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réalités Cardiologiques – n° 385_Octobre 2023

Le dossier – Arythmies et valvulopathies

Arythmie ventriculaire
et prolapsus valvulaire mitral

RÉSUMÉ : Le prolapsus valvulaire mitral (PVM) est une maladie fréquente et considérée comme
bénigne en l’absence d’insuffisance mitrale significative. Cependant, il existe un sous-groupe à plus
haut risque parmi ces patients sans insuffisance mitrale, notamment sur le plan rythmique.
Ce sous-groupe de patients se caractérise par une triade associant : prolapsus typique d’une mala-
die de Barlow avec épaississement tissulaire, prolapsus bivalvulaire, disjonction annulaire mitrale,
fibrose myocardique en IRM cardiaque ; modifications à l’électrocardiogramme avec sous-décalage du
segment ST/inversion des ondes T ; arythmies ventriculaires fréquentes, avec possibles épisodes de
présyncope/syncope. Cette combinaison définit le PVM arythmique et expose les patients atteints à
un risque plus élevé de mortalité, justifiant parfois le recours à une chirurgie mitrale anticipée, l’abla-
tion de l’arythmie ventriculaire ou encore l’implantation d’un défibrillateur cardiaque.

e prolapsus valvulaire mitral chez les porteurs de PVM reste difficile

L (PVM) est une des cardiopathies


valvulaires les plus fréquentes [1],
affectant environ 2 à 3 % de la popula-
à caractériser.

C’est dans ce contexte qu’est souvent


tion générale [2]. Son diagnostic et l’éva- observée une disjonction annulaire
luation de son retentissement se font mitrale (ou MAD pour mitral annu-
facilement sur la base de l’échocardio- lar disjonction). Ce MAD, qui entraîne
graphie-Doppler. Alors que le pronostic un mouvement anormal de l’anneau
du PVM est généralement favorable, en mitral [8], est lui-même associé à un risque
l’absence de fuite mitrale et de ses consé- accru d’arythmie. Il fait donc partie inté-
quences ventriculaire et auriculaire grante du complexe du prolapsus valvu-
gauches [3, 4], un sous-groupe mal défini laire mitral arythmique (PVMA) [9, 10],
d’individus, sans fuite significative, reste et des précisions s’imposent quant à sa
B. ESSAYAGH à risque plus élevé d’arythmies ventricu- définition et sa caractérisation.
Laboratoire d’écho-cardiographie, laires malignes et de mort subite.
Cardio X clinic, CANNES.

Ce lien entre PVM et mort subite est MAD : définition


rapporté avec une incidence annuelle et caractérisation
< 1 % chez des individus porteurs de
PVM non sélectionnés [5]. Cependant, 1. Définition
à l’autopsie, la prévalence du PVM
chez de jeunes patients atteints de mort Le MAD est défini par une séparation
subite par arythmie ventriculaire est en systole entre le muscle myocar-
rapportée entre 4 et 7 % [6, 7]. En raison dique ventriculaire gauche et l’anneau
du faible taux d’événements et en l’ab- mitral soutenant le feuillet mitral pos-
sence de grandes cohortes, l’évaluation térieur (fig. 1) [11]. Inversement, sans
de l’incidence précise de la mort subite MAD, l’anneau mitral reste attaché au

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L’échocardiographie transœsopha-
gienne 2D/3D [16] permet également de
visualiser le MAD et il est intéressant
de répéter les examens échographiques
transthoraciques au fil du temps chez les
patients porteurs de PVM, pour étudier
l’apparition ou la progression de cette
disjonction.

Fig. 1 : Échocardiographie transthoracique en coupe Prolapsus valvulaire mitral


parasternale gauche grand axe, en fin de systole, arythmique : définition et
faisant apparaître un prolapsus mitral bivalvulaire
avec détachement de l’insertion du feuillet posté-
stratification du risque
rieur mitral du myocarde ventriculaire sous-jacent, rythmique
appelé disjonction annulaire mitrale ou MAD.
1. Définition
myocarde/endocarde auriculaire et Fig. 2 : IRM myocardique en coupe sagittale 3 cavi-
tés, en fin de systole, faisant apparaître le même
ventriculaire. Ainsi, le MAD est associé prolapsus mitral bivalvulaire avec disjonction annu- Le PVMA est défini par la présence d’un
à la perte de la fonction annulaire méca- laire mitrale (MAD). PVM (avec ou sans MAD), associé à une
nique liée à son attache myocardique arythmie ventriculaire fréquente et/ou
ventriculaire normale, mais avec une milieu de la systole, en arrière du myo- complexe, en l’absence de tout autre subs-
fonction électrique maintenue, isolant carde ventriculaire basal. À l’inverse, trat arythmique bien défini (par exemple,
électrophysiologiquement l’oreillette et le myocarde ventriculaire, ayant perdu ischémie active, cicatrice ventriculaire
le ventricule gauche (VG) [10]. son attache basale, se bombe plus apica- due à une autre éthologie définie, cardio-
lement que la normale, formant la marge myopathie primaire ou canalopathie).
L’extension circonférentielle du MAD apicale de la tranchée du MAD. La posi-
est limitée en avant par la continuité tion de l’anneau mitral est donc mieux Le diagnostic de PVM est posé si tous les
fibreuse mitro-aortique, entre les cusps identifiée en zoomant sur la valve critères suivants sont réunis :
aortiques et le feuillet antérieur de la mitrale en coupe parasternale gauche – présence d’un PVM avec ou sans MAD ;
valve mitrale. En conséquence, il n’a été grand axe, en utilisant la fréquence – présence d’arythmie ventriculaire :
observé qu’à l’insertion du feuillet pos- d’images la plus élevée possible et en fréquente (≥ 5 % d’extrasystoles ventri-
térieur. Il peut s’étendre latéralement de examinant l’anneau image par image. culaires [ESV]) ou complexe (tachycar-
façon variable sous tous les festons du De cette manière, la structure mince de die ventriculaire non soutenue [TVNS],
feuillet postérieur, mais préférentielle- l’anneau peut être observée du début tachycardie ventriculaire [TV], fibrilla-
ment au niveau du feuillet mitral posté- à la fin de la systole [10]. À son tour, tion ventriculaire [FV]) ;
rieur central (P2). la localisation précise de la position – absence de tout autre substrat aryth-
annulaire mitrale permet de mesurer mique bien défini.
2. Critères diagnostiques la longueur du MAD et la profondeur
du PVM [13]. La limite supérieure de 2. Stratification du risque d’arythmie
Le MAD se diagnostique en coupe para- MAD est définie au niveau de l’insertion
sternale gauche grand axe, par échocar- postérieure des feuillets sur l’anneau/ La stratification du risque d’arythmie
diographie transthoracique [12] ou IRM paroi auriculaire gauche, tandis que la ventriculaire et de mort subite est diffi-
myocardique (fig. 2) [13]. La tomoden- limite inférieure est définie au niveau cile [17]. Les approches de dépistage du
sitométrie cardiaque peut également le du myocarde VG [13]. PVMA sont limitées par le manque de
diagnostiquer, mais avec une résolution données prospectives sur les résultats et
moindre [14]. Sans cet examen dynamique, un excès de l’absence de recommandations pour la
tissu du feuillet postérieur d’un anneau surveillance du rythme dans les mala-
Le MAD et le PVM sont définis en normalement implanté pourrait être dies valvulaires [4].
fonction de la position de l’anneau faussement interprété comme un MAD.
mitral [15]. En présence du MAD, l’an- Une telle analyse dynamique est donc Cependant, certains points font consen-
neau est particulièrement difficile à indispensable au diagnostic, à la fois sus au sein des experts de la commu-
identifier précisément tout au long de pour les examens échocardiographiques nauté [18] et facilitent la stratification
la systole, car il tombe brusquement au et l’IRM. du risque :

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– toutes les indications conventionnelles graphiques et d’autres paramètres d’ima- indiqués en fonction de la probabi-
d’implantation de défibrillateur automa- gerie se sont avérés être associés à un lité d’arythmie ventriculaire. Ainsi, la
tique basées sur les directives actuelles risque accru de décès et/ou d’arythmie stratification du risque comporte deux
s’appliquent au PVM ; ventriculaire chez les patients porteurs étapes, basées sur le contexte clinique
– le PVMA, en particulier en présence de PVMA et doivent être recherchés chez et l’imagerie d’une part, et sur le type
de rehaussement tardif de gadolinium à tous les patients porteurs de PVM. d’arythmie détectée d’autre part. Elle
l’IRM, ne doit pas être considéré comme est illustrée par la figure 3, dérivée des
faisant partie d’un “cœur structurelle- La stratification du risque des patients recommandations d’experts publiées
ment normal” et toute arythmie ventri- atteints de PVM comprend le recueil récemment [18, 19].
culaire compliquant le PVM ne doit pas d’antécédents ciblés, un ECG 12 déri-
être considérée comme idiopathique ou vations, une surveillance ECG accrue et >>> Contexte clinique et imagerie
bénigne ; une échocardiographie transthoracique
– plusieurs paramètres cliniques, détaillée. L’IRM cardiaque et le Holter Chez les patients porteurs de PVM, le
électrocardiographiques, échocardio- implantable sont plus sélectifs et sont risque d’arythmie ventriculaire n’est pas

Patients porteurs de PVM

Présentation
Asymptomatique Palpitations Syncope Arrêt cardiaque
clinique
inexpliquée/présyncope récupéré

Test Holter périodique Holter diagnostique Holter diagnostique

Pas de TV TV

Critères phénotypiques :
T < 0 inférieur, ESV polymorphes
multiples, MAD, feuillets mitraux
redondants, OG dilatée, FE-VG ≤ 50 % TV non à TV à
réhaut tardif du gadolinium haut risque haut risque

Beaucoup
ou syncope
Quelques- Holter
uns implantable

TV non à
IM sévère
haut risque DAI

Oui Non Interrogation


Traitement du DAI
Réparation DAI
Episodic Frequent mitrale
Test monitoring TV fréquentes
monitoring ±
DAI
Ablation TV

Traitement Stratification du risque

Fig. 3 : Stratification du risque d’arythmie ventriculaire chez les patients porteurs de prolapsus mitral, d’après [18].

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uniforme et est plus élevé dans certains contextes. Alors que les
patients ressuscités d’une mort subite ont des arythmies sévères
manifestes, d’autres patients peuvent être à risque d’arythmies
graves. Sur le plan clinique, ce risque est plus élevé lorsqu’ils
présentent une syncope inexpliquée ou une présyncope que
lorsqu’ils présentent des palpitations isolées, et sera plus faible
lorsqu’ils sont asymptomatiques. De même, des caractéris-
tiques phénotypiques à type d’ondes T négatives à l’ECG, de
dégénérescence myxomateuse sévère avec feuillets mitraux
redondants épaissis, de MAD, de prolapsus bivalvulaire ou de
rehaussement tardif du gadolinium en IRM sont associées à un
risque plus élevé d’arythmie ventriculaire.

Ainsi, le contexte clinique et le phénotype du PVM à l’image-


rie influencent fortement l’intensité de la recherche d’aryth-
mies graves. Par exemple, les patients présentant une syncope
inexpliquée, même sans TV au Holter, sont des candidats
privilégiés pour une surveillance ECG prolongée par télémé-
trie ou Holter implantable si nécessaire, pour découvrir avec
la plus grande sensibilité l’existence d’arythmies ventricu-
laires. À l’inverse, les patients asymptomatiques sans aryth-
mie ventriculaire complexe au Holter de dépistage initial ne
nécessiteraient qu’une évaluation Holter épisodique, qui sera
plus fréquente s’ils présentent plusieurs critères de risque
phénotypique avec le temps. Les arythmies ventriculaires
pouvant se développer secondairement, il convient de réé-
valuer dans le temps la fréquence et l’intensité de leur dépis-
tage rythmique. En effet, la présence de multiples facteurs de
risque phénotypique suggère un risque rythmique plus élevé
et justifie une surveillance plus intense.

>>> Arythmie observée

Peu d’études ont abordé le risque de mort subite ou même de


surmortalité en fonction de l’arythmie détectée, de manière
prospective ou rétrospective, et la classification de l’arythmie
ci-dessous est principalement basée sur l’extension de la clas-
sification générale des arythmies ventriculaires.

l Sont considérées comme arythmies ventriculaires à haut


risque, détectées au repos par ECG, Holter ou Holter implan-
table, les arythmies suivantes :
– TV soutenue ne provenant pas de la voie d’éjection ventricu-
laire droite ou gauche ;
– TVNS polymorphe spontanée ;
– TVNS monomorphe rapide (> 180 bpm).

Le fait que leur détection, qui se ferait au cours d’exercice plutôt


qu’au repos, soit associée à un risque plus élevé est probable,
mais encore incertain et actuellement à l’étude.

l Sontconsidérées comme arythmies ventriculaires à risque


intermédiaire les arythmies suivantes :

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– ESV polymorphe ; plusieurs contextes, tels que celui des nécessitera un essai clinique, la dispa-
– TVNS monomorphe de fréquence infé- patients atteints de MAD diagnostiqués rition du MAD après annuloplastie est
rieure (< 180 bpm) ; avec une tachycardie ventriculaire à haut probablement un facteur important dans
– ESV très fréquentes ou complexes risque, mais sans indication de chirur- la réduction du taux d’arythmie observé.
(bigéminées ou en doublet). gie de l’insuffisance mitrale, les patients
atteints de MAD et d’insuffisance mitrale En effet, avec la chirurgie mitrale, l’in-
l À l’inverse, les patients présentant des sévère traités par réparation mitrale et tégralité de la disparition du MAD en
ESV fréquentes mais pas d’arythmies à risque de tachycardie ventriculaire postopératoire chez presque tous les
complexes (et aucune caractéristique avant la chirurgie, ou encore les patients patients est prouvée par échocardiogra-
phénotypique à risque) sont considérés atteints de MAD présentant une tachy- phie [10, 16] et est obtenue par la suture
comme à faible risque rythmique. cardie ventriculaire persistante malgré de l’anneau ou la prothèse, joignant
l’ablation par cathéter. solidement l’anneau au myocarde VG et
La fréquence des évaluations répéti- effondrant l’espace du MAD. À l’inverse,
tives pour la reclassification du risque Le rôle de l’ablation transcathéter des la correction annulaire ne se produit pas
rythmique n’est pas bien définie, mais arythmies ventriculaires est encore avec la chirurgie mitrale percutanée, qui
un suivi Holter régulier peut s’avérer moins bien défini dans le PVMA. Bien n’implique pas de suture annulaire. Le
utile. Enfin, en l’absence d’anomalies que l’ablation de tachycardie ventricu- bénéfice de la réparation mitrale percu-
cardiaques structurelles, les arythmies laire ait été réalisée dans le cadre du PVM tanée en termes de prévention des fuites
ventriculaires originaires des voies avec MAD, son rôle dans la prévention récidivantes, mais aussi de prévention
d’éjection sont considérées comme de la mort subite par arythmie est incer- du risque rythmique reste donc à établir.
bénignes. Leur signification clinique tain. De plus, bien que l’ablation pré-
chez les patients atteints de PVMA reste maturée du complexe ventriculaire ait Une autre incertitude est la place de la
incertaine, mais des inquiétudes ont été été réalisée chez des patients gravement réparation chirurgicale dans le cadre du
soulevées concernant un mécanisme symptomatiques avec une extrasystole MAD avec insuffisance mitrale modé-
possible où l’extrasystole provenant des fréquente ou chez des patients présen- rée et tachycardie ventriculaire à haut
voies d’éjection déclenche une arythmie tant une dysfonction ventriculaire gauche risque. En effet, alors qu’un nombre
plus maligne originaire du tissu anormal induite par l’extrasystole, le potentiel de croissant de preuves suggèrent qu’une
dans les muscles papillaires. ces thérapies pour améliorer la survie surmortalité est associée au PVM avec
est inconnu. Il convient enfin de noter fuite mitrale modérée, qui se surajoute au
que, chez les patients atteints de PVM, risque associé à la présence d’arythmies
Quelle place pour le d’insuffisance mitrale dégénérative sévère ventriculaires graves chez ces mêmes
défibrillateur automatique et d’extrasystoles fréquentes avec fonction patients [10], le rôle de la chirurgie de
implantable et l’ablation ? ventriculaire gauche réduite, l’indication réparation, bien qu’attrayante dans ce
établie de chirurgie mitrale réparatrice ne contexte, n’est pas formellement défini.
Bien que la valeur thérapeutique de l’im- doit pas être retardée par des considéra-
plantation d’un défibrillateur automa- tions d’ablation de l’arythmie.
tique implantable (DAI) dans le contexte
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ce contexte. En effet, l’indication du DAI est très nettement atténuée après chirur-
mitral-valve prolapse. N Engl J Med,
en prévention secondaire est considérée gie mitrale est importante à prendre 1999;341:1-7.
comme établie dans le cadre de la mort en compte dans les futurs essais cli- 3. BAUMGARTNER H, FALK V, BAX JJ et al. 2017
subite récupérée. niques [10]. En effet, le risque de tachy- ESC/EACTS Guidelines for the manage-
cardie ventriculaire après une chirurgie ment of valvular heart disease. European
À l’inverse, l’indication de DAI en mitrale en présence d’un MAD ne peut Heart Journal, 2017;38:2739-2791.
prévention primaire n’est pas du tout être exclu, mais devient statistiquement 4. OTTO CM, NISHIMURA RA, BONOW RO
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résolue. Cependant, les futurs essais cli- non significatif dans le contexte postopé- management of patients with valvular
niques et études de cohorte seront essen- ratoire [9]. Alors que l’analyse de l’im- heart disease: a report of the American
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