans le cordon de soudure,
des analyses par DRX ont été réalisées au niveau des trois zones du cordon (métal de base
(MB) et zone fondue (ZF), zone affecter (ZAT).
Mode
Largeur Plage Pas Temps de Rotation Générateur K-Alpha
analyse
fente angulaire acquisition comptage échantillon X 1
DRX
La détermination des phases présentes dans chaque zone demande l’exploitation des
diffractogrammes obtenus ce qui nous a amené à :
La distance inter réticulaire des plans (hkl) sur lesquels est effectuée la mesure est reliée à
la position 2θ de la raie de diffraction par l’intermédiaire de la loi de Bragg.
Toute déformation élastique homogène du cristal analysé va se traduire par une variation
de cette distance d hkl, les plans (hkl) ayant tendance à se rapprocher dans les directions en
compression et à s’éloigner dans les directions en traction. C’est donc le cristal lui-même, et
en particulier la famille de plans cristallins analysés qui va nous servir de jauge de
déformation (dans le domaine élastique).
𝑑 − 𝑑𝑜
𝜀= 𝑒𝑡 𝑛𝜆 = 2𝑑𝑜 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑜
𝑑𝑜
Une mesure de dureté Vickers (profils de microdureté dans les plans (XY) et (XZ)).
Essais de traction pour les éprouvettes soudées et non soudées.
II.1.6.1. Essai de microdureté (Vickers)
Une analyse par microdureté a été effectuée afin de savoir si la dureté de la microstructure
dans les différentes zones joue un rôle du point de vue mécanique. Cette étude est réalisée sur
8 échantillons de soudure polis possédant les paramètres de soudage utilisés pour
l’assemblage des pièces en TA6V d’épaisseur 2 mm.
Un balayage du centre de la zone fondue jusqu'au métal de base non affecté par la chaleur
avec un pas de 0,5 mm, a été effectué sur les différents échantillons dans le plan (XY) et la
charge utilisée est de 300g (Figure II.5).
Figure II.5 : Schéma illustrant le mode de balayage pour la mesure de la microdureté Vickers (HV).
La Validation des soudures par essais de traction est réaliser sur une machine de marque
« INSTRON SATEC SYSTEM » à commande manuelle et électronique. Cette machine est
équipée de différents dispositifs qui permettent d’effectuer les différents essais mécaniques
(traction, flexion, compression, essais cyclique de flexion et de traction/compression…), le
pilotage et l’acquisition des données sont effectués à l’aide d’une console de la machine,
l’ensemble étant piloté par le logiciel « MERLIN ».
PARTIE II
Caractérisation Ultrasonore
Introduction
Le dispositif est constitué d’un support métallique assemblé avec des vis de fixation pour
trois traducteurs piézoélectriques de fréquence 5MHz : un émetteur (E) et deux récepteurs (R1
et R2), montées tous sur trois sabots en plexiglas (usiné pour être inclinés suivant l’angle
d’incidence et suivant les dimensions de notre capteur) Figure II.7.
Les transducteurs sont fixés par des crochets qui nous permettent de bien choisir
l’angle voulu
Les dimensions du dispositif sont imposées par les dimensions des plexiglas et les
capteurs plus les distances entre les capteurs choisies et fixées après plusieurs essais
expérimentaux.
Le dispositif est conçu de façon à ce qu’il puisse se monter horizontalement (pour la
mesure sur une éprouvette non contrainte) et verticalement (pour les éprouvettes de
calibration)
Doter d’une maniabilité qui nous permet de choisir les dimensions entre les capteurs
et les angles désirés.
L’utilisation du dispositif se fait par contact direct avec un couplant (graisse) intercalé
entre la face piézoélectrique de chacun des transducteurs et le plan incliné du sabot ainsi
qu’entre la surface de la pièce et les faces inférieures des sabots (plexiglas), et ce pour éviter
les artéfacts qui pourraient être induits par la présence de bulles d’air sur le chemin de
propagation des ondes, et assurer ainsi, une vitesse maximale des ultrasons.
La chaîne de mesure, telle qu’elle est montrée sur la (figure II.8), comprend le
transducteur émetteur relié au générateur (OLYMPUS).
L’acquisition des signaux des deux transducteurs récepteurs est réalisée sur un
oscilloscope (Tektronix TDS 3054) ayant une bande passante de 500 MHz, et une fréquence
d’échantillonnage de 5GHz, qui permet de visualiser sur le même écran les signaux provenant
des deux récepteurs et en plus il assure l’amplification, l’atténuation et le filtrage du signal.
L’oscilloscope est doté d’un lecteur de disquette nous permettant de récupérer les signaux
acquis et exploités via un logiciel d’Analyse (OriginLab).
Dans le but d'améliorer le rapport signal/bruit, le signal est élaboré par une moyenne d'un
certain nombre d’acquisitions.
Il s’agit d’une tôle plate en alliage de titane TA6V de dimensions 340 x 200 x 2 mm
devisé en quatre parties (Figure II.9).
De (1) et (2) nous avons usiné des éprouvettes de calibration avec un soudage
longitudinale pour l’éprouvette (2).
De (3) et (4) en a récupéré deux tôle de dimension 110 x 100x 2 et souder
symétriquement par TIG pour la mesure des contraintes résiduelles.
Un nettoyage par polissage à été appliqué pour chaque éprouvettes avant son
l’utilisation.
II.2.4. Calibration
L’essai est effectué sur une éprouvette, qui est prélevée de préférence dans le matériau qui
sera utilisé pour la détermination des contraintes. Le dispositif de mesure est fixé directement
sur la face de l’éprouvette (Figure II.10).
L’éprouvette dans la machine de traction (Figure II.11) est soumise à différents niveaux
croissants de chargements (pas à pas). (Figure II.12)
Pour plus de précision des mesures, d’effet de la microstructure est évalué à partir d’un
double calibrage [44], sur la Zone de Fusion pour le coefficient acoustoélastique « KZF » et
Pour la caractérisation, il est nécessaire d’acquérir une mesure dite « de référence », dans
une éprouvette étalon de même matériau que la structure, de manière à obtenir un profil de
contraintes absolues (Figure II.13).
À partir de cette référence, qui nous donne le « t0 », nous effectuons les mesures désirées
sur toute la zone de mesure (avec un pas de 5 mm pour 17 points). La variation de contrainte
relative mesurée correspond à la fraction de variation de vitesse entre chaque point par rapport
à la mesure de référence, pondérée par le coefficient acoustoélastique du matériau (acquis par
l’étape de calibration) dans la direction souhaitée (direction de la prise de mesure).
Dans ce chapitre, nous avons mis en place les procédures et les moyens
expérimentaux pour maitre en Œuvre un dispositif de caractérisation des contraintes
résiduelles et la réalisation des soudures avec un soin particulier pour obtenir des
résultats reproductibles.
Tous les matériaux de l’étude sont caractérisés d’un point de vue mécanique et
métallurgique.
III. Introduction
III.1. Analyse par DRX de la structure cristallographique
III.2. Caractérisation métallographique
III.3. Caractérisation mécanique
III.4. Mesure des contraintes résiduelles
III.5. Conclusion
Résultats Expérimentaux
et Discussions
Introduction
Le Suivi de l’influence des contraintes résiduelles sur les structures soudées est
réalisé lors des essais de traction et d’usinage des éprouvettes, l’effet du traitement
thermique sur la microstructure est, quant à lui, mis en évidence lors des essais de
microdureté et de caractérisation métallographique.
III.1. Caractérisation de l’alliage TA6V par DRX
III.1.1. Métal de base
La figure III-1 présente le diffractogramme obtenu pour l’alliage TA6V en état reçu. Nous
remarquons que les raies de diffraction {1010}, {0002}, {1011}, {1012} et {1120} {1013} et
{2020} sont observées aux positions angulaires analogues à celles de Ti pur (matrice)
caractéristiques d’une structure HCP et CC. Nous remarquons que les raies associées à la
phase α sont majoritaires par rapport à celle de la phase β.
La figure III-2 présente les diffractogrammes obtenus pour les trois zones de l’alliage TA6V :
Figure III.2 : Diffractogrammes des DRX des trois zones
Nous avons calculé les distances interréticulaires des raies associées aux pics (1011)
α et (200) β caractérisés par des intensités maximales (nous prenons le MB comme la
zone de référence). Nous remarquons une évolution significative des distances
interréticulaires ainsi que le rapport (Δd/d0) qui correspond au déplacement des pics au
niveau de la ZF, et de la ZAT par rapport au MB (Figure III.3), cette évolution est du
aux macrocontraintes (contraintes du 1er ordre) résultats de la déformation uniforme
d’un ensemble de grains induite par les hautes températures de soudage, mettant en
évidence une évolution de contraintes de tension en allant de la ZAT à la ZF (Tableau
3.1).
Les proportions de phase β calculées à partir des aires des pics de diffraction par la
méthode de comparaison directe montrent une évolution entre les différentes zones
(Tableau III.1).
a. Métal de base
b. Cordon de soudure
Figure III.6 : macro et microstructure du cordon soudure avec les différentes zones
a) Zone de Fusion : La structure de la ZF est très fine par rapport à celle du MB, composée
de (αWI Widmanstatten + βr résiduelle + αGB gain boundary) + α’ susceptible d’apparaitre vu
que notre vitesse de refroidissement est de 37C°/s > 30C°/s ou (30C°/s : vitesse limite
d’apparition de la martensite calculer par YUNG et COLL [20] ».
c) ZAT1 : Est de structure (αWI Widmanstatten + βr résiduelle + αGB) + α’ mais avec une
proportion moins importante que ZF [6].
d) ZAT2 : Constituée de phase (αWI Widmanstatten + β)
a. Zone de fusion
Les valeurs de la microdureté moyenne mesurées sur les différentes zones du cordon
de soudure sont récapitulées dans le (Tableau 3.2). Nous constatons que la valeur de la
microdureté mesurée dans la (ZF) est plus importante par rapport à celle de la (ZAT) et le
métal de base (MB). Ceci est dû à la structure fine des aiguilles de la phase α et une
susceptible apparition de la martensite α’ (phase durcissante)
Selon FUJITA et All [23], la ductilité décroit pour des apports calorifiques supérieurs à
6.6kJ/cm ce qui confirme nos résultats du moment que l’énergie réelle utiliser dans le soudage
est de 7,35 kJ/cm.
Figure III.9 : Mesure de microdureté des différentes zones d’un cordon de soudure Non Traiter
b. Mesures de microdureté Apres traitement thermique
Un traitement thermique de relaxation des contraintes internes produites par le soudage
est effectué sur différents échantillons pour différentes températures avec deux temps de
maintien, Des mesures de microdureté sont réalisées afin d’apprécier l’influence du
traitement sur la dureté de notre matériau (Figure III.10 a et b).
Les profils de la microdureté montrent que le traitement de relaxation impose une chute de
microdureté à travers les différentes zones du cordon de soudure et sa pour les deux temps de
maintien avec une chute plus significative pour le maintien de 2h que pour le maintien de 1h.
Figure III.10 (a et b) : Mesure microdureté de l’alliage TA6V dans différentes zones du cordon de
soudure Traiter thermiquement pour 1h et 2h du maintien
La (Figure III.11) montre une baisse de dureté au fur à mesure que la température
augmente au niveau de ZF et ZAT, avec une stabilisation dans le MB.
;;;;;;;;;;;;;;;;; ;;;;;;;
Figure III.11 : relation entre les différentes températures de traitement et la dureté pour chaque zone
Pour 1h et 2h du maintien
Le matériau est sous contraintes résiduelles (voir Figure III.19), donc il est déformé [26],
la déformation est en rapport avec la propagation des dislocations et des défauts
(augmentation de la dureté), Le traitement thermique (recuit) réalisé sur notre alliage
préalablement déformé conduit à un grossissement des grains et à la diminution de la densité
des dislocations causée par le mouvement de ces dernières vers les joints de grains,
aussi nous pouvons attribuer la chute de dureté au niveau de la ZF à la diminution des défauts
et de la densité des joints de grains provoqués par le grossissement des lamelles [1] observé
dans la (Figure III.7).
Nous remarquons aussi une chute de 3,6 % à la température 720C° ( Tableau III.2) dû à
l’importante fraction de la phase β à cette température (voir Figure : I.11 a).
La validation du soudage à l’électrode réfractaire (TIG), des essais de traction ont été
effectués à température ambiante 20°C sur deux éprouvettes planes soudées
(Figure III.14), permettant, ainsi, de comparer leurs caractéristiques mécaniques par rapport à
l’éprouvette non soudée. Les caractéristiques et le profile sont reportés dans (Figure III.12) et
le tableau ci-dessous :
Les cordons de soudures au soudage TIG présentent un aspect brillant argenté traduisant
une absence de contamination et donc de bonnes conditions de protection gazeuse.
Les essais de traction monotone réalisés montrent une bonne résistance mécanique
(Rm = 1058 MPa) de la soudure qui se rapproche plus de celle du métal de base
(Rm = 1140MPa).
Il est important de signaler que la rupture durant les essais de traction s’est produite dans
la ZAT (Figure III.13), et cela est dû à sa structure grossière (voir Figure III.4) engendrée par
le traitement thermique local du soudage TIG induisant ainsi une diminution de la résistance
mécanique « effet Hall-Petch », en plus il ya une concentration des contraintes de tension au
niveau de la liaison ZF/ZAT (présenté prochainement dans le calcule des contraintes).
Nous avons remarqué sur une des éprouvettes soudées après l’usinage une fissuration au
niveau de ZF, qui laisse prédire des contraintes de tension très élevées au niveau de ZF.
La Mesure des contraintes résiduelles est portée principalement sur la distribution des
contraintes longitudinales puisque ce sont ces contraintes qui sont les plus importantes suite
au soudage et les localiser dans les différentes zones.
Pour la mesure de contrainte, il est nécessaire d’acquérir une mesure dite « de référence »,
que nous appelons t0 (t0 : temps de vol entre les deux récepteurs pour une distance acoustique
constante) dans une éprouvette non contrainte (MB) et prélevé du même matériau que la
structure à caractériser
Le temps t0 est le résultat d’une moyenne de trois mesures dans différents endroits de
l’éprouvette (Tableau III.4)
La mesure du temps de parcours entre les deux échos est effectuée par passage à zéro
(Figure III.15)
La (Figure III.16) montre une superposition des signaux enregistrés sous contrainte.
Nous remarquons que durant l’augmentation de la contrainte de traction sur l’éprouvette, il se
produit un décalage des signaux par rapport au signal de référence. Ce décalage correspond à
une légère augmentation du temps de vol qui correspond par conséquent à une diminution de
la vitesse de l’onde .
La détermination des contraintes résiduelles par ultrasons passe par une étape
d’étalonnage qui permet de quantifier la relation existant entre la contrainte et la vitesse de
propagation (temps de parcours) de l’onde ultrasonore : c’est la détermination du coefficient
acoustoélastique (coefficient de calibration « K ») qui correspond à la pente de la droite de
variation relative du temps de parcours de l’onde LSS dans la direction de l’effort en fonction
des contraintes appliquées (Figure III.17), de ce fait nous appelons « KMB » coefficient
acoustoélastique calculer sur une éprouvette prélevé du Métal de Base.
Les différentes étapes pour le calcule du coefficient « KMB » sont présentés dans le
(Tableau III.5).
Figure III.17 : Coefficient acoustoélastique déterminé dans le cas des ondes LSS
Les résultats présentés à la (Figure III.19) concernent les profils de contraintes résiduelles
longitudinales de part et d’autre de l’axe de la soudure sur une plaque en en alliage TA6V,
avant et après correction avec KZF dans la zone de FZ
Le profil de contrainte réalisé est d’une allure similaire à celle des mesures réalisées par :
Tableau III.7 : Comparaison du profil mesuré avec d’autre travaux similaires aux nôtres
ZONE Centre
ZAT MB Profile de contrainte résiduelle TA6V
FAIT PAR cordant
NIKHIL
KAROGAL 300 200 - 100
[46]
219 + 347 = 566 MPa (zone de compression) ≈ 553 MPa (zone de tension).
Ainsi nous pouvons dire alors que notre matériau est bien équilibrait ce qui va écarter le
risque des défauts géométriques causer par les retrait longitudinal et transversal, cependant
même s’i le profil de contraintes nous montre vraiment qu’il y’a un auto-équilibre, cela ne va
pas empêcher au cours du service (sollicitation externe), un risque de libération des
contraintes comme pour le cas de notre éprouvette soudé et destiné à la traction qui a subie
une fissuration au niveau de la ZF au cours de l’usinage. De ce fait un traitement de relaxation
est nécessaire pour réduire l’intensité de ces contraintes.
D’après notre essai de traction l’éprouvette c’est rompue au niveau de la ZAT, mais est
t’il possible de prédire la zone de rupture avant même d’effectuer l’essai ?
D’après la (Figure III.20) nous distinguons la ZAT dans la zone de « Tension » avec
plus de 300MPa, et nous savons que les contraintes de tensions sont nocives
(favorisent la propagation des fissures à froid) de plus la ZAT est d’une structure
grossière avec une dureté très élevée par rapport au MB. Nous croyons que connaitre
ces trois points, nous aide à prédire l’endroit où aura lieu la rupture, c'est-à-dire dans
la ZAT.
D’après les résultats obtenus par la diffraction des rayons X et les observations
métallographies au cours de cette investigation nous pouvons conclure se qui suit :
Les différents traitements thermiques réalisés ont permis une relaxation des
contraintes mais n’ont pas empêché le grossissement des grains.
Les conclusions générales que nous pouvons tirer de ce travail de recherche peuvent se
résumer comme suit :
L’alliage TA6V est soudé avec le procédé TIG, qui lui assure la protection du cordon
de soudure et du métal adjacent afin d’éviter sa contamination par l’air. En plus le procédé est
paramétré sur un courant continu à polarité négative en vu d’avoir une bonne pénétration pour
une faible zone affecté thermiquement.
L’analyse des phases par DRX montre la présence des phases α et β avec α comme
phase majoritaire, l’analyse nous montre aussi que l’équilibre des phases α et β change de
manière significative lors du soudage TIG avec une évolution de la phase β entre les
différentes zones, pour un taux de 9% dans la ZAT et 3,5% au niveau du MB et la ZF.
Pour la zone affectée thermiquement (ZAT), elle se caractérise par sa structure grossière
et qui c’est décomposée en deux parties :
La rupture durant les essais de traction s’est produite dans la ZAT, cela due à sa
structure grossière engendrée par le traitement thermique local du soudage TIG induisant ainsi
une diminution de la résistance mécanique « effet Hall-Petch ».
Les perspectives que nous pouvons dégager dans l’avenir concernant la poursuite de ce
travail, se situent à trois niveaux :
Les traitements thermiques post soudage de l’alliage TA6V ont permis une relaxation
mais n’ont pas empêché un fort grossissement de gains, ainsi des travaux ultérieurs
peuvent être conduits afin d’optimiser ces traitements et d’obtenir le meilleur compromis
(relaxation- grossissement de grain)
Une Etude de l’influence des niveaux de contraintes résiduelles sur la fatigue des
structures soudées en alliage TA6V surtout au niveau de la ZAT.
Références bibliographiques
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Engineering Institute, American Society for Metals, Ed. H.D. KESSLER, 1968.
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