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Direction Réglementation du Bureaux du chômage


chômage
Organismes de paiement

Nos références IDC/31000/138/30285A/GVD


RioDoc 234704
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Concerne : Directives pour l'acceptation d'une demande de dérogation au délai prévu pour
l'introduction d'une demande d'allocations ou l'inscription comme demandeur
d'emploi (procédure C54)

Destinataire : Processus Admissibilité, Indemnisation et Vérification

Contenu : La présente instruction comporte des directives pour une procédure uniforme
pour l'acceptation (ou non) de dérogations aux délais d'introduction et au
délai pour l'inscription comme demandeur d'emploi.

Base légale : Article 138, alinéa 1er, 4°, de l’arrêté royal du 25 novembre 1991 portant
réglementation du chômage.
Articles 92 et 93 de l'arrêté ministériel du 26 novembre 1991 portant les
modalités d'application de la réglementation du chômage.
Article 38 de l'arrêté ministériel du 26 novembre 1991 portant les modalités
d'application de la réglementation du chômage.

Mis à jour le : 24.11.2023

1. CONTEXTE
En principe, la réglementation du chômage prévoit des échéances strictes
pour l'introduction des demandes d'allocations et des déclarations
modificatives. En outre, pour pouvoir prétendre à des allocations, le
 Suite de la note avec références IDC/31000/138/30285/GVD

chômeur complet1 doit aussi, dans la plupart des cas, s'inscrire comme
demandeur d'emploi dans un certain délai (très court).

Ces principes sont atténués par un certain nombre de techniques et de


pratiques inscrites dans la réglementation :
 les dossiers incomplets peuvent être introduits et renvoyés dans les
délais d'introduction, ce qui permet d'obtenir un délai supplémentaire ;
 l'article 92, § 5, de l'arrêté ministériel du 26 novembre 1991 portant les
modalités d'application de la réglementation du chômage prévoit un
délai supplémentaire lorsque l'organisme de paiement signale qu'il ne
pourra pas introduire un dossier complet dans le délai prévu ;
 le chômeur ou l'organisme de paiement peut demander à l'ONEM de
l'aider à compléter le dossier si le chômeur dépend, pour l'introduction
d'un dossier complet, d'un « tiers » (ex. : l'employeur) qui néglige de
délivrer des documents ;
 le chômeur ou l'organisme de paiement peut demander une
« dérogation » au délai si celui-ci n'a pas pu être respecté en raison
d'une situation de force majeure ou en raison d'une impossibilité
(procédure C54) ;
 le directeur peut accepter que le chômeur qui ne s'est pas inscrit ou pas
inscrit à temps pour cause de force majeure puisse malgré tout
bénéficier d'allocations2 (procédure C54).

L'ONEM constate que ces dernières années, le recours à la procédure C54


est de plus en plus fréquent et que son application par les bureaux du
chômage n'est pas uniforme et même très diverse, ce qui crée une
insécurité juridique et une inégalité de traitement.

En outre, il existe une tension entre, d’une part, la réalité du terrain, les
organismes de paiement étant soumis à une charge de travail croissante et
un niveau élevé de complexité réglementaire, et, d’autre part, l’application
normale de la réglementation, notamment en ce qui concerne la notion de
« force majeure ».

En outre, les discussions menées à ce sujet mènent également à une


charge de travail excessive tant pour les organismes de paiement que pour
les bureaux du chômage.

Une approche pragmatique s'impose dès lors, entre autres à la demande du


ministre de tutelle et du médiateur fédéral.3

La présente instruction a pour objectif d'établir un cadre uniforme pour


l'introduction et le traitement des demandes par le biais de la procédure
C54.4
1
L'on entend ici aussi le travailleur à temps partiel qui souhaite prétendre à une allocation de garantie de revenus.
2
Comme prévu réglementairement à l'article 38, premier alinéa, 2°, de l'arrêté ministériel du 26 novembre 1991 portant les
modalités d'application de la réglementation du chômage.
3
Cela n'empêche pas que l'ONEM soit d'avis qu’il convienne d’abord de remédier aux causes qui ont entraîné la situation
actuelle, plutôt qu'il soit opté pour une solution pragmatique qui mène de facto à la prolongation des délais prévus dans
certaines situations.
4
Cette note ne vise pas la procédure C66bis et les demandes introduites dans ce contexte, éventuellement par le
formulaire C54, de retirer le courrier ou de régulariser une communication tardive.
2
 Suite de la note avec références IDC/31000/138/30285/GVD

Les principes repris dans la présente instruction sont définis en fonction des
dispositions réglementaires actuellement en vigueur et peuvent à tout
moment être évalués et revus, en particulier si les délais réglementairement
prévus devaient être modifiés.

2. DÉROGATIONS AU DÉLAI D'INTRODUCTION POUR UNE


DEMANDE D'ALLOCATIONS

2.1. Demandes pendant un droit aux allocations en cours

Sont visées ci-après les demandes d'allocations dans des dossiers pour
lesquels le droit aux allocations a déjà été constaté et court, mais pour
lesquels la demande d'allocations est requise afin d’éviter une élimination ou
un rejet du paiement pendant la procédure de vérification.5

Concrètement, les situations visées les plus récurrentes sont les suivantes :
 une modification du facteur Q/S en cas de droit déjà existant au
chômage temporaire auprès du même employeur6;
 une modification du numéro BCE de l'employeur en cas d'occupation
continue7;
 une modification du bureau du chômage, sans transfert d’organisme
de paiement8;
 une modification du facteur Q/S en cas d'occupation dans un
programme de réinsertion (SINE);
 le traitement d'une notification Regis sans influence sur
le droit aux allocations9.

Dans pareilles situations, une demande de dérogation au délai d'introduction


est en principe acceptée (voir point 4).

Aucune limite n’est appliquée à ce type de demandes.

S'il s'agit d'un dossier pour lequel il y a déjà eu une élimination ou un rejet, il
est toutefois requis que la demande d'allocations se fasse dans les délais
d'introduction de la procédure de vérification.10

5
Il n'est donc pas requis qu'il y ait déjà eu effectivement une élimination. L’idée peut difficilement être de laisser
l'organisme de paiement effectuer un paiement erroné pour obtenir la dérogation visée.
6
Il s'agit de la demande d'allocations nécessaire en vertu de l'article 133, § 1, alinéa 1er, 4°, de l'arrêté royal du 25 novembre
1991 portant réglementation du chômage.
7
Par exemple, en cas de passage d'une entreprise individuelle à une société ou en cas de reprise d'entreprise.
8
Voir l'article 98bis, 3° et 4° de l’arrêté royal du 25 novembre 1991 portant réglementation du chômage. Cette décision ne
peut porter atteinte à la validité de la correspondance déjà envoyée avant la demande d'allocations tardive.
9
Il s'agit des modifications dans la situation familiale introduites sous les types C9 avec le numéro 480 (modification dans
la situation familiale d'un travailleur qui maintient le code A) et 49A (modification dans la situation familiale d'un travailleur
qui maintient le code B).
10
Cela signifie que la dépense ne peut pas encore être définitivement éliminée ou rejetée.
3
 Suite de la note avec références IDC/31000/138/30285/GVD

La demande d'allocations doit être accompagnée d'un formulaire C54 sur


lequel il convient d’indiquer, comme motif de la demande, la mention
« rectification11 – complexité réglementaire – modification pendant un droit
en cours », assortie d’une description de la situation concrète (voir les
rectifications visées décrites ci-dessus). La motivation ne peut pas consister
en la simple référence à (au numéro de) cette instruction.

2.2. Demandes d'octroyer (de nouveau) le droit

Il s'agit ici tant des demandes d'allocations au sens strict que des
déclarations de modification qui se limitent à la déclaration d'une
modification de la situation familiale ayant pour conséquence que le
travailleur peut être indemnisé en fonction d’une catégorie familiale qui peut
ouvrir le droit à un montant journalier plus élevé.

1) Concernant l'introduction des demandes d'allocations, pour tous les


types confondus, un délai supplémentaire de quatre mois au délai
normalement prévu est en principe accepté une seule fois (voir point 4).

La demande d'allocations doit être assortie d'un formulaire C54 sur


lequel il doit être indiqué comme motif de la demande « dérogation
exceptionnelle délai d'introduction demande d'allocations – complexité
réglementaire – ignorance ». La motivation ne peut pas consister en la
simple référence à (au numéro de) cette instruction.

Attention : l'acceptation de la dérogation ne peut pas porter sur :


 des demandes d’allocations qui comportent également une
déclaration d'activité accessoire;
Exemple
Un travailleur demande pour la première fois des allocations
de chômage complet à partir du 10.06.2023 après avoir été
occupé pendant 10 ans. Lors de cette demande d'allocations,
il déclare aussi, par le biais d'un formulaire C1A, qu'il exerce
déjà une activité accessoire indépendante depuis 2021. La
demande est reçue par le bureau du chômage le 05.10.2023.
La dérogation ne peut pas être acceptée car l’acceptation
d'une dérogation au délai d'introduction ne peut, par exemple,
pas entraîner la non-application de l'article 48, § 1, 1er alinéa,
1°, pour la période du 10.06.2023 au 04.10.2023 inclus.
 des demandes d’allocations qui sont transmises au processus
Indemnisation dans le cadre d’une possible décision pour cause de
chômage volontaire.

2) Concernant l'introduction des déclarations de modification de la situation


familiale donnant droit à un montant journalier plus élevé, un délai
supplémentaire de deux mois au délai normalement prévu est en principe
accepté une seule fois (voir point 4).

La demande d'allocations doit être accompagnée d'un formulaire C54


sur lequel il doit être indiqué comme motif de la demande « dérogation
11
Le cas échéant, «C12 » ou « C13 » est ajouté après « rectification ».
4
 Suite de la note avec références IDC/31000/138/30285/GVD

exceptionnelle délai d'introduction déclaration de modification situation


familiale – complexité réglementaire – ignorance ». La motivation ne
peut pas consister en la simple référence à (au numéro de) cette
instruction.

Les deux situations citées ci-dessus sont considérées de manière distincte.


Pour déterminer le caractère « unique », il est en outre uniquement tenu
compte des demandes d'allocations qui sont situées moins de trois ans dans
le passé.12

Exemple
Un travailleur demande pour la première fois des allocations de
chômage complet en tant que travailleur de la catégorie familiale B
après une occupation pendant dix ans, et ce, à partir du 19.06.2023.
Le dossier est introduit le 27.11.2023.
 Cette introduction se fait dans le délai de 2 + 4 mois de sorte
qu'une dérogation au délai d'introduction puisse être acceptée et
que le droit aux allocations puisse être accordé à partir du
19.06.2023.
Le 15.01.2024, le chômeur devient travailleur avec charge de famille.
Le formulaire C1 dans lequel figure cette déclaration est seulement
introduit le 20.04.2024.
 Cette introduction se fait dans le délai du 29.02.2024 (fin du mois
suivant celui de la modification) + 2 mois, de sorte que le droit aux
allocations supérieur peut être accordé à partir du 15.01.2024.
Le 01.06.2024, le travailleur reprend le travail à temps plein. À la fin
de cette occupation, il sollicite à partir du 01.06.2026 de nouveau des
allocations de chômage complet. Le dossier est introduit à cet effet le
08.08.2026 auprès du bureau du chômage.
 Cette introduction se fait en dehors du délai normalement prévu de
2 mois. Plus aucune dérogation au délai d'introduction ne peut être
acceptée13, étant donné qu'il y a moins de 3 ans entre le
19.06.2023 et le 01.06.2026.

3. DÉROGATIONS AU DÉLAI POUR L'INSCRIPTION COMME


DEMANDEUR D'EMPLOI
Concernant le délai d’inscription comme demandeur d'emploi, une seule
dérogation est en principe acceptée pour autant que l'inscription ait été faite
dans le délai d'introduction normal prévu réglementairement pour la
demande d'allocations (voir point 4). Il n'est pas requis que la demande
d'allocations soit, elle aussi, effectivement introduite dans le délai prévu
réglementairement.14
12
Le délai de trois ans est calculé de date à date entre la date de demande d'allocations et la date de l'évènement
modificatif. Il importe peu que la demande précédente ait été autorisée ou refusée (voir par exemple la note de bas de
page 18). Le cas échéant, l’organisme de paiement prenant doit s’informer à ce propos auprès de l’organisme de
paiement cédant.
13
Sauf si la notion de « force majeure » peut être invoquée comme motif du caractère tardif (voir point 4).
14
La demande d'allocations peut par exemple aussi faire l'objet d'une demande de dérogation aux délais d'introduction telle
que visée au point 2.
5
 Suite de la note avec références IDC/31000/138/30285/GVD

Exemple
À la suite d’une occupation, un travailleur demande des allocations comme
chômeur complet à partir du 08.05.2023. Le travailleur s’inscrit comme
demandeur d’emploi le 20.06.2023 et le dossier avec la demande
d’allocations est introduit le 25.08.2023.
 vu que l’inscription a lieu dans le délai d’introduction de 2 mois
règlementairement prévu pour la demande d’allocations, la dérogation
demandée peut être octroyée ;
 vu que l’introduction a lieu dans le délai de 2 + 4 mois, la dérogation
demandée pour le délai d’introduction peut être octroyée.
Si l’inscription comme demandeur d’emploi avait éventuellement eu lieu
seulement le 03.08.2023, donc en dehors du délai d’introduction de 2 mois
réglementairement prévu, aucune dérogation ne pourrait être octroyée
pour le délai d’inscription comme demandeur d’emploi.15

La dérogation au délai pour l'inscription obligatoire est demandée au moyen


d'un formulaire C54, sur lequel il doit être indiqué comme motif de la
demande « dérogation exceptionnelle au délai IDE – complexité
réglementaire – ignorance ». La motivation ne peut pas consister en la
simple référence à (au numéro de) cette instruction.

Pour déterminer le caractère « unique », il est seulement tenu compte des


inscriptions obligatoires qui font suite aux demandes d'allocations situées
moins de trois ans dans le passé.16

Exemple
Un travailleur demande pour la première fois des allocations de chômage
complet à partir du 16.10.2023, et ce, après avoir été occupé pendant dix
ans. Toutefois, il ne s’inscrit comme demandeur d’emploi que le
01.12.2023.
 Étant donné que cette inscription se fait dans le délai d'introduction de
deux mois prévu réglementairement pour la demande d'allocations, la
dérogation demandée peut être acceptée.
Après une reprise de travail pendant huit mois, le travailleur demande
de nouveau des allocations de chômage complet à partir du
01.06.2025. Il ne s’inscrit comme demandeur d’emploi que le
19.06.2025.
 Étant donné qu'une dérogation a déjà été accordée et que le délai entre
les dates des demandes d'allocations (16.10.2023 et 01.06.2025) est
de moins de trois ans, la dérogation demandée ne peut pas être
acceptée.

4. PRINCIPES SUPPLÉMENTAIRES

15
Sauf si la notion de « force majeure » peut être invoquée comme motif du caractère tardif (voir point 4).
16
Il importe peu que la demande précédente ait été autorisée ou refusée (voir par exemple la note de bas de page 18).
6
 Suite de la note avec références IDC/31000/138/30285/GVD

La présente note concerne les dossiers qui sont introduits en application de


l'article 92, § 5, de l'arrêté ministériel du 26 novembre 1991 portant les
modalités d'application de la réglementation du chômage.

Les directives ci-dessus :

 n'empêchent pas que le directeur du bureau du chômage soit toujours


libre de refuser une demande de dérogation s'il y a une présomption de
fraude ou de détournement, ou si la demande se fait dans le contexte
d'une enquête en cours.

Exemple 1
Après une occupation, un travailleur devient pour la première fois
chômeur complet à partir du 01.01.2023. Il s'inscrit comme
demandeur d'emploi mais initialement, il n'a pas l'intention de
demander des allocations. Il prend finalement tout de même l'initiative
de le faire le 14.11.2023. L'organisme de paiement décide de
demander les allocations « fictivement » à partir du 15.05.2023 et
introduit une demande de dérogation au délai d'introduction
réglementaire.
 La demande n'est pas acceptée. En effet, il ne s’agit pas de faciliter
des demandes d'allocations fictives par le biais de la dérogation.

Exemple 2
Un travailleur a exporté son droit aux allocations pendant 3 mois vers
un autre pays de l’UE (procédure U2). Après le refus d’une demande
de prolongation de cette période de 3 mois supplémentaires, le
travailleur fait encore tardivement une demande d’allocations avec
effet rétroactif comme s’il avait résidé en Belgique, alors qu’il n’était
pas non plus inscrit comme demandeur d’emploi.
 La demande n'est pas acceptée.

 n'empêchent pas de recourir malgré tout à la procédure C54 si les


délais supplémentaires visés dans la présente instruction, ou si, par
exemple, le délai normal pour la réintroduction après un renvoi C51 –
qui ne fait pas l’objet de cette note - sont dépassés. Dans ce cas, la
notion de « force majeure » est appliquée comme cela doit être le cas
selon la définition de cette notion, à savoir comme étant un évènement
soudain et imprévisible qui ne dépend pas de la volonté de celui qui
l'invoque.17 Si une dérogation est octroyée pour cette raison (où le délai
de 3 ans n’est donc pas relevant), celle-ci est le cas échéant bien prise
en compte comme « une dérogation déjà octroyée dans les 3 dernières
années » pour l’application de cette note.18

17
Est ici par exemple visée la situation dans laquelle le travailleur est dans l’impossibilité de faire une demande
d’allocations parce qu’il ne sait pas qu’elle doit être introduite (par exemple parce qu’une décision d’exclusion du droit aux
allocations pour une certaine durée située dans le passé ne lui a pas encore été envoyée). Dans ce cas, le délai
réglementaire pour l’introduction de la demande d’allocations ne prend cours qu’à partir du moment où le travailleur devait
avoir connaissance de la nécessité de faire une telle demande d’allocations. Si la demande d’allocations a alors lieu dans
le délai réglementaire, elle est donc acceptée sans qu’un formulaire C54 ne soit exigé (ce qui signifie donc aussi que
cette « dérogation » n’est pas prise en compte pour l’évaluation ultérieure du caractère répétitif d’une éventuellement
demande tardive ultérieure).
18
Vu que, à l’occasion d’une telle demande, le travailleur doit avoir été informé des délais obligatoires et ne peut donc par
exemple plus invoquer l’ignorance par la suite.
7
 Suite de la note avec références IDC/31000/138/30285/GVD

Étant donné que l'organisme de paiement (OP) ne peut pas ici être
considéré comme un « tiers », le fait que l'OP invoque une erreur n'est
pas une situation de force majeure.

Si une demande de dérogation n’est pas accordée parce que celle-ci


intervient dans un délai de 3 ans à compter de la demande précédente (et
que la notion de « force majeure » ne peut pas être invoquée), il n’est pas
renvoyé dans la décision aux principes de cette note, mais uniquement à
l’absence d’une situation de force majeure.

Il est attendu de l'organisme de paiement qu'il informe le chômeur de la


dérogation demandée (et accordée) et lui signale les délais en vigueur pour
l'introduction d'une demande d'allocations et pour l'inscription comme
demandeur d'emploi.

5. ENTREE EN VIGUEUR
Les principes repris dans cette note sont d’application immédiate à partir de
la date de publication. Pour le principe du délai de 3 ans, il n’est pas tenu
compte des dérogations déjà octroyées avant cette date. Ainsi, une
dérogation accordée dans le passé concernant une demande d’allocations
datant de moins de 3 ans ne fait donc pas obstacle à l’application de cette
note. Toutes les dérogations demandées à partir de la date de la publication
de cette note et les décisions y relatives sont suivies par biais du module
S37.

Les décisions prises avant la publication de cette note restent maintenues.

L’administrateur général,

Pour les mêmes raisons, une demande refusée, par exemple parce que celle-ci a eu lieu dans le délai de 3 ans, est
également prise en considération pour ce délai de 3 ans.
Exemple
Après une occupation de 10 ans, un travailleur demande pour la première fois des allocations de chômage complet à
partir du 19.06.2023. Le dossier est introduit le 27.11.2023.
 cette introduction a lieu dans le délai de 2 + 4 mois, de telle manière qu’une dérogation au délai d’introduction peut
être acceptée et que le droit peut être octroyé à partir du 19.06.2023.
Après une reprise de travail, le travailleur demande à nouveau des allocations comme chômeur complet à partir du
12.06.2024. Ce dossier est introduit le 05.09.2024 et une dérogation au délai d’introduction est demandé avec un
formulaire C54.
 à moins que la notion de “force majeure” ne puisse être invoquée, cette demande doit être refusée parce qu’il n’y a
pas trois ans entre le 19.06.2023 et le 12.06.2024. Le droit est octroyé à partir du 05.09.2024.
Après une période de maladie, le travailleur demande ensuite à nouveau des alllocations comme chômeur complet à
partir du 20.09.2026. Ce dossier est introduit le 17.12.2026 et une dérogation au délai d’introduction est demandé avec
un formulaire C54.
 à moins que la notion de “force majeure” ne puisse être invoquée, cette demande doit être refusée parce qu’il n’y a
pas trois ans entre le 12.06.2024 en 20.09.2026. En effet, à la suite du refus de la demande au 12.06.2024,
l’existence de délais d’introduction obligatoires a de nouveau été rappelée au travailleur.

8
 Suite de la note avec références IDC/31000/138/30285/GVD

Jean-Marc VANDENBERGH

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