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Résumé
La littérature sur le développement participatif s’intéresse en grande partie au
côté « demande » et à la mesure dans laquelle les citoyens parviennent à pous-
ser l’État à offrir les services de base. Les auteurs s’intéressent moins au côté
« offre » du développement participatif, à savoir à la manière dont les institutions
publiques mettent en œuvre les politiques de développement. L’Afrique du Sud
d’après l’apartheid regorge de politiques et autres lois en faveur des processus
participatifs. Dans la pratique, pourtant, ces mesures sont rarement à la hau-
teur des idéaux visés. Dans le présent article, nous examinons les programmes de
logement social dans les communautés pauvres dans trois municipalités d’Afrique
du Sud et soutenons qu’il existe un décalage entre la façon dont ceux qui for-
mulent la politique interprètent la participation et la façon dont la question est
interprétée par les communautés bénéficiaires et les représentants locaux. Nous
en concluons qu’il faut s’intéresser bien plus aux raisons pour lesquelles les repré-
sentants ne parviennent pas à traduire les politiques nationales en actes si l’on
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Introduction
La notion de développement participatif, bien que désignée de par le monde sous
des appellations diverses, est une notion déjà ancienne, qui remonte aux prin-
cipes d’autonomie et d’auto-développement préconisés par les administrations
coloniales dans les années 40 et 50 (Cooke, 2003). Même si plusieurs tentatives
ont été faites de populariser l’idée de la participation au fil des ans, ce n’est qu’à
partir des années 80 que ce concept a intégré la réflexion sur le développement,
dans le cadre d’un paradigme néolibéral (Hickey et Mohan, 2004). L’approche,
qui prévoyait entre autres une diminution de l’État et un renforcement du rôle
de la société civile, était considérée comme un moyen à la fois de renforcer l’in-
fluence des citoyens ordinaires, et les pauvres en particulier, et de promouvoir des
formes de développement plus durables (Jennings, 2000 : 1).
Selon un manuel de la Banque mondiale, « la participation est le processus
par lequel des personnes intéressées influencent et contrôlent ensemble les
initiatives de développement et les décisions et ressources qui les concernent »
(Banque mondiale, 1998 : 3). Dans cette formulation, le développement partici-
patif était considéré comme positif par nature vu sa capacité à donner plus de
poids aux communautés locales et à promouvoir l’amélioration de l’efficience et
de l’efficacité dans la mise en œuvre des programmes de développement ; pour
ses partisans, en outre, ses vertus étaient considérées comme évidentes et incon-
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On a officiellement dénombré quelque 6000 manifestations durant l’exercice 2004/5 et une
quinzaine de manifestations étaient organisées chaque jour quelque part en Afrique du Sud
en 2007 (Delaney ; 2007).
Tapscott et Thompson Limites du développement participatif en Afrique du Sud 393
Cette situation met l’État, et en particulier l’État local, à rude épreuve lorsqu’il
s’agit d’offrir des services à des citoyens qui espèrent non seulement renforcer
leur influence dans le processus décisionnel, mais aussi jouir d’une qualité de
vie nettement meilleure.
Par sa nature même, le régime de l’apartheid représentait l’antithèse de la
gouvernance participative et son mode d’administration raciste et autoritaire
faisait que la majorité des Sud-Africains n’avaient que peu ou pas d’influence sur
les politiques qui les touchaient dans leur vie quotidienne. Il n’est dès lors pas
étonnant, sans doute, que le gouvernement du Congrès national africain (ANC)
qui lui a succédé, qui a été porté au pouvoir par la vague de résistance populaire
en avril 1994, ait intégré la notion de participation dans la pensée politique géné-
rale et en ait fait l’un des premiers principes de la politique gouvernementale.
Cela s’observe dans la Constitution de 1996, qui stipule que « les besoins de la
population doivent être pris en considération et le public doit être encouragé à
participer à l’élaboration des politiques » (République d’Afrique du Sud ; 1996 :
article 195 (1)e). La Constitution stipule également que la législation nationale
doit veiller à la défense de ces valeurs et principes. À cette fin, une multitude
de lois ont été adoptées, qui chargent explicitement différentes structures éta-
tiques de promouvoir la participation des citoyens. Par conséquent, le Livre blanc
de 1997 relatif à la transformation de la prestation de service public visait à
établir « un cadre pour la prestation de services publics, qui prévoyait l’obligation
d’écouter l’opinion des citoyens et d’en tenir compte dans les décisions relatives
aux services à offrir… (ainsi que) de les traiter avec considération et respect »
(Department of Public Service and Administration, 1997 : section 1.3.3). S’ap-
puyant sur cette question, le Livre blanc de 1998 relatif au gouvernement local
soulignait la nécessité pour les gouvernements locaux « d’adopter des approches
inclusives dans la promotion de la participation communautaire, y compris des
stratégies visant à lever les obstacles à la participation des groupes marginalisés
de la communauté locale et à l’encourager activement » (Department of Consti-
tutional Development, 1998 : section 1.3).
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ce droit » (Republic of South Africa, 1996 : section 26). Suite à cela, une nouvelle
loi nationale sur le logement a été adoptée en 1997, qui engage l’État, entre
autres, à donner la priorité aux besoins des pauvres dans la définition et la mise
en œuvre des programmes de développement du logement.
La loi nationale sur le logement de 1997 affirme que les sphères de gouverne-
ment nationale, provinciale et locale doivent donner la priorité aux besoins des
pauvres et se concerter suffisamment avec les personnes et les communautés
concernées par le développement immobilier. La loi prévoit aussi que la poli-
tique du logement doit être administrée de manière transparente et équitable
(Republic of South Africa, 1997 : section 2(1). L’actualité de l’engagement du
gouvernement en faveur de la concertation, de la participation publique et de
la transparence s’observe par ailleurs dans la loi de 2008 sur le logement social,
qui souligne la nécessité de « consulter les personnes, les communautés et les
institutions financières concernées lors des différentes phases du développement
du logement social ». Cette loi prévoit également « la participation des résidents
et des principales parties prenantes par le biais de la consultation, du partage
d’informations, de l’éducation, de formations et du transfert de compétences »
(Department of Housing ; 2008 : section 4.4.4.).
Cependant, si divers instruments législatifs et autres documents de politiques
prévoient un cadre favorable à la politique de logement social, ils ne disent rien
de précis sur la façon dont les différents niveaux de gouvernement vont réaliser
ce cadre. En ce qui concerne la Constitution, comme indiqué, la politique du
logement est un domaine qui relève des trois sphères de gouvernement. Sur
la base de ce modèle, la loi de 1997 sur le logement attribue au gouverne-
ment national la responsabilité de déterminer la politique provinciale en ce qui
concerne le développement immobilier. Les gouvernements provinciaux sont
ensuite responsables de l’adoption des lois nécessaires pour assurer une politique
du logement efficace et sont chargés de renforcer la capacité des municipalités
à mettre en œuvre la politique de logement social. Enfin, les municipalités sont
chargées de veiller à ce que la politique du logement soit mise en œuvre dans
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3 Les recherches pour le présent article ont été réalisées sur une période de cinq mois, de
novembre 2009 à mars 2010. Des entretiens ont été réalisés, sur la base d’une méthode
qualitative, avec des informateurs clés et des groupes de discussion dans chacun des dix
projets étudiés. Les personnes interrogées comprenaient des membres de la communauté, des
membres de commissions de bénéficiaires, des conseillers locaux et des agents municipaux
compétents, de même que des promoteurs immobiliers. Une soixantaine de personnes ont été
interrogées au total. Un certain nombre d’entretiens, notamment ceux avec des bénéficiaires,
ont été accordés sous couvert d’anonymat.
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s’explique par le fait que les différents types de projets immobiliers développés
par les municipalités présentent des problèmes différents en ce qui concerne
l’identification des partenaires communautaires les plus appropriés et la sélection
des bénéficiaires admissibles de manière équitable et transparente. Comme nous
allons le voir, les problèmes concernant la détermination des critères de sélection
des bénéficiaires pour un tout nouveau projet immobilier, une initiative créée sur
un site vierge, vont différer de ceux rencontrés dans la valorisation in situ d’une
installation informelle.
Dans la préparation des projets afin d’obtenir l’approbation et le financement
du gouvernement provincial, le Code du logement précise que les municipalités
doivent présenter une copie d’une convention sociale qui marque l’accord des
groupes bénéficiaires et d’autres parties prenantes de la communauté sur un
certain nombre de questions importantes identifiées ensemble ayant trait au
projet. Parmi les questions à prendre en considération, on trouve les suivantes :
les besoins en logement de la communauté concernée, la mesure dans laquelle
le projet immobilier va répondre aux besoins en logement d’un marché cible
identifié, et notamment l’intérêt de l’emplacement, le nombre et le type de rési-
dences à construire, les finitions des habitations, le coût total pour le bénéficiaire
et le niveau de services à offrir (Department of Human Settlements, 2009 : Part
3, section F, p. 45).
Dans la mesure où la détermination des normes et des règles, sur le plan de la
loi sur le logement, relève des gouvernements provinciaux, le Code ne donne pas
d’informations précises sur la façon dont la convention sociale doit être établie.
En d’autres termes, la façon de déterminer qui doit représenter les communautés
dans la préparation des conventions sociales, le contenu de l’accord et le rôle
attendu des personnes concernées sont des éléments laissés à l’appréciation
des gouvernements provinciaux. Dans le Cap-Occidental, les agents du gouver-
nement provincial comme du gouvernement local interrogés ont déclaré que
le gouvernement provincial avait confié aux municipalités la responsabilité de
rédiger ou de déléguer la rédaction de la convention à un promoteur ayant rem-
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4 Les municipalités confient souvent la construction proprement dire des logements à des
sociétés privées, ce qui renforce encore la complexité de la participation communautaire. Cela
s’explique par le fait que les promoteurs immobiliers sont tributaires d’impératifs au niveau
des délais et du profit et manifestent souvent un attachement de pure forme au besoin de
participation communautaire.
Tapscott et Thompson Limites du développement participatif en Afrique du Sud 397
inférieurs à R 3500, soit environ USD 450), les systèmes d’attribution ne s’appuient
pas forcément sur un ensemble unique de critères de sélection. Dans le système
prévu par la politique, les commissions de bénéficiaires (en tant que représen-
tants légitimes d’une communauté) sont censées assister les municipalités dans
la sélection des bénéficiaires des différents projets. Cependant, compte tenu de
la demande énorme de logements, ce système n’a jamais été pris en considéra-
tion par les différentes municipalités examinées. Cela s’explique par le fait que
les municipalités sont censées concilier les demandes des personnes inscrites sur
les listes d’attente et les besoins souvent extrêmes des ménages vulnérables (les
personnes handicapées, les personnes âgées, etc.) ou des personnes vivant dans
des conditions dangereuses (par ex., sur des terrains marécageux ou à proximité
de lignes de chemins de fer non surveillées).
Compte tenu de cette variabilité en ce qui concerne la zone d’origine, des
jugements de valeur s’imposent dans la sélection des bénéficiaires, qui sont
souvent connotés d’un point de vue politique. Bien que les bénéficiaires aient
pu être associés au processus d’attribution dans un nombre limité de projets (par
exemple, pour sélectionner les ménages à installer dans un projet de valorisation
in situ), leur participation dans la sélection des ménages dans le cadre d’un projet
créé sur un site vierge, qui s’appuie sur les bénéficiaires potentiels d’une munici-
palité tout entière, s’est avérée problématique, comme annoncé. Il ressort de nos
entretiens avec les agents des trois municipalités qu’ils craignent que les intérêts
et, comme nous allons le voir, la légitimité parfois douteuse des membres des
commissions de bénéficiaires, qui sont eux-mêmes en général à la recherche d’un
logement, soient tels qu’ils l’emportent sur les tentatives d’établir des critères de
sélection objectifs. Les municipalités utilisent par conséquent les listes d’attente
(et sélectionnent ceux qui attendent depuis le plus longtemps et qui manquent
effectivement de ressources) et réservent également une partie des logements
aux personnes gravement défavorisées (sur la base de critères déterminés par les
conseils municipaux).
Il ressort de ce qui précède que la sélection effective des bénéficiaires est en
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Entretien avec Cupido Jacobs, chef de projet, Project 59, Drakenstein, 2 mars 2010 ; entre-
tien en groupe de discussion, représentants d’une commission de bénéficiaires, Drakenstein,
9 mars 2010.
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6
Entretien avec la conseillère Teresa Bottoman, Kuyasa, Khayelitsha, 12 février 2010.
Tapscott et Thompson Limites du développement participatif en Afrique du Sud 399
ter les conclusions sont régulièrement organisées et les résidents font davantage
confiance dans les décisions prises en leur nom par les commissions de bénéfi-
ciaires (Thompson et Nleya, 2010).
Dans les communautés qui ont été formées assez récemment ou qui com-
prennent des résidents installés depuis longtemps à côté d’autres qui se sont
installés plus récemment dans la région, la constitution de commissions de
bénéficiaires cohérentes est problématique. Par conséquent, dans le cas de
Drommedaris et de Bardale au Cap, qui sont des projets d’installation d’ur-
gence, les résidents, même s’ils ont la même origine ethnique, sont originaires
de différentes zones géographiques. Dans les deux localités, les commissions de
bénéficiaires sont séparées et se réunissent séparément dans leur communauté
propre, et quelquefois séparément avec les autorités municipales, même si elles
sont encouragées à former une entité unique 7. Dans ce contexte, la communi-
cation des résultats aux communautés est parfois irrégulière et il revient souvent
aux agents municipaux de donner des informations sur les projets de logement.
Dans les communautés telles que Belhar, une autre installation au Cap, où
la mobilisation sociale n’a que peu ou pas d’antécédents, les commissions de
bénéficiaires se sont efforcées de faire reconnaître leur légitimité. Cela s’explique
par le fait que les personnes nommées pour représenter la communauté n’ont
souvent pas d’influence au sein de la communauté et ont été élues par acclama-
tion, sur la base d’une nomination lors de la première réunion publique des béné-
ficiaires. Dépourvus de mandat formel de la communauté (et donc d’obligation
de prendre leur fonction au sérieux), ces représentants participent de manière
irrégulière aux réunions de la commission de bénéficiaires et bon nombre d’entre
eux se retirent carrément. On observe en outre qu’ils ne communiquent que peu
ou pas d’informations aux résidents 8.
La légitimité des commissions de bénéficiaires est également influencée par
le type de projet de logement qu’elles sont censées représenter. Dans le cas des
projets de valorisation in situ, où les logements sont construits pour une com-
munauté tout entière, les bénéficiaires ont toutes les chances de connaître les
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12 Les raisons des retards variaient, mais comprenaient notamment des problèmes associés à
l’impact environnemental potentiel, à des droits de propriété contestés, à l’approbation du
calendrier et à l’insuffisance des ressources financières.
13
Entretien en groupe de discussion, représentants d’une commission de bénéficiaires, projet
59, Drakenstein, 9 mars 2010.
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14
Entretien avec un promoteur immobilier, Pacaltsdorp, George, 29 novembre 2009.
Tapscott et Thompson Limites du développement participatif en Afrique du Sud 403
Conclusion
La présente recherche sur la participation au développement de logements
sociaux dans la province du Cap-Occidental en Afrique du Sud illustre la scission
qui peut survenir entre l’offre et la demande de développement participatif. La
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15 Parmi les onze langues officielles d’Afrique du Sud, l’afrikaans et le xhosa sont les principales
langues parlées par les ménages pauvres de la province du Cap-Occidental.
16
Ibid.
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Il est également essentiel que les agents municipaux qui gèrent les projets
de logement suivent une formation formelle afin qu’ils voient le développement
participatif comme un produit et un processus. En d’autres termes, il semble que
la façon dont les bénéficiaires participent soit tout aussi importante pour l’abou-
tissement des programmes de logement social que la construction effective des
habitations. Cette démarche suppose que les agents municipaux comprennent
que la participation des citoyens constitue un droit démocratique fondamental,
inscrit dans la Constitution et dans une série d’instruments législatifs et straté-
giques, et qu’il revient à l’État d’assurer l’efficacité de ce processus.
Les fonctionnaires vont également devoir comprendre qu’il est important de
prendre en considération le prix de la participation sur le plan du temps et des
ressources, un élément qu’il va falloir intégrer dans les cahiers des charges des-
tinés aux promoteurs immobiliers. En d’autres termes, le temps nécessaire pour
dialoguer avec les communautés et les commissions de bénéficiaires va devoir être
pris en considération dans les calendriers relatifs aux projets et être budgétisé en
conséquence. Parallèlement à cela, il est important que les municipalités veillent à
ce que les logements soient mis à disposition dans les temps, dans la mesure où
cela va permettre d’amener les communautés à continuer à s’intéresser au proces-
sus de participation. Il apparaît également que les critères appliqués dans la sélec-
tion des bénéficiaires doivent être clairement définis et que ces critères doivent
être communiqués (au moyen de réunions publiques, d’affiches, des médias et de
la radio, notamment) aux communautés comprenant des bénéficiaires potentiels.
Une communication efficace va également faciliter la gestion des demandes peu
réalistes des communautés pauvres, qui n’ont souvent aucune connaissance des
critères appliqués par la municipalité pour sélectionner les bénéficiaires.
Il apparaît également que la capacité organisationnelle des communautés
bénéficiaires doit être évaluée d’une manière ou d’une autre avant le lancement
des projets immobiliers et que le mode de participation appliqué doit s’appuyer
sur ces données. Lorsqu’il apparaît que les antécédents sont peu nombreux en
matière de mobilisation entre les bénéficiaires de logements potentiels, une
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