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ENTREPRISE Le Client
1. Qu’est ce que le marketing
Des années 1970 à 2004 la définition de l’AMA est la
suivante:
« Le marketing consiste à planifier et mettre en œuvre
l’élaboration, la tarification, la promotion et la
distribution d’une idée, d’un bien ou d’un service en
vue d’un échange mutuellement satisfaisant pour les
organisations comme pour les individus »
1. Qu’est ce que le marketing
Cette définition souligne certains aspects du marketing:
Les 4 P
A la concurrence;
La qualité
Le prix
Le risque perçu
2. Comment le marketing crée de
la valeur
La valeur perçue d’une offre est toujours relative à la
valeur perçue des offres concurrentes.
Les « premiers prix » en font la démonstration: leur offre est souvent d’une
qualité inférieure à celle des grandes marques; cependant, soit que la
contrainte budgétaire du client est importante, soit que le client ne veut
pas pour la catégorie de produits envisagée, d’une qualité supérieure, les
premiers prix peuvent avoir une valeur perçue supérieure à celle d’une
marque de qualité.
2. Comment le marketing crée de
la valeur
La valeur perçue étant un rapport entre bénéfice
et coûts
Une offre aux bénéfices réduits peut avoir une valeur
supérieure pour le client si les coûts sont eux même
faible.
Les compagnies aériennes du Low –cost offrent des services très limités,
mais leurs offres peuvent être très attractives en raison des prix très faibles.
2. Comment le marketing crée de
la valeur
• Tous les clients n’ont pas les mêmes attentes, ni la
même perception des coûts et des bénéfices.
Il est indispensable pour les entreprises de segmenter
Valorisant la marque
2. Comment le marketing crée de
la valeur
Le succès de Nespresso tient à une innovation de
concept ( les capsules), une très grande identité
sensorielle du produit ( goût marqué des
différents types de café, packaging haut de
gamme …)
2. Comment le marketing crée de
la valeur
2. Comment le marketing crée de
la valeur
B) Réduire les coûts perçus:
Baissant le prix
Le marketing d’étude
Le marketing stratégique
Le marketing opérationnel
Exemple :
Un appareil photo d’une marque X est vendu sur le marché 120 € en 2013 et
110 € en 2014.
Nombre d’acheteurs × valeur moyenne des achats × fréquence des actes d’achat
Exemple :
Le marché total est donc égal à 16 millions × 6,5 × 2,8 = 291 millions d’euros.
II C) Les marchés à variations saisonnières
1) Les enjeux de la prise en compte de la saisonnalité des ventes
• Il faut donc utiliser des données s’étalant sur une période suffisamment
longue pour distinguer les périodes de hautes et de basse saison. Une fois
les données récoltées (ex : par trimestre, par semestre...), il est possible de
calculer des coefficients saisonniers pour prendre en compte les
fluctuations de l’activité.
II C) Les marchés à variations saisonnières
2) Méthode de calculs des coefficients saisonniers à partir d’un exemple
(en millions d’euros)
Si le CA prévisionnel pour l’année 2015 est de 550 millions d’euros, on peut établir
une prévision de répartition du CA par trimestre :
Si le CA du premier trimestre 2015 est de 118, on peut dire qu’il représente 0,88 fois
le CA annuel par trimestre. On peut donc estimer le CA de 2015 avec un produit en
croix :
• Lorsque e > 0 : la demande varie dans le même sens que le prix. Lorsque
le prix augmente, la demande augmente. Il s’agit des biens « Giffen » ou
des biens « Veblen ».
• Tant que e est < à 1 (ou – 1), la demande varie moins que
proportionnellement au prix.
• Toute chose égale par ailleurs, une entreprise peut augmenter le prix de
ses produits si l’élasticité prix de sa demande est < à 1. La demande
diminuera mais moins que proportionnellement à la hausse du prix : le
chiffre d’affaires progresse.
• Toute chose égale par ailleurs, une entreprise à intérêt à mettre en place
une promotion sur le prix de vente si l’élasticité prix de sa demande est > à
1. La demande augmentera alors plus que proportionnellement à la
hausse du prix et le chiffre d’affaires progressera.
III – L’estimation de la demande
III A) La valeur à vie des clients
Dans le cadre de la gestion de sa relation client, l’entreprise va chercher à
estimer le potentiel de chacun de ses segments de clientèle.
On constate d’une manière générale que les ventes dans une entreprise
suivent une tendance linéaire.
• x représente l’année recherchée (ex : si l’on base notre prévision sur les 5
années antérieures, x aura la valeur de 6).
Avec et
Les prévisions des ventes supposent que le futur sera à l’image du passé,
c'est-à-dire un prolongement de la tendance, ce qui n’est pas toujours vrai.
1) Calculez la prévision des ventes pour l’année 2015 à l’aide de la méthode des
moindres carrés.
On sait que le marché des glaces est un marché saisonnier. Voici un tableau
récapitulatif des ventes de glaces par trimestre sur les trois dernières années :
Segmentation.
Ciblage.
Positionnement
Introduction : de la connaissance
du marché aux choix stratégiques
La segmentation, le ciblage et le positionnement constituent les étapes d’un
processus permettant de tirer parti de la connaissance du marché pour
déterminer la stratégie marketing la mieux adaptée.
I – La segmentation marketing
Avant de proposer un produit particulier, à un prix spécifique,
dans des lieux de distribution adaptés et avec une
communication commerciale cohérente, il faut décider quels
consommateurs on désire toucher et avec quels produits.
A) Pourquoi segmenter un marché ?
• Vision simpliste d’un marché : définir le profil type d’un consommateur
moyen.
Exemple : la Ford T
Focus sur les économies d’échelle
• On dit qu’une activité est soumise à des économies d’échelle lorsque le
volume de production est un facteur significatif de réduction des coûts
unitaires.
Exemple simplifié :
1) Calculez le coût unitaire des produits pour une fabrication de 100 000
unités.
2) Calculez le coût unitaire des produits pour une fabrication de 150 000
unités.
A) Pourquoi segmenter un marché ?
Problème :
Bâtir son marketing sur un consommateur moyen est une démarche passe-
partout qui a peu de chance d’aboutir aujourd’hui car le contexte a largement
évolué.
• Récession économique.
• Hypercompétition (D’AVENI, 1994).
• Accélération des cycles de vie.
• Les entreprises commencent à rencontrer des problèmes de débouchés.
A) Pourquoi segmenter un marché ?
Exemple :
Des exemples ?
A) Pourquoi segmenter un marché ?
• Le marketing segmenté, à l’opposé du marketing de masse,
met l’accent sur les différences qui opposent certains groupes
de consommateurs à d’autres. L’entreprise ne cherche pas à
faire du sur-mesure mais elle s’efforce de reclasser ses clients
en groupes homogènes.
• Bien sûr, les limites d’un tel marketing à grande échelle sont
le coût et la faisabilité (même si des techniques comme la
différenciation retardée ont permis de réduire
considérablement le coût des produits finis en réalisant des
économies d’échelles grâce à des composants partagés).
B) Qu’est-ce que la segmentation ?
La segmentation consiste à découper la demande d’un
produit en sous-ensembles homogènes et distincts
d’individus (segments) qui ont des comportements et
des attentes similaires, afin d’agir sur eux par la mise
en place d’actions marketing spécifiques.
Méthode descendante.
Segmentation marketing ≠ segmentation
stratégique
B) Qu’est-ce que la segmentation ?
Démarche de segmentation :
B) Qu’est-ce que la segmentation ?
Exemple de segmentation :
Distinction entre :
Dans ce dernier cas, il est plus facile d’identifier les médias qui
s’adressent à ces cibles et donc de les atteindre.
C) Le choix des critères de segmentation
3) Les critères comportementaux
1. Classer les clients par ordre décroissant du chiffre d’affaires qu’ils réalisent
(du plus grand CA au plus petit).
7. Mettre en évidence les deux segments de clientèle identifiés (d’un côté les 20
% de clients qui rapportent 80 % du CA, et de l’autre les 80 % restants qui
réalisent seulement 20 % du CA).
Application des 20/80
Mr Malgorn, propriétaire d’une SARL au capital de 20 000 € qui
commercialise des luminaires auprès de particuliers,
souhaiterait développer son activité en s’adressant plus
particulièrement aux Cafés-Hôtels-Restaurants (CHR) compte
tenu du fort potentiel en termes de chiffre d’affaires qu’ils
représentent. Pour cela, il compte recruter un ou deux
commerciaux itinérants afin de prospecter ces CHR.
Pour que la segmentation soit réussie, les critères utilisés doivent être
:
• Opératoires.
• Pertinents.
• Rentables.
E) Les conditions d’une bonne segmentation
Remarques :
Marketing indifférencié.
Marketing différencié.
Marketing concentré.
B) Les stratégies de ciblage
Avantages / inconvénients ?
Exemples ?
III – Le positionnement
Toutes les offres du marché ne sont pas construites sur un
choix volontaire de positionnement. Beaucoup d’entre elles
se contentent d’exister parmi d’autres produits, laissant au
client la possibilité de se faire une opinion sur ce qu’on lui
présente.
La communication s’est ensuite sophistiquée pour intégrer le concept plus large de l’image
de marque, qui permet de mieux différencier les offres.
Or, dès 1972, les auteurs remarquent que les individus sont soumis à un flot de
sollicitations, aussi bien par les publicités dans les médias que par les produits dans les
points de vente. Par conséquent, la seule communication d’une image a de fortes chances
d’être noyée dans la masse et le client risque de n’en retenir qu’une impression assez floue.
Il apparaît donc important de structurer son offre autour d’un concept fort. Désormais,
l’enjeu est d’acquérir une position dans l’esprit du client : c’est une « bataille pour l’esprit ».
B) Qu’est-ce que le
positionnement ?
Le positionnement est le choix stratégique des éléments clés d’une proposition
de valeur, qui permet de donner à son offre une position crédible, attractive et
différente sur son marché et dans l’esprit des clients (LENDREVIE et LEVY).
Remarques :
Pour construire une carte perceptuelle, on utilise généralement comme outil statistique l’analyse
factorielle qui permet de « résumer » l’information sur quelques axes (dans l’idéal deux).
Remarques :
• Dans certains cas, les facteurs sont nombreux et expliquent chacun un faible taux de
variance. Il est difficile dans ce cas de ne retenir que deux axes pour construire une carte
perceptuelle et il faut construire plusieurs cartes.
Pour pouvoir s’adapter à ces publics, leur faire une proposition de valeur
attrayante et agir sur eux, une entreprise doit d’abord bien les connaître. Tel
est l’objet de l’étude des marchés, qui constitue le fondement des décisions
marketing.
• Possible de se lancer dans un projet sans aucune étude, sur la base d’une
conviction ou d’une intuition, MAIS on accroit par là même
considérablement le risque d’échec car on se fonde sur des hypothèses
non validées qui peuvent se révéler fausses.
• L’étude de la demande.
• L’étude de l’offre.
• L’étude de l’environnement.
C) Sur quelles informations se baser pour réaliser une
étude de marché ?
On distingue deux sources d’informations
II – Les différents types d’étude de marché
A) Les études documentaires
1) La notion d’étude documentaire
2) Intérêts et limites des études documentaires
B) Les études qualitatives
1) La notion d’étude qualitative
2) Les techniques utilisées pour les études qualitatives
a) Les entretiens individuels non directifs
b) Les entretiens individuels semi directifs
c) Les réunions de groupe
d) Les méthodes projectives
3) Intérêts et limites des études qualitatives
C) Les études quantitatives
1) La notion d’étude quantitative
2) La démarche d’enquête par questionnaire
3) Intérêts et limites des études quantitatives
1) La notion d’étude documentaire
Les études documentaires consistent à collecter, rassembler et traiter des
informations existantes (informations secondaires), c’est-à-dire déjà
collectées par des entreprises ou des organismes et qui prennent la forme
d’articles, de rapports, de statistiques.
Avantages / inconvénients ?
• Ici encore, le rôle de l’interviewer doit se borner à éviter que les gens ne
dévient du sujet étudié et à répartir la parole. Il s’appuie sur un guide
d’entretien qui recense les thèmes à aborder.
« Les méthodes projectives évitent une confrontation directe avec les objets
débattus. Elles consistent à inviter les interviewés à se transposer dans des
univers analogiques, à dire de façon imagée ce qu’on ne saurait dire ou
n’oserait dire de façon raisonner ». Georges GUELFAND
2) Les techniques utilisées pour les études qualitatives
Quelques exemples de techniques projectives
Avantages / inconvénients ?
C) Les études quantitatives
• Dès lors que la population cible se chiffre par milliers ou par millions d’individus,
il devient impossible de procéder à une enquête exhaustive et il faut avoir recours
aux sondages des études quantitatives en posant un questionnaire à un
échantillon de la population étudiée.
• Il arrive aussi qu’une entreprise puisse mener une enquête exhaustive, lorsque la
cible étudiée ne compte que quelques dizaines ou centaines d’individus ou
d’entreprises (typique dans le cas du B to B). Mais dans les marchés de grande
consommation, les recensements sont irréalistes.
• Les supports des études quantitatives sont les sondages et les panels, tous deux
complémentaires.
• Les sondages sont des études ponctuelles qui donnent un instantané du marché et
de l’opinion.
Etapes Description
1) Définir
l’objectif de Préciser l’objet de l’étude et la nature des informations à recueillir.
l’enquête
La population mère (ou population de base) correspond à la population sur
laquelle porte l’étude et au sein de laquelle est prélevé l’échantillon.
2) Déterminer
la population Exemple : pour un sondage électoral, la population mère est constituée des
mère électeurs.
La théorie des sondages permet de mesurer la précision d’un résultat obtenu par
3) un sondage aléatoire sous forme d’un seuil de confiance et d’un intervalle de
Constituer confiance.
l’échantill
on à Exemple : au terme d’une enquête faite auprès d’un échantillon aléatoire de
interroger 6 000 foyers français, on constate que 18 % d’entre eux possèdent un piano. On
peut alors dire que le pourcentage réel de possesseurs de piano dans l’ensemble
des foyers a 95,5 % de chance d’être compris entre 18 + 1 et 18 – 1, soit entre 17 et
19.
• Les méthodes probabilistes : elles se basent sur un tirage au sort des individus
faisant partie de la population à étudier. Chaque individu de la population mère a
une chance connue de faire partie de l’échantillon.
• Les questions doivent être hiérarchisées du plus général au plus précis, être variées
5) Rédiger le
(questions ouvertes / questions fermées), précises et neutres (la réponse ne doit pas
questionnaire
être induite).
Les données statistiques de l’INSEE concernant la région parisienne sont les suivants
(données fictives) :
Hommes : 46 %, Femmes : 54 %.
Par exemple, combien d’hommes âgés de 24 à 44 ans devront être interrogés dans
l’échantillon de manière à ce que ce dernier soit représentatif de la région parisienne ?
Remarques sur la construction de l’échantillon
On pense intuitivement que la précision des estimations basées sur un sondage sera
d’autant meilleure que la taille de l’échantillon sera plus grande. Mais les relations
existantes entre la précision du sondage et la taille de l’échantillon ne sont pas aussi
simples pour trois raisons :
1) La précision statistique d’un sondage est liée à la taille absolue de l’échantillon et non
au rapport entre la taille de l’échantillon et celle de la population totale.
Pour réduire de moitié les marges d’erreur, il faut multiplier par 4 la taille de
l’échantillon.
3) La taille de l’échantillon n’est pas, à elle seule, une garantie de validité des estimations
tirées du sondage. Celle-ci dépend aussi de la procédure de sélection de l’échantillon.
Remarques sur la construction de l’échantillon
Illustration :
Avantages / inconvénients ?
Les études aident à comprendre, elles ne disent pas ce qu’il faut faire. On tire
un avantage concurrentiel non pas d’une étude de marché mais de
l’interprétation qu’on en fait et des décisions qu’elle inspire.
Plus qu’un média traditionnel, dominé par les entreprises qui font
l’information et exposent les utilisateurs à cette information, le web 2.0
permet à l’internaute, citoyen, consommateur d’être récepteur mais surtout
émetteur de sa propre information.
L’écoute et l’analyse des commentaires et des discussions sur les forums et les
blogs deviennent donc essentielles. Cette écoute passive permet de suivre les
tendances en matière de consommation mais aussi de suivre l’image et la
réputation d’une marque.
A) Le web 2.0 et les études de marché
L’analyse de la fréquence des occurrences de mots recueillis sur les blogs et
les forums peuvent permettre de mettre à jour les termes ou les associations
les plus fréquemment cités en référence à une marque. Il est ensuite possible
de réaliser des « mappings » :
B) Passer d’un marketing de laboratoire à un marketing de
terrain
Les études accordent beaucoup d’importance à ce que disent les consommateurs par
rapport à ce qu’ils font en réalité.
Les pratiques ont pourtant une importance majeure dans la formation et les changements
d’attitude, ainsi que sur les choix de consommation. En effet, c’est bien l’observation
contextualisée qui permet d’identifier les « problèmes » de consommation rencontrés.